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  Dossier pédagogique : écoles primaires

R ENCONTRE
ENTRE A RT ET É CRITURE
À LA DÉCOUVERTE DES HIÉROGLYPHES

ET DU DESSIN ÉGYPTIEN

Fragment du sarcophage égyptien de la « maîtresse de maison Seniresou », datant du Nouvel Empire. 36cm X 28cm (1500-1000 avant J.-C.) (inv. : N° EG134)

Conception : Clémence COLIGNON et Chanelle PRYGIEL dans le cadre du séminaire de méthodologie de la


médiation muséale et patrimoniale (prof. M.-E. RICKER et M.-C. BRUWIER), UCL, 2013-2014.
Pour l’enseignant
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CONSEILS D’UTILISATION

Ce dossier pédagogique s’adresse à tout enseignant de classes primaires supérieures (4e, 5e, 6e) désirant
prolonger sa visite du Musée de Louvain-la-Neuve en classe. Il peut être distribué directement aux élèves :
aucune modification n’est nécessaire puisque ce dossier s’adresse aux enfants âgés de 9 à 12 ans. Libre à
l’enseignant d’accompagner ou non ses élèves durant la lecture de cette médiation.

Les termes susceptibles de poser un problème de compréhension pour les élèves sont en gras et sont expliqués à
la fin du dossier dans un lexique. Il est conseillé à l’enseignant d’insister auprès des élèves sur l’existence de ce
lexique et sur l’importance d’y avoir recours pour faciliter l’assimilation des termes techniques employés.

Deux thématiques principales sont abordées : les principes de l’écriture hiéroglyphique et ceux du dessin
égyptien. Ces éléments théoriques sont abordés à l’aide de diverses questions et activités ludiques proposées à
l’élève. Ces dernières sont introduites dans le dossier par un pictogramme représentant une tête de pharaon.

L’élève doit répondre à une question ou réaliser une activité

Pour approfondir les thématiques abordées, des compléments d’information sont également disponibles dans des
encarts intitulés « Pour les petits curieux ». La présence de ces encarts est indiquée par un pictogramme
représentant l’œil d’Osiris.  

L’élève peut lire un encart consacré à des notions théoriques supplémentaires

Pour en savoir encore davantage, des indications bibliographiques, des ressources en ligne et des suggestions de
visites dans d’autres institutions culturelles de Belgique sont disponibles à la fin du dossier.

SOMMAIRE
I. Observation et description de l’œuvre  .....................................................................................  2  
II. Contexte géographique et chronologique  ................................................................................  3  

III. Qu’est-ce qu’un sarcophage ?  ....................................................................................................  4  


IV. L’écriture des Égyptiens : les mystérieux hiéroglyphes  .........................................................  6  
V. Le dessin des Égyptiens : des règles bien définies  ..................................................................  8  

VI. Pour en savoir plus …  ...............................................................................................................  10  


VII. Annexes  .......................................................................................................................................  11  
Solutions des activités ........................................................................................................................ 11
Lexique des mots compliqués ............................................................................................................. 11
Ligne du temps de la civilisation égyptienne ..................................................................................... 13
 
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I. Observation et description de l’œuvre  

Observe attentivement l’image de la page précédente. De quoi s’agit-il ? Tente de définir


l’objet que tu vois. Ensuite, partage avec tes camarades de classe tes observations. Vois-tu la
même chose qu’eux ?

Si tu n’arrives pas à identifier cet objet, voici un indice :

« Dans l ’ Égypte ancienne,

je servais à protéger les momies ! »

BILLIOUD, J.-M., L’Égypte des pharaons. Le livre des


classements drôlement savants, Fleurus, 2011, p. 25.

L’objet que tu as observé est un fragment de sarcophage égyptien. Il date du


Nouvel Empire, ce qui correspond à la période comprise entre 1500 et 1000 av. J.-C.
Ce fragment est décoré de hiéroglyphes inscrits entre deux lignes verticales et d’un
personnage masculin debout.

Cet homme est coiffé d’une perruque noire et il porte une longue barbe
postiche, ce qui signifie qu’il s’agit d’une divinité égyptienne. Il est habillé d’un
pagne et d’un large collier plat et blanc. La peau de ce personnage est brune. Cette
couleur est caractéristique des hommes dans les peintures égyptiennes tandis que les
femmes sont représentées avec une peau plus claire. Le visage, le bas du corps et les
mains de cet homme sont représentés de profil, mais son œil et son torse sont de face.

