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Plan du cours de mécanique de la rupture

1. Elasticité
1.1. Notions élémentaires
1.2. Cas particuliers des états de plans
1.3. Champs de contraintes en fond de fissure plane
1.4. Zone plastique en fond de fissure
2. Propagation brutale d’une fissure
2.1. Critère de Griffith
2.2. Extension du critère de l’énergie de Griffith
2.3. Critère de croissance d’une fissure
2.4. Mesure de la compliance d’un échantillon
2.5. Intégrale J de Rice
3. Propagation de fissures subcritiques
3.1. Etude de la propagation d’une fissure en fatigue
3.2. Etude de la propagation d’une fissure par corrosion sous contraintes
3.3. Etude de la propagation d’une fissure en fluage.
4. Mécanismes physique de rupture et propagation de fissure
4.1. Mode de rupture par clivage
4.2. Mode de rupture ductile à cupules
4.3. Mode de rupture par fissuration en fatigue
4.4. Mode de rupture assistée par l’environnement
5. Moyens d’observation des faciès de rupture
5.1. Microscope électronique en transmission
5.2. Microscope électronique à balayage
5.3. Interactions électrons-matières
5.4. Détecteurs.
1. ELASTICITE
1.1. Notions élémentaires
1.1.1. Etat des contraintes en un point d’un solide
Tenseur des contraintes

 : tenseur symétrique
1.1.2. Etat des déformations en un point d’un solide
Tenseur des déformations

 : tenseur symétrique.
1.1.3. Résolution d’un problème d’élasticité
Problème : Etant donné un solide soumis :
* à des forces ou à des déplacements sur sa surface extérieure,
* à des forces de volume,
on cherche à connaître en chaque point :
* le tenseur des contraintes,
* le tenseur des déformations,
* le vecteur déplacement.
Mise en équations :
Les équations expriment les différentes relations entre :
 les contraintes,
les déformations
 les déplacements.
 Système d’équations aux dérivées partielles.
Résolution :
Intégration du système précédent, compte tenu des conditions aux limites exprimées en terme
de forces ou de déplacements sur la surface externe du solide.
1.1.4. Equations aux dérivées partielles
Equations statiques :
équilibre en volume :

équilibre en surface :
(conditions aux limites)
où est le tenseur des contraintes en M
est le vecteur force volumique appliqué en M
est le vecteur force surfacique appliqué en M
est le vecteur déplacement imposé en M
Equations géométriques :
 (conditions aux limites)
 définition des déformations
 équations de compatibilité (des déformations avec les déplacements)

Equations physiques :
Loi de Hooke :
et sont appelés Modules de Lamé,

avec et (= G)

où E module d’Young (= module d’élasticité longitudinal)


coefficient de Poisson
G module de coulomb (= module d’élasticité transversal)
D’où la loi de Hooke généralisée
Où M est la matrice de rigidité, fonction de E et .
1.1.5. Résolution du problème
On combinera les équations précédentes en termes de
 Déformations
ou  Déplacements
ou  Contraintes
En termes de déplacements, on obtient les équations de Lamé

où laplacien

et e est la trace du tenseur  :

Rappel des notations

si scalaire

si vecteur de composantes x

si scalaire

1.2. Cas particulier des états plans


* Etat plan de contraintes, exemple parallèle au plan
Définition :  les composantes de ne sont fonctions que de et de

 est direction principale,
est contrainte principale

* Etat plan de déformations, exemple : parallèle au plan


Définition :  et , fonctions de et de seulement
ou 
 est direction principale

1.2.1. Problèmes d’élasticité plane : parallèlement au plan


Hypothèses :
- les forces volumiques appliquées
- les forces surfacique appliquées
- les déplacements surfaciques appliqués
sont indépendants de et parallèles au plan ,
Remarque importante :
 en contraintes planes mais
 en déformations planes mais
Equations générales des états plans :
Equations d’équilibre :

Equations de compatibilité :

, ,

, ,

Loi de Hooke :
En contraintes planes :

En déformations planes :

En termes de contraintes :

en contraintes planes
en déformations planes.

En termes de déplacements : Equations de Lamé-Navier.


En contraintes planes :

En déformations planes :

1.2.2. Résolution des problèmes plans par la fonction d’Airy :


On démontre le théorème suivant :
Dans le cas des systèmes élastiques plans, les équations d’équilibre sont identiquement
vérifiées en posant :

, ,

avec fonction d’Airy


V potentiel dont dérivent les forces volumiques :
Les équations de compatibilité se réduisent alors à :

en déformations planes

en contraintes planes.
Cas particulier où les forces volumiques sont négligeables
Equations d’équilibre :

Définition des déformations :

, ,

Loi de Hooke :
En contraintes planes
Les équations d’équilibre sont automatiquement satisfaites si : en contraintes planes comme
en déformations planes,

, ,

Alors en combinant la loi de Hooke, la définition des déformations et la définition précédente


des contraintes, on montre que la fonction , appelée fonction d’Airy, Vérifie :

et bien sûr les conditions aux limites sur les contraintes.


