Les Six Piliers D'une Relation 4.0 (Print)

LES SIX PILIERS
D’UNE VIE DE COUPLE
Christian Caleb DOUMATEY

« Le couple est un sacerdoce.
Si vous y entrez uniquement pour les avantages

que vous pouvez en tirer, vous en ressortirez
très vite. Mais si vous y entrez pour aimer, ser-
vir et vous sacrifier pour l’autre, vous avez déjà
bien plus de chances d’y rester plus longtemps
que la plupart du commun des mortels. »
Christian Caleb DOUMATEY

A toutes les personnes qui cherchent
le bonheur dans leur vie sentimentale,
puissiez-vous le construire.
Préface
L’espèce humaine ne serait qu’un fantasme si

les deux polarités que sont les hommes et les
femmes n’avaient pas trouvé, à chaque étape de
l’histoire à travers les âges, le moyen de combi-
ner leurs désirs. Désirs, non pas que charnels,
mais aussi et probablement même surtout
existentiels. Car, bien souvent, il faut côtoyer
l’autre, l’accepter, l’intégrer comme une pièce
de son tout, se faire accepter à son tour et vivre
ensemble avant de donner la vie. Voilà pour-
quoi, aussi différents qu’ils puissent être, les «
Martiens » et les « Vénusiennes » sont en quête
perpétuelle de compromis et d’accords pluridi-
mensionnels que l’on condense sous le vocable
« harmonie ».
Chaque époque présente son lot de challenges

pour les couples et la nôtre semble être par-
ticulièrement éprouvée. Entre la suprématie
dangereuse des multiples activités et habitu-
des nées des smartphones, le machisme de nos
sociétés patriarcales et les revendications cin-
glantes de la gent féminine décidée à arracher
son émancipation, il est difficile pour deux per-
sonnes qui veulent bâtir ensemble un projet de
vie de trouver l’équilibre -souvent fragile mais
indispensable- à la survie d’un couple quand se
sont évaporés les effluves des premiers baisers
fougueux. Constatons nous-mêmes dans nos
capitales respectives, la flambée des cas de re-
lations avortées, de mariages mort-nés, ou de
divorces précoces. Ces diverses situations ne
trouvent le champ pour s’exprimer que parce
que les fondations des couples sont fragiles.
On ne construit pas une vie à deux unique-
ment sur un coup de cœur, sur de l’attirance
ou des critères subjectifs. Il existe des piliers
incontournables à ériger et renforcer pour
donner toutes les chances à chaque partenaire
de s’épanouir et donc d’avoir envie de se battre
pour son tandem. C’est ce que nous enseigne
brillamment Christian Caleb Doumatey dans
cet ouvrage qu’il me plaît de qualifier de code
de bonne conduite des couples qui veulent
grandir ensemble.
Dans un style digeste et épuré, le jeune auteur

partage avec nous le fruit de ses recherches et
de son expérience en tant que Love Coach. Son
approche quasi-pédagogique au fil des pages
est révélatrice de son ambition : permettre
à tout un chacun d’appliquer une méthode
claire et précise pour se mettre en condition et
réussir sa vie amoureuse. L’auteur ne vend pas
de promesses ! Au contraire, il démontre, ex-
plique, argumente, illustre. Son raisonnement
implacable ne laisse la place à aucune espèce
de tâtonnement. Les thèmes qu’il aborde et les
conseils qu’il prodigue pourraient vous sem-
bler quelque peu familiers, mais pourquoi ne
les avez-vous alors jamais appliqués avec suc-
cès jusqu’ici ? Parce qu’il est facile de dire ou de
croire savoir, mais bien plus difficile de faire. Et
c’est là que la magie de ce livre opère, en pro-
posant des exercices pratiques, des techniques
à appliquer tout de suite pour commencer à
obtenir des résultats dans les semaines qui
suivent.
Loin d’une littérature empreinte de concepts

et d’idéalisme, vous allez découvrir un livre
qui présente des piliers, six exactement, et dis-
sèque leur essence, leurs composantes, leurs
particularismes pour soutenir vos efforts vers
l’épanouissement sentimental. Vous tenez
entre vos mains une clé conçue par un serru-
rier du cœur au grand cœur, un jeune homme
qui a à cœur d’aider les autres à faire battre leur
cœur à l’unisson, pour peu qu’ils soient prêts à
s’écouter, se parler, se comprendre, s’aimer au
sens premier du terme en appliquant les re-
cettes efficaces qu’il leur distille.
Ceci n’est pas un livre mais un don pour la com-

munauté, un don pour vous. Enrichissez-vous
en et soyez heureux !
Régis EZIN
Les six piliers d’une vie de couple réussie
Introduction
Beaucoup de choses nous sont apprises sur
la vie de couple. En effet, l’éducation est assez
riche sur comment assumer ses responsabili-
tés dans le couple. Aux femmes, il est appris
à prendre soin d’une maison, à cuisiner, à
prendre soin des enfants, etc. Aux hommes, il
est enseigné de se battre pour ramener du pain
sur la table.
Cette éducation fait de nous de bons parte-

naires du point de vue des responsabilités que
nous devons assumer dans un couple. Ces
diverses valeurs sont très importantes dans
le couple, et personnellement, je suis recon-
naissant envers mes parents et tous les autres
parents pour cette éducation que nous avons
reçue.
Malheureusement, cette éducation ne nous

a pas évité pour autant les chagrins d’amour.
Nous avons quand même commis assez d’er-
reurs qui nous ont coûté des relations qui
avaient des chances d’aller loin. Au fil du temps,
nous nous rendons compte qu’on nous a appris
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à assumer les responsabilités dans le couple,
mais nous n’avons pas appris à gérer une re-
lation pour qu’elle soit stable et durable. Nous
n’avons pas appris comment interagir de façon
constructive avec notre partenaire, comment
coexister harmonieusement, etc.
Les dysfonctionnements que connaissent les

relations de la génération actuelle sont prati-
quement les mêmes qu’a connu la génération
de nos parents à quelques exceptions près. Seul
le contexte est différent. La culture de l’omerta
a disparu. Cette tendance à sauver la face mal-
gré tout est de moins en moins ancrée.
Aujourd’hui, plus personne ne veut subir en

silence. Tout le monde veut véritablement tu-
toyer le bonheur dans son couple. Les réseaux
sociaux et les nouveaux programmes des mé-
dias ont libéré la parole, font miroiter à tort ou
à raison de nouvelles réalités et font espérer
des choses auxquelles on ne pensait que dans
les rêves les plus fous.
Dans ce nouveau contexte, la douleur des rela-

tions s’exprime plus et le désir d’une meilleure
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relation s’en retrouve plus renforcé. Ce que nos
parents n’osaient exprimer, notre génération
l’exprime de façon totalement décomplexée.
Ainsi, les personnes de la génération actuelle
préfèrent encore rester célibataires que d’être
malheureuses dans un couple. Personne ne
veut plus jouer le simulacre du couple parfaite-
ment heureux. On veut être vraiment heureux.
Les statuts d’homme marié et de femme ma-

riée ne suffisent plus. On ne veut plus couvrir
l’incapacité de son partenaire à contribuer au
bonheur. Ceci implique que désormais chacun
doit réellement développer la capacité à rendre
son partenaire heureux au-delà du sens de res-
ponsabilité pour lequel l’éducation de base a
déjà donné les prérequis.
C’est devenu une nécessité de trouver le moyen

de construire une relation stable et durable
pour mettre fin à certains vécus déplorables :
mères célibataires, violences conjugales, pères
absents, foyers monoparentaux, familles re-
composées dysfonctionnelles, etc. Toutes ces
situations peuvent être évitées dans une cer-
taine mesure si nous trouvions le moyen de
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construire des relations stables et durables.
Nous vivrions mieux et nous offririons ainsi
des foyers épanouissants pour les générations
à venir.
Pendant longtemps, j’ai toujours été conscient

que seul, l’amour ne suffit pas pour construire
une relation stable et durable. Il y a huit ans,
dans mon premier livre, je parlais du sa-
voir-vivre et du savoir-être comme éléments
essentiels et complémentaires à l’amour pour
construire un couple solide.
Au fil de mes propres expériences et des his-

toires des personnes que j’ai reçues en coa-
ching, j’ai pu préciser six éléments qui consti-
tuent la colonne vertébrale d’une relation qui
veut durer dans le temps, surmonter les obsta-
cles et procurer du bonheur aux personnes qui
la construisent. Ces six éléments, je les appelle
les SIX PILIERS D’UN COUPLE. Ce sont LA
VISION, LA COMMUNICATION, LA COM-
PRÉHENSION, LA COMPLÉMENTARITÉ,
LA COMPLICITÉ et LA CONFIANCE. Tout
au long de ce livre, je développerai ces six pi-
liers.
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Beaucoup de personnes sont surprises quand
je cite ces six piliers sans évoquer l’amour.
Et, la première question que l’on me pose est
comment une relation peut-elle se construire
sans l’amour. Mais la vraie question est plutôt
: « Peut-on vraiment construire une relation
qui ira loin, uniquement sur l’amour ? » A
mon sens, l’amour induit ces six piliers et ces
six piliers induisent l’amour.
Le présent ouvrage se veut un outil et un

guide pour aider les couples à construire
de meilleures relations, plus stables, plus
durables et plus promptes à faire face aux
péripéties de la vie. Un couple est composé
de deux partenaires. Ils le sont non seule-
ment en amour, mais aussi pour la vie. C’est
donc pourquoi j’ai choisi d’utiliser le terme
de « partenaire » tout au long de ce livre. Le
partenaire peut être l’homme ou la femme qui
s’unit à une autre personne pour construire
une relation de couple sur la durée.
Ce livre reste un point de vue. Il est loin de

contenir la science infuse. Et, d’ailleurs, la
science infuse n’existe pas dans la vie de couple.
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Chaque couple est particulier et ce qui mar-
cherait avec un couple, ne marcherait peut-être
pas avec un autre. Il existe, certes, des schémas
classiques qui se produisent dans les relations.
Mais ces schémas restent des références gé-
nérales qui ne s’appliquent pas forcément de
la même manière chez tous les couples. Les
spécificités de chaque couple font toute la dif-
férence. Il faut donc s’ajuster, soi-même ainsi
que les connaissances acquises au fil des expé-
riences, à la personne avec qui on décide de
s’unir.
Je vous invite à découvrir les six piliers qui, une

fois, instaurés dans votre relation lui permet-
tront d’être stable et durable. Pour profiter plei-
nement de ce livre, je vous recommande chau-
dement de prendre un calepin et un crayon ou
un stylo. Vous y retrouvez à plusieurs étapes
de votre lecture, des exercices pratiques et des
questionnements dont les réponses vous aide-
ront à construire votre propre image de la vie
de couple réussie et à progresser en tant que
personne, mais aussi dans votre couple.
Bonne lecture.
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L’amour est à la base de tout. Ce sentiment in-
tense est ce qui nous pousse à nous attacher à
une personne que nous affectionnons. Quand
on aime une personne, on lui veut du bien.
On souhaite passer le plus de temps possible
avec elle. Aimer une personne c’est rechercher
une proximité physique, émotionnelle, intel-
lectuelle, etc. Aimer c’est exprimer de la ten-
dresse, de la douceur pour l’être aimé. C’est
aussi éprouver de l’empathie pour lui. Aimer
c’est tellement de choses que l’on ne saurait dé-
crire en si peu de mots.
L’aspect de l’amour que je prendrais pour rester

dans le contexte est l’amour en tant que motiva-
tion à construire une relation avec l’être aimé.
C’est bien d’avoir la motivation et la volonté,
mais sans les outils et la connaissance, il se-
rait difficile d’aller au bout de la tâche. L’amour
est un sentiment puissant qui donne l’illusion
que rien ne pourra jamais vous séparer. Mais
si vous avez déjà eu une relation dans laquelle
vous avez vraiment aimé et qui s’est terminé,
vous savez, quelque part au fond de vous, qu’on
a beau aimer mais qu’on peut se séparer.
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Au moment d’une séparation, on se donne
toutes les raisons qui justifient la rupture. Mais
bien souvent, il suffit de recroiser l’ex peu de
temps après, pour se rendre compte qu’on
ressent encore quelque chose. Si au fond, vous
aimez toujours une personne malgré que vous
ne soyez plus ensemble, cela veut dire que
l’amour seul ne suffit pas. Ceci étant, que faut-
il de plus pour qu’une relation perdure ?
Je visualise les relations comme un mausolée

circulaire avec six piliers. Ce mausolée est fait
d’une fondation, de six piliers surplombés d’une
coupole (toit). Une fondation se doit d’être suf-
fisamment solide et puissante pour bien ancrer
et soutenir tout le bâtiment. Les piliers servent
à élever le bâtiment. Le toit, quant à lui, vient
boucler la boucle. Il est l’achèvement ultime du
bâtiment.
Imaginez un instant qu’on plante les piliers

directement dans le sable et qu’on y installe le
toit. Cette construction pourrait-elle résister
aux vents, aux pluies, au soleil et autres aléas
du temps ? Il est évident que non. Les eaux
de ruissellement draineront le sable qui est au
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pied des piliers et le tout s’effondrerait en un
rien de temps. Pour que les piliers tiennent et
traversent le temps, la fondation est vitale.
L’amour représente ici la fondation, le socle

même de la construction. Construire un bâti-
ment sans fondation revient à construire une
relation sans amour. Ceci nous montre à quel
point l’amour est capital pour qu’une relation
fonctionne.
Imaginez maintenant qu’on veuille construire

quelque chose de très grand et beau et qu’on
ne s’arrête qu’à la fondation, la construction
sera-t-elle belle et grande qu’on le souhaite ? Il
est aussi évident que ça ne rimerait à rien de
vouloir construire une grande bâtisse et de se
limiter à la fondation. Sans les piliers, le bâti-
ment resterait au ras du sol. Rien de beau et de
grand ne pourrait donc en sortir. Autrement
dit, la construction n’existerait pas.
L’amour est donc un facteur essentiel à toute

relation. C’est le commencement de tout dans
une relation. Tout commence par une attirance,
un feeling se crée et les sentiments s’en suivent.
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Ce sont les sentiments qui donnent envie de
se mettre en couple. C’est une première étape.
La deuxième étape est de construire une base
sur laquelle la relation va fonctionner. Cette
base se construit avec les six piliers. Ces piliers
grandiront et se renforceront au fil du temps et
des épreuves.
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Dans tout domaine de la vie, vous ne pouvez
aller loin si vous ne savez où vous allez. Vous
ferez des choix aléatoires, au gré des circons-
tances qui se présentent à vous. Vous ferez
du sur-place et vous resterez coincés dans un
cercle. Vous allez tourner en rond indéfini-
ment pendant que les autres avancent. Pour
aller de l’avant, vous devez avoir un point de
repère meilleur que celui que vous avez dans
votre vie actuellement. Vos choix et actions
convergeront vers ce point de repère. C’est ain-
si que vous avancerez.
Dans la vie sentimentale, c’est exactement la

même chose qui se produit. Quand vous vous
mettez en couple avec une personne, ce n’est
pas que pour le sexe, faire des enfants, passer
de bons moments, etc. Le partenaire en couple
est un partenaire de vie. C’est une personne
que vous choisissez pour la vie et qui est censée
être à vos côtés quand vous avancez. Le parte-
naire de vie est une personne qui a des qua-
lités, des capacités, des aptitudes et des atouts
qui peuvent accélérer la concrétisation de vos
rêves.
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Autant votre partenaire doit être un propul-
seur pour vos rêves et projets, autant vous de-
vez jouer ce même rôle dans sa vie. Ainsi, votre
couple sera équilibré. C’est en cela que consiste
le quatrième pilier qui est la complémentarité.
On y reviendra plus loin.
Pour que votre partenaire soit un accélérateur

dans la concrétisation de vos rêves et projets, il
faut déjà que vous en ayez. Le tout ne suffit pas
dire « je veux être riche », « je veux aller à Dubaï
souvent », etc. Tout cela ne signifie rien. J’ima-
gine qu’entendre cela doit être choquant pour
vous, mais c’est une vérité. La richesse est la
conséquence du succès ; le succès est lui-même
la conséquence des efforts quotidiens pour de-
venir un meilleur soi chaque jour. Plus vous
devenez meilleurs, mieux vous pouvez créer et
saisir de grandes opportunités. La richesse est
donc le résultat d’un processus d’évolution in-
térieure et extérieure à votre personne.
La vraie question est comment vous faites pour

arriver au niveau de succès idéal pour atteindre
la richesse à laquelle vous aspirez ? Quelles acti-
vités, quels investissements, quels projets vous
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permettront d’arriver à ce niveau de succès où
vous pourrez vous estimer riche au point d’al-
ler dans les plus beaux endroits du monde aus-
si souvent que vous le désirez. Le but dans une
vie, n’est pas d’avoir de l’argent mais l’argent est
un moyen pour réaliser ses rêves. On dit sou-
vent qu’un rêve avec une date est un objectif,
un objectif réparti en étapes est un plan. Ce qui
m’amène à la question suivante : « Avez-vous
un plan pour votre vie ? »
A. Plan de vie personnelle
Le plan de vie est une projection de vous dans

le futur à des moments précis. Réaliser votre
plan de vie revient à visualiser la vie que vous
voudriez avoir dans l’avenir et à travailler acti-
vement à l’avènement de cette situation souhai-
tée. Pour réaliser votre plan de vie, il faut dans
un premier temps identifier tous les aspects de
votre vie. Plusieurs aspects sont à prendre en
compte : la vie sentimentale, la vie profession-
nelle, la vie sociale, la vie familiale, la vie per-
sonnelle, la vie spirituelle, etc.
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Une fois que vous avez identifié tous les as-
pects que vous souhaitez inclure, définissez les
moments du futur dans lesquels vous souhai-
tez vous projeter. Est-ce dans deux ans, dans
cinq ans, dans dix ans ou dans vingt ans ? Ces
repères temporels constitueront vos points de
visualisation. Les aspects de votre vie et les
repères temporels constituent les préalables à
votre projection.
Pour définir votre plan de vie, prenez un ou-

til de prise de note (cahier, bloc-notes, appli-
cation de notes, etc.). Eloignez-vous de toute
distraction (téléphone, réseaux sociaux, amis,
famille, etc.). Idéalement, isolez-vous dans un
endroit calme pendant quelques jours. Sortez
de la ville si nécessaire. Ce moment que vous
allez vivre est le point de départ du reste de
votre vie. Il est donc important que vous soyez
seul avec vous-même. Prenez le temps de ré-
fléchir profondément à chaque aspect de votre
vie.
Ne limitez pas votre réflexion sur ce sujet.

