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Chapitre 1 - Atomes

Résumé

1 L’atome 1
1.1 Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Le noyau atomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Les nombres A et Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Les isotopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.5 La masse d’un atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2 Les éléments 5

3 Les électrons 6
3.1 Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Répartition des électrons dans un atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Les règles de remplissage des couches électroniques . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.3.1 Pour ceux qui veulent aller plus loin ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.4 Les électrons et la stabilité dans un atome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

4 La classification périodique 11
4.1 Un peu d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.2 La classification moderne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3 Utilisation de la classification périodique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.4 Les ions monoatomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1. L’atome

1.1 Un peu d’histoire


Démocrite (vers 460-370 av. J.-C.), philosophe grec :

• Les « atomos » : particules de matière pure, minuscules, invisibles, indestructibles et


infinies en nombre
• Le « vide », dans lequel se déplacent les atomos
• En grec : atomos = insécable (=unbreakable)

Aristote (vers 340 av. J.-C.), philosophe grec

• les éléments formeraient une masse continue, ce qui exclut l’existence du vide.

1
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• conteste l’existence des atomos et son prestige est tel qu’il faut attendre le début du
XIXème siècle pour que la théorie atomistique reprenne vie.

John Dalton (1805), physicien britannique

• Première théorie atomistique moderne

J. J. Thompson (1897), physicien britannique

• Découvre le premier composant de l’atome : l’électron

Ernest Rutherford (1910), physicien Néo-Zélandais

• Découvre le rayonnement Alpha et le noyau (=nucleus) de l’atome

James Chadwick(1932), physicien britannique

• Découvre les autres composants de l’atome : le proton et le neutron

Einstein, Planck, Bohr, Heisenberg . . . (XXème siècle)

• Naissance de la théorie Quantique (=quantum theory)

1.2 Le noyau atomique


On a déjà établi que l’échelle atomique (microscopique) a une structure lacunaire, c’est-à-dire
qu’un atome est presque complètement vide. C’est le nouvel-zélandais Earnest Rutherford
qui a mis en évidence la présence d’un noyau atomique qui est positivement chargé. Mais il
fallait attendre jusqu’à 1932, et les résultats de James Chadwick avant de découvrir – ou plutôt
confirmer - ‘la vraie structure’ du noyau, grâce à sa découverte du neutron.
La théorie (ou modèle) atomique actuel dit que :

• L’atome est composé d’électrons (-) et d’un noyau (+). La charge d’un électron est
notée e. On peut considérer que le noyau a un rayon de l’ordre de 10−15 m , c’est-à-dire
de l’ordre d’un femtomètre (fm).

• Le noyau est constitué de particules nommées Nucléons. Il existe deux sortes de nucléons
: les protons et les neutrons.

• Le proton est positivement chargé, avec une charge égale à celle de l’électron.

• Le neutron est électriquement neutre.

• La masse du proton, qui est égale (à peu près) à celle du neutron, est 2000 fois plus
grande que celle de l’électron. Donc la masse d’un atome est concentrée dans le
noyau.

Voici un tableau récapitulatif :

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Figure 1: propriétés des composants d’un atome, Où e = 1, 6 · 10−19 C ; (C = Coulomb, unité


de charge électrique)

1.3 Les nombres A et Z


Les différents atomes sont caractérisés par le nombre de particules qui constituent leurs noyaux.
A cette fin on utilise les deux nombres atomiques Z et A :

• Z , qui s’appelle le numéro atomique (=atomic number) (ou souvent numéro de charge),
est le nombre de protons contenus dans le noyau

• A , qui s’appelle parfois le numéro de masse, est le nombre de nucléons contenu


dans le noyau (donc le nombre de protons PLUS le nombre de neutrons).

On représente le noyau de l’atome de façon symbolique, en utilisant son symbole chimique (que
l’on note X pour le cas général). En haut à gauche du symbole, on fait figurer le nombre de
nucléons A et en bas à gauche le numéro atomique Z :

Figure 2: représentation symbolique d’un noyau atomique

. Exercice 1.
1
1. Hydrogène : 1 proton −→ 1H

24
2. Magnésium : 12 proton et 12 neutrons −→ 12 H

3. Fer : 26 protons et 30 neutrons −→

4. Plomb : 82 protons et 208 nucléons −→

5. Uranium : −→

. Exercice 2. Peut-on déterminer le nombre de neutrons grâce aux nombres atomiques?

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. Exercice 3. Peut-on déterminer le nombre d’électrons avec les nombres Z et A ?

