Département Informatique
Cours
présentée par : Dr Hanen BOUHADDA JOMNI
Anné universitaire : 2022/2023
Traitement du signal
"La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information."
Albert Einstein
Table des matières
1 Introduction 11
Introduction 11
1.1 Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2 Fonctions de la TS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2 Filtrage linéaire 25
TABLE DES MATIÈRES
2.5.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.2.3 Échantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.2.4 La quantication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.2.6 Le codage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4
TABLE DES MATIÈRES
4.2 Transformée en z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.2.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.2.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.3.1 Dénition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5
TABLE DES MATIÈRES
6
Liste des tableaux
7
LISTE DES TABLEAUX
8
Table des gures
9
TABLE DES FIGURES
2.11 TF de x(t). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.12 Choix du Fe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.3 Transformée en Z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
10
Chapitre 1
Introduction
1.1 Contexte
c'est l'ensemble des méthodes et des algorithmes qui permet d'élaborer ou d'interpréter
11
1.1. CONTEXTE
12
1.1. CONTEXTE
13
1.2. FONCTIONS DE LA TS
1.2 Fonctions de la TS
14
1.2. FONCTIONS DE LA TS
Analyser : Interprétation des signaux par extraction du signal utile d'un bruit de fond, puis
on procède à l'identication. Transformer : adapter le signal aux besoins
Filtrage : élimination de certaines composantes tel que détection de craquements sur
un enregistrement, détection de bruit sur une image, annulation d'écho,...
Codage et compression (Jpeg, mp3, mpeg4, etc.)
Pour conclure La gure 1.7 résume se qu'est le traitement du signal par contre la gure
1.8 représente une chaine de transmission numérique.
15
1.3. CLASSIFICATION DES SIGNAUX
16
1.3. CLASSIFICATION DES SIGNAUX
On peut aussi classer les signaux suivant leurs caractères. Il peut être à caractère certain
(ou déterministe) ou aléatoire (ou stochastique).
Signaux déterministes : Signaux dont l'évolution en fonction du temps t peut être par-
faitement décrite grâce à une description mathématique ou graphique.On distingue
les signaux périodiques, apériodique et transitoire.
Signaux réels : C'est un signal représentant une grandeur physique. Son modèle ma-
thématique est une fonction réelle.
Signaux aléatoires : Signaux dont l'évolution temporelle est imprévisible et dont on
ne peut pas prédire la valeur à un temps t. La description est basée sur les propriétés
statistiques des signaux (moyenne, variance, loi de probabilité)
Dans cette classication, nous distinguons les signaux satisfaisant la condition d'énergie
nie et ceux qui présentant une puissance moyenne nie et une énergie innie.
On rappel pour un signal x(t) dénit sur [−∞, +∞] et T0 un intervalle de temps
Energie d'un signal x(t)
+∞
Z
E= |x(t)|2 dt (1.1)
−∞
17
1.4. SIGNAUX THÉORIQUES STANDARDS
Les signaux à énergie nie ont une puissance moyenne nulle. Généralement, ces si-
gnaux représentent une grandeur physique. Les signaux à énergie innie ont une puissance
moyenne non nulle. Comme le cas des signaux périodiques
Dans cette classication, nous distinguons quatre types de signaux suivant la variable
t (continu ou discret) :
Signal analogique : le signal à amplitude et temps continus.
Signal quantié : le signal à amplitude discret et temps continu.
Signal échantillonné : le signal à amplitude continue et temps discret.
Signal numérique : le signal à amplitude discret et temps discret.
Les signaux sont aussi classer suivant leur répartition énergétique en fonction de la
fréquence :
Signaux de basses fréquences.
Signaux de hautes fréquences.
Signaux à bande étroite.
Signaux à large bande.
