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Qu'est-ce que l'apatridie et quelles en

sont les conséquences ?


Dernière modification : 16 octobre 2019

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L'apatridie est le fait d'être dépourvu de toute nationalité. Si le mot est ancien, cette
qualité a été différenciée en droit international de celle de réfugié par la Convention
de New York relative au statut des apatrides, adoptée en 1954. Elle qualifie
d'apatride %C2%AB toute personne qu'aucun État ne considère comme son
ressortissant par application de sa législation %C2%BB.

Cette situation résulte des deux conflits mondiaux. Avec la Première Guerre
mondiale, ce statut n'apparaît plus comme une anomalie technique et ponctuelle
concernant quelques individus, mais comme le résultat de crises internationales
majeures ou d'une politique délibérée des États. Après la Seconde Guerre mondiale,
la DUDH de 1948 précise dans son article 15 : %C2%AB Tout individu a droit à une
nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de
changer de nationalité %C2%BB.

L'apatridie recouvre différents profils. On peut naître apatride (par exemple dans les
pays où la nationalité ne peut être transmise par la mère) ou le devenir (en cas de
retrait de sa nationalité sans en acquérir une autre). On peut notamment l'observer
dans le cadre d'une discrimination envers certaines communautés ethniques ou
religieuses. On retrouve enfin de nombreux cas lors de la création de nouveaux États.

Ce statut a des implications pratiques comme ne pas pouvoir être scolarisé, ouvrir un
compte bancaire, circuler librement ou devenir propriétaire. Aussi se pose la
question de la vulnérabilité des apatrides, par définition privés de la protection d'un
État.

Ainsi s'explique la volonté de limiter le phénomène. En 1961 est adoptée la


Convention sur la réduction des cas d'apatridie. Mais selon le HCR, il y aurait
actuellement 10 millions d'apatrides dans le monde. Ce dernier lance en 2014 une
campagne pour l'élimination de l'apatridie d'ici à 2024. Toutefois, il s'agit
essentiellement d'attirer l'attention sur cette problématique, car les principes
internationaux proclamés restent tributaires du droit interne des États, qui sont les
seuls susceptibles de définir les lois pour accorder ou non leur nationalité.

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