On a appris (en 3ème) que les atomes sont électriquement neutres (=electrically neutral),
sachant que les protons et les électrons ont la même charge électrique (mais leurs signes sont
opposés). Donc Z donne le nombre d’électrons ainsi que de protons.

La charge totale du noyau = Z × e


La charge totale des électrons = −Z × e
En revanche, s’il s’agit d’un ion, on ne peut pas déterminer le nombre d’électrons sans savoir la
charge de l’ion. On se rappelle qu’un atome qui perd des électrons acquiert une charge positive
et s’appelle un cation, alors qu’un atome qui gagne des électrons acquiert une charge négative
et s’appelle un anion. Alors, si l’on veut déterminer le nombre d’électrons d’un ion :

Numéro atomique - nombre d’électrons = charge de l’ion


Nombre d’électrons = Z − charge d’ion

. Exercice 4. Est-il possible d’avoir le même atome avec un nombre de Z ?

. Exercice 5. Est-il possible d’avoir le même atome avec un nombre A différent (et par
conséquent un N différent)?

1.4 Les isotopes

Définition : Isotope

• Deux noyaux sont isotopes (l’un de l’autre) s’ils ont le même numéro atomique mais
pas le même nombre de nucléons. Exemple : L’élément Hydrogène a trois isotopes :
1 2 3
1 H– Hydrogène ; 1 H– Deutérium ; 1 H– Tritium

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L’« Eau lourde », utilisée dans les centrales nucléaires, est une molécule d’eau qui contient des
atomes de Deutérium (ou de Tritium) à la place des atomes d’Hydrogène
Un exemple important est l’élément Uranium. Le numéro atomique de cet élément est Z = 92
, mais on peut avoir des nombres de nucléons différents. Les différents types d’uranium sont
Uranium-235, U-237 , et U-238. On dit qu’il existe plusieurs isotopes d’Uranium.

1.5 La masse d’un atome


La masse des électrons est négligeable par rapport à celle des nucléons. La masse de l’atome est
donc concentrée dans son noyau. Par conséquent la masse approchée ((= approximate mass) )
d’un atome est égale à celle de son noyau. La masse approchée m d’un atome peut s’exprimer :

m = Z · mp + (A − Z) · mn où mp est la masse du protonetmp est la masse du proton

. Exercice 6. Calculer la masse approchée de l’atome de fer.

. Exercice 7. Calculer la masse exacte de l’atome de fer.

2. Les éléments

Définition : Elément chimique

• On donne le nom d’élément chimique à l’ensemble des particules (atomes ou ions)


caractérisées par le nombre Z de protons dans leur noyau. Considérons l’exemple
suivant :

• Dans les quatre cas, l’atome ou l’ion contient 29 protons dans le noyau, donc ils
sont tous différents aspects du même élément.

. Exercice 8. L’alchimie est une discipline dont l’objet est l’étude de la matière et de ses
transformations. L’un des objectifs de l’alchimie est la grande œuvre, c’est-à-dire la réalisation
de la pierre philosophale (oui comme celle de Nicolas Flamel dans Harry Potter), qui permet
la transmutation des métaux comme le plomb en or.

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En vue de ce que l’on a appris dans ce chapitre, une telle transmutation est-elle possible ?
Pourquoi ? Comment ?

3. Les électrons

3.1 Un peu d’histoire


Comme d’habitude, un peu d’histoire. Voici l’évolution du modèle de la structure électronique
de l’atome :

• J. J. Thompson et son modèle « Pouding((= pudding)) » : Dans ce modèle,


l’atome est composé d’électrons (que J.J. Thomson continuait à appeler« corpuscules
», bien que George Stoney eut proposé la dénomination d’ électrons en 1894), plongés
dans une « soupe » de charges positives pour équilibrer la charge négative des électrons,
comme des prunes (plum en anglais) dans un pudding. Les électrons (comme nous les
connaissons aujourd’hui) étaient considérés comme dispersés au sein de l’atome, mais avec
de multiples structures possibles pour leurs positionnements, comme en particulier des
anneaux tournants d’électrons. L’atome était parfois considéré comme ayant un nuage de
charge positive plutôt qu’une soupe.

