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Dr. MIMOUN.
2015/2016
1
1° PARTIE: Procédés de séparation.
Chapitre I.Introduction.
I.1. Introduction.
I.2. Les caractéristiques physico-chimiques du reformage.
I.3. Thermodynamique et cinétique des réactions.
I.4. Types, caractéristiques des catalyseurs et activation des réactions.
I.5. Conditions opératoires et leurs influences.
I.6. Mécanisme réactionnel du procédé.
I.7. Description de l’unité de reforming catalytique.
3
Chapitre.IV. Procédé d'hydrodésulfuration .
Chapitre.VII. Cokéfaction
4
Chapitre. I. INTRODUCTION
La part du pétrole au sein de la demande mondiale de combustibles est très largement
majoritaire devant les autres sources d’après l’Agence Internationale de l’Energie, puisque la
principale utilisation des combustibles est destinée aux moyens de transport. Cette forte
demande en pétrole tend à persister puisqu’une croissance de 1,3% par an a été prédite entre
2005 et 2030.
La demande pétrolière mondiale s’oriente de plus en plus vers des produits légers et
intermédiaires, très demandés pour la fabrication de carburants. Pour suivre le marché
contraire à la composition des bruts, les produits lourds sont transformés en produits légers au
moyen de procédés de conversion tels que l’hydrocraquage, le craquage catalytique (Fluid
Catalytic Cracking), la viscoréduction ou la cokéfaction.
Le raffinage consiste en une série d’opérations qui visent à améliorer les caractéristiques et la
qualité du pétrole brut. Les produits issus de l’extraction pétrolière, avant de les utiliser,
doivent passer par l’étape du raffinage, cette opération purifie le brut et le transforme en
produits finis de composition variée, adaptés aux usages que l’on souhaite en faire, tels que
l’essence , le kérosène, le gasoil ou li fuel(1)
Le pétrole brut est composé de diverses molécules d’hydrocarbures plus au moins lourdes.
Selon les gisements, ces molécules sont présentes en proportions variables, qui définissent sa
composition et sa densité, ainsi, il existe une multitude de bruts (2).
Pour obtenir du pétrole sous forme adaptée aux nouveaux besoins des consommateurs et
industriels, on a du concevoir des unités de production spécifiques ou sont développées des
techniques de raffinage innovantes à savoir des opérations de séparations et de conversion des
fractions pétrolières.
Caractéristiques générales :
Masse volumique à 15°C/4°C (15°C par rapport à l'eau à 4°C)
5
Degré API (American Petroleum Institute)
Viscosité en cSt à :
0°C
20°C
37,8°C
Point d'écoulement en °C
TVR à 37,8°C en g/cm² (TVR = tension de vapeur Reid)
Teneur en eau en % volume
Teneur en eau et en sédiments en % vol
Soufre total en % poids
Soufre mercaptans en % pds
Hydrogène sulfuré en % pds
Acidité en mg de KOH/g (KOH = potasse)
Cendres en % pds
Sels totaux en mg/l
NaCl (NaCl = Chlorure de Sodium - sel de cuisine)
Paraffines en % pds
Asphaltènes en % pds
Carbone Conradson en % pds
Facteur de caractérisation KUOP
Nickel en mg/Kg
Vanadium en mg/Kg
Sodium en mg/Kg
Distillation TBP
6
7
Chapitre 2 : Distillation atmosphérique de pétrole.
2.1.Description
Ce procédé consiste à chauffer le pétrole dans une tour de distillation appelée Topping ou
distillation atmosphérique (pression qui règne à l’intérieur est proche de celle de
l’atmosphère), et grâce à la différence de température d’ébullition des composants en présence
et avec la vaporisation des fractions on recueille à différents niveau de la colonne des
fractions de produits légers, intermédiaires, moyens et lourds.
La distillation atmosphérique se fait dans une colonne munie d’un certain nombre de plateaux,
conduisant à une distillation fractionnée, donnant des distillats légers. La partie résiduelle est
envoyée vers une autre colonne appelée distillation sous vide.
Le brut qui arrive du bac de stockage, passe à travers un premier train d’échangeurs pour être
chauffer à 60°C, puis il est dessalé s’il contient beaucoup de sels dans une unité de dessalage,
par adjonction d’eau douce, d’additifs et d’un champ électrostatique pour éliminer les sels. Le
8
brut passe ensuite dans un deuxième train d’échangeurs, puis dans un four ou sa température
est portée à environ 360°C, le pétrole est envoyé dans la colonne atmosphérique après une
détente appelé flash, destinée à évaporer la fraction légère du brut vers la partie haute de la
colonne.une autre partie liquide plus lourde tombe vers le bas. Pour réaliser l’échange de
matière, base de tout fractionnement, les vapeurs ascendantes doivent entrer en contact
continu avec le liquide circulant à contre courant. Le liquide descendant s’enrichit en
constituants lourds par contre la vapeur s’enrichit en constituants légers. Dans ce but, une
partie du liquide obtenu au sommet de la colonne par condensation de vapeur est réinjectée
sous forme de reflux en tête de colonne.
*Par des soutirages latéraux, placés aux bons endroits tout au long de la hauteur de la colonne,
on recueille en tête la fraction la plus légère contenant des gaz liquéfiés (GPL), et du naphta,
ensuite un peu plus bas du kérosène, du gasoil léger, des gasoils moyens et lourds et enfin du
résidu atmosphérique.
2.2-Qualité de fractionnement.
Les qualités de fractionnement sont souvent formulées en termes de Gap ou de Overlap des
produits considérés. Si le fractionnement est parfait, il n'aurait aucun composé commun entre
deux coupes successives, le point final TBP de la coupe légère serait confondu avec le point
initial de TBP de la coupe lourde. Les courbes ASTM des deux produits présenteraient un
décalage positif appelé gap, dans le cas contraire cad décalage négatif (recouvrement)
overlap.
Comme les points initiaux sont généralement imprécis. Ce sont les points 5% (ou 10%)et les
points 95% (ou 90%) qui sont retenus pour déterminer la qualité de fractionnement. La figure
suivante illustre les notions de gap et overlap.
9
Tableau.1. Qualité de séparation
10
Figure.2. Séparation négative
11
*Point d'éclair du résidu atmosphérique.
Le contrôle des points de coupe de l'unité est effectué par le contrôleur de température (TRC)
de tête, qui règle indirectement le débit de naphta total soutiré, et les différents contrôleurs de
débit (FRC) situés au refoulement des pompes de font des stripeurs latéraux respectivement:
Kérosène gazole léger et lourd.
La modification de la consigne d'un seul de ces régulateurs change tous les points de coupes
des produits les plus lourds à partir du produit concerné.
Le changement de point de coupe entre deux soutirages consécutifs s'effectue par action
simultanée sur les deux régulateurs des produits concernés. Ainsi, pour diminuer le point de
coupe entre le kérosène et le gazole léger, il faut réduire la consigne de débit de régulateur de
kérosène et augmenter dans la même proportion celle de gazole léger.
L'utilisation des logiciels de calcul des colonnes nécessite l'entrée des données et analyses
suivantes:
12
Introduction des paramètres du brut à savoir la masse volumique, la température moyenne de
la fraction, les points de coupes de toutes les fractions soutirées de la colonne et la masse
molaire moyenne des coupes.
Estimation de la pression en tête estimée à la pression de bulle de l'essence correspondante à
sa température de condensation.
Quantité de vapeur de stripping ( 15 à 30 Kg de vapeur/m3 de gazole et 20 à 30 Kg de vapeur
/m3 de résidu ).
Réglage de sur-vaporisé ( over flash ) qui correspond à la température de l'alimentation pour
obtenir un sur-vaporisé de 3 à 5% sur charge.
Analyse des résultats.
Tgα= ou T70% et T10% -sont les températures correspondantes à 70% et 10% distillés.
c)-On utilise les formules suivantes pour déterminer le point initial (PI) et le point final(PF) de
la courbe de flash.
13
400
350
300
Température
250
200
150
100
50
0
23.89
15.80
18.64
20.56
26.15
28.83
30.92
33.38
36.26
38.41
40.75
42.68
44.94
47.03
49.12
51.07
54.29
57.14
60.28
63.49
66.44
69.53
72.12
% poids distillé cumulé
Pour calculer la courbe de flash d'une pression à une autre, on utilise le diagramme de Cox et
la courbe de flash à la pression atmosphérique.
On trace une ligne verticale à travers le point d'intersection de la CF avec la TBP. On fixe la
température correspondante à ce point d'intersection. En suite, en exploitant le diagramme de
Cox, on détermine cette température de 1 atm à pression donnée. La température trouvée est
reportée sur la ligne verticale et de là, on trace une ligne parallèle à la CF tracée à 1 atm. ainsi
on obtient la CF à pression donnée.
14
𝑁𝑠𝑜𝑙.𝑙+𝑁𝑟.𝑖𝑛𝑡.𝑠𝑜𝑙.𝐿
PeS-L = ᴨSL
𝑁𝑠𝑜𝑙.𝐿+𝑁𝑟.𝑖𝑛𝑡.𝑠𝑜𝑙.𝐿+𝑁𝑖𝑛𝑐𝑜𝑛𝑑
𝑛𝛥𝑝
Avec: ᴨSL= ᴨz.f -
760
n-nombre de plateaux dans la zone de rectification.
Nincond =Ness +Nve ; Nombre de moles d'incondensables.
Nr.int.sol.L-Reflux interne au niveau du soutirage de kérosène.
Le point initial de la courbe de flash du solvant lourd tracée à la pression Psl correspond à la
température de soutirage du solvant lourd.
𝑵𝒌+𝑵𝒓.𝒊.𝒌 𝑛𝑠.𝛥𝑝
Pek = ᴨk 𝑵𝒌+𝑵𝒓.𝒊.𝒌+𝑵𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒅 ᴨk = ᴨzf -
760
Nombre de plateau de soutirage
Nincond = Nesstot+Nsol+Nve
Le point initial de la courbe de flash de kérosène, tracée à la pression P ek correspond à la
température de soutirage de kérosène.
3-Température de soutirage du gasoil léger.
𝑵𝒈𝒐𝒍+𝑵𝒓.𝒊.𝒈𝒐𝒍 𝑛𝑔.𝛥𝑝
PeGol = ᴨg 𝑵𝒈𝒐𝒍+𝑵𝒓.𝒊.𝒈𝒐𝒍+𝑵𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒅 ; ᴨg = ᴨzf -
760
15
La seconde condensation s'effectue entre l'air ou de l'eau de refroidissement, la naphta produit
et les eaux acides sont récupérées séparément après décantation.
Des distillations atmosphériques précédées de colonnes de fréflashs, ont été construites; ceci
perme de soulager le four de la quantité d'essence évacuée au sommet de la colonne contre les
vibrations et la forte consommation de combustible.
16
Schéma N°5. .Distillation atmosphérique de brut avec une colonne de préflash +essence totale
Schéma N°6 .Distillation atmosphérique de brut avec une colonne de préflash +essence
legère.
17
Schéma N°7 .Distillation atmosphérique de brut avec une colonne de préflash +essence totale.
Suivant la destination des distillats, les colonnes sous vide comportent ou non des zones de
fractionnement et suivant l'utilisation ou non de la vapeur d'eau destinée à baisser la pression
des hydrocarbures, on distingue:
La distillation sous vide sèche, c'est une opération sans injection de vapeur d'eau (10
à15mmHg en tête de colonne).
La distillation sous vide humide, elle s'effectue en présence de la vapeur d'eau (pression 40 à
60mmHg).
La distillation semi-humide, elle se fait avec injection de vapeur au fond de colonne et en
présence d'éjecteur au sommet.
