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ELECTRONIQUE DES SYSTÈMES DE

MESURE
Licence professionnelle :
Technologue en Instrumentation et Maintenance Biomédicales (TIMB)

Pr. ABDELLAH HALIMI Année Universitaire 2021-2022


Plan du cours : Electronique des systèmes de Mesure

 Notions de base

Chapitre I: Principes fondamentaux & Caractéristiques métrologiques des capteurs

Chapitre II: Les Conditionneurs des Capteurs

Chapitre III: Étude de quelques capteurs

Chapitre IV: Acquisition de données sur PC

ISSS-Settat 2
• Objectifs du cours

•de comprendre le principe de fonctionnement des capteurs les plus souvent


employés dans les chaînes de mesure.

•de mettre en œuvre les différents constituants d'une chaîne d'acquisition.

•d'analyser les mesures d'une chaîne d'acquisition.

ISSS-Settat 3
DEFINITIONS ET CARACTERISTIQUES GENERALES

Définition : Dispositif de métrologie chargé de traduire les variations d'un procédé physico-chimique en une grandeur
exploitable

Procédés physico-chimique, Grandeur quantitative


capteur
mécanique, électrique,…. exploitable

• Indication analogique, numérique


• Pression, température, débit, vitesse,
• Signal électrique
accélération, flux lumineux, déplacement

ISSS-Settat 4
Le Capteur (l’élément qui se trouve en amont d’une chaine de mesures)

Composant essentiel

Bon fonctionnement des systèmes


Qualité de la mesures (Mesure ou le capteur est intégré
simple, contrôle, ….) (régulation, contrôle in-situ de
procédés)
ISSS-Settat 5
Source d’énergie

Conditionnement du Exploitation (affichage,


Capteur
signal lecture)

ISSS-Settat 6
ATTENTION :
Mesurer c’est perturber
Définition : La mesure est l'opération qui consiste à donner une valeur à une observation , c’est l’une des bases
importantes sur lesquelles repose la recherche expérimentale. Une recherche de qualité ne peut se réaliser sans un
programme expérimental reposant sur un dispositif de mesure adapté. Il est important d’y apporter l’attention et le
soin nécessaires, en utilisant la chaîne d’acquisition adéquate .

•La métrologie : C’est la science de la mesure. Mesurande

•Mesurande :Grandeur physique (P, T, ...).


Mesurage
•Mesurage :Toutes les opérations permettant l'obtention de la représentation
de la valeur d’une grandeur physique.
•Mesure : Valeur représentant au mieux le mesurande (6 MPa, 20°C, 2 m/s,…) Mesure
Par abus de langage, on confond souvent mesurage (action) et mesure
(résultat de l'action).

ISSS-Settat 7
Définition :Le Mesurande est la grandeur physico-chimique à mesurer, on le notera µ, x pour se référer à l’entrée du
capteur.
Exemple: Pression, température, position, déplacement, accélération, tension, PH,….

On peut distinguer plusieurs type de mesurandes

Mesurande à évolution Mesurande à évolution


Mesurande constant temporelle non temporelle répétitive
répétitive (périodique)

ISSS-Settat 8
Mesurande Chaîne de mesure Mesure

Mesurande Capteur Conditionneur Mesure


Mesurande

Mesure
Corps d’épreuve Transducteur Conditionneur

Mesurage

ISSS-Settat 9
Capteur
m S

Mesurande

Mesure
Corp d’épreuve Transducteur Transmetteur

Mesurage

- Corps d'épreuve : Réagit sélectivement à la Mesurande et la converti en une autre grandeur physique mesurable .

-Transducteur : Converti les réactions du corps d'épreuve en une grandeur électrique appelée «le signal de sortie » .

- Transmetteur : Standardise la sortie s du capteur et permet si nécessaire l’alimentation électrique du capteur.

ISSS-Settat 10
Capteur
m S

Mesurande

Mesure
Corp d’épreuve Transducteur Transmetteur

Mesurage

• Etendue de la mesure • La résolution


• La sensibilité • La précision
• La linéarité • La justesse
• La rapidité • La fidélité
• La répétabilité
• La reproductibilité

ISSS-Settat 11
Définition :Le corps d'épreuve est l'élément d'entrée du capteur qui répond aux sollicitations du processus physico-
chimique.
Soumis au mesurande étudié, il assure la “traduction” en une autre grandeur qui peut être de nature non électrique,
dans ce cas ce mesurande secondaire est ensuite traduit en grandeur électrique.

Application
Exemple : Capteur de force résistif déformation Résistance
d’une force

ΔF ΔL ΔR
Le mesurande primaire est la force appliquée, ΔF , le corps d’épreuve est constitué par un conducteur métallique qui va
se déformer d’une quantité L sous l’action de Δ F, cette déformation est alors traduite en variation de résistance Δ R.
L’idée : Chercher les relations
• liant la valeur de la résistance R à la valeur de la force appliquée F R  f (F )

• liant la valeur de la variation de la résistance ΔR de la jauge à la variation de la force appliquée ΔF R  g (F )

ISSS-Settat 12
Définition :le conditionneur est l’élément de sortie du capteur qui transforme les variations du mesurande primaire ou
secondaire en variations électriques exploitables (tension, courant,…).

Exemple : Capteur de force résistif avec son conditionneur conditionneur

Application
d’une force déformation Résistance Tension

ΔF ΔL ΔR ΔU
Du point de vue de l'utilisation, on regroupe souvent les fonctions capteur- conditionneur sous un même terme de
capteur ou transducteur.

Application Capteur ou Tension


d’une force transducteur

ISSS-Settat 13
Définition : La sortie du capteur est noté Y, y ou S. La principale fonction du capteur est de quantifier le mesurande,
cette traduction est généralement réalisée par l'existence d'une relation mathématique liant la sortie et l’entrée du
capteur.

Mesurande Capteur ( ou Sortie


X transducteur) Y

On cherche un Que l’on peut mettre Y= 𝑌0 + ∆𝑌


X Y 𝑋 = 𝑋0 + ∆𝑋
lien entre : sous la forme de)

Si la réponse est linéaire alors y = k.x et Δy = h.Δx

ISSS-Settat 14
On peut distinguer plusieurs type de sorties :

ISSS-Settat 15
Dans de nombreuses applications, le capteur donne une réponse nulle S = S0 =0 pour une valeur
particulière m = m0 du mesurande (équilibre) et présente une sortie non nulle pour les variations du
mesurande par rapport à cette valeur d'équilibre :

ΔY = f(Δx)

Exemple : Capteur de pression relative : S = 0 pour P = Patmosphérique

On recherchera le plus souvent une relation linéaire de la forme S = k.m (Y = k.X) ou ΔS = k.Δm.

ISSS-Settat 16
problèmes ...

• le signal fourni par le capteur dépend aussi des grandeurs d‘influences (p. ex. dérives thermiques, bruit de
mesure, etc.).
• une variation du mesurande provoque une variation retardée du signal de sortie (temps de réponse fini).

• le fait d‘introduire un organe de mesure peut déjà changer l‘environnement, et le mesurande.

Le but réaliste consiste à avoir une image du mesurande aussi fidèle que possible (mieux: aussi
fidèle que nécessaire!)

ISSS-Settat 17
Le choix d'un capteur dépend de ses spécifications métrologiques, ses applications sont elles mêmes
conditionnées par le comportement ou la réponse du capteur à une entrée (mesurande) donnée.

On distingue usuellement les réponses statiques et dynamiques du capteur :

 Dans le premier cas l'entrée ne varie pas ou varie par paliers et la grandeur de sortie est relevée
lorsque tout effet transitoire a disparu.

 La réponse dynamique traduit le comportement transitoire temporel du capteur, elle renseigne


également sur son comportement fréquentiel.

ISSS-Settat 18
Définition : La réponse statique est généralement obtenue après un étalonnage statique qui consiste à relever les
valeurs de la sortie lorsque l'entrée considérée varie par paliers. Les autres paramètres (entrées interférentes ou
modifiantes) sont maintenus constants.
Elle est représentée par le tracé : Y = f(X)

On peut distinguer trois comportements

ISSS-Settat 19
Définition :Les valeurs limites du mesurande qui sont acceptables en entrée du capteur constituent l'étendue ou plage
de mesure E.M..
Cette spécification peut aussi s'appeler calibre
.
On l'exprime souvent par l'écart E.M.:

Xmax et Xmin sont exprimés dans l'unité de l'entrée X.

Si Xmin = 0, on indique souvent l'étendue de mesure par Xmax


Exemples : E.M. : (-100°C +200°C); ( 0 100 bar); (100N)

C'est le domaine de variation possible de la grandeur à


mesurer. Elle est définie par les valeurs extrêmes pouvant être
mesurée par le capteur.
Ces deux valeurs extrêmes s’appellent la portée minimale et la
portée maximale.

ISSS-Settat 20
Définition : Les perturbations sont des grandeurs qui peuvent :
 se superposer au mesurande (grandeurs interférentes ou bruit)
 modifier les caractéristiques métrologiques du capteur (grandeurs modifiantes)
Ces deux processus peuvent s'additionner

Mesurande Capteur ( ou Sortie


X transducteur) Y

Grandeurs Grandeurs modifiantes


interférentes (Pressions,
(Bruit) températures,
rayonnement,…)

ISSS-Settat 21
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force
Principe : L'application d'une force ΔF se traduit par une variation de résistance ΔRc de la jauge, cette variation de
résistance est traduite en variation de tension ΔUc par l'intermédiaire du conditionneur

ISSS-Settat 22
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force

Relation entre 𝑈𝐶 𝑒𝑡 𝑈0 ∶
𝑅𝐶
𝑈𝐶 = 𝑈0
(𝑅𝐶 +𝑅0 )

1
On veut 𝑈𝐶 = 𝑈0 𝑃𝑂𝑈𝑅 ∆𝐹 = 0 (𝑃𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑙𝑖𝑐𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠):
2
𝑅𝐶 1
= → 𝑅𝐶 = 𝑅0
(𝑅𝐶 +𝑅0 ) 2
Hypothèse ( lorsqu’une force ∆𝐹 est appliquée): 𝑅𝐶 = 𝑅0 + ∆𝑅𝐶

ISSS-Settat 23
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force
Dérivée de 𝑈𝐶 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑅𝐶 ∶
𝑑𝑈𝐶 𝑅𝐶 + 𝑅0 − 𝑅𝐶 𝑅0
= 𝑈0 = 𝑈0
𝑑𝑅𝐶 (𝑅𝐶 + 𝑅0 )² (𝑅𝐶 + 𝑅0 )
que l’on peut écrire:
𝑑𝑈𝐶 𝑅0
= 𝑈0
𝑑𝑅𝐶 (2𝑅0 + ∆𝑅𝐶 )²

Si l’on prend 𝑅0 telle que 𝑅0 ≫ ∆𝑅𝐶𝑀𝑎𝑥 , alors on peut simplifier l’équation de la dérivée,
𝑑𝑈𝐶 𝑅0 1
≈ 𝑈0 ≈ 𝑈0
𝑑𝑅𝐶 4𝑅0 ² (4𝑅0 )
qui peut être écrit sous la forme:
𝑈0
∆𝑈𝐶 = ∆𝑅𝐶
4𝑅0
ISSS-Settat 24
Exemple : Capteur résistif : Jauge de contrainte ou capteur de force

ISSS-Settat 25
 Les grandeurs influentes sont toujours prises en compte dans le processus de mesure :

 Le mesurande est bruité

 Les caractéristiques métrologiques du capteur sont modifiées

La sortie est alors fonction du mesurande et de ces grandeurs perturbatrices (bruit).

