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Ministère de L’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UFAS Faculté de Technologie

Département de l’Electrotechnique

PROJET FIN DE CYCLE


Thème :
Production de l’Energie
Electrique

Réalisé par : Encadré par :

OUZZIR Haroune. M. KADRI M .


AGUEMMOUNE Farid.

Promotion : 2021/2022
Remerciement

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude et nos


sincère remerciement pour à nôtre encadreur M. KADRI M
qui nous a orienté et soutenu et qui par sa collaboration effective
et par ses judicieux de ce travaille .

Nous remerciement vont également à tous ceux et à toutes celle


qui nous apporté leur aide de prés ou de loin .
Dédicaces

Je dédie ce modeste travaille :


 A ma chère mère qui m’a soutenu et encouragé durant ces
années d’étude.
 A mon père et toute ma famille OUZZIR / OUAZIR
 A mes chèr(e)s amis et amies

OUZZIR Haroune
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail au meilleur des pères à ma très
chère maman qu’ils trouvent en moi la source de leur fierté qui
ne cessent de me donner avec amour le nécessaire pour que je
puisse arriver à ce que je suis aujourd’hui.
Que dieux vous protège et que la réussite soit toujours à ma
portée pour que je puisse vous combler de bonheur.
 A mes sœurs à qui je souhaite un avenir radieux plein de
réussite
 A mes amis et mes collègues,
 à tous ceux qui me sont chers, aux personnes qui m’ont
toujours aidé et encouragé, qui étaient toujours à mes côtés
et qui m’ont accompagnaient durant mon chemin d’études.

Aguemmoune Farid
Sommaire

Sommaire

SOMMAIRE .............................................................................................................................................................. 5

INTRODUCTION ..................................................................................................................................................... 6

1. Définition de L’énergie ...................................................................................................................................................6

2. Panorama historique des différentes énergies et ses usages .........................................................................................6

3. L’énergie renouvelable et non renouvelable ..................................................................................................................7

CHAPITRE I : HISTOIRE D’ELECTRICITE ..................................................................................................... 11

1.Histoire de l’électricité depuis l’origine ............................................................................................................................. 11

2.Les première machines électrique ..................................................................................................................................... 13

2. La diffusion de l’électricité ............................................................................................................................................... 14

3. Historique de la production et la distribution ................................................................................................................... 15

CHAPITRE II :LES CENTRALES DE PRODUCTIONS DE L’ENERGIE ELECTRIQUE ............................ 17

1. Alternateurs Triphasés ................................................................................................................................................. 17

2. Les centrales hydrauliques ....................................................................................................................................... 23

3. Les centrales thermiques : ........................................................................................................................................... 28

4. Centrales nucléaires : ................................................................................................................................................... 33

CONCLUSION ......................................................................................................................................................... 38

REFERENCES ......................................................................................................................................................... 39

5
Introduction

Introduction
Dans tout les temps, l’homme a eu besoin de l’énergie pour se nourrir , se déplacer . Celle-ci existe
sous plusieurs formes ; Aujourd’hui , la technologie d’en produire en grande quantité ,en utilisant
toutes les ressources possible ( fossiles , eau , vent soleil …..) . L’énergie est un enjeu majeur, tant au
niveau politique , économique , scientifique , sur

1. Définition de L’énergie
Energie vient du mot grec « energia » qui veut dire force en action , Cela veut dire que l’énergie
produit une force qui met les objets en mouvement ou le transforme : faire changer la position (le
volume , la température , la forme ……) d’un objet ...

Presque toute notre énergie est crée par le soleil. On ne peut la créer nous-mêmes . Et quand on
l’utilise elle ne disparait pas, elle change juste de forme et de nom : quand une énergie produit de la
chaleur on l’appelle énergie thermique , quand elle produit un mouvement c’est une énergie cinétique ,
quand elle est stockée et qu’on ne l’utilise pas on dit que c’est une énergie potentielle.

L’unité SI ( Système International d’unités ) de l’énergie ou travail est le joule[J] , 1 Joule


correspond au travail effectué par une force d 1 Newton sur une distance de 1 mètre .

2. Panorama historique des différentes énergies et ses usages


Force humain : depuis l’existence d’Adam

Force animale : depuis plusieurs millénaires

Force du vent : depuis l’antiquité (voile , moulin à vent , éolienne ) , utilisé généralement pour la
production de l’énergie électrique

Combustible : sont la matière première de l'industrie chimique et la source d'énergie la plus utilisée
dans le monde : ils fournissent plus de 80% de l'énergie utilisée, loin devant l'énergie nucléaire et les
autres formes d'énergie (hydraulique, éolienne, solaire...).

-Bois ( depuis 300000 année)

- Charbon ( depuis 18-19éme siècle)

- Pétrole ( découverte 19éme siècle , utilisation massive : milieu 20 siècle

- GAZ de ville (CO + H2 )

- GAZ naturel ( CH4 )

Energie hydraulique : quelques millénaires de l’existence , permet de fabriquer de l'électricité, dans


les centrales hydroélectriques, grâce à la force de l'eau. Cette force dépend soit de la hauteur de la chute d'eau
(centrales de haute ou moyenne chute), soit du débit des fleuves et des rivières (centrales au fil de l'eau).

Energie nucléaire : découverte au milieu de 20ème siècle . Elle permet de produire de l'électricité au
sein des centrales nucléaires. En effet, la chaleur dégagée par la fission des atomes d'uranium transforme l'eau

6
Introduction

en vapeur. Celle est utilisée pour mettre en mouvement des turbines, elles-mêmes reliées à des alternateurs qui
produisent ainsi de l'électricité.

Energie solaire : Milieu de 20ème siècle ( les combustibles fossiles et la biomasse …sont des sous-
produits de l’énergie solaire). Cette énergie qui dépend du soleil . Elle permet de fabriquer de l'électricité à
partir de panneaux photovoltaïques ou des centrales solaires thermiques, grâce à la lumière du soleil captée par
des panneaux solaires. .

Energie Electrique : fin de 19ème siècle . Elle est utilisée pour l'éclairage, le chauffage mais aussi
pour alimenter un nombre croissant d'appareils électroniques … .

La figure suivante présente les différentes type d’énergies

Fig . 1-1 Différentes énergies

3. L’énergie renouvelable et non renouvelable


L’énergie renouvelable, c’est une énergie qui provient de différents éléments de la nature. Elle ne
s’épuise pas quand on l’utilise : le soleil, le vent , …

Cependant , l’énergie non renouvelable c’est une énergie qui se détruit quand l’utilise . On dit que
l’elle est non renouvelable parce qu’il lui faut très longtemps pour se reconstituer , par exemple
l’énergie nucléaire , les énergies fossiles , pétrole …

Figure. 1-2 Les énergies renouvelable

7
Introduction

L’énergie exprime la force des phénomènes physique, c’est la quantité mesurable. On distingue
différentes formes d’énergie :

 L’énergie mécanique : L'énergie potentielle (Ep) c'est l'énergie emmagasinée dans le corps,
ou le système, et pourra être transformée en énergie cinétique lorsque le corps sera mis en
mouvement, lors d'une chute par exemple. L'énergie potentielle d'un corps dépend de son poids
(la masse notée m) et de sa hauteur (notée h).

L'énergie cinétique (Ec) c'est l'énergie liée au mouvement d'un corps ou d'une particule. Cette
énergie est proportionnelle au carré de la vitesse de déplacement: si le corps est immobile, son
énergie cinétique est nulle. Elle dépend aussi du poids du corps, qui est responsable du mouvement
de chute

 L’énergie chimique : Lors d’une réaction chimique , de l’énergie dégagée . Elle peut se
présenter sous forme de chaleur, de lumière , d’agitation ou explosion.