Vous avez le droit d’aspirer à de très grandes
choses. Tant que vous ne les demandez pas,
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tant que vous ne les désirez pas et que vous ne
vous battez pas ardemment pour ces grandes
choses, elles n’arriveront pas. N’ayez pas peur
d’avoir la folie des grandeurs. Aussi, soyez le
plus précis possible dans les choses que vous
souhaitez voir se réaliser dans votre vie. Ayez
des idées claires et détaillées de comment sera
chaque aspect de votre vie.
Je vous propose ici quelques questions clés que

vous pourrez vous poser pour définir votre
plan de vie. Cette liste de questions n’est pas
exhaustive. Vous pouvez en trouver d’autres
qui ont une importance pour vous. La réponse
à chaque question sera donnée autant de fois
que vous avez de repères temporels. (Ex : se-
rez-vous mariés dans deux ans ? Dans six ans ?
Dans dix ans ?)
Projection dans la vie sentimentale
Quel genre de partenaire aimeriez-vous avoir

?
Qu’aimeriez-vous avoir réalisé avec votre par-

tenaire ?
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Quelles seront les valeurs de votre relation ?
Quels seront les principes de fonctionnement

de votre relation ?
Comment aimeriez-vous gérer les finances de

votre couple ?
Comment aimeriez-vous que les responsabili-

tés du couple soient réparties ?
Quelles sont les responsabilités dont vous ai-

meriez avoir la charge ?
Comment décrirez-vous une journée en amou-

reux avec votre partenaire ?
Comment vivrez-vous votre sexualité de

couple ?
Aurez-vous des enfants ? Si oui, combien ?
Comment planifierez-vous la naissance de vos

enfants ?
Serez-vous mariés ?
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Projection dans la vie professionnelle
Serez-vous à votre propre compte ou se-

rez-vous employé ?
Quel sera votre revenu ?
Quel métier ferez-vous ?
Quel poste occuperez-vous ?
Aurez-vous une ou plusieurs sources de reve-

nus ?
Sur quel genre de projets travaillerez-vous ?
Quelles compétences et aptitudes aurez-vous ?
Quelle sera la taille de votre réseau profession-

nel ?
Quel sera le profil des personnes de votre ré-

seau professionnel ?
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Projection dans la vie sociale
Quel type de milieux sociaux fréquente-

rez-vous ?
Quelle image aimeriez-vous donner de vous

tout en restant vrai ?
Quel genre de personnes considérerez-vous

comme intimes ?

comme proches ?

comme amies ?

comme connaissances ?
Quel type de relation aurez-vous avec chaque

catégorie de personnes dans votre vie ?
Quelles sont les limites que vous ne franchirez

pas avec chaque catégorie de personnes ?
A quel genre d’activités participerez-vous avec

votre entourage ?
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Projection dans la vie familiale
Quelles sont les personnes de votre famille

dont vous êtes proches et dont vous serez tou-
jours proches ?
Que ne serez-vous plus prêt à accepter « au

nom de la famille » ?
Comment ferez-vous pour être présent mora-

lement, financièrement et physiquement pour
les membres de votre famille ?
Etc.
Projection dans la vie personnelle
Où vivrez-vous ? Décrivez en détails la maison

où vous souhaitez vivre : nombre de pièces,
type de décoration, type de quartier, etc.
Auriez-vous déjà construit votre maison ?
Quel genre de plaisir aimeriez-vous vous faire

?
À quelles passions consacrerez-vous du temps

?
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Comment allez-vous entretenir votre corps ?
(sport et alimentation)
Comment ferez-vous pour maintenir une

énergie positive en vous et autour de vous ?
Aurez-vous une voiture, voire plusieurs ? Quels

types ?
Etc.
Projection dans la vie spirituelle
Quelle place occupera l’être suprême dans

votre vie ?
Que ferez-vous quotidiennement pour entre-

tenir votre relation spirituelle ?
Comment ferez-vous pour vous édifier spiri-

tuellement ?
Ferez-vous partie d’une communauté reli-

gieuse ?
Serez-vous actif au sein de la communauté ?
Au-delà des rencontres hebdomadaires, parti-

ciperez-vous à d’autres activités au sein de la
34
communauté ? Si oui, lesquelles ?
Etc.
Une fois que vous avez trouvé la réponse à ces

questions, vous pouvez construire votre ta-
bleau de vision en suivant le modèle ci-dessous
:
Deux ans Cinq ans Dix ans

Vie senti-
mentale
Vie pro-
fession-
nelle
Vie so-
ciale
Vie fami-
liale
Vie per-
sonnelle
Vie spiri-
tuelle
35
Vous pouvez également faire un tableau de vi-
sualisation en collant sur un tableau les images
des réalisations que vous souhaitez concrétiser.
Une fois ces deux tableaux faits, vous de-

vez vous demander ce que vous pouvez faire
chaque jour pour que toutes vos réponses se
concrétisent. Cela vous permettra d’identifier
les habitudes que vous devez avoir au quoti-
dien pour que votre plan de vie prenne forme.
C’est là, toute la difficulté du plan de vie. Il vous
faudra beaucoup de discipline pour maintenir
ces habitudes et faire de petites actions au jour
le jour pour atteindre la réalisation de votre
plan de vie.
Votre plan de vie est votre feuille de route au

quotidien pour le futur. Une fois que vous
l’avez bien défini, vous devez vous assurer de
la compatibilité de votre plan de vie avec votre
relation et faire des ajustements au besoin.
B. Compatibilité du plan de vie avec

le partenaire
Vous devez savoir que vous ne pouvez pas aller

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bien loin avec une personne qui ne regarde pas
dans la même direction que vous ou pire, qui
regarde dans un sens opposé. C’est en cela que
la vision est un élément déterminant pour une
relation qui veut aller loin.
Il est important de préciser que votre parte-

naire ne réalisera pas votre plan de vie à votre
place. C’est d’ailleurs grave de vouloir que votre
partenaire réalise votre plan de vie pour vous.
Cela lui donne les pleins pouvoirs sur vous. Se-
lon son bon-vouloir, il peut en un claquement
de doigts vous ramener à la case départ. Il est
donc important de travailler par soi-même
pour réaliser son plan de vie. Votre partenaire
sera un accélérateur de votre plan de vie dans
la mesure où il comprend, accepte et apporte
sa pierre à la concrétisation de votre plan de
vie.
Si vous êtes avec une personne qui ne com-

prend pas les enjeux de vos rêves, sera-t-il un
accélérateur de vos rêves ? Comprendre les en-
jeux de vos rêves demande un minimum d’ou-
verture d’esprit. Réaliser vos rêves vous propul-
sera certainement à un niveau supérieur dans
37
votre vie. Les enjeux de vos rêves résident dans
le fait que vous progresserez. La personne que
vous êtes changera certainement. Vous serez
amené à faire des choix, à adopter des habitu-
des différentes, à côtoyer des personnes diffé-
rentes.
Tout ceci se fera en symbiose avec vos valeurs

profondes. Votre plan de vie est une chose im-
portante pour vous. Comprendre les enjeux de
vos rêves, c’est entrevoir la personne que vous
souhaitez devenir et contribuer à la concrétisa-
tion de cette personne.
Si votre partenaire n’accepte pas que vous de-

vez consentir à des sacrifices pour réussir se-
ra-t-il un accélérateur ? De grands rêves né-
cessitent de grands sacrifices. Les sacrifices
peuvent parfois entrainer des privations pour
la relation. Le partenaire qui veut être un accé-
lérateur de vos rêves, consentira à prendre part
à ces sacrifices.
Toutefois, vos rêves ne doivent pas représen-

ter un prétexte pour vous soustraire à vos res-
ponsabilités, obligations et devoirs dans votre
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relation. Vous devez pouvoir trouver un équi-
libre entre vos rêves et votre rôle dans votre
relation. Autrement, votre partenaire ne sera
clairement pas un accélérateur. Votre attitude
« trop concentrée sur vos rêves » le frustrera et
le blessera dans une certaine mesure. Dans ce
contexte, vous lui donnerez le sentiment que
vos rêves sont plus importants que lui. Ce qui
peut susciter un comportement passif à votre
égard quand il s’agit de vos rêves.
Si vous ne pouvez pas compter sur votre parte-

naire pour qu’il réfléchisse avec vous, vous aide
financièrement, matériellement et avec ses re-
lations dans la mesure de ses moyens, sera-t-il
un accélérateur ? Votre partenaire ne pourra
vous aider que dans la mesure de ses moyens.
Il ne pourra réfléchir avec vous et vous aider
que comme il le peut. L’important c’est qu’il se
montre intéressé et impliqué dans ce que vous
souhaitez accomplir.
Ces trois questions sommaires nécessitent une

réflexion et une analyse profondes. Ne com-
mettez surtout pas l’erreur d’y répondre active-
ment. Prenez le temps de partager votre vision
39
avec votre partenaire, de l’associer, de commu-
niquer avec lui sur les changements que vous
souhaitez apporter dans votre vie pour concré-
tiser votre plan de vie.
Si au préalable, vous n’aviez jamais réfléchi à ces

questions, que maintenant vous le faites et que
souhaitez mettre tout ceci en œuvre, ce sera un
tournant majeur dans votre relation. Ne soyez
pas étonné que des incompréhensions sur-
viennent. Votre partenaire n’était pas habitué à
la personne que vous vous apprêtez à devenir.
Mais ça ne veut pas dire qu’il ne vous aime pas
ou qu’il ne vous veut pas du bien. Vous abor-
dez une phase de transition, vous devez donc
y aller en douceur et beaucoup communiquer
pour niveler les tensions qui pourraient appa-
raitre.
Un partenaire compatible avec votre plan de

vie est une personne capable de faire preuve de
compréhension, de patience et d’implication.
Cette compatibilité dépend en grande partie de
comment vous amorcez la réalisation de votre
plan de vie. Les choses sont plus faciles lorsque
vous avez tous les deux des plans de vie et que
40
vous partagez la même perception de ce qu’est
le plan de vie. Aidez donc votre partenaire à
construire son propre plan de vie. Ainsi, vous
serez au même niveau de réflexion et de com-
préhension.
C. Mise en commun des plans de vie
La mise en commun des plans de vie revêt un

sens profond. C’est à ce moment que vous at-
tachez votre vie à celle de votre partenaire avec
un lien d’interdépendance et de réciprocité. La
place qu’occupait le « je » dans votre vie se res-
treint considérablement au profit du « nous ».
Si vous vous liez à la mauvaise personne, votre
vie peut en pâtir pendant longtemps. C’est
donc à ce moment qu’il faut vraiment être sûr
et certain d’avoir fait le choix le plus optimal
possible.
Il n’y a pas de choix parfait. Votre partenaire ne

remplira jamais parfaitement toutes les cases
sur votre grille de critères, mais il y a des mini-
mas essentiels sur lesquels vous devez être très
regardant. Soyez au moins sûr que votre parte-
41
naire a le profil pour vous propulser en avant.
Passé ce cap, il n’y a presque plus de retour en

arrière sans séquelles. C’est à ce moment, que
la foi en un ÊTRE SUPRÊME pour qu’il vous
oriente vers le meilleur avenir prend tout son
sens dans une relation. Humainement il est
impossible d’avoir la garantie complète qu’on
fait le meilleur choix, mais dans le Divin, on a
un espoir. Peu importe le Dieu que vous ser-
vez, demandez sa lumière.
La vision d’un couple est la fusion et la mise

en œuvre d’actions pour la concrétisation des
plans de vie des deux partenaires. Quand cha-
cun sait où il va, il est plus facile de se fixer des
buts communs à des échéances précises.
Mettre en commun les plans de vie revient à

mettre sur la table comment chaque parte-
naire voit les différents aspects de sa vie dans
un futur proche ou éloigné pour qu’ensemble
le couple définisse comment il construira son
avenir.
Il y a des aspects qui seront mis en œuvre
42
conjointement mais d’autres seront mis en
œuvre individuellement par chaque partenaire.
La vie sentimentale, la vie personnelle, etc.,
sont des aspects qui seront réalisés ensemble,
mais des aspects comme la vie professionnelle
ne sauraient être réalisés avec l’implication to-
tale du partenaire.
Il est important pour chaque partenaire d’avoir

une vie en dehors du couple en ce sens qu’il
avait déjà une vie avant de se mettre en couple.
Ce n’est donc pas parce qu’on se met en couple
que le monde ne doit plus tourner qu’autour
du couple. Ceci sera dommageable pour le
couple parce que la routine s’installerait très
rapidement et la qualité de la relation en serait
affectée.
Beaucoup de personnes, par manque de

confiance en elles essaient consciemment ou
inconsciemment d’emprisonner leur parte-
naire dans la relation. La conséquence est qu’à
la longue, soit le partenaire excédé quitte la
relation ou soit il finit par mener une double
vie. Soyez donc conscient que certes la vie de
couple est importante et qu’il faut partager des
43
choses pour renforcer la relation, mais il faut
aussi que chaque partenaire ait son espace à
lui. Cet espace lui permettra d’atteindre le plein
épanouissement dans sa vie en général.
De façon pratique, pour mettre en commun

leurs plans de vie personnelle, les deux parte-
naires indiqueront comment ils se voient dans
le futur dans les différents repères temporels.
Dans un premier temps, cet échange a un but
informationnel. Chaque partenaire sait ce à
quoi il doit s’attendre dans le futur de la part de
son partenaire. Dans un second temps, il s’agit
d’harmoniser la vision de chacun en faisant
des compromis et des concessions pour parve-
nir à un équilibre.
Par exemple, sur le nombre d’enfants à avoir

d’ici six ans, un homme pourrait en vouloir
deux pour des raisons liées à sa carrière pro-
fessionnelle et sa conjointe en voudrait trois
en raison de son horloge biologique. Un ter-
rain d’entente pourrait être que le couple fasse
les deux enfants d’ici cinq ans, mais que dès
la sixième année, le troisième enfant vienne
44
au monde. Ainsi, l’homme aurait eu le temps

d’avoir une certaine stabilité dans sa carrière
professionnelle pour subvenir aux besoins
d’un troisième enfant. La femme pourra éga-
lement y trouver son compte. Chacun pour-
rait donc trouver une satisfaction dans cette
configuration.
D. Planification et rôle de chaque

partenaire
Une fois que vous vous êtes entendus avec votre

partenaire sur comment votre vie à deux se dé-
roulera, vous devez définir les actions que vous
mènerez ensemble quotidiennement pour que
votre vision commune se réalise. Cette phase
demande une profonde réflexion à 360 degrés
en tenant compte du plus grand nombre d’im-
plications possibles. Bien évidemment tout
ceci se fera en définissant les valeurs et prin-
cipes qui guideront le couple.
Il faut aussi avoir à l’esprit qu’il est quasi-im-

possible de tout prévoir. Il y aura toujours des
45
situations qui échapperont à toute anticipa-
tion. Dans ces situations, ce sont les principes
et valeurs qui guideront le couple.
Une fois que le couple a défini son plan pour

la naissance des enfants, il doit s’organiser
pour être mentalement, matériellement, fi-
nancièrement, spirituellement prêt à concré-
tiser la venue au monde de ces derniers. Ça
peut être un planning familial, le choix du
lieu d’habitation (nombre de pièces néces-
saires pour loger toute la famille), les charges
mensuelles à venir, les sources de revenus
pour financer le train de vie familial, etc.
Planifier un avenir revient à définir les projets

que vous souhaitez réaliser ensemble et dans
quel ordre vous prévoyez de les réaliser. Il y a
un certain nombre de choses que chaque par-
tenaire souhaite réaliser, selon son plan de vie.
La première phase à exécuter pour planifier
l’avenir du couple est de morceler les projets de
chaque partenaire en étapes.
Les différentes étapes permettront d’avoir une

idée de la complexité de chaque projet, de la
46
durée approximative de chaque étape, des res-
sources à affecter à la réalisation de chaque
étape et donc de pouvoir visualiser en intégra-
lité le parcours de réalisation du projet.
La deuxième phase sera d’établir une chronolo-

gie des étapes des projets des deux partenaires
sur un même calendrier. Cette phase commen-
cera à donner corps au plan d’avenir du couple.
Globalement, les deux partenaires sauront ce
qu’il y a à faire dans des délais spécifiques. Les
projets à réaliser à deux seront positionnés
ainsi que les projets individuels.
Cette phase révèlera probablement des che-

vauchements entre les phases des projets qu’ils
soient communs ou individuels.
La dernière phase sera de structurer le plan

d’avenir du couple. Ceci revient à résoudre
les chevauchements des phases par ordre de
priorité et d’urgence. De deux phases, la plus
importante et la plus urgente sera réalisée en
premier. Une fois tous les chevauchements de
phases résolus, vous aurez une vue très claire et
séquencée de tout ce que votre couple réalisera
47
dans son plan d’avenir.
E. Actions quotidiennes
Réussir la mise en commun des plans de vie

individuels en un plan unique pour le couple
est une chose importante. C’est déjà un beau
succès. Mais le plus dur reste à réaliser. La
réussite d’un plan réside dans la discipline, la
détermination et les actions quotidiennes pour
le mettre en œuvre. C’est d’ailleurs une chose
que je mesure totalement dans la rédaction de
ce livre.
J’ai élaboré le plan de ce livre depuis quelques

semaines. Une fois la rédaction commencée,
j’ai dû faire de réels efforts pour écrire quelques
pages quotidiennes. Il y a des jours où je suis
trop occupé, d’autres jours où la flemme m’en-
gourdit complètement, etc. Si c’est si dur sur
un projet comme la rédaction d’un livre, qu’en
sera-t-il sur une série de projets, qui, de sur-
croit, doivent durer toute une vie. Ce n’est pas
toujours évident de s’en sortir.
Pour concrétiser son plan d’avenir, il est impor-