La colonne de hiéroglyphes est composée de douze signes peints en noir.


Cette inscription peut être traduite de la manière suivante : « Maîtresse de maison –
Seniresou - défunte ». On peut supposer que le sarcophage était celui d’une femme
appelée Seniresou.

Ce fragment est en bois. Il est recouvert d’une couche de peinture blanche sur
laquelle a été peint le décor qui vient d’être décrit. Sur l’image, on remarque une
pièce de bois qui dépasse légèrement du fragment. Celle-ci, appelée tenon, indique
que l’objet faisait partie du couvercle d’un sarcophage anthropomorphe.
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II. Contexte géographique et chronologique

Sais-tu où se trouve l’Égypte ?

L’Égypte se situe au Nord-Est du continent africain. Ce


pays est éloigné de la Belgique de plus de 3500 km vers
le Sud. La civilisation égyptienne s’est développée au
bord du Nil, le plus long fleuve du monde. De part et
d’autre du Nil, la terre est fertile : les Égyptiens
considèrent que c’est ce fleuve qui apporte la vie à
l’Égypte. Le reste du territoire est désertique.

 
Carte de l’Égypte, dans
Cartograf.fr,
http://www.cartograf.fr/les-pays-
egypte.php (consulté le
6/05/2014).  

Belgique

Égypte

Carte vierge du monde, dans Cartograf.fr, http://www.cartograf.fr/monde/monde-pays-vierge-


blanche.php (consulté le 7/04/2014).  

Prenons la machine à remonter le temps, et voyageons jusqu’à l’Antiquité !

Regarde la ligne du temps en annexe.

La civilisation égyptienne s’étend sur plus de 3000 ans, d’environ 3000 à 30 av. J.-C..
Les historiens subdivisent sa longue histoire en quatre grandes périodes : l’Ancien
Empire, le Moyen Empire, le Nouvel Empire et la Basse Époque. Ces quatre périodes
sont caractérisées par une unité politique et territoriale, tandis que le passage de
l’une à l’autre est marqué par des troubles au sein du gouvernement. Après la mort
de Cléopâtre VII en 30 av. J.-C., l’Égypte est intégrée à l’Empire romain. Le fragment
de sarcophage décrit à la page 1 date du Nouvel Empire. Cette période est la plus
glorieuse de l’histoire pharaonique.
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III. Qu’est-ce qu’un sarcophage ?

Il s’agit d’une sorte de cercueil utilisé par les Égyptiens de l’Antiquité pour
mettre à l’abri un corps embaumé, c’est-à-dire une momie. Dans son sarcophage, le
défunt est protégé des sables du désert. Il y habite comme dans une maison. Il peut
d’ailleurs en sortir, en franchissant simplement les portes qui sont dessinées sur les
parois du sarcophage : sur le fragment que nous avons observé, la colonne de
hiéroglyphes entourée de deux traits verticaux représente une porte symbolique par
laquelle l’âme du défunt peut s’échapper.

Durant toute la période de l’Égypte ancienne,


plusieurs croyances relatives à l’au-delà vont se
superposer. L’idée la plus ancienne est la croyance de la
survie dans le tombeau : dans son sarcophage, le corps
inanimé reprend vie grâce au rituel de l’Ouverture de la
Bouche. Le défunt connaît alors une nouvelle existence
dans son tombeau, à l’image de celle qu’il a vécue sur
Terre. De la nourriture doit donc être à sa disposition
pour qu’il puisse continuer à vivre pour l’éternité. C’est
pourquoi de nombreux aliments décorent les parois des
tombes et des sarcophages.

Momie dans son sarcophage


anthropomorphe. MARSHALL, A.,
L’Égypte antique. Un parcours en 60
étapes, Paris, 2011, p. 57 (Tothème).

