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T option maths expertes

Divisibilité-Division euclidienne et congruences


Contenus :
□ Divisibilité dans Z.
□ Division euclidienne.
□ Congruences dans Z.

Exemples de problèmes :
□ Problèmes de codage (codes barre, code ISBN, clé de RIB, code INSEE).
Problèmes de chiffrement (chiffrement affine, chiffrement de Vigenère, chiffrement de Hill).

Activité A-B-C p92

I Divisibilité dans Z

1) Définition et remarques
IN est l’ensemble des entiers naturels : IN= {0 ; 1 ; 2…. }
Z est l’ensemble des entiers relatifs : Z = {…. ;-3 ;-2 ;-1 ;0 ;1 ;2…}
Définition :
Soient a et b deux entiers relatifs avec b≠ 0
On dit que b divise a s’il existe un entier relatif k tel que 𝑎 = 𝑘 × 𝑏.
Notation : 𝑏/𝑎
Vocabulaire :
On dit aussi que b est un diviseur de a
On dit aussi que a est un multiple de b
Exemples :
63 = (−7) × (−9) -7 est un diviseur de 63 et 63 est un multiple de -7
L’ensemble des multiples de 3 est {…-6 ;-3 ;0 ;3 ;6..}
Exercice Déterminer tous les diviseurs de 36.
36  1 36 ,
36  2 18 , Dans N, l’ensemble des diviseurs de 36 est :
36  312 , 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 6 ; 9 ; 12 ; 18 ; 36 .
36  4  9 ,
36  6  6 .
Dans Z, l’ensemble des diviseurs de 36 est :
D36  36 ; 18 ; 12 ;  9 ;  6 ;  4 ;  3 ;  2 ; 1 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 6 ; 9 ; 12 ; 18 ; 36 …
Remarques :
Tout entier relatif divise 0. Ex :3/0
0 est un multiple de tout entier ex 0 = 0*3
Un entier non nul a une infinité de multiples
Les seuls diviseurs de -1 et 1 sont -1 et 1.
-1 et 1 divisent tout entier relatif a
2 entiers relatifs opposés ont les mêmes diviseurs ainsi :
La recherche des diviseurs d’un entier relatif a dans Z se ramène à la recherche des diviseurs de l’entier naturel |𝑎| dans
N

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Exemple :
-12, on cherche les diviseurs de 12 et c’est la liste des entiers naturels diviseurs et les opposés
-12 a pour diviseurs : -12 ;-6 ;-4 ;-3 ;-2 ;-1 ;0 ;1 ;2 ;3 ;4 ;6 ;12
Exercice 1 :
Montrer que la somme de trois entiers consécutifs est toujours un multiple de trois.
Montrer que la somme de cinq entiers consécutifs est toujours un multiple de cinq.

2) Propriétés de la divisibilité

Soient a, b et c trois entiers relatifs non nuls


a) Comparaison
Si b divise a alors –b divise a
Dem :
Si b divise a alors il existe un entier relatif k tel que a = kb donc a = (-k) (-b) avec –k entier relatif donc
–b divise a
Ex : 5 divise 10 ; -5 divise 10

b) Egalité
Si a divise b et b divise a alors a = b ou a = -b

Dem :
Si a divise b et b divise a alors il existe un entier relatif k et un entier relatif k’ tels que b = ka et a =
k’b
Donc a =kk’a donc kk’ = 1 donc (k = 1 et k’ = 1) ou (k = -1 et k’ = -1)
Donc a = b ou a = -b

c) Transitivité
Si c divise b et b divise a alors c divise a
Dem :
Si c divise b alors il existe un k entier tel que b = kc
et b divise a alors il existe un k’ entier tel que a = k’b
Donc a = k’kc avec kk’ entier donc c divise a
Ex : 2 divise 10 et 10 divise 30 alors 2 divise 30

d) Combinaison linéaire
Soit u et v deux entiers relatifs
Si d divise a et d divise b alors d divise ua+vb En particulier d divise a+b et a-b
Dem
Si d divise a et d divise b alors il existe un entier relatif k tel que a = kd et un entier relatif k’ tel que b = k’d
ua+vb = ukd+vk’d = (uk+vk’)d et uk+vk’est un entier relatif
Donc d divise ua+vb
Ex : 2 divise 6 et 2 divise 10 alors 2 divise 6u+10v

