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I - LES DÉRIVATIONS

1) La dérivation (proprement dite)

Un mot dérivé est formé par l'adjonction d'un ou plusieurs affixes (préfixes ou suffixes,
soudés) à un morphème lexical appelé base ; la base ultime, minimale est appelée
radical. Rappel : préfixe au début, suffixe à la fin ! Les désinences (pluriel, féminin...) ne
sont pas des affixes, et ne participent pas à la dérivation, à l'exception des désinences
verbales d'infinitif.

Notons que certains ouvrages comptent environ 260 préfixes et 175 suffixes en français !
A vrai dire, certains éléments relevés dans ces listes relèvent plutôt de la composition
savante, même s'ils tendent à fonctionner comme préfixes ou suffixes (comme anti).

Toutes les combinaisons sont possibles :

 Préfixation seulement : un préfixe exprimant un contraire (in- / dé-) ou un


redoublement (re- / ré-) s'ajoute par exemple à un verbe : faire / défaire / refaire
[à noter que dé- est un préfixe d'éloignement, qui entraîne l'idée de défaire ce qui
a été fait, comme dans détricoter].
 Suffixation seulement, comme pour les diminutifs : fille / fillette ; ou la
formation d'un nom à partir d'un verbe (saler > salaison), d'un adjectif à partir
d'un verbe (regretter > regrettable), d'un adverbe à partir d'un adjectif au féminin
(doux > doucement).
 Accumulation de préfixes et suffixes : redéploiement, dépersonnalisation.
 Ce qu'on appelle la dérivation parasynthétique : la formation d'un mot
directement avec préfixe et suffixe ; l'étape intermédiaire n'existe pas. Ex. :
imbattable (*battable n'existe pas) ; embourgeoiser (*bourgeoiser n'existe pas).
On remarquera pour ce dernier mot comme pour beaucoup d'autres que la
désinence d'infinitif, bien que cette opinion puisse être discutée, se comporte
syntaxiquement comme un suffixe, et pourrait être considérée comme un suffixe
verbal de niveau zéro, puisqu'elle sert à changer la catégorie grammaticale, ce qui
est une particularité des suffixes, sans apporter d'élément sémantique ou
morphologique significatif (il existe d'authentiques suffixes verbaux, comme -iser,
-ifier). Autres exemples : encourager, décourager (*courager), aguerrir
(*guerrir).

La base peut être assez diverse. Dans un certain nombre de cas, elle est facilement
identifiable : fierté (nc) vient de fier (adj). Dans d'autres cas, c'est plus flou : danseur
(nc) vient-il de danser (v) ou de danse (nc) ? Le danseur est celui qui danse ; la danse
est le fait de danser ; le verbe a donné un nom par dérivation, l'autre par dérivation
inverse (voir plus loin), mais cela ne saute pas aux yeux.

On peut former des mots sur des bases étrangères : débriefer (questionner au retour
d'une mission) vient du nom un briefing (une réunion d'information avant une mission).
Ou sur des sigles : CAPES > capésien ; SMIC > smicard ; sida (SIDA) > sidéen. Ou sur
des constructions syntaxiques entières : le je-m'en-foutisme ; un jusqu'au-boutiste.

Quand la base est une racine latine, on peut parler de dérivation savante, mais il faut
vérifier si on n'est pas plutôt dans la composition savante, ou l'emprunt pur et simple au
latin, comme dans putréfaction (qui a remplacé pourrisson).

L'étude d'un mot dérivé, méthode :

 On commencera par indiquer le procédé, et sa définition.


 On précisera d'abord quel est le radical, et quelle est sa nature grammaticale.
 A partir du radical, on retracera les étapes, et on précisera quel mot a servi à
chaque fois de base au suivant. On peut avoir à signaler en cours de route des
modifications morphologiques, dans la prononciation ou l'orthographe. On
indiquera le cas échéant qu'une étape est sautée (dérivation parasynthétique). A
chaque ajout d'un affixe, on précisera l'apport sémantique et, s'il y a lieu, la
modification syntaxique.
 Lors de la dernière étape, on donnera le sens global du mot, en s'appuyant autant
que possible sur le radical, et en prenant bien garde à définir un nom comme un
nom (un objet, une personne, une technique, etc.), un adjectif comme un adjectif
(ex : « qui est apte à... »), etc.

