Avant-propos
Tout jardinier espère obtenir un jardin haut en couleur, où les fleurs
s’épanouissent à profusion en toute saison. Mais les moyens d’y arriver
posent des questions : doit-on semer uniquement des annuelles pour être
certain d’avoir des floraisons dès la première année ? Doit-on au contraire
privilégier les plantes vivaces, plus chères et moins florifères au départ
mais qui grossissent et perdurent plusieurs années ? Est-ce qu’il y a des
arbustes à fleurs pour toutes les situations ? Comment conserver des
rosiers en bonne santé ?
Ces 10 leçons répondent à toutes ces questions. Elles vous conduisent pas
à pas vers les moyens les plus simples de composer vos massifs, vos haies
mélangées, vos bordures et potées avec toutes les fleurs faciles à trouver,
faciles à cultiver. Vous pourrez aussi vous offrir vos coups de cœur parmi
les rosiers en les chouchoutant sans effort grâce à quelques règles de base.
Les différents types de plantes d’ornement à fleurs sont passés en revue car
un beau jardin combine toutes ces catégories de plantes.
Les conseils donnés au long des chapitres aident les jardiniers débutants à
prendre en compte l’ensemble des paramètres aboutissant à la réussite des
tableaux fleuris. Même les associations à privilégier dans les mixed-
borders n’auront plus de secrets pour vous. Sans être un jardinier
chevronné, vous arriverez ainsi rapidement à un résultat digne de vos
espérances.
Bénédicte Boudassou
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La ronde des fleurs au fil des saisons est l’un des
grands plaisirs que l’on aime trouver au jardin. Parce
que les fleurs apportent dynamisme et couleurs,
surprise et émerveillement. Semez ou plantez des
fleurs, et vous serez de bonne humeur !
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regarnissant avec quelques nouveaux bulbes chaque année : vous
obtiendrez des tapis surprenants. N’oubliez pas de mettre ces bulbes en
place en automne, avant la mi-novembre dans les régions froides.
• Adoptez des arbustes fleuris tout l’été comme les lavatères, l’abélia et
l’hibiscus. Les vivaces sobres comme l’achillée, le gaura, la gaillarde et le
coréopsis fournissent d’imposants volumes continuellement fleuris.
• Pensez aux fleurs d’arrière-saison et d’hiver pour que le décor évolue
au fil de l’année, comme celles du schizostylis, de l’aconit, de l’osmanthe,
des camélias, des viburnums odorants et des bruyères d’hiver, puis celles
des hellébores et de l’hamamélis.
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mélisse, la lavande et le thym remportent aussi le premier prix des
mellifères. Les asters et bruyères sont très utiles en fin de saison quand le
pollen devient rare.
Bannissez les traitements chimi-ques et insecticides de votre jardin ! Les
abeilles comme les papillons et les syrphes y sont très sensibles.
Un choix éclairé
Choisir ses plantes en privilégiant les espèces parfumées revient à passer
plus de temps dans les catalogues et chez les pépiniéristes, mais cela en
vaut la peine ! Préférez, par exemple, le pois de senteur annuel plutôt que
le vivace : l’un sent, l’autre pas.
Éboutonner ou non ?
Pour obtenir des fleurs plus grosses, il est d’usage d’éclaircir
les boutons, donc d’en enlever un sur deux ou sur trois, par
exemple sur les dahlias qui en produisent beaucoup par tige.
Si vous gardez tous les boutons, les fleurs seront plus
nombreuses mais également plus petites et, dans ce cas, il
faudra les couper dès leur fanaison pour ne pas très vite
épuiser le pied.
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Éboutonnage sur dahlias.
Parmi les giroflées, la ravenelle (Cheiranthus cheirii) est celle qui offre les
effluves les plus puissantes. Semez-la dans vos rocailles ensoleillées.
L’ibéris vivace sent le miel, l’œillet mignardise a un parfum épicé et le
choisya diffuse des notes de fleur d’oranger. Les deux premiers forment
des bordures sans souci, le troisième convient en fond de massif. Il
demande une exposition ensoleillée pour fleurir à foison, et une taille
annuelle après la floraison pour conserver un port compact.
Les indispensables
Tout le monde connaît le parfum du lilas, emblématique du printemps.
Mais celui du seringat est beaucoup plus raffiné et accessible grâce à ses
branches souples. L’arbuste pousse vite et devient volumineux ; placez-le
en haie et en limite de jardin, pour en faire profiter les passants ! Faites de
même avec le chèvrefeuille.
Par contre, réservez une place de choix près de la maison aux roses
sensuelles comme ‘Jacques Cartier’, et au jasmin étoilé qui embaume les
soirées passées sur la terrasse. Innovez aussi en essayant le sarcococca aux
fleurs blanches épanouies en janvier-février, comme la viorne odorante.
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Et à l’ombre ?
En ville, le soleil se fait rare au sol. Rassurez-vous, il existe
aussi des espèces qui fleurissent à l’ombre ! Les plus connues
sont les astilbes et les pervenches. Comptez aussi sur les
ancolies, tiarelles, hostas et hellébores, lamiers et fleurs des
elfes parmi les vivaces, sur le mahonia, les viburnums et les
fuchsias parmi les arbustes. Côté plantes de terre de bruyère,
on trouve le kalmia qui fleurit rose vif et le skimmia en blanc
rosé.
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Plus économiques quand on les achète en sachets de
graines, les annuelles se cultivent très facilement
même par des jardiniers débutants. Certaines d’ailleurs
se ressèment, si on les laisse faire.
