Imagerie urogénitale
Janvier 2020
Il s’agit du contenu des diapos du prof transcrit, tout en ignorant l’excès de photos et de
clichés.
Les parties qui font souvent l’objet de questions d’examens sont marqués en bleu ainsi.
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Sémiologie radiologique du pelvis féminin
Moyens d’imagerie
ASP
- Peu d’intérêt
- Recherche de calcifications pelviennes
- Utérus : fibrome calcifié
- Ovaires : Kyste dermoïde
Hystérosalpingographie
Échographie :
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● Contrôle position DIU
● Monitorage folliculaire
- 2 parties
● Voie sus-pubienne (vessie pleine) : mesure de l’utérus, étude de la version, analyse des
lésions volumineuses
● Voie endovaginale (vessie vide) : étude de l’endomètre, des ovaires et des trompes, CI
chez la femme vierge
- Myomètre : Hypoéchogène homogène
- Endomètre : Aspect et épaisseur variable durant le cycle
● J5 - J14 Phase proliférative : fin, hypoéchogène
● J14 - J28 Phase sécrétoire : épais, hyperéchogène
- Ovaires
● Ovoïdes, hypoéchogènes
● 30-40 mm de long et 15-20 mm de large
● sièges de 2 à 10 follicules, ronds, anéchogènes mesurant 5 à 25 mm
Scanner :
- Peu d’intérêt
- Scanopelvimétrie
- Bilan d’extension local
- Bilan d’extension à distance dans le cadre de pathologies malignes
IRM
Définitions
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Une masse que l’on retrouve dans la région pelvienne, qui peut inclure ou impliquer l’utérus, les annexes,
les intestins, la vessie, les reins et l’espace rétro-péritonéale, etc.
Annexes : inclut les ovaires, les trompes de Fallope, les ligaments ronds et les structures associées avec les
mêmes tissus embryologiques.
Objectifs de l’imagerie
- Interrogatoire
- Examen clinique
- Biologie +++ : âge, ATCD personnels et familiaux gynéco-obstétricaux, DDR, βHCG si suspicion
de GEU…
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Il faut y penser toujours et quand on y pense toujours on y pense pas encore assez
Moyens d’exploration :
IRM pelvienne
Scanner abdomino-pelvien
- Masses gynécologiques
● Masse annexielle ou latéro-utérine (ovaires ou trompes)
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● Masse utérine
- Masse non gynécologiques
● Digestive
● Urologique
● Ganglionnaire
● Vasculaire
● Neurologique
● Osseuse
Étape 1 : En période d’activité génitale, devant toute masse annexielle, il faut toujours penser à la possibilité
d’une grossesse extra-utérine.
Symptômes: retard de règles, douleurs pelviennes, métrorragies noirâtres, masse douloureuse annexielle
Si béta-HCG plasmatique supérieur à 1500 et vacuité utérine : la GEU est très probable
Grossesse intra-utérine
Algie pelvienne aiguë chez femme en période d’activité génitale : faut éliminer une GEU qui est
URGENCE VITALE
- Douleurs pelviennes
- Métrorragie NOIRÂTRE
- Masse annexielle douloureuse
- Béta-HCG +
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- Vacuité utérine à l’échographie
Signes échographiques :
- Signes directs :
● Hématosalpinx : masse hétérogène latéro-utérine
● Sac gestationnel extra-utérin
- Signes indirects :
● Vacuité utérine + hCG >1500 UI/L
● Utérus gravide (endomètre épaissi)
● Corps jaune persistant dans l’ovaire
● Épanchement péritonéal dans le douglas
● Douleur vive au passage de la sonde endo-vaginale au contact de la masse
Étape 2 :
Étape 3 :
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- Les kystes sont les plus fréquents. Ils comprennent les kystes fonctionnels et les kystes
organiques.
- Les lésions les plus fréquentes sont fonctionnelles: à ne pas traiter. recontrôler par échographie
dans 3 mois (après 3 cycles)
Étape 4 :
Étape 5 :
Masse utérine
→ Fibrome utérin :
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● fait le diagnostic : Masse hypoéchogène homogène hypervascularisée au doppler
déformant les contours utérins.