S = f(m) + g(bruit, métrologie)


Il est donc nécessaire :

de préciser les conditions de mesures


de vérifier périodiquement les caractéristiques métrologiques du capteur en réalisant des étalonnages certifiés

ISSS-Settat 26
Définition : Un capteur présente une hystérésis lorsque la valeur de la sortie dépend de la manière dont celle-ci a été
atteinte (mesurande croissant ou décroissant)
L'hystérésis ou la réversibilité caractérise l'aptitude d'un capteur à fournir la même indication lorsqu'on atteint une
même valeur de la grandeur mesurée par variation croissante continue ou par variation décroissante continue de la
grandeur. En cas d'indications différentes on parle d'erreur d'hystérésis

Des résultats différents sont


obtenus pour une étude par
température croissante ou par
température décroissante

ISSS-Settat 27
Définition :
La résolution correspond à l'accroissement minimum de la grandeur d'entrée provoquant une modification de la
grandeur de sortie.
la Plus petite variation de grandeur mesurable par le capteur, ou bien la plus petite valeur de variation du mesurande
donnant une lecture significative de la grandeur à mesurer.

ISSS-Settat 28
Définition :
La sensibilité est la variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée.
La sensibilité (m, G ou S) du capteur est donnée par le quotient de l'accroissement de la grandeur de sortie ΔS par
l'accroissement correspondant du mesurande ΔX.

La sensibilité (notée m), c’est la pente de la tangente de la courbe de réponse à la valeur xi.

Exemple : Le capteur de température LM35 a une sensibilité de 10mV / °C

Nota : La sensibilité d'un capteur linéaire est constante sur son étendue de mesure.
ISSS-Settat 29
Définition : La caractérisitique de transfert détermine la relation entre l’entrée et la sortie du capteur. Dans la plupart
des applications, quand cela est possible, la sortie du capteur suit une loi du type :

Y = k.X + Y0

Ou k est la sensibilité du capteur et Y0 le décalage du zéro. (Y = Y0 pour X = 0)

ISSS-Settat 30
Classe de précision (fidélité et justesse)
Pour définir cette notion nous allons considérer le cas ou l'on effectue des mesures en conditions de répétabilité qui
sont les suivantes :

 même mesurande,
 même opérateur,
 mêmes conditions expérimentales.

La valeur vraie du mesurande est Xv les valeurs mesurées sont notées Xi et la valeur moyenne des mesures Xi est notée
Xm

ISSS-Settat 31
Zones d’utilisation d’un capteur

Etendue de mesure • Plage de mesure exploitable

• Etalonnage correct, résultats non fiables, Résultats


Zone de non-détérioration
fiables à nouveau lorsque le capteur retourne dans
l’étendue de mesure
Zone de non-destruction • Capteur encore bon, étalonnage à refaire

ISSS-Settat 32
LES ERREURS DE MESURE

Les seuls mesurandes dont les valeurs sont parfaitement connues sont les grandeurs étalons dont
les valeurs sont fixées par convention. La valeur de tout autre mesurande ne peut être connue
qu’après le traitement par une chaîne de mesure. L’écart entre la valeur mesurée et la valeur vraie
est l’erreur de mesure qui est due essentiellement aux imperfections de la chaîne de mesure qui
dégradent l’information du signal au cours de son traitement. Une conception rigoureuse de la
chaîne de mesure permet de réduire l’erreur de mesure et donc l’incertitude sur la valeur vraie.

ISSS-Settat 33
 La linéarité d’un capteur caractérise son aptitude à délivrer une grandeur de sortie
dont la valeur est proportionnelle à celle du mesurande.

Si la caractéristique Y=f(X) est tracé dans une échelle linéaire, alors on a :


Capteur 1: linéaire
Capteur 2: non linéaire

Nota : La relation entrée sortie d’un capteur linéaire est donc de la forme :
Y=KX avec K=cte.
On appelle souvent capteur linéaire un capteur de caractéristique Y=KX+Y0
ISSS-Settat 34
 Le système d’unités internationales (SI) et ses symboles
Le système d’unités internationales comporte 7 unités de base indépendantes du point de vue dimensionnel,
des unités dérivées et des unités complémentaires. Les grandeurs les plus fréquemment utilisées, ainsi que
leurs unités sont présentées dans le tableau suivant.

ISSS-Settat 35
 Le système d’unités internationales (SI) et ses symboles

ISSS-Settat 36
 Le système d’unités internationales (SI) et ses symboles

ISSS-Settat 37
 Le système d’unités internationales (SI) et ses symboles

ISSS-Settat 38
Chapitre I: Principes fondamentaux & Caractéristiques
métrologiques des capteurs

ISSS-Settat 39
I-Chaine d’acquisition

Information Signal mesurable Signal Signal


physique électriquement utilisable normalisé
Grandeur physique
à mesurer Transducteur Conditionnement
[Transport]
[numérisation]

Utilisation
Prise en compte Analyse des
Traitement
[numérisation] Décision données

• Le capteur est le premier élément de la chaîne de mesure


ISSS-Settat 40
I-Chaine d’acquisition

ISSS-Settat 41
I-Chaine d’acquisition
Le transducteur: Ensemble d’éléments incluant un capteur passif qui permet d’obtenir un signal électrique modifié par la
grandeur physique à mesurer. Généralement, pour une variation de la résistivité du capteur, nous utiliserons un circuit de
résistances en pont; pour les variations du type magnétique ou capacitif, nous utiliserons un pont d’impédances ou un
oscillateur.
Conditionneur de signal : Circuit qui délivre un signal électrique proportionnel à la variation du capteur soumis à une
contrainte physique. Dans ce cas, le conditionneur de signal comporte beaucoup moins de circuits électroniques. En
effet, les opérations de linéarisation et de compensation peuvent avantageusement être effectuées par le micro-
contrôleur.
Convertisseur analogique à numérique : Circuit intégré avec ou sans échantillonnage, permettant le transfert du signal
électrique analogique en code binaire pour une plage donnée. Dans certaines applications, le convertisseur fait partie
d’un ensemble intégré à base de micro-contrôleur. Dans ce cas, nous retrouvons des fonctions complexes de filtre
numérique du signal d’entrée, de fonctions de transfert particulières ou de linéarisation. La fréquence de
l’échantillonnage (contrôlée de façon matérielle ou logicielle) doit être beaucoup plus élevée que la fréquence du signal
mesuré pour obtenir une conversion optimale et pour une représentation
ISSS-Settat numérique du signal valable. 42
I-Chaine d’acquisition

Une chaîne d’acquisition numérique peut se représenter selon la figure suivante :

Figure : Structure de l’acquisition numérique

ISSS-Settat 43
I-Chaine d’acquisition

Elle est souvent associée à une chaîne de restitution :

Figure : Structure de la chaîne de restitution

ISSS-Settat 44
I-Chaine d’acquisition

On peut définir très simplement le rôle de chacun des éléments.

Capteur
Il est l’interface entre le monde physique et le monde électrique. Il va délivrer un signal électrique image du
phénomène physique que l’on souhaite numériser. Il est toujours associé à un circuit de mise en forme.
Amplificateur de signal
Cette étape permet d’adapter le niveau du signal issu du capteur à la chaîne globale d’acquisition.
Filtre d’entrée

Ce filtre est communément appelé filtre anti-repliement. Son rôle est de limiter le contenu spectral du
signal aux fréquences qui nous intéressent. Ainsi il élimine les parasites. C’est un filtre passe bas que l’on
caractérise par sa fréquence de coupure.

ISSS-Settat 45
I-Chaine d’acquisition
L’échantillonneur
Son rôle est de prélever à chaque période d’échantillonnage (Te) la valeur du signal. On l’associe de manière
quasi-systématique à un bloqueur. Le bloqueur va figer l’échantillon pendant le temps nécessaire à la
conversion. Ainsi durant la phase de numérisation, la valeur de la tension de l’échantillon reste constante
assurant une conversion aussi juste que possible. On parle d’échantillonneur bloqueur.
Le convertisseur analogique numérique (CAN)
Il transforme la tension de l’échantillon (analogique) en un code binaire (numérique).
Le convertisseur numérique analogique (CNA)
Il effectue l’opération inverse du CAN, il assure le passage du numérique vers l’analogique en restituant une
tension proportionnelle au code numérique.
Le filtre de sortie
Son rôle est de « lisser » le signal de sortie pour ne restituer que le signal utile. Il a les mêmes
caractéristiques que le filtre d’entrée.
Amplificateur de puissance
Il adapte la sortie du filtre à la charge. ISSS-Settat 46
II-Principes fondamentaux
II.1-Les grandeurs d’influence:
La relation s = F(m) peut dépendre non seulement du mesurande mais des grandeurs d'influence.
 Grandeurs d’influence
Le capteur, de par ses conditions d’emploi, peut se trouver soumis non seulement au mesurande mais à
d’autres grandeurs physiques dont les variations sont susceptibles d’entraîner un changement de la grandeur
électrique de sortie qu’il n’est pas possible de distinguer de l’action du mesurande.
 Les principales grandeurs d’influence sont :
•Température : modifications des caractéristiques électriques, mécaniques et dimensionnelles
•Pression, vibrations : déformations et contraintes pouvant altérer la réponse
•Humidité : modification des propriétés électriques (constante diélectrique ou résistivité). Dégradation de l’isolation
électrique
•Champs magnétiques : création de f.é.m d’induction pour les champs variables ou modifications électriques (résistivité)
pour les champs statiques
•Tension d’alimentation : lorsque la grandeur de sortie du capteur dépend de celle-ci directement (amplitude ou
fréquence),
Si l’on désigne par g1, g2… les grandeurs d’influence, la relation entre grandeur électrique de sortie s et mesurande m, qui
dans le cas idéal serait: s = F(m); devient s = F(m, g1, g2…).ISSS-Settat 47
II-Principes fondamentaux
II.1-Les grandeurs d’influence:

Problème: grandeurs d’influence.

Solution: (voir partie conditionnement des capteurs).

•Réduire les grandeurs d’influence (tables anti-vibration, blindages magnétiques…)


•Stabiliser les grandeurs d’influence à des valeurs parfaitement connues

•Compenser l’influence des grandeurs parasites par des montages adaptés (pont de Wheastone)

ISSS-Settat 48
II-Principes fondamentaux
II.2-Étalonnage des capteurs

Remarques : Pour utiliser un capteur dans les meilleures conditions, il est souvent utile de pratiquer un
étalonnage et de connaître les incertitudes de mesures relatives à celui-ci.
L’exploitation numérique de la grandeur de sortie du capteur en fonction du mesurande, s = F(m), résulte en
général d’un étalonnage.
L'étalonnage d'un capteur comprend l'ensemble des opérations qui permettent de donner, sous forme
algébrique, la relation entre les valeurs de la grandeur physique et celles de la grandeur électrique.
On peut donc déterminer la fonction de transfert du capteur.
s
s2 s

si
si
Étalonnage Exploitation
s1
m m
m1 mi m2 mi
Relation ISSS-Settat
entrée-sortie. 49
II-Principes fondamentaux
II.2-Étalonnage des capteurs

L'étalonnage du capteur fournit à l'expérimentateur un certain nombre de points.

Pour des raisons de facilité d’exploitation on s’efforce de réaliser le capteur, ou du moins de l’utiliser, en sorte qu’il établisse
une relation linéaire entre les variations Δs de la grandeur de sortie et celles Δm de la grandeur d’entrée:
Δs = S.Δm
Types d’Étalonnage
S’il n'y a pas de grandeurs d'influence, l'étalonnage est simple, dans le cas contraire il est multiple.
Étalonnage simple
On distingue deux méthodes possibles :
- L'étalonnage direct dans lequel les valeurs du mesurande sont issues d'étalons ou d'objets de référence pour lesquels le
mesurande est connu avec une incertitude donnée.

