Science des
matériaux
Module M1104 – 1er semestre
Propriétés des matériaux
Science des matériaux
fréquentation
Activités de recherche :
ilm.univ-lyon1.fr
Université Lyon 1 et CNRS
Introduction
au cours de science des matériaux
Les matériaux
Matériau = solide utilisé par l’homme pour la fabrication d’objets.
Exclus : gaz, liquides, matières énergétiques (charbon, combustibles nucléaires, …)
avant : depuis :
procédés empiriques matériaux élaborés selon les caractéristiques voulues
liaison chimique
propriétés arrangement atomique
microstructure
Classes de propriétés :
mécaniques :
chimiques :
électrique :
physiques magnétique :
optique :
thermique :
La structure des matériaux
pièce
composant
cours : « défaillances en service »
« corrosion »
mm
(10-3 m) microstructure (grains/joint de grains)
microscopie
optique
cours :
µm « diagrammes de phase » arrangement atomique
(10-6 m)
cours : microscopie
« défauts dans les cristaux » électronique
nm
(10-9 m) cours : « cristallographie »
liaison chimique diffraction /
cours : « la liaison chimique » Fe Fe champ
Å proche
(10-10 m)
Propriétés mécaniques :
Propriétés physiques :
Propriétés chimiques :
Les classes de matériaux
Céramiques (matériaux minéraux) :
Exemples : silice (SiO2), alumine (Al2O3), carbure de tungstène (WC), diamant (C) ,
verres minéraux (ex. : SiO2-CaO-Na2O), béton, plâtre, brique, porcelaine, faïence, …
Solides atomiques à liaisons covalentes et ioniques
Propriétés mécaniques : très résistants, fragiles
Propriétés physiques : température de fusion très élevée, isolants
Propriétés chimiques : inertes
Composites :
Exemples : « fibre de verre » = fibres de verre dans une matrice époxide
Coût
€/kg
105
104
brosse
coût pondéral
103 à dent
Rolls
Royce biomédical
102
sport aéronautique
101
automobile électroménager
100
emballage naval
10-1 construction
produits manufacturés
d’après Ashby, 1992
Cycle de vie des matériaux
minerai de fer + charbon
matériau
recyclage
fabrication
tréfilage,
traitements, …
déchet
composant
utilisation mât
produit assemblage
manufacturé
éolienne
Recyclage
Coût énergétique des matériaux :
fabrication des matériaux = moitié de l’énergie utilisée par l’industrie manufacturière
Exemple : usine d’élaboration de l’aluminium = une tranche de centrale nucléaire (910 MW)
Intérêt du recyclage :
1) Préserver les ressources naturelles et éviter les dommages dus à l’extraction ;
2) Economiser l’énergie ;
Exemple : recyclage de l’aluminium = 28 fois moins d’énergie que la fabrication de l’aluminium
3) Eviter l’enfouissement ou la destruction.
source : INSEE
Recyclage
Recyclage actuel : cuivre :
- 40% de la demande européenne
- métaux a été pourvue par le recyclage
- 80% du cuivre déjà produit est encore
en utilisation
aluminium acier : 61% des emballages en acier
(très rentable) sont recyclés en Europe
Ex. : 2 incinérateurs de déchets du
Grand Lyon 5700 tonnes par
an pour les aciéries
- papier
- verre (mais peu rentable)
- certains polymères (reformage, charges inertes)
thermoplastiques thermodurcissables
Recyclage impossible :
- certains polymères
- composites
Bibliographie
Introduction générale à la science des matériaux :
Science et génie des matériaux
Callister, éd. Dunod (2003)
Des matériaux
Baïlon, Ecole Polytechnique de Montréal (2000)
Introduction à la science des matériaux
Mercier, Zambelli et Kurz, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (1999)
Matériaux, tome 1, propriétés et applications
Ashby et Jones, éd. Dunod (1991)
Précis de métallurgie
Barralis et Maeder, éd. Nathan (2005)
Aide-mémoire :
Aide-mémoire – science des matériaux
Dupeux, éd. Dunod (2004)
Propriétés mécaniques
des matériaux
Elasticité et plasticité