● Précise la taille et la localisation : interstitiel, sous muqueux, Sous séreux
● Le fibrome sous séreux pédiculé est un Dc différentiel des masses annexielles
Période néonatale :
Période de l’enfance :
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- Élévation des alpha FP
AUSP
UIV
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● Après miction préalable, on réalise AUSP de face
● Injection IV PCI
- Prise de clichés :
● Cliché de sécrétion : PC au niveau des cupules calicielles 3éme min
● Cliché morphologique : entre 5 et 15 min pour étude des CPC
● Étude de la vessie : réplétion (30 à 45 min) ,
● Per mictionnel (ouverture du col, urètre),
● Cliché post mictionnel
● Cliché tardif jusqu’à 24H en cas de syndrome obstructif
UCG
- Complémentaire à l’UIV
- Cystographie ascendante
- Technique :
● Sondage vésical (femme) ou urétral (homme) après une asepsie rigoureuse ou par
ponction sus pubienne,
● Injection de PCI
● Prise de clichés (réplétion, per-mictionnel, post-mictionnel)
- Doit se faire en dehors de toute infection (ECBU stérile)
- Indications :
● Recherche de reflux ++++
● Étude précise de l’urètre et de la vessie
Autre
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● Vessie : en réplétion, vide
● Prostate et vésicules séminales
● uretères : invisibles
● Urètre : invisible
● Doppler rénal
- Vessie pleine ++
- Paroi fine et régulière (< 3 mm)
- Contenu transsonore
- Visualisation de méats urétéraux
- Mesure du résidu post-mictionnel
- Surrénales
● volumineuses à la naissance
● hypoéchogènes en périphérie
● bande hyperéchogène profonde
● non visibles après 2-3 mois
- Syndrome de la jonction pyélo-urétérale
● Distension majeure des cavités pyélo-calicielles.
● Nette diminution de l’épaisseur du parenchyme.
● Sédiments urinaires
● Visualisation de l’uretère droit avec une paroi épaissie.
Uroscanner
IRM
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- Peu d’intérêt en pratique courante
- Eau : Hypersignal T2
- Hyposignal T1
- Précise l’atteinte vésicale dans le cadre de pathologies tumorales pelviennes (prostate, col
utérin).
Radiologie interventionnelle
Ponction à visée thérapeutique (drainage par néphrostomie, drainage d’un abcès, dilatation de sténose
urétérale, embolisation d’un blush vasculaire post traumatique,,,,)
Scintigraphie rénale
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Syndrome obstructif
Définition:
PHYSIOPATHOLOGIE
Phase aiguë
Obstacle sur l’arbre urinaire à l'urine s'accumule au dessus de l'obstacle à la pression intracavitaire s'élève
(tubule et cavités excrétrices) à Colique néphrétique (augmentation de pression dans la VE = distension
de la voie excrétrice), puis tend à contrebalancer la pression de filtration glomérulaire.
Anomalies fonctionnelles
Anomalies morphologiques
Buts de l’imagerie
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- Apprécier le retentissement d’amont et notamment sa répercussion sur le parenchyme rénal.
Moyens d’imagerie
AUSP:
- Position couchée
- Il doit inclure la totalité de l’arbre urinaire: depuis le pôle supérieur des reins jusqu’à l'urètre
- Recherche une image lithiasique radio-opaque.
- Avantages:
- réalisation rapide, non irradiant
- étude morphologique (taille du rein, des cavités et épaisseur du parenchyme)
- A l’état normal, la lumière de l’appareil excréteur n’est pas visible
- Inconvénients:
- Pas d’étude fonctionnelle du rein
- Étude souvent incomplète de la voie excrétrice (l’uretère)
UIV :
- TECHNIQUE:
● Précède toujours d’un AUSP
● Injection intraveineuse d’un PCI
● Cliché à 5 min, 10 min, 20 min...
- Avantages :
● Étude morphologique et fonctionnelle
● Étude de l’ensemble de la voie excrétrice
- Inconvénients de l’UIV:
● Examen irradiant
● Injection du PCI
● Pas d’étude de l’environnement du rein et de la voie excrétrice
Uro-scanner:
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- Remplace de plus en plus l’UIV
- Permettant une :
● Etude morphologique et fonctionnelle
● Etude de l’environnement du rein et de la voie excrétrice
URO - IRM:
Avantages :
Diagnostic positif
La dilatation pyélo-calicielle: images liquidiennes des calices dilatées qui confluent au sein du sinus du rein:
bassinet dilaté
La dilatation de l’uretère: image canalaire à contenu liquidien anéchogène qu’on peut parfois suivre
jusqu’au niveau de l’obstacle.
L’échographie visualise l'état du parenchyme rénal. Le retentissement est apprécié par la mesure de
l’épaisseur du parenchyme.
L’UIV
Sécrétion: apparition du produit de contraste dans les néphrons. On l’appelle également néphrographie et
correspond à l’opacification du parenchyme
Progression et évacuation: acheminement du PC dans la voie excrétrice et son élimination ou son lavage,
dans le bassinet, l’uretère, vessie, urètre
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- un retard d'excrétion sup à 3 min (cad d’apparition du produit de contraste dans les calices)
- un retard de remplissage et d’évacuation des cavités
- Épaisseur du parenchyme: normale ou réduite
- la dilatation: augmentation en volume des cavités excrétrices. La pression au sein de ces cavités
peut être soit augmentée (distension) soit basse (hypotonie).