 Energie Electromagnétique : c’est l'énergie associée aux ondes électromagnétiques. La force


électromagnétique est la combinaison de la force électrique (issue des interactions entre
charges électriques) et de la force magnétique (celle des aimants). Elle est véhiculée par les
photons. Le rayonnement électromagnétique est émis par les atomes ou leurs noyaux, et résulte
de l'action à distance des particules électriquement chargées sur les autres. L'onde se caractérise
par une fréquence (nombre d'oscillations par seconde) et par une longueur d'onde (distance
parcourue pendant une période d'oscillation). Elle se propage dans le vide à la vitesse de la
lumière (3.10 m/s), et presque aussi vite dans l'air. En fonction de la longueur d'onde et de la
fréquence, on obtient soit :
- Les ondes radio
- Les micro-ondes
- Les infrarouges
- La lumière
- Les rayons X
- Les rayons GAMMA

 Energie thermique : L'énergie thermique (l'énergie calorique ou chaleur) est la manifestation


de l'énergie sous forme de chaleur. Dans tous les matériaux, les atomes qui composent leurs
molécules sont en mouvement continu, ou en vibration. Ce mouvement implique que les
atomes ont une certaine énergie cinétique que nous appelons énergie thermique ou chaleur. La
calorie est une ancienne unité d'énergie. C'est la quantité d'énergie nécessaire pour élever la
température d'un gramme d'eau liquide de 14,5 à 15,5 °C, tel que 1calorie=4,1855 joules.
L'énergie interne d'un système thermodynamique peut être modifiée de deux manières: en
effectuant des travaux sur le système et en échangeant de la chaleur avec l'environnement.

8
Introduction

L'énergie que le corps reçoit ou perd dans le processus d'échange de chaleur avec
l'environnement est appelée quantité de chaleur .
L’énergie thermique peut être transmis un corps à un autre selon les lois de la
thermodynamique de trois manière différentes :
- Transmission par rayonnement
- Transmission par conduction
- Transmission par convection

 Energie Electrique : L’électricité représente une forme intermédiaire d’énergie très


intéressante par sa facilité de transport et de distribution , ceci aussi bien à l’échelle
continentale qu’à l’intérieur des appareilles. Elle est produite presque à 100% dans des
centrales , par une conversion mécanique électrique au moyen d’alternateurs .
Après la découverte des semi-conducteurs , l’électronique moderne a commencé de se
développer au début des années 50 , après l’invention du transistor , et des circuit intégrés .
Cette véritable révolution technologique , nous donne des systèmes de communication, de
faible consommation énergétique et forte capacité de calcule , après les systèmes de commande
électromécanique de forte consommation énergétique et faible capacité de calcule.

 Energie nucléaire : Elle est produite à partir d’un minerai appelé uranium. La fission des
atomes d'uranium libère une très grande quantité d'énergie sous forme de chaleur dont on se
sert pour chauffer de l'eau permettant de produire de l'électricité. Des 92 éléments qui
composent la Terre, l’uranium est celui qui possède les plus gros atomes, et c'est donc leur
noyau qui a le plus de chance de se fractionner.
Les illustrations ci-dessous présentent les formes de l’énergie et leur proc écus de conversion

Figure 1-3

9
Introduction

Figure 1-4

10
Chapitre I : Histoire d’électricité
Chapitre I : Histoire d’électricité
1. Histoire de l’électricité depuis l’origine
L'histoire de l'électricité vue par les humains remonte à la nuit des temps, car l'électricité toujours
présente s'est souvent manifestée, par exemple de manière très spectaculaire sous forme d'éclairs. Cet
article tente de retracer les tentatives des hommes pour maîtriser ce vecteur d'énergie.

L'électricité et le magnétisme sont deux phénomènes physiques connus depuis des milliers d'années.
La théorisation et la compréhension du phénomène électrique est relativement récente, au regard de la
très longue période d'applications empiriques, qui elle reste très souvent méconnue.

Le terme « électricité » dérive directement du mot grec « êlektron» qui désigne l'ambre jaune, une
résine fossile possédant des propriétés électrostatiques. De la même manière, le terme
« électromagnétique » fait référence à la pierre de magnésie, un aimant naturel utilisé dès la Haute
Antiquité (Magnésie est à l'origine une cité grecque, aujourd'hui située à l'ouest de la Turquie).

Ces deux racines indiquent que les effets de l'électricité et du magnétisme ont été découverts tôt dans
l'histoire de l'humanité. La foudre, l'aimantation naturelle, l'électricité statique de la laine, sont autant
de phénomènes que les Hommes apprirent à connaître et à utiliser.

1. L'électricité et le magnétisme en Grèce :

Chez les Hellènes, vers 600 av. J.-C., Thalès de Milet se voit attribuer la paternité de la réflexion sur
l'électricité, plus précisément sur l'électricité statique et le magnétisme. Toutefois, seuls des textes
apocryphes témoignent de son intérêt pour ces phénomènes (c'est Diogène Laërce, au IIIe siècle, qui
rapporte les propos d'Hérodote et d'Hypias sur le savant grec). D'après ces textes, Thalès semblait
accorder « une âme aux choses qu'on croyait inanimées ». La triboélectricité était déjà connue, mais ne
pouvait être expliquée autrement que par une vision animiste de la matière, ses propriétés physiques
étant alors inaccessibles.

2. L'utilisation du magnétisme en Chine :

En Chine, les propriétés magnétiques sont utilisées par les devins à partir des IIe et Ier siècle av. J.-C.,
pour fabriquer des tables de divinations magiques. De là dérive la première boussole qui indique
le sud, elle est perfectionnée après le Ier siècle de notre ère. La boussole sera progressivement utilisée
pour la construction et la navigation. De plus, on découvre sous la dynastie Tang (618-907) la
discordance entre pôles nord/sud magnétiques et géographiques. Récupérée par les Arabes, la boussole
arrive en Occident au XIe siècle, cela relance l'étude du magnétisme.

3. L'usage de l'électricité produite par des êtres vivants

L'électricité produite par des êtres vivants, en particulier des poissons électriques, est également
connue depuis l'Antiquité. On trouve par exemple des bas-reliefs de l'Égypte antique représentant
des poisson-chat électriques. Par ailleurs, une mosaïque de Pompéi représente une torpille
commune. Scribonius Largus, sous le règne de l'empereur Claude Ier (41-54 après J.-C.) décrit un
traitement contre la migraine ou contre la goutte qui utilise les décharges électriques produites par
une torpille.

11
Chapitre I : Histoire d’électricité

Figure 2-1/ Poisson chat-électrique

4. Les XVIIe et XVIIIe siècles : un tournant historique


Au XVIe siècle, William Gilbert, médecin de la reine d’Angleterre, donne le nom d’électricité au
phénomène. En 1733, l'intendant Du Fay, examinant l'attraction et la répulsion de corps électrisés par
frottement, distingue une électricité positive et une électricité négative (électricité résineuse, électricité
vitreuse). En 1752, Benjamin Franklin démontre que la foudre est un phénomène dû à l'électricité et
invente le paratonnerre pour s'en protéger. En 1785, Charles de Coulomb présente un deuxième
mémoire à l'Académie des sciences, dans lequel il expose la loi selon laquelle les corps chargés
électriquement interagissent.

4.1 .L'électricité statique: premières découvertes


Les premières recherches concernant l'électricité, avant l'avènement de
l'électromagnétisme, se focaliseront sur les phénomènes électrostatiques. Avec la
production d'électricité par des machines à frottement peuvent commencer les
premières expérimentations concrètes. Ramsden ou Wimshurst qui fabriquent les
premiers générateurs électrostatiques, la découverte des condensateurs, les
connaissances concernant les propriétés chimiques, calorifiques et lumineuses du
courant électrique se précisent.

Figure 2-2 / Machine électrostatique

12
Chapitre I : Histoire d’électricité
5.2/ XIXe siècle et électromagnétisme

Le développement de l’électromagnétisme : En 1820, Hans Christian Ørsted découvre la relation


entre électricité et magnétisme, dont les lois seront décrites par André-Marie Ampère, Michael
Faraday, Jean-Baptiste Biot et Félix Savart, pour être finalement mises en forme par James Clerk
Maxwell. En 1831 Michael Faraday (1791-1867) découvre l'induction électromagnétique : la
création d'un courant dans un conducteur à partir d'un champ magnétique. En 1832 Hippolyte Pixii,
constructeur d'instruments de physique à Paris, réalise la première machine électrique àinduction
comprenant un aimant tournant en face des pôles d'un électroaimant fixe. C'est un générateur de
courant alternatif qui permet d'obtenir du courant continu grâce au commutateur de M. Ampère
(deux demi-bagues fixées à l'axe permettant l'inversion de la polarité). C'est déjà l'amorce d'un
collecteur à lames. Joseph Henry observe l'étincelle se produisant à l'ouverture d'un circuit
électrique et nomme ce phénomène extra-courant de rupture. C'est la découverte de l'auto-
induction. En 1833 Heinrich Lenz (1804-1865), physicien russe d'origine allemande, établit la loi
qui donne le sens du courant induit. En 1865 James Clerk Maxwell publie son traité d'électricité et
de magnétisme, véritable fondement de l'électromagnétisme moderne. Les fameuses « équations de
Maxwell » sont établies. En 1885 Galileo Ferraris, ingénieur italien, introduitle principe du
champ tournant dans la construction des moteurs électriques.

