Traduit de Anglais vers Français - www.onlinedoctranslator.

com

Revue internationale des sciences et de la recherche (IJSR)

ISSN (en ligne) : 2319-7064
Indice Copernicus Valeur (2015) : 78,96 | Facteur d'impact (2015) : 6,391

L'histoire de la médecine dentaire au Maroc dans le

20eSiècle
L. Elfiguigui1, A. Elyamani2

Département de Prosthodontie Fixe, Faculté de Médecine Dentaire, Université Mohammed V, Rabat, Maroc

Abstrait:L'un des sujets les plus préoccupants au Maroc a toujours été son histoire, sous diverses formes, politique, économique,
culturelle et scientifique, dont l'histoire de la médecine faisait partie intégrante. Selon des sources historiques, avant le protectorat il
n'y avait pas de dentistes modernes, c'est le coiffeur qui jouait un rôle important dans la médecine empirique ; C'est lui qui, en dehors
de la circoncision, pratiquait la saignée sous toutes ses formes et exerçait souvent le métier de dentiste. La dentisterie marocaine en
tant que discipline médicale et, au contraire, de médecine générale, n'a commencé à prospérer que tardivement sous le protectorat.
Cette période est marquée par l'apparition des premiers textes régissant la profession. Depuis, cette discipline n'a cessé d'évoluer.
Actuellement la pratique de la dentisterie au Maroc est régie par des lois,

Mots clés:Dentisterie, Barbier, Protectorat, Indépendance, Textes de loi

1. Introduction
Notre connaissance du passé repose sur plusieurs critères : le sujet,
les questions posées et les ressources bibliographiques. Les
historiens ont convenu que la meilleure approche de l'étude
historique est d'utiliser au maximum les archives et les ressources [1].
Pour le médecin, la recherche est un élément de culture qui
enrichit l'observation clinique des maladies et des
thérapeutiques.
La situation géographique du Maroc et sa situation entre
Méditerranée et Atlantique n'ont pas manqué d'influencer les
destinées historiques du Maroc qui a assumé très tôt le rôle
de médiateur et de synchroniseur entre plusieurs mondes
tout en gardant sa spécificité culturelle.
L'un des sujets les plus préoccupants au Maroc a toujours été
son histoire, sous diverses formes, politique, économique,
culturelle et scientifique, dont l'histoire de la médecine faisait
partie intégrante. Rien de plus remarquable que le fait que le
début de l'occupation française du Maroc moderne ait été
un rôle important dans la médecine empirique; c'est lui qui, outre la
circoncision, pratiquait la saignée sous toutes ses formes et exerçait
souvent la profession de dentiste [2].
2.1 Types de pathologies [3] :
A cette époque, le"Pistacialentisque» l'écorce était utilisée comme
rince-bouche et était le remède populaire contre les maux de dents; à
défaut on utilise la racine de noix, ou le vinaigre bouilli avec de la
noix.
En cas de carie dentaire; le traitement le plus sûr et le plus
couramment utilisé dans ce cas était l'avulsion opérée avec les
instruments décrits ci-dessus.
Cependant, certains dentistes traditionnels habillent la dent avec un
mélange d'ail, de sel, de raifort et de miel, ou réalisent une
obturation, composée de racine de basilic « JaouzRayhan », imbibée
de lait, qu'ils placent dans le trou et recouvrent de cire.
2.2 Instruments utilisés :
Les dentistes utilisaient plusieurs instruments, par exemple :

déclenché par la mort du Dr Mauchamp à Marrakech en
1907. Pour ce faire nous avons choisi de prendre le début du
20ème siècle en raison de la rareté des ouvrages concernant
cette période qui nous permettra d'analyser l'état de la
dentisterie au Maroc.
-Ventouses [4] : Elles étaient de plusieurs sortes. Tantôt c'est un verre
ordinaire, ou un gobelet en zinc, une corne de boeuf ; dans la
plupart des cas on emploie un appareil, également en forme de
tronc de cône, évasé à sa partie inférieure, et qui est muni près de
la base d'un tube à vide. Une fois la scarification effectuée, la
ventouse est appliquée ; brûle du papier ou de vieux chiffons, et le