La préparation du terrain
Qui veut faire pousser rapidement des plantes annuelles doit en premier
lieu bien préparer le terrain. C’est la seule exigence réelle, car la
concurrence des herbes adventices s’invitant toutes seules dans les cultures
peut anéantir les semis. Il faut donc ameublir et désherber très
soigneusement le sol, puis le ratisser et attendre 15 jours pour pouvoir une
fois encore arracher les adventices qui auront levé. Comme elles sont
jeunes, on le fait facilement avec une simple binette. Après ce travail
minutieux, on peut semer les graines de fleurs annuelles.
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Désherbage avec binette.
En plates-bandes
• Effectuez un semis à la volée, en divisant l’espace en plusieurs parties si
vous voulez obtenir une plate-bande homogène. Ensemencez chaque partie
en croisant les passages. Pour semer à la volée, prenez une poignée de
graines dans la main et jetez-la devant vous en éventail.
• Mélangez vos graines avec du sable pour ne pas en prendre trop à la
fois dans la main. Si vous associez plusieurs espèces de fleurs pour créer
une petite prairie fleurie, mettez les graines dans un seau, brassez bien à
chaque fois que vous prenez une poignée et ayez la main légère.
Recouvrez d’une fine couche de terreau et tassez légèrement avec des
petites planches accrochées sous vos chaussures. L’arrosage en pluie très
fine évite de créer des rigoles.
• Un éclaircissage est inévitable, pour éviter que les plantes ne s’étouffent
les unes les autres en grandissant. Arrachez un plant sur deux, ou sur trois
ou quatre selon leur proximité. Les bonnes distances entre annuelles
varient en fonction des espèces, de 20 à 40 cm en général. En prairie
fleurie, laissez pousser sans éclaircir.
• Au cours de l’été, certaines annuelles telles les lavatères (Lavatera
trimestris) demandent un effleurage régulier pour former de nouveaux
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boutons floraux. Si vous ne le faites pas, elles dureront moins longtemps.
D’autres, comme les nigelles, les limnanthes, les bleuets et les pavots de
Californie, fleurissent toutes en même temps sur une période d’un mois à
un mois et demi. Si vous voulez prolonger les floraisons, échelonnez les
semis tous les 15 jours au printemps ; vous aurez des éclosions de fleurs
tous les 15 jours aussi en été.
En taches de couleur
• Pour des massifs composés de plusieurs taches de couleur avec des
espèces ou des variétés différentes, semer en poquets est plus facile. Cela
permet de positionner exactement les groupes de plantes comme on le
désire, et même de dessiner des motifs si l’on en a envie. Les poquets sont
des trous plats et peu profonds (2 ou 3 cm) dans lesquels on dispose deux,
trois ou quatre graines selon leur grosseur. On recouvre ensuite de terre en
tassant légèrement avec la paume de la main.
• Le temps de la levée, maintenez humide en arrosant en pluie fine là
aussi. Un passage tous les 15 jours entre les poquets avec la binette est
conseillé pour enlever les herbes indésirables avant qu’elles ne s’installent.
Éclaircissez aussi quand les plants font 10 à 15 cm de haut en ne gardant
que le plus vigoureux dans chaque poquet. Continuez à arroser
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régulièrement pour aider la croissance des plants et favoriser les floraisons.
Les espèces sobres se débrouillent seules et fleurissent au bout d’un mois
et demi environ.
Semis en poquets.
En bordures
• Acheter des plants s’avère plus pratique pour former des bordures en
plantant aux bonnes distances, surtout quand on débute en jardinage.
Mesurez la longueur de vos bordures et calculez le nombre de plants dont
vous aurez besoin, en fonction de l’espèce choisie. Laissez un espace
suffisant entre le bord du massif et le pied des plantes, pour permettre à
celles-ci de se développer sans empiéter sur l’allée ou la pelouse.
Cette méthode revient un peu plus cher qu’un semis, mais le décor prend
vie immédiatement et les plantes s’étoffent plus vite.
• Humidifiez la motte, puis pincez le fond du godet pour faire sortir la
motte sans la casser. Creusez des trous pas plus grands que les mottes, au
fur et à mesure de la plantation, en suivant une ligne. Pour vous guider,
tendez une ficelle entre deux petits tuteurs à chaque bout de la bordure.
Enfoncez chaque motte dans son trou et tassez avec la main. Arrosez
ensuite régulièrement.
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Et après la floraison ?
En fin d’été, rabattez les touffes au sol. Faites-le en une fois,
même si toutes les fleurs ne sont pas fanées, cela ira plus vite.
Les massifs et plates-bandes se trouvent dégarnis : couvrez-
les avec une couche de compost pour nourrir le sol, ou
plantez des vivaces pour changer de décor.
Sur les parties en prairie fleurie, attendez octobre pour tout
couper, afin de laisser aux plantes la possibilité de se
ressemer seules, et de fournir abri et nourriture aux insectes
auxiliaires.
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Indispensables dans les jardins, qu’ils soient
champêtres ou urbains, ces plantes d’une belle durée
de vie offrent un décor opulent sans beaucoup
d’entretien. Quand on choisit les plus florifères, les
massifs resplendissent de l’été jusqu’aux gelées. Et
toutes les couleurs sont de la partie.
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La scène est à la fois élégante et simple.
Les XXL
Si vous avez un massif d’une bonne largeur, éclairez le fond avec des
hélianthus et des héliopsis couleur soleil. Malgré leur grande hauteur, ils
n’ont pas besoin de tuteurs. Dans les endroits frais à humides, installez des
ligulaires, des rodgersias, des barbes de bouc (Aruncus dioicus) et des
filipendules, toutes très robustes et s’étageant entre 1,20 et 1,80 m de haut,
avec des feuillages amples.
