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Mots-clés fiat aes { tacunes Interstitiels, » Solutions solides, boi de Fick, C Coefficient de diffusion. 4. INTRODUCTION La diffusion dans un solide est un déplacement @atomes d'une position (souvent d’équi- libre) & une position « d’équilibre » par une succession de sauts provoqués par Fagitation thermique. Cette diffusion peut se réaliser dés la température « ambiante ». La diffusion joue un réle incontournable dans de nombreux processus métallurgiques. On citera a titre d’cxemples : © traitements thermiques (recuit, recristallisation), ° alliages et diagrammes d’équilibres, © corrosion et oxydation, © brasage, ° frittage, ® traitements de surfaces (cémentation, nitruration...). Lorsque les atomes de Fespéce diffusante sont de méme nature que ceux du milieu de diffusion on parle d'autodiffusion (Cu dans Cu), sinon @’hétéro diffusion (Ni dans Cu). . LES MECANISMES DE DIFFUSION Les principaux mécanismes de déplacement des atomes sont regroupés sur la Figure 10-1. Hormis les deux premiers mécanismes qui font appel A des échanges, les autres méca- nismes utilisent des défauts ponctuels : lacunes ou interstitiels. Oo On 06k O 5 @./ C58 O ao ral 104 a) SMiécanisme par échanges directs et cycliques ‘Léchange direct (Cas 1} est peu probable. Un mouvement coordonné de plusieurs atomes (Cas 2) est possible par permutation de plusieurs atomes. ws OO b) iécanisme lacunaire Dans ce cas (Cas 3) fatome se déplace dans une lacune voisine. C’est le mécanisme de déplacement des atomes dans Jes métaux (atomes dont le rayon atomique est élevé). Fiche 16 » Diffusion dans les solides Le nombre de lacunes reste constant. Dans ce processus on obtient une solution solide de substitution. Exemple : alliage cuivre/nickel. isme interstitiel Latome en insertion (Cas 4) se déplace en passant de sites interstiticis & d’autres sites interstitiels. C’est par ce mécanisme que diffusent les atomes de petites dimensions (H, B, C, Net O). Dansle cas 5, nommé mécanisme interstitiel indirect Patome passe par un site de substitution puis par ua site @’interstitiel. Dans ce processus on parle de solution solide insertion. Exemple : diffusion des atomes de carbone dans le réseau du fer « ou y pour Vacier. La mobilité des atomes d'insertion peut étre prépondérante a des tempé- ratures plus faibles, en particulier vers les zones perturbées que sont les joints de grains. On parle alors de diffusion intergranullaire. Mouvement des atomes Dans ies solides cristallins, les directions et les longueurs des sauts sont définis (vecteur de saut) par la structure cristallographique (Figure 10-2). La trajectoire d'un atome est une suite de sauts aléatoires (Figure 10-3) : ce mouvement est qualifié marche au hasard. dl Se Figure 10-2 Figure 10-3 . EXEMPLE DE DIFFUSION CHIMIQUE : CAS DU CUIVRE/RICKEL Considérons deux morceaux de cuivre et de nickel dont les surfaces ont été polies puis piaquées Pune contre Fautre (Figure 10-4). Si on éléve suffisamment la température (tout en restant 4 [état solide} les atomes de cuivre et de nickel vont migrer dans V’autre métal formant ainsi une solution solide cuivre/nickel. En fonction du temps, on observe un gradient de diffusion. Pour un temps élevé on 2 une zone présentant une solution solide suffisamment importante pour étre observée au microscope optique. Ce déplacement des afomes ne peut se réaliser qu’en présence de lacunes. Compie tenu de Ia dimension des atomes de cuivre et de nickei on a une solution solide d substituti Fiche 10 = Diffusion dans les s LOIS DE FICK La mobilite des atomes peut étre assimilée aux processus