La fonction est dite biharmonique.
Le problème d’élasticité plane se ramène alors à la détermination de vérifiant l’équation
différentielle précédente et les conditions aux limites sur les contraintes.
Remarque : En coordonnées polaires

l’équation s’écrit alors :

Dans le cas où il y’a symétrie de révolution, et

 l’équation précédente se réduit à

équation dont la solution générale est de la forme :

1.2.3. Résolution des problèmes plans par les fonctions analytiques :


Si est une fonction analytique de la variable complexe , alors la différentielle
de par rapport à z est, si  :

à condition que u et v vérifient les conditions de Cauchy


 les parties réelles et imaginaires d’un fonction analytique sont harmoniques.
Inversement : une fonction harmonique peut toujours être considérée comme la partie réelle
ou imaginaire d’une fonction analytique, l’autre partie s’obtient à partir des conditions de
Cauchy.
On montre d’autre part que toute fonction biharmonique peut se mettre sous la forme

où , et sont des fonctions harmoniques, et et vérifient les conditions de


Cauchy.
Application aux fonctions de contraintes complexes.
Soit une fonction complexe , avec .
Pour que Z soit une fonction analytique, il faut qu’elle soit définie sans ambiguïté, c’est à dire
qu’elle vérifie les conditions de Cauchy-Riemann :

Westergaard propose les notations suivantes :


Soit une fonction analytique. On note :

, ,

On montre que les quatre fonctions , , Z et sont analytiques. Westergaard montre


que la fonction d’Airy , pour des problèmes de fissures dans une plaque plane de
dimensions infinies peut être définie par :

d’où l’on tire :

Remarque : ces solutions sont valables sous certaines conditions de symétrie, de géométrie et
de chargement.
Exemples :
1. Tôle soumise à l’infini à deux tractions égales , cas particulier du problème de Griffith
Dessin
2. Tôle fissurée indéfinie soumise à une pression uniforme à l’intérieur de la fissure :

Dessin
Expression des déformations et déplacements à partir de la fonction de Westergaard :

On supposera, ce qui est vrai dans de nombreux cas, que

d’où on a tiré :

Par application de la loi de Hooke :

avec ,

Soit

Or
Soit

 résultats obtenus en contraintes planes

Le calcul conduit à :

en déformations planes.

1.2.4. Champ de contrainte au voisinage du fond de fissure


Cas particulier de la solution de Westergaard

avec

On vérifie les conditions aux limites :

à z réel et
En effet :

* si  

* sur la fissure Z est réel, avec

est imaginaire pur ( imaginaire)


donc
Champs singuliers de contraintes et de déformations au voisinage du fond de fissure
Ils sont obtenus par développement limités au voisinage du fond de fissure :
avec
On développerait de même

d’où

D’où les contraintes :

1.3. Champs de contraintes en fond de fissure plane


En fait, les contraintes et les déplacements se décomposent en 3 termes :
 un terme exprimant les paramètres de chargement et la géométrie : « Facteur d’intensité de
contrainte »

pour une fissure circulaire noyée

pour une fissure de Griffith


 un terme fonction simple de r :
pour les contraintes

pour les déplacements.

 une fonction de indépendante de la géométrie et du chargement.


D’où les expressions suivantes du champ singulier :

( ) Westergaad

dans lesquelles seul K dépend :


 de la géométrie du solide
 de la fissure
 du chargement.
Les trois modes de rupture élémentaires

Figure

Mode I : Mode ouverture


Mode II : Mode glissement parallèle
Mode III : Mode glissement perpendiculaire.
Paramétrage en fond de fissure :

Figure

Contraintes en fond de fissure sollicitée en mode I :


Contraintes en fond de fissure sollicitée en mode II

Contraintes en fond de fissure sollicitée en mode III

Quelques valeurs de K pour des géométrie usuelles


N.B. :

.
Fissures alignées répétées :
Corrections de largeur finie pour plaque fissurée en son centre

Chargement concentré :
Décentré par rapport à la fissure :

Chargement centré :

1.3.1. Calculs de K par application du principe de superposition


1.3.2. FACTEURS D’INTENSITE DE CONTRAINTE POUR FISSURES
ELLIPTIQUES
1.3.2.1. Cas d’une fissure elliptique noyée :

Zone plastique négligeable

avec et en première approximation.

, si

1.3.2.2. Cas d’une fissure elliptique débouchante (semi-elliptique) :


1. Zone plastique négligeable :

2. Zone plastique non négligeable :

et compte tenu que

on obtient

avec

courbe

3. Correction de KI tenant compte de la proximité fond de fissure- bord libre :

courbe
Remarques sur les facteurs d’intensité de contrainte
K a la dimension de , il s’exprime donc en
a  dimension d’une fissure débouchante
2a  dimension d’une fissure noyée.
Souvent un facteur de correction de 1.12 doit être appliqué à K pour tenir compte du fait que
les fissures débouchent.
En particulier pour les fissures elliptique débouchantes

1.4. ZONE PLASTIQUE EN FOND DE FISSURE :


1.4.1. Première estimation de la taille de la zone plastique :

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