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• Mélangez les vivaces caduques et les persistantes. Ainsi, après la fin
des floraisons, vos massifs ne seront pas dénudés. Parmi les persistantes
intéressantes à intégrer dans les massifs, on trouve les heuchères, les
santolines, les sauges, les coquelourdes et les euphorbes.
• Pour former de belles bordures, plantez en quinconce, en particulier les
vivaces qui s’étalent. Espacez les pieds de 40 à 60 cm selon leur ampleur
adulte, en les disposant en zigzag. Les plantes déborderont en partie sur
l’allée pour former un trajet sinueux et plein de charme. Par contre, plantez
en lignes les espèces formant de gros coussins : l’effet sera plus joli.
Graines ou godets ?
Les vivaces capables de coloniser des terrains secs comme la valériane et
l’érigéron des murailles peuvent être semées. Elles adorent s’installer dans
les interstices des vieux murs, envahir les cours gravillonnées, et encadrer
les escaliers.
Pour les massifs, achetez plutôt des plantes en godets afin d’avoir du
volume rapidement, et disposez chaque pied à une distance respectable de
ses voisins. Si vous voulez composer des taches colorées en plantant en
groupes, ce sera plus facile aussi.
Conseils de plantation
• Avant la plantation, trempez les godets ou conteneurs dans l’eau pour
humidifier les mottes. Ensuite, après le dépotage, enlevez la terre à la
surface de la motte sur environ 1 cm d’épaisseur, afin de supprimer les
adventices, les graines apportées par le vent et les œufs d’escargots.
• Ameublissez et désherbez le sol soigneusement avant la mise en place
des plantes. Elles seront moins concurrencées par les adventices et vous
aurez aussi moins de désherbage à faire pendant les premiers mois de leur
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croissance.
Redonner bonne mine aux vivaces
• Après la pluie, les grandes tiges florales ou celles qui portent de lourdes
fleurs sont parfois affaissées au sol. Coupez les plus abîmées et redressez
les autres à l’aide de petits tuteurs ou branchages secs. Elles reprendront
des forces et se maintiendront à nouveau seules s’il ne pleut pas les jours
suivants.
• La taille des hampes florales fanées est importante pour garder les
massifs propres et favoriser une remontée de floraison. Faites-le juste
après la fanaison en coupant les hampes le plus bas possible sans abîmer le
feuillage.
• La taille annuelle des vivaces s’appelle le rabattage, car on coupe toute
la végétation au ras du sol. Procédez en fin d’hiver de préférence, pour
laisser aux insectes utiles la possibilité d’hiverner dans les feuillages secs.
Ne rabattez que les espèces caduques, le feuillage des persistantes sera
nettoyé en coupant les parties abîmées par les intempéries hivernales.
• Protégez les souches du froid le premier hiver et si vous avez des
espèces préférant les climats doux. Coupez dans ce cas le feuillage en
automne et amoncelez par-dessus une épaisse couche de feuilles mortes
maintenues par des pierres.
• Ruse de jardinier : après la plantation, paillez le sol des massifs avec un
matériau organique assez fin. Ce paillis empêche la pousse des adventices
et l’assèchement rapide du sol sous la chaleur du soleil. Quand les vivaces
sont plus âgées, elles couvrent le sol et leurs feuillages se rejoignent. Le
paillage est seulement nécessaire au printemps.
Coupez-leur la tête !
Avant de partir en vacances d’été, imitez la reine de cœur
d’Alice au pays des merveilles et coupez la tête de toutes vos
vivaces en fleurs ! Les massifs resteront nets pendant votre
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absence, vous n’aurez pas un énorme nettoyage des fleurs
fanées à effectuer au retour mais vous aurez par contre la
surprise de voir des boutons floraux s’ouvrir à nouveau.
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Planter puis voir pousser en tapis, c’est presque
magique et l’une des solutions les plus attractives pour
les jardiniers contemporains ! Le second avantage
d’une composition avec des couvre-sol réside dans ses
atouts écologiques.
Écolo et facile
La couverture du sol par les feuillages de ces plantes et le peu d’exigence
de la plupart des espèces permettent de végétaliser tous les endroits
difficiles. Les floraisons apportent en prime une animation prenant une
belle ampleur quand les tapis s’étendent, et créent ainsi de véritables
tableaux.
• Des sols protégés de l’érosion, des vents et du soleil brûlant, voilà l’atout
majeur de ces plantes. Le sol conserve ainsi sa couche fertile de surface et
s’assèche beaucoup moins vite.
• Sur les talus, les plantes couvre-sol retiennent la terre. Celle-ci ne part
plus sous l’effet des intempéries et aucune ravine ne se crée une fois les
touffes parvenues à maturité. Plantez en automne de préférence : les
racines s’installeront mieux et la croissance sera plus rapide au printemps.
Si la pente est forte, laissez pousser sans tailler afin que la couverture se
densifie en peu de temps. Le millepertuis colonise rapidement les talus en
sol frais, ses fleurs jaunes se renouvellent tout l’été.
• Peu ou pas d’arrosage : la plupart des couvre-sol se contentent de la
pluie qui tombe du ciel une fois qu’ils sont bien installés. Arrosez
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régulièrement après la plantation et le premier été si vous avez planté en
début de printemps. Pour les plantations d’automne, vous aurez
simplement à surveiller qu’il pleuve assez à cette saison, puis au printemps
suivant. Complétez par quelques arrosages si le temps est sec. Attention,
certaines espèces aiment les sols frais à humides, comme la lysimaque
naine (Lysimachia nummularia) et l’houttuynia. Plantez-les uniquement
dans ce type de sol si vous ne voulez pas passer votre temps à arroser ! La
lysimaque fleurit en fin de printemps et couvre rapidement de vastes
superficies. L’houttuynia a le grand avantage de produire de jolies fleurs
de juin jusqu’en septembre.