2. Les première machines électrique


En 1799, Alessandro Volta invente la pile électrique en empilant alternativement des
disques de métaux différents (cuivre, zinc) séparés par des disques de feutre imbibés
d’acide.

Figure 2-3

Peter Barlow (1776-1862) construit en 1822 ce qui peu t être considéré comme le premier moteur
électrique de l'histoire : la

« roue de Barlow » qui est un simple disque métallique découpé en étoile et dont les extrémités
plongent dans un godet contenant du mercure qui assure l'arrivée du courant. Le professeur russe
Hermann von Jacobi construit en 1834 un moteur d'une puissance d'un cheval-vapeur qui

propulsera un bateau à roue à aubes sur la Neva, à Saint-Pétersbourg. L'inducteur et l'induit sont des
électroaimants en fer à cheval portés par une couronne mobile et une couronne fixe en regard l'une de
l'autre. Le commutateur appelé « gyrotrope » inverse aux positions convenables l'excitation des
13
Chapitre I : Histoire d’électricité
électro- aimants mobiles. Mais ce moteur est encombrant et, finalement, c'est l'américain Thomas
Davenport qui sera le véritable inventeur de ce genre de machine. On doit à Jacobi la notion de « force
contre-électromotrice ». Charles Grafton Page expérimente un autotransformateur en 1835. La même
année, Thomas Davenport, forgeron à Brandon dans le Vermont aux États-Unis, construit un des
premiers véhicules électriques. Le moteur électrique était vraisemblablement un moteur du genre «
piston simple effet de locomotive ». Nicholas Joseph Callan réalise en 1837 le premier transformateur
composé d'un primaire et d'un secondaire. Charles Grafton Page construit en 1838 une bobine
d'induction qui peut être considérée comme l'ancêtre de la bobine de Ruhmkorff. Construction d’un
moteur électrique semblable au piston simple effet des machines à vapeur, la vapeur étant remplacée
par deux électroaimants en U. 1840 voit l'arrivée du moteur électrique de Bourbouze. Les pistons d'une
machine à vapeur sont remplacés par des électroaimants excités alternativement grâce à des contacts
commandés par un tiroir « distributeur ». Gustave Froment (1815-1865) construit la première machine
à réluctance variable en 1845. Il s'agit d'un moteur rotatif comportant une couronne d'électro-aimants
fixes qui attirent des barres de fer portées par une roue. Heinrich Ruhmkorff met au point en 1856 la
bobine qui porte son nom en se basant sur les travaux de ses prédécesseurs et en fait un instrument
scientifique performant qu'il commercialise. Gaston Planté (1834-1889) invente en 1859
l'accumulateur ou « pile réversible ». La même année Antonio Pacinotti 1841-1912) met au point une
machine électrique constituée d'un anneau d'acier entouré d'un fil de cuivre, « l'anneau de Pacinotti ».
C'est la base du moteur électrique et de la dynamo.

Antonio Pacinotti publie en 1865, dans le n°19 de la revue Nuovo Cimento, une communication sur un
anneau tournant dans un champ magnétique. Cette invention préfigure l'induit des machines
électriques dont il envisage l'utilisation aussi bien en génératrices qu'en moteurs. N'ayant pu dépasser
le stade expérimental, ses réalisations restent sans suite. L'Anglais Wilde réalise en 1868 la première
machine dynamoélectrique ou dynamo. Il remplace, à la suite des travaux de Werner von Siemens,
l'aimant permanent par un électro-aimant alimenté par une machine auxiliaire. En 1869, l'inventeur
belge Zénobe Gramme (1826-1901), né à Jehay-Bodegnée (province de Liège), rend possible la
réalisation des génératrices à courant continu en imaginant le collecteur. Il améliore les premières
versions archaïques d'alternateurs (1867) et devient célèbre en retrouvant le principe de l'induit en
anneau de Pacinotti. En 1871, il présente à l'Académie des sciences de Paris la première génératrice
industrielle de courant continu, que l'on appela machine de Gramme et qui était en fait une magnéto.

2. La diffusion de l’électricité
En 1878, Thomas Alva Edison, inventeur américain, fonde l'Edison Electric Light Co. à New York. En
1879, il présente sa première lampe électrique à incandescence (avec filaments de carbone) qui reste
allumée 45 heures. En 1879, une centrale hydraulique de 7 kW est construite à Saint-Moritz. En 1881,
la France organise, entre le 1er août et le 15 novembre, une Exposition internationale d'électricité qui
consacre la naissance de l'électrotechnique, soulignée par un Congrès international des électriciens qui
siège à Paris du 15 septembre au 19 octobre. La grande nouveauté est l'emploi industriel de la dynamo
Gramme. En 1882, Edison inaugure les premières «

usines électriques » (production de tensions continues) construites à Londres (Holborn Viaduct) et


New York (Pearl Street : 110 V, 30 kW). Première ligne de transport d'énergie électrique en
Allemagne en courant continu : d'une longueur de 59 km elle alimente sous 2400V. En 1883, une
expérience de transport d'électricité est lancée à Grenoble sur une distance de 14 km. En 1884, Lucien
Gaulard (1850-1888), jeune électricien français, chimiste de formation, présente à la Société française
14
Chapitre I : Histoire d’électricité
des électriciens un « générateur secondaire », dénommé depuis transformateur. Devant le scepticisme
de ses compatriotes, il s'adresse à l'Anglais Gibbs et démontre à Londres le bien-fondé de son
invention.

En 1883, Lucien Gaulard et John Dixon Gibbs réussissent à transmettre pour la première fois, sur
une distance de 40 km, du courant alternatif sous une tension de 2 000 volts à l'aide de transformateurs
avec un noyau en forme de barres. En 1884, Lucien Gaulard met en service une liaison bouclée de
démonstration (133 Hz) alimentée par du courant alternatif sous 2 000 volts et faisant l'aller-retour de
Turin à Lanzo (80 km). On finit alors par admettre l'intérêt du transformateur, qui permet d'élever la
tension délivrée par un alternateur et facilite ainsi le transport de l'énergie électrique par des lignes à
haute tension. La reconnaissance de Gaulard interviendra trop tardivement car, entre-temps, des
brevets ont été pris aussi par d'autres. Le premier brevet de Gaulard en 1882 n'a même pas été délivré
en son temps, sous prétexte que l'inventeur prétendait pouvoir faire « quelque chose de rien » ! Gaulard
attaque, perd ses procès, il est ruiné et finit ses jours dans un asile d'aliénés. Le transformateur de
Gaulard de 1886 n'a pas grand chose à envier aux transformateurs actuels, son circuit magnétique
fermé (le prototype de 1884 comportait un circuit magnétique ouvert, d'où un bien médiocre
rendement) est constitué d'une multitude de fils de fer annonçant le circuit feuilleté à tôles isolées.
Ainsi, en 1885, les Hongrois Károly Zipernowsky, Miksa Déry et Otto Titus Bláthy mettent au point
un transformateur avec un noyau annulaire commercialisé dans le monde entier par la firme Ganz à
Budapest. Aux États-Unis d'Amérique, W. Stanley développe des transformateurs. En 1885, Galileo
Ferraris, ingénieur italien, introduit le principe du champ tournant dans la construction des moteurs
électriques .

