Semestre S5
ELECTROTECHNIQUE
Support de Cours
Professeur : RACHID Aziz
Email : aziz.rachid@fstm.ac.ma
2022 - 2023
Table des matières
iii
2.4.2. Méthode des 2 wattmètres....................................................................................................................27
2.4.3. Méthodes des 3 wattmètres ..................................................................................................................28
2.5. DIMENSIONNEMENT DES CONDENSATEURS DE RELEVEMENT......................................................................................28
iv
Chapitre 1 : Rappels sur les Circuits Monophasés
Les lois de Kirchhoff ont été établies en 1845 par le physicien allemand Gustav Kirchhoff. Dans un
circuit électrique, ces deux lois : la loi des nœuds et la loi des mailles sont utilisées, respectivement,
pour déterminer la valeur de l’intensité du courant électrique qui circule dans chaque branche et la
valeur de la tension aux bornes de chaque dipôle.
! *" = -
+'",,#
(1.2)
5
6 Chapitre 1 : Rappels sur les Circuits Monophasés
<>@
E F
AC
- Le circuit ci-contre possède 2 nœuds :
A AB
. = ./ 0 .1 <@D
B et D.
<>? H <@?
Au nœud B, on a :
0
- Dans le circuit ci-contre, on a 3 mailles :
ABCDA ; ABDA et BCDB <D?
Dans un circuit électrique orienté (le sens du courant étant défini), la tension électrique aux bornes de
chaque dipôle peut être orientée arbitrairement de deux manières différentes comme est illustré à la
Figure 1.2 :
- En convention générateur : La tension et le courant sont fléchés dans le même sens ;
- En convention récepteur : La tension et le courant sont fléchés en sens opposés.
; ;
8 8
Convention récepteur Convention générateur
Dans un régime continu ou permanent les courants et les tensions électriques sont indépendants du
temps. En conséquence, les bobines se comportent comme un court-circuit (89 = :) et les
condensateurs comme des circuits ouverts (; = :).
Dans un régime variable, les grandeurs électriques varient en fonction du temps. On distingue
classiquement deux régimes variables : les régimes transitoires et les régimes périodiques.
Un régime périodique se caractérise par le fait que les grandeurs électriques sont entretenues
périodiques. Les caractéristiques essentielles des grandeurs variables périodiques sont résumées sur
la Figure 1.3.
Les caractéristiques essentielles d’un signal sinusoïdal sont récapitulées à la Figure 1.4.
La représentation en complexe est utilisée en régime sinusoïdal afin de faciliter l'étude de circuits
électriques constitués de plusieurs dipôles. En conséquence, toutes les lois établies en régime continu
seront valables en régime sinusoïdal. Un rappel des nombres complexes est illustré à la Figure 1.5.
En électrotechnique, généralement tous les récepteurs sont alimentés par une même source
fournissant une tension sinusoïdale 8IJK de valeur efficace 3 et ayant une phase à l’origine nulle
(L = -). Ainsi, une tension sinusoïdale de référence a comme expression temporelle :
Par ailleurs, la majorité des récepteurs alimentés sous une tension sinusoïdale sont de nature inductif.
En conséquence, l’expression temporelle du courant traversant un récepteur inductif peut s’écrire
sous la forme suivante :
Exemple :
En déduire les expressions complexes des grandeurs temporelles suivantes :
Il existe trois types de récepteurs électriques linéaires : les dipôles ohmiques (Résistances), les
bobines (Inductances ou Selfs) et les condensateurs (Capacités). On résume au Tableau 1.1, les
relations courant-tension de ces dipôles de base, naturellement en convention récepteur, ainsi que
leurs représentations en complexe.
w" w*
* = u" *=v "=6
w% w%
Représentation temporelle
z z
L=- L=0 L=2
1 1
L’intérêt de la notion d’impédance permet l'introduire une relation de proportionnalité entre tension
et courant au lieu d’une équation différentielle. Ainsi, on retiendra que :
{ = }{} =
3
|
réelle du dipôle : s'exprime en Ohm [Ω] ;
Siemens [S] ;
- Une impédance complexe est un nombre complexe. En effet :
s’écrit : ~ = 0
/ /
u x•
avec R est la résistance parallèle du dipôle et X sa réactance
- Les règles d’associations des résistances s’appliquent également pour les impédances. Un
rappel est illustré à la Figure 1.8.
