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Archives de pédiatrie 17 (2010) 578– 582

Asphyxie périnatale à terme : diagnostic, pronostic,


éléments de neuroprotection
Birth asphyxia in term newborns: Diagnosis, prognosis,
neuroprotection
V. Zupan Simunek
Service de réanimation néonatale, hôpital Antoine-Béclère, 157, rue de la Porte-de-Trivaux, 92141 Clamart cedex, France
Disponible sur Internet le 16 mars 2010

Résumé
Environ 0,5 % des accouchements à terme sont compliqués d’une asphyxie fœtale. Le pronostic neurologique de ces
enfants est conditionné par la présence et la gravité de l’encéphalopathie néonatale post-asphyxique. Le diagnostic de
l’encéphalopathie repose sur une observation et des cotations cliniques répétées dans les premières 48 h de vie dont il faut
garder la traçabilité. En l’absence d’encéphalopathie, le pronostic est excellent et les explorations complémentaires ne sont
pas nécessaires. En cas d’encéphalopathie, le pronostic est réservé (40 à 100 % de séquelles selon la gravité initiale) et doit
être précisé par l’EEG et l’IRM. L’évaluation clinique très précoce permet de repérer et d’orienter les enfants susceptibles
de bénéficier d’un traitement par hypothermie, seul traitement neuroprotecteur efficace, à condition d’être administré
avant six heures de vie.
ß 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Abstract
Birth asphyxia occurs in 0.5% of term deliveries. Prognosis of newborns with birth asphyxia depends on clinical features of
neonatal encephalopathy. The outcome of infants without encephalopathy is excellent. In contrast, neurological outcome
of infants with encephalopathy is poor: 40 to 100% of neurodevelopmental disabilities according to the grade of
encephalopathy. Prognosis can be more accurately assessed by EEG and MRI. Infants with encephalopathy following
birth asphyxia must be referred as soon as possible in centers where neuroprotection by hypothermia is available.
ß 2010 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Mots clés : Asphyxie périnatale ; Encéphalopathie néonatale ; EEG ; IRM ; Hypothermie thérapeutique

1. DIAGNOSTIC précoce non disponible ou modérément altérée, anamnèse


incertaine. Dans ces cas, et surtout si l’événement obstétrical
1.1. Définition et fréquence déclenchant fait défaut, il est important d’éliminer d’autres
causes éventuelles : pathologies infectieuses, traumatiques,
L’asphyxie fœtale correspond à une altération sévère des métaboliques, génétiques.
échanges gazeux utéroplacentaires [1]. Le diagnostic d’asphyxie
intrapartum, qui concerne 0,5 % des naissances à terme, s’appuie
sur un faisceau d’arguments cliniques et biologiques Encadré 1. 1.2. Situations à risque
En pratique, les critères absolus d’asphyxie intrapartum sont
rarement réunis : score d’Apgar non effondré, gazométrie Les situations obstétricales responsables d’asphyxie les
plus fréquemment rencontrées sont : l’hématome rétropla-
centaire, les compressions funiculaires, la rupture utérine, les
Adresse e-mail : veronique.zupan@abc.aphp.fr. dystocies sévères, les dysfonctions placentaires (postmaturité,
0929-693X/$ see front matter ß 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.arcped.2010.02.001
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Encadré 1. Critères d’asphyxie intrapartum*. Encadré 2. État néonatal non rassurant


– Eléments anamnestiques à recueillir auprès de l’équipe Situations motivant une surveillance en unité
obstétricale : événement obstétrical accompagné d’une d’hospitalisation* :
altération brusque du rythme cardiaque fœtal. – Événement obstétrical à risque : hématome rétroplacen-
– Score d’Apgar restant bas (< 4) à 5 min ou plus. taire, rupture utérine (altération sévère de la perfusion
– Acidose métabolique mesurée au cordon ou dans la placentaire).
première heure de vie : pH inférieur à 7,0, déficit de base – Anomalies du RCF modérées mais prolongées (plus de
supérieur ou égal à 12 mmol/l. 40 min) ou anomalies sévères du RCF [1].
* La réunion de ces facteurs authentifie l’asphyxie (nécessaire – Score d’Apgar à 5 min inférieur à 7 min.
en situation médico-légale) et marque une asphyxie sévère – Manœuvres de réanimation à la naissance ; une ventilation
mais est le tableau est souvent moins complet en pratique assistée au-delà de dix minutes de vie justifie a priori un
courante (voir texte). transfert en réanimation.
– Acidose métabolique persistante ; pH inférieur à 7,20 au-
delà de H2.
prééclampsie) ; les hémorragies fœtales (syndrome de – Hyperlactacidémie supérieure ou égale à 9 mmol/l.
Benkiser, transfusion fœto-maternelle) sont rares mais *Liste indicative non exhaustive, à moduler en fonction des
particulièrement redoutables en raison de l’association anoxie possibilités locales de surveillance.
et anémie.