3. Historique de la production et la distribution


Les travaux d'un grand nombre de scientifiques entre 1860 et 1890 conduisirent à l'apparition de machines
capables de produire de l'énergie électrique en grande quantité, ainsi qu'à la possibilité de la transporter sur de
longues distances. Les conflits internationaux de cette époque expliquent pourquoi il est difficile d'attribuer à
telle ou telle personne la paternité d'une invention : des scientifiques comme Nikola Tesla ou Lucien Gaulard
dont on est sûr qu'ils ont inventé respectivement les machines à courant alternatif et le transformateur (éléments
essentiels de la production et du transport électrique) sont morts dans la misère, dépossédés de leurs brevets par
d'autres ingénieurs bien meilleurs financiers. On peut considérer que l'invention de la machine à courant
continu, brevetée par le Belge Zénobe Gramme doit beaucoup aux travaux de l'italien Antonio Pacinotti et de
l'Allemand Ernst Werner von Siemens.

Améliorée et commercialisée aux États-Unis par Thomas Edison, son emploi fut défendu en Europe par de
nombreux ingénieurs (dont Marcel Deprez) et des financiers qui y avaient intérêt. Face aux tenants de la
production et du transport en courant alternatif, ce lobby puissant fit son possible pour imposer le courant
continu. Edison, par exemple, en déconseillait formellement l'usage en ville en raison d'un « risque
d'électrocution par induction » pour les utilisateurs du téléphone. C'est Lucien Gaulard et John Dixon Gibbs qui,
en 1883, réussissent les premiers à transporter de l'énergie électrique sur une distance de 40 km grâce à un
courant alternatif généré sous une tension de 2 000 volts. Le transformateur, inventé par Gaulard, permet
d'augmenter fortement la tension au détriment de l'intensité du courant et donc de diminuer énormément les
pertes par effet Joule lors du transport sur de grandes distances. En 1886 George Westinghouse (1846-1914),
inventeur et industriel américain né à Central Bridge (État de New York), s'intéresse à l'électricité industrielle et
fonde la Westinghouse Electric Corporation. Après avoir obtenu en 1887 un brevet pour un transformateur, il
réalise à Buffalo un premier réseau à courant alternatif pour l'éclairage. Aux États-Unis, il obtient face à Edison
le contrat d’installation de toute l’infrastructure électrique. C'est ainsi que dans le monde entier s'impose le
courant alternatif pour la distribution de l'électricité. Cette invention va permettre de distribuer l'énergie dans
15
Chapitre I : Histoire d’électricité
tout le territoire des pays développés et provoquer une seconde révolution industrielle. Aujourd'hui son groupe
est devenu le numéro deux américain du secteur de la production de matériel électrique et électronique, derrière
General Electric. Il fabrique également des appareils ménagers et des postes de télévision, et a développé ses
activités dans le nucléaire : le groupe a détenu le procédé PWR (Pressured Water Reactor) de production
d'énergie nucléaire, qui est l'ancêtre du procédé mis en oeuvre en France par EDF. En 1886, la ville lumière de
Bourganeuf en Creuse est la première en France, voire en Europe, à inaugurer un éclairage électrique de
l'ensemble des rues de la localité avec un site de production éloigné des lieux de consommation. En 1887
Nikola Tesla (1856-1943), ingénieur en électronique yougoslave né à Smiljan, en Croatie, fonde une société
pour la construction des alternateurs. Grâce à ses travaux, le courant alternatif va gagner la bataille du transport
à distance et de l'utilisation du courant alternatif. Tesla préconise d'abord l'utilisation des courants polyphasés
(1882) et réussit à créer un champ magnétique tournant qui permet d'entraîner en rotation une armature mobile
tournante. En 1891, la première expérience pour le transport d'énergie à grande échelle est faite en Allemagne.
C'est la réalisation d'une ligne longue de 175 kilomètres entre Lauffen-sur-le-Neckar et Francfort- sur-le-Main.
Et le rendement atteint est déjà de 75 % .

Il imagine en 1890 le premier montage produisant un courant à haute fréquence. Tesla


poursuit des travaux de recherches. On lui doit le fameux montage Tesla dans le domaine
de la radioélectricité mais cela n'empêche pas, malgré d'autres inventions, qu'il ne finisse
lui aussi ses jours dans la misère. On a donné son nom à l'unité d'induction magnétique
dans le système SI, le tesla (symbole T).

 Dans le chapitre suivant on parler sur les centrales de la production moderne

16
Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie


électriques
1. Alternateurs Triphasés
 2-1-1/ Définition
Les alternateurs triphasés sont la source primaire de toute l’énergie électrique que nous
consommons. Ces machines constituent les plus gros convertisseurs d’énergie au monde. Elles
transforment l’énergie mécanique en énergie électrique avec des puissances allant jusqu’à 1500 MW

 2-1-2/ Principe des alternateurs de grande puissance


Les alternateurs commerciaux sont construits avec un inducteur fixe ou un inducteur rotatif.
L'inducteur est composé de deux ou de plusieurs pôles produisant un champ magnétique constant. Un
alternateur à inducteur fixe a la même apparence extérieure qu'une génératrice à courant continu. Les
pôles saillants produisent le champ magnétique qui est coupé par les conducteurs situés sur l'induit.
L'induit porte un enroulement triphasé dont les bornes sont connectées à trois bagues montées sur
l'arbre. Un groupe de balais fixes recueille la tension triphasée qui est appliquée à la charge. L'induit
est entrainé par un moteur à explosion ou toute autre source de force motrice. La valeur de la tension
triphasée dépend de la vitesse de rotation et de l'intensité du champ magnétique (E 4,44.f.N. ɸmax). La
fréquence dépend de la vitesse et du nombre depôles de l'inducteur. Les alternateurs à inducteur fixe
sont utilisés pour des puissances inférieures à 5kVA. Pour des puissances plus importantes, il est plus
économique, plusécuritaire et plus pratique d'employer un inducteur tournant.
Un alternateur à inducteur tournant possède un induit fixe, appelé stator. Cette construction est plus
avantageuse car elle permet d'alimenter directement le circuit d'extérieur sans passer par les bagues de
fortes dimensions qui seraient requises avec un induit tournant. D

e plus, l'isolement des bobinages du stator est grandement simplifié du fait qu'ils ne sont soumis à
aucune force centrifuge.

Une génératrice à courant continu, appelée excitatrice, habituellement montée sur le même arbre que
l'alternateur pour fournit le courant d'excitation aux circuits inducteurs.

La Fig suivante montre les parties principales d'un alternateur à inducteur tournant. Noter que pour
alimenter le circuit d'excitation au moyen du courant Ix., les balais frottant sur le collecteur de
l'excitatrice doivent être raccordés à un deuxième groupe de balais qui glissent sur deux bagues, Nous
verrons plus loin que dans les systèmes modernes, on remplace l'excitatrice à courant continue par un
générateur à courant alternatif et un redresseur monté sur l'arbre.

17
Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Figure 3.1 : Vue en coupe d'un alternateur de 500MW avec son excitation principale de 2400kW. Le courant
d'excitation Ix de 6000A doit passer par un collecteur et deux bagues. Le courant de commande Ic provenant de
l'excitatrice pilote permet de faire varier le champ de l'excitatrice et par la suite, le courant Ix.

 Nombre de pôle
Le nombre de pôles d'un alternateur est imposé par la vitesse du rotor et par la fréquence du
courant à produire. Ainsi, considérons un conducteur de l'induit devant lequel se déplacent les
pôles nord et les pôles sud du rotor. Si la tension induite dans ce conducteur prend une série de
valeurs positives pendant le passage d'un pôle nord, elle prendra une série de valeurs égales, mais
négatives, pendant le passage d'un pôle sud. Chaque fois qu'une paire de pôles se déplace devant
un conducteur, la tension induite décrit donc un cycle complet. On en déduit que la fréquence
est donnée par l'équation : f = p*N/60

Où :
f = fréquence de la tension induite [Hz]
p = nombre de pair de pôles du rotor
N = vitesse du rotor [tr/min]

 Stator

Du point de vue électrique, le stator d'un alternateur est identique à celui d'un moteur
asynchrone triphasé. Il se compose d'un noyau feuilleté ayant la forme d'un cylindre vide et
comportant des encoches dans lesquelles sont logés les conducteurs d'un enroulement
triphasé (Fig. 2.2). L'enroulement est toujours raccordé en étoile et le neutre est
accessible pour permettre sa mise à la terre. On préfère la connexion en étoile à celle
en triangle pour les raisons suivantes :
La tension par phase étant seulement 1/√3, ou 58 % de celle entre les lignes, on peut réduire
l'épaisseur de l'isolant dans les encoches. Cela permet de grossir la section des conducteurs et, par
conséquent, la puissance de la machine
Lorsque l'alternateur est en charge, la tension induite par phase se déforme de sorte

18
Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
que la forme d'onde n'est plus tout à fait sinusoïdale. Cette distorsion est due
principalement à la présence des tensions de troisième harmonique qui se superposent à
la tension fondamentale. Avec une connexion en étoile, les troisièmes harmoniques
n'apparaissent pas entre les fils de ligne, car elles s'annulent. Par contre, si l'on utilise une
connexion en triangle, ces tensions s'additionnent et provoquent la circulation d'un
courant dans le triangle et, par conséquent, occasionnent des pertes Joule
supplémentaires.
La tension nominale (ligne à ligne) d'un alternateur varie selon sa puissance en
kVA. En général, plus la capacité de la machine est grande, plus sa tension est élevée.
Cependant, la tension nominale d'un alternateur dépasse rarement 25 kV, car
autrement le volume de l'isolation des conducteurs dans les encoches deviendrait
prohibitif.