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Selon la composition chimique, la masse volumique et la masse molaire la distillation sous
vide peut participer à la production des lubrifiants et les différents fuels.
Le résidu atmosphérique issu de la distillation atmosphérique est préchauffé dans une batterie
d'échangeurs par récupération de chaleur sur les produits et les reflux circulants, puis le
chauffer dans le four à une température de 380 à 415°C à l'entrée de la colonne, après flash
isenthalpique le long de la ligne de transfert, pour alimenter la colonne.
Le nombre de soutirage est fixé par la qualité de charge, de l'objectif recherché et souvent par
les points de coupes finaux sur TBP.
La qualité de fractionnement des coupes dépend des zones de soutirage des fractions, des
zones d'échange thermique au dessus de soutirage des distillats moyens et lourd et des reflux
circulants installés.
Les distillations sous vide possèdent un système de mise sous vide composé, soit d'éjecteurs
soit d'un système mixte éjecteur/ pompe à anneau liquide.
Les éjecteurs compriment le gaz par mise en vitesse "effet Venturi¨, à travers une tuyère ou le
fluide moteur est la vapeur d'eau à moyenne pression. La vapeur à la sortie des éjecteurs est
condensée dans un échangeur à eau.
La distillation sous vide est utilisée pour obtenir des distillats à des viscosités souhaitées.
Spindle (SPO)
Mi-Visqueuse(MVO)
Visqueuse (VO)
Résidu sous vide(BS).
Le résidu sous vide est traité par dé asphaltage au propane pour éliminer les asphaltènes pour
produire une huile lourde(DAO) et l'asphalte pour la fabrication des bitumes.
Les quatres distillats son traités successivement dans des unités suivantes:
Extraction aux solvants sélectifs à fin d'extraire les aromatiques pour améliorer l'indice de
viscosité.
Déparaffinage aux solvants (MEC/Toluène), destiné à éliminer les paraffines pour obtenir une
huile a un point de congélation désiré.
Hydrofinishing pour améliorer les caractéristiques suivantes: La couleur, la stabilité à
l'oxydation, la stabilité thermique.
19
20
Chapitre.4.Extraction au furfural.
Les quatres grades de raffinat sont traitées successivement dans ces unités.
Afin de produire des huiles de haute qualité, il faut séparer les hydrocarbures paraffiniques à
haute indice de viscosité des hydrocarbures naphténique et aromatiques de faible indice de
viscosité.
Le procédé utilisé est une extraction liquide-liquide à l'aide de solvant sélectif, effectué dans
une colonne. Après séparation, on obtient une phase légère appelée raffinat contenant le
produit noble et une phase lourde contenant les hydrocarbures aromatiques extrait.
Le furfural (Solvant) est utilisé pour extraire les aromatiques afin d’obtenir un raffinat à
un indice de viscosité requis.
Le positionnement de l'interface est fonction de la nature des produits mis en contact( polarité,
forces de tension inter faciales).
Variables externes:
Choix du solvant.
Choix de l'extracteur.
Composition de la charge.
Efficacité de l'extraction.
Variables internes:
Taux de solvant.
Température d'extraction.
Gradient de concentration.
Débit de charge.
Pureté du solvant.
4.2-Variables externes:
Choix du solvant. Les caractéristiques essentielles du solvant sont sa sélectivité et son pouvoir
solvant.
21
Sa sélectivité correspond à l'affinité préférentielle du solvant à extraire le composé désiré
(aromatique) du mélange hydrocarbures.
Son pouvoir solvant s'exprime par la quantité d'huile qui peut se dissoudre dans l'unité de
volume ou de masse de solvant.
Récupération facile par simple flash.
Haute densité.
Haute stabilité contre une décomposition thermique et chimique.
Disponible à un cout raisonnable.
Pas corrosif, non nocif et non toxique.
Une forte adaptabilité pour différentes charges.
Parmi tous les solvants utilisés pour l'extraction des aromatiques on retient: le furfurol; le
phénol et la N-méthyl-2pyrrolidone(NMP).
Choix de l'extracteur.
Les appareils les plus utilisés à l'échelle industrielle sont: Colonne à garnissage et le
Contacteur à Disques Rotatifs (Rotating Disc Contactor. RDC).
Nature de la charge.
La densité et la viscosité influent directement sur l'efficacité de la séparation. Plus la charge
est visqueuse, l'extraction est très difficile car la charge contient plus de molécules cycliques,
en plus les densités de la charge et du solvant sont très proche la vitesse de séparation est plus
faible.
4.3.Variables internes:
Taux de solvant.
Le taux de solvant s'explique(en %) c'est le volume du débit du solvant par rapport au volume
de la charge. Plus le taux de solvant plus l'indice de viscosité augmente, cela s'explique que
la teneur en aromatiques dans le raffinat diminue et elle augmente dans l'extrait. Une forte
augmentation du taux de solvant diminue le rendement en raffinat.
Gradient de température.
Le gradient de température entre le sommet et le fond de l'extracteur permet d'augmenter
l'efficacité du procédé. La haute température au sommet permet d'augmenter la solubilité des
aromatiques dans le solvant. La diminution de la température au fond de l'extracteur fait
augmenter la sélectivité des aromatiques dans le solvant et relarguer de l'extrait les molécules
à indice de viscosité élevé.
22
Schéma.9 Unité d’extraction des aromatiques a l’aide du furfural
Dans ces unités, le résidu sous vide est traité avec un solvant sélectif, le propane qui est le
mieux adapté. Les produits obtenus sont:
23
l’huile désasphaltée (DAO) constituant le quatrième distillat
a-Précipitation.
La précipitation des asphaltes consiste à rompre l'équilibre existant au sein du système
colloïdal composé d'un milieu dispersif (résines) et la phase dispersée (asphaltées)
Les variables les plus influentes sur la précipitation sont.
Nature du solvant.
Le taux de solvant.
Les températures (gradient).
La section de précipitation est constituée de deux zones
Une zone de prédilution avant l'injection de la charge pour diminuer sa viscosité à l'approche
de la saturation.
Une zone d'entrée de charge ou s'effectue la séparation entre l'asphalte et l'huile.
b-Dérésinage.
Le mélange solvant/ huile est chauffé en tête d'extracteur par des serpentins à vapeur. Sous
l'effet de l'accroissement de la température, les fractions résiniques sont précipitées et
descendent dans l'extracteur, ou le mélange solvant/charge montant redissout à plus faible
température les fractions résiniques les plus légères. Le gradient de température imposé en
zone de dérésinage permet de maintenir ce cycle de précipitation-redissolution.On doit
respecter dans cette zone.
c- Décantation. Cette opération consiste à laver l'émulsion d'asphalte par le solvant pur.
a- Composition de la charge
c-Taux de solvant.
solvant C3 C4 C5 C6
Taux de solvant 600/1000 500/800 300/600 300/600
Température °C 55/90 90/130 160/210 180/230
Rendement (%mass) 40 65 80 85
d- Température.
25
Schéma.10.Installation de desasphatage au propane
26
Chapitre.6.Déparaffinage des huiles aux solvants
1-But du déparaffinage.
Les quatres grades de raffinat ont été débarrassées de la majorité des aromatiques, cette
opération à permis d’ajuster l’indice de viscosité (VI).
L'huile déparaffinée.
Un produit paraffineux appelé gatsch.
Le gatsch doit subir un traitement de déshuilage pour obtenir les cires ; paraffines et un
produit intermédiaire appelé base molle. Les applications des cires et des paraffines sont
nombreuses (enduction de papier, isolation thermique, fabrication des bougies, contre collage
etc.).
Le procédé est basé sur la méthode de cristallisation en présence d'un solvant qui modifie les
conditions de l'équilibre thermodynamique.
Le solvant idéal devrait dissoudre l'huile et précipiter toute la paraffine , cette paraffine ,en se
précipitant doit se constituer en un réseau de cristaux pas trop serré pour faciliter la filtration.
27
Le choix du solvant est caractérisé par le différentiel de filtration qui est la différence entre la
température à atteindre pour cristalliser les paraffines et le point d'écoulement requis pour
l'huile. Plus la solubilité d'un solvant est élevée vis-à-vis des paraffines, plus le différentiel est
important.
Solvant
Distillation huile
Distillation paraffine
Paraffines stockage
Plus la charge est visqueuse, plus les cristaux sont de type microcristallin (petite taille),
rendant la filtration très difficile. Les coupes lourdes sont plus difficiles à traiter.
28
Le méthléthylcétone a un faible pouvoir solvant des produits paraffiniques (bonne sélectivité).
Influence de la température.
Plus la température de filtration est basse, plus le point d'écoulement de l'huile est bas.
L'abaissement du point d'écoulement à un une influence sur l'indice de viscosité de l'huile et
sur le rendement du procédé.
La température de filtration est déterminée par le point d'écoulement exigé et par le
différentiel de température. Ce dernier augmente quand le point d'écoulement de l'huile
diminue.
Le taux de solvant est exprimé en débit volumique du solvant rapporté au débit volumique de
la charge.
Les dilutions sont appelées primaire, secondaire et tertiaire. La dilution primaire est injectée
en tout début de traitement favorisant la croissance des cristaux et la filtration mais fait
augmenter la rétention de l'huile ce qui diminue le rendement de l'huile.
Une injection en fin de cycle favorise l'effet inverse (faible rétention et de petits cristaux).
29
La dilution primaire injectée avant le début de refroidissement.
La dilution secondaire en cours de refroidissement.
La dilution tertiaire injectée en fin de refroidissement.
La dilution de lavage injectée sur les toiles filtrantes pour éliminer l'huile retenue par les
cristaux de paraffine (occluse).
en plus si la charge est plus visqueuse nécessite une dilution primaire très importante pour
promouvoir de gros cristaux pour faciliter la filtration. Si on recherche une capacité maximale
de déparaffinage il faut privilégier la dilution primaire,
et tertiaire
Distillation
Cristallisation filtration
Filtrat
Dilution primaire Huile +solvant (filtrat)
Au fur et à mesure que la température décroit, les forces d'interaction entre les molécules de
paraffine augmentent, enclenchant le processus de cristallisation par nucléation. Les sites
formés croissent quand l'énergie de cohésion entre les cristaux et les molécules libres est la
plus grande.
Une vitesse de refroidissement lente favorise la croissance des cristaux avec une morphologie
le plus souvent de type spirale multicouche.
Une vitesse de refroidissement élevée favorise la formation de cristaux très petits de type
aiguille susceptibles de colmater rapidement les toiles filtrantes ce qui réduit la vitesse de
filtration (augmentation de la rétention de l'huile).
Le gradient optimum se situe entre 3à5°C par minute selon la nature de la charge.
30
2°Partie. Procédés de conversion
La fonction originale de ce procédé était de valoriser les naphtas de distillation directe à faible
indice d'octane pour obtenir un mélange de carburant pour moteur à indice d'octane élevé en
favorisant catalytiquement des groupes spécifiques de réactions chimiques.
A l'origine, le reformage catalytique était pratiqué dans deux types différents d'installations,
selon son utilisation en raffinerie ou en pétrochimie. Par la suite, cette distinction, liée à la
sévérité des conditions opératoires, s'est estompée en raison, d'une part de l'accroissement des
besoins en carburants de haute performance, plus rapide que celui en benzène, toluène ou
xylène pour la chimie et d'autre part en raison de la recherche d'un indice d'octane élevé, c'est
à dire d'une augmentation de la teneur en aromatiques des reformats.
Cette tendance s'est trouvée renforcée dans un premier temps par les mesures antipollution et
l'élimination partielle du plomb des essences, ainsi que par les mesures d'économie d'énergie
poussant à une meilleure valorisation des coupes pétrolières.