La fonction signe sgn(t) est une fonction mathématique qui extrait le signe d'un nombre
réel, c'est-à-dire que l'image d'un nombre par cette application est 1 si le nombre est
18
1.4. SIGNAUX THÉORIQUES STANDARDS
19
1.4. SIGNAUX THÉORIQUES STANDARDS
La fonction Porte (ou rectangule) se note Π . Elle a pour amplitude 1 sur l'intervalle
et est nulle ailleurs. 1.12
1 1
−2; 2]
1
0, si |t| > 2
1
rect(t) = { 1, pour |t| < 2
1
α, pour |t| = 2
(1.6)
20
1.4. SIGNAUX THÉORIQUES STANDARDS
L'impulsion de Dirac est équivalente à une fonction porte dont la largeur tend vers 0
et la hauteur à l'inni, à surface constante égale à 1. Sa dénition est donc la suivante :
1
lim a Π2a (t) = δ(t) (1.7)
a→0 2a
On peut également dénir l'impulsion de Dirac sous la forme :
+∞, pourt = 0
δ(t) = {
0, pour t ∈ R∗
(1.8)
+∞
Z
δ(t) = 1
−∞
x(t)δ(t − t0 ) = x(t0 )δ(t − t0 )
+∞
Z
δ(a) = e−iat dt
−∞
L'impulsion de Dirac δ(t) est une distribution (ce n'est pas une fonction au sens clas-
sique).
21
1.4. SIGNAUX THÉORIQUES STANDARDS
Impulsion de dirac
Fonction d’échantillonnage
Le sinus cardinal est dénit par l'équation 1.10 et est représenté par la gure 1.15
sin(t)
pourt ∈ R∗ sinc(t) = (1.10)
t
22
1.5. CONCLUSION
1.5 Conclusion
23
1.6. QUESTIONS DE COURS
24
Chapitre 2
Filtrage linéaire
2.1 Introduction
Cette correspondance entre l'entrée et la sortie sera notée y = H(x). Ce type de repré-
sentation qui ne prend pas en compte les composantes internes du système est qualiée de
représentation externe. Certains systèmes ont des propriétés particulièrement importantes
et simples. Tout système linéaire et invariant (Système Linéaire Invariant Temporellement
SLIT) vérie les propriétés suivantes :
Linéarité : voir gure 2.2
25
2.2. CARACTÉRISATION D'UN SLIT
Tout système est caractérisé par une réponse en fréquence tel que le montre la gure
2.4
26
2.2. CARACTÉRISATION D'UN SLIT
27
2.2. CARACTÉRISATION D'UN SLIT
+∞
Z
y(t) = x(τ )h(t − τ )dτ = [x ∗ h](t) (2.1)
−∞
28
2.2. CARACTÉRISATION D'UN SLIT
29
2.2. CARACTÉRISATION D'UN SLIT
Les systèmes physiques réels sont causaux. Cela veut dire que la sortie du système ne
peut pas varier avant que l'on ait appliqué l'entrée. Avec un SLIT causal on a h(t) = 0
pour t < 0. Dans certains calculs théoriques nous utiliserons des ltres non causaux. C'est
une liberté qui permet de simplier les calculs mais il est bien clair que ces systèmes non
causaux sont non réalisables physiquement par exemple un ltre passe-bas idéal.
Pour rendre causal un ltre non causal, soit la réponse impulsionnelle du SLIT suivante 2.7
La première étape consiste à tronquer temporellement la réponse impulsionnelle et puis on
décale temporellement la réponse impulsionnelle tronquée.
30
2.2. CARACTÉRISATION D'UN SLIT
+∞
(2.5)
P
xe (t) = x(t)δ(t − kTe )
n=−∞
+∞
P
= x(kTe )δ(t − kTe )
n=−∞
= xe (t)ωT0
31
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
avec an et bn sont les coecients de la série de Fourier. a0 est appelé valeur moyenne ou
composante continue du signal. Ils sont déterminées à partir des relations suivantes :
ZT0
2
a0 = x(t)dt (2.7)
T0
0
ZT0
2
an = x(t) cos(2πnf0 t)dt (2.8)
T0
0
ZT0
2
bn = x(t) sin(2πnf0 t)dt (2.9)
T0
0
−B
(2.10)
p
A cos(x) + B sin(x) = A2 + B 2 . cos(x + arctan( )
A
32
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
Avec A0 = 2 ,
a0
a2n + b2n et αn = arctan( −b
p
An = an )
n
Cette série en cosinus est extrêmement importante car elle correspond à la description bien
connue des signaux en régime sinusoïdal permanent où l'on représente un courant ou une
tension par leur amplitude et leur phase.