1. Les synonymes

Ce sont deux mots qui ont à peu près le même sens dans un contexte donné. Ils sont forcément
de même nature : deux noms, deux adjectifs, deux verbes, deux adverbes.

Le fait de connaître des mots synonymes permet d’éviter les répétitions (d’utiliser plusieurs
foisle même mot) et d’enrichir son vocabulaire.

Exemple :
Le tigre, tapi dans l’obscurité, était près à bondir sur sa proie. Jamais le félin n’avait été aussi
près de la gazelle.
Ici, on emploie « le félin » qui dans cette phrase est synonyme de « tigre » et évite ainsi la
répétition.

2. Les antonymes

Ce sont deux mots qui ont un sens opposé dans un contexte donné. Ils sont forcément de
même nature et peuvent être deux noms, deux adjectifs, deux verbes, deux adverbes.

Exemple :

 le bien => le mal


 le bonheur => le malheur
 riche => pauvre
 rapidement => lentement

 Dans toutes les langues des mots sont régulièrement détournés


de leur sens premier et entraînés dans de nouvelles acceptions
populaires.
 On dit d'un mot qu'il est employé au sens propre lorsqu'il est
employé dans son sens premier, c'est-à-dire dans son sens le plus
simple et le plus courant.
 Ex : l’hiver je mets une couverture dans mon lit
 Contrairement au sens propre, un mot est employé au sens figuré
lorsqu'on passe d'une image concrète à des relations abstraites:
 / Accord du participe passé employé avec AVOIR :
 La grammaire traditionnelle indique que le participe passé employé avec
l'auxiliaire AVOIR s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet
direct (COD) lorsque celui-ci est placé avant le verbe. Mais cette formulation, qui
oblige à rechercher le COD, crée souvent une certaine gêne et pose un problème
au locuteur.
 C'est pourquoi une reformulation de la règle ci-dessus n'est pas inutile :
 L'accord se fait avec le nom (ou pronom) avec lequel on peut, par le
sens rapprocher le participe, si ce nom (ou pronom) est placé avant le participe.
 Ainsi, on écrit :
                        Les personnes que Sylvie avait rencontrées étaient tout à fait
charmantes.
                       Les chauffeurs avaient garé les camions sans les avoir déchargés.
                      Elle se demandait combien d'occasions elle avait ainsi manquées.
 Il apparaît effectivement que les mots rapprochés par le sens - et ceci par simple
lecture - sont bien, respectivement, les COD de chacun des verbes.
  
 Le COD ne peut se trouver placé avant le verbe que dans les trois cas suivants :
 - Dans une proposition relative introduite par que : ce pronom n'ayant ni genre
ni nombre, l'accord se fait avec l'antécédent.
                          Ex. : Les personnes qu'il avait rencontrées.
  
 - Si le COD est un pronom personnel : celui-ci est toujours placé devant le verbe.
Ce pronom peut être l' (le ou la) ou bien les (représentant un nom masculin ou
féminin).
 Il faut donc, pour faire l'accord, chercher quel(s) mot(s)
est/sont  représenté'(s) par ce pronom :
                         Ex. : Les chauffeurs avaient garé les camions sans les (= camions)
avoir déchargés.
  
 - Dans une phrase interrogative : lorsque l'interrogation porte sur le nom (ou le
pronom) complément d'objet direct, celui-ci est nécessairement placé au début de
la proposition :
                       Ex. : Combien d'occasions (COD) elle (sujet) avait manquées.
 REMARQUE : En conséquence, les participes passés des verbes qui n'ont jamais
(ou ne peuvent pas avoir) de complément d'objet direct (et ce, dans toute
situation) sont invariables.
 Ainsi les participes passés des verbes suivants n'ont-ils ni féminin ni pluriel :
accédé, agi, appartenu, brillé, cessé, daigné, douté, existé, hésité, insisté, nui,
paru, participé, plu (plaire), ressemblé, semblé, succédé, transigé, voyagé, etc. Il
en est de même pour les verbes impersonnels : fallu, neigé, plu (pleuvoir), tonné,
venté, etc.
 2/ Accord du participe passé employé avec ÊTRE:
  Le participe passé s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet, même
si ce dernier est placé après le verbe.
                       Ex.  : Les bonnes nouvelles sont mieux accueillies que les mauvaises.
                              Ont été achetés : des outils et de la peinture.

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