48
tant de poser des petites actions quotidiennes
qui auront un effet boule de neige sur la durée.
Chaque phase doit donc être divisée en sous-
phases mensuelles, en actions hebdomadaires
puis en actions quotidiennes.
Pour chaque action quotidienne, il faut définir

un exécutant. Ainsi, chaque partenaire sait ce
qu’il a à faire chaque jour pour que les projets
communs et individuels se concrétisent. Cela
crée une dynamique d’équipe dans laquelle, on
s’observe, on se motive mutuellement, on sa-
voure les petites victoires quotidiennes, on af-
fronte les difficultés ensemble, etc.
Ainsi, le couple se renforce et se consolide da-

vantage parce qu’on a des buts communs, une
dynamique d’équipe et on se bat ensemble pour
aller de l’avant. Chacun est le supporter numé-
ro un de l’autre. Chacun est le coach de l’autre.
Et on se tire vers le haut tous les deux. La re-
lation n’est plus basée que sur les « je t’aime »
uniquement, mais aussi sur quelque chose de
très fort qu’on appelle la vision.
49
F. Valeurs et principes
Les plans de vie font partie intégrante de la vi-

sion en très grande partie, mais ils n’en sont pas
la seule et unique dimension. La deuxième di-
mension de la vision est composée des valeurs
et des principes. Il est impossible d’anticiper
tout ce qui arrivera dans l’avenir du couple. Ce
qui détermine le succès d’un couple, c’est son
attitude face aux difficultés.
Cette attitude est déterminée par les valeurs

et les principes sur lesquels repose le couple.
Dans un couple qui se base sur la sincérité et la
confiance, un partenaire X cherchera d’abord
la vérité auprès de son partenaire Y plutôt que
de croire à ce que viendront colporter des per-
sonnes qui ont une perception erronée d’une
situation dans laquelle le partenaire serait.
Imaginez un instant qu’un homme en couple

partage souvent un repas avec ses collègues
dans un maquis non loin de leur lieu de travail.
Parmi ses collègues, il y a une belle jeune dame
avec qui il est souvent assis quand ils sont en
groupe. Les soirs lorsque l’homme rentre chez
50
lui et qu’il raconte sa journée à sa femme, il
évoque souvent ses déjeuners entre collègues.
Des personnes qui remarquent qu’il est proche

de sa collègue, pourraient en déduire qu’il y a
plus qu’une relation professionnelle entre eux.
Ces personnes pourraient en venir à racon-
ter à sa femme leur soupçon de relation ex-
tra-conjugale. La femme peut réagir de deux
manières :
- Soit elle se met en colère et fait des his-

toires sans laisser le temps à son homme de
s’expliquer. L’homme se fâche à son tour parce
qu’il est accusé à tort et des tensions naissent
dans le couple ;
- Soit elle essaie de garder son calme, puis

au retour de son homme, elle discute avec lui
calmement. Il lui explique ce qu’il en est réel-
lement et la rassure en lui donnant des preuves
de sa loyauté et de son amour pour elle.
Selon vous, et ce de façon la plus objective pos-

sible, quelle est l’attitude la plus bénéfique pour
le couple ?
51
Vous conviendrez avec moi que c’est la deu-
xième attitude qui procurera la paix dans cette
relation. La différence dans ces deux attitudes,
ce sont les valeurs et principes du couple. La
sincérité qui prévoit que quelle que soit la si-
tuation on se dira toujours la vérité et le dia-
logue qui prévoit que face à tout problème, on
en parlera d’abord avant de prendre quelque
décision que ce soit. Chaque partenaire, sa-
chant que tout ce qui sortira de sa bouche doit
être vérité, évitera que cette vérité mette en
péril sa relation. En son âme et conscience, il
devra donc bien agir.
Voilà pourquoi il est important d’avoir des va-

leurs et des principes quand on est un couple.
Ces valeurs et principes déterminent l’attitude
que l’on adopte face à chaque situation qui se
présente. Une personne qui n’a pas l’honnêteté
comme valeur, volera quand l’occasion se pré-
sentera et mentira pour se couvrir.
Pour définir les principes et valeurs du couple,

le point de départ demeure encore VOUS.
Quels sont vos principes et valeurs ? Quels sont
les principes et valeurs de la personne avec qui
52
vous souhaitez passer le reste de votre vie ? De
là, vous verrez ensemble ce que vous retenez
comme principes et valeurs de votre couple.
Beaucoup de personnes choisissent un parte-

naire venant d’un milieu donné. Il peut s’agir
d’une ethnie, d’une religion, etc., parce que ces
milieux inculquent des valeurs et principes de
base auxquels on s’identifie. Mais il faut faire
attention, prendre le temps de connaitre le
partenaire pour être sûr qu’il incarne vérita-
blement les principes et valeurs qu’on suppose
qu’il a. Ça évite les déceptions plus tard.
53
55
« La communication est importante dans un
couple. »
Voici une phrase qu’on entend partout et tout

le temps. Mais personne ne vous dit réellement
comment communiquer pour être épanoui
dans votre couple. Le « Comment commu-
niquer » est la grande question à laquelle on
ne peut jamais répondre totalement de façon
satisfaisante. La raison est simple : les couples
sont différents.
Si nous prenons cent personnes en couple, on

aura (100)² = 10 000 possibilités de couples
avec leurs codes, leurs affinités, leurs points
communs, leurs sujets de tension tous diffé-
rents les uns des autres. Dans ces conditions,
comment peut-on proposer une réponse satis-
faisante à « COMMENT » communiquer effi-
cacement dans son couple ?
Nous avons tous des éducations, des parcours,

des visions de la vie et des rêves différents.
Nous avons des personnalités différentes que
nous essayons de faire cohabiter avec celle de
la personne que notre cœur a choisie. Face à
57
autant de possibilités, il est impossible de trou-
ver un « COMMENT » qui marchera pour
tout le monde. Vous devez avoir conscience
que vous êtes dans un couple unique et donc
le type de communication que vous aurez sera
forcément unique. C’est donc à vous de faire
l’effort de trouver ce qui marche et ce qui ne
marche pas dans votre couple en termes de
communication.
Toutefois, il y a des aspects de la communi-

cation au sein du couple, et des relations hu-
maines en général, qui peuvent nous guider
efficacement. Le but de la communication est
de se connaitre et de se comprendre dans une
mesure relativement importante.
A. Les Cinq langages de l’amour
Dans son livre « Les cinq langages de l’amour »,

Gary Chapman illustre d’une très belle manière
le « comment communiquer ? » notamment
pour entretenir les sentiments. Une relation ne
peut fonctionner que s’il y a des sentiments et
un certain équilibre satisfaisant pour chaque
58
partenaire.
Si dans une relation, vous n’êtes pas épanoui,

je pense que vous n’aurez pas envie d’y rester.
Vous devez donc savoir comment communi-
quer pour entretenir la flamme. Gary Chap-
man montre également que chaque personne
a une manière spécifique de communiquer
l’amour. C’est ce qu’il appelle le langage de
l’amour. L’intérêt du langage de l’amour est de
pouvoir identifier quel est celui que l’on parle
et celui que parle le partenaire. Il y en a cinq.
Imaginez que dans un couple, l’un parle l’al-

lemand et que l’autre parle le chinois. Pen-
sez-vous que lorsque celui qui parle le chinois
dira « je t’aime », il se fera comprendre de celui
qui parle l’allemand ? Il est évident que non.
Mais, par contre, s’ils apprennent l’un et l’autre
le langage de l’autre, ils pourront communi-
quer bien plus aisément. Voilà pourquoi il est
important de connaitre les langages de l’amour,
de connaitre celui que l’on parle soi-même, de
pouvoir déceler celui que parle son partenaire
et d’apprendre à dire « je t’aime » dans son lan-
gage à lui.
59
1. Les paroles valorisantes
Les paroles valorisantes sont toutes les paroles

qui peuvent mettre en valeur un partenaire.
Ce langage est le seul qui est du domaine de
la communication verbale. Valoriser son par-
tenaire revient à lui dire des choses qui mettent
en avant ses qualités, les caractéristiques de sa
personnalité, ses exploits, ses réussites. Pour
faire simple, il faut dire à votre partenaire ce
que vous pensez de lui en bien quand il fait des
choses qui méritent d’être félicitées et encou-
ragées.
Il est aussi important de rappeler que les pa-

roles valorisantes ne sont pas dites unique-
ment dans un contexte positif. Il peut arriver
que votre partenaire soit triste, découragé ou
démotivé face à une situation. Dans ces mo-
ments, les paroles valorisantes sous forme de
rappel de ses qualités et exploits peuvent l’aider
à retrouver confiance en lui.
Quand par exemple, une femme réussit du pre-

mier coup une recette qu’elle a vue sur Internet,
il faut lui reconnaitre son mérite. Des propos
60
comme : « tu es un véritable cordon bleu », « tu
es une vraie magicienne des fourneaux » lui
feraient plaisir. N’hésitez pas à mettre de vous-
même dans vos paroles valorisantes. Un mari
taquin n’hésiterait pas à dire : « les autres fois-
là, c’était bizarre bizzare mais aujourd’hui là, ta
cuisine c’est le feu. Je suis trop fan de ton plat ».
Il faut aussi savoir que les paroles valorisantes

ne sont pas du bluff, des flatteries ou encore
moins des mensonges. Il faut rester vrai quand
on les dit. Elles s’adressent à une personne avec
qui vous passez beaucoup de temps. Elle peut
facilement savoir que vos paroles ne sont pas
totalement sincères. Alors, tâchez de dire vrai-
ment ce que vous ressentez.
2. Les moments de qualité
Les moments de qualité représentent le deu-

xième langage d’amour. Il est du domaine de
la communication non verbale. Ce qui a de
la valeur aux yeux de certaines personnes, ce
sont les moments que vous passez ensemble.
Lorsque vous donnez de votre temps aux per-
61
sonnes qui parlent ce langage de l’amour, elles
se sentent aimées.
Les moments de qualité sont ces moments

que vous passez ensemble et qui sont chargés
d’émotions. Ça peut être une balade à la plage
main dans la main, un diner en tête, etc. Ce
qui fait la particularité de ces moments, ce n’est
pas juste d’être en compagnie de la personne
qui parle ce langage. C’est plutôt l’attention
que vous accordez à cette personne pendant ce
moment que vous passez à deux.
Pendant un diner, si vous passez le temps, les

yeux plongés dans votre téléphone ou en train
de prendre des appels, vous ne ferez pas passer
à votre partenaire un moment de qualité. Ce
sera juste un moment, mais sans qualité au-
cune. Un moment de qualité est un moment
pendant lequel toute votre attention se porte
uniquement sur votre partenaire. Vous prêtez
oreille à ce qu’il dit, vous prévoyez des activités
qui rendront le moment unique et inoubliable.
C’est ainsi que vous pourrez créer des moments
de qualité.
62
3. Les cadeaux
Les cadeaux représentent les symboles visibles

de l’amour. Contrairement aux autres langages,
les cadeaux sont physiques, peuvent être em-
portés avec soi et rien qu’un regard sur eux suf-
fit pour se rappeler ce qu’ils signifient. Les ca-
deaux sont du domaine de la communication
non verbale.
Certaines personnes aiment particulièrement

ce langage. Quand elles reçoivent un cadeau,
elles se sentent comblées. Contrairement à ce
que beaucoup de personnes pensent, le cadeau
le plus impressionnant n’exprime pas forcé-
ment l’intensité de l’amour. Le cadeau le plus
réussi est celui qui a un sens particulier pour la
personne qui le reçoit. On peut offrir un petit
cadeau, mais qui sera fortement chargé de sens
pour la personne qui le reçoit. Ce petit cadeau
lui fera bien plus plaisir qu’un cadeau impres-
sionnant.
Il est aussi important de connaitre la manière

dont votre partenaire aime recevoir des ca-
deaux. Certaines personnes aiment les ca-
63
deaux surprises. D’autres préfèrent qu’on leur
demande ce qui leur plait et qu’on leur fasse
une surprise en le leur offrant à un moment
où elles ne s’y attendent pas. Pour d’autres en-
core, choisir soi-même son cadeau est ce qui
leur fait plaisir. Tout ce que vous aurez à faire,
ce sera de leur donner de l’argent et éventuelle-
ment de les accompagner choisir leur cadeau.
Si vous devez offrir un cadeau, évitez d’en choi-

sir un qui vous ferait plaisir à vous ou qui, se-
lon vous, plait, en général, aux personnes de
l’autre sexe. Vous devez donc prendre la peine
de connaitre les goûts et les préférences de
votre partenaire afin de lui offrir un cadeau qui
le ferait exploser de joie.
4. Les services rendus
Le service rendu est un acte que vous posez

pour faciliter la vie de votre partenaire. Ce
sont les aides que vous portez à votre parte-
naire. Les services rendus sont une forme de
communication non verbale.
Dans leur esprit, les personnes qui parlent ce

64
langage de l’amour, l’interprètent comme une
sollicitude de votre part à leur égard et un effort
pour leur rendre le moment plus facile. Pour
ces personnes, les « je t’aime » seuls ne suffisent
pas. L’amour, à leurs yeux, se prouve par des
actes pour les aider dans leur quotidien.
Une personne qui parle ce langage, apprécie

qu’on l’aide dans les tâches de tous les jours
comme faire certaines tâches à sa place ou l’ai-
der dans ce qu’elle a à faire. Réussir à exprimer
son amour à travers les services demande de
l’empathie, une certaine réflexion, de l’organi-
sation et du temps.
Dans un premier temps, il faut se mettre à la

place de votre partenaire, réfléchir aux tâches
qu’il doit exécuter et éventuellement faire une
petite liste. Ensuite, il faut pouvoir identifier
celles qui sont dans vos cordes. Une fois que
vous savez en quoi vous pouvez l’aider, il faut
pouvoir trouver le temps de le faire et surtout
avant que votre partenaire ne le fasse. Ainsi, au
moment où il voudra le faire, ce sera déjà fait et
ça lui procurera un sentiment positif.
65
5. Le toucher physique
Certaines personnes se sentent aimées quand

elles sont touchées. Les câlins, les baisers,
les étreintes, les enlacements, les relations
sexuelles sont autant de manières de ressen-
tir la présence de l’autre. Le toucher est défini
comme tous les contacts physiques que vous
avez avec votre partenaire. Pour les personnes
qui parlent ce langage, un geste est bien plus
fort que des mots. Les gestes font pratiquement
partie intégrante de notre quotidien. Une per-
sonne qui naturellement est tactile, donnera la
sensation à son partenaire qui parle ce langage
de l’amour d’être très aimé.
Il est important de savoir que tous les gestes

ne sont pas forcément pris comme des preuves
d’amour. Il faut apprendre à trouver les gestes
auxquels son partenaire est sensible et savoir
les utiliser au bon moment pour faire passer
son message. Il faut aussi savoir que chaque
geste peut envoyer un message en fonction du
moment. Un long et tendre câlin lorsque votre
partenaire est déprimé n’envoie pas le même
message qu’un court câlin suivi d’un bisou sur
66
les lèvres.
B. Comment les reconnaitre et les

utiliser
Une personne peut parler plusieurs langages

de l’amour, mais il y a très souvent un langage
qui domine. Ce sera ce langage en particulier
qui lui offrira le plus haut degré de satisfaction
dans son besoin d’être aimé. Il faut donc pou-
voir trouver soi-même son langage de l’amour
et trouver aussi celui de son partenaire.
La meilleure manière de le déceler est d’obser-

ver ses réactions dans différentes situations.
Voici quelques pistes pour identifier votre lan-

gage de l’amour.
67
1. Paroles valorisantes
Les personnes qui parlent ce langage, ai-

ment les compliments, les remerciements et
les encouragements. Elles aiment qu’on leur
adresse des mots positifs sur leurs qualités,
leurs compétences, leurs traits de caractère
ou leur physique. Elles aiment aussi les décla-
rations d’amour que ce soit à l’écrit ou à l’oral.
 Sur une échelle de 1 à 10, comment

vous sentez-vous quand on vous fait
des compliments, des encourage-
ments ou des remerciements ?
 Sur une échelle de 1 à 10, quel est

votre ressenti quand la personne que
vous aimez vous fait une déclaration
d’amour ?
 Sur une échelle de 1 (indifférent) à

10 (très mal), comment vous sen-
tez-vous quand on critique une chose
pour laquelle vous avez fourni beau-
coup d’efforts ?
68
2. Les moments de qualité
Les personnes qui parlent ce langage ont

deux caractéristiques majeures : elles aiment
qu’on leur accorde du temps et elles aiment
avoir l’attention totale de la personne avec
qui elles passent du temps.

vous sentez-vous quand votre parte-
naire annule des programmes pour
passer du temps avec vous ?

naire planifie des activités à faire avec
vous ?
 Sur une échelle de 1 (indifférent) à 10

(très mal), comment vous sentez-vous
quand d’autres choses viennent dé-
tourner l’attention de votre parte-
naire quand vous passez du temps
ensemble ?
69
3. Les cadeaux
Subtilement elles vous montreront des choses

qui leur plaisent. Ce sont des personnes qui
aiment s’offrir des choses et apprécient en-
core plus quand on leur en offre. Ce sont des
personnes qui vont jubiler juste pour un ca-
deau.

