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COM
AVRIL 1998
M
OPTIONS MATHEMATIQUES ET ECONOMIE
CO
EPREUVE D'ORDRE GENERAL
N.
DUREE : 4 HEURES
O
les candidats devront traiter au choix, l’un des trois sujets
TI
suivants :
MA
SUJET n° 1
OR
SUJET n° 2
O
W.
SUJET n° 3
AVRIL 1998
OPTION MATHEMATIQUES
M
CO
PREMIERE EPREUVE DE MATHEMATIQUES
DUREE : 4 HEURES
O N.
On note IR l’ensemble des nombres réels et IN l’ensemble des entiers naturels.
TI
a et b sont deux éléments de IR tels que a < b . E désigne l’espace vectoriel des
[ ]
MA
applications continues de a , b dans IR, et pour tout p appartenant à IN, Fp désigne
le sous-espace vectoriel de E constitué par les fonctions polynômes de degré
inférieur ou égal à p .
OR
Il est rappelé que, dans un espace vectoriel normé de dimension finie, on peut
IF
( )
extraire, de toute suite (a n ) n∈IN telle que a n
n ∈IN
soit bornée, une suite convergente.
RN
PARTIE n° 1
O
g = sup g ( x )
W.
PARTIE n° 2
❶ Dans quel cas a-t-on d = 0 ? Montrer que, dans ce cas, il n’existe qu’un
polynôme de meilleure approximation de f dans Fp , et indiquer quel est ce
M
polynôme.
CO
❷ Dans toute la suite de cette partie, on suppose d ≠ 0 et l’on désigne par
P un polynôme de meilleure approximation de f dans Fp . On pose :
N.
α = sup [ P ( x ) − f ( x )] β = inf [ P ( x ) − f ( x )]
O
x ∈[ a ,b ] x ∈[ a ,b ]
TI
On désigne par A1 l’ensemble des éléments x de [a , b] tels que l’on ait
P ( x ) − f ( x ) = d et par A−1 l’ensemble des éléments x de [a , b] tels que l’on ait
MA
P( x ) − f ( x) = − d .
OR
d −α
Montrer que l’on a α = d (on pourra, en considérant le polynôme P + ,
2
IF
montrer que l’on aboutit à une contradiction si on suppose α ≠ d ). Montrer que l’on a
aussi β = −d .
RN
( x ,..., x )
d’éléments de [a , b] ,
W.
strictement croissante, telle que l’on ait x 0 = a et x m = b et que, quels que soient
[ ] [
i ∈ {1,..., m} , x ∈ xi −1 , xi et y ∈ xi −1 , xi , on ait ]
WW
[ P( x ) − f ( x )] − [ P( y ) − f ( y )] ≤ 2
d
I = {i1 ,..., ir } ,
M
❺ On pose :
CO
la suite (i ,..., i )
1 r étant strictement croissante et, pour tout j ∈ {1,..., r} ,
[ ]
N.
B j = xi j −1 , xi j .
O
Montrer qu’il existe une et une seule suite (( j , ε ),..., ( j , ε )) d’éléments de
TI
1 1 q q
{1,..., r} × {− 1,+1} telle que les trois conditions suivantes sont vérifiées :
MA
( )
① la suite j1 ,..., jq est strictement croissante et j q = r ;
OR
② si l’on pose j 0 = 0 , alors, quels que soient les entiers k et j tels que
1 ≤ k ≤ q et j k −1 < j ≤ j k , B j doit appartenir à I ε k ;
IF
contraires.
O
j k −1 < j ≤ j k
montrer que, quel que soit k ∈{1,..., q − 1} il existe u k ∈[a , b] tel que, quels que
soient x ∈ Ck et y ∈ Ck +1 , on ait x < u k < y .
(
x = ( x − u1 )... x − uq −1 . )
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❽- Montrer qu’il existe λ ∈ IR tel que l’on ait P + λQ − f < d . En déduire que
q ≥ p+2.
M
Montrer qu’il existe une suite 1 p+2
CO
croissante, et un élément η de {− 1,+1}
yi ∈ A( −1)i η .
N.
❾ Soit P1 un polynôme de meilleure approximation de f dans Fp . Montrer
O
que
1
( P + P1 ) en est un aussi et que, quel que soit ε ∈ {− 1,+1} , l’ensemble des
TI
2
éléments x de [a , b] tels que l’on ait
1
[ ]
P( x ) + P1 ( x ) − f ( x ) = εd est contenu dans
MA
2
Aε .
OR
i ∈ {1,..., p + 2} , on ait :
O
R( zi ) − f ( zi ) = ( − 1) ζ R − f
W.
