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I ère PARTIE 

: ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE

I. ETAT DE L’ART DE DIAGNOSTIC DES DEFAUTS DES


MACHINES SYNCHRONE A AIMANTS PERMANENTS

I.1 GENERALITES SUR LES MACHINES SYNCHRONES

Inventées au 17eme par Nikola Tesla, les machines synchrones sont des
machines électriques tournantes comprenant principalement deux parties ; le
stator (partie fixe) et le rotor (partie tournante) dont le rotor tourne de façon
synchrone avec le champ tournant du stator.
Autrefois utilisés quasi exclusivement en alternateur, le développement de
l'électronique de puissance et la généralisation des aimants comme inducteur
permettent aujourd'hui d'employer les machines synchrones en tant que
moteurs dans une large gamme de puissance. La machine synchrone dans la
très grande majorité des cas est utilisé en triphasé.

I.2 CONSTITUTION DE LA MACHINE SYNCHRONE A AIMANTS PERMANENTS


( MSAP)

Comme nous l’avons évoqué précédemment, nous allons particulièrement


nous intéresser aux machines synchrones à aimants permanents (MSAP).

Ces sont des dispositifs électromécanique comprenant un stator et un rotor.


Le stator est une partie fixe où se trouvent les enroulements liés à la source
tandis que le rotor est la partie mobile qui est montée sur l’axe de rotation.
Ces machines connaissent en effet depuis quelques décennies une forte
progression dans les systèmes industriels modernes.
Elles possèdent de meilleurs caractéristiques couple-vitesse, des
performances dynamiques élevées, de bons rendements, des gammes de
vitesse de fonctionnement importantes, de bonnes durées de vies et bien
d’autres performances qui les permettent de gagner leur place dans de
nombreuses applications telles que l’automobile, le ferroviaire,
l’aéronautique, le spatial, le médical, les automatismes industrielles etc.

I.2.1 LE STATOR

Du point de vue électrique, le stator d'une machine synchrone à aimant


permanent (MSAP) est identique à celui d'un moteur asynchrone triphasé. Il
se compose d'un noyau feuilleté ayant la forme d'un cylindre vide et
comportant des encoches dans lesquelles sont logés les conducteurs d'un
enroulement triphasé. Cet enroulement est toujours raccordé en étoile.
(figure)

I.2.2 LE ROTOR

Le rotor est quant à lui constitué d’un noyau de fer sur lequel sont disposées
des aimants permanents qui servent à générer une excitation permanente.
Les aimants permanents sont des matériaux magnétiques « durs », c'est-à-
dire des matériaux qui, une fois aimantés, conservent leur aimantation à la
température d'utilisation. Leurs propriétés magnétiques sont déterminées
tout d'abord par les propriétés intrinsèques des composés qui les constituent.
Elles dépendent aussi fortement de la microstructure du matériau liée au
procédé de fabrication. Les aimants permanents peuvent être montés en
surface ou insérés dans le rotor. Dans ce travail, on s’intéresse à la machine
synchrone à aimants montés en surface. La perméabilité des aimants
permanents étant voisine de la perméabilité de l’air, on peut considérer que
cette machine possède un entrefer large et constant. Dans ces conditions, la
machine peut être considérée à pôles lisses. (figure)

I.3 PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DE LA MACHINE SYNCHRONE A AIMANTS


PERMANENTS (MSAP)

La machine synchrone à aimant permanent possède un dispositif


électromagnétique d’une part à transformer de l’énergie électrique en
énergie mécanique (fonctionnement Moteur) et d’autre part, de l’énergie
mécanique en énergie électrique (fonctionnement Générateur). Elle
comporte généralement deux parties ; l’une destinée à créer le champ
( inducteur) et l’autre destinée à en recevoir et voir naitre une force
électromotrice induite à ses bornes ( induit ) et les deux sont séparés par un
entrefer. Les bobines (phases) du stator sont reliées à une source triphasée
de tensions sinusoïdales. Un flux magnétique sinusoïdal tournant à la
fréquence de la source de tension est créé suite à la superposition des trois
flux magnétiques créés par les trois bobines du stator. Ce flux magnétique
tournant interagit avec le flux de rotor dans l’entrefer séparant le rotor et le
stator et crée ainsi une force électromagnétique. Cette force est traduite par
la rotation du rotor. La vitesse de rotation du rotor est proportionnelle à la
fréquence de la source de tension. (figure)

I.4 TYPES DE MACHINES SYNCHRONES A AIMANTS PERMANENTS

Les machines synchrones à aimants permanents sont classées en deux


grandes catégories la constitution du rotor :
 Les (MSAS) Machines Synchrones avec Aimants en Surfaces.
 Les (MSAI) Machines Synchrones avec Aimants à l’Intérieur.

L’avantage des machines synchrones avec aimants en surface est qu’elles ont
une faible résistance mécanique comparé aux machines synchrones avec
aimants à l’intérieur. En rapport avec le comportement magnétique, la MSAS
possède un rotor symétrique tandis que la MSAI possède un rotor
asymétrique par conséquent les inductances au niveau de MSAI varient en
fonction du positionnement de rotor ce qui crée une saillance géométrique
du rotor. Cette saillance est très utile pour le contrôle en vitesse basse du
moteur.