Au cours de l’Ancien Empire, deux cycles de croyances nouvelles vont se


superposer à cette première conception de la vie dans l’au-delà. Le cycle d’Osiris,
dieu des morts, et le cycle de Rê, le soleil. Désormais, les Égyptiens imaginent que le
jour, le défunt séjourne dans son tombeau. Dès que la nuit tombe, il accompagne Rê,
le soleil, dans l’autre monde, et arrête au passage sa barque dans les champs d’Osiris,
où il cultive la terre, comme il le faisait pendant sa vie terrestre.

Pour les Égyptiens, la mort est donc une simple continuation de la vie !
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Un objet précieux …
Le fragment de sarcophage étudié dans ce dossier est en bois. Le bois est composé de
matières organiques. Au fil des siècles, ce type de matériau subit de nombreuses
dégradations : les aléas du temps, les insectes, les moisissures, etc., peuvent altérer les
matières organiques. Ce fragment en bois, qui a plus de 3000 ans, a été conservé
jusqu’à nos jours grâce au climat désertique de l’Égypte : le faible taux d’humidité de ce
territoire n’a pas dégradé le bois du fragment. Pour continuer à conserver ce type d’objet
fragile et précieux, les musées doivent contrôler la luminosité, la température et l’humidité
des salles d’exposition. Les musées permettent ainsi de connaître des civilisations du passé
en conservant ces objets. Si le fragment du sarcophage n’est pas conservé dans un
musée, il va rapidement se dégrader : le climat humide de la Belgique va détériorer le bois du
fragment.

« Pour les petits curieux : avant le sarcophage…

l’embaumement
Un » la momification, a été imaginé afin de préserver le corps des
rituel funéraire, appelé
défunts de sorte que leur âme puisse continuer à y vivre. Les embaumeurs ont mis au point
une technique pour dessécher artificiellement le corps et éviter la décomposition.

Anubis, le dieu des morts, termine la momification du


défunt. Sous le lit sont posés les vases canopes,
contenant les viscères du mort, c’est-à-dire les
intestins, les poumons, le foie et l’estomac.

La momification. SCHWENTZEI, Ch. G., l’Égypte des


La première étape consiste à sortir lepharaons,
cerveau du crâne
Toulouse, par(Les
2011, p. 199 les narines à l’aide
Encyclopes). d’un crochet
en métal. La deuxième étape est l’éviscération du défunt : avec une lame tranchante, on
pratique une ouverture dans le ventre. On retire les intestins, les poumons, le foie, l’estomac
qui sont placés individuellement dans des vases canopes. Seul le cœur reste en place.
Parfois, il est remplacé par un scarabée en pierre. Une fois vide, le ventre est lavé et rempli
d’un mélange de parfums. Le corps est trempé dans un bain de natron (une sorte de sel) et
est séché au soleil. Une fois la peau du corps déshydratée, les embaumeurs l’enduisent
d’huiles pour rendre la peau plus souple. Des bandelettes de lin sont alors enroulées autour
du corps. Enfin, le défunt est placé dans un sarcophage.
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IV. L’écriture des Égyptiens : les mystérieux


hiéroglyphes

Aujourd’hui, pour écrire, nous nous servons d’un alphabet : tous les sons et
toutes les articulations que nous prononçons peuvent être écrits à l’aide de 26 signes,
les lettres.
Mais notre système, dit alphabétique, est différent de celui utilisé par les
Égyptiens durant l’Antiquité : pour s’exprimer par écrit, ils ont recours au système
hiéroglyphique qui compte environ 700 signes !

C’est vers 3150 av. J.-C. que les hiéroglyphes


apparaissent en Égypte. Ce type d’écriture est utilisé
pendant plusieurs millénaires avant de disparaître au 4e
siècle de notre ère. La connaissance de cette écriture se perd
alors pendant de nombreux siècles.
En 1799, des soldats français découvrent la « pierre de
Rosette » le long de la côte méditerranéenne de l’Egypte.
Sur cette pierre est gravée une inscription en hiéroglyphes
et sa traduction en grec. En comparant le texte égyptien et
le texte grec, les spécialistes parviennent à déchiffrer la
langue de l’Égypte ancienne. C’est un français, Jean-
François CHAMPOLLION, qui comprend le système
Colonnes de hiéroglyphes. SIMON, Ph. et BOUET,
compliqué de l’écriture égyptienne. M.-L., L’Égypte ancienne, Fleurus, 2010, p. 108
(Découverte du monde, Imagia).