1.3. Conséquences à court et long terme Da Silva et al. [3], le risque d’encéphalopathie est de 20 % pour
un acide lactique supérieur ou égal à 11 mmol/l ou un déficit de
L’asphyxie engage le pronostic vital, elle est source de base supérieur ou égal à 16 mmol/l. Il faut retenir que le score
défaillances organiques précoces dans 60 % des cas, d’encé- d’Apgar et les marqueurs biologiques sont importants à relever
phalopathie dans 40 % des cas et de séquelles neurologiques, pour le diagnostic d’asphyxie et l’orientation de l’enfant mais
dont les paralysies cérébrales, dans 15 à 25 % des cas. leur valeur pronostique individuelle est faible en regard des
Cependant, la présence d’une encéphalopathie néonatale autres éléments plus spécifiquement neurologiques.
n’est pas synonyme d’asphyxie : seulement 50 % des
encéphalopathies sont attribuables à une asphyxie. De 1.6. Défaillances viscérales
même, à peine 20 % des paralysies cérébrales de l’enfant à
terme sont attribuables à une asphyxie périnatale. Les critères Leur survenue est corrélée à la sévérité de l’asphyxie dont
permettant de faire un rapport de cause à effet sont très stricts elles sont aussi des marqueurs. En cas d’encéphalopathie,
[2]. l’absence d’atteinte viscérale associée doit faire remettre en
cause le diagnostic d’asphyxie. Ces atteintes viscérales doivent
1.4. État fœtal non rassurant – état néonatal non être recherchées dans le bilan post-asphyxique : endothéliale,
rassurant rénale, mycocardique, pulmonaire, hépatique, digestive,
cutanée. La majorité des atteintes viscérales récupèrent ad
Le terme asphyxie répond à des critères bien précis et doit integrum en cas de survie ; seules les lésions rénales sévères
être évité en l’absence de confirmation notamment biologique. peuvent parfois laisser des séquelles.
Le terme « souffrance fœtale aiguë » ne devrait plus être utilisé :
il n’a pas de définition claire et suggère, à mauvais escient pour 2. PRONOSTIC
les parents, un état dramatiquement douloureux. Avant la
naissance, les obstétriciens préfèrent le terme « état fœtal non Le pronostic neurologique des enfants nés en contexte
rassurant » [1]. Ces situations sont fréquentes, mobilisant d’asphyxie repose sur trois éléments :
l’intervention des équipes obstétrico-pédiatriques dans environ  la clinique : présence et gravité de l’encéphalopathie post-
10 % des accouchements à terme. asphyxique ;
Après la naissance, le pédiatre n’attend pas non plus tous les  les examens électro-physiologiques : l’EEG reste l’examen de
critères d’asphyxie pour intervenir et décider de la prise en choix ;
charge. Nous proposons par analogie d’utiliser le terme « état  l’imagerie : aujourd’hui, l’imagerie par résonance magnétique.
néonatal non rassurant » pour décrire des situations ne En cas d’anomalie clinique ou d’évaluation clinique impos-
réunissant pas tous les critères absolus d’asphyxie mais sible (sédation thérapeutique), il est indispensable de compléter
nécessitant une vigilance particulière Encadré 2. le bilan par l’EEG et l’IRM.

