1
Le coefficient technique noté aij est défini comme le nombre d’unités de produit i nécessaire pour
produire une unité de j.
(rapport d’un intrant (ce qui entre dans la production) à la valeur du produit
é
aij =
D’où le calcul de la matrice des coefficients techniques, appelée aussi la matrice de Léontief (ou Léontiev)
Prendre exemple du tableau distribué : calcul de la matrice des coefficients techniques :
11 = 20/200 12 = 75/300
A=
21 = 60/200 22 = 45/200
0,10 0,25
A=
0,3 0,15
Signification économique : 0,10 : pour produire 1 € de produit de la branche A, il faut utiliser 10 centimes
de produit A , 30 centimes de produit B
Yi = ∑ 5< . + :;
∑ 5< . += − <? + :; = @
2
b) Prévision de l’augmentation de la demande finale de 10%, répercussion sur l’ensemble de l’économie : 3 méthodes
possibles :
- Méthode itérative :
Si la demande finale d’une branche augmente de Z milliards ou de Z%, la production de cette branche
augmente de ce montant. Cet accroissement de production va provoquer une première vague de
consommations intermédiaires induites (pour produire cette production, il faudra plus de produits agricoles,
des services,....
Ces augmentations de production vont à leur tour engendrer des augmentations de consommations
intermédiaires deuxième vague, puis une troisième vague, plus de CI, plus de production, + de production,
+ de CI jusqu’à épuisement
Plusieurs itérations, les accroissements devenant infimes, on totalise l’accroissement de production et de
consommation intermédiaire obtenus pour chaque produit, méthode laborieuse mais qui décrit le processus
économique
- Résolution algébrique
Résolution d’un système avec n équations et n inconnues…
- Résolution matricielle
A partir de la matrice des coefficients techniques, on écrit un système de n équations, qui traduit les égalités en ligne
(output)
Lorsque les branches sont nombreuses, résolution matricielle
Soient :
A : la matrice des coefficients techniques
X le vecteur (colonne) de la production globale
Y : le vecteur (colonne) des emplois finals
X= AX + Y
Application :
0,10 0,25 200 105 200
+ =D E
0,3 0,15 300 195 300
F =G? G + FH
D E =
+ % H +G + %H
Reprenons :
X = AX + Y
1 0
D’où (I – A) X = Y , I est la matrice unitaire
0 1
Si (I –A) est inversible alors une solution
X = =) − I?J6 Y
Signification économique des coefficients de la matrice inverse est la suivante : pour satisfaire une demande finale (et
non la production) de 1€ de produit agricole, il faudra produit z € de produits agricoles (dont une large part sera
intraconsommée) w centimes de produits industriels …
La matrice inverse =) − I?J6 est le multiplicateur de Léontief ou multiplicateur matriciel : pour toute variation
dans le niveau de la structure des utilisations finales, on déduit le niveau des différentes productions
• Multiplicateur de Keynes et multiplicateur de Léontief
L’écriture des deux multiplicateurs fait apparaître une similitude profonde en ce qui concerne le processus de
propagation de l’investissement 1/1-c ou =1 − F?J6 + 1 + c + F K + …. Mais le multiplicateur keynésien est un
scalaire, alors que le multiplicateur de Léontief est un multiplicateur matriciel.
Multiplicateur de Léontief Multiplicateur keynésien
- Objet Etude des répercussions sur le système Etude des répercussions sur le produit
productif d’une variation exogène de la global net d’une variation exogène de la
demande finale, sans que soit pris en demande finale ; l’accent est mis sur les
compte l’effet en retour de la dépense vagues successives revenu-dépenses-
d’une partie au moins de la valeur ajoutée revenu dans que soient prises en compte de
créée façon précise et désagrégée les
répercussions sur le système productif
Il serait possible de combiner les deux types de multiplicateur en introduisant un comportement de dépense à
partir du revenu distribué dans le modèle de Léontief
Prendre en compte les répercussions découlant de la consommation sur les salaires distribués lors de la
formation de la valeur ajoutée (ajouter les besoins en travail