- L'étalonnage par comparaison (indirect) dans lequel on compare les mesures du capteur à étalonner avec celles
provenant d’un autre capteur lui-même préalablement étalonné et considéré comme étant la référence, ce qui signifie
que son étalonnage est raccordé à des étalons et que l’incertitude correspondante est connue.
ISSS-Settat 50
II-Principes fondamentaux
II.2-Étalonnage des capteurs
Etalonnage multiple

L’existence de grandeurs d'influence susceptibles de varier au cours des mesures oblige à paramétrer
l'étalonnage pour différentes valeurs de ces grandeurs : c’est l’étalonnage multiple.

pour les capteurs présentant une hystérésis, il est nécessaire de procéder à l'étalonnage par une
succession ordonnée et spécifiée des valeurs du mesurande;

ISSS-Settat 51
II-Principes fondamentaux
II.3-Caractéristiques des capteurs

On caractérise un capteur selon plusieurs critères dont les plus courants sont :

•la grandeur physique observée •sa plage de température de fonctionnement

•son étendue de mesure •sa dérive thermique

•sa sensibilité •son hystérésis

•sa résolution
•sa précision
•Sa bande passante
•sa linéarité

ISSS-Settat 52
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Il est difficile d’établir une zoologie structurée des capteurs. On distingue parfois les capteurs suivants plusieurs
catégories.
Dans les systèmes automatisés séquentiels la partie commande traite des variables logiques ou numériques.
L’information délivrée par un capteur pourra être logique (2états), numérique (valeur discrète ou mot binaire),
analogique (dans ce cas il faudra adjoindre à la partie commande un module de conversion analogique numérique).
•Les capteurs logiques, appelés aussi capteur tout ou rien (TOR : 2 états);
•Les capteurs numériques (valeur discrète ou mot binaire);
•les capteurs analogiques (dans ce cas il faudra joindre à la partie commande un module de conversion analogique
numérique).

ISSS-Settat 53
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
On peut aussi classer les capteurs en deux catégorie, les capteurs à contact qui nécessitent un contact
direct avec l’objet à détecter et les capteurs sans contact ou de proximité.

Chaque catégorie peut être subdivisée en trois catégories de capteurs: les capteurs mécaniques,
électriques, pneumatiques.

•Capteur mécanique

•Capteur électrique

•Capteur pneumatique

ISSS-Settat 54
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
La nature de l’élément sensible et de la grandeur physique exploitable conduisent le capteur à appartenir à l’une des deux
catégories existantes des capteurs:
-Les capteur actifs qui se comporte à leur sortie comme un générateur commandé (de tension, de charge électrique ou de
courant);
:Effet thermoélectrique , Effet piézo-électrique , Effet d'induction électromagnétique , Effet photo-électrique , Effet
Hall , Effet pyroélectrique

-Les capteurs passifs qui se comporte comme une impédance électrique commandée (résistance, capacité,
inductance).
La variation d'impédance résulte :
•d'une variation de dimension du capteur (capteurs de position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile,
condensateur à armature mobile)
•d'une déformation résultant d’une force ou d’une grandeur s'y ramenant (pression accélération).
Exemples : armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge d'extensomètre liée à une
structure déformable
ISSS-Settat 55
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs passifs
Le capteur se comporte en sortie comme un dipôle passif qui peut être résistif, capacitif ou inductif.

Le tableau ci-dessous résume, en fonction du mesurande, les effets utilisés pour réaliser la mesure.

ISSS-Settat 56
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs

Capteurs passifs: résistifs


Un capteur résistif est, du point de vue électrique, une résistance pure R dont la valeur est liée aux paramètres
qui la déterminent par une expression de la forme :

Où F(a,b,c) est fonction de la géométrie et des dimensions a, b, c.

σ est la conductivité du matériau constitutif:

Où q est la charge élémentaire, µp et µn sont les mobilités respectives des trous de densité p et des électrons
de densité n.

ISSS-Settat 57
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs

Capteurs passifs: résistifs


Exemples

 Résistances thermométriques
La valeur d’une résistance dépend généralement de la température par le biais de la variation thermique de sa
conductivité σ, beaucoup plus important que la variation thermique de ses dimensions.
Il en résulte que c’est la nature du matériau constituant la résistance qui détermine la loi de son évolution
thermique.

 Résistance métallique
Ces résistances ont une valeur croissante avec la température selon une loi d’évolution de la forme :
T étant la température exprimée en °C, R0 la résistance à 0°C, les coefficients A, B, C dépendant de la nature
du métal.
(Platine: grande sensibilité, la plage d’utilisation s’étend de – 200 °C à 1000 °C).
ISSS-Settat 58
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs passifs: résistifs

 Thermistances
Une thermistance est un composant dont la résistance varie en fonction de la température. On distingue
deux types des thermistances:

• Thermistances CTN
• Thermistances CTP

ISSS-Settat 59
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs passifs: résistifs Jauge d’extensométrie
Ce sont des éléments résistifs, soit métalliques (fils, trames pelliculaires, dépôts en couche mince ou épaisse),
soit semi-conducteurs (lame monocristallines ou couche diffusées dans un substrat de silicium).

Où K est le facteur de jauge dont la valeur est comprise entre 2 et 4


pour les jauges métallique, allant jusqu’à 150 pour les jauges pour
les jauges semi-conducteurs selon la nature et la concentration de
Figure: Diagramme d’une jauge leur dopent.

ISSS-Settat 60
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs passifs: résistifs Constitution
La jauge : Circuit métallique peu épais (de l’ordre du μm), ayant une
résistance électrique qui varie lorsqu’il subit une déformation. La jauge doit
être apte à résister à haute température . La jauge de contrainte est fixée
sur un support.
Le support : Il sert de lien entre le corps d’épreuve et la jauge. Il doit donc
être souple et isolant. La fabrication de la jauge et du support est identique
à celle des circuits imprimés.
Le corps d’épreuve : C’est le corps qui subira la déformation. Il doit être souple et élastique. Le support est fixé dessus. Il
faut éviter de sortir de sa gamme de déformation élastique pour éviter tout risque de déformation permanente.
En réalisant un étalonnage du capteur (comparaison entre la valeur vraie et la mesure électrique), on peut déterminer les
caractéristiques de justesse, fidélité, réversibilité, retour à zéro….

ISSS-Settat 61
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs passifs: inductifs

Ces capteurs comportent un ou plusieurs enroulements de mesure traversés par un flux d’induction magnétique qui est
fonction du mesurande, ce dernier étant généralement une position ou un déplacement linéaire ou angulaire.

Détecteurs de proximité inductifs

Les capteurs inductifs produisent à l'extrémité leur tête de détection un


champ magnétique oscillant. Ce champ est généré par une self et une
capacité montée en parallèle. Lorsqu'un objet métallique pénètre dans ce
champ , il y a perturbation de ce champ puis atténuation du champ
oscillant. Cette variation est exploitée par un amplificateur qui délivre un
signal de sortie.

ISSS-Settat 62
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs passifs: Capacitifs

Ces capteurs sont des condensateurs généralement plans ou cylindriques dont la capacité a pour expression :

- Pour un condensateur plan :

-Pour un condensateur cylindrique :

Le mesurande provoque une variation de capacité par modification soit de la


permittivité εr du diélectrique, soit des paramètres dimensionnels.

Exemple d’un capteur à condensateur plan : capteur d’humidité RTC6919001

ISSS-Settat Humidistance (Philips)63


II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs
Un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un effet physique qui assure la conversion en énergie
électrique de la forme d’énergie propre au mesurande.
Dans ce cas, la sortie du capteur est équivalente à un générateur commandé. C’est un dipôle actif qui peut être du type
courant, tension ou charge.

Mesurande Effet utilisé Grandeur de sortie


Température Thermoélectricité Tension
Flux de rayonnement optique Pyroélectricité Charge
Photoémission Courant
Effet photovoltaïque Tension

Force Piézoélectricité Charge


Pression

Vitesse Induction électromagnétique Tension


Position (aimant) Effet hall
ISSS-Settat Tension 64
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Effet thermoélectrique

Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente dont les jonctions sont à des températures T1 et T2
est le siège d’une force électromotrice e (T1, T2).

C’est le principe de tout thermocouple.

Application : détermination à partir de la mesure de e d’une température inconnue T1 lorsque T2 est


connue (0 °C par exemple).

ISSS-Settat 65
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Effet pyroélectrique

Certains cristaux dits pyroélectriques, le sulfate de tri-glycine par exemple, ont une polarisation électrique spontanée qui
dépend de leur température ; ils portent en surface des charges électriques proportionnelles à cette polarisation et de
signes contraires sur les faces opposées.

Application : un flux de rayonnement lumineux absorbé par un cristal pyroélectrique élève sa température
ce qui entraîne une modification de sa polarisation qui est mesurable par la variation de tension aux bornes
d’un condensateur associé.

ISSS-Settat 66
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Effet piézoélectrique

L’application d’une force et plus généralement d’une contrainte mécanique à certains matériaux dits piézoélectrique, le
quartz par exemple, entraîne une déformation qui suscite l’apparition de charges électriques égales et de signes
contraires sur les faces opposées.
Applications : mesure de forces ou de grandeurs s’y ramenant (pression, accélération…) à partir de la tension que
provoquent aux bornes d’un condensateur associé à l’élément piézoélectrique les variations de sa charge.

ISSS-Settat 67
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Effet photoélectriques

On en distingue plusieurs, qui diffèrent par leurs manifestations mais qui ont pour origine commune la
libération de charges électriques dans la matière sous l’influence d’un rayonnement lumineux ou plus
généralement électromagnétique, dont la longueur d’onde est inférieure à une valeur seuil, caractéristique
du matériau.

Ce phénomène peut prendre plusieurs formes:

-Effet photoémissif
-Effet photovoltaïque
-Effet photo électromagnétique

ISSS-Settat 68
. Certains métaux sous l’action d’un rayonnement incident produisent du courant électrique.
. L’émission d’électrons ne se produit que si la fréquence du rayonnement est supérieure à une fréquence seuil ns.
. L’énergie cinétique des électrons émis varie linéairement avec n
. L’énergie cinétique des électrons ne dépend pas de l’intensité du rayonnement.

ISSS-Settat 69
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Effet photoélectriques

Effet photoémissif
Les électrons libérés sont émis hors de la cible éclairée
et forment un courant collecté par application d’un
champ électrique.

Effet photovoltaïque
Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d’une jonction de semi-
conducteur P et N; leur déplacement dans le champ électrique de la
jonction modifie la tension à ses bornes.

ISSS-Settat 70
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Effet d’induction électromagnétique

Lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ d’induction fixe, il est le siège d’une f.é.m. proportionnelle aux flux
coupé par unité de temps, donc à sa vitesse de déplacement.

Application : la mesure de la f.é.m. d’induction permet de


connaître la vitesse du déplacement qui est à son origine

ISSS-Settat 71
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Hall

Un matériau, généralement semi-conducteur et sous forme de plaquette, est parcouru par un courant I et soumis à une
induction B faisant un angle Ө avec le courant.

Il apparaît, dans une direction perpendiculaire à l’induction et au courant une tension vH : Où KH dépend du matériau et
des dimensions de la plaquette.

Application : un aimant lié à l’objet dont on veut connaître la


position détermine les valeurs de B et Ө au niveau de la plaquette :
la tension vH, qui par ce biais est fonction de la position de l’objet en
assure donc une traduction électrique.

ISSS-Settat 72
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Capteurs générateurs de force électromotrice

Le schéma électrique équivalent d’un tel capteur est un schéma de Thévenin : générateur de tension e(m) en série avec
une impédance interne Zc généralement purement résistive lorsque e(m) est quasi continue.

Exemple: Thermocouple

Un circuit formé de deux conducteurs A et B,


de nature chimique différente et dont les
jonctions sont à des température Tx et T0, est le
siège d’une f.é.m. eA/B(Tx, T0).

ISSS-Settat 73
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs
Capteurs actifs: Capteurs générateurs de courant
Le schéma électrique du capteur est un schéma de Norton : générateur de courant i(m) en parallèle avec
l’impédance interne Zc du capteur formée d’une résistance en parallèle avec une capacité.
Exemple: Photodiode
Un flux de rayonnement Φ incident sur la jonction de la diode y crée, par effet photoélectrique, des paires
électron-trou qui forment un courant IΦ proportionnel à Φ et qui s’ajoute au courant I0 pour donner le courant
total Id de la photodiode : Id = I0 + IΦ = I0 + SdΦ.
I0 : courant d’obscurité de la photodiode, très sensible à la température.
Sd : la sensibilité de la photodiode (µA/µW).