D'une manière générale, le reformage catalytique reste un procédé de raffinage, très largement
décrit par ailleurs dans divers ouvrages spécialisés; seuls sont à souligner ici les aspects
principaux et les applications particulières à l'obtention des bases pétrochimiques.
L'avenir du reformage catalytique est partiellement lié aux contraintes que les lois sur
l'environnement vont continuer d'introduire.
Le future est aux unités régénératives opérant à basse pression sur des charges plus étroites,
point initiale plus élevé, point final relativement bas avec des catalyseurs très sélectifs
produisant le maximum d'hydrogène.
Les hydrocarbures à 7 atomes de carbone sont utilisés pour la production des essences
automobile. Seules les paraffines et les oléfines très branchées ainsi que les aromatiques ont
des valeurs de NOR et NOM satisfaisantes pour les essences actuelles.
31
• Isomérisation- déshydrogénation des alkylcyclohexane.
• La démétallation.
ΔH
Réactions Stœchiométrie
(KJ/mol)
Isomérisation- ⇌⇌
c)+15
déshydrogénation
(C) (a)
Isomérisation des
𝓃−𝐶7 𝐻16 ⇌ 𝑖−𝐶7 𝐻16 d)+10
paraffines
𝓃−𝐶7 𝐻16 ⇌
Déshydrocyclisation e)-260
𝑖−𝐶7 𝐻16 ⇌
La déshydrogénation est activée par l'effet catalytique d'un métal (le platine).Sa vitesse
diminue avec l'augmentation du nombre de carbones, mais reste assez élevée par rapport aux
R R
32
+ 3 H2
autres vitesses. Cette réaction est très importante de par un indice d'octane très grand et une
forte production d'hydrogène.
Cette réaction est plus endothermique que la déshydrogénation (ΔH>250Kj/mole) elle est
favorisée par l'augmentation du poids moléculaire des paraffines, une faible pression, une
haute température et la présence de deux fonctions du catalyseur métal/acide.
R
R-(CH2)5-CH3 + ΔH
L'isomérisation de paraffines:
Cette réaction est provoquée par la fonction acide du catalyseur et se déroule rapidement, peu
sensible à la température et insensible à la pression.
R R1 R1
+ 3H2
33
Les Alkylcyclopentanes se transforment en alkylcyclohexanes en présence d’un catalyseur
(fonction acide) et dans les conditions de température et la pression du procédé.
L'hydrocraquage:
+ H2
+ H2 R1H R2H + R3H
La formation du coke:
Cette réaction résulte d'un craquage poussé, du à une haute température et une faible pression
d'hydrogène. Cette une réaction parasite qui entraine une désactivation rapide du catalyseur.
Une haute pression d'hydrogène oriente la réaction vers l'hydrocraquage.
La démétallation:
Ces réactions peuvent avoir lieu au cours de démarrage de l'unité car l'activité du catalyseur
est grande (fonction métal).cette réaction peut être évitée par l'addition du soufre.
𝒏
MRn+ H2 → n-RM +M avec (M= Hg, As, Pb....)
𝟐
Au niveau du réacteur de prétraitement, des réactions d’hydrogénation ont lieu sur le site
catalytique, ces principales réactions :
Désulfuration :
Dénitrification :
ROH + H2 RH + H2O
RCO2H + 3H2 RCH3 +2H2O
La pression partielle d’hydrogène aux conditions (T, P) du réacteur, permet la saturation des
oléfines et des dioléfines sans toucher aux aromatiques.
Les métaux sont éliminés sous forme de dépôts sur le catalyseur, sans pour autant influencer
son activité ; car il a été conçu pour supporter ces dépôts.
a)-Thermodynamique.
Les réactions qui produisent (ΔH>200Kj/mole), ainsi que la déshydrogénation des paraffines
en oléfines (ΔH> 100KJ/mole).Par contre, les réactions d'isomérisation de paraffines, de
naphtènes et d'aromatiques ne sont que légèrement exothermiques ΔH=10à 15Kj/mole.
Toutes les réactions qui consomment de l'hydrogène sont fortement exothermiques, de même
pour l'alkylation des aromatiques par les oléfines.
Toutes les réactions qui consomment de l'hydrogène, en donnant des molécules légères, sont
totales jusqu'à 600°C et plus, Par contre, toutes les réactions recherchées dans le reforming
sont équilibrés dans le domaine 300 à 600°C.
35
La déshydrogénation des naphtènes est très influencée par la pression partielle d'hydrogène, à
40bar plus de 10% du cyclohexane restent présents à l'équilibre, alors qu'à 5 bars on obtient
une conversion totale.
b)-Cinétique.
Les catalyseurs à base de platine ont été entre 20 et 70 bars, la vitesse de déshydrogénation
des naphtènes varie peu avec la pression et elle est la vitesse la plus rapide. le craquage est
favorisée pour une augmentation de la pression.La vitesse de cokage décroit très rapidement
avec l'augmentation de la pression d'hydrogène.
Ph2-pression d'hydrogène.
K, A, B, C, D, E- sont fonction de la température, du catalyseur utilisé et les
hydrocarbures considérés.
36
Fig.2. Influence de la température sur les vitesses de réaction.
L'activation des réactions est réalisée par des catalyseurs susceptibles de favoriser aussi bien
l'isomérisation et la cyclisation que la déshydrogénation, pour cela, les systèmes catalytiques
mis en œuvre sont multifonctionnels possédant:
Les uns contiennent des oxydes ou sulfures de Crome(Cr), Molybdène (Mo), Cobalt (Co),
Nickel (Ni).
Les autres renferment des métaux nobles, le plus souvent utilisé le Platine (Pt) seul ou associé
à d'autres constituants métalliques. Le support est constitué le plus souvent par un alumine,
additionnée d'un composé halogéné (chlorure, fluorure ou en mélange). Il se présente sous
37
forme d'extrudés de 1,5mm de diamètre dont la surface spécifique atteint 200m2/g, ou de
billes dans le de systèmes régénératifs.
La teneur en métal (Platine) est comprise entre 0,2 et 0,8% poids. Récemment, de nouveaux
catalyseurs bimétalliques et multi métalliques ont été commercialisés. L'introduction de
Rhénium a permis d'obtenir une grande stabilité de performance dans le temps, ce qui peut
réaliser de durées de cycles plus longues et d'opérer dans des conditions plus sévères (pression
plus basse, taux d'hydrogène plus faible, température plus élevée).
Le platine sur alumine chlorée comporte deux fonctions: une fonction métal (fonction
hydrogénante-déshydrogénante) et fonction acide (fonction isomérisante et hydrocraquante).
Le cokage est la réaction la plus complexe. Les métaux seuls ou les acides le provoquent, en
présence d'hydrocarbures à haute température. La fonction acide seule le fait rapidement.
Les espèces adsorbées, soit sur le métal, soit sur la partie acide du support se transforment par
isomérisation, cyclisation ou craquage puis se désorbent.
38
L'hydrogène intervient dans l'équilibre d'adsorption-désorption des réactifs et des produits
Les variables opératoires étudiées ici seront : La température, la pression, la vitesse spatiale,
le rapport molaire H2 / HC et le type du catalyseur.
Il faut comprendre que la pression est fixée lors de la conception de l’unité et ne constituera
plus une variable opératoire en cours de marche. La température sera par excellence le
paramètre que l’on peut augmenter, pour maintenir la valeur du NO, malgré la baisse de
performances du catalyseur. La vitesse spatiale et le rapport H2/HC sont également
susceptibles d’être modifiés en cours de marche. L’étude de l’influence intrinsèque de ces
paramètres va permettre de préciser ces généralités.
Les réacteurs, suivant le cas, au nombre de trois ou quatre, disposés en série, avec chauffage
préalable de la charge et les effluents intermédiaires. Le tableau ci- dessous donne un aperçu
des conditions opératoires.
39
fin de cycle
Rapport
molaire H2/HC 3,0 à 10,0 5,0 à 6,0 4,0 à 5,0 3,0 à 4,0 5,0
de la charge
VVH, h-1 1,0 à 4,0 2,0 à 3,5 3,5 à 4,0 1,5 à 4,0 2,0
Température :
La variable température est d’une définition difficile. En effet, d’une part la température
diminue le long des lits catalytiques adiabatiques, par suite de l’endothermicité et son niveau
est relevé à la valeur voulue, avant l’entrée dans le réacteur suivant. D’autre part la
température est régulièrement augmentée au cours du temps, pour maintenir le NO de sortie
constant, malgré la baisse d’activité du catalyseur, provoquée par son cokage.
Les catalyseurs du platforming fonctionnent dans une large gamme de température
(48O °C – 530°C).
L’augmentation de sévérité due à la température a pour effet d’augmenter le NO, de diminuer
le rendement et la désactivation du catalyseur et d’augmenter la production de légers (C1, C2,
C3, C4), d’où la dilution de l’H2 de recyclage.
L’accumulation du coke sur le catalyseur provoque une augmentation de la perte de charge
qui élève également la dépense de compression. Donc, la limitation peut provenir tout
simplement de la valeur maximale de température que peut atteindre l’unité. L’atteinte de
température maximale définit la durée du cycle opératoire à la fin duquel on régénère le
catalyseur.
D’une manière générale, toutes les fois que l’on réduit le débit de charge il faudra diminuer
d’abord les températures ; si le débit est réduit en premier, il en résulterait un hydrocraquage
élevé qui provoquerait un cokage du catalyseur. Inversement toutes les fois que l’on désirera
augmenter le débit de charge il faudra en premier lieu, élever le débit avant d’élever les
températures.
Pression :
L’augmentation de sévérité par diminution de pression provoque une augmentation du NO,
plutôt une légère augmentation de rendement et une diminution des légers d’où une essence
plus lourde et un hydrogène plus pur, mais ceci aux prix d’un cokage important qui nécessite
des régénérations fréquentes.
Après une période de convergence vers les marches à moyenne pression et à longue durée de
cycle, on assiste aujourd’hui à une évolution vers les basses pressions, qui permettent
d’excellentes performances en NO et en rendement en halogène et Platformat.
Vu que le dernier réacteur contient généralement 50 % du catalyseur, on peut prendre la
pression d’admission du dernier réacteur.
40
V déshydrogénation V isomérisation V hydrocraquage V déshydrocyclisation.
Une vitesse spatiale faible peut être utilisée à la place d’une température élevée pour obtenir
le NO désiré, et en pratique, cette notion ne sera pas changée en cours de marche mais
seulement lorsque la nature de la charge sera modifiée, cela arrive, en fait, assez souvent et
modifie évidemment la quantité du Platformat (essence) produit.
La vitesse spatiale est définie comme étant le rapport du débit horaire de charge sur le volume
total du catalyseur.
PI ↓ PI<100°C ↑ ↓ ↑ ↑
PF ↑
PF<180°C ↓ → ↓ →
PF>180°C ↓ ↓ ↓
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Tableau 2.Influence du PI et PF à VVH et NOR = constants
Les points initiaux faibles, indiquant la présence beaucoup de C6 entrainant la formation de
quantité très élevée de benzène. L'obtention de l'octane recherché ne pourra être obtenu que
par une production plus importante d4aromatiques C7+.
Schéma technologique de la Raffinerie d’Arzew :
Section hydrobon.
Section platforming.
42
Schéma.11. Unité d'Hydrobon
Schéma.12.Unité de platforming
43
Le traitement à H2 peut être appliqué à toute la coupe gaz avec essences de la distillation
atmosphérique, ce qui permet d’éliminer le soufre de toutes les coupes légères ou réservées à
l’essence lourde juste en amont du reformage.
