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Le statut de l’auditeur fiscal 

:
La mission d’audit fiscal doit faire l’objet d’un contrat ou d’une lettre de mission. Le cadre de
la mission doit être délimitée et les responsabilités des parties indiquées. L’auditeur fiscal est
tenu d’exercer sa mission dans ce cadre contractuel. De façon générale, l’audit fiscal s’inscrit
dans le cadre global de l’audit qui doit respecter des principes admis par la profession.

Le statut de l’auditeur fiscal, à partir de sa définition, nous retenons principalement quatre


points pour caractériser le statut de l’auditeur fiscal :

 Un professionnel indépendant : l’exercice d’une mission de contrôle ou d’audit exige


une indépendance de l’auditeur vis - à – vis de la structure auditée. Il doit être un
professionnel de la fiscalité. Un auditeur fiscal ne doit donc pas être un salarié de
l’entreprise ;
 La compétence : L’audit fiscal est réalisé par une personne indépendante ayant des
compétences avérées en matière fiscale ;
 Le secret professionnel : c’est un atout pour assurer l’entreprise que les informations
obtenues à partir de son statut d’auditeur ne seront pas divulguées ;
 Le devoir de conseil : C’est une fonction essentielle en matière d’audit fiscal. L’audit
doit formuler des conseils à l’entreprise pour une meilleure maitrise de ses risques
fiscaux.

La démarche de l’audit fiscal


Comme il a été dit précédemment, la préoccupation de l’entreprise ou du prescripteur de
l’audit fiscal est, avant tout, d’être renseigné sur l’existence du risque fiscal et d’apprécier, le
cas échéant, l’étendue et l’importance de ce risque.

Naturellement, l’identification du risque devrait commander à l’entreprise de chercher à


localiser les moyens nécessaires pour prévenir ou guérir ce risque fiscal. Mais la réponse à ces
objectifs ne peut se faire qu’avec le recours à un spécialiste, qui est l’auditeur fiscal,
possédant seul l’habilité à les réaliser.

Cependant la réalisation de toute mission d’audit, quel que soit sa nature et ses objectifs,
suppose la définition au préalable de règles précises, formalisées connues et acceptées des
émetteurs et des récepteurs de l’information. La mission de l’auditeur fiscal, suppose une
démarche et une méthodologie permettant d’atteindre son objectif avec le maximum de
sécurité et en utilisant les moyens nécessaires de façon optimale.
Le succès de la mission d’audit fiscal dépend essentiellement de la démarche adoptée par
l’auditeur.

Un contrôle sur la base des déclarations souscrites par le client ne peut pas donc l’amener à
atteindre ses objectifs. Toutefois, la réalisation de ce travail ne peut être faite qu’avec le
recours à l’approche par les systèmes, empruntés à l’audit financier. Cette démarche consiste
à analyser :

1. La fonction de l’entreprise
2. Les enregistrements comptables
3. La fiscaliste de l’entreprise
4. Les déclarations fiscales.
La démarche de l’audit fiscal est la suivante :

Phase 1 : Acceptation de la mission


Préalablement à l’acceptation de la mission, l’auditeur fiscal est amené à entreprendre un
diagnostic dont l’objectif serait de savoir si la mission demandée par le client est possible,
dans quels délais et à quel coût. Cette phase débouchera sur la préparation d’un contrat
d’achat appelé communément « lettre de mission » qui devrait résumer les conclusions de
l’auditeur, les modalités d’intervention et le budget proposé pour la réalisation de la mission.

1. La lettre de mission :

La lettre de mission permet de définir les obligations réciproques des parties afin de pouvoir
s’y référer en cas de litige.

Dans les termes de la lettre de mission, il sera possible de définir avec précision l’objectif
assigné à l’auditeur, la périodicité des contrôles, les critères de contrôle, l’étude des travaux à
réaliser dans le temps (Exercice à contrôler) et également dans l’espace (Impôts, activités,
entités juridiques). Cependant, et compte tenu de la nature même des risques fiscaux, il est
souhaitable de prévoir à l’avance une ouverture permettant de redéfinir l’étendue et les
objectifs de la mission lorsqu’il s’avère au cours des premières investigations que de
nouveaux facteurs de risque font leur apparition.

Phase 2 : Prise de connaissance générale

La phase de prise de connaissance générale constitue le volet principal et initial de cette démarche.
Elle est considérée comme une phase nécessaire et commune à toutes les missions d’audit.
En effet, le déroulement d’une mission d’audit fiscal emprunte largement à la démarche
traditionnellement suivie dans d’autres types d’audits.