1.5. Valeur des marqueurs biologiques d’asphyxie 2.1. L’encéphalopathie post-asphyxique

Plus ces marqueurs sont altérés, plus les risques de La présence ou non d’une encéphalopathie conditionne le
défaillance viscérale et d’encéphalopathie sont élevés. D’après pronostic neurologique à long terme [1]. Il est donc très
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important d’être vigilant sur le comportement clinique de La valeur pronostique de l’EEG est basée sur l’altération du
l’enfant dans les premières heures et jours de vie. La traçabilité tracé de fond (discontinuité, perte des éléments physiologiques
de l’examen clinique, aidé par les grilles appropriées est et de l’organisation) et sur la durée de ces anomalies. Un tracé
essentielle. très altéré au-delà de H24 de type inactif ou extrêmement
Les signes précoces d’encéphalopathie associent divers pauvre et discontinu (de type burst suppression ou « tracé
éléments : paroxystique ») signe des lésions majeures généralement peu
 altération de la vigilance avec troubles du regard (absent ou compatibles avec la survie. Un tracé restant pauvre et sans
peu présent) quasi constante ; organisation au-delà de trois à quatre jours est de pronostic
 posture anormale ; réservé. Ces altérations témoignent de lésions corticales et
 anomalies du tonus ; l’EEG est à ce titre très complémentaire de l’IRM.
 mouvements anormaux : boxe, pédalage ; La présence de convulsions en cas d’encéphalopathie grade
 agitation avec mouvements et mimique stéréotypés ; toute 2 ou 3 majore peu un pronostic déjà réservé. Cependant, un
agitation en contexte post-asphyxique est suspecte ; état de mal convulsif persistant plus de 48 h est constamment
 altération des réflexes (succion) ; associé à un pronostic très péjoratif.
 altération du contrôle respiratoire : hyper ou hypo
ventilation ; 2.3. Les autres examens neurophysiologiques
 convulsions : elles sont rares avant H6 et peuvent être
confondues avec d’autres mouvements anormaux précoces Aujourd’hui se développe dans les unités de soins intensifs
(trémulations, trépidations) tout aussi pathologiques. un monitorage simplifié de l’activité cérébrale avec l’EEG
L’encéphalopathie fait l’objet de classifications ayant valeur d’amplitude (aEEG) ne nécessitant que deux électrodes sur le
pronostique. La plupart sont dérivées de la classification scalp [6]. L’enregistrement est filtré et compressé, l’appareil
princeps de Sarnat qui nécessite une observation de deux à restitue une bande d’intégration d’amplitude. Une bande
trois jours et se décline en trois grades : normale se situe entre 10 et 25 microvolts. Ce système ne
 grade 1 ou encéphalopathie mineure : vigilance conservée, dispense pas de la réalisation d’EEG à visée pronostique mais il
hyperexcitabilité transitoire, hypotonie axiale modérée, pas simplifie le monitorage. La détection des convulsions peut être
de convulsion ; résolution complète en moins de 48 h ; difficile avec l’aEEG.
 grade 2 ou encéphalopathie modérée : vigilance altérée, Les potentiels évoqués peuvent compléter l’évaluation
mouvements anormaux, troubles du tonus axial et péri- pronostique dans certains cas difficiles.
phérique, convulsions fréquentes ; Les potentiels évoqués somesthésiques réalisés après une
 grade 3 ou encéphalopathie sévère : état comateux, altération semaine de vie ont une bonne valeur prédictive positive et
des réflexes du tronc, état de mal convulsif possible. négative. Les potentiels évoqués auditifs et du tronc peuvent
Le grade 1 est associé à un pronostic excellent, comparable à être utiles en cas de signes cliniques d’atteinte du tronc cérébral
une population de référence sans encéphalopathie. Le groupe car l’imagerie de cette région peut être mise en défaut chez le
3 est associé à un pronostic très défavorable : 100 % de décès nouveau-né.
ou séquelles graves. Le groupe 2 est associé à un pronostic
intermédiaire : 40 à 60 % de séquelles. 2.4. L’imagerie par résonance magnétique
Le devenir à très long terme des enfants ayant souffert
d’encéphalopathie post-asphyxique est encore peu étudié mais C’est aujourd’hui l’examen incontournable étant donné sa
semble préoccupant. Dans la cohorte suédoise de Lindström très bonne valeur prédictive positive et négative [7]. Son
et al. [4], des troubles cognitifs étaient observés chez près de interprétation nécessite toutefois un radiologue expérimenté
70 % des adolescents de plus de 15 ans sans paralysie cérébrale ; car les lésions, régulièrement bilatérales et symétriques,
il s’agissait de troubles exécutifs, de troubles de l’attention, de peuvent être confondues avec des processus normaux de
la mémoire, du langage. On observait aussi chez eux 20 % de myélinisation.
déficit auditif.
2.4.1. Date optimale de l’IRM
2.2. L’électro-encéphalogramme (EEG) Aujourd’hui, avec l’IRM de diffusion, éventuellement
complétée par la spectroscopie, il est possible d’avoir un
L’EEG reste un examen essentiel dans l’évaluation pro- diagnostic lésionnel précoce, avant trois jours de vie. Cette IRM
nostique des encéphalopathies post-anoxiques [5]. Pour être précoce argumente, si c’est nécessaire, l’origine récente de
valide, l’EEG doit être enregistré précocement, avant H24, et l’asphyxie. Toutefois, pour l’évaluation précise de l’extension
de façon prolongée, répétée, voire quasi continue dans les lésionnelle, l’IRM conventionnelle faite idéalement entre sept et
premières 48 h de vie. Son interprétation doit tenir compte des dix jours de vie reste la référence.
médicaments reçus (sédatifs, anticonvulsivants) et nécessite un
neurophysiologiste expérimenté. L’EEG conforte la réalité ou 2.4.2. Valeur pronostique de l’IRM
non de l’encéphalopathie : il est normal ou subnormal en cas de L’IRM permet de visualiser les deux types de lésions les plus
grade 0 (pas d’encéphalopathie) ou 1 ; il est toujours fréquentes après une asphyxie : les lésions cortico-sous-
pathologique en cas de grade 2 et 3. corticales et les lésions des noyaux gris centraux.
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Figure 1. Séquence d’IRM précoce à j3 : hypersignal franc dans les noyaux gris centraux en IRM de diffusion (1a) ; anomalies très discrètes en T1 (1b).