Exercice 2 :
Déterminer les entiers naturels a et b vérifiant 𝑎2 − 𝑏 2 = 35
Exercice 3 :
Etudier une divisibilité à l’aide d’une combinaison linéaire
Déterminer les entiers relatifs n tels que 3n-5 divise 2n+7
Méthode : Pour déterminer n on choisit la « plus petite » combinaison linéaire pour éliminer le nombre n que
l’on cherche.

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II La division euclidienne

1) Division euclidienne dans N


Soit a un entier naturel et b un entier naturel non nul.
Il existe un unique couple  q ; r  d’entiers naturels tels que : a  bq  r et 0  r  b .
q est le quotient et r le reste de la division euclidienne de a par b.

Démonstration dans IN :
∎ Existence de q et r: (par disjonction des cas)
e
1 cas : si 0 ≤ 𝑎 < 𝑏, le couple (q ;r)=(0 ;a) convient
2e cas : si 𝑏 ≤ 𝑎,
On admet que N est archimédien :
Soit b un entier naturel non nul.
Alors, quel que soit l’entier naturel a, il existe un entier naturel n tel que a  nb .
(L’ensemble des entiers naturels n, tels que a  nb , n’est donc pas vide. Il possède un plus petit élément
k  0 (autrement a serait négatif, ce qui est exclu).)
a n’étant pas un multiple de b, il est compris entre 2 multiples consécutifs de b.
Ainsi il existe un unique entier naturel q tel que bq  a  b  q  1 ,
donc 0  a  bq  b .
En posant r  a  bq , on conclut que a  bq  r et 0  r  b .
∎ Unicité de q et r : (par l’absurde)
On suppose que a  bq1  r1  bq2  r2 , avec 𝑞1 ≠ 𝑞2 et 0  r1  b et 0  r2  b .
On en déduit que b  r2  r1  b et que r2  r1  b  q1  q2  .
r2  r1 est donc un multiple de b strictement compris entre b et b.
On a donc r2  r1  0 d’où r1  r2 .
Dès lors, b  q1  q2   0 . Or b  0 , donc q1  q2 .
Ce qui contredit l’hypothèse 𝑞1 ≠ 𝑞2
Remarque :
b divise a si, et seulement si, le reste de la division euclidienne de a par b est nul.

2) Division euclidienne dans Z


Soit a un entier relatif et b un entier relatif non nul.
Il existe un unique couple  q ; r  d’entiers relatifs tels que : a  bq  r et 0  r  b .
q est le quotient et r le reste de la division euclidienne de a par b.
Dem :par disjonction des cas
 𝑎 ≥ 0: 2 𝑐𝑎𝑠 𝑏 > 0 𝑒𝑡 𝑏 < 0
 𝑎 < 0: 2 𝑐𝑎𝑠 𝑏 > 0 𝑒𝑡 𝑏 < 0
Remarque :
Si a et b sont deux entiers naturels, les couples obtenus dans la division euclidienne de a par b dans N ou
dans Z sont bien sûr confondus.

A savoir :
1e cas : si a est pair a s’écrit a = 2p
2e cas : si a est impair a s’écrit a = 2p+1 (reste de la division euclidienne)

Exercice 1: A connaître
Démontrer que si a ² est impair alors a est impair
Méthode par contraposition :
Exercice 2: Pour quels entiers a , a>0, le nombre a²-1 est-il divisible par 8 ?