• Earnest Rutherford et son modèle « Planétaire » : l’atome est constitué d’un


noyau positif autour duquel tournent des électrons négatifs. Entre le noyau - très petit
par rapport à l’atome (environ 100000 fois) - et ses électrons, un très grand vide existe.
Ce modèle fut très vite mis en défaut par les équations de Maxwell d’une part, qui
prédisent que toute charge accélérée rayonne de l’énergie, et par les expériences montrant
la quantification des niveaux d’énergie d’autre part. Problème : c’est un modèle basé
sur la mécanique classique, et selon ses calculs les électrons seront captés immédiatement
par le noyau, et l’atome n’aura aucune cohésion.

• Niels Bohr et son modèle « Bohr-ring » : Le premier modèle « quantique ». Niels


Bohr propose d’ajouter quelques contraintes :

– L’électron ne rayonne aucune énergie lorsqu’il se trouve sur une orbite stable (ou
orbite stationnaire). Ces orbites stables sont différenciées, quantifiées. Ce sont les
seules orbites sur lesquelles l’ électron peut tourner.
– L’électron ne rayonne ou n’absorbe de l’énergie que lors d’un changement d’orbite
– Pour commodité de lecture, les orbites possibles de l’électron sont représentées dans
la littérature comme des cercles de diamètres quantifiés.

• Erwin Schrödinger et son « fonction d’onde(=wave function) » : Dans ce modèle,


les électrons ne sont plus des billes localisées en orbite, mais des nuages de probabilité de

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présence. Cependant la représentation que l’on pouvait se faire d’un électron — une petite
bille ? — était dictée par les formes observées dans le monde macroscopique, transposées
sans preuves dans le monde microscopique.

Figure 3: Image simplifiée de l’arrachement d’un électron du nuage électronique dans le modèle
de Schrödinger. La notion de « trajectoire » n’est plus valable

Ainsi dans ce modèle, contrairement à l’ancien modèle planétaire de l’atome, on ne con-


sidère plus que les électrons d’un atome sont en orbite circulaire (ou même elliptique)
autour du noyau, mais occupent de manière probabiliste certaines régions de l’espace
autour du noyau. Ces régions s’appelle les orbitales atomiques qui occupent différentes
couches électroniques autour du noyau. On définit alors comme orbitale atomique une
zone de l’espace où la probabilité de trouver un électron autour du noyau est de 95%.
Notre étude concerne ces couches électroniques.

3.2 Répartition des électrons dans un atome

Définition : Couche électronique


On dit que deux électrons apparitennent à une même couche électronique ((= electron shell))
si:

1. Ils se trouvent, en moyenne, à une même distance du noyau

2. Ou encore, ils sont également liés au noyau.

Pour les éléments avec 1 ≤ Z ≤ 18 on représente chaque couche électronique par une lettre :
K, L, M ; la couche K étant la plus proche du noyau, et ainsi de suite.
Avec une meilleure compréhension de la structure des atomes, grâce à la théorie quantique nous
savons maintenant à l’intérieur de ces couche électronique, il y a ce que nous appelons
des sous-couches électronique. C’est comme dans chaque niveau énergétique ou se situent
les électrons il y a avait des sous-niveaux.

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Comme pour les couches électronique il y a nombre maximal d’électron possible dans
chaque sous-couche. Les sous-couches s’appellent : s et p (et pour les atomes au-delà de
Z = 18 il y a aussi une sous-couche d, mais cela ne nous concerne pas). Dans le premier niveau
il n’y a qu’une seule sous-couche possible, une sous-couche s. A partir du deuxième niveau il
y a d’abord une sous-couche s et puis une sous-couche p. Voici un tableau pour montrer le
nombre maximal d’électrons dans chaque niveau énergétique d’un atome :

Couche (niveau énergétique) Sous-couche nombre maximal d’électron


1 (K) 1s 2 2
2s 2
2 (L) 8
2p 6
3s 2
3 (M) 8
3p 6

(En fait chaque sous-couche, s ou p par exemple ne peut contenir que 2 électrons, mais dans
chaque niveau énergétique il y un seul type de s et trois types de sous-couches p, d’où le nombre
maximal de 2 et 6 respectifs pour les deux types de sous-couches.
En chimie, les électrons les plus importants, ceux qui déterminent la construction des édi-
fices chimiques, sont les électrons périphériques, ou électrons de valence((= valence
electrons)), qui appartiennent à la couche externe (appelée souvent la couche de valence((=
valence shell)) de l’atome.

3.3 Les règles de remplissage des couches électroniques


En 1923, Wolfgang Pauli propose un principe (son fameux principe d’exclusion) selon lequel les
électrons ne peuvent pas se trouver au même endroit dans le même état quantique((= quantum
state)) . Chaque couche (et sous-couche) électronique ne peut contenir qu’un nombre limité
d’électrons - comme vu dans la partie précédente. Il y a donc une façon particulière pour
remplir les différents niveaux énergétique d’un atome, pour le nombre croissant d’électrons des
différents atomes.