Figure 3-2

 Stator
Si l'on fait tourner le rotor, les lignes de flux produites par les pôles inducteurs
balaient les trois enroulements du stator et induisent dans ceux-ci des tensions
triphasées. Les rotors sont à pôles saillants ou à pôles lisses selon qu'ils sont entraînés à
basse vitesse par des turbines hydrauliques ou à haute vitesse par des turbines à
vapeur.
a) Rotor à pôles saillants : Afin d'extraire la puissance maximale de la chute d'eau, les turbines
hydrauliques des centrales à basse et à moyenne chutes d'eau tournent toujours à basse vitesse : entre
50 et 300tr/min. Comme les alternateurs sont raccordés directement aux turbines et puisqu'une
fréquence de 60Hz (ou 50Hz) est imposée, on doit placer un grand nombre de pôles sur le rotor. Les
alternateurs à basse vitesse ont donc toujours un grand diamètre, de façon à donner l'espace nécessaire
pour loger le nombre de pôles requis. Dans ces machines, le rotor est constitué d'une roue en acier
montée sur un arbre vertical et sur laquelle sont fixées les pièces polaires (Fig. 2.3) donner l'espace
nécessaire pour loger le nombre de pôles requis. Dans ces machines, le rotor est
constitué d'une roue en acier montée sur un arbre vertical et sur laquelle sont fixées les
pièces polaires (Fig. 2.3).

Les bobinages d'excitation placés sur les pièces polaires sont constitués de barres de cuivre
ordinairement nues, mais isolées entre elles par des bandes de mica. L'emploi de conducteurs
nus favorise leur refroidissement. Les bobines sont reliées en série de façon que deux

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
pôles voisins soient de polarités contraires. En plus de l'enroulement à courant continu
on installe une cage d'écureuil dans la face des pôles. En régime permanent, cet
enroulement ne porte aucun courant, car le rotor tourne à la vitesse synchrone. Lorsque la
charge de l'alternateur change brusquement, il en résulte une oscillation mécanique du
rotor de part et d'autre de la vitesse synchrone et un courant induit se met à circuler
transitoirement dans la cage. Ce courant réagit avec le champ et amortit les oscillations
du rotor; pour cette raison, cette cage d'écureuil est appelée enroulement amortisseur.

Lorsque la charge triphasée n'est pas équilibrée, l'enroulement amortisseur tend


également à combattre le déséquilibre des tensions induites dans le stator et à maintenir
une forme d'onde sinusoïdale à ses bornes.

Fig 2-4

a) Rotor à pôles lisses. Les turbines à vapeur tournent toujours à haute vitesse :
3600tr/min ou 1800tr/min sur les réseaux à 60Hz, et 3000 ou 1500tr/min sur
ceux à 50Hz. Par conséquent, les alternateurs qu'elles entraînent comportent 2 ou 4
pôles seulement ; on les désigne sous le nom de turbo-alternateurs. Leur rotor a une
forme cylindrique, car les pôles sont formés en plaçant des bobines dans des encoches
taillées dans la masse même du rotor. Les forces centrifuges intenses dues à la haute
vitesse de rotation imposent une limite au diamètre du rotor ; comme d'autre part, les
grandes puissances (500MW à 1500MW) nécessitent un gros rotor, on est obligé de
lui donner une forme très allongée (Fig. 3.5).

Figure 2-5

 Excitatrice
L'excitation d'un alternateur puissant constitue un de ses éléments les plus importants. En effet, le
champ doit non seulement induire une tension appropriée, mais il doit aussi pouvoir varier
rapidement lorsque la charge varie brusquement. La vitesse de réponse est un facteur important

20
Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
pour le maintien de la stabilité du réseau auquel l'alternateur est branché. Afin d'obtenir une
réponse rapide on utilise deux excitatrices : une excitatrice principale et une excitatrice pilote.

L'excitatrice principale fournit le courant d'excitation de l'inducteur, habituellement par


l'intermédiaire de balais et de bagues. En régime normal, la tension générée est comprise entre 125V et
600V. On peut la régler manuellement ou automatiquement en faisant varier l'intensité du champ
inducteur, c'est-à-dire en agissant sur le courant d'excitation Ic, provenant de l'excitatrice pilote .

La puissance nominale de l'excitatrice principale dépend surtout de la capacité et de la vitesse de


l'alternateur qu'elle alimente. Par exemple, la puissance fournie par une excitatrice à un alternateur
de 1000kVA peut être de l'ordre de 25kW (soit 2,5 % de la puissance), alors que celle fournie à un
alternateur de même vitesse, mais d'une puissance de 500MW, est d'environ 2500kW (soit
seulement 0,5% de la puissance de l'alternateur).

En régime normal, l'excitation est commandée automatiquement; elle varie suivant les fluctuations
de la charge pour garder la tension constante ou, encore, pour changer la puissance réactive débitée par
l'alternateur. Une perturbation grave sur un réseau peut occasionner une baisse subite de la tension aux
bornes de l'alternateur. L'excitatrice doit alors répondre très rapidement pour soutenir la tension. Par
exemple, la tension d'excitation peut doubler par rapport à sa valeur nominale en 300 ou 400ms, ce qui
représente une réaction extrêmement rapide, si l'on considère que la puissance des excitatrices est de
quelques milliers de kilowatts.

 Excitation sans balais


À cause de l'usure des balais et de la poussière conductrice qu'ils dégagent, il faut effectuer une
maintenance constante des bagues et du collecteur, sinon on risque des courts-circuits. Pour éviter ce
problème, on utilise de nos jours les systèmes d'excitation sans balais dans lesquels un alternateur-
excitateur et un groupe de redresseurs fournissent le courant continu à l'alternateur principal (Fig. 3.5).
Si on compare le système d'excitation de cette figure avec celui de la Fig. 2.1, on constate qu'ils sont
identiques, sauf que le redresseur remplace le collecteur, les bagues et les balais. Le courant de
commande II provenant de l'excitatrice pilote régularise Ix, comme dans le cas d'une excitatrice à
courant continu conventionnelle.

Figure 3-5

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
L'alternateur-excitateur et les redresseurs sont montés en bout d'arbre et tournent
ensemble avec l'alternateur principal. L'alternateur-excitateur triphasé possède
habituellement un nombre de pôles tel que sa fréquence soit 2 ou 3 fois celle du réseau.

 Facteurs affectant la grosseur des alternateurs


La quantité énorme d'énergie électrique générée par les compagnies d'électricité les a rendues
très sensibles à l'importance du rendement de leurs alternateurs ; chaque augmentation de 1%
représente, pour chaque alternateur, des économies de plusieurs milliers de dollars par
jour. Or, une analyse effectuée dans ce point a démontré que son rendement augmente à
mesure que sa puissance croît. Par exemple, si un alternateur de 1kW possède un
rendement de 73%, un alternateur de 10MW de forme identique mais de beaucoup plus
grande taille aura inévitablement un rendement voisin de 90%. Les alternateurs de
1000MW et plus possèdent un rendement de l'ordre de 99%.