- La distension: une augmentation de pression dans les cavités excrétrices indépendamment de
leur état de dilatation (importante ou discrète).
- La dilatation = l’augmentation de volume des cavités excrétrices :
● aspect convexe et épais des fornix,
● aplatissement ou même une convexité du fond de la cupule,
● dilatation du bassinet qui perd la concavité normale de son bord inférieur
● allongement de l’uretère qui devient sinueux
- La distension traduit l’hyperpression au niveau des voies excrétrices, elle signe le syndrome
obstructif
- La dilatation hypotonique correspond à des cavités flasques, elle traduit souvent les séquelles
d’un obstacle antérieur et donc l’absence d’obstruction.
Principales étiologies
Principales étiologies
- Lithiase urinaire
- Tumeurs urothéliales
- Pathologie infectieuse
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- Pathologie malformative
- Pathologie prostatique et obstruction du bas appareil urinaire
La lithiase urinaire
- L’AUSP :
● premier examen à réaliser et premier temps de l’UIV.
● Recherche une opacité de tonalité calcique se projetant sur l’arbre urinaire.
● Près de 90 % des calculs rénaux sont radio-opaques. (10% radio-transparents)
● Diagnostics différentiels : calcifications parenchymateuses, vasculaires, calcifications
biliaires, phlébolithes
- L’UIV :
● confirmer le diagnostic d’une lithiase urinaire suspectée sur l’AUSP et préciser sa
topographie à l’intérieur du système excréteur.
● Diagnostic du syndrome obstructif: retard de sécrétion et d’excrétion, dilatation des
cavités excrétrices
● Un calcul radio-opaque est noyé dans le produit de contraste et n’est plus nettement
visualisé.
● Un calcul radio-transparent est vu sous forme d’une lacune arrondie ou ovalaire, de
contours lisses, souvent légèrement mobile sur les clichés successifs.
● Le diagnostic différentiel en cas de calcul radio-transparent se pose avec un caillot, une
tumeur des voies excrétrices et une nécrose papillaire détachée.
- L’échographie :
● Calcul : arc hyperéchogène avec un cône d’ombre acoustique.
● Cet aspect échographique est identique que le calcul soit radio-opaque ou radio-
transparent.
● L’échographie permet de détecter les calculs mesurant 5 voire 3 mm.
● Une dilatation des cavités excrétrices permet de mieux voir un calcul
- La tomodensitométrie : Elle permet de détecter tous les calculs indépendamment de leur
composition chimique.
Tumeurs urothéliales :
- TUMEUR VÉSICALE
● Se manifeste souvent par une hématurie
● La présence d’une urétéro hydronéphrose est synonyme d’une atteinte du méat urétérale
et donc de tumeur infiltrante
● L’échographie (vessie pleine) : masse échogène, attachée à la paroi et faisant saillie dans
la vessie.
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● La cystoscopie : C'est l'examen clé du diagnostic : voir la tumeur et biopsie
● La TDM et l’IRM : Bilan d’extension (infiltration de la graisse périvésicale, envahissement
des vésicules séminales et de la prostate, des adénomégalies, envahissement des
structures digestives et de la paroi).
- LES TUMEURS DES VOIES EXCRÉTRICES
● La localisation pyélique est la plus fréquente
● L'urographie intraveineuse (UIV) : image lacunaire, fixe et irrégulière, ayant une base
d’implantation sur la paroi, dans les formes végétantes.
● sténose rigide et irrégulière dans les formes infiltrantes .
- LES TUMEURS DES VOIES EXCRÉTRICES SUPÉRIEURES
● L'échographie :
○ Masse tissulaire si tumeur pyélique volumineuse
○ Dilatation UPC si tumeur urétérale
● Scanner (uro-scanner)
○ Diagnostic : lésion de densité tissulaire se rehausse faiblement par le produit de
contraste ou un épaississement localisé des parois.
○ Bilan d'extension (infiltration du parenchyme rénal, extension périrénale,
ganglionnaire).
Pathologie infectieuse :
- Tuberculose urogénitale
● L'arbre urinaire sans préparation : calcifications rénales, parfois rein mastic
● L'urographie intra-veineuse (UIV)
● Examen de référence pour le diagnostic et l’évaluation du retentissement
● sténoses calicielles, rétraction pyélique et sténoses urétérales uniques ou multiples
● rétraction vésicale (petite vessie) avec reflux vésico-urétéral
● sténoses isolées ou multiples de l’urètre.
● Cavernes tuberculeuses: dans le parenchyme renal sous forme d’images d’addition
● Atrophie parenchymateuse.