Ainsi, la première étape de cette mission est constituée d’une phase de prise de connaissance
générale de l’entreprise comparable à celle que l’on rencontre dans les missions d’audit
comptable. Cette étape, qui appelle peu de commentaires, doit permettre à l’auditeur de
s’imprégner des spécificités fiscales de l’entreprise et obtenir de cette façon des indications
sur l’orientation future de ses travaux.

Cette étape est d’autant plus utile que les premières observations peuvent conduire
l’auditeur à relever quelques anomalies ou quelques points suspects à même de justifier une
redéfinition, fut-elle partielle, des objectifs de la mission avec le prescripteur. Aussi,
lorsqu’elle est bien menée pourra réduire sensiblement la durée d’intervention de l’auditeur
fiscal du fait qu’elle va lui permettre de se déplacer dans les conditions les plus favorables
pour optimiser son travail.

Généralement, l’auditeur fiscal doit étudier et analyser les caractéristiques générales de


l’entreprise et établir un examen analytique des états financiers de l’entreprise. Donc il doit étudier :

1. Les caractéristiques générales de l’entreprise 

A savoir les caractéristiques juridiques, économiques, de l’exploitation

2. Analyse et rapprochement des états financiers

Phase 3 : Etude du contrôle interne inhérent aux questions fiscales

Après avoir procédé à une prise de connaissance générale de l'entreprise, l'auditeur fiscal va
centrer ses contrôles sur la fonction fiscale de l'entreprise. Sur le plan fiscal, il s'agit d'une
évaluation du contrôle interne qui permet d'assurer la sincérité, la fiabilité des informations
enregistrées et la qualité de la comptabilité. Cette évaluation prend deux aspects, l'une
spécifique à la régularité et l'autre à l'efficacité.

1. L'évaluation du contrôle interne spécifique à la régularité fiscale

L'évaluation générale du contrôle interne, reste insuffisante dans le cadre d'une mission
d'audit fiscal et l'auditeur fiscal doit absolument avoir recours à une autre évaluation
spécifique au domaine fiscale. L'auditeur fiscal, est donc amené à centrer ses contrôles sur la
fonction fiscale au sein de l'entreprise et étudier en particulier le mode de traitement réservé
aux problèmes fiscaux au sein de l'entreprise auditée. Les recherches de l'auditeur peuvent
ainsi porter sur les moyens, les méthodes et les conditions suivantes :

 Les moyens matériels et humains dont dispose l'entreprise pour appréhender des
questions fiscales,
 Les méthodes de traitement des questions fiscales,
 Les conditions dans lesquelles sont effectuées les versements au trésor.
2. L'évaluation du contrôle interne spécifique à l'efficacité fiscale

Cette évaluation ne peut intervenir qu'après une évaluation du contrôle interne spécifique à
la régularité fiscale. Ainsi, l'auditeur doit se fonder sur les différents travaux réalisés lors du
contrôle de la régularité pour analyser les moyens mis en place au sein de l'entreprise pour
capter l'information fiscale, puis inspecter le mode de traitement de cette information. Cet
aspect de la démarche est centré sur l'analyse des conditions et du mode de traitement des
questions fiscales à l'intérieur de l'entreprise. la gestion fiscale.

Pour capter l'information fiscale spécifique à l'efficacité, l'auditeur doit collecter des
informations sur :

 L'exercice ou l'absence du service fiscal,


 Des différentes personnes chargées des problèmes fiscaux à l'intérieur comme à
l'extérieur ou encore sur la documentation utilisée.
 Le niveau de compétence des responsables des questions fiscales dans les différentes
disciplines de gestion
 Leur propre conception de la gestion fiscale.

Phase 4 : Contrôle des opérations à caractère fiscal

Le respect d'un nombre important de dispositions fiscales relatives au fond, peut être vérifié à
l'aide de l'outil traditionnel de l'audit qui est le questionnaire.

A travers la structure de ce questionnaire, l'auditeur fiscal a la possibilité de choisir dans ses


investigations l'une des approches suivantes :

 Le contrôle effectué de la régularité fiscale en procédant par poste de bilan et de


compte de résultat (voir exemple).
 Le contrôle par catégorie d'impôt.

Pour un fiscaliste, il est préférable de faire l'audit par catégorie d'impôt et ce pour deux
raisons :

 Distinguer l'audit fiscal de l'audit comptable.


 Suivre la classification de la législation fiscale.

Ainsi, la mise en œuvre du contrôle de la régularité concerne les différents impôts et taxes
(l'impôt sur les sociétés, la retenue à la source, et la TVA).

Phase 5 : Rédaction du rapport d’audit fiscal

C’est un rapport qui comporte un ensemble de sections :

Section 1 : le régime fiscal de la société

Section 2 : Mesure du risque fiscal encouru par la société

Section 3 : Recommandations et actions correctives

Section 4 : Recommandations pour améliorer la gestion fiscale de la société

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