Les Égyptiens utilisent trois types de signes hiéroglyphiques :


- Les idéogrammes : chaque idéogramme symbolise un objet ou une activité
physique. Ils représentent donc des mots entiers.
- Les phonogrammes : les phonogrammes sont des signes évoquant des sons.
Par exemple, un signe représentant le son « ou » est un phonogramme. Il s’agit
du principe des rébus.
- Les déterminatifs : un déterminatif est un signe qui ne se prononce pas mais
qui aide à préciser le sens du mot qui le précède.

Pour les Égyptiens, l’écriture des hiéroglyphes est


sacrée et réservée à quelques personnes, les scribes. Dans
l’Égypte antique, un scribe est une personne qui écrit des
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textes administratifs, religieux et juridiques, un peu comme un secrétaire.

Actuellement, nous lisons en commençant par la gauche et en terminant par la


droite. Dans nos phrases, nous introduisons des signes de ponctuation et nous
laissons un espace entre chacun de nos mots. Nous utilisons des consonnes (B, C,
D,…) mais aussi des voyelles (A, E, I, O, U, Y).

Dans l’Égypte ancienne, ce n’est pas le cas. Les Égyptiens n’écrivent que les
consonnes. Il n’y a pas de signe de ponctuation, ni de séparation entre les mots. Les
hiéroglyphes peuvent se lire de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite ou de
droite à gauche. Toutefois, il est facile de savoir où débute l’inscription : la tête des
hommes et des animaux représentés est tournée vers le commencement du texte !

Résous le rébus suivant :

--------------------------------------------

Maintenant que tu as trouvé, réponds à cette question : auquel des trois types de signes
hiéroglyphiques de l’écriture égyptienne correspondent les images utilisées dans ce rébus ?

« Pour les petits curieux : les écritures cursives »


Lorsque les Égyptiens rédigent des inscriptions importantes,
comme les inscriptions sacrées sur les parois des tombeaux, ils
utilisent les signes hiéroglyphiques. Ils les dessinent lentement,
avec beaucoup de soin et de propreté. Pour rédiger des
documents moins importants, comme des lettres ou des
documents administratifs, les scribes écrivent plus rapidement.
Ils simplifient alors les hiérog lyphes et déforment les traits qui
les composent. Cela donne naissance à des écritures moins
soignées, appelées écritures cu rsives. Il s’agit d’écritures
rapidement tracées à la main. Il existe deux types d’écriture
cursive en Égypte ancienne : l’hiératique et le démotique. Les différentes écritures égyptiennes. SIMON, Ph.
et B OUET, M.-L., L’Égypte ancienne, Fleurus,
L’écriture démotique, utilisée seulement à partir du 7e siècle 2010, p. 109 (Découverte du monde, Imagia).  

av.J.-C., est encore plus simplifiée et déformée que l’écriture


hiératique.
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V. Le dessin des Égyptiens : des règles bien définies

Mets-toi debout et tente de te positionner de la même façon que l’homme représenté sur le
fragment de sarcophage. Souviens-toi : le visage, les mains et le bas du corps de cet homme
sont représentés de profil, mais son œil et son torse sont de face ! Tu peux te rendre compte
que cette position n’est pas naturelle.

La civilisation égyptienne a adopté très tôt des principes


de représentation en 2 dimensions. Le but des dessins
égyptiens n’est pas d’illustrer fidèlement la réalité mais d’être
les plus complets possibles. Certaines parties du dessin sont de
profil et d’autres parties en vue frontale. Par exemple, une
figure humaine est dessinée avec la tête, les jambes et les pieds
de profil, alors que l’œil et le torse sont de face, comme tu
peux le voir sur la première image. Ainsi, les dessins
proposent une multitude de points de vue différents, comme si
on pouvait faire le tour du personnage représenté. Dessin d’Égyptien selon les principes de
l’aspective. LAMARQUE, Ph., L’Égypte ancienne,
Fleurus, 1998, p. 13 (La grande imagerie).

Cette technique est appelée aspective ou perspective rabattue.


