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Faculté de Médecine
Département de Médecine
15 Juin 2018
Dr N. YAFOUR
er
EHU 1 Novembre ORAN
Plan du cours :
I/DÉFINITION/GÉNÉRALITÉS
III/ ONCOGENESE
IV/ CONCLUSION
1
I/DÉFINITION/GÉNÉRALITÉ :
Les points communs entre ces différents syndromes sont les suivants :
Prolifération d’une (au moins) des 3 lignées myéloïdes, sans blocage de maturation.
Risque de thrombose par augmentation de la viscosité sanguine.
Risque d’évolution vers une leucémie aiguë (le terme de transformation aiguë est utilisé).
III/ ONCOGENESE :
LMC
PV
TE
Myélofibrose Primitive
ou Splénomégalie Myéloïde
2
Leucémie myéloïde chronique (LMC)
1/DEFINITION :
Hémopathie maligne monoclonale faisant partie des syndromes myéloprolifératifs, caractérisée par :
2/ EPIDEMIOLOGIE/ETIOLOGIE :
3/ PHYSIOPATHOLOGIE :
3
L’ARN messenger BCR-ABL donne naissance à la protéine chimérique du même nom (tyrosine
kinase intracellulaire) qui est responsable de l’oncogénicité induisant des altérations de la
prolifération, de l’adhésion et de l’apoptose des cellules myéloïdes.
5/TABLEAU BIOLOGIQUE :
HEMOGRAMME (FNS+Frottis) :
FNS
Hyperleucocytose >100000/mm3.
Polynucléose neutrophiles (30- 40%), éosinophilie (5 -10%), basophilie (3-10%).
Hémoglobine variable, souvent normale, ou diminuée dans 50% des cas (anémie normocytaire
normochrome).
Taux de plaquettes : variable, (thrombocytose fréquente (plaquettes >450000/mm3)).
Frottis sanguin :
4
Myélogramme :
Caryotype :
Biologie moléculaire :
6 / LE DIAGOSTIC POSTIF:
5
Splénomégalie.
Globules blancs >100000/mm3.
Myélémie >20%.
Chromosome Philadelphie T (9-22) et/ou transcrit BCR-ABL (diagnostic de certitude)
7 / DIAGNOSTIC DIFFIRENTIEL :
8/EVOLUTION :
9/ COMPLICATIONS :
10/ TRAITEMENT :
BUT :
Obtenir une rémission hématologique cytogénétique et moléculaire prolongée.
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE :
TRAITEMENT DE FOND :
Imatinib (inhibiteur de la tyrosine kinase de 1ere génération).
Dazatinib (inhibiteur de la tyrosine kinase de 2ere génération).
6
Nilotinib (inhibiteur de la tyrosine kinase de 2ere génération).
Chimiothérapie en cas de transformation en leucémie aigue.
Allogreffe de moelle osseuse, le seul traitement curateur, indiquée dans les formes de
mauvais pronostic (en cas de résistance au traitement, en cas de phase d’accélération
ou de transformation en leucémie aigue).
11/ PRONOSTIC : la LMC est hémopathie maligne chronique, la survie est nettement améliorée
après l’avènement de la thérapie ciblée.
1/ DEFINITION :
Hémopathie maligne monoclonale faisant partie des syndromes myéloprolifératifs, caractérisée par :
2/EPIDEMIOLOGIE/ ETIOLOGIE :
ETIOLOGIE : INCONNUE.
3/ PHYSIOPATHOLOGIE :
Mutation acquise au niveau du gène JAK 2 (V617F) dans son domaine tyrosine kinase
au niveau du récepteur de l’érythropoietine (EPO)
L’EPO est un facteur de croissance de la lignée des globules rouges
7
Mais cette mutation, elle est présente dans 50 % des thrombocytémies essentielles et dans la
myélofibrose primitive
Cette mutation entraine une poussée spontanée des progéniteurs des globules rouges
sans nécessité de l’erythropoietine (EPO)
5/ TABLEAU BIOLOGIQUE :
HEMOGRAMME (FNS+Frottis) :
NFS :
GR >6 x106/mm3
8
Hémoglobine >16g/dl chez la femme, 17 g/l chez l’homme),
Hématocrite (>45% chez la femme, >50%chez l’homme). Le VGM doit être normal.
FROTTIS SANGUIN :
7/DIAGNOSTIC POSTIF :
8/ DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
9
Eliminer les fausses polyglobulies : situations pathologiques sans augmentation réelle de la masse
globulaire.
Polyglobulie
microcytose déshydratation
Polyglobulie
Toute polyglobulie vraie ne correspond pas à une polyglobulie primitive (Pathologies non
hématologiques à l’origine d’une augmentation du volume globulaire total (VGT) par augmentation du
taux d’EPO) :
Vie en altitude.
Broncho-pneumopathies.
Tumeur sécrétrice d’EPO.
9/ COMPLICATIONS ET EVOLUTION :
10
Thromboses artérielles ou veineuses, ex : thrombose de la veine sus hépatique
syndrome de budd-chiari.