PARTIE n° 3
f ( x ) = x 2 + x pour − b ≤ x ≤ 0
f ( x ) = x 2 − x pour 0 ≤ x ≤ b
M
Expliciter le polynôme de meilleure approximation de f dans F2 .
CO
O N.
TI
MA
OR
IF
O RN
W.
WW
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AVRIL 1998
M
CO
OPTION MATHEMATIQUES
N.
DUREE : 4 HEURES
O
TI
EXERCICE n° 1
MA
1 1 / 2 1 / 2
OR
Soit M = 1 / 2 1 0
1 / 2 0 1
IF
EXERCICE n° 2
EXERCICE n° 3
❶ Exprimer SF en fonction de PF
M
CO
❷ En déduire SF ( x ) , pour x ∈ E , lorsque F = Vect ( a ) et lorsque F = a ⊥ .
( Vect ( a ) désigne le sous-espace vectoriel engendré par un vecteur a , non nul, de E
N.
et a ⊥ le sous-espace orthogonal à a ). SF ( x ) sera exprimé en fonction de x , a et
( x, a) .
O
❸ Donner les matrices de SF et PF dans une base orthonormée de E ,
TI
pour F = Vect ( a ) et F = a ⊥ . MA
EXERCICE n° 4
OR
❷ Calculer Dn .
W.
WW
PROBLEME
x1 j
n
.
x j = å xijei Xj = X = ( X1 ,..., X p ) = ( xij )1≤i ≤ n
i =1
. 1≤ j ≤ p
x nj
On désigne par G ( x1 ,..., x p ) la matrice carrée d’ordre p dont le terme général est
xi , x j et on suppose que p < n .
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{ }
❷ Soit x1 ,..., x p une famille libre, montrer qu’il existe x p +1 ,..., x n tels { }
G ( x1 ,..., x p ) 0 X'X 0
que : G ( x1 ,..., x n ) = =
0 I n− p 0 I n− p
M
On note X = ( X 1 ,..., X p , X p +1 ,..., X n ) la matrice carrée d’ordre n . Montrer que
CO
(det X )2 = det G ( x ,..., x ) et en déduire que det G ( x ,..., x ) > 0 .
1 p 1 p
N.
{
Montrer que pour toute famille libre x1 ,..., x p , on a : }
p −1
O
det G ( x1 ,..., x p −1 , x p ) = det G ( x1 ,..., x p −1 , x p + å λ i xi )
TI
i =1
{ }
❸ Soit x1 ,..., x p une famille libre et F = Vect ( x1 ,..., x p ) le sous-espace
MA
vectoriel engendré par cette famille. Pour tout y de R n , on note PF ( y ) la projection
orthogonale de y sur F .
OR
det G ( x1 ,..., x p , y )
En déduire que : ( d ( y , F ))2 =
det G ( x1 ,..., x p )
O
W.
y1
.
❹ Pour y = å yiei , on note Y = et Z = ( X1 ,..., X p , Y )
n
WW
i =1
.
yn
On a donc G ( x1 ,..., x p , y ) = Z Z . Retrouver le résultat précédent en utilisant le calcul
'
AVRIL 1998
M
CO
OPTION MATHEMATIQUES
N.
EPREUVE DE CALCUL NUMERIQUE
O
DUREE : 2 HEURES
TI
Les trois parties sont très largement indépendantes.
MA
Les candidats pourront admettre un résultat qu’ils n’auraient pas démontré à
condition de le préciser explicitement.
OR
x = ( xi )i∈(1,..., n ) un élément de Ñ n ,
O
W.
(( ) )
A = aij
i , j ∈(1,..., n )
un élément de M n (Ñ)
At la matrice transposée de A ,
et trA la trace de A
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PARTIE n° 1
∀ A ∈ M n (Ñ) , A = inf {α ∈Ñ , ∀x ∈ Ñ n Ax ≤ α x ( S)
M
Montrer que ( M n (Ñ) , . ) est un espace vectoriel normé.
CO
Dans tout le reste du problème, on dira qu’une norme N ( . ) de M n (Ñ) est
subordonnée si l’on peut trouver une norme . de Ñ n telle que N ( . ) se construit à
N.
partir de . en utilisant la formule ( S ) . On dira aussi que N ( . ) est subordonnée à
O
TI
. .
2
et . ∞
n
RN
x 1 = å x1
i =1
O
1
n 2 2
x = å xi
W.
2
i =1
x ∞ = max xi
WW
1≤i ≤n
. 1, . 2
et . ∞
respectivement
Montrer que :
n
① A 1
= max å ai j
1≤ j ≤n
i =1
n
② A ∞
= max å ai j
1≤ i ≤ n
j =1
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A = å ai2j
E
i, j
( )
= tr ( A t A)
1
M
2
Montrer que A E
. Cette norme est-elle subordonnée ?
