Un mot dérivé est formé par l'adjonction d'un ou plusieurs affixes (préfixes ou suffixes,
soudés) à un morphème lexical appelé base ; la base ultime, minimale est appelée
radical. Rappel : préfixe au début, suffixe à la fin ! Les désinences (pluriel, féminin...) ne
sont pas des affixes, et ne participent pas à la dérivation, à l'exception des désinences
verbales d'infinitif.
Notons que certains ouvrages comptent environ 260 préfixes et 175 suffixes en français !
A vrai dire, certains éléments relevés dans ces listes relèvent plutôt de la composition
savante, même s'ils tendent à fonctionner comme préfixes ou suffixes (comme anti).
La base peut être assez diverse. Dans un certain nombre de cas, elle est facilement
identifiable : fierté (nc) vient de fier (adj). Dans d'autres cas, c'est plus flou : danseur
(nc) vient-il de danser (v) ou de danse (nc) ? Le danseur est celui qui danse ; la danse
est le fait de danser ; le verbe a donné un nom par dérivation, l'autre par dérivation
inverse (voir plus loin), mais cela ne saute pas aux yeux.
On peut former des mots sur des bases étrangères : débriefer (questionner au retour
d'une mission) vient du nom un briefing (une réunion d'information avant une mission).
Ou sur des sigles : CAPES > capésien ; SMIC > smicard ; sida (SIDA) > sidéen. Ou sur
des constructions syntaxiques entières : le je-m'en-foutisme ; un jusqu'au-boutiste.
Quand la base est une racine latine, on peut parler de dérivation savante, mais il faut
vérifier si on n'est pas plutôt dans la composition savante, ou l'emprunt pur et simple au
latin, comme dans putréfaction (qui a remplacé pourrisson).
1. Les synonymes
Ce sont deux mots qui ont à peu près le même sens dans un contexte donné. Ils sont forcément
de même nature : deux noms, deux adjectifs, deux verbes, deux adverbes.
Le fait de connaître des mots synonymes permet d’éviter les répétitions (d’utiliser plusieurs
foisle même mot) et d’enrichir son vocabulaire.
Exemple :
Le tigre, tapi dans l’obscurité, était près à bondir sur sa proie. Jamais le félin n’avait été aussi
près de la gazelle.
Ici, on emploie « le félin » qui dans cette phrase est synonyme de « tigre » et évite ainsi la
répétition.
2. Les antonymes
Ce sont deux mots qui ont un sens opposé dans un contexte donné. Ils sont forcément de
même nature et peuvent être deux noms, deux adjectifs, deux verbes, deux adverbes.
Exemple :