Les Égyptiens ne représentent pas le monde tel qu’il est vu mais tel
qu’il est : différents points de vue sont dessinés sur une même image.
L’esprit doit les rassembler mentalement pour reconstituer la réalité.
Pour faciliter le dessin du corps humain, les Égyptiens
respectaient des dimensions précises. On appelle ces règles le canon
égyptien. Le corps humain est dessiné dans un quadrillage de 18
carreaux de haut : 2 carreaux pour la tête, 4 du cou au bas du ventre, 6
du ventre aux genoux et 6 des genoux aux pieds. Ce système permet
de donner aux hommes et aux femmes dessinés une apparence
identique.
Ces codes ont été respectés par les artistes égyptiens pendant Dessin d’Égyptien selon les
principes de la perspective.
plus de 3 millénaires. Aujourd’hui, les dessins sont radicalement LAMARQUE, Ph., L’Égypte ancienne,
différents. Depuis la Renaissance (15e siècle ap. J.-C.), les artistes Fleurus, 1998, p. 12 (La grande
imagerie).
utilisent la perspective : les objets sont représentés en 3 dimensions,
comme sur la deuxième image.

À ton tour, lance-toi dans l’aspective : prends la feuille de papier quadrillée en annexe et
dessine-toi en respectant les règles du dessin égyptien.
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Qu’as-tu retenu ?

7 erreurs se sont introduites par mégarde dans le dessin suivant. Peux-tu les repérer ?
Utilise ce que tu viens d’apprendre pour expliquer en quoi ce dessin ne peut pas venir de
l’Égypte ancienne.
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VI. Pour en savoir plus …

Littérature

BARREA, P., Un fragment de sarcophage égyptien au Musée de Louvain-la-Neuve. Travail


d’un étudiant de deuxième baccalauréat en Archéologie à l’U.C.L., Louvain-la-Neuve, 1993.

CARMEL BETRO, M., Hiéroglyphes. Les mystères de l’écriture, Paris, 1995.

FLETCHER, J., L’Égypte ancienne. Peuples et cultures, Paris, 2000.

KISCHKEWITZ, H., Le dessin au pays des pharaons, Paris, 1972.

L’art du contour. Le dessin dans l’Égypte ancienne, catalogue de l’exposition, Paris, 2013.

LHOTE, A., Les chefs d’œuvres de la peinture égyptienne, Paris, 1954.

MICHALOWSKI, K., L’art de l’Égypte, Paris, 1994 (L’art et les grandes civilisations, 2).

POSENER, G., dir., Dictionnaire de la civilisation égyptienne, Paris, 2011.

Document multimédia

Media-dossier accessible sur le site du Musée du Louvre :


Dieux, cultes et rituels dans les collections du Louvre. Rites funéraires en Égypte.
URL : http://www.louvre.fr/media-dossiers/dieux-cultes-et-rituels-dans-les-
collections-du-louvre/analyses?active=81002#tabs

Suggestions de visites

Musées Royaux d’Art et d’Histoire


10 Parc du Cinquantenaire, 1000 Bruxelles
Ouvert tous les jours de 9h30 à 17h, le dimanche de 10h à 17h, fermé les lundis

Musée Royal de Mariemont


100 Chaussée de Mariemont, 7140 Morlanwez
Ouvert tous les jours de 10h à 18h, fermé les lundis

Suggestion d’une activité

« Écrire son nom en hiéroglyphes »

Voir les sites suivants qui le proposent :


URL : Je dessine, http://www.jedessine.com/r_733/activites/bricolage-deco/ecrire-
son-prenom-en-hieroglyphes

URL : Egyptos : l’Égypte d’hier à aujourd’hui,


http://www.egyptos.net/egyptos/hieroglyphes/nom-en-hieroglyphes.php
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VII. Annexes

Solutions des activités


1. Solution du rébus
Sss… ; arc ; eau ; fa ; jeux = sarcophage !
Les images utilisées pour réaliser ce rébus utilisent le système des
phonogrammes.