Photodiode Schéma électrique


(HP 5082) équivalent

ISSS-Settat 74
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs

Capteurs actifs: Capteurs générateurs de charge

Capteurs générateurs de charge


Ces capteurs exploitent l’effet piézoélectrique ou l’effet pyroélectrique, effets entraînant une variation de
la polarisation diélectrique de certains matériaux et se traduisant par l’apparition de charges superficielles
égales et de signes contraires sur les faces opposées d’une lame soumise à :
 Une force, effet piézoélectrique du quartz, de certaines céramiques ou certains polymères.

 Une variation de température : effet pyroélectrique du sulfate de triglycine.

Un capteur piézo-ou pyroélectrique peut être modélisé par l’un ou l’autre des deux schémas suivants:

-Un schéma de Norton, adapté aux mésurandes dynamiques, dont la source de courant a pour valeur i = dQ/dt, la
capacité C étant en parallèle.

-Un schéma de Thévenin dont la f.é.m. est e = Q/C en série avec la capacité C.
Avec C la capacité du condensateur ainsi réalisé par la métallisation des faces du matériau utilisé.
ISSS-Settat 75
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs

Capteurs composites

Pour des raisons de coût ou de facilité d’exploitation, on peut être amené à utiliser un capteur, non pas
sensible au mesurande mais à l’un de ses effets.

Le corps d’épreuve est le dispositif qui, soumis au mesurande étudié en assure une première traduction en une autre
grandeur physique non-électrique, le mesurande secondaire, qu’un capteur adéquat traduit alors en grandeur
électrique.

L’ensemble formé par le corps d’épreuve et un capteur actif ou passif constitue un capteur composite.

ISSS-Settat 76
II-Principes fondamentaux
II.4-Classification des capteurs

Capteurs composites
Une traction F occasionne un allongement qui est mesurable par la variation de la résistance de la
jauge.

L’équation du corps d’épreuve qui lie la traction à la déformation où E est le module d’Young.

L’équation du capteur qui lie la déformation à la variation de résistance est :

où K est le facteur de jauge.

La relation qu’établit le corps d’épreuve entre les mesurandes primaire et secondaire est très souvent linéaire.
On en déduit la relation liant la traction à la variation de résistance :

ISSS-Settat 77
III-Caractéristiques Métrologiques

Pour classer les capteurs en fonction de leurs performances, on est amené à définir des paramètres qui
permettent de les sélectionner en fonction de l’application.

III.1-les erreurs de mesure

Les seuls mesurandes dont la valeur est parfaitement connue sont les grandeurs étalons puisque leur
valeur est fixée par convention.

•La valeur de tout autre mesurande ne peut être connue qu’après traitement par une chaîne de mesure.

C’est la valeur vraie du mesurande qui détermine l’excitation du capteur, mais l’expérimentateur n’a accès
qu’à la réponse globale de la chaîne de mesure.
•L’écart entre valeur mesurée et valeur vraie est l’erreur de mesure: celle-ci est due en particulier aux
imperfections de la chaîne de mesure qui dégradent l’information du signal au cours de son traitement…
L’erreur de mesure ne peut être qu’estimée.
Cependant, une conception rigoureuse de la chaîne de mesure permet de réduire l’erreur de mesure et
donc l’incertitude sur la valeur vraie. ISSS-Settat 78
III-Caractéristiques Métrologiques
III.1-les erreurs de mesure
Erreurs systématiques

Ce sont des erreurs constantes et/ou des variations lentes par rapport à la durée des mesures, liées par
exemple : vieillissement, connaissance erronée ou incomplète de l’installation de mesure ou sa mauvaise
utilisation, l’erreur de référence (décalage de zéro d’un appareil de mesure à déviation; valeur erronée de la
température de référence d’un thermocouple; valeur inexacte de la tension d’alimentation…).

L’existence possible d’une erreur systématique peut être établie par l’écart qui apparaît entre des valeurs
les plus probables tirées de deux séries de mesurages portant sur le même mesurande et effectuées par
des méthodes et instruments différents.

ISSS-Settat 79
III-Caractéristiques Métrologiques
III.1-les erreurs de mesure
Erreurs accidentelles ou aléatoires

L’apparition de ces erreurs comme leur amplitude et leur signe sont considérés comme aléatoires.
Certaines des causes peuvent être connues mais les valeurs des erreurs qu’elles entraînent au moment de l’expérience
sont inconnues.

Diverses causes possibles d’erreurs accidentelles: grandeurs d’influence, erreurs de lecture, de seuil, erreurs d’hystérésis,
etc…

Réduction des erreurs est réduite par dispositifs ou méthodes expérimentales appropriés:

- Protection de la chaîne de mesure vis-à-vis des causes d’erreur.


- Utilisation de modes opératoires judicieux: méthodes de mesure différentielle (push-pull par exemple);
élimination de l’influence des inductions parasites du secteur
ISSS-Settat 80
III-Caractéristiques Métrologiques
III.2-Limites d’utilisation du capteur

Elle définit la zone dans laquelle les caractéristiques du capteur sont assurées par rapport à des spécifications
données.
On peut classer cette zone en trois familles :
1) Zone nominale d’emploi: zone dans laquelle le mesurande peut évoluer sans modification des
caractéristiques du capteur.
2) Zone de non-détérioration: valeurs limites des grandeurs influençant le capteur (mesurande,
température environnante, etc…) sans que les caractéristiques du capteur ne soient modifiées après
annulation de surcharges éventuelles.
3) Zone de non-destruction: elle définit les limites garantissant la non-destruction du capteur mais dans laquelle il peut
y avoir des modifications permanentes des caractéristiques du capteur.

Étendue de mesure: elle est définie par la différence des valeurs extrêmes de la plage du mesurande dans
laquelle le fonctionnement du capteur satisfait à des spécifications données.

ISSS-Settat 81
III-Caractéristiques Métrologiques
Sensibilité (sensitivity)
Elle détermine l’évolution de la grandeur de sortie en fonction de la grandeur d’entrée en un point donné.
Est définie, autour d’une valeur mi constante du mesurande, par le rapport de la variation Δs de la grandeur de sortie à la
variation Δm du mesurande qui lui a donné naissance:

Sensibilité = Δs /Δm)m = mi
La valeur de la sensibilité, dans des conditions d’emploi spécifiées est généralement fournie par le constructeur; elle
permet à l’utilisateur.

−D’estimer l’ordre de grandeur de la réponse du capteur, connaissant l’ordre de grandeur des variations du mesurande;

−De choisir le capteur de façon que la chaîne de mesure dans son ensemble satisfasse aux conditions de mesure
imposées.
La sensibilité peut être fonction à des paramètres additionnelles lorsque ces derniers influencent la réponse du capteur:
-Tension et fréquence d’alimentation;
-Température du milieu où se trouve placé le capteur;
-Fréquence des variations des mesurandes. ISSS-Settat 82
III-Caractéristiques Métrologiques
Résolution
Elle correspond à la plus petite variation du mesurande que le capteur est susceptible de déceler.
Finesse
C’est la qualité d’un capteur à ne pas modifier par sa présence la grandeur à mesurer. Cela permet d’évaluer l’influence
du capteur sur la mesure.
Linéarité
Zone dans laquelle la sensibilité du capteur est indépendante de la valeur du mesurande. Cette zone peut
être définie à partir de la définition d’une droite obtenue comme approchant au mieux la caractéristique
réelle du capteur.

Par exemple par la méthode des


moindres carrés.
Équation de la meilleure droite:
s = a.m + b Avec:

N étant le nombre de points d’étalonnage.


ISSS-Settat 83
III-Caractéristiques Métrologiques
Rapidité- temps de réponse
C’est la qualité d’un capteur à suivre les variations du mesurande.

On peut la chiffrer de plusieurs manières:


- Bande passante du capteur (à – 3 dB par exemple);
- Fréquence de résonance du capteur;
- Temps de réponse: l’intervalle de temps qui s’écoule après une variation brusque (échelon) du mesurande jusqu’à ce
que la variation de la sortie du capteur ne diffère plus de sa valeur finale d’un écart supérieur à une limite ε
conventionnellement fixée.

Dans ce cas on peut définir quatre paramètres essentiels:

-Temps de retard à la montée ou délai à la montée, tdm, est le temps nécessaire pour que la grandeur de sortie
s croisse, à partir de sa valeur initiale, de 10 % de sa variation totale;
-Temps de montée, tm, est l’intervalle de temps correspondant à la croissance de s de 10 % à 90 % de sa
variation totale;
-Temps de retard à la chute ou délai à la chute, tdc, est le temps qu’il faut pour que la grandeur de sortie s
décroisse à partir de sa valeur initiale de 10 % de sa variation totale;
-Temps de chute, tc, est l’intervalle de temps correspondant à la décroissance de s de 10 % à 90 % de sa
variation totale.
ISSS-Settat 84
III-Caractéristiques Métrologiques
Caractéristiques statistiques d’un capteur
Ces paramètres permettent de prendre en compte la notion d’erreurs accidentelles qui peuvent survenir sur
un capteur.
Rappel : soit n mesures effectuées sur une mesurande m, on définit à partir de ces n mesures :

−La valeur moyenne (The mean) :

−La médiane (The median):


Elle correspond à la valeur centrale dans un groupe de données ordonnées.
−Le mode (The mode):
C’est la valeur la plus fréquente, elle correspond au pic de la courbe de fréquence relative.

−Le domaine (The range):


ISSS-Settat 85
III-Caractéristiques Métrologiques
Caractéristiques statistiques d’un capteur

-La déviation moyenne (The mean deviation)

-La variance

- L’écart type :

- La probabilité P(m1, m2) d’obtenir comme résultat d’une mesure une valeur du mesurande comprise entre deux
valeurs m1 et m2:

Où p(m) est la densité de probabilité pour la valeur m du mesurande.

Dans le cas de la loi de Gauss


ISSS-Settat 86
III-Caractéristiques Métrologiques
Fidélité
Elle définie la qualité d’un capteur à délivrer une mesure répétitive sans erreurs. L’erreur de fidélité correspond à l’écart
type obtenu sur une série de mesures correspondant à un mesurande constant.
Justesse
C’est l’aptitude d’un capteur à délivrer une réponse proche de la valeur vraie et ceci indépendamment de la notion de
fidélité.
Elle est liée à la valeur moyenne obtenue sur un grand nombre de mesures par rapport à la valeur réelle.
Précision
Elle définit l’écart en % que l’on peut obtenir entre la valeur réelle et la valeur obtenue en sortie du capteur.
Ainsi un capteur précis aura à la fois une bonne fidélité et une bonne justesse

ISSS-Settat 87
III-Caractéristiques Métrologiques

ISSS-Settat 88
III-Caractéristiques Métrologiques

ISSS-Settat 89
III-Caractéristiques Métrologiques
Choix d’un capteur
Le choix d’un capteur approprié s’effectue en vérifiant que ses caractéristiques métrologiques sont compatibles avec les
conditions imposées par le cahier des charges.
Mesurande Capteur
Conditions imposées Caractéristiques métrologiques
Plage de variation Étendue de mesure
Variation minimale à mesurer Résolution

Spectre de fréquence ou vitesse de variation Bande passante ou temps de réponse

Précision de mesure Erreur de linéarité; Erreur d’hystérésis

Dérives thermiques du zéro et de la sensibilité


Plage de température de fonctionnement
Tenue en température
Localisation Encombrement
Composition de l’atmosphère Inertie chimique; Protection
Blindage;
Parasites
Isolement ou non par rapport à la masse
ISSS-Settat 90
CHAPITRE II: LES CONDITIONNEURS DES CAPTEURS

ISSS-Settat 91
Introduction
Le capteur est souvent impossible de l’utiliser directement
Rappel: l’information produite par le capteur doit être mise en forme afin de pouvoir l’utiliser
L’ensemble des composants ajoutés au capteur pour le rendre « utilisable » constitue le conditionneur ou
le conditionnement du capteur
La chaine de mesure ou d’acquisition est le système complet délivrant la valeur numérique du mesurande
permettant : son affichage , son enregistrement dans un fichier, son envoi sur un site WEB, son traitement,
etc
• La plupart des dispositifs ne sont aptes à traiter le signal électrique que sous la forme de tension.
• Le rôle du conditionneur est donc de convertir, lorsqu’elle n’est pas une tension, la grandeur électrique de
sortie du capteur ; ou ses variations par rapport à un état d’origine, en une tension dont l’amplitude ou (et)
la fréquence sont déterminées par la sortie du capteur.
• Certains conditionneurs offrent la possibilité supplémentaire de permettre d’effectuer des corrections sur
le signal qu’ils délivrent :
•Compensation des grandeurs d’influence;
•Linéarisation;
• Le choix d’un conditionneur est une étape importante dans la réalisation d’un ensemble de mesure.
ISSS-Settat 92
Introduction

Phénomène physique Capteur Conditionner Instrument (carte d’acquisition) Logiciel

ISSS-Settat 93
I. Conditionneur du capteur source de tension

Le capteur se comporte comme une source.