2. L'histoire de la médecine dentaire au médecin aspire le sang. C'est essentiellement derrière la tête que
les bonnets sont placés ; le patient a besoin de ce type de
Maroc précolonial
traitement pour le débarrasser des étourdissements, des douleurs
ou des troubles de la vision. Les ventouses sont également
Il est difficile de dire exactement quand commence l'histoire de la
utilisées pour les affections de l'estomac, pour les fluxions
dentisterie au Maroc. Les anciens Marocains pratiquaient déjà le
dentaires et pour l'arthrite du genou.
travail dentaire. La médecine marocaine a connu son apogée
-Les bossoirs : ils étaient sous plusieurs formes selon lesquelles on
surtout au XIIe siècle sous l'influence de l'Espagne musulmane,
veut arracher des dents antérieures ou postérieures ; certains
mais la médecine marocaine a rapidement connu le déclin le plus
viennent d'Europe, d'autres étaient traditionnellement fabriqués
complet et l'absence de toute formation objective ou
par des ouvriers marocains. Il y avait un bossoir assez original,
réglementation propre à la profession. Jusqu'à l'arrivée du
agencé pour qu'avec 3 branches il puisse faire 2 bossoirs. Certains
protectorat français en 1912.
barbiers juifs jouant le rôle de dentiste possèdent une clé
Garengeot.
Selon des sources historiques, avant le protectorat il n'y avait
-Ciseaux : ils étaient surtout utilisés pour les circoncisions.
pas de dentistes modernes, c'était le coiffeur qui jouait
Volume 5 Numéro 11, Novembre 2016
www.ijsr.net
Sous licence Creative Commons Attribution CC BY
ID papier : ART20163061 DOI : 10.21275/ART20163061 1480
 Revue internationale des sciences et de la recherche (IJSR)
ISSN (en ligne) : 2319-7064
Indice Copernicus Valeur (2015) : 78,96 | Facteur d'impact (2015) : 6,391