L'équation 2.6 peut s'écrire sous forme de décomposition en somme d'exponentielles ou
encore sous forme bilatérale avec fréquences positives et négatives tel que 2.16
+∞
(2.12)
X
x(t) = (Xn exp(j2πnf0 t))
n=−∞
tZ
0 +T
1
Xn = x(t) exp(−j2πnf0 t)dt (2.13)
T
t0
33
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
1
Xn = (an + jbn ) (2.18)
2
Alors que X0 = a0 /2 représente la composante continue du signal.
Le calcul de la puissance dans le domaine temporel et spectral est donné par l'identité de
Parseval 2.19.
tZ
0 +T +∞
1
(2.19)
X
P = |x(t)|2 d(t) = Xef
2
f = |Xn |2
T n=−∞
t0
Le théorème de Parseval montre que la puissance normalisée d'un signal peut se calculer
aussi bien dans le domaine temporel que dans le domaine fréquentiel. En eet, comme dans
l'espace des fréquences, le signal x(t)) est représenté par des générateurs d'amplitude An ,
il s'ensuit que la puissance totale est égale à la somme des puissances fournies par chaque
34
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
générateur.
Démonstration :
+∞ +∞
2
X X 1
P = Xef f = Pn = A20 + A2n = Pdc + Pac
n=−∞
2
n=1
+∞
X 1
= X(0)2 + (2. |X(jn)|2
n=−∞
2
+∞
X
= |X(jn)|2
n=−∞
Pour conclure, le carré de la valeur ecace d'un signal est égal à la somme des carrés des
valeurs ecaces de chacune de ses composantes.
Nous avons vu que les signaux périodiques pouvaient être représentés en fréquence
à partir de leur décomposition en série de Fourier. La transformée de Fourier peut se
généraliser à des signaux non-périodiques.
2.3.3.1 Dénition
+∞
Z
X(f ) = T F (x(t)) = x(t) exp(−j2πf t)dt (2.20)
−∞
Inversement, on peut dénir une transformée de Fourier inverse T F −1 telle que 2.21 :
+∞
Z
x(t) = T F −1
(X(f )) = X(f ) exp(j2πf t)dt (2.21)
−∞
X(f ) est une fonction complexe même si x(t) est réel. La transformée de Fourier contient
donc une partie réelle et une partie imaginaire et est représentée facilement grâce à son
module et à son argument : |X(f )| est appelé spectre d'amplitude et arg(X(f )) le spectre
de phase du signal. La variable f s'appelle la fréquence dont l'unité est le Hertz.
La représentation complète d'une transformée de Fourier nécessite 2 graphiques : le module
35
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
Produit de convolution :
l'identité de Parseval pour les signaux à énergie nie ; Soit E l'énergie du signal. On
peut écrire :
+∞
Z +∞
Z
E= 2
|x(t)| dt = |X(f )|2 df (2.27)
−∞ −∞
36
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
Dans les tableaux suivants nous présenterons les propriétés de la TF ainsi que quelques
transformée de Fourier usuelles.
37
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
38
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
D'une façon générale, si x(t) est très pointu, sa TF sera très étalée et inversement
si x(t) est très étalé, sa TF sera très pointue comme le montre la gure 2.11.
39
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
Soit x(t) un signal périodique de période T ainsi, x(t) est décomposable en série de
Fourier.