Essais mécaniques
Essai dynamomètre
F
éprouvette
géométrie normalisée l
vitesse constante extensomètre
C
Essai
f
C = f(f)
Essai d
d H
Propriétés mécaniques
Les essais mécaniques permettent de déterminer le comportement
mécanique des matériaux pour tout type d’effort / nature de contrainte :
contrainte
Contraintes
Comment caractériser un effort
Exemple :
Contrainte
force appliquée F
s = =
section initiale S0
Contraintes conventionnelles
ou charges unitaires nominales
Traction
Contrainte normale
Compression
tangentielle
Contrainte
Cisaillement
Pression hydrostatique
Déformations
conventionnelles
ou allongements relatifs nominaux
Traction et compression
allongements : Dl et Dd
Dl
déformation longitudinale : e =
l0
déformation transversale : et = Dd
d0
Déformations
conventionnelles
ou allongements relatifs nominaux
Cisaillement
Pression hydrostatique
Elasticité
Pour des petites déformations : linéarité de la relation contrainte/déformation
= loi de Hooke
s=Ee
t=Gg
P = -K D
e et
g n=-
e
D
0,07 (diamant) < n < 0,5 (caoutchouc)
généralement n ≈ 0,3
s
Module
céramiques
1000 1000 diamant
composites
400-650 WC
métaux 400-530 cermets (Co+WC)
450 SiC
390 alumine 406 W
d’Young
380 TiC
196-207 Fe, aciers
170-190 fontes
120-150 mullite 100-150 Cu et alliages 70-200 composites
100 fibres de C
94 quartz 82 Au
69 verre 76 Ag
45-50 béton, ciment 69-79 Al et alliages 35-45 composites
40-45 Mg et alliages fibres de verre
27 graphite
0,01-0,1 caoutchouc
0,01
0,001
Plasticité
Essai de traction
s
e
S0 – Sr
As =
S0
Plasticité
Déformation plastique
et écrouissage
s
Plasticité
Métaux :
Céramiques :
Polymères :
s
rupture
Rm s rupture
Re
s
élasticité non linéaire
~100% rupture
e
e
élasticité e
alignement ~1% ~500%
linéaire élasticité des chaînes
non-linéaire striction
Re (MPa)
Limite 10 5
céramiques
50000 diamant
0,1
Dureté
Dureté =
charge
vitesse de normalisée abaque :
pénétrateur
descente
en diamant,
normalisée h ou d
acier au WC
d dureté H
h
échantillon
empreinte
permanente
(< 500 µm)
Principaux essais :
mais
Bilan
s
écrouissage striction
Rm
Rp
Re
résistant
ductile / fragile
rigide / élastique
pente E
e
0,2 % eR
domaine domaine
élastique plastique
Quizz
Matériau le :
4
s
- plus résistant :
- plus rigide :
3
- plus fragile :
2 1
e
Quizz
Propriétés mécaniques
Liaison chimique = origine de la cohésion des matériaux
s
répulsion
Re
équilibre
attraction E e
eR
Les atomes
Structure atomique :
3d 9 nombre d’électrons
Réactivité chimique
électrons de la dernière couche électronique =
autres électrons =
Règle de l’octet :
Exemples :
Potassium Argon Chlore
Famille des alcalins Famille des gaz rares Famille des halogènes
solution :
La liaison chimique
Liaison chimique =
Valence =
La liaison ionique
peut concerner :
- plusieurs atomes
- plusieurs électrons
valence =
Caractéristiques :
- matériaux résistants, température de fusion élevée
-
- matériaux isolants
La liaison covalente
valence =
orbitale moléculaire
Exemple : dihydrogène H2 H H H H
liaison covalente
H 1s1 mise en commun H "1s2 " simple
H 1s1 d’un e- H "1s2 "
liaison covalente
double
Exemple : dioxygène O2 O O O O
Caractéristiques :
- matériaux résistants, température de fusion élevée
- matériaux fragiles
- matériaux isolants
Iono-covalence
Exemple de la silice SiO2
silicium 1s2 2s2 2p6 3s2 3p2 4 électrons de valence
2 x oxygène 1s2 2s2 2p4 6 électrons de valence
liaison covalente
Si 1s2 2s2 2p6 3s2 "3p6" 8 e- sur la 3e couche O Si O
valence =
Caractéristiques :
- matériaux résistants, température de fusion élevée
- matériaux ductiles
- matériaux conducteurs
d1s2 d2s2 d3s2 d4s2 d5s2 d6s2 d7s2 d8s2 d9s2 d10s2
http://www.periodni.com/fr/