vous sentez-vous quand on vous offre
un cadeau ?

vous sentez-vous quand quelqu’un
pense à vous lorsqu’il voit quelque
chose qui pourrait vous plaire ?

quand votre partenaire passe un long
moment sans vous offrir quelque
chose ?
70
4. Les services rendus
Pour reconnaitre les personnes qui parlent

ce langage, il suffit d’identifier si elles aiment
donner de leur temps et de leur énergie aux
autres.

vous sentez-vous quand vous aidez
les autres à faire ce qu’ils ont à faire ?

vous sentez-vous quand vous voyez le
visage rayonnant d’une personne que
vous avez aidée ?
 Sur une échelle de 1 (indifférent) à

10 (très mal), comment vous sen-
tez-vous quand votre partenaire ne
se rend pas disponible pour vous ai-
der lorsque vous en avez besoin ?
71
5. Toucher physique
Ils aiment être touchés. Ils sont addicts aux

câlins, aux bisous, ils cherchent souvent à
vous toucher.

vous sentez-vous après un câlin quand
vous traversez un moment difficile ?

naire vous touche affectueusement ?

quand votre partenaire ne vous fait
pas la bise ou ne vous embrasse pas
lorsqu’il vous voit pour la première
fois dans la journée ou quand vous
vous retrouvez après un long moment
sans vous voir ?
Pour trouver votre langage, répondez à ces

questions le plus honnêtement possible. Le lan-
72
gage que vous parlez est celui qui obtiendra la
plus forte moyenne. Notez également votre top
3 des langages de l’amour auxquels vous êtes
sensible. Cela vous permettra de mieux vous
connaitre sur le plan sentimental. Vous pouvez
faire faire ce même exercice à votre partenaire
pour trouver les langages de l’amour auxquels
il est sensible.
Une fois que vous avez découvert les langages

de l’amour que vous parlez tous les deux dans
le couple, vous devez apprendre à devenir
bilingue si tant est que vous ne parlez pas le
même langage. Vous devez explorer les subtili-
tés du langage de votre partenaire.
Par exemple, une personne qui parle le langage

de l’amour des cadeaux, ne sera pas systéma-
tiquement réceptive à tout type de cadeaux. Il
faudrait donc découvrir les types de cadeaux
qui lui font vraiment plaisir. Il en est de même
pour les paroles valorisantes. Il y aura des mots
et des expressions particulières qui feront sen-
tir à la personne qui parle ce langage, qu’elle est
vraiment aimée.
73
Vu que chaque partenaire ne comprend pas
qu’un seul langage, il est bien de varier entre
les trois langages les plus parlés par votre par-
tenaire en donnant la priorité au langage prin-
cipal, mais de temps en temps, utilisez aussi les
autres langages. Cela enrichira la communica-
tion sentimentale dans votre relation.
C. Les comportements
Les comportements sont une forme de com-

munication révélatrice de la personnalité.
« Pour connaitre une personne, il faut regarder
ses actes et non ses dires », dit-on. Ceci vient
nous montrer à quel point nos comportements
révèlent qui nous sommes réellement. Les
comportements sont un élément déterminant
quant à l’évolution de la relation. Chaque com-
portement envoie un message à votre parte-
naire. Le comportement est une communica-
tion perpétuelle qui montre à votre partenaire
qui vous êtes et qui vous resterez dans le temps.
Ainsi, il revient à votre partenaire de décider

de rester avec vous ou non, en fonction du
74
message qu’envoient vos comportements. Cer-
tains comportements montrent que soit vous
êtes la bonne personne soit une personne qui
ne lui convient pas. Il est donc vital pour la re-
lation que votre comportement envoie le bon
message. Il ne s’agit pas d’avoir un comporte-
ment de façade, mais de travailler sur soi pour
être la bonne personne.
Travailler sur soi, c’est identifier les comporte-

ments qu’on a soi-même et qui pourraient fra-
giliser la relation qu’on s’évertue à construire
au jour le jour. Une relation se construit par
deux personnes venant d’horizons différents.
Une fois dans le couple, il faut pouvoir s’ajuster
à l’autre. En d’autres termes, il faut se débar-
rasser de certains comportements qui envoient
un mauvais message à son partenaire. Le but
d’une relation est de créer un climat de paix et
d’harmonie dans lequel chacun s’épanouit. Vos
comportements peuvent donc troubler ou en-
tretenir ce climat de paix et d’harmonie.
75
D. Le dialogue
La base de la communication en elle-même,

c’est le dialogue. Le dialogue de couple est
un échange de mots, d’idées, d’opinions entre
deux personnes engagées dans une relation
amoureuse. Le dialogue a plusieurs fonctions
dans un couple. Il permet de construire la
base de la relation, d’apprendre à se connaitre,
de développer la complicité, de créer des mo-
ments forts et des souvenirs mémorables, de
construire la vision du couple, de définir les
principes et valeurs de la relation, etc. Le dia-
logue joue donc un rôle de premier plan dans
la communication de couple.
Nous pensons tous savoir dialoguer parce que

nous savons parler, mais le dialogue, pour
qu’il soit constructif, est fait de plus d’écoute
que de paroles. Lorsque vous parlez, vous vous
attendez à être écouté par votre interlocuteur
(votre partenaire). Mais avez-vous déjà évalué
l’attention que vous prêtez à ce que dit votre
partenaire quand il parle ? Autrement dit, est-
ce que vous prenez la peine d’écouter ce que
dit l’autre ? Est-ce que vous entendez ou vous
76
écoutez ce que dit votre partenaire ?
La question parait peu appropriée parce qu’en-

tendre et écouter sont des synonymes, mais
elle n’en demeure pas moins pertinente. En-
tendre, dans le présent contexte, veut dire lais-
ser les mots entrer dans ses oreilles et avoir
une compréhension au premier degré, mais
écouter c’est non seulement entendre, mais en
plus, comprendre le sens profond de ce qui est
dit. On peut très bien entendre ce qui est dit
sans pour autant le comprendre. C’est là que le
troisième pilier prend tout son sens et devient
complémentaire au deuxième pilier qu’est la
communication.
77
79
« La communication sans la compréhension
est un échec ».
Cette phrase est pleine de sens. Imaginez deux

personnes qui sont l’une face à l’autre, l’une
parle le français et l’autre le chinois. Ces deux
personnes parlent, elles expriment leurs idées,
leurs besoins, leurs opinions, etc. Mais ce n’est
pas pour autant qu’elles se comprennent. Je vi-
sualise la communication comme une graine
qui est plantée dans la terre. Si cette graine
n’est pas arrosée par la compréhension, elle ne
poussera pas. La compréhension est un préa-
lable à l’épanouissement de la relation.
Dans la mesure où lorsqu’on se comprend, on

cerne mieux les attentes de son partenaire et
on agit en conséquence pour combler lesdites
attentes. Pouvoir comprendre l’autre, requiert
des dispositions d’esprit. On ne peut pas com-
prendre quelqu’un si on n’a pas appris à le faire.
La compréhension repose sur des qualités hu-
maines sans lesquelles il serait difficile de se
comprendre. Au nombre de ces qualités hu-
maines, on peut citer la tolérance, l’ouverture
d’esprit et le respect de la différence de l’autre.
80
A. Tolérance
La tolérance est l’acceptation des différences de

l’autre. Avouons-le, ce n’est pas quelque chose
de facile. Chaque personne a un vécu, des le-
çons tirées de ses expériences, sa personnalité,
son éducation, etc. Tous ces éléments consti-
tuent des filtres à travers lesquels on porte un
regard sur la vie, les personnes, les évènements
et les situations. Ces filtres font partie de notre
personnalité et sont profondément ancrés en
nous. Peu de personnes ont conscience de
l’existence de ces filtres en elles. Comprendre la
notion de filtres et prendre conscience de leur
existence est essentiel dans le processus de la
tolérance.
Ce sont les filtres qui nous permettent d’ap-

préhender le monde. Il suffit d’observer les
différences socio-culturelles pour en discerner
quelques-uns. Dans certaines ethnies ou fa-
milles des pays sahéliens, les couples ne se for-
ment qu’au sein d’une même famille. Les cou-
sins se marient entre eux. Dans ces familles, ce
type de mariage est le moyen de s’assurer que
la richesse, les valeurs morales, culturelles et
81
sociales intrinsèques à ces familles demeurent.
Cette pratique est perçue comme une aberra-

tion dans certaines ethnies des pays côtiers de
l’Afrique de l’Ouest. C’est quasiment impos-
sible dans ces familles des pays de la côte d’ac-
cepter de telles unions. C’est tellement ancré
dans les esprits qu’au début des relations, on
cherche spontanément à voir si on n’a pas un
lien de parenté quelconque. Le mariage entre
cousins qui est pourtant une normalité pour
les uns, est une anormalité pour les autres. Le
regard que chacun porte sur cette situation est
fonction des filtres liés à l’environnement dans
lequel il a évolué.
Il en est de même pour le couple. Ce que vous

percevez comme normal, ne l’est pas forcé-
ment aux yeux de votre partenaire. Être tolé-
rant revient donc à accepter que le partenaire
ait des filtres différents des vôtres. Lorsqu’on
est en couple, on s’identifie à son partenaire.
On perçoit l’autre, la plupart du temps, comme
son alter-égo, sa moitié. Donc, on ne conçoit
pas que l’autre soit « différent » de soi. C’est le
fondement même de l’intolérance. Ce n’est pas
82
fait par méchanceté mais c’est une vue étriquée
de l’esprit.
Quand on se retrouve en face de ces différences,

on a l’impression d’être en face de quelqu’un
de différent. Ce qui n’est pas exact. On n’a juste
jamais imaginé son partenaire sous cet angle.
Beaucoup de personnes ont du mal à conce-
voir qu’elles doivent partager « leur vie » à une
personne qui est différente d’elles et qui a un
regard quelque peu différent du leur. C’est le
plus difficile, mais pourtant, il faut bien accep-
ter que votre partenaire ne soit pas votre sosie.
Il est certes important, d’avoir des points com-
muns et une vision commune, mais ce n’est
pas pour autant qu’on ne puisse pas avoir des
points de divergence.
Je visualise souvent le monde comme un arc-

en-ciel. Sur un arc-en-ciel, vous avez plusieurs
couleurs dont la combinaison offre une vue
belle et agréable. Chaque couleur, aussi unique
soit-elle, apporte sa part de beauté à l’arc-en-
ciel. Un arc-en-ciel auquel il manque une seule
couleur, ne serait plus le même. Il en est ainsi
dans votre relation. Sans la singularité de votre
83
partenaire, votre couple ne serait certainement
pas le même.
Il faut donc accepter que toutes ces choses qui

font la particularité de votre partenaire, en-
richissent la relation que vous avez avec lui.
Cette acceptation s’accompagne bien évidem-
ment d’une volonté d’aider votre partenaire à
devenir une meilleure version de lui-même.
Ce faisant, vous contribuez à faire briller da-
vantage la couleur de votre partenaire dans
l’arc-en-ciel que forme votre relation.
La tolérance demande dans un premier temps,

de reconnaitre que l’autre ait des filtres diffé-
rents, mais aussi de l’empathie. L’empathie est
la capacité à se mettre à la place d’une per-
sonne pour comprendre son point de vue ou
son approche. L’intérêt du fait d’apprendre
à connaitre son partenaire réside également
dans l’empathie.
Plus vous apprenez à connaitre une personne,

plus vous comprenez ses points de vue, son
parcours de vie, ce qui est important pour elle,
ses traumatismes, ses craintes, ses peurs, ses
84
désirs, ses aspirations, ses rêves, etc. Tous ces
éléments vous permettent de vous mettre à sa
place et de cerner le regard de cette personne
sur la vie. Ainsi, vous comprenez mieux les dif-
férences entre cette personne et vous. Ce qu’on
comprend mieux, nous effraie moins.
La raison fondamentale de l’intolérance, c’est

la peur de l’inconnu. On ne connait pas assez
l’autre et on s’en méfie parce qu’on ne sait pas
forcément quel impact il aura sur nous si on le
laisse faire partie de notre quotidien. On pour-
rait perdre le « contrôle » sur les évènements
qui se produisent dans notre vie. Par consé-
quent, on préfère ne pas accepter l’autre dans
sa différence. Pour surmonter l’intolérance, il
faut donc « mieux le connaitre » pour moins
avoir peur de lui. L’intolérance se surmonte
par la connaissance. Pour comprendre l’autre,
il faut le connaitre et donc le tolérer.
85
Pour mieux comprendre son partenaire, il

faut chercher à connaitre les motivations de
ses actes. N’hésitez pas à lui demander sou-
vent « Qu’est-ce qui te motive à faire ceci ? »,
« Pourquoi tu préfères procéder de telle ma-
nière plutôt que de telle autre ? », « Quelles
sont les raisons qui t’amènent à faire ce
choix en particulier ? » Bien évidemment il
faut trouver le ton le plus adéquat pour po-
ser votre question pour que votre partenaire
n’ait pas la sensation que vous cherchez à cri-
tiquer sa manière d’être. Dans ses réponses,
vous pourrez mieux le connaitre et mieux le
comprendre.
B. Ouverture d’esprit
L’ouverture d’esprit est la capacité à aller au

contact des perceptions différentes de celles
que l’on a et de chercher à les comprendre.
Une chose est de tolérer que les autres aient
un regard différent de celui qu’on porte sur les
choses, mais une autre est de chercher à com-
prendre leur regard. Être ouvert d’esprit c’est
avoir la capacité de comprendre les autres sans
86
pour autant les juger.
Nous sommes dans un monde d’apparence où

chacun s’efforce de se donner une image. Ceci
est dû au fait qu’on se fait une idée de qui est
une personne simplement en se basant sur
quelques minimes informations, le plus sou-
vent indirectes. Aujourd’hui, juger les autres
est devenu tellement facile. Ces jugements si
faciles créent des cases dans lesquelles on s’em-
presse de mettre les gens. La conséquence est
qu’on ne prend plus le temps de connaitre les
gens pour ce qu’ils sont réellement, mais on les
juge de manière expéditive.
L’ouverture d’esprit consiste à voir au-delà de

ce jugement expéditif. Le jugement qu’on porte
sur une personne sans la connaitre devient un
filtre à travers lequel tout ce qu’il dira ou fera,
sera perçu. Réussir l’exercice de la compréhen-
sion nécessite qu’on apprenne à connaitre son
partenaire sans jugement et à être ouvert d’es-
prit concernant son mode de penser, de s’ex-
primer, d’agir, etc.
87
C. Respect de l’opinion malgré le non
partage
La troisième qualité qui est importante pour la

compréhension dans un couple est le respect
de l’opinion. Il y a des chances que vous n’ayez
pas toujours les mêmes points de vue sur les si-
tuations et les sujets qui se présenteront à vous
dans le quotidien de votre relation. Vous devez
donc apprendre à respecter l’opinion de votre
partenaire que vous soyez en accord avec ou
non.
Ne pas respecter l’opinion de son partenaire re-

vient à en rire ironiquement, à le balayer du re-
vers de la main, à le qualifier de stupide ou avec
d’autres qualificatifs réducteurs, à l’ignorer, etc.
Ce genre d’attitude vis-à-vis de l’opinion de
votre partenaire créera en lui des frustrations.
À court terme, cela le conduira à adopter une
posture défensive dans la discussion que vous
menez.
Dans un tel contexte, il devient impossible

de trouver un terrain d’entente. Sa seule mo-
tivation sera désormais de vous convaincre
88
du fondement de son opinion. À partir de ce
moment, le but de votre discussion change. Si
au début, vous vouliez trouver une solution à
un problème, vous finirez par vous chamailler
pour savoir qui a raison et qui a tort. Votre par-
tenaire ne vous écoutera plus, mais se concen-
trera sur comment vous convaincre. Tout ce
que vous direz, sera vu comme un argument
à déconstruire plutôt qu’un apport constructif.
Votre objectif de départ ne sera finalement pas

atteint, mais vous aurez consacré beaucoup
d’énergie et de temps à discuter. À moyen et
à long termes, le manque de respect que vous
montrez face aux opinions de votre partenaire,
vont accumuler en lui des frustrations. Il aura
moins envie de vous dévoiler ce qu’il pense
parce qu’il ne se sent pas compris. Moins vous
parlerez dans votre couple, plus la distance
s’installera.
Du jour au lendemain, vous vous rendrez

compte que vous partagez beaucoup moins
de choses avec votre partenaire. Votre relation
deviendra fragile. Votre couple ne sera plus ce
havre de paix dans lequel chacun se sent libre
89
d’exprimer le fond de sa pensée sans crainte
d’être jugé.
Respecter l’opinion de son partenaire est donc

un élément important pour que la compréhen-
sion soit instaurée dans votre relation.
Comment savoir si vous êtes respectueux des

opinions de votre partenaire ?
Comment réagissez-vous quand votre parte-

naire donne un avis que vous ne trouvez pas
pertinent ?
Est-ce que votre partenaire arrive à exprimer

avec vous ses pensées les plus farfelues sans
crainte ?
Demandez à votre partenaire s’il se sent com-

pris avec vous.
D. La démarche constructive de la
compréhension
En matière de communication et de compré-

hension, il n’y a pas de règle absolue. Chaque
couple définit la manière de communiquer
90
qui lui convient le mieux. Toutefois, il y a des
principes et des éléments chronologiques qui
peuvent constituer des facteurs clés de succès
dans la communication et la compréhension
dans un couple.
1. Écoute
Pour une compréhension de qualité dans la

communication d’un couple, la règle 20/80 est
une clé d’or. La règle 20/80 stipule qu’il faut
20% de parole pour 80% d’écoute. Autrement
dit, il faut plus écouter que parler. Une per-
sonne qui s’exprime veut être écoutée. Il est
donc important de prêter l’oreille à ce que dit
votre partenaire.
L’intérêt de l’écoute réside dans le fait que vous

