Ce premier chapitre présente les généralités, les principes et les hypothèses de
base de la résistance des matériaux. Une définition des variables et convention de signes utilisés pour étudier les problèmes de la RDM sont étudiés et discutées dans ce chapitre. Généralités, définitions et objectifs : La résistance des matériaux (RDM) est une branche de la mécanique des milieux continus, des solides déformables, adaptée aux déformations des structures (machines – génie mécanique, ou bâtiment – génie civil). Elle s’intéresse à l’étude, de manière théorique, de la réponse mécanique des structures soumises à des sollicitations extérieures. Elle permet d’étudier dans les pièces mécaniques leur résistance, les actions mécaniques qui s’y exercent et leur déformation. La résistance des matériaux est une combinaison de deux termes « résistance » et « matériau ». Le terme « résistance » peut référer à la capacité de la structure, de supporter l’ensemble des charges appliquées, se déformer avec une façon justifiée ou l’étude de la stabilité vis-à-vis les charges imposées, le deuxième terme « matériau » vise la déformation de la structure sans changement de l’état matériel de cette structure. En résumé, la résistance des matériaux est une science qui analyse le comportement (résistance ou stabilité) des structures sous l’action des charges extérieures (mécaniques ou thermiques) sans se détruire (la rupture ou l’endommagement). La résistance des matériaux a trois objectifs principaux : la connaissance des caractéristiques mécaniques des matériaux. (comportement sous l’effet d’une action mécanique) l'étude de la résistance des pièces mécaniques. (résistance ou rupture) l'étude de la déformation des pièces mécaniques. Ces études permettent de choisir le matériau et les dimensions d'une pièce mécanique en fonction des conditions de déformation et de résistance requises. Action mécanique, Force On appelle action mécanique toute cause susceptible de maintenir un corps au repos, de créer ou de modifier un mouvement ou encore de créer une déformation. On appelle force, l’action mécanique qui s’exerce entre deux particules élémentaires, pas forcément en contact. Une force est toujours appliquée en un point, elle est modélisable par l’ensemble d’un point et d’un vecteur (glisseur): (P,F ⃗ ). L’intensité ||F ⃗ || se mesure en Newtons (N).
Figure 1.1 Schématisation d’une force.
Il est toujours possible de remplacer un système de forces F ⃗ _1,F ⃗ _2,F ⃗ _3,…par une force unique qui a les mêmes effets. Elle s’appelle résultante et s’exprime mathématiquement par : R ⃗ =F ⃗ _1+F ⃗ _2+F ⃗ _3+⋯ La résultante R ⃗ des forcesF ⃗ , -F ⃗ , F ⃗ _1 et F ⃗ _2 est représentée sur la figure 1.2.
Figure 1.2 Résultante de plusieurs forces.
Moment En plus de la possibilité de provoquer un mouvement de translation, une force peut aussi faire tourner un corps rigide autour d’un axe non parallèle à sa ligne d’action et ne l’interceptant pas. Cette possibilité de faire tourner un corps rigide est identique à l’action d’un moment de cette force par rapport à un axe donné. Moment d’une force par rapport à un axe Le moment de F ⃗ par rapport à l’axe OO’ (Figure 1.3) est proportionnel à l’intensité de cette force ainsi qu’à la distance (d) qui sépare l’axe de la ligne d’action de cette force. Le moment est défini comme suivant: M=F x d
Fig.1.3- Schématisation d’un moment.
Moment scalaire d’une force par rapport à un point On note M/O (F ⃗ ) le moment de la force F ⃗ par rapport au point O (Figure1.4); le moment en O de la force F ⃗ est égal à (plus ou moins) l’intensité de F ⃗ multipliée par le bras de levier d. il se mesure en (N.m) . Sa valeur se calcule à partir de la formule suivante: M_(/O) (F ⃗ )=±F×d Moment vectoriel d’une force par rapport à un point Un moment est représentable sous forme vectorielle (vecteur moment) et défini à partir d’un produit vectoriel. M ⃗ _O (F ⃗ )=(OA) ⃗ Ʌ F ⃗ =||(OA) ⃗ ||.||F ⃗ ||.sin ((OA) ⃗ ,F ⃗ )