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III Congruences

1) Définition et propriétés
Soit un entier n  2 , a et b deux entiers relatifs.
On dit que a et b sont congrus modulo n, et on note a  b  n  , si les divisions euclidiennes de a et de b par n ont le même reste.
Exemples : 7  11  4  , 16  30  7  .
On écrit aussi
Soit un entier n  2 , a et b deux entiers relatifs quelconques. On a :
a  b n   n | a  b   k  Z / a  b  k  n ,
a est divisible par n : a  0 n   n | a  k  Z / a  k  n . a est divisible par n
Dem :
Si a  b n  , il existe trois entiers q, q  et r tels que : a  nq  r et b  nq   r et 0  r  n
Donc , a  b  n q  q  et n divise (a-b)
Réciproquement, si n | a  b  , alors il existe un entier k tel que : a  b  kn , soit a  b  kn
Si b  nq  r avec 0  r  n , alors a  b  nq  r  kn  n q  k   r avec 0  r  n .
On obtient la division euclidienne de a par n, dont le reste est r comme dans la division euclidienne de b par n. Donc a  b n  .

Exercice type ROC : Démontrer que si n   2 est un entier et si n |n , alors : a  b n   a  b n  .

2) Congruences et division euclidienne


Théorème :
Soit un entier n  2 .
Tout entier relatif a est congru modulo n à un unique entier r , 𝑎 ≡ 𝑟 (𝑛) tel que 0  r  n  1 .
Démonstration :
Il s’agit du reste de la division euclidienne de a par n. (a = nq+r avec 0  r  n  1 )

3) Congruences et opérations
Opérations
Soit un entier n  2 .
La relation de congruence modulo n est compatible avec l’addition et la multiplication dans Z.
Autrement dit, a, a  , b, b  étant des entiers relatifs quelconques, on a :
Si a  a n  et b  b  n  , alors a  b  a  b  n  et ab  ab  n  .

Démonstration :
Si n divise a  a  et n divise b  b  , alors n divise a  a  b  b donc a  b   a  b .
Donc a  b  a   b  n  .
Si n divise a  a  et n divise b  b  , alors il existe deux entiers k et k  tels que a  a   kn et b = b’+k’n.
𝑎𝑏 = (𝑎′ + 𝑘𝑛)(𝑏 ′ + 𝑘 ′ 𝑛) = 𝑎′ 𝑏 ′ + 𝑛(𝑘𝑏 ′ + 𝑎′ 𝑘 ′ + 𝑛𝑘𝑘 ′ )
Donc n divise ab  a b  et ab  ab  n  .

Conséquence :
Soit un entier n  2 , a et a  deux entiers quelconques. On a :
pour tout entier k, si a  a n  alors ka  ka n  .
pour tout entier naturel p non nul, si a  a n  alors a  a n  .
p p

Démonstration :
∎ On a k  k  n  et a  a  n  donc ka  ka  n  par multiplication.
∎ Récurrence « simple » sur p.

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Exercice 1 :
1) Démontrer que 214≡ 25 (9)
2) a)Démontrer que pour tout n de IN, n²+4n+7≡3 modulo (n+2)
b) En déduire le reste r dans la division euclidienne du nombre n²+4n+7 par le nombre n+2.

Exercice 2 :
Soit n un entier naturel, conjecturer une propriété commune aux entiers 3 × 24𝑛+2 − 7 et la démontrer.
(divisible par 5)

Exercice 3 :
Montrer que pour tout entier relatif n, n(n+1)(2n+1) est divisible par 3.
(Envisager n≡ 0 𝑜𝑢 𝑛 ≡ 1 𝑜𝑢 𝑛 ≡ 2)

Exercice 4 :Critères de divisibilité


Divisibilité par 2, 4, 5, 3, 9 et 11. : faire le 1-2-3-4 (en partie) p 28

Exercice 5 : Résoudre une équation de la forme 𝑎𝑥 ≡ 𝑘 (n) n°79 p 25


Attention : On peut ajouter et multiplier par un entier relatif, on ne peut pas diviser (ou multiplier par un
rationnel)
𝑘
𝑥 ≡ 𝑎 (n) est FAUX

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