D'autre part, plus la puissance d'une machine augmente, plus la puissance débitée
par kilogramme augmente. En se référant de nouveau à notre exemple, si l'alternateur de
1kW pèse 20kg (50W/kg), celui de 10MW ne pèsera que 20000kg, ce qui donne
500W/kg. Une machine de grande puissance pèse donc relativement moins qu'une
machine de faible puissance, de sorte que la première coûte relativement moins cher que
la seconde. Tout semble donc favoriser les grosses machines. Cependant, ce dernier
avantage provoque des problèmes de refroidissement. En effet, les dimensions devenant
relativement plus petites, les pertes par unité de surface augmentent, de sorte que les
grosses machines tendent à s'échauffer davantage. Pour prévenir une augmentation
inacceptable de la température, on doit donc assurer un refroidissement de plus en plus
efficace à mesure que la puissance augmente. Par exemple, pour des turbo-alternateurs de
puissance inférieure à 50MW, un refroidissement à l'air suffit, mais entre 50MW et
300MW on utilise un refroidissement à l'hydrogène.

Enfin, pour les machines encore plus puissantes, on a recours à des conducteurs
creux dans lesquels on fait circuler de l'eau froide. Finalement, on arrive à un point où
le coût élevé du système de refroidissement dépasse les économies faites ailleurs. C'est à
ce stade qu'on doit forcément cesser de grossir les machines davantage.
En somme, l'évolution des alternateurs de grosse puissance a été imposée, dans une
large mesure, par les techniques de refroidissement. D'autres innovations
technologiques, telles que des nouveaux matériaux et des nouveaux bobinages, ont joué
un rôle important dans l'évolution des machines d'autrefois.
En ce qui concerne les alternateurs à basse vitesse, nous avons montré qu'ils sont
toujours plus gros que ceux de même puissance tournant à haute vitesse. Leur grosseur
facilite le problème de refroidissement et ils sont généralement refroidis à l'air. Il suffit
d'une bonne aération, complétée au besoin par un échangeur de chaleur à l'eau froide. Par
exemple, les alternateurs de 500MVA, 200 tr/min, installés à Churchill Falls, sont
refroidis à l'air tandis qu'un alternateur plus petit, mais plus rapide de 275MVA,
1800tr/min, installé à Lubbock, Texas, est refroidi à l'hydrogène.

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
 Synchronisation des alternateurs

Pour brancher un alternateur sur le réseau ou le coupler avec un autre alternateur, il faut
respecter les conditions de synchronisation suivantes :

 La tension de l'alternateur doit être égale à celle du réseau et en phase avec lui,
c’est le rôle de l’excitatrice.
 La fréquence de l'alternateur doit être la même que celle du réseau, c’est le rôle de la
turbine.
 La séquence des phases de l'alternateur (a, b, c) doit être la même que celle du
réseau.

2. Les centrales hydrauliques


2-2-1/ Définition
Les centrales hydro-électriques convertissent l'énergie de l'eau en mouvement en
énergie électrique. L'énergie provenant de la chute d'une masse d'eau est tout d'abord
transformée dans une turbine hydraulique en énergie mécanique. Cette turbine entraîne un
alternateur dans lequel l'énergie mécanique est transformée en énergie électrique.

2-2-2/ Types de centrales hydrauliques


Suivant la hauteur de chute, on distingue les trois centrales suivantes (Fig. 3.1) :

-Centrales de haute chute, installées en montage (h >300m) et avec un débit faible.

-Centrales de moyenne chute, installées sur des cours d’eau a débit abondant avec
10<h<300 m.

-Centrales de basse chute, installées sur des cours d’eau a débit important avec h<30m.

La vitesse des alternateurs et le type des turbines varient suivant la hauteur de chute et le
débit du cours d'eau. Les trois turbines hydrauliques les plus connues sont Pelton,
Francis et Kaplan. Les Fig. 3.2 et 3.3 illustrons les turbines hydrauliques utilisées :

Fig 2-7/ Les trois types des centrales

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Fig 2-8/ Les trois types des turbines

Les centrales de haute chute utilisent des turbines Pelton. Ces centrales se
trouvent dans les Alpes et dans d'autres régions très montagneuses. La capacité du
réservoir est relativement faible. Les centrales de moyenne chute utilisent des turbines
Francis. Ces centrales sont alimentées par l'eau retenue derrière un barrage construit
dans le lit d'une rivière de région montagneuse. Elles comportent un réservoir de grande
capacité. Les centrales de basse chute, ou centrales au fil de l'eau utilisent des turbines
Kaplan ou Francis. Ces centrales sont établies sur les fleuves ou les rivières à fort débit.

Fig 2-9/ Les trois types des turbines hydrauliques suivent la hauteur et le débit

2-2-3/ Parties principales


Une centrale hydro-électrique comporte essentiellement :

1. le barrage de retenue et le déversoir.

2. la conduite forcée d'amenée de l’eau.

3. la conduite d'échappement de l’eau.

4. la salle de machine et de commande.

La Fig. 2.9 représente une vue en coupe d'une centrale hydro-électrique dont l'usine est adjacente au
barrage

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Fig 2-9/ Vue en coupe d'une centralehydro-électrique de moyenne chute

Barrage : Les barrages de retenue sont établis en travers du lit des rivières; ils servent à concentrer les
chutes de pluie près des usines et à former des réservoirs de stockage. On peut ainsi créer des réserves
d'eau pour compenser l'insuffisance de débit pendant les périodes de sécheresse et assurer à l'usine une
alimentation en eau plus uniforme. Les barrages peuvent être en béton, en enrochement ou en terre.
Les barrages du type poids sont les plus utilisés; ils s'opposent à la poussée des eaux par leur masse
même.

Fig 2-10/ Barrage Tichy Haf – Béjaia

Conduite forcée : La conduite d'amenée conduit l'eau du barrage jusqu'aux turbines. À l'extérieur de
l'usine, elle est constituée par un canal, un tunnel ou un tuyau. La partie intérieure, appelée conduite
forcée, est en béton, en acier ou en fonte. On dispose, à l'entrée de la conduite forcée, des vannes qui
permettent de contrôler l'admission de l'eau. À la sortie de la conduite forcée à moyenne et à basse
chute, l'eau arrive dans la chambre de mise en charge d'où elle est distribuée aux différentes turbines.
Une couronne fixe (bâche spirale) entoure chaque turbine et assure une répartition uniforme de
l'eau sur son pourtour (Fig. 3.5). Une série d’aubes ou vannes mobiles (Fig. 3.6), disposées autour
de la turbine permettent de régler l'admission de l'eau dans celle-ci. Ces vannes sont actionnées par
des vérins hydrauliques commandés par le régulateur de vitesse.

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Fig 2-11

Conduite d'échappement : Après être passée dans les turbines, l'eau retourne dans la rivière par la
conduite d'échappement. La conduite d'échappement comporte une cheminée de succion et un canal de
fuite qui peut être le lit même de la rivière

Salle de machine : Les appareils de commande et de contrôle sont groupés dans une salle d'où le
personnel peut surveiller la marche des groupes générateurs.

Les appareils de signalisation et les appareils de commande à distance de l'excitatrice, du régulateur


de vitesse et du disjoncteur de chaque groupe générateur sont montés sur un pupitre. Les instruments
de mesures, indicateurs et enregistreurs (voltmètres, ampèremètres, wattmètres, varmètres,
wattheuremètres, fréquencemètres, synchronoscopes, etc.), les régulateurs de tension ainsi que les
relais de protection et les différents systèmes d'alarme sont réunis dans des armoires et panneaux de
commande.

3-2-4/ Centrales à réserve pompée


On a vu que la variation de l'appel de puissance d'un réseau nécessite l'installation de centrales de
pointe. Considérons un réseau simple dont l'appel de puissance varie entre 100MW et 160MW selon la
courbe de la Fig. 3.12. On pourrait installer une centrale hydraulique ou thermique de base de 100MW
et une centrale de pointe de 60MW utilisant une turbine à gaz.