1.4.1. Définitions
tension 8IJK.
- Un terme sinusoïdal, appelé puissance fluctuante, sa fréquence est double de celle de la
< • Ž••‘’“Q‘””i„•„‘Q•‘Q••Qˆ‘nsi…nQ8IJK
avec : ŒƒQ • Ž••‘’“Q‘””i„•„‘Q•’Q„…’“•nˆQ;IJK
U • •é–—•s•˜‘Q„…’“•nˆ™ˆ‘nsi…n
C’est une puissance réelle ou utile qu’est convertie en énergie thermique (un dégagement de la
chaleur), en énergie mécanique (Entrainement d’un moteur) ou encore en lumière (Eclairage). Son
unité est le Watt [W].
š = ‚ƒQsin† (1.7)
Son unité est le Volt-Ampère-Réactif (VAR). Cette puissance apparait dans une installation électrique
en présence d’éléments réactifs (Bobines ou condensateurs). A bien noter que : Une bobine consomme
de l’énergie réactive alors qu’un condensateur en produit.
› = ‚ƒ (1.8)
Son unité est le Volt-Ampère (VA). Cette puissance est souvent appelée ‶puissance de
dimensionnement″, elle est la grandeur caractéristique de l’isolation et de la section des conducteurs,
c’est-à-dire des dimensions des appareillages.
•
œ=
ž
(1.9)
•
œ= = Y‰`U
ž
(1.10)
Š = ‚ƒ „…s† l£m
¢ •
š = ‚ƒ sin† l¤E¥m œ=
ž
› = ‚ƒ l¤Em
•
¡ „…s† =
ž
S
L
Q
§
ž = ¦•B 0 § B `;aU =
ž
§
Ÿ JVaU =
•
P
Pour déterminer analytiquement les puissances d'un circuit électrique, on utilise la puissance
apparente complexe qui s’écrit :
› = Q ‚P ƒ¨ Q (1.11)
› = • 0 ©§! (1.12)
Dipôle ª P Q
ž = Q <P A ¨
<B
= «P AP A ¨ «P A B =
«
0
= «P A B
b
ž = Q <P A ¨ = P AP A ¨
©HR AB
2 = 2HRP <B
b B HR
= 2© PA
0
HR
ž = Q <P A ¨
= I« 0 ©-KP AP A ¨ «P A B -P A B
= «P A B 0 ©-P A B
ž = Q <P A ¨ = <P ®¯P <±
¨
Si une installation électrique contient n dipôles linéaires, alimentés par une tension
sinusoïdale de valeur efficace U, absorbant chacun une puissance active ¶" et une puissance
réactive ¸" alors les puissances totales du circuit vérifient :
´ = µ¶·1 0 ¸·1 .=
¹́
& (1.15)
La puissance active est mesurée à l’aide d’un wattmètre monophasé. Cet appareil est constitué de
deux circuits : un circuit courant qui permet de mesurer le courant qui traverse la charge (c’est
l’équivalent d’un ampèremètre), et un circuit tension mesurant la tension aux bornes de la charge
(c’est l’équivalent d’un voltmètre). La Figure 1.10 illustre le symbole d’un wattmètre (a) ainsi que
les différents appareils permettant la mesure de la puissance active en monophasé : un wattmètre à
aiguille (b), un wattmètre numérique (c) et une pince monophasé multifonctions (d).
;IJK
W
8IJK
Le branchement d’un wattmètre peut se faire selon le montage aval ou le montage amont comme est
illustré sur la Figure 1.11.
;IJK ;IJK
W W
8IJK 8IJK
L’indication d’un wattmètre est proportionnelle à la valeur moyenne du produit 8IJK ¨ ;IJK qui
représente la puissance active en alternatif.
