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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE LOUNICI ALI – BLIDA
FACULTE DE DROIT ET SCIENCES POLITIQUES
BRANCHE DE DROIT PUBLIC
Terminologie
juridique
2ème année
Section A et C
2ème semestre
2021 - 2022
LE DROIT PENAL
Aujourd’hui, toutes les branches du droit font plus ou moins appel au droit
pénal. Celui-ci réprime les atteintes à la sûreté de l’Etat, les crimes contre la
Constitution, les infractions contre la paix publique, les mœurs, la vie, l’honneur
et les biens des personnes. On rencontre la sanction pénale en droit
constitutionnel, administratif, civil, commercial, fiscal, du travail, etc… même en
droit international public (procès des grands criminels de guerre).
Le droit pénal est, de nos jours, dans nos sociétés, omniprésent…
CHAPITRE II – l’infraction
1. L’élément légal de l’infraction.
2. L’élément matériel de l’infraction.
3. L’élément moral de l’infraction.
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CHAPITRE I Le droit pénal : notion et caractères
Toutes les lois existent dans une société donnée sont supposées justes et
utiles. Elles ne sont pas toutes cependant garanties par la sanction pénale et toute
faute pénale n’est pas réprimée par n’importe quelle sanction. Si la défense des
intérêts fondamentaux de la société justifie seule l’application de la peine, il faut
toujours trouver un juste équilibre, entre les nécessités de la répression et la
protection du citoyen. La conciliation de ces deux exigences opposées fournit la
mesure d’une civilisation.
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CHAPITRE I Le droit pénal : notion et caractères
Le droit pénal spécial qui est l’étude particulière de chacune des infractions
prévues par la loi pénale, chaque infraction étant considérée dans ses éléments
constitutifs, sa sanction et les modalités de répression.
Le droit pénal des affaires qui est un droit pénal spécial appliqué aux
affaires avec évidemment toute la difficulté de délimiter les multiples formes et
les spécificités de ce type de délinquance.
Le droit pénal international qui peut être défini comme la branche du droit
criminel qui règle l’ensemble des problèmes pénaux qui se posent au plan
international.
Celui-ci pourrait, en effet, être rattaché au droit public, car c’est bien ce
dernier qui organise les rapports entre l’Etat et les individus. C’est à la puissance
publique qu’il appartient d’intervenir lorsqu’un individu trouble l’ordre social ;
d’assurer l’ordre et la sécurité et de faire justice, et ceci dans l’intérêt général. Ce
n’est plus à la victime ou à ses proches de le faire, même si ceux-ci auront droit à
la réparation du dommage subi.
A. Un fondement moral :
Les faits, actes ou omissions considérés comme portant atteinte aux règles
d’organisation d’une société donnée puisent leurs sources dans les préceptes
religieux et moraux. Il est admis que ceux qui tuent, qui volent, qui violent, qui
abusent de la confiance des autres doivent être punis. Mais il est aussi admis, avec
une différence de degré, que ceux qui ne respectent pas les règles de stationnement
ou qui déposent leurs ordures n’importe où le soient également.
Mais si le droit pénal a pour but le maintien de l’ordre ; la morale vise, quant
à elle, le perfectionnement intérieur de l’homme. De façon plus précise, il est
possible de mettre en perspective les liens du droit pénal avec trois types de
morale...) ;
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CHAPITRE I Le droit pénal : notion et caractères
Le trait commun entre le doit pénal et la morale est que ces deux matières
sont normatives ; elles édictent des règles : le droit pénal énonce ce que l’on doit
faire ou ne doit pas faire, afin d’assurer le maintien de la paix sociale et l’ordre
public. La morale quant à elle édicté des principes qui peuvent être similaires,
mais qui tendent cette fois au perfectionnement de l’individu. Dans un tel cas,
l’individu a affaire avec sa conscience, puisque la morale n’édicte pas de
contraintes sanctionnées positivement. Dans l’autre cas, cet individu a affaire à
l’autorité publique, aux tribunaux en cas de dépassement.
Le droit pénal, par certains côtés, est plus étroit que la morale qui réprime
le mensonge ou le suicide, mais condamne aussi les simples pensées ou les
mauvaises résolutions (celles de commettre un acte antisocial, une infraction).
Mais le droit pénal est aussi, par d’autres côtés, plus large que la morale
puisqu’il va sanctionner des actes non intentionnels, des actes qui en eux-mêmes
n’expriment aucune intention de nuire, tels que certaines petites contraventions
(considérées comme de vrais délits alors qu’il n’y avait ni intention ni faute
particulière comme le délit de chasse, par exemple).
B. Un fondement social
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CHAPITRE I Le droit pénal : notion et caractères
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CHAPITRE I Le droit pénal : notion et caractères
Parce qu’il obéit à des règles qui lui sont propres, en ce qu’il s’applique
parfois sans tenir compte des règles du droit privé, voire au mépris de ces règles.
Ainsi, un délinquant, peut voir sa responsabilité pénale retenue, alors même que
sa victime était consentante, et même lorsque sa victime a pris part à l’infraction
(par exemple, en matière de proxénétisme). Cette situation est inconcevable en
matière civile.
