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Cours :Fondements d’analyse

macroéconomique
Master Marchés financiers et économie appliquée 2021/2022

YAKOUTY Zineb
Objectifs

 Analyser les relations existantes entre les agrégats


macroéconomiques.
 Pouvoir Mesurer les variables macroéconomiques.
 Comprendre clairement et aisément les phénomènes
économiques globaux.
 Apprendre à explorer une base de données économique.
PLAN

I- Le cycle économique
II- L’activité économique
III- Les grands déséquilibres macroéconomiques
IV- Le traitement des données
Rappel
1- Qui sont les agents économiques ?

Les ménages : (les individus ) capables d’effectuer plusieurs fonctions dont


la fonction principale est celle de la consommation.
L’Etat : l’ensemble des administrations publiques offrant des services non
marchands et assurant la répartition de la richesse dans une économie.
Les entreprises non financières : sont des entreprises dont la fonction
principale est la production de biens et services marchands.
Les institutions financières : Assurer la circulation de la monnaie dans
un système économique.
Le reste du monde : les unités non résidentes qui effectuent des
opérations avec l'économie nationale.
2- Quelles sont les opérations économiques ?
 Opérations sur les biens et services
La production
La consommation
L’investissement
Les opérations avec les reste du monde

 Opérations de répartitions

Répartition primaire : la répartition de la valeur ajoutée créée par la production entre


salariés, propriétaires d’entreprises et administrations publiques.
Répartition secondaire :la redistribution faite par les administrations publiques(allocations
financées par les prélèvements)

 Opérations financières:
représentent les engagements pris par les agents économiques les uns envers les autres, en
contrepartie de monnaie ou des produits. Exemple : les prêts
I- Le cycle économique
Qu’est ce qu’un cycle économique

Ce sont les fluctuations de l’activité économique avec une régularité dans le temps. Le
cycle est constitué de quatre phases:
 Expansion :Croissance à la hausse du PIB
 Crise: Retournement du cycle
 Récession: Ralentissement de la croissance qui peut conduire à une dépression
 Reprise: Relance du rythme de la croissance
Qu’est ce qu’une politique conjoncturelle
Contracyclique ?
La politique conjoncturelle est dite Contracyclique lorsque l'Etat
intervient pour contrer une évolution conjoncturelle indésirable.
Elle sert d’amortisseur pour l’économie du pays

l'État s'active à relancer l'économie lorsque


Lorsque la conjoncture économique est
la croissance économique est inférieure à
bonne, l'État peut alors mener une politique
la croissance potentielle. Exp: prendre des
plus restrictive. Exp : c'est-à-dire baisser ses
mesures de baisse des taux d'intérêt pour
dépenses,.
encourager l’investissement.
Qu’est ce qu’une politique conjoncturelle
Procyclique ?

La politique conjoncturelle est dite procyclique lorsque


l'Etat agit dans le sens de la conjoncture pour l'amplifier.

 Après la seconde guerre mondiale, les gouvernements des pays émergents et en


développement menaient une politique budgétaire procyclique, qui alimentait leurs
déséquilibres domestiques. Un tel comportement, sous-optimal, peut notamment
s’expliquer par les difficultés d’accès aux marchés du crédit internationaux.
 En période de difficultés, les gouvernements ne peuvent avoir d’autres choix que de
réduire leurs dépenses publiques et d’accroître les impôts, tandis qu’ils peuvent ne pas
résister aux pressions pour un accroissement des dépenses publiques lors des périodes
d’expansion.
 Leur marge de manœuvre budgétaire s’est réduite depuis la Grande Récession en raison
de l’accroissement des dettes et déficits publics et elle n’est pas retournée à son niveau
d’avant-crise.
II- L’activité économique
Mesures de l’activité économique
 La valeur ajoutée (VA): Il s’agit de la différence entre le chiffre d’affaires réalisé par les
entreprises et la somme des consommations intermédiaires effectuées.

= chiffre d’affaires (CA) – consommation intermédiaire (CI)


 Le PIB est l'agrégat qui représente la richesse créée au cours de l'année, autrement dit, il
mesure l'apport de l'activité de production à l'économie nationale.

= ∑VA = ∑ P – CI
 La croissance économique: l'évolution du PIB mesure le niveau de la croissance de
l'économie nationale.