Remarques :
Une installation électrique donnée, est caractérisée par la tension efficace d’alimentation U et par la
puissance active P disponible. Ainsi, le courant total absorbé par cette installation s’écrit :
¶ À·Ä
.= =
¹ ÀÁÂÃ ÀÁÂÃ
L’intensité du courant sera d’autant plus élevée que le facteur de puissance sera faible. Or ; une
intensité de courant élevée se traduit par :
Le facteur de puissance est d’autant plus faible que l’énergie réactive absorbée est plus élevée.
Ê = „…s † = =
Ë Ë
Ì ¦ËÍ ÎÏÍ
En effet, on a :
La plupart des installations industrielles sont inductives et consomment de l’énergie réactive Q. Ainsi,
pour compenser cette absorption, il faut injecter de l’énergie réactive dans le réseau électrique (C’est
la compensation de l’énergie réactive).
Pour se faire, on place en parallèle avec l’installation une batterie de condensateurs comme est
illustré à la Figure 1.12. La batterie de condensateurs produit une énergie réactive §D telle que :
§D = 2HR<B (1.16)
En utilisant le théorème de Boucherot, on déduit la puissance réactive §Ð consommée après le
relèvement du facteur de puissance : §Ð = § 0 §D .
D’après le diagramme des puissances représenter à la Figure 1.12, il s’en suit que :
ŠIˆ•n U 2 ˆ•n UÐ K
Ò=
‡‚ B
(1.17)
AÐ A
§D
ª
< H Installation ½
ª&
» j ½ j ¿)(L
électrique
½&
L&
L
» j ½& j ¿)(L&
»
Un système de tensions triphasé est un ensemble de trois tensions sinusoïdales IWC IJK^ WB IJK^ Wf IJK K
de valeur efficace respectivement I¤C ^ ¤B ^ ¤f K et déphasées entre elles de
Bp
f
. Un système de tensions
triphasé est dit équilibré si les trois tensions ont une même valeur efficace ¤ = ¤C = ¤B = ¤f . Dans
le cas contraire, on le qualifie de système de tensions triphasé déséquilibré.
Un système de tensions triphasé équilibré est dit direct si les trois tensions sont ordonnées dans le
sens horaire, sinon on le qualifie de système de tensions triphasé équilibré inverse.
Une représentation temporelle et en complexe ainsi que les équations d’un système de tensions
triphasé équilibré direct et inverse sont illustrées à la Figure 2.1
WC WT Wf
I K I K ¤ = ¤P ‘ר = l¤^ :m
¢WC J = €STP sin RJ ¢ C
Tc TÛ
WB IJK = €STP sin ²RJ 2 ³
Br
\ ¤B = ¤P ‘Ù× f = Ú¤^ 2 Ü
¡ \
Öc ¡
I K ÖÛ
ŸWf J = €STP sin ²RJ 2 \ ³
Ýr
¤ = ¤P ‘Ù× f = Ú¤^ 2 Ü
Ÿ f \
Trois phases et un neutre, notés respectivement IÓC ^ ÓB ^ Óf ^ ÔK ou I¥^ ›^ Õ^ ÔK. Ainsi, on peut distinguer
En pratique, un réseau électrique triphasé permet d’alimenter des charges électriques via quatre fils :
19
20 Chapitre 2 : Systèmes Triphasés
Les expressions temporelles et complexes des tensions composées d’un réseau électriques sont
données à la Figure 2.2.
â/ ¹/1
ã1 31ä 3ä/
ãä
c
¢8CB IJK = ¤StP `;a oRJ 0 t q
r
¢‚CB = ¤C 2 ¤B = ¤S\P ‘ Þ
×
r c
‚Bf = ¤B 2 ¤f = ¤S\P ‘Ù× B 8Bf IJK = ¤StP `;a oRJ 2 q
¡ ¡ T
hr
_c
Ÿ‚fC = ¤f 2 ¤C = ¤S\P ‘ Þ I K
Ÿ8fC J = ¤StP `;a ²RJ 2 t ³
Ù×
- Les tensions composées forment un système triphasé équilibré direct et déphasé en avance
p
de Þ sur celui des tensions simples du même réseau ;
- La valeur efficace ‚ d’une tension composée est liée à celle de la tension simple par la
relation suivante : < = €S\ ;
- La somme des tensions composées et celle des tensions simples sont nulles :
Les tensions fournies par un réseau électrique sont notées : V/U-fréquence. Par exemple au Maroc,
l’Office National d’Electricité (ONE) assure la production, le transport et la distribution d’un réseau
électrique de : 230/400V - 50Hz.