Le Naphta lourd est mélangé à un gaz riche en hydrogène qui s’écoule de l’unité de
platforming passe à travers les échangeurs de chaleur de la charge combinée 12E1ABC et
entre dans le four 12F1. La charge d’alimentation chauffée dans le four jusqu’à la température
requise est envoyée vers le réacteur d’hydrobon 12C1 où se produisent la désulfuration, la
dénitrification ainsi que l’élimination des métaux
Le réacteur d’Hydrobon 12C1 est chargé avec le catalyseur S9 de type CO-MO sur le support
d’alumine.
Une est équipée des serpentins de charge et l’autre équipée des serpentins de rebouillage de
stripper 12C2.
L’effluent du réacteur est envoyé à travers 12E1 ABC et aéroréfrigérant 12E2 AB vers le
séparateur d’hydrobon 12D1. La pression de service du séparateur est réglée à 17,6 kg/cm2
sous contrôle de la PRCV 4A. La quantité de gaz riche en hydrogène sortant de l’unité
d’hydrobon est envoyée vers les unités d’hydrofinishing U.25 et 500 et le reste est envoyé
vers le ballon tampon du fuel gaz 12D8 duquel il est fourni aux fours d’hydrobon et de
platforming 12F1,12F2 et 12 F3. Une partie de fuel gaz est envoyée vers le ballon d’équilibre
du fuel gaz 35D1, se trouvant dans les installations d’utilités.
Une injection d’eau distillée est prévue périodiquement de la sortie du 12E1C vers 12D1, afin
de dissoudre les chlorures d’ammonium formés au niveau du 12C1.
Le philon plus 5k7 est injecté dans la conduite de tête du stripper 12C2 comme inhibiteur de
corrosion.
Tout le liquide sortant de la tête du stripper 12C2 excepté celui du reflux est envoyé vers la
11C5 de l’unité de topping pour être retraité. Après être chauffé dans le four 12F1 (12TRC2),
le fond du stripper 12C2 est envoyé vers la section platforming. Le réservoir T203 est prévu
pour stocker la charge hydrotraitée (unifinat) utilisée lors du démarrage de l’unité
d’Hydrobon platforming. Les gaz de tête (12FR3) sont envoyés vers 11C7.
Section de reforming.
Le reforming est un procédé catalytique ou on emploi un catalyseur sélectif afin de
transformer en présence d'hydrogène l'unifinat en produit de base de meilleure qualité pour la
fabrication des essences. Les réacteurs de reforming (12C3, 12C4 et 12C5), sont chargés en
catalyseur R62 bimétallique à base de platine et Rhénium sur le support Al2O3.
Caractéristiques du procédé
Le procédé de l'unité de reformage catalytique se caractérise par:
44
Une dilution de la charge par un gaz riche en hydrogène, afin d'éviter la formation du coke sur
le catalyseur.
Plusieurs étages (four-réacteur) pour ramener la charge combinée à la température de réaction
et pour compenser la consommation de chaleur des réactions chimiques.
Une section de séparation comprend
Un ballon séparateur qui permet d'obtenir le gaz riche en hydrogène dont une partie est
recyclée, l'autre partie constitue le produit de l'unité.
Une colonne de stabilisation qui sépare les hydrocarbures en gaz combustible, gaz de pétrole
liquéfié( GPL) et le reformat stabilisé.
Un turbocompresseur, destiné à l'augmentation de la pression du gaz de recyclage, injecté à
l'entrée de l'unité.
Description de l'unité.
La charge pompée au fond de la colonne de la section hydrobon 12C2 est mélangée au gaz
riche en hydrogène passe à travers les changeurs de chaleur 12F8 A et B, envoyée vers le four
12F2 ou elle est chauffée jusqu'à la température désirée puis injectée dans le premier réacteur
12C3.La réaction qui se déroule est la déshydrogénation des naphtènes qui est fortement
endothermique.
Les effluent passent par la deuxième chambre du four pour compenser la consommation de
chaleur puis pénètrent dans le deuxième réacteur 12C4, les réactions qui se déroulent sont
principalement l'isomérisation et la cyclisation des paraffines, qui sont aussi endothermiques.
Les produits de la réaction reviennent dans la troisième chambre du four et alimentent le
troisième réacteur 12C5. Les réactions d'isomérisation, de cyclisation suivies d'hydrocraquage
des paraffines qui se manifestent. L'effluent du réacteur est séparé en liquide et en gaz dans le
séparateur 12D5.
Le gaz hydrogène est comprimé et utilisé comme gaz de recyclage , les autres gaz en excès
sont envoyés vers la section hydrobon. Le liquide est envoyé vers le débutaniseur12C6 .
Les gaz sortant de la colonne sont refroidit dans l'aéroréfrigérant et le condenseur , récupérés
dans le ballon 12D6.
Une partie de gaz est condensée et sert comme reflux de tête et le reste est récupéré dans
l'unité de gaz plan.
Du fond de colonne on soutire le reformat stabilisé , refroidi et stocké .
45
Chapitre. II. isomérisation des essences légères.
1.Définition
Les essences légères de distillation ont des indices d’octane relativement bas (60 a 80
RON).elles constituaient des bases acceptables pour la fabrication des carburants
commerciaux dans la mesure où ceux –ci pouvaient contenir des additifs a base de
plomb.
Même si ces essences légères constituent d’excellentes charges pour les vapocraqueurs
producteurs d’éthylène et de propylène, une partie importante de ces coupes doit être
valorisée comme carburants auto..
Ceci nécessite, suite a l’illimitation des additifs a base de plomb, une amélioration de
leurs indices d’octane.
La voie reformage catalytique théoriquement possible pour les hydrocarbures en
C6,n’est pas acceptable comte tenu des spécifications de teneur limite en benzène des
nouveau carburants (1% vol. maximum)et sans doute moins dans l’avenir
L’isomérisation apparait donc comme le procédé le plus intéressant dans la mesure où
elle consiste a transformer des hydrocarbures paraffiniques a chaine droite (nP)
possédant des bas indices d’octane en hydrocarbures de la même famille a chaine
ramifiée(iP) dont les indices d’octane, spécialement le MON sont nettement plus élevé.
Le procédé permet d’obtenir une base a indice d’octane amélioré, l’isomérat, qui de plus
a la propriété d’être volatile et d’apporter un surplus d’indice d’octane dans les fractions
légères ducarburant.
Le tableau ci-dessous illustre les gains qui peuvent être obtenus par les
transformationschimique.
On voit que le RON des isoparaffines reste modeste et en générale inferieur aux
spécifications (95 ou 98).par contre, le MON, souvent supérieur aux valeurs requises
46
(85 ou 88) fait des isoparaffines d’excellence bases quand cette caractéristique est la
plus contraignante.
Le tableau montre également que seuls trois composants possèdent des indices
d’octane intéressants :
L’isopentane dont le RON n’est qu’assez bon possède un excellent MON
Les iC6 a deux Branchements dénommés diméthylbutane(DMB)
Possèdent d’excellents MON et l’un d’entre eux un excellent RON
D’une manière générale on voit que l’unité d’isomérisation est avant tout une
installation de contribution à l’élévation de MON moyen d’un pool carburant.
Cela signifie que la transformation des normales paraffines en iso-paraffines n’est pas
totale, la performance de l’opération étant caractérisée par le taux de transformation de
l’équilibre c'est-à-dire par la proportion des n-paraffines converties en iso-paraffines
Les réactions d’isomérisation étant faiblement exothermiques, on constate que le taux
de transformation a l’équilibre :
Ne dépend pas de la pression opératoire
Augmente par baisse de la température
Il est caractérisé en fonction de la température de l’ordre de 130 a 160° C, pour obtenir
des convertirons élevées de n-paraffines en iso-paraffines.
Industriellement, le fait de travailler à basse température est toutefois pénalisant car cela
influe sur la vitesse des réactions chimiques en les ralentissant. Cet effet cinétique peut
être compensé par la mise en œuvre de catalyseurs très actifs.
b.Catalyse de l’isomérisation :
Plusieurs générations de catlyseurs d’isomérisation ont été étudiées et certaines ont été
commercialisées .nous citons les plus importants :
les premiers catalyseurs a avoir été utilisés dans les procédés industriels d’isomérisationdu m-
xylène sont les catalyseurs de Friedls-Crafts tels que (AlCl3 et HF-BF3) , ces catalyseurs sont
fortement acides et très actifs meme à faibles températures.
En dépit de leurs bonnes activités , ces catalyseurs ont été abandonnés à cause de leurs
sensibilités aux impuretés et leurs agressivités corrosives élevées vis-à-vis des installations.
47
1.Les catalyseurs de silice alumine
ces catalyseurs opèrent dans les conditions de craquage de 400-500°C , présentant une acidité
de force moyenne . son avantage réside dans le cout peu élevé du catalyseur , mais elle
comporte des incovénients comme la désactivation du catalyseur par dépôt de coke , ainsi que
la dismutation et la transalkylation.
2.Les catalyseurs zéolithiques c’est en cherchant à combiner les propriétés d’adsorption des
zéolithes et leur aptitude à échanger leurs cations contre d’autres cations ou des protons , que
les chercheurs ont découvert le formidable intérêt des zéolithes comme catlyseurs . les
zéolites acides se sont imposées , comme catalyseurs , dans de très nombreux procédés de
raffinage du pétrole ( craquage , hydrocraquage, isomérisation …) ,de la pétrochimie (
isomérisation , dismutation et alkylation d’aromatiques …) et connaissent un intérêt croissant
dans le domaine de la chimie fine . dans ces différents domaines , les zéolithes ont d’avantage
d’étre à la fois moins corrosives, thermodynamiquement plus stables et mieux adaptées aux
réactions effectuées en continu que les catlyseurs liquides
Les catalyseurs actifs pour les réactions d’isomérisations sont des catalyseurs à caractère
fortement Acide permettant la formation d’espèces intermédiaires très actives qui conduisent
aux structures isomérisées recherchées.
48
85-88 .ce procédé présente l’inconvénient de retenir dans l’isomérat les iC6 a un seul
branchement dont l’indice d’octane est modeste
49
Ce mécanisme dans lequel le saut de méthyle est l’étape cinétique limitante est souvent
reporté sur zéolite et silice-alumine .
Quels que soient les méthylbutènes utilisés , les mélanges obtenus ont une composition assez
éloignée de l’équilibre thermodynamique ; on notera l’inertie toute particulière du méthyl-2
butène-2, oléfine trisubstituée .
50
On ne peut interpréter l’ensemble de ces faits et principalement la différence de
comportement entre le méthyl-3 butène-1 et le méthyl-4 pentène-1 (passage ou non de la
double liaison sur le carbone tertiaire ) par un simple mécanisme carbanionique :
Analogue à celui qui a été proposé dans le cas de l’isomérisation des oléfines par les bases , et
où la seule limitation à la migration des doubles liaisons est la difficulté de former un
carbanion sur un carbone tertiaire .
Le mécanisme est cationique avec l'intermédiaire d'une formation d'un ion carbonium,
cependant, le mécanisme de la réaction est différent selon les catalyseurs très acides tels que
le Platine sur alumine chloré ou catalyseurs zéolitiques.
51
Chapitre.III. Procédé d'alkylation
1-Rôle du procédé dans la production d'essence.
52
Pour produire des essence à haut indice d'octane il est nécessaire d'avoir recours de façon
toujours croissante à d'autres composés que les aromatiques: alcanes fortement ramifiés et
composés oxygénés( éthers et alcools).
Les essences issus de procédé d'alkylation (alkylats) constituent une base pour carburant qui
répond à l'ensemble des critères des essences reformulées, car ils ne sont constitués que d'iso
paraffines (teneurs en aromatiques et oléfines sont trési basses).
L'alkylation consiste en la réaction d'une mole d'isobutane et d'une mole d'oléfine pour former
une mole d'iso paraffine(oléfine butène).