cernez mieux les idées développées par votre
partenaire, vous discernez sa manière de pen-
ser, de percevoir les situations et de façon gé-
nérale, vous pouvez identifier certains traits
de caractère de sa personnalité. Par exemple,
pendant que vous apprenez à connaitre votre
partenaire, il vous dit qu’étant enfant, il s’occu-
91
pait de ses petits frères et sœurs parce qu’il est
l’ainé.
Cela peut être le signe qu’il a très tôt appris à

prendre des responsabilités, qu’il a probable-
ment un lien très fort avec ses frères et sœurs.
Cela peut vouloir également dire qu’il n’a pro-
bablement pas profité suffisamment de son
enfance et que parfois, il pourrait éprouver le
profond besoin de s’accorder du temps à lui-
même.
Tous ces éléments sont des hypothèses que

vous pourrez confirmer ou infirmer au fil du
temps en étant avec lui. De cette seule phrase,
voilà autant d’éléments qui peuvent être des
traits de caractère de votre partenaire.
En prenant le temps d’écouter votre partenaire,

vous pouvez identifier des éléments sur les-
quels vous pouvez rebondir pour lui apporter
des réponses et des éclaircissements. Ces élé-
ments vous permettront de trouver un équi-
libre satisfaisant pour vous deux dans votre
discussion.
92
Pendant que votre partenaire présente ses ar-
guments dans une discussion, en l’écoutant
vous pouvez identifier les points pertinents
et les points non pertinents sur lesquels vous
allez rebondir pour lui proposer de meilleures
alternatives afin que vous trouviez un équilibre
satisfaisant pour vous deux. La plus grande er-
reur serait de penser que vous avez la solution
toute faite et de chercher à l’imposer coûte que
coûte à votre partenaire.
L’écoute ne se limite pas uniquement aux pro-

pos, mais à plusieurs autres facteurs auxquels
on prête peu d’attention : les mots utilisés pour
exprimer les pensées, le ton sur lequel les mots
sont dits, l’expression du visage et du corps et
la gestuelle quand votre partenaire s’exprime.
Une personne qui vous dit : « je n’ai pas aimé
ce que tu as fait », « je suis fâchée », « je suis en
colère contre toi », « j’ai une sainte horreur de
ce genre de choses », exprime son mécontente-
ment par rapport à un acte posé.
Son mécontentement n’est cependant pas in-

tense de la même manière. « Je n’ai pas aimé ce
que tu as fait » n’est pas aussi intense que « j’ai
93
une sainte horreur de ce genre de choses ». Les
mots utilisés ont donc une importance capitale
pour comprendre la profondeur des émotions
qui nourrissent les propos de votre partenaire.
Quand votre partenaire vous reproche quelque

chose les yeux larmoyants, cela veut dire qu’il
s’est senti profondément blessé par ce que vous
avez fait. Il faut donc faire plus attention à votre
partenaire quand il s’exprime. Donnez-vous la
peine d’écouter non seulement ses mots, mais
aussi toutes les autres expressions qui pour-
ront vous aider à percevoir la profondeur de
son message.
Quand votre partenaire s’exprime, faites at-

tention aux éléments suivants :
- Observez la position et les mouve-

ments de sa tête ;
- Observez la posture de ses bras et de

ses mains ;
- Observez l’expression de ses yeux et

de ses lèvres ;
94
2. Reformulation
Plus haut, nous avons vu que nous percevons

les choses à travers des filtres. Ceci implique
que vous pouvez comprendre certaines choses
d’une manière qui vous est propre, mais qui
dans le fond, n’est pas exactement ce que votre
partenaire veut exprimer. Peu de personnes
prennent la peine d’être sûres d’avoir compris
le fond du message. Bien souvent d’ailleurs, on
déforme le message pour servir ses intérêts et
se conforter dans l’idée qu’on a raison. Cette at-
titude est tout sauf productive.
La reformulation vous permet, à vous et à

votre partenaire, d’être sur la même longueur
d’onde. La reformulation consiste à redire en
vos propres mots, ce que votre partenaire a dit.
Il ne s’agit pas non plus de jouer au perroquet
en répétant mot pour mot ce qu’il a dit. Cela
s’avérera contreproductif.
A titre d’exemple, vous pourrez introduire par

des expressions du genre : « si j’ai bien compris,
… », « donc ce que tu veux dire, est que… »,
etc. Une fois que vous avez introduit votre
95
reformulation vous pouvez dire ce que vous
avez compris de ce que votre partenaire essaie
de partager avec vous. La reformulation est la
suite de la règle 20/80. Une chose est d’écou-
ter suffisamment, mais une autre est de com-
prendre ce qui a été véritablement dit. C’est en
cela que la reformulation est utile.
3. Confirmation du propos
La démarche de compréhension veille à ce que

les deux partenaires se comprennent. La com-
préhension elle-même implique que chacun
cerne l’idée, les faits et le contexte dans lequel
l’autre se trouve de façon spécifique. Pour com-
prendre votre partenaire, vous devez donc être
sûr que vous êtes sur la même longueur d’onde.
La reformulation joue bien ce rôle, mais elle
seule ne suffit pas.
Pour ôter tout doute, vous devez chercher la

confirmation de ce qu’a dit votre partenaire.
Une fois que vous avez reformulé, deman-
dez-lui si vous avez rendu fidèlement le fond
de sa pensée. S’il acquiesce, vous aurez accom-
96
pli un grand pas dans le processus de compré-
hension. Dans le cas échéant, demandez qu’il
vous explique mieux le fond de sa pensée.
Cette confirmation est le signe que vous avez

compris les faits, les idées et leurs contextes.
Cela veut dire que vous êtes au même diapa-
son. Vous avez donc toutes les cartes en main
et dans le bon ordre. Partant de là, vous pou-
vez vous livrer à des analyses de ce que votre
partenaire a dit sans risque de commettre trop
d’erreurs de jugement et en évitant les mécom-
préhensions et les malentendus.
La confirmation des propos de votre partenaire

est un chemin tracé pour que vous conduisiez
votre échange de façon productive sans trop
divaguer. Rien n’est plus chronophage et épui-
sant qu’une discussion dans laquelle on ne se
comprend pas sur les idées les plus élémen-
taires. Ces trois étapes vous permettent donc
d’avoir un cadre de discussion sain, productif
et épanouissant pour vous et votre partenaire.
Même quand vous êtes en désaccord, votre

partenaire saura que vous prendrez la peine
97
de l’écouter véritablement et qu’il n’entrera pas
dans un dialogue de sourds. Ces trois étapes
instaurent également le respect mutuel et la
considération entre les partenaires.
4. Motivations profondes
Une fois que le climat de discussion est pro-

pice à la compréhension, commence ensuite
un processus d’analyse. Pendant votre échange
avec votre partenaire, vous avez entendu et
compris ce qu’il dit. De tout ce que vous avez
compris, quelles sont les motivations les plus
profondes de votre partenaire ? Quel est son
vœu secret dans votre discussion ? À quel idéal
veut-il vous faire adhérer ? Que recherche-t-il
dans cette discussion ? La réponse à ces ques-
tions vous permet d’avoir une vue sur la finali-
té de votre partenaire.
Dans une discussion, il est important de com-

prendre les motivations profondes de votre
partenaire. La plupart du temps, ces motiva-
tions profondes sont inavouées. Votre parte-
naire peut en avoir conscience, mais ne pas les
98
dévoiler tout comme il peut ne pas en avoir du
tout conscience. C’est au fil de la discussion
que vous pourrez déceler ces motivations.
Les motivations profondes sont ce que veut

votre partenaire au fond de lui. Identifier ces
motivations vous permet de cerner l’objectif
de votre partenaire et donc de pouvoir ajus-
ter votre objectif au sien tout en adaptant les
moyens de discussion que vous avez.
Pouvoir identifier les motivations demande de

savoir lire entre les lignes et au-delà des mots
et des idées. Pour chaque idée que votre parte-
naire émet, posez-vous la question de savoir ce
qu’il attend de vous en exprimant cette idée. En
répondant à cette question, vous aurez des hy-
pothèses sur les intentions de votre partenaire.
Mais faites attention à ne pas prendre vos hy-
pothèses pour une vérité absolue. Confirmez
vos hypothèses en questionnant votre parte-
naire sur ce que vous pensez être ses motiva-
tions profondes. Ainsi, vous comprendrez ce
qui est vraiment important pour lui dans votre
discussion.
99
5. Plus-value à la perception person-
nelle
Une discussion est d’abord un échange de

points de vue, d’idées ou d’opinions. Une dis-
cussion qui se veut constructive pour chacun
des partenaires, doit permettre à chacun d’ac-
quérir un plus. Ainsi donc, autant on veut ap-
porter de la plus-value à son partenaire, autant
on doit pouvoir en recevoir de lui. Pour cela,
il faut être ouvert d’esprit et pouvoir identifier
cette plus-value.
Au fur et à mesure qu’une discussion se fait,

demandez-vous quelles informations nou-
velles votre partenaire vous apporte ? Quel as-
pect de votre sujet de discussion n’avez-vous
pas vu auparavant et sur lequel votre parte-
naire est en train d’attirer votre attention ?
Quels sont les éléments qui manquaient à votre
analyse et que votre partenaire vous apporte ?
Ces informations, éléments et aspects sont-ils
pertinents et cohérents avec votre perception
globale du sujet dont vous débattez ?
Les réponses à ces questions vous permettent

100
d’identifier ce que votre partenaire vous ap-
porte dans votre échange.
6. Approbation ou désapprobation
La plus-value que votre partenaire vous ap-

porte dans une discussion peut être pertinente
ou ne pas l’être. Elle peut être cohérente avec
votre perception globale ou ne pas l’être. Vous
n’êtes pas censé accepter tout ce que dit votre
partenaire. C’est votre droit le plus absolu. Cer-
taines personnes perçoivent le couple comme
deux personnes devant obligatoirement être
d’accord sur tout. Mais ce n’est absolument pas
le cas. Étant dans une relation avec une autre
personne ayant sa personnalité, ses susceptibi-
lités, etc., il est important de pouvoir trouver
la bonne formule pour exprimer son approba-
tion, mais surtout sa désapprobation.
La mauvaise manière d’exprimer sa désappro-

bation peut susciter des émotions négatives et
peu constructives chez votre partenaire. Votre
partenaire peut avoir l’impression que vous le
trouvez « nul », que vous vous foutez de lui,
101
que vous rabaissez son point de vue, etc. Lors-
qu’on donne un avis ou un point de vue sur
une situation, on aimerait qu’il soit respecté.
Un point de vue est le reflet du regard que

porte la personne sur le monde, la société, les
faits et les évènements. Le partenaire met un
peu de lui dans ce qu’il dit. Un rejet ou une ré-
action négative est perçu quelque peu comme
un manque de respect pour sa personne.
Ce genre d’émotions donne toute une autre

tournure à la discussion. Vous pouvez passer
d’une discussion à une dispute dans le meilleur
des cas. Au pire des cas, votre partenaire garde-
ra son ressentiment pour lui. Au fil du temps,
cette accumulation de ressentiments finira par
exploser un jour. Imaginez que chaque ressen-
timent que votre partenaire accumule, soit une
brique. Plus il y aura de briques, plus un mur
se dressera entre vous. Il deviendra impossible
de discuter.
Chaque fois que vous tenterez de discuter,

votre partenaire sera sur la défensive. Vous
ne comprendrez pas toujours pourquoi il ré-
102
agit ainsi. Mais en réalité, vous vous prenez
un mur que vous avez construit vous-même.
Certes, certaines personnes sont naturellement
très susceptibles. Quoi que vous fassiez, elles
éprouveront des ressentiments. Cela n’est pas
forcément de votre fait. Cela peut provenir de
leur passé, de choses qu’elles ont vécues aupa-
ravant, des traumatismes de leur enfance, etc.
Retenez que la susceptibilité est pour beaucoup

de personnes un mécanisme de défense pour
ne pas se retrouver blessées à nouveau. Dans
le fond, ces personnes sont très sensibles et ne
cherchent qu’à être comprises. Il faut donc faire
un travail profond pour gagner leur confiance
et trouver le moyen de communiquer efficace-
ment avec elles sans heurter leur sensibilité.
Néanmoins, il est important de guérir des bles-

sures de son passé avant de commencer une
nouvelle histoire. Tout le monde n’aura pas la
patience ou ne saura pas s’y prendre pour pas-
ser outre les susceptibilités.
Pour éviter de construire un mur de ressen-

timents dans votre relation, vous devez faire
103
attention à votre manière d’exprimer votre
désapprobation dans les échanges avec votre
partenaire. Chaque personne a sa manière
d’exprimer son approbation ou sa désapproba-
tion face à une situation. Toutefois, s’exprimer
de manière positive même quand on n’est pas
d’accord, évite de susciter des ressentiments
chez votre partenaire.
7. Expression constructive de la dé-

sapprobation
Dans une discussion, les attentes de votre par-

tenaire sont d’être écouté et compris. À travers
la reformulation, la confirmation du propos et
la recherche des motivations dont nous avons
parlé plus haut, le partenaire se sent écouté. Il
ne reste qu’à lui montrer que vous le compre-
nez.
La première posture à adopter est celle de l’em-

pathie. Cette posture consiste à montrer à votre
partenaire que vous cernez les contours de ce
qu’il dit et que vous comprenez ce qu’il ressent.
Présentez votre compréhension de ce qu’il dit.
104
Ainsi, votre partenaire se sent compris.
À partir de là, vous créez un cadre favorable

pour lui faire passer vos idées. À ce niveau,
vous évitez déjà de créer des ressentiments qui
fermeront votre partenaire à vos idées.
Une fois que vous avez fait preuve d’empathie

face à votre partenaire, un compliment aussi
subtil ne serait pas superflu pour le valoriser
davantage. Vous pourrez lui dire à quel point
vous trouvez « pertinents » ses arguments,
à quel point vous appréciez la justesse de ses
idées, etc.
Ensuite, viendra l’expression de votre point de

vue. C’est là que vous devez faire preuve de tact.
Le tout se joue sur la transition que vous utili-
sez. L’expression ou le mot de transition joue
un rôle capital. Choisissez bien votre transition
en restant le plus positif possible.
« Je pense que ton idée serait meilleure si…. » ;

« à mon avis, l’idéal serait que … » ; « ton idée
est bonne, toutefois… » sont quelques tour-
nures que vous pouvez utiliser pour
105
introduire de façon positive votre point de

vue dans une discussion. Il n’y a pas de for-
mulations classiques ou toutes faites. C’est à
vous de trouver la meilleure manière qui est
adaptée à votre façon de vous exprimer tout
en restant cohérent avec votre personnalité.
Une discussion est un échange et non une im-

position de points de vue. Il peut être judicieux
de demander à votre partenaire son avis sur
vos contre-arguments dans un souci de consi-
dération.
Tout ceci étant dit, il y a deux choses qu’il est

important de faire dans une discussion :
RESTER VRAI : ce n’est pas parce que

vous savez comment mener une discussion
constructive pour que votre partenaire se
sente compris qu’il faut lui donner à tout prix
cette sensation au détriment de vous-même.
Les frustrations que vous cherchez à éviter
pour votre partenaire, vous les recréez en
vous. Quoi qu’il arrive, restez vrai.
106
SAVOIR S’ARRÊTER QUAND IL FAUT : il

n’est dit nulle part que vous devez absolument
vous comprendre sur tout. Il y a des sujets et
des situations sur lesquels vous ne vous en-
tendrez pas. Ne forcez pas votre partenaire
à vous comprendre coûte que coûte, et ne
vous forcez pas à comprendre votre parte-
naire coûte que coûte. À un moment donné,
acceptez que vous ne pouvez rien sur ce sujet
ou cette situation et privilégiez le respect l’un
de l’autre pour que cette absence de compré-
hension sur ce sujet ou cette situation ne de-
vienne pas une gangrène dans votre couple.
8. Toucher les points sensibles pour

convaincre son partenaire
« On ne convainc une personne que sur ce qui

est important pour elle ».
Le but d’une personne dans une discussion

est souvent sa motivation première. Une fois
que vous identifiez les motivations profondes
de votre partenaire dans une discussion, vous
pouvez vous centrer sur elles pour mener la
107
discussion. Vous pouvez exposer vos argu-
ments pour mener votre discussion. Mais re-
tenez aussi que ce n’est pas dans toutes les dis-
cussions que les arguments sont une force de
conviction.
Bien assez souvent, les émotions, les ex-

pressions des sentiments, les petites atten-
tions, etc., sont les moyens les plus efficaces
pour convaincre. Certaines personnes créent
consciemment ou inconsciemment des situa-
tions, des disputes, etc., juste pour manifester
leur manque émotionnel.
Dans ces cas, vous aurez beau aligné tous les

arguments possibles, ce sera juste en vain.
Mais un câlin, des mots rassurants, etc., feront
cesser systématiquement toute querelle intes-
tine dans le couple. Ce genre de besoin est plus
difficile à déceler, mais au fil du temps en fai-
sant attention, vous serez capable d’identifier
ces genres de besoin.
Pouvoir convaincre son partenaire, requiert

que vous le connaissez assez pour savoir à quel
moment les arguments seront efficaces pour
108
convaincre, à quel moment les petites atten-
tions seront efficaces, etc. En résumé, quels
sont les points sensibles de votre partenaire et
quand devez-vous les utiliser pour vous com-
prendre mutuellement ?
E. La sincérité
La sincérité est une valeur capitale dans une

relation. À mon sens, la vie serait bien triste et
amère si vous ne pouvez pas être vous-même
avec la personne qui partage votre vie. On ne
peut pas porter des masques dans la société et
avoir des mécanismes de défense avec tout le
monde et en avoir avec la personne qui partage
votre quotidien.
Le couple doit être ce havre de paix dans le-

quel on peut se ressourcer après avoir affronté
les vicissitudes du quotidien. Par définition, la
sincérité est l’expression fidèle des sentiments
réels d’une personne.
La compréhension repose sur la sincérité. On

ne peut comprendre que ce qui est vrai et ex-
primé fidèlement tel qu’il est ressenti. Manquer
109
de sincérité dans un couple vous amène à tou-
jours surveiller ce que vous dites et faites pour
rester en accord avec ce que vous avez dit ou
fait de « pas vrai ». Personne ne peut vivre ain-
si indéfiniment. À un moment, une faille s’ou-
vrira. La confiance dans le couple diminuera
ou disparaitra. Ce sera le début d’une descente
aux enfers.
L’idée, selon laquelle la personne avec qui on

est, n’est pas sincère remet en cause les fonde-
ments même de la relation. Si cette personne a
pu mentir sur une chose, sur quoi d’autres, a-t-
elle pu mentir ? Le doute s’installe sur tout ce
qu’on pensait véridique. Peut-on comprendre
quelqu’un qui n’est pas sincère ? En cela, il est
donc important que la sincérité soit le terreau
sur lequel la compréhension germe.
110
111
La complémentarité est le caractère de ce qui
est complémentaire. Deux personnes sont
complémentaires lorsqu’elles s’apportent mu-
tuellement un plus qui permet à chacune
d’elles d’être complète, meilleure ou d’accéder
à une condition meilleure que celle à laquelle
elle aurait pu accéder en étant seule. Pour re-
venir au couple, je dirais simplement que votre
présence dans la vie de votre partenaire doit
produire du progrès et inversement.
Tous autant que nous sommes, nous avons un