Pour former un générateur triphasé (ou une charge triphasée) trois sources monophasées (ou trois
Bien que le courant du neutre Aå Qest nul, il ne faut jamais débrancher le fil du neutre. En
effet, un déséquilibre accidentel (par exemple : un manque de phase, l’un des récepteurs
monophasés est défectueux …) peut causer un dysfonctionnement de la charge triphasée.
Dans un couplage en triangle, chaque récepteur monophasé est branché entre deux phases. Un
exemple est illustré à la Figure 2.4.
oæC = æB = æf = èX êë q alors les courants de phases çCB , çBf et çfC !forment aussi un système
Br TÛ
ƒB = çBf 2 çCB = çSäP ‘ f = lƒ^ 2† 2 m
Ù×oìÎ q
¡ \
Ýr ÖÛ
Ÿƒ = ç 2 ç = çSäP ‘ f = lQƒ^ 2† 2
Ù×oìÎ q
m
f fC Bf
\
Dans ces conditions la valeur efficace des courants de lignes et celle des courants de phases
sont liées par la relation suivante : A = íS\!.
- Une charge électrique triphasée est dite déséquilibrée si au moins deux de ses trois éléments
monophasés sont différents ;
- Théoriquement, un réseau électrique de puissance infinie doit imposer des tensions
symétriques en tout point, quelle que soit la charge ;
- En pratique, on voit qu’un déséquilibre de la charge engendre une dissymétrie du système
triphasé de tensions ;
- Un déséquilibre de la charge ou une dissymétrie du système triphasé de tensions entraine une
dissymétrie du système triphasé de courants.
2.2.2.1. Principe
En électrotechnique, la transformation de Fortescue (appelée aussi Méthode des composantes
symétriques) est utilisée pour analyser des systèmes électriques triphasés déséquilibrés.
Tout système triphasé dissymétrique ožC ^ žB ^ žf q est la superposition de trois systèmes triphasés
symétriques appelés composantes symétriques :
¢V = X ê ð = 2 0 ©
Íï
C Sf
B B
¡V = X
ð = 2 2© = V¨
B ê
ñï
C Sf
B B
On définit l’opérateur de rotation a tel que :
Ÿb 0 V 0 V = :
B
N.B : Afin d’alléger l’écriture des équations ; l’opérateur complexe ' sera notéQ'.
2.2.2.3. Application
Soit un système de tensions triphasé et dissymétrique o€N ^ €ò ^ €ó q. D’après Fortescue, ce système est
€N €Ø €îC €ÆC
ô€ò õ = ô€Ø õ 0 ô€îB õ 0 ô€ÆB õ
ۗ ۯ ۔f ۮf
€N €Ø €î €Æ €Ø €Ø
b b b
ö€ò ÷ = ö€Ø ÷ 0 öVB €î ÷ 0 ö V€Æ ÷ = øb VB V ù P ö€î ÷ = ú ö€î ÷
ۗ ۯ V۔ VB ۮ b V VB ۮ ۮ
b b b b b b
Avec : ú = øb VB V ù , c’est la matrice de Fortescue. Son inverse est : ú ÙC = f øb V VB ù
C
b V VB b VB V
Il suffira alors de multiplier par ú ÙC les composantes réelles du système triphasé pour obtenir les
composantes symétriques et de multiplier les composantes symétriques par ú pour revenir au système
réel. On obtient alors les équations suivantes :
¢€Ø = f o€N 0 €ò 0 €ó q
C
€N = €Ø 0 €î 0 €Æ
€î = f o€N 0 V€ò 0 VB €ó q û€ò = €Ø 0 V €î 0 V€Æ
C B
¡
ۗ = ۯ 0 V۔ 0 VB ۮ
&
En utilisant le théorème de Boucherot, les expressions des puissances mises en jeu dans le cas d’un
déséquilibre de la charge ou une dissymétrie de la source sont récapitulées dans le Tableau 2.1.