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/tempo/aluminium/science/mendeleiev/
http://www.webelements.com/ (en anglais)
Quizz
Métal + non métal liaison…
Exemples :
Ä liaison hydrogène (entre H et dipôle de molécule polaire) O(2-)
H(+)
n 10 x plus faible qu’une liaison covalente
H(+)
n assure la cohésion de l’eau et de la glace
– matériaux isolants
Complément
Classes de polymères : liaison
- thermoplastique : peut être fondu sans être détruit pontale
exemple : PE, PP, … (covalente)
- thermodurcissable (ou réticulé) : est détruit quand on le chauffe
exemple : PVC, époxy, …
sous-classe
- élastomère : très grande déformation élastique possible (500%)
exemple : caoutchouc
Propriétés mécaniques
Elasticité :
s
Re
E e
eR
Plasticité :
Bilan
Liaison ionique
transfert d’électron(s)
céramiques
fortes Liaison covalente
mise en commun d’électron(s) rigides
assure la cohésion des
Liaison métallique métaux
mise en commun d’électrons
pour tout un cristal
Exemples d’application
Fluage du plâtre en milieu humide
gypse (111)
(010) ou
(120) ou
(011)
Cristallographie :
inventée par les minéralogistes au 19e s.
Réseau :
Motif :
Structure cristalline :
Exemple en 2 dimensions :
b +
a noeud
réseau motif structure
Structure cristalline
Exemple à 2D :
Maille élémentaire :
c
b
a
Paramètres de maille :
M.C. Escher
en 3D …
Réseaux de Bravais
Il existe exclusivement 14 façons de répartir des nœuds périodiquement
dans l’espace, on les appelle les réseaux de Bravais
primitif faces bases physicien français - 19e s.
ou simple centré centrées centrées
Zn, émeraude
Be3Al2(SiO3)6::Cr :
martensite, zircon : tetragonal
ZrSiO4
saphir, quartz
Al2O3 SiO2
cémentite, soufre
Fe3C
gypse, azurite
CaSO4, 2H2O Cu3(CO3)2(OH)2
azurite
turquoise
Cu Al6(PO4)4 (OH)8, 4H20
Compacités
Compacité :
Exemple :
cubique centré
(monoatomique) : 68%
Polycristaux
un seul cristal
Monocristaux :
Ä minoritaires, mais importants
(joaillerie, microélectronique, …)
8 x 1/8 + 6 x 1/2 = 4 nœuds / maille 12 x 1/6 + 2 x 1/2 + 3 = 6 nœuds / maille 8 x 1/8 + 1 = 2 nœuds / maille
ex. : Al, Ag, Au, Cu, Pt, Pb … ex. : Co, Ti, Zn, Mg, Zr, … ex. : Fe, Cr, V, W, …
Céramiques
Cristaux ioniques
~ gigantesque molécule
Cristaux covalents
liaison forte dirigée
Exemple : quartz r = 2600 kg.m-3, diamant r = 3500 kg.m-3 (acier r = 7800 kg.m-3)
… et
Bilan
Structure des matériaux liaisons assurant leur cohésion
Les défauts de la
structure cristalline
0 dimension :
1 dimension :
2 dimensions :
3 dimensions :
Défauts ponctuels
Défaut ponctuel =
génère un champ de contrainte autour de lui
3 types principaux :
1) lacune : ex. : plan (110) de cc
phase ordonnée :
composé défini
phase désordonnée :
solution solide
Dislocations
Défaut linéaires = dislocations
présentes dans tous les matériaux cristallins (109 à 1016 m/m3)
cristal en
compression
plan de glissement
cristal en
traction d’après Callister, 2001
Dislocations
Symbole : ┴ (positive) ou ┬ (négative)
ligne de dislocation
positive
plan de
glissement
cœur de dislocation
Dislocations
Exemple : cliché de microscopie électronique en transmission à haute
résolution dans un échantillon de GaAs (structure cfc type ZnS)
ligne de dislocation
Dislocations
Dislocation-vis = cisaillement du réseau plan de
glissement
pas de demi-plan supplémentaire
ligne de dislocation
Défauts surfaciques
Surface extérieure
10 µm grain
risque de
alliage
d’aluminium rupture fragile
précipités de Fe dans
de l'olivine (Fe, Mg)2SiO4
d’après Leroux, LSPES, Université de Lille
Déformation plastique
Cristal soumis à un cisaillement déformation plastique
limite élastique en cisaillement mécanisme ?
t >te
marche d’une
distance interatomique
équivalent à
l’échelle atomique ?