« genre » de personnes avec qui nous souhai-
tons partager notre vie. C’est totalement légi-
time d’avoir des critères. Le plus souvent, nous
avons des critères élevés mais sommes-nous
capables de remplir des critères élevés pour
une autre personne ?
Supposons que vous avez dans votre vie une

personne qui remplit tous vos critères, elle se-
rait donc capable d’apporter dans votre vie ce
que vous estimez qu’un partenaire pourrait
vous apporter pour que vous soyez pleinement
heureux. Supposons maintenant que cette per-
sonne avec qui vous partagez votre vie, vous
112
évalue selon ses critères à elle, êtes-vous aussi
la personne qui lui apporte tout ce dont elle a
besoin pour qu’elle soit pleinement heureuse
aussi ?
C’est en cela que réside la notion de complé-

mentarité. La complémentarité dans le couple
est la capacité à s’apporter mutuellement ce
dont chacun a besoin pour être pleinement
heureux.
A. Importance de la complémentari-
té dans la relation
Chaque partenaire recherche dans une rela-

tion, un certain nombre de choses qu’il estime
être important pour son épanouissement. Cela
peut être une manière de réfléchir chez l’autre
qui soit compatible à la vôtre. Cela peut être
des qualités, des compétences, des aptitudes,
des caractéristiques physiques, etc. Lorsqu’on
retrouve tout ce qu’on recherche chez une per-
sonne, l’attachement qu’on a envers cette per-
sonne devient profond, les liens se renforcent.
Ce qui consolide véritablement la relation.
113
Imaginez que chacun des partenaires trouve
en l’autre tout ce qu’il lui faut pour combler ses
attentes. L’attachement et les liens seront ren-
forcés dans les deux sens.
Toutefois, ne nous leurrons pas. On ne trouve

que très rarement tout ce que l’on recherche
chez une personne. La personne idéale n’existe
pas. Vous aurez beau trouver une personne qui
a toutes les qualités que vous recherchez, il y
aura toujours de vilains petits défauts qui fe-
ront tomber le charme. Mais ce n’est pas pour
autant que cette personne ne vous convienne
pas.
Chaque partenaire est un package de points

positifs et de points négatifs. Vous ne pouvez
prendre une part et laisser le reste. C’est un
tout. Si vous voulez vraiment des aspects posi-
tifs de cette personne, vous prenez ses aspects
négatifs. Si vous préférez éviter ses aspects né-
gatifs, vous perdrez aussi ce qu’il y a de positif
en cette personne.
Souvent, nous n’avons pas conscience de cette

notion de package, ce qui fait qu’à la constata-
114
tion du moindre petit défaut, nous faisons des
critiques et des remontrances acerbes. Avoir
profondément conscience que l’autre a ses dé-
fauts vous prépare à voir en lui des choses qui
vous déplairont, mais avec lesquelles vous vous
accommoderez.
C’est pourquoi la complémentarité est un pi-

lier important pour une relation stable et du-
rable. La complémentarité est quasi présente
dans tous les piliers et est en très forte corré-
lation avec la vision. La complémentarité vous
permettra d’apporter de quoi aider votre par-
tenaire à réaliser sa vision personnelle, mais
aussi en tant qu’équipe de deux personnes
complémentaires, vous serez capable de réali-
ser votre vision commune. La complémenta-
rité vous permet de communiquer et de vous
comprendre de façon fluide parce que vous
vous accordez aisément sur ce qui est impor-
tant pour chacun et pour le bien commun.
La complémentarité suppose qu’on apporte des

choses dans la vie de la personne avec qui on
partage sa vie. La vie d’une personne est un
tout. Compléter son partenaire suppose qu’on
115
apporte des choses dans les différents aspects
de la vie de ce dernier. Mais on ne peut pas ap-
porter des choses dans la vie de quelqu’un si on
ne sait quoi apporter.
B. Identification des apports à faire

dans la vie de l’autre
La vie d’une personne est faite de plusieurs as-

pects. Une personne a une vie sociale, une vie
familiale, une vie professionnelle, une vie per-
sonnelle, etc. Si vous partagez la vie de votre
partenaire, que lui apportez-vous dans chacun
des aspects de cette vie ?
1. La personnalité de votre parte-

naire
Au fil du temps et des expériences quoti-

diennes, chaque personne évolue. Il y a des
situations qui nous égaient, nous brisent pour
mieux nous faire grandir, nous attristent, etc.
La manière dont nous réagissons face aux si-
tuations de la vie, détermine fortement la ma-
nière dont ces situations nous affectent. En tant
116
que personne, nous devons donc nous amélio-
rer pour mieux faire face à ces situations. Ce
sont les leçons tirées de nos expériences qui
nous permettent de grandir.
Malheureusement, en une vie, on ne peut faire

qu’un nombre limité d’expériences et donc
les leçons qu’on peut tirer sont aussi limitées.
Mais on peut néanmoins profiter des leçons
que d’autres personnes ont tirées de leurs ex-
périences. Votre partenaire étant la personne
avec qui vous partagez votre vie, il est normal
qu’il soit la première personne qui intervienne
dans votre processus de changement et inver-
sement.
Notez aussi que les situations que traverse votre

partenaire, les niveaux qu’il atteint, les nou-
veaux milieux qu’il fréquente lors de son as-
cension sont autant d’éléments qui vont affec-
ter sa personnalité. Vous ne serez pas la seule
personne à avoir de l’impact sur lui. D’autres
facteurs extérieurs à votre couple agiront aussi
sur sa manière d’être et de se comporter.
Il est donc important de faire attention aux pe-

117
tits changements qui s’opèrent chez votre par-
tenaire et surtout de beaucoup communiquer
pour comprendre la source de ces change-
ments et éventuellement y participer de façon
positive et productive pour vous mais aussi
pour le bien de votre couple. Ne vous laissez
surtout pas dépasser par les évènements au
point de constater un jour que votre partenaire
a changé. Vous risquez de ne pas être forcé-
ment la personne qui convient à sa nouvelle
personnalité.
La complémentarité réside dans le fait d’être

un acteur de changement dans la vie de votre
partenaire. Cela implique que vous devez
contribuer patiemment à ce que votre parte-
naire progresse en tant que personne. Notez
qu’on ne change pas une personne, mais on lui
donne les raisons de changer par elle-même.
L’une des erreurs que beaucoup de personnes

commettent est de rentrer dans une relation
dans l’espoir de changer l’autre pour qu’il
convienne mieux à leurs attentes. Vous ne pou-
vez changer une personne qui n’a pas la volon-
té de changer. Tout changement part d’abord
118
d’une volonté intérieure. Tout ce que vous
pouvez faire, c’est de susciter cette volonté in-
térieure. Pour cela, vous devez vous montrer :
- Patient et persévérant parce que vos efforts

ne porteront pas des fruits dans l’immédiat et
vous n’aurez peut-être aucun signe de progrès
pendant plusieurs mois voire plusieurs années ;
- Inventif pour trouver la meilleure manière de

faire passer votre message. La manière frontale
est souvent un échec ;
- Compréhensif parce que votre partenaire a

toujours fonctionné d’une manière qu’il estime
être la meilleure. Si vous ne comprenez pas son
mécanisme, vous ne pourrez pas lui proposer
des pistes pour s’améliorer ;
- Réconfortant parce qu’il arrivera des mo-

ments où votre partenaire se cassera la figure
parce qu’il ne vous a pas écouté. Ce serait
contre-productif de vous moquer de lui ou de
lui rappeler que c’est parce qu’il n’a pas suivi
vos conseils. Tout ce dont il a besoin, c’est de
réconfort.
119
Au terme de ce parcours, il y a des chances que
votre partenaire trouve la volonté intérieure de
changer pour devenir une meilleure version de
lui-même. Ainsi, vous aurez apporté un plus
dans sa vie.
Retenez aussi que pendant que vous contri-

buez à faire progresser votre partenaire, n’ou-
bliez pas d’œuvrer à votre propre progrès. L’in-
convénient de concentrer tous ses efforts sur le
progrès de votre partenaire, est qu’au moment
où votre partenaire aura progressé, vous serez
toujours à un niveau inférieur.
De ce décalage, trois choses peuvent se pro-

duire. Soit votre partenaire vous tire vers le
haut pour que vous soyez au même niveau.
Soit il avance avec un nouveau partenaire du
même niveau que lui. Soit il se contente de
vous laisser derrière en prenant le soin de me-
ner une double vie avec une personne de son
niveau. Prenez donc la peine de travailler sur
vous-même pour progresser par vous-même et
avec l’aide de votre partenaire.
120
2. La vie sentimentale
Pour compléter efficacement votre partenaire

dans sa vie sentimentale, il vous faut connaitre
ses attentes. De quoi a-t-il vraiment besoin dans
sa vie sentimentale ? Comment pouvez-vous le
faire se sentir aimé ? Quel type de connexion
recherche-t-il dans une relation ? Est-il fusion-
nel, passionné ou détaché ? Quelles sont les va-
leurs fondamentales pour lui dans la relation ?
Quelles sont les responsabilités qu’il souhaite
que vous assumez dans votre relation ? Dans
quelle mesure pouvez-vous faciliter son quo-
tidien ? Quel est le langage de l’amour qu’il
parle ? Comment pouvez-vous lui parler ce
langage ?
Répondre à ces questions vous permettra de

savoir comment vous pouvez apporter un plus
dans la vie sentimentale de votre partenaire.
Bien évidemment la liste n’est pas exhaustive.
D’autres éléments peuvent être aussi impor-
tants pour votre partenaire sans que la ques-
tion ne soit mentionnée ici. N’hésitez donc pas
à explorer l’univers sentimental de votre parte-
naire pour y trouver toutes les réponses pour
121
combler ses attentes.
3. Vie professionnelle et gestion fi-

nancière
La vie professionnelle de votre partenaire est

tout ce qui, dans sa vie, lui permet de gagner de
l’argent. Si vous et votre partenaire travaillez,
vous avez donc deux catégories de revenus : les
vôtres et ceux de votre partenaire. Vos deux re-
venus constituent le revenu du couple. S’il n’y a
qu’un seul partenaire qui travaille, son revenu
sera le revenu du couple et sera géré avec en-
core plus de minutie.
Sachant que la gestion de l’argent est l’une des

causes de discorde les plus importantes dans
les relations humaines, il est important que
vous soyez capable de contribuer à une gestion
efficace de l’argent dans votre relation. Deux
questions majeures guident la complémentari-
té financière dans le couple :
-- Comment faire pour gagner plus ?

-- Comment faire pour dépenser moins ?
122
a. Comment gagner plus ?
Pour contribuer à ce que votre couple gagne

plus, vous devez pouvoir identifier ses sources
de revenus. Que faites-vous comme activités
principales génératrices de revenus ? Quelles
sont vos sources de revenus secondaires ?
Avez-vous des sources de revenus passifs ? Une
fois que vous avez identifié ces informations,
vous pouvez estimer le niveau de revenus de
votre couple.
Bien évidemment, ceci se fera dans la mesure

où chacun est ouvert à indiquer soit son re-
venu exact soit son revenu approximatif. Une
fois que vous savez combien gagne le couple,
la question sera comment faire pour gagner
plus ? Pour ce faire, vous devez vous poser la
question de savoir quelles sont les possibilités
de gagner plus ? Cette question se décompose
en plusieurs autres questions :
-- Quelles sont les possibilités de promo-
tion professionnelle pour vous et votre
partenaire ?
123
-- Quels postes vous (vous et votre parte-

naire chacun de son côté) permettraient
d’avoir un revenu plus important ?
-- Quelles sont les exigences de ces postes ?
-- Avez-vous chacun les compétences et
qualifications requises pour prétendre à
ces postes ?
-- Comment faire pour avoir ces compé-
tences et qualifications si vous ne les avez
pas encore ?
-- Avez-vous fait vos preuves dans l’en-
treprise dans laquelle vous travaillez pour
qu’on vous confie ce poste ?
-- Êtes-vous suffisamment exposé auprès
des décideurs (votre travail est-il suffisam-
ment remarquable auprès de vos supé-
rieurs et des personnes qui peuvent vous
attribuer ce poste) ?
124
-- Quelles stratégies et alliances mettre en

place pour parvenir aux postes que vous
visez ?
-- Etc.
En répondant à ces questions, vous trouverez
des pistes et des orientations qui vous permet-
tront de développer ensemble votre méthode
pour accroitre votre revenu en tant que couple
de salariés. Vous pouvez aussi vous faire ac-
compagner par un coach en développement
professionnel.
Pour les entrepreneurs et les freelancers, il

s’agira d’analyser vos activités, d’identifier les
activités les plus rentables et de les développer,
d’analyser votre marché pour trouver de nou-
veaux domaines d’activités stratégiques, etc.
Plusieurs ouvrages et contenus sur comment
développer son business existent, vous n’aurez
qu’à vous en procurer ou à vous faire suivre par
un coach business.
La question de gagner plus d’argent est un sujet

assez dense qui ne peut pas être développé en
125
quelques paragraphes. Je n’évoquerais que ces
quelques aspects.
b. Comment dépenser moins ?
Bien gérer l’argent revient à ne pas en gaspiller

et à planifier les dépenses. Dans le quotidien,
il y a des dépenses qui sont obligatoires et in-
compressibles. Qu’on le veuille ou pas, il fau-
dra y faire face. Pour dépenser moins, il faut
comprendre comment on dépense. Ça parait
simple, mais la question est plus complexe. Il
faudrait commencer par répondre à quelques
questions :
-- Quelles catégories de dépenses épuisent
le plus votre budget ?
-- Quel pourcentage représente chaque
type de dépenses que vous effectuez (ha-
billement, alimentation, transport, loyer
et dépenses domestiques, plaisir, aides aux
amis et à la famille, etc.) ?
-- Qu’est-ce qui vous motive à dépenser
126
pour certains types d’achat ?