2.5. Lésions des noyaux gris centraux 2.6.1. Valeur pronostique d’une IRM normale
La valeur prédictive négative d’une IRM conventionnelle
Elles apparaissent sous forme d’hypersignal T1 Fig. 1 et 2. normale est excellente, proche de 100 %, vis-à-vis des séquelles
L’atteinte ou non du faisceau corticospinal traversant sévères [8]. On ne connaît pas sa valeur vis-à-vis des séquelles
cette région a une valeur pronostique importante. En cas cognitives subtiles. Une IRM normale ne dispense donc pas d’un
d’atteinte des capsules internes (bras postérieur des suivi à long terme.
capsules internes effacé ou noyé dans des plages d’hyper-
signal T1), le risque de paralysie cérébrale est de 100 %. 3. ÉLÉMENTS DE NEUROPROTECTION
L’association à des anomalies de signal sévères de l’ensemble
des noyaux gris laisse présager une quadriplégie sévère avec 3.1. Les soins précoces
dystonie et dyskinésie. Des petits spots isolés sans atteinte
du faisceau corticospinal sont en revanche de pronostic La première urgence est bien sûr la restauration et le
favorable. maintien des fonctions vitales, notamment des échanges
gazeux : ventilation alvéolaire et perfusion pulmonaire (les
2.6. Lésions cortico-sous-corticales techniques de réanimation ne seront pas détaillées ici). Les
heures qui suivent l’asphyxie – et donc la naissance– sont
Le pronostic de ces lésions dépend de leur extension et de déterminantes. C’est une période de grande vulnérabilité où les
l’association ou non à des anomalies électro-encéphalographi- risques de iatrogénie sont importants ; c’est aussi une fenêtre
ques prolongées, d’où la complémentarité essentielle avec possible de neuroprotection. L’adage « primum non nocere » a ici
l’EEG. parfaitement sa place. Il faut particulièrement éviter :
Des lésions focales, bien que non typiques d’anomalies post-  l’hyperoxie [9] ;
asphyxiques (elles laissent supposer des mécanismes lésionnels  l’hypocapnie ;
plus complexes), ne sont pas exceptionnelles. Si elles sont  l’hyperthermie ;
limitées avec des anomalies électro-encéphalographiques  les stimulations nociceptives ;
transitoires, le pronostic est généralement bon. En revanche,  les médicaments potentiellement toxiques en raison des
les lésions diffuses avec atrophie cortico-sous-corticale ont un défaillances hépatiques et rénales possibles : aminosides,
pronostic réservé : les séquelles sont habituellement dans le inotropes contenant des sulfites. La prudence s’impose avec
registre cognitif avec un risque de microcéphalie. Les lésions tous les médicaments ;
corticales sont également associées à un risque ultérieur  l’administration d’anticonvulsivant sans assistance respira-
d’épilepsie. toire (risque d’hypoventilation).
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systématique est nécessaire. Les effets secondaires, notamment


hémodynamiques, justifient la pratique de l’hypothermie dans
les services de soins intensifs ; ils sont dans ces conditions
généralement peu sévères.
D’après les premiers essais cliniques, le bénéfice de
l’hypothermie est réel, mais d’amplitude modeste ; elle
améliore de 15 à 20 points la survie sans handicap sévère à
18 mois. Le bénéfice n’est observé que dans les encéphalopa-
thies modérées ; il est pratiquement nul pour les encéphalopa-
thies sévères.
Aujourd’hui, la mise en hypothermie thérapeutique des
nouveau-nés à terme ayant une encéphalopathie est devenue
une recommandation dans plusieurs pays, le corollaire étant
une perte de chance pour ceux qui n’en bénéficieraient pas. En
France, les réseaux périnatals et les services de réanimation
néonatale ou pédiatrique s’organisent pour rendre possible
cette recommandation. L’une des principales difficultés à
résoudre est l’admission précoce des nouveau-nés candidats.
En effet, pour que l’hypothermie soit efficace, elle doit débuter
avant six heures de vie.