Capteur source de tension :

On peut adopter le modèle suivant pour la sortie du capteur auquel on vient connecter une impédance
correspondant à l’impédance d’entrée du conditionneur.

Figure : modèle du capteur source de tension

ISSS-Settat 94
I. Conditionneur du capteur source de tension

On utilisera des dispositifs à forte impédance d’entrée de manière à obtenir une tension en sortie du
conditionneur aussi proche que la tension en sortie du capteur.
On pourra utiliser un montage suiveur (inverseur ou non), ou un amplificateur différentiel .

Figure: Exemples des conditionneurs.

ISSS-Settat 95
II. Conditionneur du capteur source de courant

Dans ce cas, le capteur peut se modéliser par une source de courant avec une impédance en parallèle.

Figure : Modèle du capteur type


Figure : convertisseur
source de courant
courant-tension

On fait appel dans ce cas à un convertisseur courant-tension de manière à obtenir une tension
proportionnelle au courant de sortie du capteur.
ISSS-Settat 96
II. Conditionneur du capteur source de courant

Le conditionneur généralement utilisé est le convertisseur courant-tension à A.O. (Figure).


La réaction négative, établie par R, maintient aux bornes d’entrée de l’amplificateur une différence de
potentiel quasi-nulle: v+ - v- ≡ 0.
Cette différence de potentiel est aussi appliquée à l’impédance Zc du capteur (Cc//Rc), ainsi que, le cas
échéant, à l’impédance Zℓ (Cℓ//Rℓ) du câble de liaison du capteur à l’amplificateur.
Il en résulte qu’aucun courant ne parcourant Zc et Zℓ, tout le courant i(m) fournit par la source traverse R et
détermine la tension de sortie v0: v0 = - i(m).R.

Figure: Convertisseur courant-tension: schéma électrique du capteur et de sa liaison au convertisseur.


ISSS-Settat 97
III. Conditionneur du capteur source de charge
Le capteur en tant que générateur présente une impédance interne capacitive. C’est le cas d’un cristal piézo-
électrique. Il faut faire attention dans le cas où l’on vient brancher une impédance équivalente résistive à ses
bornes. Cette résistance peut engendrer une décharge trop rapide de la capacité empêchant toute mesure.

Figure : modèle du capteur type source de charge


Dans ce cas, il est préférable d’utiliser un amplificateur de charge dont le principe est présenté ci-dessous.

Figure : amplificateur
ISSS-Settat
de charge 98
III. Conditionneur du capteur source de charge

L’impédance de réaction utilisée est dans ce cas un condensateur C destiné à stocker la charge à mesurer: le montage est dit
convertisseur charge-tension (Figure).

AO idéal → la différence de potentiel aux bornes de Zc et Zℓ est nulle.


→ Ces impédances ne dérivent aucun courant.
→ Le courant délivré par la source va intégralement sur le condensateur de bouclage C dont la charge q a pour valeur:

→ La tension de sortie de l’AO a pour expression: v0(t) = -q(t)/C.

ISSS-Settat 99
IV .Conditionneurs des capteurs passifs

Ces capteurs donnent une image du mesurande par l’intermédiaire d’une impédance.
Les variations, de l’impédance Zc d’un capteur passif, liées aux évolutions du mesurande ne peuvent être traduites sous
la forme d’un signal électrique qu’en associant au capteur une source de tension es ou de courant is et généralement
d’autre impédances Zk constituant alors le conditionneur du capteur.

IV.1-Principaux types de conditionneurs


On peut distinguer deux groupes principaux de conditionneurs selon qu’ils transfèrent l’information liée aux variations d’impédance du
capteur :

- Soit sur l’amplitude du signal de mesure :

ou
c’est le cas des montages potentiométriques et des ponts.

- Soit sur la fréquence du signal de mesure:

il s’agit alors d’oscillateurs (sinusoïdaux ou de relaxation).


ISSS-Settat 100
IV.1-Principaux types de conditionneurs

• Montages potentiométrique (figure1);

• Montages en pont (figure 2);

• Montages oscillateurs (sinusoïdaux ou de relaxation).

ou

Figure 1: (a) montage potentiométrique; Figure 2: pont d'impédances.


(b) alimentation par une source de courant.

ISSS-Settat 101
V. Conditionneurs du capteurs résistifs
On distingue deux types de mesures:
- La mesure de la résistance R(m).
Par exemple la connaissance de la valeur R(T) d’une résistance de platine permet d’en déduire la
température T par utilisation d’une table normalisée ou après étalonnage.

Les conditionneurs adaptés à ce type de mesure sont par exemple: montage


potentiométrique ou montage à 4 fils alimenté par source de courant;

- La mesure d’une variation de résistance ΔR(m) lorsque le mesurande varie de Δm à partir


d’une valeur origine m0.
C’est le cas par exemple pour la thermistance qui permet la mesure d’une faible variation de température
ΔT autour d’une valeur déterminée T0.

Le conditionneur utilisé est dans ce cas le pont de Wheastone


déséquilibré
ISSS-Settat 102
V. Conditionneurs du capteurs résistifs
V.1-Mesures des résistances
Montage potentiométrique
Le capteur de résistance Rc en série avec une résistance R1 est alimenté par une source de résistance interne Rs et de
f.é.m. es.
La tension vm est mesurée aux bornes du capteur par un appareil de résistance Rd; on établit immédiatement:

La tension aux bornes du capteur est indépendante de l’appareil de mesure utilisé à condition que Rd >> Rc; dans ce cas:

La relation qui lie la tension de sortie (vm) au paramètre image du mesurande (Rc) n’est pas linéaire.
La sensibilité du montage n’est donc pas constante.

ISSS-Settat 103
V. Conditionneurs du capteurs résistifs
V.1-Mesures des résistances

Montage 4 fils avec source de courant


Le capteur de résistance R(m) est relié par deux fils à une source de courant Ia et par deux fils de résistance Rℓ au
dispositif de mesure de résistance d’entrée Ri. R (m).Ri
La tension de mesure vm aux bornes de la résistance Ri est: vm  .I a
R ( m)  R  2 R
i l

Dès lors que sont satisfaites les conditions: Ri >> Rℓ et Ri >> R(m), on a: vm = R(m).Ia.

Mesure de résistance par montage 4 fils.

ISSS-Settat 104
V. Conditionneurs du capteurs résistifs
Pont de Wheatstone déséquilibré
L’expression générale de la tension de déséquilibre est:

- Alimentation en tension (Figure a):

- Alimentation en courant (Figure b):

Figure: Pont de Wheatstone (a) alimentation en tension;


(b) alimentation en courant.
ISSS-Settat 105
V. Conditionneurs du capteurs résistifs
Premier cas
Le pont est constitué de :

-Trois résistances fixes: R1 = R4 = R3 = R0;


-Un capteur dont la résistance R2 varie de ΔR2, R2 = R0 + ΔR2.
La tension de déséquilibre du pont a pour expression:
-alimentation en tension:

-alimentation en courant:

Cependant pour de très faibles variation de résistance: ΔR2 << R0 (cas des jauges extensométriques) on a pratiquement:

-Pour l’alimentation en tension:

-Pour l’alimentation en courant:

ISSS-Settat 106
V. Conditionneurs du capteurs résistifs
Deuxième cas
Le pont est constitué de :

- Deux résistances fixes: R3 = R4 = R0;

- Deux résistances variables dans deux branches contiguës du pont: R1 = R0 +ΔR1, R2 = R0 + ΔR2.

La tension de déséquilibre du pont a pour expression:

- Alimentation en tension:

- Alimentation en courant:
R  R
v  2
.I 1

m
R  R a

4 2 1

- A ce cas peut être associé le montage décrit ci-après, push-pull. R 0

ISSS-Settat 107
V. Conditionneurs du capteurs résistifs
Deuxième cas
Montage push-pull

R1 et R2 sont les résistances de deux capteurs auxquels le mesurande impose des variations égales et
opposées, par exemple, deux jauges extensométriques subissant des déformations égales et de signe
contraire:
ΔR2 = - ΔR1 = ΔR

- alimentation en tension:

- alimentation en courant:

La tension de mesure est dans ce cas proportionnelle à ΔR.

ISSS-Settat 108
V. Conditionneurs du capteurs résistifs

Troisième cas
Le pont est constitué de 4 résistances variables.
Montage push-pull

Chaque branche du pont est un capteur résistif: sous l’action du mesurande, les résistances des capteurs
placés dans deux branches contiguës varient d’une quantité égale mais en sens contraire:
ΔR2 = - ΔR1 = ΔR3 = - ΔR4 = ΔR
La tension de mesure a pour expression:

- alimentation en tension:

- alimentation en courant:

Ce montage se retrouve, en particulier, dans les capteurs piézorésistifs de pression.

ISSS-Settat 109
VI. Conditionneurs des capteurs réactifs
L’information associée à la valeur de l’impédance d’un capteur réactif, peut être transférée:

- Soit sur l’amplitude d’une tension au moyen d’un pont d’impédance;


- Soit sur la fréquence d’un signal par l’intermédiaire d’un oscillateur.
- Pont d’impédances
On se propose d’abord de déterminer quelles sont, en fonction de l’impédance du capteur, les conditions optimales de
mesure.

Un pont d’impédance (figure a), entre les points de mesure A et B peut être ramené à un schéma équivalent de Thévenin
(figure b) caractérisé par:

-La tension en circuit ouvert:

-L’impédance interne:

-Le courant de court-circuit:

ISSS-Settat 110
VI. Conditionneurs des capteurs réactifs
Si l’on branche entre A et B un appareil de mesure dont l’impédance d’entrée est Zm:

-La tension aux bornes de Zm est:

-Le courant parcourant Zm est:

Le signal de mesure doit être indépendant de Zm; c’est pourquoi on choisit:


-Pour une mesure de tension: Zm >> Z0 (1)
en sorte que vm = ed, à la précision près ;
-Pour une mesure de courant: Zm << Z0 (2)
en sorte que im = id à la précision exigée près.

Le choix entre mesure en tension et mesure en courant est dicté par l’ordre de grandeur de l’impédance interne Z0 du pont.