Couplage Y Couplage Δ
S ž = ¦•B 0 § B
•
œ=
ž
k
Couplage Y Couplage Δ
S › = ¦Š B 0 šB ý › = S\‚ƒ
Ê= ý œ = „…s †
Ë
Ì
k
Remarques :
- En triphasé équilibré, la puissance instantanée •IJK est constante est égale à la puissance
active P. Il n’y a donc pas de puissance fluctuante en régime triphasé équilibré. C’est un
avantage majeur par rapport au monophasé.
- Quel que soit le couplage de la charge en (Y) ou en (Δ), les puissances peuvent être
‚ et le courant de ligne ƒ.
exprimées de la même manière en utilisant les grandeurs accessibles : la tension entre phases
¶ = ä ¨ ¶/þ
/
Charge
Charge
Charge
I'K I¾K
Charge
mesurer les puissances consommées par ces 2 récepteurs et de les additionner comme est illustré à la
Figure 2.9.
Ab
AT » = »//ä 0 »11ä
½ = Sä®»//ä 2 »11ä ±
Af
En triphasé déséquilibré 4 fils, la seule méthode de mesure qui donne P et Q consiste à appliquer la
méthode d’un wattmètre une fois pour chaque phase.
Charge
Charge
» = »//! 0 »11! 0 »ää! »/1ä 0 »1ä/ 0 »ä/1
½=
Sä
En triphasé, cette opération est réalisée par 3 condensateurs qui peuvent être couplés en étoile ou en
triangle comme est illustré au Tableau 2.3.
- Une même batterie de condensateurs couplées en triangle produit une énergie réactive trois
fois plus qu’en étoile ;
- Pour produire la même énergie réactive de compensation, on utilise en triangle des
condensateurs de capacité trois plus faible qu’en étoile.
On retient :
ŠIˆ•n U 2 ˆ•n UÐ K
Ò=
\‡‚ B
3.1. Présentation
Un transformateur monophasé est une machine électrique statique qui permet de modifier l’amplitude
d’une tension alternative tout en maintenant sa fréquence et sa forme inchangées. Il est constitué de
deux bobines isolées électriquement appelées : Enroulement primaire et Enroulement secondaire
qui sont liées magnétiquement par un circuit magnétique, comme est illustré à la Figure 3.1.
Un transformateur peut être représenté sur un schéma d’un circuit électrique par l’un des trois
symboles représentés à la Figure 3.2.
N.B : Les tensions, les courants et les flux primaires et secondaires sont supposés sinusoïdaux ce qui
nous permettra d’utiliser la représentation complexe le long de ce présent chapitre.
31
32 Chapitre 3 : Transformateur Monophasé
L’enroulement primaire de résistance "C et ayant ÔC spires, est alimenté sous une tension sinusoïdale
‚C de valeur efficace ‚C et de fréquence #. Ainsi, cet enroulement est parcouru par un courant à vide
avec : $CØ est le flux primaire à vide traversant le primaire ; $Ø est le flux commun à vide canalisé
par le circuit magnétique vers le secondaire et $&CØ est le flux de fuite du primaire. Un schéma de
*-
|/- |1- = -
¹/ 31-
+,/-
+/-
%C Spires ÔB Spires
Résistance "C
Inductance de fuite -C
D’après la loi de Faraday, le flux commun variable $Ø a pour conséquence de créer une tension
induite à vide ‚BØ aux bornes de l’enroulement secondaire de valeur efficace ‚BØ et de même
fréquence que ‚C .