+∞
n
(2.28)
X
x(t) = (Xn exp(j2π t))
n=−∞
T
+∞
n
(2.29)
X
X(f ) = Xn δ(f − )
n=−∞
T
Une fonction périodique présente un spectre de raies espacées de 1/T . Le calcul du spectre
de xe (t) donne
+∞
(2.30)
P
xe (t) = x(K.Te )δ(t − kTe )
k=−∞
+∞
P
= x(t)δ(t − kTe )
k=−∞
+∞
P
= x(t) δ(t − kTe )
k=−∞
40
2.3. LA SÉRIE DE FOURIER ET TRANSFORMÉE DE FOURIER
+∞
(2.31)
P
Xe (f ) = X(f ) ∗ T F δ(t − kTe )
k=−∞
+∞
1 P k
= X(f ) ∗ Te δ(f − Te )
k=−∞
+∞
1 P k
Xe (f ) = Te X(f − Te )
k=−∞
41
2.4. SIGNAUX À ÉNERGIE FINIE
42
2.4. SIGNAUX À ÉNERGIE FINIE
Cette notion de ressemblance est dite fonction de corrélation quand la dénit pour les
signaux à énergie nie comme étant 2.32
+∞
Z
Rxx (τ ) = Kxx (τ ) = x(t)x∗ (t − τ )dt (2.32)
−∞
La fonction d'intercorrélation donne une quantité liée à la similitude entre deux signaux
2.33
+∞
Z
Rxy (τ ) = Kxy (τ ) = x(t)y ∗ (t − τ )dt (2.33)
−∞
+∞
Z +∞
Z
2
E= |x(t)| dt = valeurf inie = |X(f )|2 df
−∞ −∞
43
2.4. SIGNAUX À ÉNERGIE FINIE
44
2.4. SIGNAUX À ÉNERGIE FINIE
45
2.5. SIGNAUX À PUISSANCE FINIE
T
Z+ 2
1
P uissance = lim |x(t)|2 dt = valeurf inie (2.35)
T =∞ T
− T2
T
Z+ 2
1
Kxx (τ ) = lim x(t)x∗ (t − τ )dt (2.36)
T =∞ T
− T2
T
Z+ 2
1
Kxy (τ ) = lim x(t)y ∗ (t − τ )dt (2.37)
T =∞ T
− T2
+∞
Z
Sx (f ) = Kxx (t) exp(−j2πf t)dt (2.38)
−∞
+∞
Z
Kxx (0) = P uissancedex(t) = Sx (f )df (2.39)
−∞
46
2.5. SIGNAUX À PUISSANCE FINIE
−f2
Z +f2
Z
P uissanceentref1 etf2 = Sxx (f )d(f ) + Sxx (f )df (2.40)
−f1 +f1
Les propriétés de la Densité Spectrale de Puissance (DSP) sont résumées par le tableau
suivant.
47
2.6. RELATION CONVOLUTION CORRÉLATION
+∞
n
(2.41)
X
x(t) = (Xn exp(j2π t))
n=−∞
T
Avec T la période.
+∞
n
(2.42)
X
Kxx (τ ) = |Xn |2 exp(j2π τ )
n=−∞
T
+∞
n
(2.43)
X
Sx (f ) = |Xn |2 δ(f − )
n=−∞
T
L'intercorrélation s'écrit
+∞
Z
Kxy (τ ) = x(t)y ∗ (t − τ )dt (2.44)
−∞
On remarque bien que la corrélation n'est autre qu'une convolution dans laquelle y(t) a
été retourné dans le temps et conjugué. Soit en posant :
48
2.6. RELATION CONVOLUTION CORRÉLATION
On aura simplement,
Rxy (τ ) = Kxy (τ ) = [x ∗ y (−)∗ ](τ ) (2.48)
49
2.6. RELATION CONVOLUTION CORRÉLATION
50
Chapitre 3
3.1 Introduction
La plupart des signaux que l'on doit traiter et analyser tels que la parole, les signaux
biologiques, sismiques, radars, audio ou vidéo sont analogiques par nature. C'est-à-dire
qu'ils sont fonction d'une variable continue, le temps, et qu'eux-mêmes varient de manière
continue. Ces signaux peuvent être traités analogiquement à l'aide de ltres par exemple.