de la conductivité thermique ou électrique. Dans le cas de la diffusion, la mobilité des atomes est régie par les deux lois de Fick Premnfére loi de Fick Soit un flux d’atomes traversant perpendiculairement une surface. Le fiux d’atomes (J) caractérisé par le nombre d'atomes qui traverse Vunité de surface pendant un temps donné, est proportionnel au gradient de concentration (=} Ce gradient de concentra- tion caractérise Fécart de concentration & différents points X de la distance a la surface initiale. Le flux d'atomes (J) est donné par la premiére loi de Fick. p=-pX ax Avec: J: le flux Catomes en atomes. m-%s~! et D : le coeflicient de diffusion en m2.s-1 Le coefficient D caractérise la mobilité des atomes A une température définie. En fonc- tion de la température, il est exprimé par une relation de type Arthenius : D=Dyexp(-2) Dg est une constante indépendante de la température et de la concentration, mais fonc- tion du systéme cristallin, des liaisons et de Yensemble de la structure atomique. Avec: Dy: Constante appelée aussi factenr de fréquence en m2.s+ Q: Enthalpie fibre ou énergie apparente d’activation en Jmot+ R: Constante des gaz parfaits 8,31 Jmot-Kelvin ‘Température absolue en Kelvin (K) (Température en degré Celsius + 273) Les valeurs de Dp, et O sont données dans des tableanx. Exemple d’application numérique : Calcul de D du cuivre dans le nickel et du nickel dans le cuivre. (Tableau 10-1) Tableau 10-4 A1120°C Nickel dans cuivre : D = 2,7.11~ “exp. S190 nr oe | 2 8S \ 8 3Lx1 ma) exp{ 238.000 of 831x123 On Sapercoit que le flux d'atomes sera différent du cuivre vers le nickel de celui du nickel vers le cuivre. Cette différence de Sux va provoquer un excds de lacunes (présence de Cuivre dans nickel : D = 2,7.114 )= =1310. 43 Fiche 19 < Diffusion dans les solides b} ee: é du métal le plus rapide (ici le euivre} : ce phénoméne est appelé effet porosités) du ci Kirkendall Seconde loi de Fick La seconde joi de Fick est la dérivée seconde de C par rapport a X (distance). Elle carac- térise la variation de concentration de Vespece diffusante (Ss en fonction du temps. Si la dérivée seconde de C par rapport 4 X sécrit : © ja seconde loi de Fick s’écrit : aC) (eC — St) Df Oe ( bt ) (= ) Ilest & noter, que les solutions sont complexes et résolues au cas par cas. Ces résolutions nécessitent la connaissance d’au moins deux conditions limites. j. EXEMPLES DE CALCULS Ces exemples découlent d'une résclution des jois de Fick. Elles font appel & une fonction particuligre nommée fonction erf(z) dont les valeurs sont calculées par : era) = $= foxp(-y" hy. En général on utilis les valentsfouries dans des tableaux, 0 Diffusion Cu/Ni ‘Le cas correspond & celui décrit de deux blocs en contact Pun de [autre (Figure 10-4). CO, = 05.1 — erf0,5x(Dt) 5} x: distance A interface initiale, t: temps, D : coefficient de diffusion, C(x,t) : concentra- tion a la distance x pour le temps t. On peut ainsi, déterminer la profondeur de pénétration des atomes de cuivre dans le nic- kel et ceux du nickel dans le cuivre a partir des deux D calculés précédemment, ‘ Cémentation de Vacier La cémentation est un traitement qui permet @enrichir en carbone la surface @un acier oux. Exemple : Ia concentration initiale en carbone de Facier est Cy. CGD = C, — (Cy — Cy) ferf0,5x.(D.1)5} La figure 10-5 présente Ia profondeur de pénétration du carbone pour un traitement de cémentation de 11h 4 110 °C avec un Cy = 0% et un C, de 0,8 % (constant) 1 os 2. 9.4 |__| 02 de crabone 8 Pourcentage 0 02 04 06 08 1 12 Profondeur de pénétration (men) Figure 10-5

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