∆H (kJ/mol)
Propylène -81,5
Butène-1 -89,4
Butène-2 cis -82,5
Butène-2 trans -78,4
Pentène -74,9
3-Composition de l'alkylat
Les alkylats sont des mélanges complexes constitués de paraffines de 5 à 12 et plus d'atomes
de carbone par molécule. L'alkylation de l'iso butane par les butènes est une réaction qui
produit sélectivement certains isomères de la coupe C8 (octane). Les principaux isomères
sont: diméthyl-2,5 hexane, diméthyl-2,4 hexane, diméthyl-2,3hexane, triméthyl-2,2,4 pentane,
et triméthyl-2,3,3 pentane.
4-Catalyseurs du procédé.
Les deux catalyseurs utilisés industriellement sont les acides HF et H2SO4 à l'état liquide à
une température de 50°C et une pression moins de 30 bar.
5-Mécanisme de réaction.
53
Le mécanisme est de type cationique(catalyse acide) dans lequel les intermédiaires
réactionnels sot des carbocations. Toutes les réaction d'alkylation donnent des alkylats et des
huiles solubles dans les catalyseurs.
La réaction principale.
L'oléfine butène-2 ou butène-1 est protonée par les acides pour donner un carbocation
secondaire.
Quand H2SO4 est le catalyseur, la majeure partie du butène1 23 DMH: Diméthyl-2,3 hexane
Les réactions secondaires sont responsables de la formation des fractions légères C 5-C7 et
lourdes C9-C14.
Poly alkylation.
Craquage
6-Données de procédés.
Les unités d'alkylation traitent les charges du procédé de craquage catalytique. On peut traiter
les charges suivantes: coupes C4, coupes C3 + C4, coupes C4 + C5.
54
Température.
On forme dans une première étape les sulfates de butyle qui sont transférés dans un second
réacteur contenant un excès d'isobutane et de l'acide sulfurique. La décomposition de ces
sulfates de butyle conduit à la formation de l'alkylat. Au fur et à mesure que la température
augment l'indice d'octane diminue.
Rapport isobutane/oléfine.
Il existe deux types procédés d'alkylation utilisant l'acide sulfurique comme catalyseur: Les
procédés Stratco et Exxon/Kellogg. Ces procédés possèdent les points communs suivants:
Une zone de réaction, où une émulsion acide hydrocarbure est formée et où la réaction
d'alkylation se déroule.
Une zone de décantation des deux phases acide et hydrocarbure, l'acide est recyclé vers le
réacteur, la phase hydrocarbure est envoyée vers la zone de séparation.
Une zone de séparation isobutane/n-butane/alkylat, l'isobutane est recyclé vers la zone de
réaction.
Le procédé Stratco.
Ce procédé est souvent appelé effluent réfrigération process. Le réacteur Stratco permet de
limiter au maximum le temps de contact entre a charge et le catalyseur à fin de minimiser les
réactions secondaires. Un taux de recyclage élevé permet d'assurer un e bonne dilution de
55
l'oléfine dans le volume réactionnel pour mieux contrôler la température. l'exo thermicité de
la réaction est effectué par le refroidissement une phase liquide d'hydrocarbure à l'intérieur du
serpentin du réacteur. le rapport volumique acide /hydrocarbure est légèrement supérieur à
1.0. La pression est suffisante pour maintenir les deux phases à l'état liquide.
La séparation des deux phases est réalisée dans un ballon décanteur. Le temps de résidence
dans le décanteur est d'une heure. La totalité de l'acide circule entre le décanteur et le réacteur.
Ce procédé utilise un réacteur évaporateur sous forme d'un ballon horizontal divisé en
plusieurs compartiments, équipés d'agitateurs. L'acide est introduit du même coté et passe par
débordement d'un compartiment à un autre. Le mélange charge isobutane est partagé en
plusieurs parties égales qui sont introduites en parallèle dans chacun des compartiments.
Le temps de résidence est de l'ordre de 30 à 50 minutes. La totalité de l'acide est recyclé après
décantation. Le mélange hydrocarbure (isobutane/alkylat/n-butane) est envoyé vers séparation
où l'isobutane est recyclé vers le réacteur.
Chapitre.IV.Procédé d'hydrodésulfuration.
1-Inconvénient du souffre :
rend les produits corrosifs
rend les produits malodorants
est un poison de certains catalyseurs
a la combustion, produit un dégagement de SO2 polluant corrosif.
2-Conséquences :
Précautions avec certain traitement catalytiques.
Spécifications sur les produits commerciaux.les spécification sont de plus
plus sévères sur les produits de type gazole et fuel lourds.
56
3-Exigences de traitement s de désulfuration
La désulfuration également connue comme HDS, est un processus dans lequel le soufre est
retiré du pétrole et les dérivés du pétrole matières premières pour les procédés
pétrochimiques. En les combinant avec l'hydrogène pour former des sulfures d'hydrogène
H2S. Le pétrole brut est supposé avoir formé au cours des millions d'années à partir des
couches de planton mort sur le fond marin. Comme le soufre est présent dans tous les êtres
vivants, il ya un résidu de soufre des huiles sous forme de sulfures et les composés organiques
soufrés tels que les thiols et les thiophènes. Ces composés sont considérés indésirables.
Lorsque l'huile de pétrole ou les produits contenant des composés soufrés sont brulés, le
soufre est oxydé en dioxyde de soufre SO2 , un polluant qui peut causer des problèmes
respiratoire et est un contributeur majeur à la pluie d'acide. La combustion du combustible
fossile est la principale source de pollution par le SO2 .L'hydrodésulfuration est devenu de
plus en plus important suite à l'adoption dans des nombreux pays , de nouvelles
réglementations concernant les niveaux de soufre dans les produits pétroliers afin de réduire l'
émission de SO2 . En conséquence, les raffineries de pétrole ont généralement une unité de
HDS. Un autre problème de soufre des huile , c'est qu'il peut réduire l'efficacité des
catalyseurs utilisés pour convertir les matières premières en produits pétroliers. Le soufre dans
l'essence affecte également les convertisseurs catalytiques dans les voitures.
57
Dans le procédé d'hydrodésulfuration d'un mélange de matériau à base de pétrole et de gaz
d'hydrogène est chauffé à 300°C- 400°C et sous pression d'environ 130 atmosphériques dans
un réacteur HDS .Le mélange passe par dessus le catalyseur , qui rompt les liaisons carbone -
soufre, permettant au soufre de réagir avec l'hydrogène pour former les sulfures d'hydrogène
(H2S).
58
Hydrotraitement des coupes kérosènes.
Ce procédé a pour but d’éliminer les mercaptans quand la coupe kérosène est destinée à la
fabrication de jet A1.il s’agit d’un hydrotraitement peu sévère dans la mesure où les
mercaptans sont les composés sulfurés les plus facilement détruits dans le procédé.
59
Chapitre.11.Craquage catalytique.
I. Historique
60
Bien que les premières expériences de transformation des hydrocarbures en présence
de catalyseur semblent remonter à la fin du 19ème siècle, il faut attendre 1923 pour que
l’ingénieur français, Eugène Houdry, entreprenne des études devant aboutir au procédé de
craquage dont la première unité industrielle fut construite en 1936 aux U.S.A. par la « Houdry
Process Corporation ».
La variation d’énergie libre GT, est liée à l’enthalpie et à l’entropie de réaction par
l’équation suivante :
GT H TS (2)
H : Variation d’enthalpie.
S : Variation d’entropie.
T : Température.
Et aussi égale à la différence entre les énergies de formation des produits et réactifs à partir
de leurs éléments :
GT = GT (produit) – GT (réactif)
L’énergie libre de formation des paraffines et des oléfines, en (Cal /mol) est déterminée
en fonction du nombre d’atomes de carbone et de la température :
Pour une paraffine C n H 2n 2 : GT 11,6.103 5,5.103 n 25nT 0,5T (3)
61
réaction. Il en est de même pour les autres familles d’hydrocarbures. En vertu du principe de
Le Chatelier le craquage sera donc favorisé à haute température et à basse pression.
GT RTLnK P (6)
R :constante des gaz parfait.
La constante d’équilibre K P de la réaction (1), traduite en pression partielle est donnée par la
relation suivante :
P(C n H 2 n 2 ).P(C m H 2 m )
KP (7)
P(C m n H 2 ( m n ) 2
L’énergie libre est toujours négative à des températures du procédé, donc la
thermodynamique ne limite pas la réaction du craquage, par contre sur le plan cinétique, la
réactivité des hydrocarbures dépend très fortement de leur nature chimique.
2.1. La cinétique de la réaction.
En catalyse hétérogène, le mécanisme catalytique comporte cinq étapes qui se
succèdent et forment un processus bien ordonné :
1. Diffusion des réactifs sur le catalyseur.
2. Adsorption des réactifs sur le catalyseur.
3. Interaction en surface des réactifs adsorbés.
4. Désorption des produits de la surface du catalyseur.
5. Diffusion des produits quittant la surface du catalyseur vers le milieu entourant ce dernier.
Les étapes 1 et 5 correspondent à des processus physiques de transfert de matière vers le
grain de catalyseur et à l’intérieure de ce grain généralement poreux. Les étapes 2, 3 et 4
correspondent à des phénomènes chimiques dont l’ensemble constitue la transformation
chimique proprement dite.
Prises séparément, chaque étape est caractérisée par sa propre vitesse qui peut être
différente l’une de l’autre, mais mises ensembles ces étapes forment un mécanisme
réactionnel ayant une seule vitesse, celle de l’étape la plus lente (voire figure1).
62
Figure1 : Les étapes élémentaires de la catalyse hétérogène.
La diffusion est un processus physique qui tend à égaliser les concentrations, le phénomène de
limitation est attribué, lorsque la vitesse de la réaction observée est inférieure à celle qui serait
atteinte quant le flux de réactif vers la surface active est suffisant. Alors on dit qu’il y a
« Limitation diffusionnelle ».
. On définit ainsi un facteur d’efficacité qui représente le rapport de la vitesse réelle de
la réaction, et celle en absence de limitation diffusionnelle :
= r / r* (8)
r : Vitesse réelle de la réaction.
r* : Vitesse sans limitation diffusionnelle.
Le module de Thiele est un nombre adimensionnel, c’est une mesure de grandeur relative
entre la vitesse de la réaction et la vitesse de la diffusion. Les faibles valeurs du module de
Thiele définissent le domaine chimique, alors que les valeurs élevées définissent le domaine
diffusionnel ou physique.
vi .l g .s
= dp/2. (9)
De
: Module de Thiele.
dp : diamètre de la particule solide (m).
vi : constante de vitesse intrinsèque.
lg : masse spécifique du solide (g /m3).
S : surface spécifique du solide (m2/g).
De : coefficient de diffusion effectif dans les pores.
63
fractions lourdes sont fortement aromatiques. Les butanes, quantité, sont également
isomérisés dans de fortes proportions et la teneur en oléfines de la coupe C 3-C4 est
importante.
On trouve très peu dioléfine et de structures polycycliques compliquées et les produits
liquides lourds sont en faible quantité.
Dans le craquage catalytique, le doublet reste sur le même noyau de l’atome de carbone et
l’autre se charge d’électricité positive ; il y ainsi formation d’un ion positif, dit ion
carbonium :
C : C C : + C+ (10)
Ce mode de rupture demande une énergie considérable et il ne peut se produire qu’en
présence des donneurs de protons H+ qui sont les centres actifs du catalyseur .