=[PIB (n) – PIB (n-1)]÷PIB (n-1)


Les optiques de calcul du produit intérieur brut
l’activité économique au sein d’un pays représentée par le produit intérieur brut
peut être mesurée selon trois optiques:

Optique
production

Pib
= ∑des valeurs ajoutées + impôts sur les produits -
subventions sur les produits

la production réellement réalisée par tous les


agents économiques
Les optiques de calcul du produit intérieur brut

Optique
demande

Pib
= Dépenses de consommation finale + FBCF + Exportations
– Importations

la demande provient soit des unités résidentes pour la consommation ou


pour l'investissement, soit des unités non résidentes( exportations) Cependant, une
partie
de la demande intérieure peut être satisfaite par des unités non résidentes
(importations)
Les optiques de calcul du produit intérieur brut

Optique revenu

Pib =Rémunération des salariés + EBE (et revenus mixtes) +


Impôts (sur la production et les importations) - subventions.

toute la richesse créée est redistribuée sous forme de revenus


PIB réel et PIB nominal

 PIB nominal, à prix courant, en valeur : sans prendre en considération l’effet de


l’inflation, l’estimation peut être dû juste à une hausse des prix et non la croissance
de la production

PIB nominal = 𝑷𝑨
𝒄
* 𝑸𝑨 +
𝒄 𝒄
𝑷𝑩 * 𝒄
𝑸𝑩
 PIB réel, a prix constant, en volume : la production neutraliser de l’effet de
l’inflation.

PIB réel = 𝑷𝟎𝑨 * 𝑸𝒄𝑨 + 𝑷𝟎𝑩 * 𝑸𝒄𝑩

Avec 0 année de base ; C année courante


A : produit A ; B : produit B
Les limites du PIB

 C’est un indicateur quantitatif qui ne permet pas de mesurer la


qualité de vie. (Notion du bien être)

 C’est un indicateur qui ne prend pas en considération le secteur


informel ainsi que la production générée par les activités
illicites.

 Ne mesure pas les inégalités.


La croissance effective et la croissance potentielle

 La croissance potentielle: volume maximal de biens et de services qu’une


économie peut produire quand elle fonctionne à plein régime sans générer
des pressions excessives sur son appareil productif ( inflation).

 L’écart de production: L’écart entre la production effective (observée) et la


production potentielle, que la terminologie anglo-saxonne désigne sous le
nom de « output gap ».
La croissance effective et la croissance potentielle

La croissance potentielle dépend de trois composantes :

Capital (K) Travail (L) PGF

La croissance potentielle reflète l’efficacité avec laquelle les deux


facteurs de production (capital et travail) sont utilisés ainsi que l’effet
du progrès technique, du mode de gestion et d’organisation du travail,
etc.
Comment estimer la croissance potentielle ?

 Méthode statistique: vise à extraire la tendance de la série de PIB observé (lissage par
filtres), le filtre le plus utilisé est celui de Hodrick Prescott (HP).

 Méthode économique: qualifiée de structurelle, elle représente le PIB par une « fonction
de production » généralement de type Cobb-Douglas et postule que le niveau de
l’activité économique découle de trois facteurs de production à savoir, le stock de
capital (K), le travail (L) et la productivité globale des facteurs (PGF)
 L’usage de cet indicateur permet d’appréhender le positionnement de l’économie dans
le cycle, mettre en évidence les pressions qui s’exercent sur l’appareil productif, juger de
l’opportunité d’une relance économique et élaborer les perspectives
macroéconomiques à moyen et long termes
Comment estimer la croissance potentielle ?
 Ecart de production= ( PIB effectif – PIB potentiel) / PIB potentiel*100

Si l’écart de production = 0 Situation d’équilibre

Si l’écart de production > 0 la production réelle est supérieure à la production à


pleine capacité et qu’il y a de ce fait, des tensions sur l’appareil productif en raison d’un
excès de demande

Si l’écart de production < 0 la production réelle est inférieure à la production


potentille et donc les facteurs de production sont sous utilisés en raison d’un déficit de la
demande par exp.
III-Les grands
déséquilibres
macroéconomiques
L’inflation
Définition:
 la hausse généralisée et continue du niveau général des prix des biens et services
Causes:
 Augmentation de la masse monétaire.
 Augmentation de la demande face à une offre insuffisamment élastique.
L’inflation peut être importée : Lorsque les prix des importations (matières premières, ou
des biens d’équipements) augmentent ; les entreprises enregistrent un accroissement de
leurs coûts de production qu’elle va le répercuter sur le prix de vente

Pourquoi est-elle coûteuse pour l’économie ?