Les signaux d'entrée et de sortie sont alors analogiques. Voir gure 3.1
51
3.2. ANALYSE TEMPORELLE
De manière générale, les signaux peuvent être classés dans les catégories suivantes :
Signaux continus en temps et en amplitude : x(t). On les appelle également signaux
analogiques (gure 2.2a) ; ils proviennent généralement de processus physiques.
Signaux discrets en temps, continus en amplitude : xe (t = nTe ). Ce sont les signaux
échantillonnés (gure 2.2b). Ils ne sont dénis qu'à des instants déterminés multiples
de la période d'échantillonnage Te , mais leur amplitude peut varier de manière
continue.
Signaux discrets en temps et en amplitude : xq [n]. De tels signaux sont quantiés
en amplitude ; ils ne peuvent prendre que des valeurs déterminées, généralement,
multiples d'un pas de quantication. Ce sont les valeurs numériques fournies par
les convertisseurs analogiques-numériques (CAN). Ils ne sont dénis qu'aux instants
d'échantillonnage et correspondent aux signaux numériques (gure 2.2c).
Signaux continus en temps, discrets en amplitude : xq (t). Ce sont des signaux quan-
tiés similaires à ceux décrits dans l'élément d'avant , dont la valeur est maintenue
par un bloqueur d'ordre zéro entre 2 périodes d'échantillonnage (gure 2.2d). Ces
signaux correspondent à ceux fournis par les convertisseurs numériques-analogiques
(CNA).
52
3.2. ANALYSE TEMPORELLE
Le signal binaire présente l'avantage d'être peu sensible aux perturbations, les valeurs
possibles de tension étant très distinctes. Ce type de signal ore la possibilité d'un traite-
ment informatisé, un ordinateur ne pouvant eectuer des opérations que sur des nombres
binaires. Tout signal doit être numérisé avant d'être exploité ou modié informatiquement.
En revanche un signal recomposé à partir de sa version numérique présente des éche-
lettes donc n'est pas une copie conforme du signal analogique de départ. Un système
numérique est constitué de nombreux composants électroniques formant un circuit élec-
trique complexe. À l'image des deux états possibles d'un courant électrique (il passe ou il
ne passe pas), un système numérique utilise le langage binaire : un 0 pour une tension
basse (ou un courant qui ne passe pas) et un 1 pour tension haute (ou un courant qui
passe).
3.2.3 Échantillonnage
53
3.2. ANALYSE TEMPORELLE
+∞
En utilisant la propriété x(t).δ(t−t0 ) = x(t0 ).δ(t−t0 ), on obtient xe (t) =
P
x(nTe )δ(t−
n=−∞
nTe )
3.2.4 La quantication
Approximer chaque valeur du signal échantillonné xe (t) par un multiple entier d'une
quantité élémentaire Q appelée "pas de quantication" ou quantum. Si Q est constant
54
3.2. ANALYSE TEMPORELLE
3.2.4.1 Principe
ou la valeur N.Q
par troncature : si N.Q ≤ xe (t) < (N + 1).Q alors à xe (t) on associe le code N ou la
valeur N.Q
La quantication introduit une erreur modélisable mathématiquement, et que l'on peut
considérer comme une variable aléatoire. Pour conclure la quantication est une approxi-
mation d'une amplitude continue par une amplitude discrète : On fait correspondre à
l'amplitude de chaque échantillon une valeur d'un ensemble de 2n valeurs possibles.
55
3.2. ANALYSE TEMPORELLE
codage est celle représentée à la gure 3.4. Dans le domaine de quantication, l'erreur
maximum due à la quantication vaut alors :
Q Umax
EQ = = (3.4)
2 2n
Figure 3.4 Loi de quantication uniforme et signal d'erreur pour un convertisseur 4 bits.