La condition (1) est d’autant plus facile à réaliser que l’impédance Z0 est plus faible.
Dans le cas de capteurs inductifs, l’impédance Z0 étant de l’ordre du kΩ la condition (1) peut être satisfaite et la mesure en
tension est possible.
Par contre, pour des capteurs capacitifs, Z0 est de l’ordre de 102 kΩ (100pF à 10 kHz par exemple) et il est beaucoup plus
difficile de satisfaire à la condition (1). Par contre, dans ce cas, la condition (2) est facilement réalisable et c’est pourquoi, dans le
cas de capteurs capacitifs, c’est une mesure de courant qui est la plus appropriée.
ISSS-Settat 111
VII. Oscillateurs
L’emploi d’un oscillateur comme conditionneur permet de transférer sur la fréquence des oscillations l’information liée à la valeur de
l’impédance du capteur.
Le signal délivré par l’oscillateur est dit modulé en fréquence par le mesurande: cette méthode de conditionnement offre plusieurs
avantages:
-L’information portée par la fréquence possède une immunité aux parasites supérieure à celle d’une information portée par
l’amplitude;
-La conversion sous forme numérique est simple;
-Le signal modulé en fréquence peut être transmis par voie hertzienne permettant des télémesures, en particulier sur des pièces
tournantes.
On distingue deux types d’oscillateurs: les oscillateurs sinusoïdaux, et les oscillateurs de relaxation.
Oscillateurs sinusoïdaux
Le capteur, inductif ou capacitif, étant l’un des éléments du circuit résonant, toute variation ΔL ou ΔC de son impédance entraîne une
variation ΔF de la fréquence d’oscillation; pour des petites variations :

ou

Oscillateur de Clapp par exemple est utilisé en raison de sa bonne stabilité de fréquence vis-à-vis des dérives éventuelles des
paramètres de l’amplificateur.
ISSS-Settat 112
VII. Oscillateurs
Oscillateurs de relaxation
Le dispositif de ce type le plus couramment employé est le multivibrateur astable qui est un générateur de signaux rectangulaires; la
fréquence F de ces signaux est liée à la valeur des composants par une relation de la forme: F ~ a /RC.
La constante a dépendant du montage particulier.
La capacité C ou la résistance R peuvent être celle, variable, d’un capteur : C = C0 + ΔC ou R = R0 + ΔR

On a alors: ΔF/F0 = - ΔC/C0 ou ΔF/F0 = -ΔR/R0

Soit F = F0 (1- ΔC/C0) ou F = F0 (1- ΔR/R0).


Exemple: capteur capacitif :

Schéma électrique d’un montage astable à


circuit R-C.

La période des oscillations est directement reliée à la valeur de la capacité par la relation :

ISSS-Settat 113
VII. Oscillateurs

Schéma électrique du circuit conditionneur du capteur d’humidité.


ISSS-Settat 114
VII. Oscillateurs
Montage oscillant

Variation de la fréquence à la sortie du multivibrateur en


fonction de l’humidité relative des six solutions salines saturées.

Évolution de la capacité équivalente de l'humidistance en


fonction du taux d'humidité de l'air généré par les différentes
solutions salines saturées.

ISSS-Settat 115
VII. Oscillateurs Montage oscillant

Graphe de variation de la tension de sortie


du convertisseur en fonction de la
fréquence du signal d’entrée.

Courbe de variation de l’humidité relative


en fonction de la tension de sortie.

ISSS-Settat 116
VIII. Qualité d’un conditionneur

•Sensibilité
A la variation ∆m du mesurande correspond une variation ∆Zc de l’impédance du capteur qui selon
le type de conditionneur entraîne soit une variation de l’amplitude de la tension de mesure soit de
la fréquence.
La sensibilité globale Sa de l’association du conditionneur et du capteur est:

- Dans le premier cas: soit

- Dans le second cas:

La sensibilité propre du conditionneur est, selon le cas: ou

Alors que la sensibilité du capteur est:

ISSS-Settat 117
VIII. Qualité d’un conditionneur
Linéarité
Le conditionneur est linéaire si sa sensibilité propre est indépendante de Zc.
Si le conditionneur n’est pas linéaire, il peut être linéarisé en remplaçant l’un des composants fixes par un second capteur
(fonctionnement push-pull).
On considère, sans limiter la généralité du raisonnement, l’exemple d’un capteur résistif Rc et d’un conditionneur constitué de résistance
Rk dont certaines sont sensibles au mesurande; on peut écrire:

L’ensemble est linéaire à condition que:

Lorsque le capteur est non linéaire, il est quelquefois possible de compenser sa non linéarité par une non linéarité opposée du
conditionneur, l’ensemble ayant un comportement quasi linéaire au moins dans une plage limitée de fonctionnement.

ISSS-Settat 118
VIII. Qualité d’un conditionneur
Compensation des grandeurs d’influence
Si le capteur est sensible à une grandeur d’influence g, il est important de pouvoir éliminer sa contribution aux variations de Zc.
Une variation dg de la grandeur d’influence entraîne une variation dVm de la tension de mesure qui peut s’écrire:

Les évolutions des grandeurs d’influence n’ont aucun effet sur la tension de mesure lorsque la condition suivante est satisfaite:

Si par exemple, une seule des résistances du conditionneur est rendue sensible à g et qu’elle est en outre choisie identique à Rc donc on a:

La compensation des grandeurs d’influence est réalisée si:

ISSS-Settat 119
CHAPITRE III: Étude de
quelques capteurs
Capteurs de température;

•Capteur de pression

•Capteurs de débit

Capteurs de niveau;

ISSS-Settat 120
I. Capteurs thermique

La température est une grandeur différente des autres grandeurs physiques (longueur, masse, …) qui sont
des grandeurs extensives qu’on peut définir numériquement par rapport à une grandeur de même nature
prise comme référence. La température est une grandeur intensive, multiplier ou diviser une température
n’a pas, à priori, de signification physique évidente.

La température est une grandeur abstraite, elle définie est définie en termes de changement de
comportement des matériaux lorsqu’ils sont soumis à un changement de température. Du nombre
important de propriétés de la matière et de phénomènes physiques sensibles à la température, résulte une
grande diversité de méthodes de mesure de la température.

ISSS-Settat 121
I. Capteurs thermique
Capteurs de température
De toutes les grandeurs physiques, la température est certainement l’une de celles dont la mesure est la plus fréquente.
C’est pourquoi, en recherche comme dans l’industrie, la mesure précise et le contrôle très strict de la température sont
indispensable.
Un grand nombre de lois physiques sont sensibles à la température. C'est pourquoi il existe une grande diversité de types de
capteurs de température.
Pour mesurer la température il est nécessaire d’utiliser des systèmes tels que:
-Les RTD (Résistance Température Detector) ou Sondes Platine;
-Les thermistances;
-Les diodes et transistors;
-Les capteurs intégrés;
-Les thermocouples;
-Les capteurs optiques;
-Etc,…

ISSS-Settat 122
I. Capteurs thermique

Echelles de température (grandeur intensive)

Kelvin : défini à partir du point triple de l’eau, qui vaut 273,16 K

0 K est le zéro absolu (aucune agitation thermique)

Celsius : T°C=TK-273,15, le zéro absolu vaut donc -273,15°C

Fahrenheit : L’échelle fahrenheit attribue une plage de 180°F entre la température de solidification de
l'eau et sa température d'ébullition (solidification de l'eau à 32°F et point d'ébullition à 212°F).

ISSS-Settat 123
I. Capteurs thermique

Température :
•Agit sur les propriétés physiques de la matière
–Pression
–Résistivité électrique
–Changement de phase
–…
•Mesure importante en recherche et industrie
•Liée à l’énergie cinétique moyenne des particules (agitation thermique)
Méthodes de mesure :
•Méthodes optiques (rayonnement spectral)

•Méthodes mécaniques (dilatation d’un solide, d’un liquide ou d’un gaz)


•Méthodes électriques (résistivité, f.é.m à la jonction de matériaux de natures différentes, fréquence de
résonance d’un quartz)
ISSS-Settat 124
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE LIQUIDE


 Description

Il est constitué d’un réservoir surmonté d’un capillaire de section faible et


régulière (l’ordre de grandeur est de 0.2 mm) se terminant par une
ampoule de sécurité. Il est réalisé en verre. Sous l’effet des variations de
température, le liquide se dilate de manière plus ou moins importante.
Son niveau est repéré à l’aide d’une échelle thermométrique gravée sur
l’enveloppe.

ISSS-Settat 125
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE LIQUIDE

Loi de variation
La loi de variation du volume du liquide en fonction de la température s’écrit :

avec :
- V0 le volume du liquide à 0°C
- V le volume du liquide à T(°C)
- a le coefficient de dilatation du liquide (°C-1)

ISSS-Settat 126
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE LIQUIDE


Liquides thermométriques

Le liquide le plus utilisé est le mercure mais d’autres liquides sont quelquefois employés :

L’espace libre au dessus du liquide peut être vide mais pour empêcher la colonne de liquide de se
fractionner facilement et pour permettre la mesure des hautes températures, l’espace libre est rempli
d’un gaz neutre (azote ou argon) et mis sous une pression fonction de la température à mesurer.

ISSS-Settat 127
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE LIQUIDE


Nature de l’enveloppe

Le matériau constituant l’enveloppe du thermomètre dépend de la température à mesurer :

-jusqu’à 450°C : verre d’Iena

-jusqu’à 630°C : verre Supremax

- jusqu’à 1000°C : silice pure fondue

ISSS-Settat 128
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE LIQUIDE


Colonne émergente
Il faut corriger la mesure de la température s’il n’est pas possible d’immerger complètement le
thermomètre. Comme le montre la figure suivante, dans les cas (a) et (c) la colonne de liquide
thermométrique est totalement immergée dans l’enceinte dont on mesure la température. La dilatation
du liquide se fait donc pleinement.

Par contre, dans le cas (b), la colonne de liquide est immergée jusqu’à la graduation n, dans l’enceinte de
température inconnue x et la partie de la colonne située entre les graduations n et h est en contact avec
la température ambiante. ISSS-Settat 129
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE LIQUIDE

Si on note v le volume correspondant à une graduation, le volume V à la température ambiante T a pour


expression :

La correction à apporter est donc :

ISSS-Settat 130
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE LIQUIDE

Ces thermomètres sont très simples à utiliser, ils peuvent être également précis mais ils présentent deux
inconvénients, leur temps de réponse est élevé et ils sont à lecture directe, ce qui nécessite la présence
d’un opérateur pour réaliser les mesures. Ils ne sont pas adaptés à l’enregistrement et à l’acquisition de
données et ne peuvent pas être utilisés pour des mesures sur une longue période de temps ou pour de la
régulation. Ce dernier inconvénient est commun à tous les thermomètres à dilatation.

ISSS-Settat 131
I. Capteurs thermique

 LE THERMOMETRE A DILATATION DE GAZ

 Principe

L’équation d’un gaz parfait s’écrit : PV = nRT, avec :


- P la pression (Pa)
- T la température (K)
- R la constante des gaz parfaits (8.31 J.mol-1.K-1)
- n le nombre de moles

Si on enferme une certaine quantité de gaz dans une enveloppe de volume constant V, la pression développé par le gaz
est proportionnel à la température, c’est le principe sur lequel repose le thermomètre à dilatation de gaz.

ISSS-Settat 132
I. Capteurs thermique

 LE THERMOMETRE A DILATATION DE GAZ

• Description

De manière schématisée, un thermomètre à gaz est composé d’une sonde A qui représente l’enveloppe
dans laquelle est enfermé le gaz thermométrique. Cette sonde est reliée par un tube de raccordement de
faible section à l’extrémité B fixe d’un tube de Bourdon, appelé également spirale de mesure.

Sous l’effet de la variation de la température du milieu dans lequel est


placée la sonde, la pression du gaz varie, ce qui modifie l’extrémité libre
du tube de Bourdon. Cette variation de pression se traduit par un
mouvement de rotation de l’index indicateur qui se déplace devant un
cadran portant des graduations thermométriques. Les gaz les plus
employés sont l’hélium, l’hydrogène, l’azote et le gaz carbonique.
ISSS-Settat 133
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A TENSION DE VAPEUR


•Principe

On appelle tension de vapeur d’un liquide pur, la pression sous laquelle ce liquide est en équilibre avec sa
vapeur saturante. Pour un liquide donné, la tension de vapeur n’est fonction que de la température. La
mesure de la tension de vapeur d’un liquide permet donc de connaître sa température, la mesure
thermométrique se fait donc par l’intermédiaire d’une mesure de pression.

