I. Définition;
II. Émergence;
III. Loi 09-88 des obligations comptables des commerçants corrigée par
la loi 04-33;
IV. Code général de normalisation comptable.
II. ÉVOLUTION DE LA COMPTABILITÉ
• Depuis des siècles, la comptabilité était une technique qui permet aux commerçants d’avoir une
mémoire de la vie de l’entreprise, par l’exploitation d’une règle fondamentale et simple qui est
celui de la partie double où ils ont pu enregistrer tout ce qu’ils encaissent et décaissent en deux
parties, droite pour les entrées de l’argent (ressources), la gauche pour la sortie d’argent ou la
destination de l’argent (emplois), les créances et les dettes sont aussi classées en même logique,
créances comme emplois et dettes comme ressources puisqu’elles entrainent une entrée et sortie
d’argent latente.
• La partie double remonte au 13ème siècle, mais elle a connu un véritable développement en 15ème
siècle avec la multiplication des échanges et la publication de l ’ouvrage de Luca Pacioli en 1494.
• D’une part, ils ont essayé de déterminer leur résultat par la comptabilisation des flux économiques
liés à la gestion quotidienne pour savoir le fruit de leur affaire dans un seul exercice, achat/vente
avec un compte de résultat (CPC), D’autre part, de mesurer le patrimoine de l’entreprise, ce que
l’entreprise possède et ce qu’elle doit par un compte de situation (BILAN).
I. DÉFINITION
• La comptabilité c’est un système d’information qui par
• L’enregistrement des opérations d’ordre économiques et financières
effectuées par l’entreprise (achat/vente de marchandises, acquisition/cession
des immobilisations, remboursement/recouvrement d’une dette/créance…)
➢Permet de décrire la situation financière de l’entreprise et à servir de base à
l’information des dirigeants pour la gestion (information interne), et fournir une
image fidèle des comptes sociaux (information externe).
La pratique de la comptabilité nécessite l’application et le respect d’un
ensembles de principes et règles régit par le CGNC (code général de
normalisation comptable) et justifier par une loi qui donne l’obligation
d’application de la comptabilité, notamment la loi 09-88 des obligations
comptables.
Cependant, le CGNC consiste à fournir un cadre comptable normalisé qui sert
à diffuser un langage unifié compréhensible pour toutes les parties prenantes.
RÔLES DE LA COMPTABILITÉ
• La valeur des éléments actifs et passifs doivent faire l'objet d'un inventaire au
moins une fois par exercice
• On parle de l’inventaire physique
ARTICLE 6
• Les états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs et passifs
(Bilan) ainsi que de la situation financière et des résultats (CPC) de
commerce du commerçant
• L’image fidèle c’est le fruit de l’application et le respect des principes
comptables, elle repose sur deux axes fondamentales:
• La régularité: respect des règles et des lois (savoir faire)
• La sincérité: application des règles en bonne foie (savoir être)
• Des informations complémentaires doivent être données si l'application
d'une prescription comptable ne suffit pas pour donner l'image fidèle
ARTICLE 12
Les créances, dettes et disponibilités libellées en Valeur Nominale convertie en monnaie nationale
monnaie étrangère
• En cas de réévaluation de l'ensemble des immobilisations corporelles et financières, l'écart de réévaluation entre la
valeur actuelle (VA) et la valeur comptable nette (VCN) ne peut être utilisé à compenser les pertes ;
• L’écart de réévaluation est inscrit distinctement au passif du bilan.
• Les biens fongibles (Stocks) sont évalués soit au :
• Coût moyen d'acquisition ou de production ou ;
• Premier bien sorti est le premier bien entré (FIFO).
• Le commerçant dont le CA < 2 MDhs est autorisé à :
➢ procéder à une évaluation simplifiée (les stocks et les biens produits par estimation du coût d'achat ou de
production) ou (le prix de vente (-) la marge pratiquée) ;
➢ Appliquer l’amortissement linéaire simplifié sur les immobilisations.
ARTICLE 15
• Les produits ne sont pris en compte que s'ils sont définitivement acquis à
l'entreprise (Principe de Prudence) ;
• les charges sont à enregistrer dès lors qu'elles sont probables (Principe de
Prudence) ;
• Même en cas de perte, l’amortissement et la provision doivent être
comptabilisés ;
• Les risques et les charges nés au cours de l'exercice ou d'un exercice
antérieur sont comptabilisés même s'ils sont connus entre la date de fin de
l'exercice et celle de l'établissement des états de synthèse (Principe de
Prudence et Principe de Spécialisation des Exercices Cut-off) exemple des
événements post clôture.
ARTICLE 17
• Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d'un exercice peuvent être inscrits
dans les états de synthèse (Principe de Spécialisation des Exercices) ;
• Un bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée peut être
inscrit lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu'il
est possible d'évaluer avec certitude (Principe de Spécialisation des
Exercices). Exemple d’exécution des contrats à long terme.