Mouvement des dislocations
t >te
vecteur de Burgers
Plasticité
Cristaux covalents :
liaison dirigée glissement des dislocations très difficile
s
Cristaux ioniques :
liaison non dirigée mais le glissement nécessite Na+ Cl- Na+ Cl- Na+
e Cl- Na+ Cl- Na+ Cl-
une mise en contact des ions de même signe A% = 0 F Na+ Cl- Na+ Cl- Na+
Cristaux métalliques :
liaison non dirigée glissement des dislocations aisée
contre-exemple :
trichites = fibres cristallines, diamètre < 10 µm, proches de la perfection
résistance proche de la résistance théorique
(Re = E/15 = 450 GPa / 15 = 30 GPa)
Exemple :
Cu = solvant solution solide =
Sn dans Zn = bronze
Zn = soluté mélange aléatoire des deux
avec ts = a G d X1/2
fraction molaire de soluté
constante
proche de 1
module de Coulomb différence de taille relative
(=module d’élasticité en cisaillement) des atomes
Ecrouissage
sn
Ecrouissage : taux d’écrouissage :
Re’ Ee = (S0 - Sd) / S0
Re section initiale
section déformée
en
Principe :
Durcissement par
affinage de grains
Joint de grain :
changement d’orientation + zone désordonnée
Ä entrave au mouvement des dislocations
Principe :
Traction et cisaillement
déformation plastique : s = Re
t = te s = 2t Re=2te
s=2t
Polycristal
t
Une déformation coordonnée des grains est nécessaire :
il faut donc appliquer une contrainte supérieure pour
déformer plastiquement un polycristal : les joints de grain
ne se décollent pas
Re ≈ 3 te 45°
s=2t
Durcissement global
Limite élastique
Re = RC + DRS + DRE + DRP + DRG
Exemple : le fer
matériau état Re (MPa)
Fe pur monocristallin 10
Fe-C (sol. sol.) polycristallin 150
Fe-C (sol. sol.) polycristallin, grains fins 350
Fe pur polycristallin, écroui 700
Fe-C polycristallin, perlite lamellaire 1200
Fe-C polycristallin, perlite ultrafine, écroui 4200
Fe pur monocristal, trichite >10000
Bilan
Migration de lacune fluage à haute température
Exercices
Les expressions littérales s’écrivent exclusivement en
fonction des paramètres donnés dans l’énoncé.
1. Une éprouvette en cuivre (module d’Young E) de longueur l0 est tirée à l’aide d’une
charge unitaire σ. Si la déformation est élastique, quelle sera son élongation ∆l ?
A.N. : l0 = 305 mm, σ = 275 MPa et E = 110 GPa.
5. Le caoutchouc est un matériau ”peu résistant et peu ductile”, ”peu résistant et ductile”
ou ”résistant et ductile” ?
9. Le résultat d’un essai de traction réalisé sur une éprouvette plate d’aluminium, ainsi que
la photo de l’éprouvette testée, sont présentés ci-dessous.
2
Les deux courbes ci-dessus présentent l’évolution de la contrainte normale en fonction
de la déformation longitudinale et l’évolution de la contrainte normale en fonction de la
déformation transversale.
(a) Déterminer quelle courbe est la déformation longitudinale et quelle courbe est la
déformation transversale. Sur chacune d’elle, identifier la zone élastique et la zone
plastique.
(b) Déterminer le module d’Young E et le coefficient de Poisson ν du matériau.
(c) Évaluer la limite élastique du matériau en dterminant la valeur de la limite d’élasticité
conventionnelle Rp0,2 .
12. Les élastomères se déforment en traction sans changer de volume et peuvent accepter
de grande déformations (ε −→ 500%). Donner une expression approchée de ν pour ces
matériaux aux petites déformations.
