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CNC 2016 Math-2 TSI
CNC 2016 Math-2 TSI
ROYAUME DU MAROC
ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES II
Filière PSI
Durée 4 heures
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
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Concours National Commun – Session 2016 – Filière PSI
Durée : 4 heures
Problème 1
Soit E un espace vectoriel sur le corps K de dimension finie n, n ≥ 2, K = R ou C. On note IdE
l’endomorphisme identité de E. Soient F et G deux sous espaces vectoriels de E, non réduit au seul
vecteur nul. On suppose que F et G sont supplémentaires dans E, et on écrit E = F ⊕ G. On appelle
projection de E sur F parallèlement à G, l’application p définie sur E, comme suit, pour tout x de E
tel que x = x1 + x2 , x1 ∈ F et x2 ∈ G, p(x) = x1 . Soient u1 ,u2 deux éléments de E, on note Vect(u1 )
(resp. Vect(u1 , u2 )) le sous espace vectoriel de E engendré par u1 (resp. u1 et u2 ).
Partie I
2. On considère
l’endomorphisme
g de R3 , dont la matrice dans la base canonique de R3 est
2 0 0
A = 12 1 1 −1 .
1 −1 1
a) Vérifier que g est une projection de R3 sur F parallèlement à G, dont on précisera les
vecteurs u, v et w tels que F = Vect(u, v) et G = Vect(w).
b) Montrer que g est diagonalisable.
c) Déterminer une matrice P inversible et une matrice diaqonale D, telles que A = P DP −1 .
3. On suppose que R3 est muni du produit scalaire euclidien canonique noté h , i et la norme associée
sera notée k.k. Soit K un sous-espace vectoriel de R3 , on rappelle que la projection notée pK sur
K parallèlement à K ⊥ est appelée la projection orthogonale sur K.
Partie II
Dans cette partie, on prend E un espace vectoriel sur le corps C des nombres complexes, de dimension
finie n, n ≥ 2. Pour tout entier naturel m, Cm [X] représente l’ensemble des polynômes à coefficients
complexes, de degré inférieur ou égal à m.
On désigne par N le polynôme de Cm [X] défini par N (X) = 4X 3 − 6X 2 + 3X − 1 et soit f un
endomorphisme de E vérifiant la relation N (f ) = 0.
1. Montrer que 1 est la seule racine réelle de N . Posons α et ᾱ les deux autres racines non réelles
et conjuguées.
2. Calculer α + ᾱ et αᾱ.
4. On désigne par ψ l’application qui, à tout polynôme P de C[X], associe le reste dans la division
euclidienne de P par N .
5. a) Montrer que, pour tout entier naturel n, il existe un unique triplet (an , bn , cn ) de C3 , tel
que ψ(X n ) = an L1 + bn L2 + cn L3 .
4
b) Vérifier que cn = 3 et exprimer an , bn en fonction de α, ᾱ, n.
c) Prouver que, pour tout entier naturel n, f n = an L1 (f ) + bn L2 (f ) + cn L3 (f ).
d) Montrer que les suites (an ) et (bn ) sont convergentes vers des réels respectifs notés a et b.
Problème 2
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2, on désigne par E = Mn (R) l’espace vectoriel des matrices
carrées d’ordre n à coefficients réels et on note par E ∗ = L(E, R), le R-espace vectoriel des formes
linéaires sur E, (une forme linéaire sur E est une application linéaire de E sur R). On rappelle qu’un
hyperplan de E est un sous-espace vectoriel supplémentaire à une droite vectorielle dans E. La matrice
transposée de M est notée t M. Si M ∈ E, on note Vect(M ) le sous-espace vectoriel de E engendré
par M. On désigne par In la matrice unité de Mn (R) et pour tout s ∈ N∗ , on note J1, sK = {1, . . . , n}.
On définit l’application trace, notée T r, de E vers R comme suit, pour tout M = (mi,j )1≤i,j≤n ∈ E,
n
P
T r(M ) = mk,k .
k=1
L’objet du problème est de montrer que tout hyperplan vectoriel de E contient au moins une matrice
inversible.
Partie I
Étude de quelques propriétés de l’application trace
3. Soit J une matrice non nulle de E dont la trace est nulle. On considère ψ l’endomorphisme de
E qui, à toute matrice M de E associe ψ(M ) = M + T r(M )J.
Partie II
Un premier résultat préliminaire
Soient F et G deux espaces vectoriels de dimensions respectivement finies p ∈ N∗ et m ∈ N∗ . Soit u
une application linéaire de F vers G, de rang r tel que r ∈ N∗ . Mm,p (R) désigne l’espace vectoriel des
matrices à coefficients réels, à m lignes et p colonnes.
a) Montrer qu’il existe une famille (εr+1 , . . . , εm ) de vecteurs de G, telle que la famille
C = (ε1 , . . . , εm ) soit une base de G.
b) Déterminer M atB,C (u), la matrice de u relativement aux bases B et C.
3. En déduire que pour toute matrice M de Mm,p (R), si 0 < r = rg(M ) < min(m, p), alors il existe
−1
! S et T respectivement de Mm (R) et Mp (R) telles que M = SJm,p,r T ,
deux matrices inversibles
Ir 0
avec Jm,p,r = ∈ Mm,p (R) et Ir la matrice identité de Mr (R).
0 0
Partie III
Un deuxième résultat préliminaire
Soit L un espace vectoriel sur R de dimension finie s(s ∈ N∗ ). Notons L∗ = L(L, R) l’espace des formes
linéaires de L. Soit B = (l1 , . . . , ls ) une base de L. On note, pour tout i ∈ J1, sK, li∗ la forme linéaire
(
∗ j j 1 si i = j
sur L définie de la façon suivante, pour tout entier j ∈ J1, sK, li (lj ) = δi , où δi = , le
0 sinon
symbole de Kronecker.
Partie IV
Une caractérisation d’une forme linéaire sur E
Soit A une matrice de E, on définit l’application φA de E vers R, de la façon suivante, pour tout M
de E, φA (M ) = T r(AM ).
1. Vérifier que φA est une forme linéaire sur E.
!
1 1
2. Comme cas particulier, seulement dans cette question, on prend n = 2 et A = .
1 1
(a) Déterminer une base de ker(φA ).
(b) Vérifier que ker(φA ) contient au moins une matrice inversible.
3. Soit h l’application définie de E vers E ∗ par A 7→ h(A) = φA .
Soit (i, j) ∈ J1, nK × J1, nK, une matrice élémentaire Ei,j = (ek,l )1≤k,l≤n ∈ Mn (R) est définie
comme suit, pour tout couple d’entiers (k, l) ∈ J1, nK × J1, nK, ek,l = δki δlj , (δki (resp. δlj ) est le
symbole de Kronecker qui est défini dans la partie III).
Partie V
Tout hyperplan de E contient au moins une matrice inversible
Soit H un hyperplan de E.
1. Montrer que pour toute matrice A non nulle de E qui n’appartient pas à H, on a
E = H ⊕ Vect(A).
2. Montrer qu’il existe une matrice B de E telle que H = ker(φB ).
0 ··· ··· 0 1
.
1 ..
0
. .. ..
3. On note r = rg(B) et on considère la matrice de E, P1 = 0 .. . .
.. . . .. . . ..
. . . . .
0 ··· 0 1 0
Fin de l’épreuve