CO
PARTIE n° 2
N.
Dans toute cette partie, on suppose que A est inversible
O
TI
Soit . une norme de M n (Ñ) subordonnée à la norme . de Ñ n , et
−1
∆A ∈ M n (Ñ) telle que ∆A < A −1 .
MA
❶ Montrer que A + ∆A est inversible.
OR
② On définit : x( A) = A . A −1 .
W.
. .
Montrer que x( A) ≥ 1
∆x x( A) ∆b ∆A
③ Montrer que ≤ +
x 1 − x( A) ∆A / A b A
PARTIE n° 3
M
CO
10v1 + 7v2 + 8v3 + 7 v4 = 32,1
7v1 + 5v2 + 6v3 + 5v4 = 22,9
N.
8v1 + 6v2 + 10v3 + 9 v4 = 33,1
+ + + =
O
7v1 5v2 9 v3 10v4 30,9
TI
10w1 + 7 w2 + 8,1w3 + 7,2 w4 = 32
7,08w1 + 5,04 w2 + + =
MA
6w3 5w4 23
8w1 + 5,98w2 + 9,89 w3 + 9 w4 = 33
OR
AVRIL 1998
M
CO
OPTION MATHEMATIQUES
N.
EPREUVE DE CONTRACTION DE TEXTE
O
DUREE : 3 HEURES
TI
Cette épreuve a pour objet de faire apparaître l’aptitude des candidats à
MA
discerner les idées essentielles et à en présenter un exposé synthétique, sans
discussion ni commentaire.
OR
usant d’un style personnel. Le texte résumé doit pouvoir être compris par tout lecteur
ignorant le texte original.
RN
✱✱✱
WW
M
greniers au Sahel, ou de la vache et du bananier en Ouganda et au Rwanda, ou
CO
encore de la civilisation des troupeaux des peuples peuls.
N.
dispositif d’exploitation des ressources s’est juxtaposé ou imposé aux sociétés
rurales - villes administratives, appareil d’Etat centralisé, infrastructures de transport
O
et ports de commerce, pôles miniers et surtout une nouvelle agriculture de plantation
TI
destinée à l’exportation. Les Etats africains indépendants reposent toujours sur ce
dispositif d’emprise. Partout où l’agriculture d’exportation (arachide, coton, huile de
palme, café, cacao...) a créé des revenus, les paysanneries africaines ont pris le
MA
risque d’opter pour la modernité. Elles ont assimilé les nouvelles pratiques agricoles
(engrais, pesticides) liées au souci de productivité. De même le monde paysan a
OR
Le génie des sociétés rurales africaines est d’avoir inventé des modes
de vie - et de survie - dans des milieux naturels «défavorables»...
O
une pluviométrie aléatoire, la fragilité des sols, l’insalubrité due aux insectes et aux
parasites. Survivre en milieux extrêmes ou contraignants, tel est le défi des sociétés
rurales africaines qui, selon l’expression de Basil Davidson, «ont apprivoisé un
WW
M
végétaux (karité) ; on récolte feuilles, baies, fruits et graines de tout arbre nourricier ;
CO
d’un tropique à l’autre, en zone sèche ou humide, les chèvres, qui se nourrissent de
tout et de rien (déchets), habitent l’espace domestique, apportant autant que
nécessaire viande et cuir ou un revenu monétaire de soudure, dans l’attente d’une
N.
prochaine récolte. Seule la forêt humide reste, comme l’est le bassin amazonien en
Amérique latine, une zone de basse pression démographique tant la végétation est
O
indomptable, bloquant tout horizon, impénétrable, aux sols marécageux.
TI
On mesure mieux le génie inventif des paysanneries africaines
lorsqu’on analyse les avatars et les échecs des projets de développement conçus
MA
par des ingénieurs, hydrauliciens et agronomes, armés de sciences et techniques
occidentales (grands barrages, cultures coûteuses en engrais et pesticides). Les
OR
par les insectes et les parasites que des réponses «d’évitement» peu efficaces. Le
continent africain, massivement sub-tropical, subit la pullulation de tous les parasites
de l’animal et de l’homme que favorisent la chaleur et l’humidité.
O
W.
M
magie et les stimulants. Le prestige social repose sur une progéniture nombreuse,
CO
que les sociétés soient polygames ou monogames. Dans la majorité des pays
africains subtropicaux, la fécondité est supérieure à six enfants par femme ; l’âge
moyen au premier mariage varie, avec quelques exceptions, de seize à vingt ans
N.
pour les filles.