• Il faut toujours commencer par le niveau énergétique le plus bas possible qui a de la place
pour accueillir des électrons.

• Les électrons remplissent les couches d’une manière progressive; c’est-à-dire les électrons
se placent d’abord dans la couche 1 − K ; puis, lorsque celle-ci est saturée((= saturated))
(atteint le nombre maximal permit) les électrons commence le remplissage de la couche
2 − L, et ainsi de suite.

• A l’intérieur d’une couche, c’est la sous-couche s qui est d’abord rempli avant de com-
mencer à remplir la sous-couche p.

Exemple: Voilà la configuration électronique de quelques atomes :

• Hydrogène H (Z = 1) : 1s1

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• Lithium Li (Z = 3) : 1s2 2s1

• Carbone C (Z = 6) : 1s2 2s2 2p2

. Exercice 9. Configurations électroniques Donner la configuration électronique pour les


éléments suivants :

1. Atome de Soufre (S) Z = 16 :

2. ion de Soufre (S −2 ) :

3. Atome de Sodium (N a) Z = 11 :

4. ion de Sodium (N a+ ) :

5. Atome d’Azote (N ) Z = 7 :

6. Atome de Chlore (C`) Z = 17 :

3.3.1 Pour ceux qui veulent aller plus loin ...

En fait, d’après la théorie quantique chaque électron dans un atome est caractérisé par 4
nombres quantiques :

• Nombre principal n ((= principal quantum number)) : ce nombre correspond au niveau


énergétique de l’électron dans l’atome. Les valeurs de n est un entièes et strictement
positives, c’est à dire : n = 1, 2, 3, . . . Un électron au deuxième niveau aurait un nombre
n = 2.

• Nombre azimutal ` ((= angular quantum number)): ce nombre correspond au sous-


couche dans laquelle se trouve l’électron. Les valeur de ` sont entiers positifs, c’est à dire
: ` = 0, 1, 2, . . . , n − 1. Les sous-couches s, p, et d correspondent a ` = 0, 1, 2.

• Nombre magnétique m` ((= mangetic quantum number)) : ce nombre correspond à


"l’orientation" de la sous-couche concercée en trois dimension. Le nombre m` dépend du
type de sous-couche, et prend des valeurs entières comprises entre −` . . . `. La sous-couche
s avec ` = 0 n’a que m` = 0 possible. La sous-couche p avec ` = 1 a trois orientations
possibles : m` = −1, 0, 1 d’où la limite de 6 électrons max dans une sous-couche p.

• Nombre magnétique de Spin mS ((= spin quantum number)) : correspond au "sens


de rotation" de l’électron. Il n’y a que deux possibilités pour le "spin" d’un électrons :
ms = −1/2, 1/2. On peut l’imaginer (par analogie) au sens de rotation d’un tire-bouchon
et le sens opposé. Ceci explique aussi la limite de 2 électrons par type de sous-couche.

3.4 Les électrons et la stabilité dans un atome


On a déjà rencontré la notion d’ion (en 3ème ). Voici un petit résumé :

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1. Les atomes sont, a priori, électriquement neutres, et donc ont le même nombre
d’électrons et de protons. Mais ils peuvent perdre ou gagner des électrons, et par
conséquent obtenir une charge électrique non-nulle.

2. La forme chargée d’un atome s’appelle un Ion. Les ions positifs s’appellent cations, et
les ions négatifs s’appellent anions.

3. Un cation est déficitaire en électrons (d’où la charge positive), alors qu’un anion est
excédentaire en électrons (d’où la charge négative).

Voici quelques exemples :

. Exercice 10. Y a-t-il quelque chose en commun entre les différentes formes ioniques ?