10/ Traitement :
BUT :
Prévenir les complications thrombotiques.
Maintenir un taux d’hématocrite normal par un traitement cytoréducteur.
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
Saignées :
En urgence : réduit la viscosité sanguine devant une complication thrombotique.
Maintien Ht < 50% H, 45% F.
Retrait de 300 à 400 mL de sang total + compensation par perfusion de soluté.
macromoléculaires, 2X / semaine, à répéter en fonction de l’hématocrite.
surveillance sous scope et après ECG.
11/ PRONOSTIC : hémopathie maligne chronique, le pronostic est bon, la survie est prolongée mais
risque de complications cardiovasculaires aigue, ou évolution vers une myélofibrose ou leucémie
aigüe.
2/ EPIDEMIOLOGIE:
11
3/ PHYSIOPATHOLOGIE:
Thrombocytémie essentielle
Mégacaryocyte (précurseur plaquettaire)
4/ TABLEAU CLINIQUE :
Examen clinique : pauvre (2/3 des cas les patients sont asymptomatiques), parfois les
patients présentent :
5/ TABLEAU BIOLOGIQUE :
Hémoglobine normale.
FROTTIS SANGUIN :
Confirme les données de la NFS. .
12
Amas plaquettaire +++
Amas plaquettaires
MYELOGRAMME :
7/DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL :
13
Thrombocytoses réactionnelles:
Syndromes myéloprolifétifs :
8/ COMPLICATIONS ET EVOLUTION :
Évolution
Vers une myélofibrose (5-10% des cas): avec installation d’une anémie et d’une leucopénie
9/ TRAITEMENT :
BUT : le but du traitement de la TE est avant tout à comme objectif de prévenir les accidents
thrombotiques et hémorragiques par :
Une Bonne hygiène de vie: (discuté les facteurs qui augmentent le risque de
thrombose, ex : tabac, obésité).
Aspirine: anti agrégeant plaquettaires pour prévenir (contre indiquée en cas
d’anomalies fictionnelles plaquettaires, car risque hémorragique majoré).
TRAITEMENT DE FOND :
Hydroxyurée (hydrea): c’est un traitement cytoréducteur pour diminuer la production
des plaquettes au niveau de la moelle osseuse.
Allogreffe de CSH : réservée pour les formes les plus graves, en cas de transformation
en leucémie aigüe ou en myélofibrose.
10/ PRONOSTIC :
Hémopathie maligne chronique, la qualité de vie et le pronostic est bon, la survie est
prolongée mais elle dépend des complications cardiovasculaires ou évolution vers une
myelofibrose ou leucémie aigüe.
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Myélofibrose primitive (splénomégalie myéloïde) (MFP)
1/DÉFINITION :
2/ EPIDEMIOLOGIE/ ETIOLOGIE :
3/ PHYSIOPATHOLOGIE :
4/ TABLEAU CLINIQUE :
5/ TABLEAU BIOLOGIQUE :
HEMOHRAMME :
NFS :
15
Hyperleucocytose modérée.
FROTTIS SANGUIN :
MYELOGRAMME :
BIOPSIE OSTÉOMÉDULLAIRE :
Indispensable
Présence de fibrose.
Biologie moléculaire: mutation du gène codant pour JAK 2 (40% à 50 % des cas), mutation
CARL (carlréticuline), mutation MPL.
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7/ DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
8/ COMPLICATIONS ET EVOLUTION :
COMPLICATIONS
EVOLUTION
9/TRAITEMENT :
17
Ruxolitinib : inhibiteur de la protéine JAK 2, indiqué si myéloprolifération sans cytopénie
sévère.
Splénectomie : si échec aux autres traitements.
Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : le seul traitement curateur, elle est
indiquée dans les formes défavorables.
10/PRONOSTIC :
IV/ CONCLUSION : les syndromes myéloprolifératifs sont des hémopathies malignes d’évolution
chronique. Bien que les présentations cliniques sont diverses, on note une prolifération médullaire
avec possibilité de transformation en leucémie aigue. Leur pronostic a été nettement amélioré après
une meilleure connaissance des différentes voies de signalisations, et en parallèle l’avènement de la
thérapie ciblée.
Référence :
Ayalew Tefferi et al. Polycythemia vera and essential thrombocythemia: 2015 update on
diagnosis,risk-stratification, and management. Am. J. Hematol. 90:163–173, 2015.
Giada Rotunno, Carmela Mannarelli, Paola Guglielmelli et al. Impact of calreticulin mutations on
clinical and hematological phenotype and outcome in essential thrombocythemia. Blood-2014,
volume 123, number 10.
Daniel A. Arber, Attilio Orazi, Robert Hasserjian, et al. The 2016 revision to the World Health
Organization classification of myeloid neoplasms and acute leukemia. blood-2016-03-64354 .
Ayalew Tefferi et al. Primary myelofibrosis: 2014 update on diagnosis, risk-stratification and
management. Am. J. Hematol. 89:916–925, 2014.
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