64
Le phénomène se poursuit jusqu’à ce que l’ion carbonium ne puisse plus se séparer en deux
fragments de chacun au moins trois atomes de carbones. Alors, il peut s’alkyler sur une
oléfine :
CnH+2n+1 + CmH2m CnH2n+ CmH+2m+1 (16)
En créant une oléfine et un ion carbonium ou bien sur une paraffine :
CnH+2n+1 + CmH2m+2 CnH2n+2 + CmH+2m+1 (17)
Avec formation d’une paraffine et d’un ion carbonium, ou bien il peut perdre un proton et
le rendre au catalyseur dans une réaction inverse de la réaction (11).Ces dernières réactions
sont caractéristiques de ce qu’on appelle le « transfert d’hydrogène ».
Les propriétés principales de l’ion carbonium sont celles qui découlent des réactions ci-
dessus, à savoir :
Formation à partir d’un proton venant du catalyseur.
Isomérisation du carbone primaire sur le carbone secondaire et même tertiaire si l’activité
catalytique est très forte :
C
Les principales familles d’hydrocarbures sont : les paraffines, oléfines, aromatiques et les
naphtènes.
Les molécules à masse moléculaire élevée craquent plus facilement que les molécules à
masse moléculaire basse, à 500 °C sur un catalyseur Silice - Alumine, le pourcentage de la
conversion est:
65
n C5H12 < 1 % ; n C7H12 = 3 % ; n C12H26 = 18 % ; n C16H36 = 42 %
Les isoparaffines se craquent plus vite que les normales paraffines à 500 C° et sur un
catalyseur Silice - Alumine.
Ils sont craqués plus facilement que les paraffines normales, la déshydrogénation des
naphtènes en aromatiques n’intervient que très peu, les naphtènes sont craqués en paraffines
et en oléfines.
Elles ont des vitesses de craquage très importantes que celles des paraffines. Elles sont
susceptibles d’être isomerisées. L’addition d’un proton à une molécule d’oléfine fournit le
même ion que celui résultant d’un détachement d’un ion hydrure d’une molécule de paraffine
ayant le même nombre de carbone. Le craquage catalytique des oléfines engendre parfois les
naphtènes et les aromatique.
Les noyaux aromatiques sont très stables .Les chaînes latérales se coupent au niveau des
noyaux. Les aromatiques lourds se condensent et conduisent au coke. Le tableau 1 résume les
différentes réactions intervenant dans le craquage catalytique.
66
Principales réactions du craquage catalytique des hydrocarbures
Pour les catalyseurs conventionnels tel que les aluminosilicates, le motif structurel
élémentaire est tétraédrique, et porte sur chacun de ses sommets un atome d’oxygène alors
que la position centrale est occupée par un autre atome tétravalent qui peut être soit le silicium
soit l’aluminium chargé négativement (voir schéma figure2.a). Ces tétraèdres sont associés
suivant les trois axes dimensionnels, par mis en commun des atomes d’oxygène qui se
trouvent ainsi chacun lié, comme l’exige leurs caractères bivalent à deux atomes de silicium
ou l’aluminium (voir fig.1.b).
Pour assurer la neutralité électrique de la structure, les charges négatives portées par les
anions aluminium doivent de plus être compensées par un nombre égal de cations ;il s’agit en
général du sodium présent dans les précurseurs alcalins de l’hydrogel. Dans la pratique la
forme sodique des aluminosilicates ainsi obtenue présente, dans les conditions opératoires du
craquage catalytique, une activité et une stabilité des plus médiocres. Afin d’améliorer ces
67
propriétés fondamentales d’emploi, la préparation des catalyseurs industriels comprend donc
une étape d’échange ionique, conduite sur l’hydrogel à des PH compris entre 3,5 et 8,5 en
présence d’un acide H3O+ ou d’un sel d’aluminium NH4+.
La structure des catalyseurs zéolithiques, est constituée d’une charpente de tétraèdres unis
par leurs sommets et centrés sur un atome de silicium ou sur un ion d’aluminium tétravalent.
Les zéolithes de nature cristalline sont, en plus caractérisés par une organisation
tridimensionnelle à longue distance, réalisée par répétition selon des axes privilégiés de motifs
structuraux identiques, ils sont constitués à partir de la cage sodalytique octaèdre tronquée,
creuses dont la surface comprend huit cycles hexagonaux à six tétraèdres et six cycles carrés à
quatre tétraèdres (voir figure3.a).
L’assemblage de ces cages sodalytiques entre elle peut s’effectuer par l’intermédiaire soit
des tétraèdres portés par les faces hexagonales appelés zéolithes X, Y. (voir figure3.b) Soit
68
par ceux des faces carrées zéolithes A (voir figure3.c). La neutralité électronique est assurée
par des cations provenant des sels précurseurs. Contrairement aux catalyseurs amorphes où
l’échange ionique se fait avec des ions H+ ou l’ammonium. Dans le cas des zéolithes,
l’échange ionique se fait avec ces même ions conduisent à des zéolithes qui tendent à se
décomposer, et à perdre leurs cristallinité. Ainsi, l’échange ionique est réalisé avec des ions
bivalents (Ca++, Mg++, Mn++) et les terres rares qui augmentent le diamètre des pores et le
nombre de sites actifs (voir Tableau 1).
a. Sodalite : Les sommets du cubo-octaédre tronqué représente les sites occupés par les atomes
de silicium ou d’aluminium négatif ; les atomes d’oxygène situés selon les arêtes ne sont pas
représentés.
b. Faujasite.
c. Tamis moléculaire A
.
69
Tableau 2: Composition et caractéristiques structurales de quelques zéolite.
H
│+
O─ H
│ │ H2O │ │
─ Si ─ O ─ Al ─ O ─ Si ─ ─ Si ─ O ─ Al ─ O ─ Si ─
│ │ │ │ │ │
O O
│ │
─ Si ─ ─ Si ─
│ │
Site d’acide de Lewis Site d’acide de Bronsted
Donc l’acidité du catalyseur est directement liée à sa composition chimique (voir figure 4).
70
Figure 4 : Nature des sites acides superficiels dans les catalyseurs de craquage.
Aussi d’après Topchieva, la variation de l’activité et de l’acidité de Bronsted et non protonique en
fonction du rapport Al2O3 / SiO2 est représenté dans la figure 5.
71
A, B, L
0,6 _
L
0,4 _
B
0,2 _
A
| | | |
Al2O3/SiO2
10/90 30/70 50/50 80/20
Figure 5 : Variation de l’activité et de l’acidité en fonction du rapport Al2O3/SiO2.
A : activité catalytique.
B : acidité de Bronsted.
L : acidité de lewis.
Il est important que le catalyseur présente une résistance aux agents chimiques, et une
stabilité thermique car Les réactions catalytiques sont exothermiques et endothermiques en
même temps, donc un catalyseur doit avoir une activité thermique appropriée afin de
maintenir un gradient de température pour faciliter le transfert de chaleur à l’intérieur et à
l’extérieur du grain catalytique.
72
5.4. Résistance mécanique.
Une bonne résistance mécanique évite au catalyseur l’écrasement dû à son poids et aux
différentes contraintes mécaniques résultant du déplacement entre réacteur et régénérateur,
évite aussi l’abrasion des grains qui par frottement les une contre les autres, produisent des
fines particules qui peuvent créer une augmentation des pertes de charges dans le Lit
catalytique.
5. 5.Régénérabilité.
Dans le craquage catalytique, après un certain temps relativement court le catalyseur perd
de son activité par dépôt de coke sur les sites actifs, pour permettre au catalyseur de retrouver
son activité et ses propriétés initiales on procède à la combustion du coke.
5. 6. Reproductibilité.
Cette propriété est très importante du point de vue approvisionnement du réacteur en
catalyseur identique. Pour éviter la fluctuation des propriétés du catalyseur lors de sa
formulation, il faut s’assurer que la préparation du catalyseur à l’échelle laboratoire doit être
reproduite à l’échelle industrielle, dans des conditions économiquement acceptables.
73
6.1. Les différentes formes de désactivation du catalyseur.
Frittage.
C’est la diminution de la surface spécifique du catalyseur, due à l’agglomération des
grains catalytiques lorsque celui-ci fonctionne à des températures élevées, ce qui implique un
changement des dimensions des pores du catalyseur.
L’empoisonnement.
La désactivation catalytique par empoisonnement est due à la déposition par adsorption
des corps chimiques sur les sites actifs. On distingue deux types d’empoisonnements :
a. Empoisonnement réversible ou temporaire.
Le principal poison catalytique temporaire est le coke qui est le produit fini des réactions
secondaires d’oligomérisation, cyclisation, et élimination d’hydrogène des espèces adsorbées
contenant le carbone. La formation de coke se fait sur les sites actifs ; en se déposant, le coke
inhibe l’activité catalytique de ces sites.
b. Empoisonnement permanent ou irréversible.
C’est la déposition des métaux lourds contenus dans la charge d’alimentation, sur les sites
actifs tels que le fer, le vanadium et le nickel, ce dernier favorise la formation des gaz secs au
détriment des essences ; alors que le vanadium, en se déposant sur les sites actifs, détruit
irréversiblement le catalyseur.
c-Engorgement ou bouchage des pores catalytiques
La plupart des sites actifs du catalyseur se trouvent à l’intérieur des pores, en se déposant
sur ces dernières, le coke réduit la section de passage des réactifs à l’intérieur du catalyseur et
le désactive .
La régénération des catalyseurs est nécessaire lorsque ses performances chutent à tel point
que son utilisation n’est pas économique, donc le but de la régénération est de restaurer son
activité et sa stabilité. Lorsque le catalyseur est désactivé de manière irréversible, par la
déposition de métaux lourds ou du souffre sur les sites actifs, sa régénération est impossible il
faut donc changer la masse catalytique et procéder à des traitements de la charge en amont du
catalyseur. Dans le cas où le catalyseur est désactivé de manière réversible, par la déposition
du coke sur les sites actifs, la régénération se fait par combustion ménagée en présence d’air à
une température de 600-650°C le coke quitte le catalyseur sous forme de dioxyde de carbone
ou monoxyde de carbone par les réactions suivantes :
C + O2 CO2
C +1/2O2 CO
74
7. Technologies du procédé de craquage catalytique
Introduction
Chaque procédé a ses caractéristiques propres, tant du point de vue mode de circulation du
catalyseur que conditions opératoires. A composition chimique identique, les rendements sont
peu affectés par la présentation physique du catalyseur. D’autre part, chaque type de procédé
est capable d’ajustement dans ses conditions de marche, de sorte que le but recherché est
atteint. Evidement, le type capable de la plus grande souplesse est le mieux placé, est le
procédé « fluide » [26].
7.1. Variables opératoires
Bien que chaque unité de craquage soit calculée pour charger des produits bien déterminés
et fabriquer des produits spécifiques, on peut considérer qu’elles on une flexibilité
considérable, par suite d’un nombre important de variables opératoires sur lesquelles il est
facile d’agir.
Taux de conversion :
Gaz
Essence
Coke
Pression :
Le procédé s’effectue avec une pression P= 1,5 ٪ 2,5 atm l’augmentation de la pression est
Gasoil
favorable à la conversion (augmentation du temps de contact de la charge), mais elle
Résidu
provoque les réactions de polymérisation et de condensation des oléfines. L’indice d’octane
75
NO diminue et le rendement en coke augmente, la vaporisation de la charge s’altère et
provoque la nécessité d’injecter de la vapeur d’eau qui diminue l’activité du catalyseur de
façon permanente.
Essence
Coke
P
- Fig
Vitesse spatiale.
NO
La vitesse spatiale représente le débit massique horaire de la charge rapportée à la masse du
catalyseur dans la zone de réaction du réacteur, elle Peut varier de 0,7 à 3,5 . La vitesse spatiale
massique est exprimée par P.P.H (h-1), celle volumique est exprimée par V.V.H (h-1) .