2. Solution du jeu des 7 erreurs


- L’œil du premier personnage masculin est de profil. Il aurait dû être de
face.
- La couleur de peau du premier personnage féminin est de la même couleur
que celle des personnages masculins. Or, dans la peinture égyptienne, les
femmes sont représentées avec une peau plus claire.
- Le visage du deuxième personnage masculin est représenté de face, or
celui-ci devrait être de profil.
- Les jambes et les pieds du second personnage féminin sont de face alors
qu’ils devraient être de profil.
- Le second personnage masculin tient dans sa main gauche un GSM. Cet
objet n’existait pas encore à cette époque. La représentation d’un objet
contemporain dans un contexte passé s’appelle un anachronisme.
- Une des lignes verticales qui séparent les colonnes de hiéroglyphes est en 3
dimensions. Or, les Égyptiens dessinaient en respectant les principes de
l’aspective, c’est-à-dire en 2 dimensions.
- Dans la colonne de hiéroglyphes, il y a une lettre du système alphabétique
latin qui s’est insérée.

Lexique des mots compliqués


Anachronisme : erreur qui consiste à placer un événement ou un objet dans une époque qui
ne lui correspond pas

Anthropomorphe : qui a la forme d’un corps humain

Aspective : principe de dessin qui consiste à représenter certaines parties du corps humain
en vue frontale et d'autres parties de profil

Barbe postiche : attribut égyptien porté par les pharaons ou par les dieux, ce qui les
différencie des autres hommes. La barbe des dieux est plus longue que celle portée par les
pharaons

Canon : ensemble des règles dictant les dimensions que doit avoir une représentation du
corps humain idéal

Démotique :  écriture cursive utilisée à partir du 7e siècle av. J.-C. en Égypte ancienne. Il s’agit
de l’écriture hiéroglyphique dont les traits sont extrêmement simplifiés
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Déterminatif : signe  hiéroglyphique qui précise le sens du mot précédent

Écriture cursive : écriture qui est tracée à la main de manière rapide

Embaumement : technique qui a pour but d’empêcher la décomposition d’un cadavre

Éviscération : extraction des viscères d’un corps humain, c’est-à-dire des intestins, des
poumons, du foie et de l’estomac

Hiératique : écriture cursive de l’Égypte ancienne issue de la simplification des hiéroglyphes

Hiéroglyphe : signe utilisé dans le système d’écriture de l’Égypte ancienne

Idéogramme : signe hiéroglyphique représentant un mot entier

Matières organiques : ensemble des matières issues des êtres vivants et de leur
décomposition

Momie : corps embaumé

Ouverture de la Bouche : rituel funéraire de l’Égypte ancienne qui consiste à dire des
incantations magiques pour redonner au corps du défunt ses fonctions vitales

Pagne : morceau de tissu qui couvre le corps d’un homme des hanches jusqu’aux cuisses

Perspective rabattue : voir aspective

Phonogramme : signe hiéroglyphique qui symbolise un son

Pierre de Rosette : fragment de pierre gravée de l'Égypte antique portant trois versions d'un
même texte. Les trois systèmes d’écriture utilisés sont l’égyptien en hiéroglyphes, l’égyptien
en écriture démotique et l’écriture grecque

Renaissance : période qui débute au 15e siècle et qui se termine à la fin du 16e siècle. Cette
période est marquée par de nombreux progrès dans le domaine des arts et de la littérature

Sarcophage : grande boite, en pierre ou en bois, destinée à accueillir le corps d’un mort

Scribe : personne capable de lire et d’écrire. On peut le comparer à un secrétaire

Tenon : pièce de bois destinée à être enfoncée dans un trou de même forme et de même
longueur

Vases canopes :  dans l’Égypte ancienne, on en compte 4 : un pour les poumons, un pour le
foie, un pour les intestins et un pour l’estomac. Ils sont déposés près du sarcophage dans le
tombeau du défunt
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Ligne du temps de la civilisation égyptienne

Ligne du temps de la civilisation égyptienne, dans l’Ecole du Dirlo. Soutien scolaire gratuit et ressources pour l’école élémentaire, http://soutien67.free.fr/histoire/pages/antiquite/egypte.htm (consulté le 7/04/2014).
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Feuille quadrillée pour le dessin : se dessiner en respectant le canon égyptien et les


principes de l’aspective

Rappelle-toi, le corps humain est dessiné dans un quadrillage de 18 carreaux de haut

- 2 carreaux pour la tête


- 4 carreaux du cou au bas du ventre
- 6 carreaux du ventre aux genoux
- 6 carreaux des genoux aux pieds

Et n’oublie pas de te représenter avec le visage, les mains et le bas du corps de profil, et avec ton œil et
ton torse de face.

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