Avant tout
Désherbez avec soin avant de planter, et continuez à
supprimer les adventices toute la première année, soit par
binage régulier, soit par paillage du sol. L’installation d’un
couvre-sol demande une année pour qu’il soit assez dense et
qu’il étouffe les plantes spontanées. Aidez-le à éviter cette
concurrence et sa pousse sera plus rapide.
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Des emplacements multiples
On peut planter des couvre-sol un peu partout au jardin, dans des situations
très variées.
• Sous les arbres, beaucoup d’espèces vivaces ont du mal à perdurer à
cause de la concurrence racinaire. Le pachysandra n’a aucun problème à se
développer par contre, mais il prend son temps les deux premières années.
Ajoutez quelques touffes d’hostas si le lieu est frais pour avoir de jolies
floraisons en été. Le lamier et la pervenche résistent à l’ombrage dense,
comme le waldstenia aux fleurs jaune vif. Ils s’épanouissent tous les trois
d’avril à juin.
• Autour des pas japonais, dans la pelouse, vous avez le choix entre des
couvre-sol miniatures comme les thyms, les sedums et les saponaires en
terrain relativement sec, ou les menthes en terrain frais. N’oubliez pas les
bruyères alpines, hautes de 10 à 20 cm, vraiment vigoureuses et de
colonisation rapide. Elles fleurissent en hiver et début de printemps,
apportant une coloration bienvenue à la pelouse à cette époque. L’effet est
superbe.
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s’obtient en remplaçant quelques dalles par des plantations de géraniums
vivaces nains tels que les espèces cinereum et sanguineum, fleuries de mai
à octobre. Leur très longue durée de floraison est idéale.Associez-les avec
plusieurs variétés de gypsophile nain, une miniature comme ‘Rosea’, aux
fleurs rose clair en été, et la variété ‘Rosenschleier’, en coussin de 30 cm
de haut, fleurie jusqu’à la fin septembre.
Un entretien facile
Toutes ces espèces sont faciles à vivre, si vous les plantez en
automne, hors des périodes où le sol est détrempé et sans
attendre le gel. Les tailles n’ont d’autre but que le contrôle de
leur ampleur. N’hésitez donc pas à réduire les volumes si
besoin, en coupant sur la périphérie des touffes tout ce qui
vous gêne. Si en sortie d’hiver ou à cause d’un été trop sec
une partie de la touffe est abîmée, même au centre, coupez
cette dernière et apportez un peu de terreau pour aider la
plante à repousser.
• Le long des allées et en grands tapis, sur talus ou en rocaille, toutes les
sortes de bruyères vous tendent les bras !
Associez les espèces qui fleurissent au printemps, en été et en hiver, en
mariant les coloris avec les autres plantes qui sont en fleurs au jardin aux
mêmes époques.
• Pour border la terrasse, fiez-vous aux euphorbes, dont l’euphorbe
myrsinites très touffue, aux petites fleurs jaunes en avril-mai. Pensez aussi
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aux arbustes couvre-sol tels que les rosiers paysagers, le romarin rampant,
le cotonéaster nain et les hélianthèmes, bien fleuris durant toute la belle
saison.
• En petite rocaille, le faux-fraisier (Duchesnea indica) fleurit de juin à
août et produit ensuite des fruits semblables à des fraises des bois. Pour le
printemps, adoptez des aubriètes, couvertes de fleurs entre la fin mars et le
début juin.
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Le rôle des arbustes à fleurs est plus important qu’il n’y
paraît. Ils agrémentent les saisons en même temps
qu’ils structurent l’espace. Entre les printaniers et ceux
qui fleurissent en été, il y a de quoi s’entourer. Comptez
aussi sur les espèces épanouies en hiver.
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La plantation
• Creusez un trou deux fois plus grand et profond que la taille de la
motte.
• Au préalable, arrosez la plante dans son conteneur, puis laissez l’eau
s’égoutter. Placez un engrais de fond dans le trou (corne broyée, algues
marines, compost bien décomposé, or brun…) et recouvrez avec une
couche de terre.
• Dépotez la plante et calez la motte pour que sa surface arrive au niveau
du sol. Ameublissez la terre sortie du trou et mélangez-la avec du terreau
avant de l’utiliser pour reboucher les interstices. Tassez au pied, puis
formez un boudin de terre en cercle, à 50 cm tout autour du tronc. Arrosez
copieusement dans cette cuvette. L’eau va descendre vers les racines et
caler aussi la terre autour de la motte.
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Plantation d’un arbuste à fleurs.
En haie d’ornement
Une haie d’ornement composée de plusieurs espèces caduques,
persistantes et à fleurs donne une animation intéressante au fil des saisons.
Faites un plan de plantation pour inclure dans cette haie deux espèces
fleuries au minimum par saison.
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Quand tailler les arbustes à fleurs ?
Les arbustes qui fleurissent au printemps se taillent après la
floraison, ceux qui s’épanouissent en été sont allégés en
automne de leur bois sec et se taillent en fin d’hiver suivant.
Cette toilette d’entretien permet une floraison plus abondante
et maintient les arbustes à une hauteur moyenne.
Sur les hortensias, comme les fleurs apparaissent en haut des
tiges sur le bois de l’année précédente, on coupe juste sous les
boules fanées en début de printemps, en ne touchant pas aux
boutons floraux qui se voient à l’aisselle des feuilles du haut.
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Hortensias et hydrangéas
Ces arbustes offrent une floraison continuelle de juin jusqu’aux gelées.
Sachez que les hortensias sont une espèce particulière du genre
Hydrangea. Ils se cultivent donc tous de la même façon, c’est-à-dire en sol
à tendance acide, frais ou arrosé régulièrement, et à mi-ombre. On peut les
planter au soleil quand celui-ci reste doux et uniquement si le terrain est
assez frais.