Cependant, on peut envisager une deuxième solution, elle consiste à installer une centrale de base de
130MW et une centrale de pointe spéciale de 30MW. Cette centrale de pointe aura la propriété, non
seulement de débiter de l'énergie électrique, mais aussi d'en recevoir. Pendant les périodes creuses
(identifiées par un signe (-) sur la Fig. 3.13), la centrale de pointe reçoit et emmagasine de l'énergie de
la centrale de base. Ensuite, lors des heures de pointe (identifiées par un signe (+)) la centrale de pointe
restitue au réseau l'énergie qu'elle avait emmagasinée. Ce système possède plusieurs avantages :

On peut utiliser une plus grande centrale de base, ce qui augmente le rendement.

La capacité de la centrale de pointe est réduite de beaucoup, ce qui diminue son coût.

Ces quantités énormes d'énergie ne peuvent être emmagasinées que par des méthodes mécaniques.
C'est ainsi qu'on emploie des centrales à réserve pompée. Pendant les heures de pointe, ces centrales
fonctionnent comme des centrales hydrauliques classiques, utilisant l'énergie de l'eau qui s'écoule d'un
réservoir supérieur dans un réservoir inférieur (Fig. 3.9).

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
Pendant les périodes creuses, le processus est renversé. Les alternateurs fonctionnent alors comme des
moteurs synchrones et entraînent les turbines qui deviennent d'énormes pompes prenant l'eau dans le
réservoir inférieur pour la renvoyer dans le réservoir supérieur. Le cycle se répète une ou deux fois
par jour, selon la nature du réseau et de la charge. Les machines ont une puissance comprise entre
50MW et 500MW et elles doivent être réversibles, car on doit changer le sens de rotation
lorsque la turbine fonctionne comme pompe (Fig. 3.10). Le démarrage de ces gros moteurs
synchrones impose une forte charge sur la ligne d'alimentation et l'on utilise parfois des méthodes
spéciales pour éviter une surcharge excessive.

Les centrales à réserve pompée complètent bien les centrales nucléaires qui atteignent leur rendement
maximal lorsqu'elles fonctionnent à débit constant.

Fig 2-12 Centrale de base et centrale de pointe conventionnelle alimentant une charge maximale de 160MW .

Fig 2-13 / Centrale de base et centrale à réserve pompée alimentant une charge maximale de 160MW

Fig 2-14 : La centrale à réserve pompée de Raccoon Mountain, Tennessee USA, pompe l'eau du lac Nickajack et la
renvoie dans un réservoir de 214 hectares situé au sommet de la montagne, 300m plus haut.Les quatre
alternateurs/pompes peuvent débiter chacun une puissance maximale de 425MVA durant les heures de pointe. On peut
renverser le rôle pompe/alternateur de ces machines en quelques minutes (gracieuseté de Tennessee Valley Authority

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Fig 2-15 / Vue en coupe de l'alternateur/pompe installé à Raccoon Mountain. Caractéristiques comme alternateur : 425MVA, 23kV, F.P 90%,
300tr/min, 60 Hz. Caractéristiques comme moteur synchrone : 400MW, F.P. 100%, 300tr/min (gracieuseté de Allis- Chalmers)

 Avantages et inconvénients
Avantages :

- Les centrales hydro-électriques produisent une énergie renouvelable et non polluante. Elles ne
contribuent pas à l’effet de serre.

- Elles peuvent subvenir aux pointes quotidiennes de consommation en quelques minutes alors que les
délais de démarrage des centrales thermiques ou nucléaires sont beaucoup plus longs.

- Il semble également que l’hydro-électricité que produisent ces centrales revienne 20 à 25% moins
cher que l’électricité produite par les centrales thermiques.

Inconvénients :

- Coût des aménagements de barrage et le déplacement des populations .

- Risques de rupture du barrage pour les populations en aval.

- Perturbation du system écologique.

- Exigences géologiques et géographiques.

- Modification de l’aspect naturel du site.

3. Les centrales thermiques :


3-3-1/ Définition :
Les centrales thermiques produisent l'électricité à partir de la chaleur qui se dégage de la
combustion du charbon, du mazout ou du gaz naturel. La plupart ont une capacité
comprise entre 200 MW et 2000 MW afin de réaliser les économies d'une grosse
installation. Il suffit de visiter une telle centrale pour se rendre compte de sa complexité
et de ses dimensions imposantes. On la trouve souvent près d'une rivière ou d'un lac, car
d'énormes quantités d'eau sont requises pour refroidir et condenser la vapeur sortant des
turbines. Comme dans la plupart des pays modernes les ressources hydrauliques sont déjà

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
exploitées, on doit se fier sur les centrales thermiques pour produire l'énergie électrique
supplémentaire requise, parallèlement à la croissance des centrales nucléaires.

3-3-2/ La combustion et Les éléments combustibles

Certaines réactions chimiques, notamment celles impliquant des atomes d'oxygène, produisent
non seulement une nouvelle substance, mais dégagent, en même temps, de l'énergie sous forme de
chaleur. Dans certaines réactions, la chaleur dégagée est tellement grande que l'augmentation de
température qui en résulte porte les éléments à l'incandescence et produit ce qu'on appelle un feu. Ce
type de réaction est une réaction de combustion.
L'oxygène de l'air réagit vivement avec les atomes de carbone (C), d'hydrogène (H), de soufre (S) et
toutes les substances contenant ces atomes, ce qui explique la combustion du charbon, du bois, du
mazout et du gaz naturel.
L'union des atomes d'oxygène avec les atomes de carbone, d'hydrogène, de soufre, etc., se fait
dans des proportions précises et connues. La chaleur dégagée et les nouvelles substances créées
peuvent donc être déterminées d'avance lorsque l'on connaît la nature du combustible.

3-3-3/ Organisation d'une centrale thermique à flamme

La figure suivante montre les parties principales d’une centrale thermique identifiées comme suit :

Fig 2-16/ Eléments principales d'une centrale thermique utilisée le charbon

Dans une centrale thermique dite "à flamme", la chaleur de combustion dégagée
dans une chaudière permet de générer de la vapeur qui, en circulant dans une turbine
reliée à un alternateur, produit de l'électricité.

Fig 2-17/ Principe de fonctionnement d'une centrale thermique (détaillé)


1. Immense chaudière construite en hauteur (jusqu'à 90m) dans laquelle on brûle le combustible. La
29
Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
chaleur est absorbée par l'eau circulant dans une série de tubes S1 qui entourent les flammes. La
circulation est forcée par la pompe P1.
2. Ballon, ou réservoir, contenant de l'eau et de la vapeur à haute pression. Il constitue à la fois le
point de départ de la vapeur vers les turbines et le récepteur de l'eau d'alimentation de retour. La
vapeur se dirige vers la turbine haute pression (HP) en passant par un surchauffeur S2. Ce dernier,
formé d'une série de tubes entourant le feu, provoque une forte augmentation de la température
de la vapeur (environ de 200 °C). Cela assure une vapeur qui est absolument sèche et donne un
meilleur rendement thermique.
3. Turbine haute pression (HP) qui permet une première expansion de la vapeur durant laquelle une
partie de l'énergie thermique est convertie en énergie mécanique. La pression et la température à la
sortie de la turbine HP sont donc plus basses qu'à l'entrée. Afin d'augmenter le rendement thermique
et pour éviter une condensation prématurée de la vapeur, on la fait passer par un réchauffeur S3
composé d'une troisième série de tubes.
4. Turbine moyenne pression (MP) semblable à la turbine HP sauf qu'elle est plus grosse pour
permettre à la vapeur de se détendre davantage.
5. Turbine basse pression (BP) à double carter qui enlève le reste de l'énergie thermique disponible
dans la vapeur, permettant à cette dernière de se détendre dans un vide presque complet à l'intérieur
du condenseur.
6. Condenseur qui provoque la condensation de la vapeur, grâce à la circulation d'eau froide venant
de l'extérieur et circulant dans des tubes S4. Une pompe d'extraction P2 enlève l'eau tiède
condensée et la pousse à travers le réchauffeur (7) vers la pompe P3 alimentant la chaudière.
7. Réchauffeur. Dans cet échangeur de chaleur, une partie de la vapeur qui est passée par la turbine
HP réchauffe l'eau d'alimentation, après quoi, la vapeur se condense aussi dans le condenseur. Les
analyses thermodynamiques prouvent que le rendement ainsi obtenu est meilleur que si la vapeur
dérivée dans le réchauffeur allait aux turbines MP et BP en passant par le réchauffeur S3.
8. Pompe d'alimentation P3 qui refoule l'eau d'alimentation contre la forte pression régnant à
l'intérieur du ballon (2) et complète ainsi le cycle thermique.
9. Brûleurs provoquant la combustion du gaz, du mazout ou du charbon pulvérisé projeté à l'intérieur
de la chaudière. Avant d'être projeté dans la chaudière, le charbon est réduit en poudre. De la même
façon, l'huile lourde est préchauffée et soufflée en jet vaporisé afin d'augmenter sa surface de contact
avec l'air environnant.
10. Ventilateur soufflant l'air requis pour la combustion.
11. Ventilateur aspirant les gaz brûlés qui s'échappent par la cheminée.