1.5 DEFAILLANCES AU STATOR DES MACHINES ELECTRIQUES

Les pannes des machines électriques ont fait objet d’études statistiques. Ces études
ont montré que les pannes imputables aux défauts des bobinages statorique sont
parmi les défauts les plus occurrents après les défauts de roulement, quelle que soit
la gamme de puissance des machines considérées. Selon les différentes sources
citées, les pannes dues aux défaillances du bobinage statorique représentent entre
25 et 35% des pannes totales.

1.5.1 ORIGINE DES DEFAUTS STATORIQUE

Les origines des défaillances statorique des machines électriques sont


catégorisées comme suite :

1.5.1.1 ORIGINE ELECTRIQUE


Une dégradation des propriétés du matériau isolant recouvrant les conducteurs
peut être à la base d’un court-circuit. Cette dégradation peut être due à la présence
des corps étrangers tel que la poussière, la graisse, etc. Ces corps étrangers peuvent
provoquer un pont résistif entre les conducteurs et le circuit magnétique. Des
petites décharges de courant apparaissent alors dans cette région à cause de
l’existence d’une différence de potentiel. Suite à l’accumulation des décharges de
courant, le matériau se fissure de plus en plus jusqu’à provoquer un court-circuit des
conducteurs avec la carcasse magnétique. Notons également que ce matériau
possède des anomalies intrinsèques (cavités, découlements, …) plus en moins
importantes selon son degré de qualité. Quand il est soumis à un niveau et à une
forme de tension critique, une rupture d’occlusions gazeuses provoque des
décharges dites partielles. Ces décharges partielles ont pour conséquences une
érosion lente du matériau isolant, une production d’ozone qui, par combinaison
avec l’humidité relative présente dans l’atmosphère, conduit à la création de l’acide
nitrique et à l’augmentation locale de la température. Ces phénomènes sont
favorisés par le fait que les conducteurs sont constamment soumis à des tensions
transitoire favorisant l’apparition de décharges partielles : ouverture et fermeture
de disjoncteurs, enclenchement de fusibles. L’utilisation croissante des
convertisseurs statiques génère, pour les mêmes raisons, des contraintes encore
plus sévères sur le matériau isolant.

1.5.1.2 ORIGINE THERMIQUE

Un vieillissement thermique naturel s’impose dans ce cas-ci, affectant ainsi les


propriétés physiques du matériau isolant recouvrant les conducteurs. Ce
vieillissement inévitable est un facteur important dans l’apparition des défauts de
court-circuit. En effet, le phénomène de surcharge thermique n’est pas exclu. Si la
tension d’alimentation subit des variations ou si elle n’est pas équilibrée, les
courants absorbés deviennent plus grand et les conducteurs sont soumis à des
températures élevées, qui aurons des effets négatifs sur les propriétés du matériau
isolant.

L’entrainement d’une charge mécanique trop important engendre les mêmes


effets. Un cyclage thermique peut également résulter d’un grand nombre de
démarrage successif de la machine. En effet, les courants absorbés lors d’un
démarrage brusque ont une amplitude généralement plus élevée qu’en régime
nominal et produisent un cyclage thermique des conducteurs. Suite à l’expansion
puis à la rétraction répétée du matériau isolant, ce dernier finit par se craqueler. Des
phénomènes de délamination se produisent pouvant provoquer la création d’un
point chaud qui détériore localement le matériau isolant. Enfin, une mauvaise
ventilation et un milieu ambiant à haute température affectent aussi sa durée de
vie.

1.5.1.3 ORIGINE MECANIQUE

Il peut s’agir ici d’un défaut d’excentricité du rotor, susceptible de mettre ce


dernier en contact avec les conducteurs statorique et provoquer l’abrasion du
matériau isolant et même du cuivre. Dans le cas de machines ventilées, la
projection de corps étrangers absorbés et renvoyés par le ventilateur,
d’aluminium fondu, de matériel de soudure, de morceau de dents du circuit
magnétique, provoquent les mêmes effets. Par ailleurs, au cours des
démarrages, les conducteurs sont soumis à des forces radiales et tangentielles
fortes, et le matériau isolant peut se détériorer suite à ces contraintes
mécaniques.

1.5.1.4 ORIGINE ENVIRONNEMENTALE


D’une manière générale, une contamination par les corps étrangers réduit les
capacités de dissipation thermique de la machine et affecte alors la durée de
vie du matériau isolant. Un milieu ambiant à haute température provoque les
mêmes effets. Enfin, un taux important d’humidité favorise l’émergence de
décharges partielles de même qu’un milieu ambiant chimiquement corrosif

1.4. Défaillances de la machine synchrone à aimant permanent


1.4.1. Défauts statorique
1.4.1.1. Court-circuit dans une phase
1.4.1.2. Circuit ouvert sur une phase
1.4.2. Défauts rotorique
1.4.2.1. Excentricité statique et dynamique
1.4.2.2. Désaimantation
1.4.3. Défaillance du convertisseur
1.4.3.1. Court-circuit sur un interrupteur
1.4.3.2. Circuit ouvert sur un interrupteur
1.4.3.3. Court-circuit de deux interrupteurs
1.4.3.4. Court ouvert de deux interrupteurs
1.5. Surveillance et diagnostic de la MSAP
1.5.1. Approche signal
1.5.2. Approche modèle
1.5.2.1. Approche à base d’observateurs
1.5.2.2. Approche par la projection dans l’espace de parité
1.5.2.3. Approche par estimation paramétrique
1.6. Modélisation de défaut
1.6.1. Méthode des éléments finis
1.6.2. Méthode des réseaux de permeance

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