 Perte de la valeur de la monnaie nationale
 Injustice sociale suite à la dégradation du pouvoir d’achat
 Détérioration de la compétitivité des produits nationaux
Les mesures de l’inflation

 Le déflateur du PIB :

Déflateur du PIB n = ( PIB nominal n / PIB réel n)*100


Taux d’inflation mesuré par le déflateur (n)=((déflateur n –déflateur n-1)/déflateur n-1 )*100

 L’indice des prix à la consommation: (IPC) méthode de Laspeyres


𝑛 𝒊
(𝑷 ∗ 𝑸𝒊𝟎 )
IPC = 𝑖=1 𝑪
𝑛
(𝑷
𝑖=1 𝟎
𝒊 ∗ 𝑸𝒊𝟎 )
Ne pas confondre !! Désinflation et déflation
La désinflation est la baisse de l’inflation à travers les mécanismes de la politique monétaire et
budgétaire. Le taux d’inflation baisse tout en restant strictement positif.
Exemple: Les politiques désinflationnistes faites contre les deux chocs pétroliers de 1973 et de
1979

La déflation est la baisse généralisée et durable des prix


Exemple: la grande dépression des années 1930 aux États-Unis et le crise
déflationniste du Japon dans les années 1990 et 2000
La relation inverse: inflation-chômage
Courbe de Philips
Raisonnement : si le chômage est élevé, les travailleurs
sont prêts à accepter des emplois moins bien
rémunérés par peur du chômage. Inversement, en
période de faible chômage, ils disposent d’un rapport
de force favorable pour négocier leurs salaires à la
hausse.

« la stagflation » est la coexistence d’une


forte inflation et chômage dans des périodes
de ralentissement ou de stagnation
économique.

La courbe de Phillips pose des enjeux politiques aux états : les gouvernants devraient choisir entre plus
d’inflation pour un chômage diminué, ou au contraire, accepter un chômage plus important pour calmer
l’inflation.
Déficit extérieur
Quel rôle pour le taux de change ?
le taux de change est un indicateur de compétitivité sur
l’échelle internationale et un instrument de la politique économique qui permet
de jouer sur l’équilibre extérieur.

NB: La compétitivité prix est la capacité d’une entreprise ou d’un pays à


vendre à des prix assez faibles pour faire face à la concurrence. La compétitivité est
dans ce cas synonyme d’une capacité d’insertion efficace dans les courants
d’échange internationale.

Généralement un pays qui connaît de forts déficits de sa balance commerciale


est suspecté d’avoir une monnaie surévaluée.
 Le déficit budgétaire est, pour une année donnée, le solde négatif
du budget d'un Etat lorsque ses dépenses (hors remboursement d'emprunt)
excèdent ses recettes (hors emprunt). L'Etat ne pouvant être en cessation
de paiement, un déficit budgétaire nécessite que celui-ci contracte de
nouveaux emprunts qui ont pour conséquence d'augmenter la dette
publique.
 un pays enregistre un déficit commercial lorsque sa balance commerciale
est déficitaire. Cette situation apparait lorsque le montant des importations
effectuées est supérieur par rapport à celui des exportations réalisées au
cours d'une même période
TCI, TCR et TCE, Quelle différence ?
LE TAUX DE CHANGE NOMINAL est le taux auquel un individu peut échanger la monnaie d’un pays
contre celle d’un autre (prix relatif de deux monnaies).

LE TAUX DE CHANGE RÉEL est le taux auquel un individu peut échanger les biens et les services
domestiques avec ceux d’un autre pays (prix relatif des biens).

Il dépend du taux de change nominal et des prix des biens dans les deux pays:
Taux de change réel =
taux de change nominal*prix des biens intérieur / prix des biens à l’étranger

TCR= TCI * le différentiel d’inflation


TCI, TCR et TCER, Quelle différence ?

 Le taux de change effectif nominal permet de suivre l’évolution du taux


de change à l’égard de plusieurs monnaie
TCEN= moyenne pondérée des taux de changes nominaux bilatéraux
d’une monnaie vis-à-vis de celle des principaux pays partenaires et
concurrents

 Les changements des prix intérieurs par rapport à ceux des partenaires
commerciaux ou concurrents ont les mêmes effets qu'une modification
du taux de change nominal. D'où l'intérêt de concevoir l'indice du TCER.
TCER=TCEN ajusté par l’IPC des principaux pays partenaires et concurrents

 La dévaluation consiste à baisser le cours d'une devise face aux autres


afin d’augmenter la compétitivité extérieure, autrement, la compétitivité est un
objectif déclaré de la dévaluation
IV-Traitement des
variables (simulations et
construction d’une base de données)
Quelques Sources des données

Haut commissariat au Plan (HCP)


Banque Mondiale (BM)
Fond monétaire international (FMI)
Bank ALMAGHRIB (BKAM)
Ministère de l’économie et des finances (Manar Stat)
Types de données

Selon la fréquence
Selon la structure
Selon l’unité

Annuelle
Semestrielle
Trimestrielle Un taux
Séries temporelles
Mensuelle Une quantité
Coupes instantanées
Hebdomadaire Une monnaie
Pannel
Journalière
Manipulation et TD

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