● A un stade plus avancé, l’UIV met en évidence un rein muet.
● L’imagerie en coupe (échographie et TDM) :
○ évaluer l’étendue des lésions parenchymateuses (cavernes, calcifications,….)
○ l’extension locale et régionale de la maladie
- La bilharziose
● L'arbre urinaire sans préparation : calcifications linéaires de la paroi vésicale ou du bas
uretère
● L'urographie intraveineuse
○ sténoses urétérales
○ vessie de petite taille et reflux vésico-urétérale
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○ images lacunaires vésico-urétérales
○ Une sténose de l’urètre bulbo-membraneux.
Pathologie malformative
Colique néphrétique
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- Anomalies morphologiques: parfois absentes (pas de dilatation des cavités dans les 24
premières heures)
- Couple ASP+échographie : examen de première intention: détecter le calcul et la dilatation
- TDM hélicoïdale: examen de référence dans certains centres: Sans injection: calcul, urétéro-
hydronéphrose, infiltration de la graisse péri rénale et péri urétérale
- Définition : une masse rénale est un processus expansif développé dans le rein ou à partir du
rein
- L’imagerie permet :
● Détecter une masse rénale
● Caractériser une masse rénale
● Bilan d’extension
● Traitement et suivi post trt
- Les masses rénales sont classées en :
● Masse kystique : principalement ou totalement liquidienne
● Masse solide : composition tissulaire
- Circonstances de découverte
● Masses symptomatiques:
○ Douleur du flanc : pesanteur…
○ Hématurie
○ Palpation d’une masse
● Masses asymptomatiques:
● Kystes simples
○ Recherche systématique: Von Hippel Lindau
○ Bilan d’extension de cancers: méta rénale
Moyens d’imagerie
L’échographie :
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- Examen de première intention permettant la détection des masses rénales
- Organe accessible sous la paroi abdominale postérieure au niveau du flanc
- Permet de caractériser les kystes simples qui sont souvent de découverte fortuite
La TDM :
- l’examen de référence
- diagnostic étiologique des masses rénales
- Bilan d’extension local et à distance
L’IRM
Masses kystiques
■ Kystes hyperdenses
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● lésion kystique type III (kyste remanié ou tumeur kystique)
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- cas particulier du kyste hydatique : En échographie :
● Le diagnostic peut être facile pour :
○ Type II : décollement membranaire,
○ Type III: multi vésiculaire,
○ Type V: totalement calcifié.
● Le diagnostic est moins facile pour: Le type I ( uni vésiculaire), le diagnostic différentiel se
pose avec le kyste simple type I. En faveur de l’origine hydatique:
○ Un épaississement pariétal localisé,
○ De fines calcifications pariétales,
○ Une deuxième localisation hydatique,
○ Une sérologie hydatique positive.
● Le diagnostic est moins facile pour: Le type IV: pseudo tumoral, posant le problème de
diagnostic des masses solides du rein d'où l’intérêt de la TDM et de l’ IRM. En faveur de
l’hydatidose:
○ Le caractère avasculaire au Doppler ou après injection,
○ La présence de vésicules filles,
○ L’aspect feuilleté ou serpigineux du contenu,
○ L’existence d’un renforcement postérieur,
○ L’existence de calcifications pariétales ou centrales
○ la sérologie hydatique positive,
○ la présence d’autres localisations hydatiques extra rénales
Masses solides
Angiomyolipome typique
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● Myo: composante tissulaire (muscle lisse)
● lipome: composante graisseuse
- La TDM doit être réalisée avec une acquisition avant injection du produit de contraste à la
recherche de cette composante graisseuse (densité négative <à -20UH)
- CAT devant un angiomyolipome:
● Si AML de moins de 4 cm : surveillance
● Si AML de plus de 4 cm : embolisation ou chirurgie car risque hémorragique.
Tumeurs indéterminées :
La fréquence des carcinomes à cellules rénales (> 80 % des cas) doit faire considérer toute tumeur du rein
comme un cancer jusqu’à preuve du contraire d’où la nécessité d’un traitement chirurgical dans la
majorité des cas (pas de biopsie pour un cancer rénal)
La biopsie est indiquée essentiellement devant des lésions rénales multiples (suspicion de lymphome ou de
métastase)
Cette tumeur atteint principalement l'enfant entre un et cinq ans. Elle peut être bilatérale ou multifocale.
Présentation radiologique habituelle : grosse tumeur rénale solide +/- kystique, non calcifiée, refoulant les
vaisseaux
Bilan d’extension : Rechercher une extension vasculaire (veine rénale et VCI), ganglionnaire et à distance
(pulmonaire et hépatique)
Dc différentiels :
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Conclusion
Masses rénales: pathologie fréquente
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