1. Exemple : Par exemple, si l'on considère un CAN 4 bits travaillant entre ±8[V ], on
aura
∆CAN = 16[V ] Q= 16[V ]
24
= 1.00[V ] EQ = 0.50[V ] RCAN = 1
16 En
observant attentivement la gure 3.4, on voit que le domaine de conversion s'étend plus
précisément de Umin = −8 − 0.5 = −8.5[V ] à Umax = +8 − 0.5 = 7.5[V ]. Ce qui donne
bien évidemment ∆CAN = 16[V ].
Nous venons de voir que l'opération de quantication remplace chaque valeur du signal
x(t = nT e) par une approximation. L'eet de cette approximation revient, mathémati-
quement, à superposer au signal d'origine x(t) un signal d'erreur e(t) que l'on appelle le
bruit de quantication. L'amplitude maximum de ce signal d'erreur est EQ = Q
2 tel que
le montre la gure 3.5. Sa puissance est une mesure de la dégradation que subit le signal.
56
3.2. ANALYSE TEMPORELLE
Si le pas de quantication est beaucoup plus petit que l'amplitude du signal x(t), on peut
raisonnablement admettre que le signal d'erreur est constitué de segments de droite com-
pris entre ± Q2 et de durée variable ∆t (gure 3.5). L'équation décrivant ce signal d'erreur
élémentaire s'écrit alors
Q ∆t ∆t
e(t) = .t − ≤t≤+ (3.5)
∆t 2 2
+ ∆t
Z 2 (3.6)
1 Q 2
= ( .t) dt
∆t ∆t
− ∆t
2
1 Q 2 1 ∆t 3
= .( .t) . .2( )
∆t ∆t 3 2
Ce qui donne nalement le résultat bien connu pour une distribution statistique uniforme :
EQ2
Q2
PQ = 3 = 12 La valeur ainsi obtenue est une estimation de la puissance du bruit de
quantication susante pour la plupart des cas réels. Si l'on exprime cette puissance par
57
3.2. ANALYSE TEMPORELLE
Lorsque qu'un signal est perturbé par du bruit, il est nécessaire de chirer l'importance
de cette perturbation par rapport au signal. On introduit alors la notion de rapport signal
sur bruit (SNR : Signal to Noise Ratio) déni comme le quotient entre la valeur ecace du
signal Xef f et celle du bruit Nef f :
Xef f
SN R = Nef f
Dans notre cas, le bruit est dû à la quantication du signal. On a donc Nef f = Qef f avec
Qef f = √Q . Le rapport signal sur bruit d'un convertisseur vaut alors :
12
Xef f √ Xef f
SN R = = 2n−1 12 (3.7)
√Q Umax
12
On voit ainsi que le rapport signal sur bruit d'un convertisseur A − N dépend de son
domaine de conversion et de la valeur ecace du signal.
58
3.3. RECONSTRUCTION DU SIGNAL
Généralement le nombre de bits et la bande passante nécessaires sont xés par l'applica-
tion ; il reste donc à trouver la fréquence d'échantillonnage fe et l'ordre n du ltre anti-
recouvrement(Connaissant ce domaine d'intérêt, délimité par la fréquence fmax , on pourra
éviter le recouvrement spectral en ltrant analogiquement le signal x(t) avant son échan-
tillonnage. Comme il n'est pas possible, avec un ltre réel, de supprimer totalement les
fréquences supérieures à fmax , on est amené à accepter l'eet d'un léger recouvrement
spectral). Le critère le plus fréquemment admis pour trouver ces deux valeurs est le sui-
vant : L'eet du recouvrement doit être inférieur à la résolution liée à la quantication et
à la non linéarité du convertisseur CAN.