-Les pinces. La période des indépendances après 1956 voit l'organisation de la

2.3 Types de traitement [5]
Au Maroc à l'époque, on utilisait des pierres dites "pierres précieuses" qui
étaient considérées comme conservatrices du mal et capables de guérir toutes
les maladies, même la gale, la lèpre, la peste, la fièvre.
Les auteurs de l'époque citent les propriétés attribuées à
chacune de ces pierres précieuses. Citons, à titre d'exemple,
la Turquoise, contre les maux de dents.
2.4 Lieux de pratique [6]
Les dentistes traditionnels exerçaient dans les souks, et exerçaient
leur art avec une grande finesse. Ils utilisent des pinces et des
bossoirs. Ces dentistes sont à la fois, et avant tout, barbier. Ils
pratiquent le saignement et appliquent des ventouses.
3. L'évolution dans la période du
protectorat
La dentisterie marocaine en tant que discipline médicale et,
au contraire, de médecine générale, n'a commencé à
prospérer que tardivement sous le protectorat [7]. Cette
période est marquée par l'apparition des premiers textes
régissant la profession. Au début du protectorat un arrêté du
Pacha de Rabat, pris après accord et approbation des
différents consuls de la ville concernée, interdit l'exercice de
la médecine, du pharmacien, du dentiste ou de la sage-
femme sans l'autorisation du pacha, L'autorité administrative
de contrôle de la circonscription, laquelle autorité sera
délivrée sur production de diplômes dont la régularité aura
été vérifiée par le consul du pays d'origine de l'intéressé. Des
commandes similaires ont été passées dans d'autres villes du
Maroc [8].
La première loi réglementant l'exercice des professions médicales
voit le jour en 1916[9]. En effet le but de cette loi était de protéger les
marocains et les étrangers contre les entreprises de ceux qui
prétendent soigner ou vendre des médicaments sans avoir les
connaissances et compétences nécessaires. Les dentistes non
titulaires d'un diplôme de docteur doivent s'abstenir de toute
opération autre que celles pratiquées couramment dans l'exercice de
leur profession [10]. Les dentistes européens se sont installés au
Maroc, à la fin des années trente il y avait dix cliniques dentaires à
Rabat. Ce qui rend le dentiste européen supérieur au dentiste natif,
c'est que le dentiste européen connaît nécessairement tous les
produits chimiques qui calment, suppriment la douleur et n'altèrent
pas les tissus. Ils étaient bons surtout dans la restauration de
l'appareil dentaire compromis par les diverses maladies des dents
[11]. Vers 1937 à « port-Lyautey » (Kenitra), il y avait deux dentistes
[12].
La création du conseil de l'Ordre des médecins au Maroc voit le
jour en 1951. Des accords avec la France et l'Espagne, ainsi que
l'adoption d'un règlement mettant fin au statut international de
la ville de Tanger, permettent au Maroc d'accéder à la pleine
indépendance [13] .
profession de chirurgien-dentiste par la publication de nombreux
textes de lois fondamentales, permettant une généralisation de la
réglementation à l'ensemble du royaume et une réorganisation de
l'ordre professionnel et du cadre d'exercice au sein des formations
hospitalières publiques.
La promulgation du Dahir réglementant les professions
médicales fut faite en 1960 et la publication du Dahir de la
mutualité créant les mutuelles fut en 1963. Les facultés de
médecine dentaire furent créées au Maroc par la suite afin de
répondre au besoin de formation des dentistes, apparurent face
à une société en pleine expansion, et des besoins dentaires
curatifs et préventifs toujours croissants.
4. Conclusion
La médecine dentaire au Maroc en tant que discipline
médicale a généralement bénéficié d'une reconnaissance au
début du protectorat. Mais depuis, cette discipline n'a cessé
d'évoluer. Actuellement la pratique de la dentisterie au Maroc
est régie par des lois dont la plus ancienne date de 1960, et la
plus récente de 2007.
Les références
[1] SEBTI Abdelahad, Influence et Conflit dans la Société
Fès, Ed Toubkal, 2007, p.11 (En Arabe)
[2] BENSIMHONHudah M., Médecine et médecins à Fès avant
le protectorat, conférence donnée en aux "Amis de
Fès",1952.
[3] RAYNAUD Lucien, Étude sur l'hygiène et la médecine au
Maroc : suivie d'une notice sur la climatologie des
principales villes de l'empire, Alger, 1902, p. 135.
[4]RAYNAUD Lucien,… Op Cit, p.130.
[5]RAYNAUD Lucien, … Op Cit, p.126.
[6]RAYNAUD Lucien, … Op Cit, p.122.
[7] Bulletin officiel : Empire chérifien - Protectorat de la
République française au Maroc , Rabat, n° 1,
1er novembre 1912, p. 1.
[8] Recueil de législation de jurisprudences marocaines, 2e
partie, Administration du Recueil de législation et de
jurisprudence marocaines, 1914, Paris. p.6.
[9] Dahir du 8 Joumada II 1334 (12 avril 1916) portant
réglementation de l'exercice des professions de
médecin, pharmacien, dentiste, herboriste et
sagefemme
[10] Recueil de législation et de jurisprudence marocaines, 1e
partie, Administration du Recueil de législation et de
jurisprudence marocaines, 1914, p.64.
[11]Maroc Médical, Tome 35 n°2, juin 2013, p.141.
[12]Maroc Médical, Tome 35 n°2, juin 2013, p.147.
[13] VERMERENPierre, Histoire du Maroc depuis
l'indépendance, 2010.

Malgré ces efforts, les soins dentaires étaient considérés comme un luxe
pour la plupart des Marocains qui n'avaient que le barbier et le broyeur de
dents.

Volume 5 Numéro 11, Novembre 2016

www.ijsr.net
Sous licence Creative Commons Attribution CC BY
ID papier : ART20163061 DOI : 10.21275/ART20163061 1481