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Les hortensias (Hydrangea macrophylla) ouvrent des fleurs réunies en
grosses boules. Plus le sol est acide, plus ces fleurs passent du bleu clair au
bleu foncé, ou du rose au bleu. Certaines variétés ont un coloris rose qui
fonce et devient cramoisi, sans passer au bleu même en sol acide.
Quelques-unes ont aussi des fleurs plates comme beaucoup d’espèces
d’hydrangéas. À l’inverse, parmi ces derniers, l’espèce H. arborescens
‘Annabelle’ produit d’énormes fleurs blanches en boule. D’autres
hydrangéas ont des fleurs réunies en panicules.
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C’est un fait, personne n’imagine son jardin sans roses !
Autant dire que la culture des rosiers suscite de
l’intérêt auprès de toutes les générations de jardiniers.
Mais est-ce si compliqué de faire fleurir ses rosiers ?
Quelques règles de base simplifient beaucoup les
choses.
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Meilland’ ou ‘Centenaire de Lourdes’. Ces rosiers s’utilisent en massifs et
en bordures pour les plus bas, au premier plan des haies d’ornement,
autour de la terrasse.
• Les rosiers paysagers, très touffus, sont extrêmement résistants et
poussent en général sans engrais ni apport d’eau autre que la pluie, comme
par exemple ‘Emera’ et ‘Opalia’. Pensez à ces rosiers pour les jardins de
campagne et les talus.
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rosiers en granulés peut aussi être bénéfique pour stimuler la remontée
estivale.
• Bien planter au départ permet de déjouer les retards de croissance et
nombre de maladies. Une terre profonde et bien meuble est nécessaire, car
les racines descendent loin dans le sol. Quand on les cultive en pots, il faut
aussi leur donner des contenants profonds de 50 à 60 cm. Les rosiers ont
également besoin d’une bonne aération de leur ramure. Pour éviter les
infestations de parasites et la transmission des maladies, laissez 80 cm
entre les rosiers buissons, 1 m à 1,50 m entre les arbustifs selon leur
envergure, 1,50 à 2 m entre les grimpants.
• Une toilette régulière est nécessaire. Passez tous les 2 ou 3 jours pour
couper les fleurs fanées. Sur les variétés à fleurs groupées, ôtez les
pétales des roses fanées en tirant avec les doigts, puis une fois l’ensemble
du bouquet fané, coupez ce dernier. Si vous remarquez des feuilles
tachées, coupez-les et jetez-les à la poubelle, ne les laissez surtout pas par
terre. Vérifiez ensuite le bon drainage du sol, et traitez avec une
pulvérisation de purin de prêle qui agit comme un fongicide naturel.
Un écrin de feuillage
Pour protéger le sol du dessèchement, plantez des vivaces
couvre-sol autour de vos rosiers. Le feuillage vaporeux de
l’armoise, de la santoline ou des graminées d’ornement
comme celui très fourni des géraniums vivaces mettront les
roses en valeur. Les myriades de fleurs en pompon du
gypsophile nain vont aussi très bien avec les roses de tous
styles.
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sol.
À chacun sa taille
Privilégiez les silhouettes naturelles ; les rosiers d’aujourd’hui ne sont plus
aussi raides que les variétés des années 1950-1970, et ils n’ont pas besoin
d’être rabattus aussi court pour refleurir.
• Les remontants se taillent en fin d’hiver, pour ne pas avoir à retailler
après les derniers gels rigoureux. Les buissons se raccourcissent d’un tiers
de leur longueur. Les arbustifs se taillent juste sur les pointes sauf quand il
est nécessaire de les régénérer. Dans ce cas, on raccourcit les tiges d’un
bon tiers, puis on supprime les branches les plus âgées. L’objectif est de
garder 4 ou 5 tiges maîtresses. Sur les grimpants, coupez court les tiges
secondaires, ou taillez-les de moitié quand la charpente est formée. Les
rosiers lianes vivent leur vie seuls, ils ont juste besoin d’être éclaircis de
temps à autre.
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• Les non remontants se taillent après la floraison, de la mi-juin à début
juillet.
• Une taille de nettoyage en début de saison est indispensable sur tous les
rosiers car elle supprime les bois morts, les tiges grêles et celles qui sont
trop emmêlées au centre de la ramure.
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Le terme de mixed-border vient des jardins anglais
dans lesquels ce style a été créé. Il signifie « bordure
mélangée », c’est-à-dire une composition à base de
vivaces dans laquelle sont aussi intégrés des arbustes,
des annuelles et des bulbes
Établir un plan
Choisissez vos plantes en associant celles qui ont une hauteur et une
ampleur similaires. Vous pouvez ajouter des ponctuations avec des espèces
plus hautes de place en place, et également en fond. Évitez la symétrie,
l’art du mixed-border consistant justement à faire cohabiter beaucoup de
plantes différentes d’une façon qui semble aléatoire.
• Pour y arriver, dessinez un plan sur papier avec de grandes taches de
couleurs. Vous remplirez les trous ensuite, sur le terrain, car un mixed-
border ne se compose pas en une seule fois. Il faut y revenir l’année
d’après pour en améliorer l’aspect.
• Disposez les plantes vivaces en groupe de trois ou cinq. La composition
sera plus équilibrée.
• Piquetez le massif avec vos plantes en conteneur : votre plan en main,
disposez les pots sur le terrain en respectant les distances conseillées, et
regardez l’effet obtenu. Pensez que les végétaux grossissent dès la
première année. Par conséquent, il vaut mieux espacer un peu plus et
ajouter des plants la seconde année plutôt que devoir en transplanter.
