TAF :
A. Prévention
B. Préparation
D. Adaptation
L’adaptation est le point culminant où l’organisation peut saisir les
opportunités présentées par la crise afin de se transformer.
A. Prévention
La prévention est l’étape la plus longue dans la gestion de crise. Elle coïncide
normalement avec la période d’incubation de la crise, c’est-à-dire une phase
d’accumulation des dysfonctionnements où rien n’est apparent. À cette
étape, les gestionnaires doivent être prospectifs, autrement dit, rechercher et
identifier les éléments ayant un potentiel de risques pour l’organisation
B – Préparation
Cette étape consiste à élaborer les plans de gestion de crise. Pour ce faire, on
rassemblera un groupe, appelé cellule de crise, qui se chargera d’évaluer le
potentiel de crise de l’organisation et de préparer un guide d’aide à la
gestion. Ce guide permettra de réduire les incertitudes reliées aux situations
d’urgences. Il sert notamment à placer temporairement des repères
communs aux membres de l’organisation.
L’utilisation d’Internet doit être planifiée à cette étape. Les stratégies de mise
en ligne des pages spécifiques aux scénarios de crise doivent être élaborées
afin d’accélérer la diffusion des informations. Certaines organisations vont
jusqu’à préparer des sites complets en prévision d’une crise, appelé à être
activé aux besoins (dark site). Des ressources devront être prévues afin
d’alimenter le site durant la crise. Un spécialiste du Web doit être membre
de la cellule de crise et disponible en tout temps pour assurer la diffusion
des informations en temps réel (sans délai).
C – Réaction
Lorsque l’état de crise est déclaré, l’organisation dispose de peu de temps
pour mettre en place les procédures du guide de gestion de crise.
Essentiellement, une réponse rapide et au diapason de l’environnement
réduit les risques d’amplification de la crise. La réaction est l’étape critique
de la gestion de crise. Elle débute par la détection de la crise dans
l’organisation et se termine par un retour au mode de gestion régulier.
C.2- Communication
La communication est primordiale lors de la phase de réaction. Les victimes
et leurs familles, les employés, les fournisseurs et sous-traitants, les clients,
les actionnaires, les médias et le grand public doivent faire l’objet d’une
attention particulière en matière de communication lorsque survient une
crise. Les stratégies et les messages normalement livrés à chacun des
publics doivent être actualisés et ajustés pour tenir compte de la situation.
C.3- Principes
Un premier principe est d’avoir le contrôle sur l’agenda de la crise.
L’organisation doit se positionner comme étant la principale source
d’information et établir le rythme de diffusion de l’information. Les
informations, bien que livrées rapidement, doivent être validées. Les experts
préconisent la transmission d’informations factuelles et déconseillent les
spéculations.
C.4- Stratégies
La perte des repères connus est caractéristique de la crise, c’est pourquoi le
grand public cherche des responsables. Cette identification réduit
l’incertitude et permet de rétablir temporairement les repères. Les
organisations mises en cause peuvent réagir de diverses manières devant
cette mise en accusation potentielle, adoptant des stratégies de
communication allant de la reconnaissance total au refus. Les quatre
principales stratégies sont : la reconnaissance totale, la reconnaissance
partielle, l’évitement et le refus (Sartre, 2003). D’autres stratégies
complémentaires peuvent être adoptées pour réduire les amplificateurs de
crise. Il est important de se rappeler que la responsabilité n’est pas liée à la
culpabilité, ainsi l’organisation peut être responsable sans être coupable.
C.5- Publics
Les victimes et leurs familles sont des publics temporaires qui apparaissent
seulement lorsqu’une crise survient. Ils peuvent être des employés, des
clients, des patrons ou des personnes n’ayant aucun lien avec l’organisation.
Ces publics veulent primordialement être informés des causes et des
mesures mises en place par l’organisation pour résoudre l’incident et pour
prévenir une occurrence future.
Souvent perçus comme des ennemis en temps de crise, les médias doivent
faire l’objet d’une stratégie communicationnelle permettant à l’organisation
de garder le contrôle sur l’agenda. Parmi les principales règles à observer :
D – Adaptation
L’adaptation est la dernière étape de la gestion de crise. C’est le moment où
l’organisation saisit les opportunités fournies par la crise afin d’améliorer
son fonctionnement. Une évaluation objective des décisions prises et des
actes posés pendant la crise doivent être faits pour saisir leur portée et leurs
impacts. Un historique exhaustif de la crise aidera à évaluer le travail
réalisé.