Cette autonomie se justifie par la mission particulière que remplit le droit
pénal et qui est la défense des intérêts de la société.
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CHAPITRE II L’infraction
CHAPITRE II – L’infraction
pénale elle-même, est confirmé par l’article 142 de la loi fondamentale qui dispose
que « les sanctions pénales obéissent aux principes de légalité et de
personnalité ».
Le législateur algérien consacre la position constitutionnelle en décidant que
nul ne peut être puni d’une peine qui n’est pas prévue par la loi. Le Code pénal
énonce, en effet, dans son article 1 qu’« il n y a pas d’infraction, ni de peine ou
de mesure de sûreté sans loi » traduisant, de telle sorte dans le texte (du moins
dans l’esprit), l’adage latin « Nullum crimen nulla poena sine lege » (pas de
crime, pas de peine, sans loi).
Ce principe légaliste, consacré dans notre Constitution, est fondamental pour
la sauvegarde des libertés individuelles et la défense de la société face à
l’arbitraire, en s’imposant tant à l’égard du pouvoir exécutif que du pouvoir
judiciaire.
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CHAPITRE II L’infraction
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CHAPITRE II L’infraction
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CHAPITRE II L’infraction
B. La tentative :
Si un acte matériel est nécessaire, un résultat nuisible n’est pas toujours exigé
pour que l’infraction soit punissable : c’est ce que l’on appelle la théorie de la
tentative.
Le droit pénal se distingue là encore du droit civil, où la notion de tentative
n’existe pas, puisqu’il faut dans la plupart des cas qu’un résultat dommageable
soit constaté pour qu’une action en responsabilité puisse être engagée.
En droit pénal, l’élément matériel ne réside pas dans le résultat de l’acte.
L’idée est de sanctionner un comportement antisocial, de punir un individu
considéré comme nuisible pour la société, et ceci alors même que l’ordre social
n’a finalement pas été troublé, puisque l’infraction n’a pas été consommée.
L’attitude est donc ici sévère.
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CHAPITRE II L’infraction
Le code pénal (art. 31) établit toutefois une distinction entre la tentative de
crime (dans tous les cas réprimée), la tentative de délit (punissable en vertu d’une
disposition expresse de la loi) et la tentative de contravention (jamais réprimée).
A. L’infraction intentionnelle :
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CHAPITRE II L’infraction
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CHAPITRE III L’imputabilité
Cette irresponsabilité pénale repose sur des causes réparties en deux grandes
catégories :
les causes d’exclusion de responsabilité objectives tenant à des causes
extérieures à l’auteur. Elles sont aussi appelées faits justificatifs.
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CHAPITRE III L’imputabilité
A. L’autorisation de la loi :
L’autorisation de la loi (appelé également ordre de la loi ou
commandement de l’autorité légitime) veut simplement dire que, dans l’intérêt
de la société, une infraction commise par un individu ne va pas être contraire au
droit tout simplement parce que des dispositions législatives ou réglementaires
vont la rendre licite.
C’est ce que prévoit l’article 39 du Code pénal lorsqu’il dispose qu’ « il n’y
a pas d’infraction lorsque le fait était ordonné ou autorisé par la loi ».
Ainsi un officier de police judiciaire ne peut être poursuivi pour
séquestration arbitraire quand il place un suspect en garde à vue dès lors qu’il
respecte évidemment les conditions légales. De même, le médecin qui révèle
certaines maladies contagieuses ou qui dénonce aux autorités compétentes les
abus ou les sévices infligés à un mineur par exemple ne sera pas poursuivi pour
violation du secret professionnel.
B. La légitime défense :
Le même article du Code pénal prévoit ce second cas d’irresponsabilité
pénale. Cette disposition énonce qu’il n y a pas d’infraction « lorsque le fait était
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CHAPITRE III L’imputabilité
C. L’état de nécessité :
Dans l’état de nécessité, troisième fait justificatif, le comportement incriminé
va se trouver légitimé parce qu’il était nécessaire.
Le cas se présente lorsqu’un danger ne peut être écarté ou qu’un bien ou un
droit ne peut être sauvegardé que par l’accomplissement d’un acte normalement
incriminé par la loi pénale. Cet acte pouvant être accompli soit dans son intérêt
personnel (voler un pain pour ne pas mourir de faim, afin de s’éviter un dommage,
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CHAPITRE III L’imputabilité
B. La contrainte :
La contrainte est une situation dans laquelle le discernement de l’auteur de
l’infraction n’a pas ici disparu mais où la volonté se trouve supprimée.
L’idée est ici que l’auteur de l’infraction n’avait pas la liberté d’agir
autrement.
L’article 48 du Code pénal en disposant que « n’est pas punissable celui
qui a été contraint à l’infraction par une force à laquelle il n’a pu résister »
exonère l’auteur matériel des conséquences pénales attachées à ses actes car, en
effet, il n’a pas voulu agir de la sorte mais s’est trouvé contraint par la puissance
des éléments.
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Lexique
Droit pénal ................................................................................................ القانون الجنائي
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Crime .......................................................................................... .............................. جناية
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