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Composition d’un mixed-border.
La bonne couleur
La couleur dominante d’un mixed-border reflète en général les goûts du
jardinier, mais elle doit aussi être en relation avec son environnement.
• Si le mixed-border habille l’allée qui conduit à la maison, vous le
verrez chaque jour. Préférez une association de teintes apaisantes avec
quelques touches plus vives et joyeuses : par exemple des gauras blanc
rosé, des géraniums vivaces bleu tendre, des delphiniums violets et des
céanothes roses. Pour l’automne, ajoutez des sedums rouges et des asters.
• Si votre mixed-border est plus loin mais visible depuis la maison,
forcez un peu plus sur les teintes chaudes qui attirent le regard et vous
décideront à aller plus souvent dans cette partie du jardin. Cela peut être
une association entre hémérocalles, crocosmias, rudbeckies et
alstroemères, tempérée par des népétas ou du gypsophile blanc.
• Les massifs en camaïeu doux plaisent plus longtemps que ceux trop
forts en couleurs. Si vous aimez les teintes qui décoiffent, associez-les
avec des graminées décoratives de façon à ne pas avoir de contrastes
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importants entre les floraisons. Les stipas, pennisetums et calamagrostis
restent à des hauteurs moyennes et s’insèrent facilement dans un mixed-
border.
Bulbes et annuelles
• Les bulbes occupent le mixed-border au printemps, puis font la
transition entre les deux saisons. L’ail décoratif a le grand avantage de
compter de nombreuses espèces à la floraison échelonnée entre mai et
juillet. Le plus courant et connu est ‘Purple Sensation’, à fleurs violettes,
qui se naturalise facilement. Plantez les bulbes en automne.
• Les annuelles sont employées la première année, quand les jeunes plants
ne remplissent pas l’espace. Ensuite elles sont utiles en été pour combler
les trous au moment où il y a un creux dans la floraison des vivaces. Les
cosmos produisent un feuillage vaporeux et des fleurs attractives. Avec les
gaillardes et les bleuets, ils se sèment facilement à la volée entre les pieds
de vivaces et les arbustes. Ayez la main légère avec le nombre de graines.
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• Associez à la composition arbustes et arbrisseaux à fleurs ou feuillage
coloré. Comptez sur les rosiers buissons fleuris toute la belle saison, sur les
lavandes et les hydrangéas. Prenez des hydrangéas de variétés naines,
comme ‘Tovelit’ ou ‘Spreading Beauty’, pour les intégrer facilement au
milieu des vivaces ; les autres iront en fond si votre mixed-border est très
large. Les spirées japonaises et les céanothes caducs qui fleurissent tout
l’été en panicules vaporeuses roses ou bleues sont également parmi les
meilleurs choix.
• Coupez les fleurs fanées sur les espèces qui le demandent pour produire
de nouveaux boutons floraux. Taillez les arbustes printaniers après leur
floraison, et en avril taillez les arbustes persistants comme les buis, en
raccourcissant les nouvelles pousses de moitié.
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certaines espèces souffrant d’un manque
d’espace est indispensable. Intervenez dès la
deuxième année, puis à nouveau quand c’est
nécessaire.
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Vous avez envie de fleurs dans toutes les situations ?
Les potées et jardinières vous le permettent. Fertiliser
et arroser régulièrement sont les seules contraintes
pour réussir.
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Plantation en jardinière.
Dans les petits pots et jardinières de faible hauteur, le matériau drainant est
inutile si on enlève la soucoupe, car le très faible volume de terre s’assèche
très vite. Mélangez dans ce cas un rétenteur d’eau au terreau, ou achetez
un terreau qui en contient.
Les vivaces
Elles sont avantageuses pour des grosses potées qui perdurent dans le
temps. Plus chères à l’achat quand on les prend en gros godet, elles
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poussent vite et surtout repoussent plusieurs années de suite, ce qui est
finalement très économique. Oubliez les très grandes et faites votre choix
parmi les moyennes telles que les anthémis, valérianes et agapanthes, ou
les basses très touffues qui résistent au vent comme les calaminthes,
campanules des murs et potentilles.
Au jardin
Les potées ont aussi un rôle à jouer au jardin, quand il s’agit de fleurir des
endroits qui manquent de relief, ou des espaces maçonnés.
• Orner les escaliers avec une ribambelle de pots permet de mieux les
repérer et de profiter en plus d’une cascade de fleurs. C’est l’occasion de
planter des saisonnières que vous ne mettrez pas ailleurs au jardin, ou
encore des aromatiques donnant de beaux volumes comme la mélisse.
N’oubliez pas d’arroser ces potées, surtout si elles sont de petite taille.
• Ponctuer les allées de potées vous offrira un décor qui change selon vos
envies, du très contemporain au plus classique. Les arbustes à fleurs
conduits sur tiges encadrent les larges allées et apportent une note
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majestueuse. Rosiers, datura, callistémon et hibiscus durent toute la saison.
L’abutilon retombe en cascade.
Ruses et astuces
• Profitez des plantes de terre de bruyère en pots si vous n’avez pas ce
type de sol au jardin. C’est le meilleur moyen de donner aux camélias,
rhododendrons, azalées, piéris et kalmias les conditions de culture dont ils
ont besoin.
Placez les pots dans des lieux semi-ombragés pour éviter que la terre ne
sèche trop vite, et couvrez la surface avec une collerette de chanvre qui
empêchera l’évaporation rapide de l’eau d’arrosage. Plantez dans un
mélange de terre de bruyère (la moitié), de terre de jardin non calcaire (un
quart) et de terreau (un quart). Préférez de grands pots assez larges pour la
culture de ces plantes.
