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La mission d’audit fiscal doit faire l’objet d’un contrat ou d’une lettre de mission. Le cadre de
la mission doit être délimitée et les responsabilités des parties indiquées. L’auditeur fiscal est
tenu d’exercer sa mission dans ce cadre contractuel. De façon générale, l’audit fiscal s’inscrit
dans le cadre global de l’audit qui doit respecter des principes admis par la profession.
Cependant la réalisation de toute mission d’audit, quel que soit sa nature et ses objectifs,
suppose la définition au préalable de règles précises, formalisées connues et acceptées des
émetteurs et des récepteurs de l’information. La mission de l’auditeur fiscal, suppose une
démarche et une méthodologie permettant d’atteindre son objectif avec le maximum de
sécurité et en utilisant les moyens nécessaires de façon optimale.
Le succès de la mission d’audit fiscal dépend essentiellement de la démarche adoptée par
l’auditeur.
Un contrôle sur la base des déclarations souscrites par le client ne peut pas donc l’amener à
atteindre ses objectifs. Toutefois, la réalisation de ce travail ne peut être faite qu’avec le
recours à l’approche par les systèmes, empruntés à l’audit financier. Cette démarche consiste
à analyser :
1. La fonction de l’entreprise
2. Les enregistrements comptables
3. La fiscaliste de l’entreprise
4. Les déclarations fiscales.
La démarche de l’audit fiscal est la suivante :
1. La lettre de mission :
La lettre de mission permet de définir les obligations réciproques des parties afin de pouvoir
s’y référer en cas de litige.
Dans les termes de la lettre de mission, il sera possible de définir avec précision l’objectif
assigné à l’auditeur, la périodicité des contrôles, les critères de contrôle, l’étude des travaux à
réaliser dans le temps (Exercice à contrôler) et également dans l’espace (Impôts, activités,
entités juridiques). Cependant, et compte tenu de la nature même des risques fiscaux, il est
souhaitable de prévoir à l’avance une ouverture permettant de redéfinir l’étendue et les
objectifs de la mission lorsqu’il s’avère au cours des premières investigations que de
nouveaux facteurs de risque font leur apparition.
La phase de prise de connaissance générale constitue le volet principal et initial de cette démarche.
Elle est considérée comme une phase nécessaire et commune à toutes les missions d’audit.
En effet, le déroulement d’une mission d’audit fiscal emprunte largement à la démarche
traditionnellement suivie dans d’autres types d’audits.
Ainsi, la première étape de cette mission est constituée d’une phase de prise de connaissance
générale de l’entreprise comparable à celle que l’on rencontre dans les missions d’audit
comptable. Cette étape, qui appelle peu de commentaires, doit permettre à l’auditeur de
s’imprégner des spécificités fiscales de l’entreprise et obtenir de cette façon des indications
sur l’orientation future de ses travaux.
Cette étape est d’autant plus utile que les premières observations peuvent conduire
l’auditeur à relever quelques anomalies ou quelques points suspects à même de justifier une
redéfinition, fut-elle partielle, des objectifs de la mission avec le prescripteur. Aussi,
lorsqu’elle est bien menée pourra réduire sensiblement la durée d’intervention de l’auditeur
fiscal du fait qu’elle va lui permettre de se déplacer dans les conditions les plus favorables
pour optimiser son travail.
Après avoir procédé à une prise de connaissance générale de l'entreprise, l'auditeur fiscal va
centrer ses contrôles sur la fonction fiscale de l'entreprise. Sur le plan fiscal, il s'agit d'une
évaluation du contrôle interne qui permet d'assurer la sincérité, la fiabilité des informations
enregistrées et la qualité de la comptabilité. Cette évaluation prend deux aspects, l'une
spécifique à la régularité et l'autre à l'efficacité.
L'évaluation générale du contrôle interne, reste insuffisante dans le cadre d'une mission
d'audit fiscal et l'auditeur fiscal doit absolument avoir recours à une autre évaluation
spécifique au domaine fiscale. L'auditeur fiscal, est donc amené à centrer ses contrôles sur la
fonction fiscale au sein de l'entreprise et étudier en particulier le mode de traitement réservé
aux problèmes fiscaux au sein de l'entreprise auditée. Les recherches de l'auditeur peuvent
ainsi porter sur les moyens, les méthodes et les conditions suivantes :
Les moyens matériels et humains dont dispose l'entreprise pour appréhender des
questions fiscales,
Les méthodes de traitement des questions fiscales,
Les conditions dans lesquelles sont effectuées les versements au trésor.
2. L'évaluation du contrôle interne spécifique à l'efficacité fiscale
Cette évaluation ne peut intervenir qu'après une évaluation du contrôle interne spécifique à
la régularité fiscale. Ainsi, l'auditeur doit se fonder sur les différents travaux réalisés lors du
contrôle de la régularité pour analyser les moyens mis en place au sein de l'entreprise pour
capter l'information fiscale, puis inspecter le mode de traitement de cette information. Cet
aspect de la démarche est centré sur l'analyse des conditions et du mode de traitement des
questions fiscales à l'intérieur de l'entreprise. la gestion fiscale.
Pour capter l'information fiscale spécifique à l'efficacité, l'auditeur doit collecter des
informations sur :
Le respect d'un nombre important de dispositions fiscales relatives au fond, peut être vérifié à
l'aide de l'outil traditionnel de l'audit qui est le questionnaire.
Pour un fiscaliste, il est préférable de faire l'audit par catégorie d'impôt et ce pour deux
raisons :
Ainsi, la mise en œuvre du contrôle de la régularité concerne les différents impôts et taxes
(l'impôt sur les sociétés, la retenue à la source, et la TVA).