3
La liaison chimique
Exercices
Voici les configurations électroniques de quelques éléments qui vous seront utiles :
H 1s1
He 1s2
Li 1s2 2s1
Be 1s2 2s2
C 1s2 2s2 2p2
O 1s2 2s2 2p4
F 1s2 2s2 2p5
Na 1s2 2s2 2p6 3s1
Mg 1s2 2s2 2p6 3s2
Al 1s2 2s2 2p6 3s2 3p1
Si 1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
Cl 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5
Ti 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d2 4s2
Zn 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2
Br 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p5
Sr 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6 5s2
1. Quelle classe de matériaux ne contient jamais de liaison covalente : les métaux, les
polymères ou les céramiques ?
2. Lequel de ces atomes ne peut pas former de liaison forte : l’hydrogène, l’hélium ou le
lithium ? Pourquoi ?
3. Quelle liaison chimique se retrouve en grande quantité dans les céramiques et les polymères ?
4. Quelles sont les configurations électroniques du zinc et de l’oxygène dans l’oxyde de zinc
ZnO ? De quelle classe de matériaux celui-ci fait-il partie ? Citer deux de ses propriétés.
5. Calculer le nombre d’atomes de zinc nZn contenus dans une masse m d’oxyde de zinc, con-
naissant les masses molaires du zinc et de l’oxygène MZn et MO et le nombre d’Avogadro
NA .
A.N. : m = 10 g, MZn = 65, 4 g/mol, MO = 16, 0 g/mol et NA = 6, 02 × 1023 at/mol.
6. Quel(s) type(s) de liaison l’atome de sodium est-il susceptible de former ? Même question
pour le chlore.
7. Quelle liaison le strontium et le brome sont-ils susceptibles de former ? Quelle est leur
structure électronique une fois la liaison formée ? Quelle sont la formule chimique et le
nom du composé ? De quelle classe de matériaux celui-ci fait-il partie ?
8. Quelle est la valence du carbone dans le diamant, de l’ion niobate dans le niobate de
lithium (LiNbO3 , cristal à liaison ionique) et du béryllium dans le béryllium métallique ?
9. Donner la valence des atomes dans les molécules SiO2 , Al2 O3 et TiCl2 .
10. Quel type de liaison devrait-on s’attendre à rencontrer dans les matériaux suivants : le
laiton, le caoutchouc, le xénon solide, le bronze, le nylon, la magnésie (MgO), le silicium
cristallin ?
Cristallographie
Exercices
Les expressions littérales s’écrivent exclusivement en fonc-
tion des paramètres donnés dans l’énoncé.
1. Quelle est la coordinence d’un atome dans un cristal cubique simple ? Et dans un cristal
cubique centré ?
2. Peut-on renforcer une céramique cristalline par écrouissage à température ambiante ?
3. Plus la structure cristalline est compacte, plus le glissement des dislocations est aisé. Un
bon moyen pour estimer l’importance de ce phénomène est de calculer la compacité de la
structure. Donner sa définition puis calculer et comparer la valeur exacte de la compacité
des réseaux cubique centré et cubique simple. Pour cela on considérera les atomes comme
des sphères. Quel type de réseau engendrera les matériaux les plus ductiles ?
4. Connaissant le rayon de l’atome de tungstène r, sa masse molaire M , et sachant qu’il
cristallise dans le système cubique centré, calculer sa masse volumique ρ. On donne le
nombre d’Avogadro NA . Quel est le pourcentage d’espace vide dans la maille ?
A.N. : r = 0,137 nm, M = 183,85 g·mol−1 et NA = 6,02 × 1023 at·mol−1 .
5. La structure cristalline du platine est cubique à faces centrées. Sa masse volumique est
ρ et sa masse molaire M . Calculer l’arête a de la maille cubique. Calculer le diamètre
atomique d du platine.
A.N. : ρ = 21370 kg·m−3 et M = 195,1 g·mol−1 .
6. Dans un acier de structure cubique centrée, les atomes de carbone occupent les sites
octaédriques (les milieux des faces). Connaissant le rayon des atomes de fer rFe = 0,14 nm,
calculer le rayon rs de ces sites et dire s’il est suffisamment grand pour accueillir un atome
de carbone, de rayon rC = 0,07 nm. L’ajout de carbone aura-t-il une incidence sur la limite
élastique de l’acier ?