76
Volume de catalyseur passant par heure dans le réacteur
Rapport : C/HC =
Volume d’hydrocarbures chargé par heure
A charge constante, cette variable est modifiée par changement du débit de circulation de
catalyseur. On peut ainsi régler la sévérité de craquage et maintenir la concentration de coke
sur le catalyseur à un niveau raisonnable.
A chaque augmentation du rapport catalyseur /Hydrocarbures correspondra un craquage
plus sévère. On réservera donc les rapports élevés pour obtenir des conversions élevées ou
lorsqu’on traitera des stocks réfractaires.
Température au réacteur .
Cette température est fonction des températures respectives des hydrocarbures et du
catalyseur à l’entrée du réacteur, du rapport catalyseur / hydrocarbures et des chaleurs
spécifiques et peut varier de 450 à 500°C. La température des hydrocarbures constituant la
charge étant toujours aux environs du maximum compatible avec les possibilités de la
préparation de la charge, la température du catalyseur est la variable principale utilisée pour
modifier la température du réacteur. A toute élévation de cette dernière correspondra une
augmentation de la production de coke, de l’octane de l’essence et du rendement en composés
non saturés.
Une augmentation de la température est favorable à la conversion d’où on a un rendement
élevé en gaz et la teneur en oléfines dans le gaz augmente. Ce qui implique que le rendement
en essence diminue au bénéfice du rendement en gaz et du coke. Le rendement en gasoil
diminue aussi.
La teneur en aromatiques dans l’essence augmente donc l’indice d’octane augmente.
Gaz
NO
Coke
IC
77
Nature de la charge
La charge la plus courante des unités de craquage est la fraction comprise entre le gasoil et
l’asphalte, autrement dit, celle correspondant aux bases de fabrication des huiles de
graissages. Elle craquera d’autant plus facilement qu’elle sera plus paraffinique. Pour deux
charges de même type, la production de coke sera d’autant plus élevée que la charge sera plus
lourde.
Les charges peuvent être préparées par une quelconque des préparations de charge
conventionnelles : Distillation, désasphaltage aux solvants, cokéfaction.
Une des plus utilisées consiste à chauffer le brut réduit en provenance des
distillations, à 440°C environ, puis le détendre dans une tour atmosphérique où les goudrons
sont séparés. Le sommet de cette tour va directement au réacteur sous forme de charge
vapeur, alors que le fond est envoyé dans une tour sous vide d’où l’on soutire la charge
liquide, après réchauffage cette dernière est envoyée au réacteur.
Les difficultés dans la bonne marche de l’unité à cause de l’alternance rapide des
trois réacteurs, à la réalisation des différentes phases réaction purge – régénération purge, (30
min par cycle dont 10 min seulement en réaction).
Les problèmes de corrosion des faisceaux réfrigérants, à cause de la teneur en
soufre des charges traitées qui dépasse 0,2 %.
Coûts opératoires élevés.
Ces divers inconvénients devaient à terme provoquer, le déclin des unités à lit fixe au
profit de deux nouvelles technologies :
Le procédé à lit mobile T.C.C (Thermo for catalytic cracking) et Houdryflow.
Le procédé à lit fluidisé F.C.C (fluid catalytic cracking).
78
Figure 7 : Unité de craquage à lit fixe.
7.3. Procédé de craquage à lit mobile T.C.C
Le procédé T.C.C. est un procédé Socony Mobil Oil Company, à lit mobile et marche
continue, destiné à transformer les gasoils lourds en essence à haut indice d’octane.
Son non dérive de thermofor kiln, appareil utilisé dans le procédé, pour la régénération du
catalyseur.
La première unité commerciale T.C.C. a été mise en route à la raffinerie de Beaumont
(Texas) en septembre 1943. Pendant la deuxième guerre mondiale, 35unités furent mises en
service aux U.S.A. représentant une capacité totale de 52 500 m3/ j. Elles étaient destinées à la
production de bases à haut indice d’octane pour essences d’aviation, d’isobutane, de butènes
et de carburants à pourcentage élevé d’aromatiques.
Toutes ces unités construites pendant la guerre étaient du type « élévateur à godets », ainsi
dénommées parce que les mouvements ascendants du catalyseur étaient réalisés à l’aide de
chaînes à godets. Ce système limitait les taux de circulation du catalyseur à un niveau assez
éloigné du niveau optimal nécessaire pour satisfaire les conditions de raffinage normales pour
carburant destiné à l’automobile.
C’est pourquoi le système à godets fut abandonné et remplacé par un système pneumatique
( air lift ),où un courant d’air assure l’élévation du catalyseur, alors que dans le procédé
Houdry ce sont les fumées de combustion super-pressées par injecteurs à vapeur, servant de
gaz à transfert.
La caractéristique principale des unités T.C.C. air lift est la superposition de l’ensemble
des appareils nécessaires aux diverses opérations. Ceci confère à ces unités leur structure
caractéristique particulièrement élevée. Le catalyseur circulant par gravité de haut en bas
traverse successivement les divers appareils, et termine son cycle lorsqu’il a été ramené par un
courant d’air chaud à la partie supérieure, après une heure de temps.
L’inconvénient du procédé T.C.C. air lift c’est qu’il ne permet pas d’atteindre des vitesses
de circulation importantes, car l’idée de réaliser des vitesses de circulation beaucoup plus
79
grande réduirait énormément la qualité et la quantité du coke déposé sur le catalyseur, qui est
proportionnelle aux temps de séjour.
a. Conditions du réacteur.
Température catalyseur entrée réacteur 560°C
Température catalyseur sortie réacteur 470°C
Température charge vapeur 420°C
Température charge liquide 350°C
Rapport C/HC (volume /volume) 5,5°C
Vitesse spatiale (volume /volume) 1,3°C
Activité du catalyseur (cat.A) 30/32
Recyclage (rapport recyclage /charge fraîche) (volume /volume) 0/0,5
Vapeur process (% en poids) 3/5%
Les produits résultant de la réaction de craquage sont séparés du catalyseur coké, à la partie
inférieure du lit, par des canaux inversés de désengagement et passent directement à la section
fractionnement après avoir été désurchauffés et partiellement condensés à la sortie du réacteur.
80
Chapitre.V.Hydrocraquage
Charges Produits
81
1.Rôle du procédé
Le premier est un procédé qui permet une conversion basse (20-40 massique) en opérant a
basse pression (60-80bars).Le deuxième permet une conversion élevée (70-100 massique) et a
pressions (100-200bars)
T=350-430°C
Consommation
d’hydrogène 1.4-4 0.5-1
(masse de la 70-100 20-40
charge) Bonne Moyenne
Conversion
(masse)
Qualité des
produits
82
2.Données de base
Les charges les plus utilisées sont les distillats sous vide qui ont pour caractéristiques
Types de réactions
A-Réaction d’hydrotraitement
La réaction de désazotation est très importante vue l’action des composés azotés sur les sites
acides du catalyseur d’hydrocraquage.
L’hydrocraquage permet une diminution du poids moléculaire moyen des charges .Suivant la
position de la liaison C-C attaquer, on peut distinguer trois types de réactions :
83
b. Réactions d’hydrodésalkylation : attaque de la liaison C-C adjacent à un noyau :
CH2 R + H2 +R CH3
+H2 C6 H14
Etape(1): Déshydrogénation des n-paraffines (n-p) sur les sites métalliques en n-oléfines (n-o)
Etape (1m) : Migration des n-oléfines en phase gazeuse des sites métalliques vers les sites
acides
Etape(2) : Adsorption des n-oléfines sur les sites acides sous forme de carbocations linéaires
(étape de protonation.
Etape(4) : Désorption des carbocations isoméries sous forme d’iso-oléfines avec perte d’un
proton (étape de déprotonation).
Etape(6) : Hydrogénation des oléfines (iso) sur les sites métalliques en paraffines.
Les caractéristiques des sites acides forts et des sites hydrogénant, conditionnent les vitesses
et les sélectivités de l’opération. Leurs nombres déterminent l’activité, la stabilité et la
sélectivité des catalyseurs.
3.Les Catalyseurs
84
Fonction hydro-déshydrogénante
Les catalyseurs hydro-déshydrogénant sont les métaux nobles et les sulfures mixtes. Le métal
est le palladium(Pd) à des concentration de l'ordre de 0,5 à 1,0% masse, utilisé en association
avec une fonction acide à base de zéolithe.
85
Réacteur Réacteur Stri
n°1 n°2
Compresseur
de recyclage
Four
Séparateur
HP
Charge
Hydrogène
C’est un procédé thermique doux destiné a réduire la viscosité des résidus lourds pour les
rendre utilisables avec des spécifications commerciales ; il s’applique :
Données de base :
1.Composition de charge :
Un résidu est un system colloïdal composé d’une phase dispersée – micelles contenant les
asphaltènes et des maltènes aromatiques lourds et phase continue (micelle dispersif) les autres
maltènes.
2.Réaction de craquage :
Dans la viscoréduction, la phase maltène est craquée en molécules plus petites, tandis que la
quantité d’asphaltènes s’accroit par cyclisation et condensation aromatique. On peut identifier
les réactions suivantes :
Rupture de liaisons C─C des chaines aliphatiques dans les paraffines (formation d’oléfines) et
dans les alkylaromatiques (désalkylation).c’est la réaction primaire ;
Oligomérisation et cyclisation en naphtènes des composés oléfiniques issus de la réaction
primaire ;
Condensation des molécules cycliques en polyaromatiques ;
Formation d’H2O, thiophènes, mercaptans ;
Formation de phénol.
La plupart des produits obtenus sont le résultat de réactions en chaine par radicaux.
𝑑𝑥 𝐸 1
V= = 𝑘(1 − 𝑥)exp(− 𝑅𝑇 ) ou k’t= 𝑙𝑛 1−𝑥
𝑑𝑡
Les réactions de formation des asphaltènes et du coke ont une énergie d’activation de 250 -
380 KJ/mol.
87
4.Données de procédés :
Les rendements et les propriétés des produits de la nature de la charge utilisée et du taux de
conversion par le choix approprié des conditions opératoires.
88
Qualité des procédés
La conversion thermique des fractions lourdes du pétrole s’est développée sur la base de
deux technologies différentes :
89
Consiste à réaliser la décomposition thermique des hydrocarbures dans un réacteur vide où se
dépose le coke produit dans la réaction, tandis que les hydrocarbures légers s’en échappent
vers une installation de traitement .
Dans la seconde, la décomposition des hydrocarbures se produit au sein d’un lit fluidisé de
particules de coke, dont une partie est soutirée en continu .
Ce procédé est connu sous le nom de (Fluid coking), procédé de cokéfaction à lit fluidisé, ou
(Flexi-coking) ; procédé de cokéfaction en lit fluidisé avec gazéification .
La première unité de cokéfaction du type fluide coking a été réalisée à la fin de 1954. La
première unité de Flexicoking été créer en 1976. La version la plus récente du Flexicoking, a
été développée par (Exxon Research and Engineering) .
La cokéfaction retardée est un procédé très flexible qui peut s’adapter à des types de
charges variées et produire différentes qualités de coke suivant les besoins du marché. Un
coke utilisé comme combustible, où la production d’une qualité précise de coke destiné à
l’approvisionnement des producteurs d’aluminium, pour la fabrication des anodes dans
l’électrolyse de la bauxite .
Le Flexicoking est une extension du fluid coking, avec intégration d'un vaporisateur à coke .
C’est un procédé qui s’applique à une grande variété de charges. Il est capable de traiter
presque toutes les fractions liquides, y compris les résidus atmosphériques et sous vide de
toutes origines, même ceux qui sont riches en contaminants (métaux, soufre, azote …).
Les unités de cokéfaction retardée sont généralement alimentées par des résidus lourds, tels
que :
90
b-résidu de craquage catalytique.