Si l’on considère la configuration électronique, on voit que les formes ioniques ont tous une
couche de valence saturée. On dit que c’est la configuration la plus stable.
De plus, on constate que les formes ioniques (stables) correspondent exactement à la configu-
ration électronique de certains éléments (Z = 2 ;Z = 10 ;Z = 18).
En fait, les trois gaz (Hélium, Néon, et Argon) font partie d’une catégorie des éléments qui
s’appellent les Gaz Nobles, (ou souvent les Gaz Rares). On dit qu’ils sont chimiquement
inertes, ou stable, car ils ne participent que rarement à des réactions chimiques. Ils existent
naturellement sous forme d’atomes isolés et on ne les rencontre ni sous la forme d’un ion ni
dans des molécules. (Afin de comprendre cette notion de stabilité il faut comprendre que les
atomes « cherchent » l’état le plus stable. Une espèce chimique qui est déjà stable, n’a donc
pas besoin de participer dans les réactions chimiques). En chimie, le « bonheur » pour un
atome est d’avoir la couche externe saturée, et donc la recherche du « bonheur » les amène
vers les réactions chimiques qui produisent une configuration électronique comme celle des gaz
nobles :

Dans une entité chimique stable, les éléments adoptent la même structure électronique que
celle du gaz noble de numéro atomique le plus proche.

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Cela explique pourquoi, par exemple la forme ionique d’oxygène est O−2 , et non O−1 : car la
première forme donne la même configuration que l’atome de néon (1s2 2s2 2p6 ). A l’exception
des gaz nobles, les éléments n’existent pas naturellement sous forme d’atomes isolés, car sous
cette forme ils ne sont pas stables.

4. La classification périodique

4.1 Un peu d’histoire


Avant le XIX ème siècle on ne connaissait qu’une vingtaine d’éléments. Le XIX ème siècle fut
témoin de la découverte d’un cinquantaine d’élément supplémentaire. Cette croissance soudaine
de notre connaissance des éléments a exigé une classification afin de pouvoir mieux comprendre
et mieux manipuler ces éléments chimiques et leurs réactions.
En 1869, c’est le chimiste russe Dmitri Mendeleïev qui propose une classification basée sur leurs
masses molaires : il les place par masse croissante du haut vers le bas puis de la gauche vers
la droite, en mettant, sur une même ligne, des éléments présentant des analogies de comporte-
ment. Pour expliquer certains vides dans son classement, il prédit alors avec succès l’existence
d’élément non encore découverts à son époque.

4.2 La classification moderne


La classification actuelle comporte 18 colonnes et 7 lignes qui s’appellent des périodes. Les
éléments sont rangés par ordre croissant de leur numéro atomique Z.

• Chaque période signifie une couche électronique ; donc dans une ligne (période) les atomes
ont la même couche externe, ainsi que le remplissage d’une période correspond au rem-
plissage d’une couche électronique. Le passage à la période suivante se produit lorsque la
couche est saturée.

• Les éléments possédant le même nombre d’électrons périphérique appartiennent d’une


même colonne. Ces éléments ont des propriétés chimiques semblables, et donc constitue
une famille chimique.

Exemple: L’élément aluminium (A` Z = 13) se trouve dans la troisième colonne de la


troisième période, donc il a 3 électrons périphériques dans sa troisième couche. Déterminer sa
répartition électronique.

4.3 Utilisation de la classification périodique


On sait qu’une réaction chimique est simplement l’échange et le partage des électrons pé-
riphérique entre deux atomes. Par conséquent, le nombre d’électron périphérique d’une élément
détermine en grande partie ses propriétés chimiques et réactionnelles. On peut en conclure,
alors, que les éléments ayant le même nombre d’électrons périphérique ont des propriétés sem-
blables. Ces éléments appartiennent donc à une famille chimique.

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• Les éléments dans la première colonne constitue des alcalins. Noter que H ne fait pas
partie de cette famille.

• Les éléments dans la 7ème (17ème ) colonne constituent la famille des halogènes (F, Cl, Br, I).

• Les éléments dans la 8ème (18ème ) colonne constituent la famille des gaz rares ou les gaz
nobles. Ils sont caractérises par une couche externe saturée

Exemple: Les éléments Li, N a, K, Rb, Cs, F r on un seul électron périphérique. Ils réagissent
d’une manière similaire et violente avec H2 O.

4.4 Les ions monoatomiques


Les atomes essayent de gagner ou perdre des électrons périphérique afin d’avoir une structure
électronique d’un gaz rare, c’est-à-dire avec une couche externe saturée. Leur placement dans
le tableau périodique détermine le nombre d’électrons à perde ou gagner.

• Les alcalins et les éléments de la deuxième et la troisième colonne perdent des élec-
trons afin d’obtenir une couche externe saturée. Ils forment alors des cations comme :
N a+ , M g 2+ , Al3+

• Les atomes des colonnes 5 à 7 vont gagner des électrons afin d saturer leurs couches
externes. Ils forment alors des anions comme : F − , S 2− , P 3− .

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