7. De quelle valeur τS l’ajout de 10 %mol d’étain au cuivre va-t-il augmenter sa limite
élastique en cisaillement ? On donne le rayon atomique du cuivre rCu =0,128 nm, celui
de l’étain rSn =0,151 nm, le module d’Young du cuivre E=115 GPa et son coefficient de
Poisson ν=0,33.
8. La limite conventionnelle d’élasticité du fer dont le diamètre moyen des grains dG1 est de
5×10−2 mm s’élève à Re1 = 135 MPa. Lorsque le diamètre des grains est dG2 = 8×10−3
mm, cette limite passe à Re2 = 260 MPa. Quel serait le diamètre des grains si cette limite
était Re3 = 205 MPa ?
9. On durcit par écrouissage deux éprouvettes cylindriques d’un alliage, non déformées anté-
rieurement, en réduisant leur section transversale (tout en la maintenant circulaire). Les
rayons initial r1i et déformé r1d d’une éprouvette sont respectivement de 16 et de 11 mm.
La deuxième éprouvette, dont le rayon initial r2i est de 12 mm, doit avoir la même dureté
que la première éprouvette. Calculer le rayon r2d de cette deuxième éprouvette après la
déformation.
10. La limite élastique de cisaillement du cuivre est τe =2,10 MPa lorsque la densité des
dislocations ρ s’élève à 105 mm−2 . Sachant que la valeur de αGb est de 6,35×10−3 MPa mm
pour le cuivre, calculer τe lorsque la densité des dislocations est de 107 mm−2 .
11. BONUS : Lorsqu’on le chauffe, le fer subit une transformation allotropique à 912◦ C en
passant du système cubique centré (cc) au système cubique à faces centrées (cfc). Connais-
sant les rayons respectifs des atomes de fer cc (rcc ) et cfc (rcfc ), calculer la variation relative
de volume ∆ d’une pièce en fer lors de cette transformation.
A.N. : rcc = 0,124 nm ; rcfc = 0,127 nm.
2
IUT Lyon 1 - Département de Génie Mécanique et Productique Décembre 2019
2) Quelles liaisons sont susceptibles de former ensemble un atome à 5 électrons de valence et un atome à 7 électrons
de valence ? [1 pt]
2) Déterminez les déformations longitudinale et transversale de ce câble de diamètre d0 lorsqu’il supporte la charge
M . [2 pt]
En réalité, on prend une marge de sécurité : ce sont donc 5 câbles de diamètre d0 chacun qui supportent la charge M .
3) Déterminez l’allongement des câbles pour un ascenseur d’un immeuble de 5 étages supportant une charge M (on
compte 3 m par étage) ? [2 pt]
4) Calculez la masse totale des câbles, masse que les câbles doivent aussi supporter, pour un immeuble de 5 étages
(on compte 3 m par étage). Même question pour un gratte-ciel de 100 étages. Conclusion ? [1,5 pts]
IUT Lyon 1 - Département de Génie Mécanique et Productique Décembre 2019
2) Donnez la configuration électronique des atomes de Li et Cl dans la molécule LiCl. Quelle est la nature de cette
liaison ? [2 pts]
2) Dans un cristal d’iridium, le volume de la maille élémentaire est égal à 22, 63R3 , avec R le rayon atomique.
L’iridium cristallise-t-il dans une structure cubique centrée ou cubique à faces centrées ? Justifiez par le calcul.
[1,5 pts]
3) Calculez la masse d’un atome d’iridium, connaissant la masse volumique du cristal ⇢ et le rayon atomique R. On
donne ⇢ = 22, 4 g/cm3 ; R = 0, 1357 nm. [1,5 pts]
4) Une éprouvette cylindrique d’iridium, de rayon initial Ri = 6 mm, est écrouie en appliquant une contrainte
longitudinale . Après écrouissage, son rayon devient Rd = 5 mm. Exprimez le taux d’écrouissage, qu’on notera
Ee , en fonction de Ri et Rd . Calculez le taux d’écrouissage pour l’éprouvette d’iridium considérée. [1.5 pts]