-- Ces dépenses sont-elles prioritaires et
urgentes ? Pourquoi ?
Pour répondre à ces questions, notez vos dé-
penses et tenez une comptabilité personnelle.
À la fin du mois, faites le point de vos dépenses
par catégories de dépenses, calculez les pour-
centages que représentent les différentes caté-
gories de dépenses, identifiez les paramètres
qui vous ont poussé à effectuer les différentes
dépenses.
Ces réponses vous permettront de mieux com-

prendre votre manière de dépenser. Vous de-
vrez ensuite faire une analyse approfondie de
votre manière de dépenser pour déterminer
les seuils de dépenses que vous ne devez pas
dépasser pour chaque catégorie de dépenses
et surtout ce que vous devez mettre de côté
comme réserves pour les situations d’urgence
et comme épargne pour vos investissements et
vos projets.
Les seuils de dépenses représenteront des ob-
127
jectifs et des indicateurs de performance de
votre gestion financière que vous devez at-
teindre au fil du temps. Réussir à rester dans
une limite de dépenses par mois est un objectif
à court terme. Sur le long terme, définissez un
niveau d’épargne que vous souhaitez atteindre
pour réaliser vos investissements et vos projets.
Ce sera votre objectif à long terme. Rester dans
une limite de dépenses par mois vous permet-
tra de faire des économies qui, une fois cumu-
lées, vous permettront de réaliser vos projets.
4. Vie sociale
L’Homme est à la base un être social. Il a donc

besoin d’être en société pour se sentir pleine-
ment épanoui. Beaucoup de personnes véhi-
culent l’image d’un couple qui est au cœur de
leur vie. Elles vivent presque en autarcie dans
leur relation. En dehors du couple, elles ne cô-
toient plus grand monde. Certaines personnes
sont casanières et peu sociables. C’est leur
choix de vie. Tant qu’elles sont épanouies dans
ce choix, on doit le leur concéder. Cependant,
à des moments donnés, elles peuvent éprou-
128
ver le besoin de se sentir entourées. Il est aussi
normal qu’elles aient la facilité de pouvoir pro-
fiter du moment. Le couple est loin d’être une
prison. On est libre de ses allers et venues.
Ceci étant, votre partenaire a aussi le droit

d’avoir une vie sociale. Il ressentira ce besoin à
sa manière. La meilleure manière de satisfaire
les attentes de votre partenaire dans sa vie so-
ciale est de les identifier et d’y travailler. Pour
comprendre les besoins sociaux de votre parte-
naire, un certain nombre de questions doivent
être posées :
- Votre partenaire est-il casanier ou aime-t-

il sortir ?
- Quelles sont les activités qu’il aime faire ?
- De quel genre de personnes aime-t-il s’en-
tourer ? Pour quel type d’activités ?
- Quelles activités aime-t-il partager avec
vous et d’autres personnes ?
- Quelles activités préfère-t-il faire seul ?
129
Répondre à ces questions vous permettra de
savoir dans quelle mesure vous pouvez vous
impliquer dans sa vie sociale tout en lui lais-
sant suffisamment d’espace pour s’épanouir.
5. Vie sexuelle
La vie sexuelle est un aspect très délicat dans la

vie d’une personne qui peut conduire à un plein
épanouissement dans le meilleur des cas ou à
un mal-être dans le pire des cas. C’est le seul
aspect de la vie de votre partenaire que vous
êtes normalement la seule personne à pouvoir
satisfaire. Pour cela, vous devez connaitre la
sexualité de votre partenaire pour mieux com-
prendre ses attentes afin de les satisfaire. Les
questions suivantes vous permettront de com-
prendre comment vous pouvez le satisfaire :
- Aime-t-il les longs préliminaires ou les ra-

pides ?
- Qu’aime-t-il faire pendant les prélimi-
naires ?
- Qu’aime-t-il faire pendant l’acte ?
130
- Qu’est-ce qu’il aime que vous lui fassiez

pendant les préliminaires ?
- Qu’est-ce qu’il aime que vous lui fassiez
pendant l’acte ?
- Quelles positions sexuelles préfère-t-il ?
- Qu’est-ce qu’il n’aime pas faire pendant les
préliminaires ?
- Qu’est-ce qu’il n’aime pas faire pendant
l’acte ?
- Qu’est-ce qu’il n’aime pas que vous lui fas-
siez pendant les préliminaires ?
- Qu’est-ce qu’il n’aime pas que vous lui fas-
siez pendant l’acte ?
- Qu’est-ce qui l’excite ? (tenue, geste, façon
spécifique de l’embrasser, etc.).
L’une des erreurs les plus communes qui sont
commises en matière de sexualité est de croire
qu’on sait tout. Chaque personne est particu-
131
lière. Les stimuli ne sont pas les mêmes d’une
personne à l’autre. La manière dont vous tou-
chez une personne pour qu’elle ressente du
plaisir, ne sera pas la même pour une autre.
Les positions, le rythme, la durée, l’environne-
ment, etc., sont plusieurs facteurs qui entrent
en ligne de compte quand il est question de
donner du plaisir.
Autant donc dire qu’il n’y a pas de protocole ou

de standard dans la manière de donner du plai-
sir à son partenaire. Personne d’autre que votre
partenaire n’est mieux placé pour vous guider
à lui donner du plaisir. N’ayez donc pas honte
de lui demander de vous orienter. Il se pour-
rait aussi que votre partenaire ne connaisse pas
suffisamment son corps pour vous guider, vous
devez donc essayer plusieurs stimuli, plusieurs
manières de toucher, plusieurs positions, etc.,
pour identifier la bonne combinaison.
Il est aussi important de mettre en place une

communication sexuelle libre dans votre
couple. Vous devez créer le cadre idéal pour
que vous et votre partenaire puissiez évoquer
132
librement vos insatisfactions, vos frustrations
et vos pistes d’amélioration. Le cadre de la
communication sexuelle est fait d’une grande
ouverture d’esprit pour que chacun se sente
libre de dire ce qu’il ressent, de tact et de res-
pect pour ne pas frustrer le partenaire quand
ses performances ne sont pas au top.
Au besoin, vous pouvez solliciter des séances

auprès d’un sexothérapeute.
6. Autres vies
Plusieurs aspects de la vie de votre partenaire

sont à prendre en compte pour mieux cerner
les rôles que vous pouvez jouer pour le com-
pléter. Vous aurez une incidence sur les rela-
tions qu’il entretient avec les membres de sa
famille, sur sa vie spirituelle, etc.
C. Auto-évaluation des capacités à

compléter l’autre
La complémentarité repose sur le fait d’être ca-

pable d’apporter un plus dans la vie de son par-
tenaire et inversement. Pour apporter ce plus,
133
il faut en avoir la capacité. Ci-haut, nous avons
vu comment identifier ce dont votre partenaire
a besoin dans les différents aspects de sa vie.
Il convient dans un premier temps de faire un

point de tous ces besoins. Vous aurez une vue
d’ensemble du rôle que vous aurez à jouer dans
la vie de votre partenaire. Ce sera le point de
départ de votre auto-évaluation. L’auto-éva-
luation est une analyse que vous faites de votre
personnalité, vos atouts, vos forces, vos fai-
blesses pour identifier les capacités que vous
possédez par rapport aux besoins de votre par-
tenaire et les capacités que vous allez devoir
acquérir pour le compléter.
Par exemple, si dans la vie sociale de votre par-

tenaire, il aime pratiquer une activité que vous
ne connaissez pas du tout, vous pourriez vous
intéresser à cette activité pour en savoir plus. Il
ne s’agit non plus d’en devenir un expert, mais
avoir un minimum de connaissance pour pou-
voir en discuter avec votre partenaire. Il verra
que vous vous intéressez à ces centres d’intérêt
et il appréciera cet effort.
134
Lorsqu’il aura besoin de conseils, il pourra
aisément vous en demander parce qu’il sait
que vous avez des connaissances par rapport
à cette activité et que vous pourriez avoir une
idée qui l’aiderait à aller de l’avant. Mais si vous
ne vous y intéressez pas, vous ne pourrez pas le
conseiller quand il aura des difficultés.
Tout le monde ou presque rêve d’être la pre-

mière personne que son partenaire consulte
quand il y a une situation, mais comment sau-
rez-vous être cette personne si votre parte-
naire a l’impression que ce qu’il fait, n’a aucune
espèce d’intérêt à vos yeux. Vous ne pourrez
compléter votre partenaire que s’il voit en vous
un complément. Pour cela, vous devez déve-
lopper des capacités qui vous permettront
d’être ce complément.
Les capacités ne se limitent pas juste à des

connaissances, mais elles s’étendent à :
- des habitudes (Ex : faire à manger à une
certaine heure) ;
- des attitudes face aux situations (Ex : gar-
135
der son sang-froid quand il y a un pro-

blème) ;
- une manière de réfléchir : mindset (Ex :
mettre la performance au cœur de la ges-
tion quotidienne du couple) ;
- des compétences (Ex : Tenir la comptabili-
té de la maison).
En faisant le bilan des besoins de votre parte-
naire, posez-vous les questions suivantes :
-- quelles sont les habitudes nécessaires ?

Lesquelles avez-vous déjà ? Lesquelles de-
vez-vous développer ?
-- quelles sont les attitudes nécessaires ?
Lesquelles avez-vous déjà ? Lesquelles de-
vez-vous développer ?
-- quel est le mindset nécessaire ? L’avez-
vous ? Comment faire pour le développer
?
136
-- quelles sont les compétences néces-

saires ? Lesquelles avez-vous déjà ? Les-
quelles devez-vous développer ?
Faites une liste des capacités acquises et de
celles à développer. Partant de ce point, vous
développez ces nouvelles capacités ou vous
vous faites accompagner par un love coach.
137
139
La complicité est une entente profonde et spon-
tanée entre deux partenaires. Être complice
avec une personne, c’est avoir une connexion
profonde. La complicité permet à un couple
d’être fusionnel. Elle revient à voir une part de
soi en l’autre. On voit l’autre dire des choses
qu’on dirait soi-même et faire des choses qu’on
ferait soi-même dans certaines situations.
La complicité, c’est aussi avoir les mêmes goûts

par rapport à certaines choses (bien évidem-
ment, vous n’aurez pas les mêmes goûts pour
tout. Vous êtes des partenaires et non des so-
sies). Vous avez un plaisir intense en compa-
gnie l’un de l’autre. Vous arrivez à être vous-
mêmes sans la peur d’être jugé. Vous n’avez pas
honte quand vous faites des erreurs avec cette
personne car vous savez que quoi qu’il arrive,
elle verra en vous le bon.
Le must de la complicité est que vous arrivez

à exprimer des choses sans parler. Vous avez
comme l’impression d’être dans la tête et le
cœur l’un de l’autre. En un mot, l’autre est votre
MOITIÉ. La complicité se construit de deux
manières :
140
- La spontanéité : il arrive de rencontrer

des personnes avec lesquelles, dès les pre-
miers échanges, vous vous rendez compte
que vous partagez les mêmes passions, la
même manière de réfléchir, la même aver-
sion pour certaines choses, une histoire
similaire, etc. C’est extrêmement troublant
de voir à quel point une personne peut
vous ressembler autant en termes de per-
sonnalité ou de parcours.
-- Vous avez la sensation de voir en cette
personne, un reflet de vous. Ce qui vous
donne envie de revoir cette personne
parce que vous avez la sensation avec elle
de passer du temps avec vous-mêmes et
vous avez envie de découvrir et creuser à
quel point cette personne vous ressemble.
La ressemblance est tellement fulgurante
141
que vous y pensez sans arrêt. Plus vous y

pensez, plus vous vous attachez profondé-
ment et les sentiments s’en suivent.
- L’instauration : la complicité s’instaure
au fil du temps. Dans un premier temps,
on se rencontre, on se désire, on trouve
en l’autre des qualités que l’on recherche.
Au fil du temps, chacun de vous découvre
l’univers de l’autre et trouve des choses
qu’il aime. Vous commencez par partager
ces choses à deux. Plus vous les partagez,
plus une profonde connexion s’installe.
-- La complicité s’instaure aussi avec la
communication. Plus vous échangez sur
des sujets du quotidien, de divers do-
maines de la vie, etc., vous argumentez
sur vos points de vue, plus vos opinions
convergent et vous en arrivez à porter un
142
même regard sur beaucoup de choses. Ce

qui renforce les liens dans la relation.
-- Le vécu est aussi un vecteur d’instaura-
tion de la complicité. Les expériences heu-
reuses ou malheureuses qui sont vécues
réellement ensemble, vous rapprochent
davantage. Être contents ensemble, être
tristes ensemble, avoir peur ensemble, ré-
fléchir ensemble, etc., sont des vécus qui
renforcent les liens dans une relation.
La complicité est donc un pilier important

pour une relation. Autant que les autres piliers,
il est un ciment dans une relation. Mais à lui
seul, il ne fait pas une relation stable et durable.
Avoir le même regard sur la vie et l’avenir (Vi-
sion) rend complices. La complicité ne peut
naitre sans la communication et la compré-
hension et on ne peut être fusionnel sans être
complémentaire. Les six piliers agissent donc à
143
l’unisson pour créer et consolider une relation.
La complicité dans une relation se manifeste

par des codes propres au couple, la connais-
sance profonde de son partenaire, la confiance
et la culture de la complicité dans le quotidien
du couple.
A. Les codes verbaux
Les codes verbaux sont des mots, des expres-

sions ou des phrases qui ont un sens particulier
qui ne peut être compris que dans un contexte
particulier. Pour comprendre un code verbal, il
faut s’en référer à ce contexte. Sans connaitre le
contexte, il est quasi impossible de comprendre
ce qui a été dit.
Les couples qui passent beaucoup de temps

ensemble et communiquent beaucoup, ont des
expressions qui se dégagent de certaines de
leurs conversations. Au détour d’une blague de
saint Valentin dans laquelle on traite des per-
sonnes de courte taille de bouteille de gaz, le
couple peut décider d’appeler les personnes de
courte taille, la bouteille de gaz. Ainsi, en pu-
144
blic, à l’arrivée d’une personne de taille courte,
les deux partenaires peuvent dire « la bouteille
de gaz est là ». Bien qu’étant en public, ils se-
ront les seuls à comprendre ce qu’ils sont en
train de dire et en rire sans que les personnes
autour d’eux ne comprennent quoi que ce soit.
Les codes verbaux se créent tous seuls dans

des moments de complicité profonde. Ils ne
viennent pas uniquement que dans des bla-
gues, mais dans tout type de situations. Ils ex-
priment une idée qui a marqué le couple. Avoir
des codes verbaux dans le couple, est un signe
de complicité.
B. Les codes non verbaux
Les codes non verbaux s’inscrivent dans la

communication non verbale dans le couple.
Ce sont de petits gestes et des regards qui vé-
hiculent un message particulier que les parte-
naires arrivent à comprendre entre eux. Tout
comme les codes verbaux, les codes non ver-
baux se réfèrent à un contexte. Le geste ou le
regard peut avoir été fait dans un moment où
145
le couple était dans une situation donnée. Il
peut avoir été expliqué pour que le partenaire
à qui il est adressé, comprenne. Il peut aussi ne
pas avoir été expliqué mais quand même com-
pris implicitement par le partenaire.
Le code non verbal peut-être une manière

spécifique de toucher une partie spécifique du
corps de son partenaire pour lui faire passer
un message. Un bisou sur le front suivi d’un
câlin peut contenir un message rassurant dans
le style « Je suis là. Tout ira bien ». La manière
d’embrasser son partenaire (plus ou moins in-
tense) peut vouloir dire « je t’aime » ou « j’ai
envie de toi ». Un câlin subit et très fort peut
vouloir dire « J’ai peur ». La palette des codes
non verbaux est très large et surtout diffère
d’un couple à l’autre. À vous donc de trouver
les codes qui vous correspondent, à vous et
votre partenaire.
C. La connaissance de l’autre (pou-

voir anticiper ce que l’autre pense)
On ne peut être complice avec une personne
146
qu’on ne connait pas.
De façon basique quand on est en couple avec

une personne, il est important de la connaitre.
Être avec une personne sans connaitre sa phi-
losophie de vie, ses habitudes, sa personnalité
revient à partager son quotidien avec un étran-
ger.
La complicité suppose le partage de choses

profondes. Mais si vous ne connaissez pas une
personne, comment pouvez-vous savoir ce qui
est important pour elle au point de les parta-
ger ? Comment pouvez-vous vous identifier
à une personne et voir en elle votre moitié si
vous n’apprenez pas à la connaitre ? Sans la
connaissance de votre partenaire, vous n’aurez
qu’une complicité superficielle et volatile.
Connaître son partenaire, c’est se poser et

lui poser les bonnes questions sur qui il est.
Connaître une personne ne tient pas seule-
ment à ce qu’elle dit qu’elle est, mais aussi à ses
actes. Les actes sont le reflet de qui est la per-
sonne au fond encore qu’il faudrait pouvoir les
interpréter de la bonne manière pour ne pas
147
se faire une idée fausse de qui est votre parte-
naire. Interpréter les actes d’une personne re-
vient à comprendre ses réelles motivations. Ce
n’est qu’à cela qu’on peut vraiment connaitre
qui elle est.
Vous serez bien surpris de ce qui motive posi-

tivement une personne dans un acte qui parait
à priori négatif. Nous avons souvent tendance
à trouver une explication négative à un acte à
priori négatif. Mais la réalité est parfois loin de
ce qu’on pense. Beaucoup d’actes négatifs sont
guidés par une douleur et un espoir salvateur
de trouver la paix dans cet acte négatif.
L’analyse psychologique des actes de votre par-

tenaire n’est pas l’objet de ce livre. C’est un do-
maine bien assez complexe, mais je vous invite,
cependant, à garder l’esprit ouvert et dialoguer
avec votre partenaire pour comprendre ses
motivations profondes plutôt que de le juger.
C’est l’une des fonctions de la complicité : agir
sans la peur d’être jugé, mais être compris.
Au-delà de la compréhension des motivations

profondes des actes de votre partenaire, il y
148
a des questions que vous pouvez poser pour
mieux connaitre votre partenaire. Vous répon-
drez à ces questions, soit en l’observant, soit
en lui posant directement certaines questions.
Ces questions concernent qui il est en général,
sa personnalité, sa sensibilité affective, sa san-
té, son style vestimentaire, sa vie profession-
nelle, ses relations avec sa famille, ses relations
sociales, sa sexualité, etc.
Voici une liste non exhaustive de questions que

vous pourrez poser pour mieux découvrir la
personnalité de votre partenaire.
Généralités
-- Quelle est sa date de naissance (date

d’anniversaire, signe astrologique et âge) ?
-- Quelle taille fait-il ?
-- Quel est son poids ?
-- Quelles sont ses mensurations (taille
de chemise, taille de pantalons, taille des
149
sous-vêtements, pointure de chaussures,

taille de t-shirt, etc.) ?
-- Quelles sont ses couleurs préférées ?
-- Quels sont ses plats préférés par ordre
d’appréciation ?
-- Quels sont les plats qu’il n’aime pas ?
Personnalité
-- Comment réagit-il face au succès ?

-- Comment réagit-il face aux échecs ?
-- Comment réagit-il face aux difficultés ?
-- Que fait votre partenaire quand il est
triste ou déprimé ?
-- Que fait votre partenaire quand il est en
joie ?
-- Quelles sont ses qualités majeures ?
-- Quelles sont ses principaux défauts ?
150
-- Quels sont les principes et valeurs sur

lesquels il s’aligne dans sa vie ?
Sensibilité affective
-- Quels sont les mots doux auxquels il est

sensible ?
-- A quels gestes tendres est-il sensible
(câlins, main dans la main, enlacements,
bisous, baisers, etc.) ?
-- Aime-t-il recevoir des gestes affectueux
en public ?
-- Quel genre d’expressions l’irrite ?
-- Aime-t-il les paroles valorisantes ?
-- Aime-t-il passer du temps avec vous ?
-- Aime-t-il recevoir des cadeaux ?
-- Est-il sensible au fait que vous lui ren-
dez des services ?
151
-- Est-il très tactile (sensible au toucher) ?