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vous pour les dissimuler ou continuez l’arrosage manuel qui
a l’avantage de vous obliger à prendre l’air après une journée
de travail. Cela détend les neurones !
Sur la terrasse
C’est le royaume des plantes frileuses que l’on ne pourrait avoir sans les
abriter au chaud en hiver. Le laurier-rose en est un parfait exemple. En
dehors du Sud, du bassin méditerranéen ou du littoral atlantique, cultivez-
le en pot et rentrez-le en automne pour le sauver des hivers trop froids pour
lui. Offrez le même traitement à toutes les plantes de climat doux que vous
aimez, et profitez de leurs somptueuses floraisons sur la terrasse en été.
Les cistes produisent des fleurs à profusion, de même que les lantanas et le
leptospermum. Le raphiolepis s’étoffe beaucoup en largeur : deux pots
suffiront à agrémenter une petite terrasse. Plus original, le tibouchina
ouvre des corolles violet foncé et velouté d’août à octobre. C’est un
arbuste qui demande un gros bac pour bien se développer.
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Les grimpantes permettent une animation verticale du
jardin et rendent de grands services quand on veut
améliorer l’aspect d’un mur ou d’une façade. Les
espèces à fleurs ajoutent charme et parfum à ces
qualités décoratives. Autant en profiter !
Annuelles ou pérennes ?
• Toutes les grimpantes à fleurs ne produisent pas forcément de tiges
ligneuses. L’intérêt des espèces sarmenteuses réside dans leur pérennité.
Une fois plantées, elles peuvent se développer pendant de nombreuses
années au même endroit. Certaines affichent même des longévités
réellement exceptionnelles comme les rosiers grimpants que l’on retrouve
dans les anciens jardins et qui fleurissent toujours.
• Les grimpantes annuelles ont aussi des attraits indéniables. Elles
poussent vite, fleurissent à tous les coups et transforment le jardin en une
saison. C’est le cas des capucines, des pois de senteur, des ipomées ou de
la suzanne-aux-yeux-noirs. Chaque année, on peut en changer, ce qui
multiplie aussi les possibilités de décor.
Gardez ces grimpantes annuelles pour embellir les barrières, grillages et
tipis du potager. Les sarmenteuses garniront plutôt les murs et la façade de
la maison.
Bien planter
Les grimpantes doivent être proches d’un support pour pouvoir s’y
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appuyer, mais n’aiment pas avoir les racines collées contre ce support,
surtout si c’est un mur avec des fondations. Éloignez le trou de plantation
de 30 à 40 cm du support.
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Le palissage
Certaines grimpantes s’accrochent seules à leur support en tournant autour,
comme les ipomées volubilis, le jasmin ou les rosiers lianes. D’autres
produisent des vrilles telles la clématite et la passiflore, avec lesquelles
elles s’agrippent, ou encore des ventouses sur leurs tiges comme
l’hortensia grimpant et le schizophragma.
Mais une autre catégorie de grimpantes doit bénéficier d’un soutien grâce
au palissage. C’est le cas du plumbago, des rosiers sarmenteux et du
chèvrefeuille. Cette technique permet de conduire les tiges dans la
direction que l’on souhaite et de les séparer pour mieux les aérer. Cela
favorise une floraison plus abondante et facilite la taille et le nettoyage des
bois secs.
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Comment palisser ?
Tendez des fils de fer sur un mur ou une palissade, en les éloignant de 5 à
10 cm du mur, puis attachez les tiges sur ces fils au fur et à mesure de leur
croissance. Espacez les fils de 50 cm environ, soit verticalement, soit
horizontalement. Le palissage horizontal, en particulier pour les rosiers
grimpants, donne de meilleures floraisons. On peut également palisser sur
un treillage fixé au mur ou sur un bac, les montants d’une pergola ou un
grillage.
Commencez dès la plantation, mais attendez 15 jours pour que la terre se
stabilise autour de la plante. Guidez les tiges et attachez-les avec un nœud
en huit souple pour que la tige grossisse sans entrave.
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Palissage d’un rosier grimpant.
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vigueur même si leur développement est assez lent, et finissent par couvrir
de très grandes surfaces.
Le houblon tolère également la mi-ombre que ses variétés à feuillage
panaché éclairent idéalement.
• Sur la façade, entre les fenêtres, il faut des espèces peu volumineuses
pour éviter d’avoir à les tailler très souvent. Les ouvertures et les
gouttières doivent rester dégagées, les volets aussi. Évitez dans ce cas la
bignone et le chèvrefeuille que vous garderez plutôt pour une pergola.
• Pour les arceaux et pergolas : plantez un pied de grimpante à fleurs par
pilier de grande pergola ou bien garnissez un pilier sur deux quand ils sont
assez rapprochés. Habillez toujours la base avec des vivaces, elles
empêchent l’installation des adventices et font de l’ombre aux pieds des
grimpantes, ce qui est idéal par exemple pour la clématite. Si vous voulez
marier deux types de grimpantes, plantez-les en les intercalant. Sur un
arceau, placez une grimpante de chaque côté.
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Apporter trop d’eau ou pas assez fait subir aux plantes
un stress qu’elles répercutent ensuite sur la qualité de
leur floraison. Apprenez à gérer l’arrosage dans votre
jardin, et vous obtiendrez rapidement des résultats en
voyant vos plantes s’épanouir à foison.
Bien arroser
Quand on arrose à la main, on se rend mieux compte de l’état du sol et de
la nécessité ou non d’arroser. Cela prend du temps mais, en contrepartie,
cela permet de faire régulièrement le tour du jardin et ainsi de surveiller en
même temps l’état des plantations.
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Arrosage au goutte à goutte.