1
fe > fc .(1 + (2n−1 ) m ) (3.8)
Avec m est l'ordre du ltre On notera que si l'on souhaite utiliser un ltre d'ordre 2
seulement avec un convertisseur 8bits, il faut choisir une fréquence d'échantillonnage 13
fois supérieure à la fréquence de coupure fc . Alors que, si l'on adopte un ltre d'ordre
8, une fréquence d'échantillonnage 3 à 5 fois supérieure à la fréquence de coupure sut
suivant le nombre de bits du CAN. C'est pourquoi, admettant que l'échantillonneur est
précédé d'un ltre anti-recouvrement d'ordre 8, on propose généralement une fréquence
d'échantillonnage telle que :
fe = (3...5).fmax
3.2.6 Le codage
Les 2n niveaux quantiés vont être codés par des valeurs numériques (une suite de n
bits).
59
3.3. RECONSTRUCTION DU SIGNAL
sin(π.fe .t)
g(t) = (3.9)
π.fe .t
Cela signie que le signal peut être reconstruit avec une somme de sinus cardinaux tempo-
rels centrés sur les instants d'échantillonnage t = nT e et d'amplitudes égales aux valeurs
échantillonnées x[n] voir gure 3.6 :
sin(π.fe .(t − n.Te ))
(3.10)
X
xa (t) = x[n].
π.fe .(t − n.Te )
60
3.3. RECONSTRUCTION DU SIGNAL
Figure 3.6 Reconstruction d'un signal triangulaire à l'aide d'un interpolateur idéal.
On peut se rapprocher d'un signal analogique plus habituel en éliminant les escaliers
du signal xs (t) crée par le CNA. Pour cela, on fait suivre le convertisseur d'un ltre passe-
bas, dit de reconstruction ou de lissage. La bande passante de celui-ci doit être susante
pour laisser passer l'information contenue dans la bande de base du signal numérique.
Comme celui-ci s'étend de 0 à fe
2 , les ltres anti-recouvrement et de reconstruction sont
généralement les mêmes.
61
3.3. RECONSTRUCTION DU SIGNAL
62
Chapitre 4
63
4.2. TRANSFORMÉE EN Z
Figure 4.1 Les ltres classiques. L'axe horizontal représente la dimension fréquentielle,
l'axe vertical le module de la fonction de ltrage |G(f )|.
sur sa sélectivité.
4.2 Transformée en z
Dans le cas de signaux analogiques, nous disposons de transformées (par exemple Fou-
rier) permettant d'étudier et de traiter les signaux dans des domaines plus aisés (domaine
fréquentiel). Dans le cas de signaux discrets comme les signaux numériques, ces transfor-
mées sont très limitées en particulier pour les signaux possédant une innité d'échantillons.
Pour cela, une transformée de signaux discrets a été introduite : la transformée en z . La
variable complexe z utilisée est alors discrète.
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4.2. TRANSFORMÉE EN Z
4.2.1 Dénition
+∞
X
X(z) = Zx(n) = x(n)z −n
n=−∞
(4.3)
On dénit les zéros de la fonction Xz tels que Xz (z) = 0. On dénit les pôles de la fonction
Xz tels que |Xz (z)| → +∞.
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4.2. TRANSFORMÉE EN Z
4.2.2 Propriétés
4.2.2.1 Linéarité
4.2.2.3 Convolution
z
Zan x(n) = X( ) (4.8)
a
Soit x(n), un signal causal et X(z), sa transformée enZ . Alors lorsque la limite existe,
on peut écrire :
lim x(n) = lim X(z) (4.10)
n→+∞ z→1
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4.3. FILTRES NUMÉRIQUES
La sortie à l'instant n d'un ltre numérique dépend de la sortie aux instants précédents
(m ≤ n − 1 et de l'entrée à tout instant (m ≤ n : ltre causal). Nous nous limiterons aux
ltres linéaires invariants, ce qui impose que le signal ltré y(n) s'écrive alors comme une
combinaison linéaire des échantillons passés de x(n) et y(n − 1) dont les coecients ak et
bk xeront le type de ltre (passe-haut, passe-bas, ...).
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4.3. FILTRES NUMÉRIQUES
D'un point de vue pratique, c'est cette fonction qui permet d'implémenter - c'est à dire de
mettre en oeuvre sous la forme d'un programme - la fonction de ltrage dans un programme
informatique.
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