CONFLIT D’INTÉRÊT

Aucun.
Figure 2. Séquence d’IRM conventionnelle à j10 : hypersignaux
T1 bilatéraux dans les noyaux gris centraux avec effacement de la capsule
interne ; cortex normal. Évolution à deux ans : paralysie cérébrale de type RÉFÉRENCES
dystonique ; pas de trouble cognitif.
[1] Texte des recommandations (collectif). Modalités de surveillance fœtale
pendant le travail. J Gynecol Obstet Biol Reprod 2008; 37 (Suppl. 1): S101-
Il est aussi déconseillé de vouloir corriger artificiellement les 7.
anomalies présentes pendant la phase de récupération : acidose [2] Hankins GD, Speer M. Defining the pathogenesis and pathophysiology of
neonatal encephalopathy and cerebral palsy. Obstet Gynecol
métabolique sans altération hémodynamique, bradycardie, 2003;102:628– 36.
troubles l’hémostase sans syndrome hémorragique clinique. [3] da Silva S, Hennebert N, Denis R, et al. Clinical value of a single postnatal
En revanche, pour les enfants admis en soins intensifs, il lactate measurement after intrapartum asphyxia. Acta Paediatr
semblerait que l’administration systématique de morphiniques 2000;89:320– 3.
soit associée à un meilleur pronostic qu’en l’absence d’analgésie [4] Lindström K, Lagerroos P, Gillberg C, et al. Teenage outcome after being
born at term with moderate neonatal encephalopathy. Pediatr Neurol
[10]. 2006;35:268– 74.
[5] Mariani E, Scelsa B, Pogliani L, et al. Prognostic value of
3.2. L’hypothermie contrôlée electroencephalograms in asphyxiated newborns treated with
hypothermia. Pediatr Neurol 2008;39:317– 24.
L’hypothermie thérapeutique est l’une des rares thérapeu- [6] Bednarek N, Delebarre G, Saad S, et al. L’EEG d’amplitude : description,
applications, avantages et inconvénients. Arch Pediatr 2008;15:1326– 31.
tiques neuroprotectrices ayant validé son efficacité dans [7] Liauw L, van der Grond J, van den Berg-Huysmans AA, et al. Hypoxic-
l’encéphalopathie post-asphyxique du nouveau-né à terme [11]. ischemic encephalopathy: diagnostic value of conventional MR imaging
Deux techniques sont possibles : pulse sequences in term-born neonates. Radiology 2008;247:204– 12.
 l’hypothermie corporelle globale par matelas ou jaquette [8] Rutherford MA, Pennock JM, Counsell SJ, et al. Abnormal magnetic
refroidissante ; resonance signal in the internal capsule predicts poor
neurodevelopmental outcome in infants with hypoxic- ischemic
 l’hypothermie cérébrale sélective par casque refroidissant. encephalopathy. Pediatrics 1998;102:323– 8.
Les deux méthodes sont associées à des bénéfices de même [9] Chabernaud JL. Réanimation du nouveau-né en salle de naissance : faut-il
amplitude, mais la première semble aujourd’hui l’emporter encore utiliser de l’oxygène pur ? Arch Pediatr 2009;16:1194– 201.
pour des considérations théoriques (refroidissement des [10] Angeles DM, Wycliffe N, Michelson D, et al. Use of opioids in asphyxiated
term neonates: effects on neuroimaging and clinical outcome. Pediatr Res
régions cérébrales profondes) et pratiques : bonne tolérance,
2005;57:873– 8.
monitorage EEG possible, appareils moins onéreux. La [11] Jacobs S, Hunt R, Tarnow-Mordi W, et al. Cooling for newborns with
température de l’enfant est abaissée entre 33 et 34 8C et hypoxic ischaemic encephalopathy. Cochrane Database Syst Rev
maintenue à ce niveau pendant 72 h ; une analgésie 2007;4:CD003311.

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