ARTICLE 18
• Les personnes assujetties à la présente loi dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur
ou égal à dix millions de dirhams (10.000.000) sont dispensées de l'établissement de
l'état des soldes de gestion, du tableau de financement et de l'état des informations
complémentaires.
• Les personnes visées à l'alinéa ci-dessus sont autorisées à établir le bilan et le
compte de produits et charges et adopter le cadre comptable selon le modèle
simplifié tel qu'annexé à la présente loi.
ARTICLE 22
Partie I :
Norme générale comptable NGC
Partie II :
Plan comptable général des entreprises PCGE
• La Norme générale comptable :
La NGC regroupe les choix directeurs, les principes fondamentaux et les conventions
de base qui régissent la normalisation comptable au Maroc
❑ L'image fidèle est l’objectif assigné par la normalisation comptable apparaît non
comme un principe comptable supplémentaire, mais comme la convergence des
principes
❑ L'originalité de l'image fidèle tient à la fois à l’absence de définition et aussi au fait qu'il
convient, dans des cas exceptionnels, de déroger aux dispositions de la Norme, pour
tenter d'atteindre cette fidélité
4. Les méthodes d'évaluation :
❑ L’évaluation au cœur de l'information puisque la comptabilité présente des valeurs et
montants monétaires
❑ Les différents modes d'évaluation retenus soit :
• à l'entrée des éléments dans le patrimoine (VE)
• à une date quelconque (VA)
• dans le bilan (VCN)
❑ Les évaluations sont fondées sur le principe du coût historique même en période
inflationniste
❑ Le coût complet est retenu pour la détermination des coûts d'acquisition et de production,
sauf cas exceptionnels, traiter comme charges (frais financiers, frais d'administration
générale et charges de sous activité;…)
1. LES SEPT PRINCIPES COMPTABLES
FONDAMENTAUX :
• Principe de continuité d’exploitation
• Principe de permanence des méthodes
• Principe du coût historique
• Principe de spécialisation des exercices
• Principe de prudence
• Principe de clarté
• Principe d’importance significative
• Nos principes comptables sont universellement acceptés par des normes
comptables internationales
D'autres principes n'ont pas été retenus par notre cadre comptable :
• Le principe de sincérité
PRINCIPE DE LA CONTINUITÉ
D’EXPLOITATION
1 - Selon ce principe, l'entreprise doit établir ses états de synthèse dans
la perspective d'une poursuite normale de ses activités.
En l'absence d'indication contraire, l’entreprise est censée établir
ses états de synthèse sans l'intention ni l'obligation de se mettre en
liquidation ou de réduire sensiblement l'étendue de ses activités.
2 - Ce principe conditionne l'application des autres principes, méthodes et
règles comptables tels que ceux-ci doivent être respectés par
l'entreprise, en particulier ceux relatifs à la permanence des méthodes
et aux règles d'évaluation et de présentation des états de synthèse.
Dans le cas où les conditions d'une cessation d'activité totale ou partielle seraient
réunies, l'hypothèse de continuité d'exploitation doit être abandonnée au
profit de l'hypothèse de liquidation ou de cession.
En conséquence, les principes de permanence des méthodes, du coût historique
et de spécialisation des exercices sont remis en cause.
Seules des valeurs de liquidation ou de cession doivent alors être retenues et la
présentation des états de synthèse doit elle-même être faite en fonction de cette
hypothèse.
Selon ce même principe, l'entreprise corrige à sa valeur de liquidation ou de cession
tout élément isolé d'actif dont l'utilisation doit être définitivement abandonnée.
• Les indicateurs de la continuité :
❑ Rentabilité
Titres de participation • Valeur de réalisation qui peut être inférieure à la valeur d'usage
Dettes • Passif devra tenir compte de tous les coûts jusqu'à la cessation
• Rupture de contrats en cours entraîne des pénalités : crédit bail,..
• Subvention d'équipement à rapporter au résultat
• Indemnités de licenciement à provisionner
• Frais de liquidation et de fermeture à provisionner
PERMANENCE DES MÉTHODES
1 - En vertu de ce principe : l'entreprise établit ses états de synthèse en appliquant les mêmes règles
d'évaluation et de présentation d'un exercice à l'autre.
• Permanence des méthodes de présentation des états de synthèse
• Permanence des règles d'évaluation
2 - L'entreprise ne peut introduire de changement dans ses méthodes et règles d'évaluation et de
présentation que dans des cas exceptionnels.
Les modifications intervenues dans les méthodes et règles habituelles sont précisées et justifiées,
dans l‘ETIC, avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats.
Ce principe est important pour la comparabilité des informations comptables
dans le temps et dans l'espace (spatiotemporelle).