L’élément sensible est une sonde analogue à celle du thermomètre à gaz


mais le tube de raccordement est plongé dans la sonde. La sonde, le
tube de raccordement et l’élément de mesure sont remplis de liquide
vaporisable.

Figure :Thermomètre a simple remplissage


ISSS-Settat 134
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A TENSION DE VAPEUR

Figure : Tension de vapeur saturante en fonction de la température (eau)

ISSS-Settat 135
I. Capteurs thermique
LE THERMOMETRE A TENSION DE VAPEUR
•Liquides de remplissage et domaines d’utilisation

Ils sont rassemblés dans le tableau suivant :

ISSS-Settat 136
I. Capteurs thermique

LE THERMOMETRE A DILATATION DE SOLIDE

• Principe
Lorsqu’une tige métallique est soumise à une variation de température, sa longueur varie. Cette loi de
variation s’écrit sous la forme : L = L0( 1+ αT) , avec :
- L la longueur de la tige à la température T (°C)
- L0 la longueur de la tige à 0°C
- α le coefficient de dilatation linéaire du métal
La dilatation linéaire du métal peut donc servir de grandeur thermométrique, c’est le principe sur lequel
reposent les thermomètres à dilatation de solide. Les métaux les plus utilisés sont le platine ( α =9.10-6 ),
le Zinc ( α =30.10-6 ) et l’Invar qui est un alliage de Fer et de Nickel ( α =2.10-6 ).
ISSS-Settat 137
I. Capteurs thermique
LE THERMOMETRE A DILATATION DE SOLIDE
•Le bilame (bi-metallic-strip thermometer)
Le thermomètre bilame est constitué de deux bandes de métaux dont les coefficients de dilatation
sont très différents, soudés à plat sur toute leur surface. La soudure des deux constituants doit être
réalisée de manière à ce que le contact soit parfait et que la zone de jonction soit mécaniquement aussi
résistante que chacune des deux lames.
Lorsque le bilame est soumis à une variation de température, les dilatations des deux lames
provoquent des tensions, il en résulte une incurvation de l’ensemble.

ISSS-Settat 138
I. Capteurs thermique
LE THERMOMETRE A DILATATION DE SOLIDE
Si on note h1 l’épaisseur de la lame de coefficient de dilatation élevé 1 α , et h2 l’épaisseur de la lame de
coefficient de dilatation faible 2 α , le rayon de courbure du bilame d’épaisseur h ( h = h1 + h2 ) a pour
expression :

avec :
le rapport des épaisseurs

le rapport des modules d’élasticité

La sensibilité des bilames est améliorée en minimisant l’épaisseur h et en augmentant l’écart entre 1 α et 2 α ,
ce qui revient à prendre des métaux dont les coefficients de dilatation sont les plus différents possibles.
Les bilames sont très utilisés comme thermostats : lorsque la température souhaitée est atteinte, le contact
fixe touche le contact mobile qui joue alors le rôle d’un interrupteur de courant. C’est le cas, par exemple, du
thermostat du fer à repasser
ISSS-Settat 139
I. Capteurs thermique
Résistances détectrices de température (RTD)

a. Avantages et inconvénients :

Populaires pour leur stabilité, les RTD présentent le signal le plus linéaire de tous les capteurs électroniques
en matière de température. Toutefois, ils coûtent généralement plus cher que leurs équivalents à cause de
leur construction plus délicate et le recours au platine.

Les RTD se caractérisent aussi par un temps de réponse lent et par une faible sensibilité. En outre, parce
qu'ils nécessitent une excitation en courant, ils sont sujets à une élévation de température.

Les RTD peuvent mesurer des températures pouvant atteindre 850°C.

ISSS-Settat 140
I. Capteurs thermique
Résistances détectrices de température (RTD)
b. Principe de fonctionnement :

Les RTD fonctionnent sur le principe des variations de résistance électrique des métaux purs et se
caractérisent par une modification positive linéaire de la résistance en fonction de la température.

Concrètement, une fois chauffée, la résistance du métal augmente et inversement une fois refroidie, elle
diminue.

Les éléments types utilisés pour les RTD incluent le nickel (Ni) et le cuivre (Cu) mais le platine (Pt) est de
loin le plus courant, en raison de l’étendue de sa gamme de températures, de sa précision et de sa
stabilité.
Faire passer le courant à travers une sonde RTD génère une tension à travers la sonde RTD. En mesurant
cette tension, vous pouvez déterminer sa résistance et ainsi, sa température.
ISSS-Settat 141
I. Capteurs thermique
Résistances détectrices de température (RTD)
Elles sont constituées d’un métal (Platine) dont la résistance varie linéairement avec la température.

Les plus répondues sont les "Pt100" dont le coefficient est 0,385 et la résistance nominale 100Ω à 0°C.

Les températures peuvent être comprises entre -250°C et + 850°C.

Quelle est la valeur d’une Pt100 à 100°C?


R = R0 + a.T = 100 + 0,385.100 = 138,5 Ω.

Sondes Pt 100 – a) sonde avec tête de raccordement – b) sonde de température ambiante – c) sonde
de contact à fixation par aimant – d) sonde de contact souple à coller – e) sonde de contact à fixation
par œillet – f) sonde de pénétration à visser (documentation Prosensor).
ISSS-Settat 142
I. Capteurs thermique
Résistances détectrices de température (RTD)

c. Allure des caractéristiques

Les RTD sont habituellement classés par leur résistance nominale à 0°C. Les valeurs de résistance
nominale types pour les RTD à film fin en platine sont comprises entre 100 et 1 000 Ω.

La relation entre la résistance et la température est presque linéaire et respecte l’équation suivante :

Pour

Avec: RT = résistance à la température T, R0 = résistance nominale, a et b = constantes utilisées pour mettre


à l’échelle le RTD.

ISSS-Settat 143
I. Capteurs thermique
Résistances détectrices de température (RTD)
c. Allure des caractéristiques
Exemple:

Figure . La courbe résistance/température pour un RTD en platine de


100 Ω, communément appelée Pt100
Cette relation semble relativement linéaire, mais un ajustement de courbes est souvent le moyen le plus
précis pour relever une mesure RTD avec précision.

ISSS-Settat 144
I. Capteurs thermique
Thermistances

a. Avantages et inconvénients :

En règle générale, les thermistances ont une sensibilité de mesure très élevée (~200 Ω/°C), ce qui les rend
très sensibles aux variations de températures.

Bien qu’elles présentent un taux de réponse de l'ordre de la seconde, les thermistances ne peuvent être
utilisées que dans une gamme de températures ne dépassant pas 300 °C.

Cette caractéristique, associée à leur résistance nominale élevée, contribue à garantir des mesures précises
dans les applications à basse température.

ISSS-Settat 145
I. Capteurs thermique
Thermistances
b. Principe de fonctionnement :

Les thermistances, comme les capteurs de température à résistance (RTD), sont des conducteurs
thermosensibles dont la résistance varie avec la température.
Les thermistances sont constituées d’un matériau semi-conducteur d’oxyde métallique encapsulé dans une
petite bille d’époxy ou de verre.
En outre, les thermistances présentent généralement des valeurs de résistance nominale plus élevées que
les RTD (de 2 000 à 10 000 Ω) et peuvent être utilisées pour de plus faibles courants

Figure . Symbole communément utilisé pour représenter une thermistance

ISSS-Settat 146
I. Capteurs thermique
Thermistances
Deux grandes familles: Thermistances à coefficient de température positif (C.T.P.) et thermistances à coefficient de
température négatif (C.T.N.).
•Thermistances CTP
Ce sont des résistances en céramique ferro-électrique semi-conductrice. Elles possèdent, dans certaine plage de température, un
coefficient positif élevé.
La courbe R = f(T) montre trois zones:
I: le coefficient de température est légèrement négatif.
II: cette zone est étroite pour laquelle le coefficient de température est fortement positif (zone d’utilisation).
III: au-delà du point de Curie, il redevient négatif, l’échauffement cumulatif amène la destruction de la résistance.

Thermistances CTP
ISSS-Settat 147
I. Capteurs thermique
Thermistances CTN
Elles sont constituées à partir de mélanges agglomérés et frittés d’oxydes métalliques semi-conducteurs polycristallins tels que: MgO,
MgAl2O4, Fe3O4… dont la résistance varie de façon non linéaire avec la température.
Leur résistance décroît très rapidement en fonction de la température suivant une loi du type:

Où T est exprimée en K, R0 est la résistance à la température T0 et B est une caractéristique de la thermistance dont la valeur est
généralement comprise entre 3000 et 4000 K.
Elles ont des valeurs de résistance relativement élevées (2,2 kΩ, 5 kΩ, 10 kΩ).
Du fait de leur grande sensibilité thermique, les thermistances sont surtout adaptées aux mesures de très petites variations de
température.
Les thermistances sont utilisables jusqu’à des températures de l’ordre de 800°C.

ISSS-Settat 148
I. Capteurs thermique

Thermométrie par diodes et transistors


Les composants utilisés, diodes ou transistors au silicium montés en diode (base et collecteur reliés), sont alimentés dans le sens
direct à courant I constant : la tension v à leurs bornes, qui est fonction de la température peut donc être la grandeur électrique de
sortie du capteur de température qu’ils constituent (figures (a) et (b)).

I V V
Relation tension température I

Diode ou transistor monté I est lié à par la relation thermique

En polarisation direct (I >> I0) se ramène à : où

vΦ étant la hauteur de la bande interdite exprimée en volts, soit, pour le silicium : 1,12 volt ; m est généralement voisin de 3 ;
C est une constant indépendante de T mais dépendant de la géométrie de la jonction.

La sensibilité thermique S est définie par : ; sa valeur est voisine de – 2,5 mV/°C.

ISSS-Settat 149
Qu'est-ce que la linéarité d'un capteur ?
On appelle Non-linéarité ou linéarité l'écart maximal entre une pente caractéristique idéalement droite
et la pente caractéristique réelle. Elle est indiquée en pourcentage de la Plage de mesure .
Quel sont les caractéristiques d'un capteur ?
Etendue de mesure : Valeurs extrêmes pouvant être mesurée par le capteur. Résolution : Plus petite variation
de grandeur mesurable par le capteur. Sensibilité : Variation du signal de sortie par rapport à la variation du
signal d'entrée. ... Précision : Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.
C'est quoi la sensibilité d'un capteur ?
La sensibilité d'un capteur est le rapport entre sa valeur de sortie et sa valeur d'entrée.
Quels sont les différents types de capteurs ?

ISSS-Settat 150
Quel est le rôle d'un conditionneur ?
La fonction principale d'un conditionneur de signaux est de capter le signal et de le convertir en un signal
électrique plus puissant. La conversion du signal est très utile pour les applications industrielles qui utilisent
une large gamme de capteurs pour effectuer des mesures.

Pourquoi le choix du pont de Wheatstone est le plus utilisé dans le conditionnement des capteurs ?
Pont de Wheatstone

Le pont de Wheatstone est aussi utilisé pour conditionner des capteurs à variation de résistance (Figure
3). Le choix de R se fait pour que le pont soit équilibré quand r est égale à la valeur de référence R0, c'est-à-
dire que U est nul. ... Capteur à résistance variable dans un pont de Wheatstone.

Quelle est la grandeur d'entrée du capteur ?


Un capteur est un dispositif qui a pour fonction, à partir d'une grandeur physique d'entrée appelée
mesurande ou excitation, de fournir une grandeur de sortie appelée réponse, compatible (souvent
électrique1).
Comment calculer la sensibilité d'un capteur ?
La sensibilité d'un capteur est le rapport entre sa valeur de sortie et sa valeur d'entrée. La valeur d'offset est
la valeur de sortie du capteur pour une valeur d'entrée nulle.