Un flux variable 'IJK traversant une bobine de N spires crée une tension induite XIJK aux bornes
de cette bobine telle que :
XIJK = 2% ý ) = 2©R%$
(' (3.2)
(J
L’enroulement primaire peut être considérée comme une bobine à noyau de fer, d’où l’équation
suivante :
‚C = "C ƒCØ 0 j‡ÔC $CØ = "C ƒCØ 0 j‡ÔC $Ø 0 j‡ÔC $.CØ (3.3)
Avec :
D’après la loi de Faraday, la tension induite ‚BØ aux bornes du secondaire, ayant ÔB spires, s’écrit :
D’après les équations établies en 0, un transformateur monophasé à vide peut être considéré comme
la mise en cascade d’une bobine à noyau de fer et d’un transformateur parfait. Ainsi, le schéma
électrique équivalent en fonctionnement à vide est représenté à la Figure 3.4 .
&/ ,/ ./-
-
./-3 ./-4
¹/ ¹1-
u2 •2 1/-
Avec :
- &/ : Résistance interne du primaire ;
- ,/ : Inductance de fuite du primaire ;
- 5 6 : Résistance modélisant les pertes fer ;
- 76 = 86 y : Réactance magnétisante avec 76 est l’inductance magnétisante.
3/
|/-'
+-
; à :/- */-
+,/-
Un transformateur monophasé à vide absorbe une puissance active •CØ et une puissance réactive §CØ
telles que :
)CØ B
¢ •CØ = <C ACØ „…s UCØ = "C P ACØ B 0
«9
¡
B
§CØ = <C ACØ sin UCØ = -C RP ACØ B 0
)CØ
(3.8)
Ÿ -9
Avec :
- "C ACØ B : Pertes Joule dans la résistance de l'enroulement primaire ;
ƒB non nul. Ce courant a pour effet, l’existence d’un flux de fuite secondaire modélisé par une
Dans un fonctionnement en charge, le secondaire est fermé sur une charge d’où un courant secondaire
|/ |1
+,/
+/
¹/ 31
+1
+,1
%C Spires ÔB Spires
Résistance "C Résistance "B
Inductance de fuite -C
* Inductance de fuite -B
ÔC $C = ÔC o$ 0 $.C q (3.9)
ÔB $B = ÔB o$ 0 $.B q (3.10)
¢
‚B = EB 2 I"B 0 ©-B RKP ƒB
¡EC = ©‡P ÔC $
(3.11)
ŸEB = ©‡P ÔB $
- constater que les grandeurs EC et EB sont en phase et en quadrature avant sur le flux $ ;
EB ÔB
C= =
EC ÔC
(3.12)
AC = ACØ 0 CAB
En appliquant le théorème d’Ampère le long de la ligne moyenne du circuit magnétique, on obtient :
(3.13)
Les éléments du secondaire I"B j -B K viennent compléter le schéma électrique équivalent à vide établie
précédemment. On obtient alors le schéma électrique équivalent d’un transformateur monophasé en
charge représenté à la Figure 3.7.
&/ ,/ |1 &1 ,1
|/ B|1
|/-
|/-' |/-&
B
3/ 31
u2 •2
:/ :1
!/ !1
©-C AC
©-B AB
Un transformateur permet de réaliser un transfert d’énergie active et réactive entre une source
d’énergie et une charge électrique. La Figure 3.9 illustre l’arbre des puissances relative à un
fonctionnement en charge.
Puissances actives
Puissances réactives
L’hypothèse de Kapp consiste à négliger le courant primaire à vide devant le primaire en charge.
Ainsi, l’équation (3.13) devient :
|/ = B|1 !! (3.14)
Cette hypothèse est valable puisqu’un transformateur est réalisé de tel sorte que le courant à vide soit
le plus faible possible.
= =C
<C ECØ 0 I"C 0 ©-C RKP ƒCØ ECØ
D
Soit :
:1 = B1/ !
- en charge, la relation suivante est toujours valable :
(3.16)
Ainsi dans l’hypothèse de Kapp, le schéma électrique équivalent en charge devient comme est illustré
à la Figure 3.10 (la branche ®«9 ^ -9 ± est éliminée).
par C la 1ère équation du (3.11), on obtient : C‚C = mEC 0 mI"C 0 ©-C RKƒC .