Le procédé de cokéfaction en lit fluidisé peut traiter les mêmes charges que la cokéfaction
retardée (des résidus lourds). Il est par définition insensible aux teneurs en contaminants
métalliques puisqu'il n'y a pas de production de coke dans lequel ils se concentrent et peuvent
le rendre impropre à l'utilisation industrielle.
Les fractions lourdes, définies comme molécules contenant plus de 25 atomes de carbone
(C25), présentent une complexité structurale qui augmente avec le point d'ébullition aussi
bien que le poids moléculaire, la densité, la viscosité, l'indice de réfraction (aromaticité) et la
polarité (contenu des hétéroatomes et des métaux). Ces fractions sont riches en composés
fortement polaires tels que des résines et des asphaltènes.
Les fractions pétrolières lourdes sont des fractions de haut point d’ébullition (supérieur à
350°C). Avec une densité API inferieur à 20.
La fraction lourde des pétroles bruts est constituée par les asphaltènes et les résines qui
forment une partie importante des résidus de distillation du pétrole en raffinage. Ce sont des
composés contenant les éléments suivants : C, H, S, O et N à la différence des hydrocarbures
qui ne contiennent que le carbone et l’hydrogène
Les asphaltènes sont des composés polyaromatiques, avec un poids moléculaire compris entre
1000 et 20 000 et possèdent généralement un point d'ébullition au-dessus de 1000° F . Le
terme Asphaltène désigne en réalité une catégorie de composés (un mélange de molécules de
différentes structures chimiques) ayant une solubilité identique mais n’ayant pas
nécessairement une structure chimique unique
La microstructure correspondant à des entités dont la masse moléculaire est de 500 à 10 000 .
La macrostructure qui peut résulter d’une association de ces entités entre elle ou avec des
hydrocarbures pour former des édifices plus importants.
91
Fig 1: Molécule d’asphaltène d’après T. F. Yen
92
Fig. 3 : Composition des asphaltènes
Ces réactions sont toutes endothermiques et entrainent une chute de température d’environ
50°C dans le réacteur.
93
CnH2n+2 CaH2a+2 + CbH2b (a+b=n)
CnH2n+2 CnH2n + H2
CH3
CH3 CH2 CH2 CH3 CH C CH3
H
Butane Isobutane
Les oléfines produites peuvent se polymériser ou former un alkylat par association avec un
hydrocarbure paraffinique à température élevée on peut obtenir une cyclisation de paraffines
Il en résulte que les oléfines qui n’ont que des liaisons simples en α sont les plus stables.
L’effet du craquage sur les oléfines est surtout de les polymériser suivant la température et la
pression de réaction. Les oléfines légères seront plus facilement polymérisées.
Il en résulte que les oléfines qui n’ont que des liaisons simples en α sont les plus stables.
Le craquage des naphtènes commencent par une désalkylation de la chaîne linéaire qui subit
ensuite un craquage.
Le cycle aromatique est très résistant à la pyrolyse, les chaînes latérales se comportent comme
les hydrocarbures paraffiniques. Les aromatiques simples sont stables à des températures
relativement basses mais vers 500°C commencent à apparaitre des réactions de
déshydrogénation suivies de condensations entre molécules qui conduisent à des noyaux de
plus en plus complexes jusqu’à l’obtention du coke.
94
3.3. Mécanisme du craquage thermique : Il se déroule en trois étapes.
Initiation :
Propagation :
Ruptures:
H• + H• H2
H• + CH•3 CH4
H• + C2H•5 C2H6
95
4. Influence de la nature de la charge sur le craquage :
La complexité de la réaction de craquage résulte de l’intervention des nombreuses réactions
secondaires mais aussi de différences notables dans la stabilité thermique des hydrocarbures
selon leur nature et leur masse moléculaire.
La stabilité thermique décroit lorsque la longueur de la chaîne moléculaire augmente. C’est
une des raisons pour les quelles, dans des conditions de pyrolyse identiques, les charges de plus
haut point d’ébullition réagissent le plus facilement. Ainsi un gasoil réagit cinq fois plus vite
qu’un naphta, 300 fois plus vite que l’éthane et 400 000 fois plus vite que le méthane.
Les différents types d’hydrocarbures se classent dans l’ordre suivant de stabilité thermique
croissante :
Paraffines < oléfines < dioléfines conjuguées < naphtènes < hydrocarbures benzéniques <
hydrocarbures aromatiques condensés.
Par des réactions de désalkylation des produits asphalténiques. Ces réactions produisent une
structure réticulée désordonnée donnant le carbone amorphe (coke isotopique).
Par des réactions de condensation des composés polyaromatiques, après calcination on obtient
une structure aciculaire donnant un coke anisotropique.
96
Tableau.1. Variation du rendement en coke de plusieurs charges à des conditions de taux de
recyclage, pression et température opératoires identiques.
Charge A B C D
Point de coupe (°C) 485 485 540 540
d420 0,980 0,952 1,044 1,012
CCR (%masse) 5,2 11,1 22,0 15,6
Soufre (%masse) 0,6 0,5 5,3 3,4
Métaux (Ni+V) (PPM) 50 44 910 90
Rendements 6,2 7,4 10,5 9,2
Gaz et C4 (%masse)
Naphta C5-195°C (%masse) 18,5 20,4 21,4 17,4
d204 0,754 0,730 0,759 0,745
Soufre (% masse) 0,1 0,2 0,9 0,5
Gazole 195°C (%masse) 65,3 54,5 33,0 48,5
d204 0,919 0,850 0,930 0,902
Coke (%masse) 10,0 17,7 35,1 24,9
Soufre (%masse) 1,1 0,8 6,4 5,1
Métaux (Ni + V) (% PPM) 500 249 2592 361
97
Tableau.2. Rendement des produits de cokéfaction
Description du procédé : l’unité consiste en un réacteur à lit fluidisé, une colonne de lavage des
produits en haut du réacteur, un four, un réacteur de gazéification, un système de refroidissement
des gaz de tête du four et un système de récupération des fines particules Le résidu de charge
préchauffé à environ 250-350°C pénètre dans le réacteur ou il est thermiquement craqué donnant
un produit contenant du gaz, du naphta, des distillats et du coke qui se dépose sur d’autres
particules de coke fluidisé. La chaleur sensible, la chaleur de vaporisation et la chaleur de
réaction à apporter au résidu sont fournis par un flux de coke très chaud provenant du four. Les
produits de craquage sont refroidis et lavés dans la colonne de lavage. Les fractions légères
passent en tête de cette colonne vers une de colonne de fractionnement ou elles sont séparées en
gaz, naphta et distillats.
Le coke issu du réacteur est envoyé vers le four ou il réchauffé par le gaz de la gazéification. Une
partie du coke en circulation est envoyée du four vers la gazéification. Le gaz produit par la
gazéification ainsi que les particules de coke entrainées sont envoyées vers le four ils sont
refroidis au contact du coke issu du réacteur en fournissant de la chaleur .Le gaz du four subit un
lavage pour récupérer les fines particules de coke.
Procédé de cokéfaction retardé :
Section de cokéfaction et séparation des produits :
Cette section comprend trois éléments principaux :
le four : il préchauffe la charge et le recyclage à la température de réaction et fournit la chaleur
pour les réactions endothermiques de craquage thermique
les réacteurs de cokéfaction : installés par deux ou les réactions de craquage se déroulent et le
coke produit s’y accumule.
La colonne de fractionnement : elle sépare les produits de cokéfaction quittant le ballon de
cokéfaction en phase vapeur, le préchauffage de la charge de résidu lourd a lieu à une
température entre 485 à 505°C dans un temps très court a fin d’éviter au maximum une
98
cokéfaction à l’intérieur des tubes du four, puis à envoyer le mélange bi-phasique quittant le four
dans un des deux réacteurs de cokéfaction. La phase vapeur se dégage alors directement
99
de la phase liquide qui, elle, subit un craquage continu entraînant sa conversion en coke et
produit gazeux. La phase vapeur quittant le réacteur de cokéfaction est dirigée vers une
colonne de fractionnement où les produits condensables sont obtenus avec une récupération
de chaleur par reflux. Les incondensables passent en tête de la colonne et, sont repris par un
compresseur et envoyés dans une section de récupération de GPL.
Le naphta récupéré en tête de la colonne de fractionnement est envoyé dans la même section
pour stabilisation.
L’ensemble de la phase vapeur pénétrant dans le bas de la colonne rencontre un reflux de distillat
lourd qui le désurchauffe et fait condenser le recyclage qui descend vers le fond de la tour. Le
recyclage est alors mélangé avec la charge fraiche arrivant par le train de préchauffe avant d’être
envoyés ensemble vers le four.
Les vapeurs ainsi lavées en contre-courant passent ensuite vers la zone de rectification de la
colonne où des soutirages latéraux sont faits pour extraire un distillat léger et un distillat lourd au
moyen de reflux circulants.
Les contaminants, tels que le bore, vanadium, et soufre, ont soustrait l'utilisation du coke
isotrope comme source de quelques matériaux appropriés pour l'usage dans des réacteurs
nucléaires.
Le coke aiguille est une matière première pour des électrodes en graphite utilisées dans
l'industrie sidérurgique capables de conduire de grands courants électriques à températures
élevées. Le coke aiguille de meilleur qualité est caractérisé par une densité élevée et un
coefficient de dilatation thermique (CTE) inferieure au produit graphité.
101
Réhabilitation des raffineries
Assurer la continuité du niveau de production actuel sur les moyens et long terme, par un
renouvellement et une mise à niveau des équipements,
Apporter sur les installations, les améliorations nécessaires afin de permettre à terme,
l’optimisation du fonctionnement des installations,
102
Pour RA1G: La valorisation du Fuel Oïl pour augmenter la production des carburants par
l’installation d’une unité de RFCC
Permettant de porter la capacité annuelle de traitement de cette unité à 100% (au lieu des 80%
vécus à ce jour),
la réalisation d’une nouvelle unité du fractionnement du reformat provenant du reforming
catalytique n°2, pour ségréguer le Reformat léger (pour augmenter la récupération du
Benzène),
le revamping et l’augmentation de capacité de l’unité d’extraction des aromatiques existante,
pour doubler sa production (180 000 Tonnes/An de Benzène),
la réalisation d’une nouvelle unité d’isomérisation des mélanges xylènes ayant une capacité
annuelle de 1 380 000 Tonnes,
la réalisation d’une nouvelle unité de cristallisation de paraxylène, avec une production de 220
000 Tonnes/An,
la réalisation de deux nouvelles unités d’isomérisation de naphta léger de 347 000 Tonnes/An
chacune, pour la production d’une base riche en octane (RON 88 au lieu de 70) pour le
mélange des essences
la réhabilitation et l’extension des facilités de production et de distribution des utilités
(vapeur, air service, air instrument, azote, eau de refroidissement, eau de chaudière, gaz
naturel, électricité),
la réalisation de deux systèmes Hot Oil,
105
Situation actuelle du Programme de Réhabilitation des Raffineries de Skikda et
d’Arzew
Pour RA1K:
Projet 1: Modernisation du réseau Electrique Avancement : 99,59%
Projet 2: Rehabilitation et augmentation de capacité du Réseau anti-incendie :Avancement :
85,54%
Projet 3: Réhabilitation et Adaptation, Avancement Physique: 70,69%
Pour rappel , la généralisation de la production des Essences sans plomb dans les raffineries
du Nord se fera à l’achèvement des travaux de Réhabilitation prévus pour chacune des
raffineries comme suit:
Avril 2012 pour Arzew
Juin 2013 pour Skikda
Mars 2014 pour Alger
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Projets nouveaux de Développement Raffinage
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