ISSS-Settat 151
C'est quoi un conditionneur cheveux ?
L'après-shampooing - également appelé conditionneur - est un soin qui, comme son nom l'indique,
s'applique après le shampoing. Objectif : embellir le cheveu en lui apportant des propriétés cosmétiques
telle que la brillance, la souplesse ou encore le volume.
Comment utiliser un conditionneur pour cheveux ?
Le conditionneur s'applique après le shampoing et avant le dernier rinçage. On presse un peu les cheveux,
sans les tordre, pour enlever le surplus d'eau, puis on applique le produit sur tous les cheveux en accentuant
sur les pointes.
Quel est le montage qu'on doit utiliser pour compenser les grandeurs d'influences ?
- Soit d'utiliser des montages qui permettent de compenser l'influence des grandeurs parasites :
pont de Wheatstone avec un capteur identique placé dans une branche adjacente au capteur.
Pourquoi le pont de Wheatstone ?
Un pont de Wheatstone est un circuit en pont divisé utilisé pour mesurer la résistance électrique statique ou
dynamique. ... Dans une configuration de pont en G, le capteur de contrainte variable présente une résistance
Rg, tandis que les autres bras sont des résistances à valeur fixe.
Quel est le type de signaux électriques que fournit un thermocouple ?
Le thermocouple fournit un signal de tension de sortie proportionnel à la différence de température entre
une jonction de référence et à température mesurée.

ISSS-Settat 152
Quelles sont les caractéristiques d'un capteur ?
Etendue de mesure : Valeurs extrêmes pouvant être mesurée par le capteur. Résolution : Plus petite variation de
grandeur mesurable par le capteur. Sensibilité : Variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal
d'entrée. ... Précision : Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.
Quels sont les caractéristiques d'un capteur ?
En effet un capteur est un dispositif dont les caractéristiques physiques sont sensibles à un mesurande.
Lorsque celui-ci est soumis à ce mesurande il fournit une réponse sous la forme d'une grandeur physique
exploitable qui est en général de nature électrique
Pourquoi dans la majorité des cas la grandeur de sortie d'un capteur est de nature électrique ?
Dans la très grande majorité des cas, les signaux issus d'un capteur seront électriques, ce qui veut dire
qu'ils peuvent être des tensions comme des courants. Il peut y avoir trois types de signaux de sortie différents :
Signal binaire ; • Signal analogique ; • Signal numérique.

Comment calculer la sensibilité du thermomètre ?


Sensibilité du thermomètre : par définition S = dh/dq. On connait
l'expression de h en fonction de q : h =Vok/s avec s, section de la
colonne( = v/H). La valeur numérique de S est de 1,6.10-3m/°C= 1,6
mm/°C. Mobilité du thermomètre (plus petite variation de température
décelable Dq appelée aussi "résolution")

ISSS-Settat 153
Conditionneurs de signaux: aider à fournir des mesures précises
Le conditionnement de signaux est un processus d'acquisition de données. Conditionneur de signaux est le nom
de l'instrument utilisé pour effectuer cette action. Cet instrument convertit un type de signal électrique ou
mécanique (signal d’entrée) en un autre (signal de sortie). L'objectif est d'amplifier et de convertir ce signal en
un format facile à lire et compatible.
Un conditionneur de signaux aide à fournir des mesures précises, essentielles pour l'acquisition de données et le
contrôle de la machine. Ces instruments offrent souvent des fonctions complémentaires.
Conditionneur de signaux, comment ça marche ?
Conversion de signaux
La fonction principale d'un conditionneur de signaux est de capter le signal et de le convertir en un signal
électrique plus puissant. La conversion du signal est très utile pour les applications industrielles qui utilisent une
large gamme de capteurs pour effectuer des mesures. Lorsque plusieurs capteurs différents sont utilisés, il est
nécessaire de convertir les signaux générés pour qu'ils soient utilisables par les instruments auxquels ils sont
connectés. Tous les signaux issus des capteurs peuvent être convertis en n'importe quel signal de processus
standard.

ISSS-Settat 154
Linéarisation
Certains conditionneurs de signaux peuvent effectuer une linéarisation lorsque les signaux produits par un capteur n'ont pas de
relation linéaire avec la mesure physique. C'est le processus d'interprétation du signal par le logiciel et c'est assez commun pour
les signaux de thermocouple. Cette méthode est utilisée pour atteindre une plus grande précision car chaque capteur n'est pas
complètement linéaire. Les paramètres de linéarisation sont évalués lors de l'étalonnage du capteur et mentionnés dans le
protocole d'étalonnage du capteur.
Amplification
L'amplification du signal et le processus d'accroissement du signal pour le traitement ou la numérisation. L'amplification du signal
peut être effectuée de deux manières différentes : en augmentant la résolution du signal d'entrée ou en augmentant le rapport
signal / bruit.
Le conditionnement de signal utilise une gamme de différents amplificateurs à des fins variées, y compris des amplificateurs
d'instrumentation qui sont optimisés pour une utilisation avec des signaux CC et se caractérisent par une impédance d'entrée
élevée, un taux de réjection de mode commun élevé et un gain élevé. Un autre exemple d'un conditionneur de signal utilisé pour
l'amplification serait un amplificateur d'isolement, conçu pour isoler les niveaux de courant continu élevés du dispositif tout en
faisant passer un petit signal alternatif ou différentiel.
Filtration
Une autre fonction importante d'un conditionneur de signaux est le filtrage. Le spectre de fréquence du signal est filtré pour
inclure uniquement les données valides et bloquer tout bruit. Les filtres peuvent être fabriqués à partir de composants passifs et
actifs ou d'un algorithme numérique. Un filtre passif utilise uniquement des condensateurs, des résistances et des inductances
avec un gain maximum de un. Un filtre actif utilise des composants passifs en plus des composants actifs tels que les
amplificateurs opérationnels et les transistors. Les conditionneurs de signaux de pointe utilisent des filtres numériques, ils sont
faciles à régler et aucun matériel n'est requis. Un filtre numérique est un filtre mathématique utilisé pour manipuler un signal, tel
que le blocage ou le dépassement d'une plage de fréquence particulière. Ils utilisent des composants logiques tels que les ASIC,
les FPGA ou sous la forme d'un programme séquentiel avec unISSS-Settat
processeur de signal. 155
Evaluation et fonctions intelligentes
Les conditionneurs de signaux modernes ont des fonctions supplémentaires pour l'évaluation du signal et le
prétraitement des données de mesure. Ces fonctions "intelligentes" permettent de surveiller et évaluer les
alertes et les alarmes directement via une sortie de commutation électrique rapidement. D'autres fonctions
"intelligentes" comme la voie interne calculée peuvent gérer des fonctions mathématiques, telles que l'ajout de
signaux de capteur ou encore un contrôleur PID. Ces fonctions permettent d'obtenir un système plus réactif et
plus rapide, elles réduisent également la charge de contrôle de la machine.
Interfaces
Les convertisseurs de signaux doivent transmettre les signaux des capteurs via des interfaces standard et des
protocoles au contrôle de la machine. Ces interfaces peuvent être analogiques ou numériques. Les interfaces
analogiques communes sont des signaux de tension (+/- 10V) ou de courant (+/- 20mA) faciles à manipuler,
mais chaque signal nécessite un câblage séparé. Les interfaces numériques modernes sont conçues comme
des interfaces bus Ethernet (Profinet, Ethercat, Ethernet / IP) et permettent de connecter plusieurs composants
avec un seul câble. Le câblage est ainsi réduit. De plus, les interfaces numériques permettent également de
transmettre des informations supplémentaires, telles que les informations de diagnostic des composants, ce qui
est très important pour réduire les temps d'arrêt et accélérer la maintenance.

ISSS-Settat 156
conseils pour choisir vos capteurs de données
Pour choisir le capteur qui convient à votre procédé ou à votre ligne de production :
1.Évaluez les paramètres de distance entre le capteur et l’objet à détecter, autrement dit l‘étendue de la mesure.
2.Considérez la sensibilité, le niveau de précision, la rapidité et le niveau d’erreur toléré.
3.Prenez en compte l’environnement dans lequel sera utilisé le capteur, ce qui peut influencer considérablement
la détection des données.
4.Soyez conscient que vos capteurs sont aussi des sources d’entrée dans vos systèmes, ils se doivent d’être
protégés. Bertrand Milot, vice-président en cyber-risque & sécurité chez Richter et conférencier aux Rencontres
de génie sur le 4.0, a présenté un cas réel où des capteurs d’un aquarium d’un casino ont été la source d’un
acte de cybercriminalité aux États-Unis où plus de 10 gb de données ont été volées. “Somebody got into the fish
tank and used it to move around into other areas (of the network) and sent out data,” said Justin Fier, Darktrace’s
director of cyber intelligence. (Darktrace annual report of innovative hacks)

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Liste des principaux capteurs collecteurs et actionneurs
•Accéléromètre (détecter la rotation et l’accélération)
•Capteur à effet Hall (détecter un champ magnétique)
•Capteur à effet Néel (mesurer un courant)
•Capteur capacitif (détecter le toucher d’un objet)
•Capteur d’angle
•Capteur de distance (ultrason)
•Capteur de flamme
•Capteur de flexion (ex : détecter l’ouverture d’une porte)
•Capteur de gaz
•Capteur de lumière RGB (détecter la couleur d’un objet)
•Capteur de tilt (détecter l’orientation d’un objet ou si l'on secoue l'objet)
•Capteur de mouvement PIR (détecter la présence)
•Capteur de niveau d’eau
•Capteur de pluie
•Capteur de pression/altitude
•Capteur de pulsation

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•Cellule photoélectrique
•Détecteur de lignes (détecter les zones ou les lignes)
•Écran tactile Hygromètre (mesurer l’humidité des
•Capteur de son
sols)
•Capteur de vibration
•Lecteur d’empreinte digitale Lecteur RFID (échange
•Capteur Geger (mesure les rayonnements ionisants)
de données à très courte distance)
•Capteur IR (ex : suivre des lignes)
•Photorésistance (mesurer la résistance selon la
•Capteur d’obstacle ou de proximité
quantité de lumière)
•Capteur musculaire
•Potentiomètre Thermistance (mesurer la résistance
•Capteur piézoélectrique
selon la chaleur)
•Capteur UV
•Thermomètre infrarouge
•Capteur température et humidité
•Matrice de LED (utilisé notamment dans le
•Caméra thermique (détecter les rayonnements infrarouges)
programme d’une interface homme/machine)
•Cellule de charge (détecter la masse d’un objet)
•Servomoteur (système qui permet de produire un
mouvement)
•Carte relais (commutateur de liaisons électriques)
•Écran LCD

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- Système barrage

Les détecteurs photoélectriques se


composent essentiellement d'un émetteur
de lumière associé à un récepteur
- Système réflex photosensible.
Les détecteurs photos-électriques portent
aussi le nom de barrières lumineuses, ils sont
de technologie électronique et délivrent une
information ( 0 ou 1 ) chaque fois que le
faisceau issu de la partie émettrice est
interrompu par un obstacle quelconque
occultant la partie réceptrice.
- Système proximité
Pour réaliser la détection d'objets dans les
différentes applications, 3 systèmes de base
sont proposés:
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Signal Tout Ou Rien Ce sont les capteurs les plus répandus en automatisation courante :
Capteur à contacts mécaniques, détecteurs de proximité, détecteur à
distance ...,
Ils délivrent un signal binaire (0 ou 1) dit tout ou rien.
On parle de détecteurs

Signal analogique Les capteurs analogiques traduisent des valeurs de positions, de


pressions, de températures ... sous forme d'un signal (tension ou courant)
évoluant constamment entre deux valeurs limites .
On parle de capteurs

Les capteurs numériques transmettent des valeurs


numériques précisant des positions, des pressions,...,
Signal numérique pouvant être lus :
•soit en parallèle sur plusieurs conducteurs,
•soit en série sur un seul conducteur .
On parle de codeurs
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