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Un peu, beaucoup ou tous les jours
En règle générale, un arrosage copieux toutes les semaines en été ou tous
les 10 jours au printemps force les plantes à développer des racines en
profondeur. Elles deviennent ainsi plus résistantes en cas de sécheresse.
Mais si votre sol est poreux, l’eau s’y infiltre très rapidement. Il vaut
mieux alors arroser peu à la fois mais plus souvent.
Le rôle de la terre
Au jardin, l’arrosage dépend en grande partie du type de sol.
Une terre qui a été améliorée chaque année avec un compost
offre une bonne capacité de rétention de l’eau. Les éléments
organiques, en se mélangeant aux matières minérales,
forment ce que l’on appelle un complexe argilo-humique qui
laisse l’eau s’infiltrer, puis la retient assez longtemps pour
permettre aux racines des plantes de s’abreuver.
Comme tous les types de sol peuvent être améliorés, il est
donc profitable d’enrichir un terrain pauvre et poreux afin
que les plantes à fleurs aient suffisamment d’éléments
nutritifs pour fleurir abondamment, et d’autre part trouvent
l’humidité nécessaire à leurs besoins.
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La fréquence d’arrosage
Le rythme d’arrosage dépend du type de plantes et de leurs besoins
respectifs, puis de la qualité du sol. Les espèces qui demandent une terre
fraîche, comme les lysimaques et les hortensias, sont plus gourmandes en
eau. Au lieu de les arroser plus souvent, paillez le sol à leur pied pour
conserver plus longtemps l’humidité apportée par l’eau d’arrosage.
Pensez à cultiver ensemble les espèces ayant les mêmes exigences, et dans
le type de sol qui leur convient. Vous aurez moins besoin de les arroser,
voire même pas du tout si ce sont des espèces très sobres capables de se
débrouiller seules.
L’heure d’arrosage
Le moment de la journée où vous arrosez compte autant que la quantité
d’eau apportée.
Arrosez quand le soleil ne chauffe plus le sol, donc en toute fin de journée,
très tôt le matin ou la nuit en été. Cette habitude fait économiser beaucoup
d’eau, car celle-ci ne s’évapore pas au contact d’un sol surchauffé.
Ainsi, l’eau s’infiltre davantage dans le sol, les racines en profitent
directement. En outre, les maladies dues à des champignons pathogènes
sont aussi moins fréquentes, ces derniers se développant souvent dans la
chaleur humide.
En pots
Les arrosages des plantes en pots doivent être plus rapprochés car le
volume de terre est réduit. Même les plantes habituellement sobres en
pleine terre demandent un arrosage en pot pour pousser et fleurir
abondamment. En été et à exposition chaude, il est nécessaire d’apporter
de l’eau chaque jour. Si l’endroit est peu ensoleillé mais venté, la
fréquence est similaire car le vent dessèche la terre autant que le soleil.
Pour être moins soumis à ces arrosages quotidiens, cultivez dans des pots
et bacs plus grands, avec un volume de terre plus important qui retiendra
mieux l’humidité. Et couvrez la surface avec un paillis décoratif (graviers,
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petits cailloux, gravillons de pouzzolane) qui la protégera du vent et du
soleil.
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Page de copyright
Crédits dessins : Les dessins techniques ont été réalisés par Michel Sinier.
Direction éditoriale : Élisabeth Pegeon
Direction de création : Laurent Quellet
Direction artistique : Chloé Eve
Conception graphique de couverture : Chloé Eve
Suivi éditorial : Véronique Jeannot
Réalisation numérique : Audrey Keszek
ISBN numérique : 9782815304580
ISBN papier : 9782815303309
© 2013, Éditions Rustica, Paris
Dépôt légal : mars 2013
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En 10 Leçons
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Feuilletez toute la collection sur www.fleuruseditions.com
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Table des Matières
Avant-propos 3
Leçon 1 : Le rôle des fleurs 4
Une palette de couleurs 5
Des fleurs toute l’année 5
Des bouquets pour la maison 6
Attirer les insectes butineurs 6
La magie des parfums 7
Leçon 2 : Les annuelles 10
La préparation du terrain 11
En plates-bandes 12
En taches de couleur 13
En bordures 14
Les plus florifères 14
Leçon 3 : Les vivaces florifères 16
Toujours fleuries et sans souci 17
Une belle arrière-saison 18
Des massifs attrayants 18
Graines ou godets ? 19
Conseils de plantation 19
Leçon 4 : Les couvre-sol 22
Écolo et facile 23
Des emplacements multiples 25
Leçon 5 : Les arbustes à fleurs 28
Toute l’année à foison 29
La plantation 30
Dans les petits jardins 30
Lavande, ciste et romarin 31
En haie d’ornement 31
Hortensias et hydrangéas 33
Leçon 6 : Des rosiers à chouchouter 35
Choisir son rosier 36
71
Les règles à respecter 37
Racines nues ou conteneur ? 38
À chacun sa taille 39
Leçon 7 : Réaliser un mixed-border 42
Établir un plan 43
La bonne couleur 44
Bulbes et annuelles 45
Le top des arbustes à intégrer 45
Mettre toutes les chances de son côté 46
Leçon 8 : De belles potées 48
La plantation : les règles de base 49
Des fenêtres fleuries 50
Les vivaces 50
Des bulbes à foison 51
Au jardin 51
Ruses et astuces 52
Sur la terrasse 53
Leçon 9 : S’entourer de grimpantes 54
Annuelles ou pérennes ? 55
Bien planter 55
Le palissage 57
Des murs de fleurs 58
Leçon 10 : Savoir arroser 62
Jamais sur les fleurs ! 63
Bien arroser 63
La récupération de l’eau de pluie 64
Un peu, beaucoup ou tous les jours 65
Page de copyright 68
En 10 Leçons : La collection 69
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