On se propose de ramener les défauts du primaire pour les ajouter à ceux du secondaire. En multipliant
= ‚B 0 èB ƒB
source de tension ayant une f.é.m. égale à ‚BØ et une impédance interne æB . Ceci est traduit par le
L’équation (3.17) montre que le transformateur vu par la charge peut être considéré comme une
et d’impédance interne æC
GÍ
M
vis-à-vis de la source d’alimentation comme un récepteur de f.c.é.m.
telle que :
‚B
‚C = 0 æC QƒC (3.18)
C
avec :
- æC = «C 0 ©-C : Impédance interne totale ramené au primaire ;
- «C = "C 0
ÐÍ
MÍ
!: Résistance interne totale ramené au primaire ;
Figure 3.13: Schéma électrique équivalent ramené au secondaire avec prise en compte de ®«9 ^ -9 ±
secondaire ƒB , la charge „…s UB et les éléments ramenés au secondaire I¥B ^ X B K. En posant : <B =
<B (Prise comme référence des phases) ; ‚BØ = ‚BØ X êI ! et ƒB = ƒB X ÙêëÍ , l’équation (3.17) devient :
‚BØ = ‚B 0 èB QƒB
ß
‚BØ sin J = I-B „…s UB 2 «B sin UB KƒB
Dans l’hypothèse de Kapp, l’angle J = o‚ B j ‚BØ q est très proche de 0. Ainsi, à l’aide d’une
KKKKKKKKKKKKKKL
Dans un contexte industriel, les grandeurs sont données relativement à la tension à vide ‚BØ :
avec :
‚BØ 2‚B
¢á<B P = b::
‚BØ
«B ƒBQ
«B P = b::
¡ ‚BØ
-B ƒBQ
- P = b::
Ÿ B ‚BØ
Etant donné que le transformateur est un élément important dans le transport et la distribution de
l’énergie électrique, il est essentiel de déterminer son rendement en vue d’optimiser les coûts.
D’après l’arbre des puissances illustrée à la Figure 3.9, le rendement d’un transformateur monophasé
s’écrit :
•B •B <B AB „…s UB
R= = =
•C •B 0 º •X"JX` <B AB „…s UB 0 •S 0 •&TÐ
(3.22)
Avec :
»U : Pertes joules (ou Pertes cuivre) sont dues aux résistances r1 et r2 des enroulements. Ces
pertes dépendent de la charge. On peut déterminer les pertes joules par un essai en court-
circuit, telles que :
»,#& : Pertes fer (ou Pertes magnétiques) dans le circuit magnétique. Elles dépendent du
champ magnétique maximal et de la fréquence. Si la tension U1 est constante, elles sont
indépendantes de la charge. On peut déterminer ces pertes par calcul théorique ou par
un essai à vide, tel que :
31 |1 ÀÁÂ L1
V=
31 |1 ÀÁÂ L1 0 u1 |1 1 0 »/-
(3.25)
En pratique, les constructeurs renseignent sur la plaque signalétique d’un transformateur monophasé
les caractéristiques électriques suivantes :
Dans un essai à vide, le primaire est alimenté sous la tension nominale I‚C = ‚CÇ K alors que le
secondaire est ouvert IƒB = :K comme est illustré sur Figure 3.15.
B=
31-
¹/
- Le rapport de transformation : !;
u2 = » / !;
31
/-
- La résistance modélisant les pertes fer :
•2 =
31/
Dans un essai en court-circuit, le primaire est alimenté sous une tension réduite I‚C = ‚Cóó K afin de
régler le courant du secondaire à sa valeur nominale IƒBdd = ƒBQ K. Le secondaire est court-circuité
comme est illustré à la Figure 3.16.
B¹/ÀÀ 1
- La réactance de fuite totale ramenée au secondaire : •1 = µo .1ÀÀ
q 2 u1 1
[2] G. Séguier and F. Notelet, Électrotechnique industrielle, 3e édition. Paris : Tec & Doc Lavoisier,
2005.
45