• Exemple de permanence des méthodes :
❑ Contrat à long terme : Application de la méthode d'avancement ou celle d'achèvement des
travaux, ou de la constatation du bénéfice partiel
❑ Evaluation des stocks : Evaluation des sorties de stock au coût moyen pondéré ou, premier entré-
premier sorti
❑ Amortissement : Application de l'amortissement linéaire ou selon d'autres modalités spécifiques à
l'entreprise
❑ Frais d'établissement : Inscription ou non de certaines charges en frais d'établissement pour être
étalées sur plusieurs exercices
❑ Perte de change : Constatation partielle de la perte potentielle de change
COÛT HISTORIQUE
1 - En vertu de ce principe, la valeur d'entrée d'un élément inscrite en comptabilité
pour son montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d'entrée
reste intangible quelle que soit l'évolution ultérieure du pouvoir d'achat de la
monnaie ou de la valeur actuelle de l'élément, sous réserve de l'application du
principe de prudence.
Avantages Inconvénients
• Simplicité : facilité de mise en œuvre • Manque de pertinence : la valeur actuelle,
• Objectivité et sécurité, car ce coût est fondé sur "réelle" des biens n’apparaît pas au bilan, ce qui
une transaction dans le cas d’acquisition à titre peut décourager les investisseurs
onéreux • Hétérogénéité des comptes : les éléments d’actif
• Respect du principe de prudence : les éventuelles et de passif entrent dans le patrimoine à des
plus-values non enregistrées ne peuvent pas être dates différentes (distorsion accrue en cas de
distribuées aux associés modification de la valeur de la monnaie).
SPÉCIALISATION DES EXERCICES
1- En raison du découpage de la vie de l'entreprise en exercices comptables, les charges et les produits
doivent être, en vertu du principe de spécialisation des exercices, rattachés à l'exercice qui les
concerne effectivement et à celui-là seulement.
2 - Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu'ils sont acquis et les charges au fur et à mesure
qu'elles sont engagées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
3 - Toute charge ou tout produit rattachable à l'exercice mais connu postérieurement à la date de
clôture et avant celle d'établissement des états de synthèse, doit être comptabilisé parmi les
charges et les produits de l'exercice considéré.
4 - Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant à un exercice
antérieur, doit être inscrit parmi les charges ou les produits de l'exercice en cours.
5 - Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l'exercice et se rattachant aux exercices
ultérieurs, doit être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l'exercice en cours et inscrit
dans un compte de régularisation.
• Trois situations à analyser par rapport à la spécialisation :
1. Evénement postérieur prenant son origine d'une situation née dans l'exercice :
2 - En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et
définitivement acquis à l'entreprise ; en revanche, les charges sont à prendre en compte
dès lors qu'elles sont probables.
3 - Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent affecter les résultats
par exception est considéré comme réalisé le bénéfice partiel sur une opération non
achevée à la date de clôture répondant aux conditions fixées par le CGNC.
4 - La plus-value constatée entre la valeur actuelle d'un élément d'actif et sa valeur d'entrée
n'est pas comptabilisée.
La moins-value doit toujours être inscrite en charges, même si elle apparaît comme
temporaire à la date d'établissement des états de synthèse.
5 - Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l'exercice et se rattachant aux
exercices ultérieurs, doit être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l'exercice en
cours et inscrit dans un compte de régularisation.
CLARTÉ
❑ Les éléments des états de synthèse doivent être inscrits dans les postes adéquats sans
aucune compensation entre ces postes.
2. En application de ce principe, l'entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer
ses opérations, préparer et présenter ses états de synthèse conformément aux
prescriptions du CGNC.
3. Les méthodes utilisées doivent être clairement indiquées notamment dans les cas
où elles relèvent d'options autorisées par le CGNC ou dans ceux où elles
constituent des dérogations à caractère exceptionnel.
4. A titre exceptionnel, des opérations de même nature réalisées en un même lieu, le
même jour, peuvent être regroupées en vue de leur enregistrement selon les
modalités prévues par le CGNC
IMPORTANCE SIGNIFICATIVE
1. Selon ce principe, les états de synthèse doivent révéler tous les éléments dont
l'importance peut affecter les évaluations et les décisions.
Est significative toute information susceptible d'influencer l'opinion que les
lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats.
ne sont admises que si leurs incidences par rapport à des méthodes plus
l'image fidèle.
d'importance significative.
1. Ce principe ne remet pas en cause les règles légales et comptables suivantes :
• L'exhaustivité des enregistrements
• Les équilibres comptables des flux enregistrés
2. Ce principe permet à l'entreprise :
• D’user d'approximations dans les évaluations lorsque les écarts ne sont pas
significatifs
• De regrouper des informations sur les états de synthèse lorsque les détails par
poste ne sont pas pertinents