-- A quel langage d’amour est-il plus sen-
sible ? (les paroles valorisantes, les mo-
ments de qualité, les cadeaux, les services
rendus, le toucher physique).
Santé
-- Quel est son groupe sanguin ?

-- Quel est son électrophorèse ?
-- Quels sont ses antécédents médicaux
(maladies dont il souffre souvent, a-t-il
subi des interventions chirurgicales, etc.) ?
-- Doit-il suivre des indications médicales
dans son quotidien (avoir de la ventoline
constamment sur lui, etc.) ?
-- Souffre-t-il de maladies génétiques ?
-- A quoi est-il allergique (substance, mé-
152
dicaments, aliments, etc.) ?

-- Quels sont les médicaments/substances
médicamenteuses qui provoquent de
fortes réactions chez lui ?
Style vestimentaire
-- Quel type de vêtements il aime porter

pour aller travailler ?
-- Quel type de vêtements il aime porter à
la maison ?
pour aller à des fêtes chiques ?
pour des sorties décontractées ?
-- Quel type d’accessoires de mode il aime
(montres, bijoux, type de chaussures,
écharpes, chapeaux, etc.) ?
153
Vie professionnelle
-- Quel est l’intitulé de son poste ?
-- Dans quelle entreprise travaille-t-il ?
-- Quelles sont les missions liées à son
poste ?
-- Quelles sont ses tâches régulières au
boulot ?
-- Qui sont ses supérieurs hiérarchiques ?
-- Quel type de relations entretient-il avec
ses supérieurs hiérarchiques ?
-- Qui sont ses collaborateurs et subal-
ternes ?
-- Quel type de relations entretient-il avec
ses collaborateurs et subalternes?
-- Où se situe son lieu de travail ?
-- Quels collègues apprécie-t-il le plus ?
-- Quels collègues n’apprécie-t-il pas ?
154
-- Qu’est ce qui le motive et l’épanouit dans

son travail ?
-- Qu’est-ce qui le démotive dans son tra-
vail ?
-- Quel est son plus grand rêve dans sa vie
professionnelle ?
-- A-t-il des activités secondaires ?
Vie sociale
-- Quels sont les comportements et atti-

tudes qu’il apprécie chez les autres ?
-- Quels sont les comportements et atti-
tudes qu’il n’apprécie pas chez les autres ?
-- Quelles sont ses distractions préférées
et passions (qu’est-ce qu’il aime faire de
son temps libre) ?
-- Qui sont ses proches amis ?
155
-- Qui est son meilleur ami/sa meilleure

amie ?
-- Quel type de personnes aime-t-il fré-
quenter ?
Vie familiale
-- Comment décririez-vous sa relation

avec sa famille ?
-- Quels sont les membres de sa famille
avec qui il a une relation particulière ?
-- Quels sont les membres de sa famille
dont il n’est pas du tout proche ?
-- Comment décririez-vous sa relation
avec votre famille ?
-- Quels sont les membres de votre famille
avec qui il a une relation particulière ?
-- Quels sont les membres de votre famille
156
dont il n’est pas du tout proche ?
Sexualité
-- Aime-t-il les longs préliminaires ou les

rapides ?
-- Qu’aime-t-il faire pendant les prélimi-
naires ?
-- Qu’aime-t-il faire pendant l’acte ?
-- Qu’est-ce qu’il aime que vous lui fassiez
pendant les préliminaires ?
-- Qu’est-ce qu’il aime que vous lui fassiez
pendant l’acte ?
-- Quelles positions sexuelles préfère-t-il ?
-- Qu’est-ce qu’il n’aime pas faire pendant
les préliminaires ?
-- Qu’est-ce qu’il n’aime pas faire pendant
l’acte ?
157
-- Qu’est-ce qu’il n’aime pas que vous lui

fassiez pendant les préliminaires ?
-- Qu’est-ce qu’il n’aime pas que vous lui
fassiez pendant l’acte ?
-- Qu’est ce qui l’excite ? (tenue, geste, fa-
çon spécifique de l’embrasser, etc.)
Les réponses à ces questions vous permettront

de mieux connaitre votre partenaire.
D. La culture de la complicité dans le

partage de moments et de choses hors
du commun
La complicité se développe dans le quotidien

du couple. La vie d’un couple est faite de la
routine quotidienne et des moments excep-
tionnels que les partenaires passent ensemble.
La routine quotidienne est l’ensemble des ha-
bitudes que l’on a au jour le jour. Cette routine
peut-être enrichie de changements. Il y a des
choses que l’on a l’habitude de faire et qu’on
158
peut trouver de nouvelles manières de faire.
On peut faire en sorte que la routine quo-

tidienne ne soit pas la même tout le temps.
Vous pouvez également sortir de cette routine
pour vivre des sensations nouvelles. Aller en
weekend, redécorer la maison, changer les ha-
bitudes alimentaires, etc., sont autant de choses
qui enrichissent la vie du couple. Chacune de
ces occasions représente une opportunité de
renforcer la complicité du couple, de trouver
de nouveaux codes verbaux et non verbaux et
de mieux se connaitre. Il est donc important de
partager des moments enrichissants en couple.
159
161
La confiance est le sentiment de sécurité que
l’on éprouve envers une personne en qui on se
fie. La confiance suppose que la personne en
qui elle est placée, agira pour notre bien. Que
ce soit des confidences qu’on fait, on sait qu’elles
seront bien gardées. Que ce soit un travail qu’on
confie, on sait qu’il sera bien fait. Que ce soit sa
vie qu’on confie à un médecin, on sait qu’il fera
tout pour la préserver. Quelle que soit la raison
pour laquelle on fait confiance à une personne,
on a l’assurance ferme qu’on sera protégé.
Dans le couple, vous êtes amené à passer

votre vie avec votre partenaire. Vous confiez
ainsi une part de vous, votre vécu quotidien,
votre intimité, vos projets et votre vie à cette
personne. Sans la confiance, cette relation ne
saurait fonctionner. Quand on fait confiance à
une personne, on accepte de montrer ses vul-
nérabilités. Bien évidemment dans un couple,
cela va dans les deux sens. Deux partenaires
se montrent vulnérables l’un envers l’autre
comme ils ne peuvent pas forcément se per-
mettre de le faire avec d’autres personnes.
La confiance ne s’obtient pas du jour au len-

162
demain, mais elle se construit progressivement
avec le temps. Il est donc important de prendre
son temps quand on se met en couple pour
construire une confiance vraie. La confiance
dans une relation ne se construit pas toute
seule. Elle se base sur des valeurs et des quali-
tés humaines à savoir entre autres : la franchise,
l’ouverture de soi, la tolérance, la bienveillance,
le respect de la parole donnée, etc.
A. La franchise
La franchise est la capacité à être franc, ce qui re-

vient à agir de façon claire, sans arrière-pensée
et sans intention dissimulée. Pour construire
une relation saine avec une personne, il faut
être véridique sur les intentions que l’on a en-
vers cette personne, sur les choses de soi qu’on
révèle à cette personne et inversement. Aucune
relation qui se veut stable et durable ne peut se
construire sur du faux.
Le mensonge le plus petit remet en cause la

véracité de toutes les grandes vérités que vous
avez dites. Les relations résistent rarement
163
aux mensonges, même les plus petits. Un seul
mensonge montre à la personne avec qui vous
êtes en couple, que vous avez la capacité de lui
mentir. En soi, ce n’est pas la capacité de men-
tir qui pose problème, mais plutôt que le men-
songe soit venu de vous (une personne en qui
la confiance a été placée, qui en a conscience et
qui a quand même MENTI).
À partir du moment, où la capacité à mentir

au partenaire a été clairement établie, toutes les
choses que vous avez pu dire, seront remises
en cause. Votre partenaire passera en revue
tout ce que vous avez eu à dire et cherchera
à trouver ce qui était faux en partant d’abord
du principe que tout peut potentiellement être
faux. Tout ce que vous direz à l’avenir sera reçu
avec une marge de doute. Manquer de fran-
chise dans une relation est le meilleur moyen
de fragiliser la confiance que votre partenaire
peut avoir en vous.
B. L’ouverture de soi
Une relation est un échange. On donne et on
164
reçoit. Une relation ne peut marcher si on ne
donne pas de soi. Ce principe de réciproci-
té s’applique aussi à la confiance notamment
à travers l’ouverture de soi. La confiance est
la révélation de sa vulnérabilité. Chacun doit
donc s’ouvrir à l’autre. S’ouvrir à son partenaire
revient à lui montrer qui vous êtes en vrai, sans
masque, avec vos qualités, vos défauts, vos
joies, vos peines, vos convictions, vos incer-
titudes, vos doutes, vos peurs, vos succès, vos
échecs, etc.
Lorsque vous vous ouvrez à votre partenaire,

il est rassuré que vous êtes aussi dans la même
dynamique. Il vous voit dans votre vulnéra-
bilité de la même manière que vous le voyez
dans sa vulnérabilité. Personne n’a donc in-
térêt à trahir la confiance de l’autre, car vous
connaissez tous les deux les vulnérabilités l’un
de l’autre. En s’ouvrant à votre partenaire, vous
lui prouvez que vous êtes dans une démarche
sincère pour construire une relation stable et
durable avec lui. Il lui sera donc plus facile de
s’ouvrir à vous parce qu’il est convaincu que
vous recherchez la même chose.
165
C. La bienveillance
On ne fait confiance qu’à une personne qui

nous veut vraiment du bien. Vous devez donc
faire preuve de bienveillance envers votre par-
tenaire. La bienveillance est la disposition af-
fective d’une volonté qui vise le bien et le bon-
heur d’autrui. Être bienveillant revient donc à
faire le maximum qu’on peut, du mieux de ses
capacités pour le bien-être et le bonheur de
son partenaire.
La bienveillance s’exerce dans les propos que

l’on tient à l’endroit de son partenaire et dans
les actes qu’on pose pour lui. Cela suppose que
vous devez avoir de l’empathie pour votre par-
tenaire. Vous devez vous montrer sensible à ses
sentiments. Dans la mesure de vos possibilités,
faites en sorte que votre partenaire se sente
bien. Faites attention aux actes que vous posez
et aux paroles que vous dites de sorte qu’ils ne
soient pas source de malaise chez votre parte-
naire. Développez des qualités bienveillantes
comme la politesse, l’écoute, l’affection, la gé-
nérosité, la serviabilité, etc.
166
D. Le respect de la parole donnée
Une personne qui ne tient pas ses promesses

et qui ne respecte pas sa parole n’est pas digne
de confiance. Pour construire la confiance que
votre partenaire aura en vous, vous devez faire
l’effort de tenir vos promesses.
Une promesse non tenue peut avoir une expli-

cation. Une fois, de temps en temps, ça peut
se comprendre. Mais plus vous faites des pro-
messes que vous ne tenez pas, plus vous finirez
par être la personne qui ne tient pas ses pro-
messes. Par conséquent, on ne peut pas vous
faire confiance.
La difficulté quand on est en couple, est qu’on

tient à tout prix à faire le bonheur de son
partenaire. Dans cette recherche de bonheur
pour l’autre, on fait parfois des promesses sans
prendre le temps de réfléchir profondément à
leur faisabilité.
Pour tenir une promesse, il faut évaluer de quoi

vous avez besoin. Dans quel délai, la promesse
doit-elle être tenue ? Ce délai vous permet-il
167
de réunir le nécessaire pour tenir la promesse ?
Voilà autant de facteurs dont il faut tenir
compte avant de faire une promesse. Face aux
demandes de votre partenaire, prenez le temps
de bien analyser pour ne pas vous retrouver
dans l’impossibilité de tenir vos promesses et
au final devenir la personne à qui on ne peut
pas faire confiance.
Il n’y a pas de confiance parfaite d’autant plus

que personne n’est parfait. Tout homme est fail-
lible. Par conséquent, à un moment, votre par-
tenaire fera peut-être quelque chose que vous
prendrez pour une trahison de la confiance
que vous avez placée en lui. Cela peut ne pas
être intentionnel ou dû à un fâcheux concours
de circonstances. Gardez donc à l’esprit, sans
pour autant être méfiant, que votre partenaire
peut commettre une erreur.
168
Aucune relation ne peut se construire sur la
durée, si elle ne prend appui sur une base so-
lide. Une relation nait de l’amour, mais de loin
l’amour ne peut être le seul moteur à partir du-
quel une relation s’édifiera. Tout au long de ce
livre, nous avons pu voir au-delà de l’amour, les
six piliers qui aident une relation à grandir et
à résister aux péripéties du temps et de la vie.
Les six piliers sont interdépendants et fonc-
tionnent en synergie pour offrir de la stabilité
et de la durabilité à la relation.
Pour qu’une relation aille loin, il faut que les

partenaires sachent là où ils vont (vision),
qu’ils s’expriment (communication), qu’ils se
comprennent (compréhension), qu’ils se com-
plètent (complémentarité), qu’ils soient com-
plices (complicité) et qu’ils se confient l’un à
l’autre (confiance).
Cette phrase de quelques lignes résume de fa-

çon très condensée les ingrédients d’une rela-
tion stable et durable. Ces éléments sont certes
importants, mais ils peuvent ne pas être les
seuls dont votre relation a besoin. Que per-
sonne ne vous y trompe, la science infuse en
171
matière de vie de couple n’existe pas. Personne
ne sera jamais assez expert pour vous orienter
vers une relation parfaite.
La relation parfaite n’existe d’ailleurs pas

d’autant plus que vous et moi sommes loin
d’être parfaits. Comment saurions-nous donc
construire une relation parfaite. Tout ce que
nous pouvons faire, c’est de nous vêtir d’hu-
milité et d’apprendre chaque jour, comment
rendre notre relation un peu plus agréable
qu’elle ne l’était la veille.
Si vous avez entrepris la lecture de ce livre, c’est

sans doute parce que vous cherchez des ré-
ponses et si vous êtes arrivés à cette page, c’est
que vous avez vraiment à cœur d’être heureux
ou heureuse dans votre couple. Mon vœu pour
vous est que vous connaissiez pleinement ce
bonheur auquel vous aspirez. N’oubliez pas
que le bonheur ne se trouve pas, il se construit
bout par bout.
Je vous souhaite de construire votre bonheur

en couple en prenant pour fondation l’amour
et en érigeant dans votre relation, chacun des
172
six piliers que j’ai développés dans ce livre. Que
l’amour soit votre guide.
173
Merci à toutes les personnes qui ont collaboré
au projet de ce livre:
Direction littéraire
Cyr ZOGO
Correction et relecture
Ludolphe TITO
Marthe Carmelle OKOUMASSOUN
Couverture
Hermance Senami DONOUMASSOU
à toutes les personnes qui m’ont soutenu,

toutes celles qui ont contribué à l’homme que
je suis et au love coach que je deviens.
ISBN : 978-99982-66-38-4
Téléphone : +227 91 47 32 65
Whatsapp : +229 96 64 98 65
E-mail : Christiancalebdoumatey@gmail.com
Cotonou Bénin
Dépôt légal N° 14281 du 19 Août 2022
3ème Trimestre
Bibliothèque Nationale du Bénin
Achevé d’imprimer en Septembre 2022

Les Six Piliers D'une Relation 4.0 (Print)

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LES SIX PILIERS

D’UNE VIE DE COUPLE

Christian Caleb DOUMATEY

Si vous y entrez uniquement pour les avantages

Christian Caleb DOUMATEY

L’espèce humaine ne serait qu’un fantasme si

Chaque époque présente son lot de challenges

Dans un style digeste et épuré, le jeune auteur

Loin d’une littérature empreinte de concepts

Ceci n’est pas un livre mais un don pour la com-

Cette éducation fait de nous de bons parte-

Malheureusement, cette éducation ne nous

Les dysfonctionnements que connaissent les

Aujourd’hui, plus personne ne veut subir en

Dans ce nouveau contexte, la douleur des rela-

Les statuts d’homme marié et de femme ma-

C’est devenu une nécessité de trouver le moyen

Pendant longtemps, j’ai toujours été conscient

Au fil de mes propres expériences et des his-

Le présent ouvrage se veut un outil et un

Ce livre reste un point de vue. Il est loin de

Je vous invite à découvrir les six piliers qui, une

L’aspect de l’amour que je prendrais pour rester

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L’amour représente ici la fondation, le socle

Imaginez maintenant qu’on veuille construire

L’amour est donc un facteur essentiel à toute

Dans la vie sentimentale, c’est exactement la

Pour que votre partenaire soit un accélérateur

La vraie question est comment vous faites pour

A. Plan de vie personnelle

Le plan de vie est une projection de vous dans

Pour définir votre plan de vie, prenez un ou-

Ne limitez pas votre réflexion sur ce sujet.

Je vous propose ici quelques questions clés que

Projection dans la vie sentimentale

Quel genre de partenaire aimeriez-vous avoir

Qu’aimeriez-vous avoir réalisé avec votre par-

Quels seront les principes de fonctionnement

Comment aimeriez-vous gérer les finances de

Comment aimeriez-vous que les responsabili-

Quelles sont les responsabilités dont vous ai-

Comment décrirez-vous une journée en amou-

Comment vivrez-vous votre sexualité de

Aurez-vous des enfants ? Si oui, combien ?

Comment planifierez-vous la naissance de vos

Serez-vous à votre propre compte ou se-

Quel sera votre revenu ?

Quel métier ferez-vous ?

Quel poste occuperez-vous ?

Aurez-vous une ou plusieurs sources de reve-

Sur quel genre de projets travaillerez-vous ?

Quelles compétences et aptitudes aurez-vous ?

Quelle sera la taille de votre réseau profession-

Quel sera le profil des personnes de votre ré-

Quel type de milieux sociaux fréquente-

Quelle image aimeriez-vous donner de vous

Quel genre de personnes considérerez-vous

Quel genre de personnes considérerez-vous

Quel genre de personnes considérerez-vous

Quel genre de personnes considérerez-vous