O
Ainsi, deux régulations profondes semblent régir les civilisations
TI
africaines : la préservation des écosystèmes par une agriculture extensive (à faible
rendement), la compensation d’une forte mortalité par une procréation élevée. Or,
depuis vingt ans environ, ces deux comportements culturels ont perdu sens et effet :
MA
la croissance démographique a rompu les équilibres.
OR
deux cent dix millions d’habitants. En 1990, on en prévoit sept cents millions en l’an
2000 et 1,4 milliard en 2025, soit quatre fois la population de l’Europe des Douze
RN
d’aujourd’hui. Dans un peu plus de trente ans (2025), l’Afrique noire constituera,
après l’Asie, le deuxième continent du monde.
O
M
traditionnelle selon l’âge (anciens, initiés, non-initiés). La jeunesse n’apparaît pas
CO
aujourd’hui en Afrique comme la promesse du futur, mais constitue une menace de
violence sociale, en ville surtout.
N.
L’autre mutation qu’apporte l’explosion démographique est l’expansion
des villes sur un continent sans civilisation urbaine, sauf exception. En vingt ans, les
O
afflux de migrants récents ont transformé le paysage urbain , juxtaposant aux
TI
quartiers construits par l’administration coloniale des aires d’habitat ou d’indigence
comparables à celles des mégalopoles d’Asie ou d’Amérique latine. Le trop-plein des
populations rurales arrive «en ville» , alors que celle-ci est d’abord un pôle
MA
administratif et de résidence institutionnelle et ne constitue pas, comme en Europe
au XIXè et XXè siècles, un centre d’activité économique. L’urbanisation du continent
OR
africain, qui pourrait être le signe d’une modernisation sociale, n’a pour effet que de
concentrer sur des faubourgs démunis de services urbains et sociaux des
populations pauvres et jeunes, prêtes à saisir toute occasion de petit revenu,
IF
délictueux ou clandestin.
RN
aggravée ici par la sécheresse, ailleurs par les guerres. La pression sur l’utilisation
des terres cultivables et le prélèvement accru des ressources en bois mettent en péril
les sols fragiles que l’agriculture africaine savait ménager. La désertification du Sahel
est due tout autant à la sécheresse qu’à la charge démographique. Les besoins des
villes en charbon de bois aggravent des concurrences sans réglementation entre
villages et marchands charbonniers.
M
Comment dire l’africanité par-delà la fracture d’identité induite par la
CO
domination européenne ? Son expression écrite est récente ; la proclamation de la
négritude, dans les années 20, s’inscrit dans le combat anticolonialiste. Le
mouvement naît de la rencontre tricontinentale des écrivains noirs américains et
N.
antillais, et de la diaspora intellectuelle d’Europe. Aimé Césaire et Léopold Sédar
Senghor définissent ainsi la négritude : «se revendiquer comme noir». Ils proposent
O
un humanisme réhabilitant l’âme et l’intuition nègres. La littérature, la poésie en sont
TI
les voix. Dans les années 50, la revue Présence africaine fera évoluer le mouvement
vers un engagement politique... MA
Les cultures africaines sont aussi multiples que les langues
vernaculaires du continent : on en a recensé plus de deux mille. Depuis des
OR
approche d’initiation et d’alliance. Car l’africanité s’exprime dans les codes sociaux,
les rites religieux et la traditioin orale connue des sages, récitée et ransmise par les
anciens aux lignées du groupe. L’africanité se partage à l’occasion des
manifestations considérables que suscitent les événement majeurs de la vie :
mariages, deuils, récoltes, initiations... La mémoire africaine dit l’histoire par la
tradition orale. Cette variation, souvent épique, dit et donne son identité à un groupe;
il s’agit toujours de désigner les ancêtres, rappeler la généalogie, les alliances
intervenues ou rompues, raconter les diasporas d’un peuple, légitimer l’appropriation
d’un terroir. Les mythes assignent un sens aux coutumes, aux règles de vie, aux
techniques du travail rural ou artisanal ; ils légitiment l’organisation sociale, la
répartition du commandement, des rôles et des biens. L’africanité est un ensemble
de valeurs qui protègent l’individu de la précarité, le lient au groupe de solidarité
essentiel, la «grande famille».
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M
que l’histoire récente fait vivre aux groupes sociaux. Les civilisations africaines
CO
énoncent ainsi que l’essence de l’humanité s’exprime dans un ordre social où
l’itinéraire individuel ne peut jamais délier un homme ou une femme de ses
solidarités de sang et d’alliance, sauf à prendre le risque d’une dissidence.
O N.
TI
T. PUJOLLE
«L’Afrique Noire»
(1994 - Flammarion)
MA
OR
IF
O RN
W.
WW