En pratique, une centrale contient bien d'autres appareils et accessoires essentiels pour assurer un
bon rendement et des conditions sécuritaires. Ainsi, des vannes de réglage permettent de contrôler
l'admission de la vapeur dans les turbines, un système d'épuration maintient la propreté de l'eau
d'alimentation, des pompes gardent les paliers en bon état de lubrification, etc.

 Turbines
Les turbines HP, MP et BP contiennent une série d'aubes disposées autour d'une roue solidaire de
l'arbre (Fig. 3-18 ). La vapeur déviée par ces aubes crée ainsi un couple mécanique puissant. Les
aubes sont faites d'un acier particulièrement dur pour résister à la haute température et aux forces
centrifuges intenses.
Bien que les turbines soient généralement couplées ensemble pour entraîner un seul alternateur,
dans certaines centrales de grande puissance la turbine HP entraîne un alternateur tandis que les
turbines MP et BP sont couplées pour entraîner un deuxième alternateur de même puissance.

30
Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Fig 2-18/ Turbine basse pression, à la vitesse nominale de 1800 tr/min, les ailettes (aubes) les plus longues (2,7 m de rayon) exercent sur l'arbre
rotorique une force centrifuge de plusieurs centaines de tonnes

 Condenseur
Environ la moitié de la chaleur dégagée dans la chaudière doit être extraite de la vapeur qui arrive
au condenseur (Fig. 3-19). Il faut donc d'énormes quantités d'eau pour refroidir celui- ci. L'eau
venant d'une source extérieure circule à travers les tubes du condenseur qui agit effectivement
comme échangeur de chaleur. La température de l'eau de refroidissement augmente de 5 °C à 10
°C lors de son passage à travers le condenseur. L'eau provenant de la condensation de la vapeur a
une température comprise entre 27 °C et 33 °C; la température de l'eau de refroidissement est
de quelques degrés plus basse. Le condenseur est essentiel afin de maximiser le rendement des
turbines.

Fig 2-19/ Condenseur de 220 MW installé à Houston, Texas. Remarquer la grosseur des tuyaux d'entrée et de sortie conduisant l'eau de
refroidissement

 Tours de refroidissement
Si la centrale est située dans une région aride ou éloignée d'un lac ou d'une rivière, on doit quand
même trouver un moyen pour refroidir le condenseur. On utilise alors le phénomène d'évaporation
pour obtenir le refroidissement requis. Par exemple, lorsque l'eau s'évapore de la surface d'un lac, ce
dernier perd une quantité de chaleur importante. Des expériences ont démontré qu'une quantité de
chaleur de 2,4MJ est perdue pour chaque kilogramme d'eau évaporée, de sorte que l'eau du lac se
refroidit. Le même refroidissement se produit pour toute masse d'eau qui s'évapore.
Comment peut-on provoquer l'évaporation? Il suffit de présenter une surface d'eau aussi grande
que possible à l'air environnant. La meilleure façon de le faire est de fractionner la masse d'eau en
gouttelettes (au moyen d'un arrosoir) et de souffler de l'air à travers la pluie ainsi crée. Dans les
centrales thermiques et nucléaires, l'évaporation de l'eau est assurée par d'énormes tours de
refroidissement. Elles évaporent environ 2 % de l'eau de refroidissement requise, si bien que cette
perte doit être compensée par une source souterraine, un ruisseau ou un petit lac.
 Diagramme énergétique d'une centrale thermique à flamme

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
Les centrales thermiques modernes se ressemblent beaucoup et la plupart
fonctionnent à une température de 550 °C et une pression de 16,5 MPa ; elles donnent un
rendement global de l'ordre de 40 %. Les quantités d'énergie, les débits de vapeur, etc., ne
changent pas beaucoup, même pour des températures et des pressions différentes. Cela
nous a permis de tracer le schéma de répartition de l'énergie pour un modèle réduit
ayant une puissance calorifique de 30 MW et un débit électrique de 12 MW, soit un
rendement global de 40 % (Fig. 3-21).

Fig 2-20/ Modèle réduit d'une centrale thermique de 12MW

 Centrales à cycles combinés

Un cycle combiné consiste à produire de l'électricité sur 2 cycles successifs. Le premier cycle
est semblable à celui d'une turbine à gaz (TAG): le gaz brûlé en présence d'air comprimé actionne
la rotation de la turbine reliée à l'alternateur. Dans le second cycle, la chaleur récupérée en sortie
de la TAG alimente un circuit vapeur qui produit également de l'électricité avec une turbine
dédiée.
Les centrales à Cycle Combiné Gaz (CCG) présentent l'avantage d'atteindre des rendements élevés
(à l’environ de 60%) par rapport aux TAG en cycle simple (sans turbine à vapeur), et de fournir
une alternative aux centrales thermiques à flamme avec un moindre impact environnemental.
La cogénération sur les CCG est possible en valorisant la chaleur résiduelle, mais elle demeure
peu répandue. La Fig. 4.7 présente le principe de fonctionnement d’une centrale à cycle combiné :
1. Un compresseur met en pression et en température l’air de combustion.
2. Le combustible gaz s’enflamme à son contact avec l’air (température de l’ordre de 1300 à 1500
°C).
3. Les gaz d’échappement issus de la combustion se détendent et font tourner la TAG.
4. Cette turbine entraîne un alternateur qui génère de l’électricité.
5. Dans la chaudière, au contact des gaz d’échappement très chauds (température entre 550 à 650
°C), l’eau du circuit 1 est transformée en vapeur.
6. Cette vapeur fait tourner une turbine à vapeur (TAV) qui entraîne un alternateur générant de
l’électricité.
7. La vapeur est transformée en eau dans le condenseur par un circuit 2 de refroidissement (eau
naturelle du fleuve et/ou circuit d’air forcé).
8. L’eau du condenseur est réinjectée dans le circuit secondaire, le cycle eau-vapeur recommence
(retour à l’étape 5).
9. Les deux alternateurs débitent sur les lignes 225 kV ou 400 kV du réseau national.

Différentes configurations de centrale sont possibles : on peut par exemple soit avoir une TAG,
une TAV et un alternateur sur la même ligne d'arbre, soit avoir une TAG avec son alternateur et
une TAV avec son alternateur, soit deux TAG avec chacune son alternateur et une TAV avec son
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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
alternateur.

Fig 3-21/ Fonctionnement d’un cycle combiné gaz

 Avantages et inconvénients

a) Avantages :
 Moyen de production d'électricité dispatchable pour répondre aux variations de la demande
 Autonomie (dépendant de l'approvisionnement et du stock de combustible)
 Flexibilité dans le choix du combustible (charbon, gaz naturel ou bien pétrole)
 Longue durée de vie (30 à 40 ans)
b) Inconvénients :
• Elles utilisent des ressources fossiles qui ont mis des millions d’années à se former, qui
sont donc non renouvelables et qui risquent de s’épuiser assez rapidement .
• Elles rejettent dans l’atmosphère des gaz polluants atmosphériques (contribuant aux pluies
acides s’ils ne sont pas filtres), ainsi que d’importantes quantités de gaz à effet de serre (en
particulier de dioxyde de carbone CO2).
• Enfin, l’eau du condenseur, qui s’est réchauffée au contact du circuit de vapeur, réchauffe
elle-même le fleuve (ou la mer) dans lequel elle est rejetée, pouvant ainsi perturber la vie
aquatique très sensible aux moindres variations de la température.

4. Centrales nucléaires :

3-4-1/ Définitions
Les centrales nucléaires produisent l'électricité à partir de la chaleur libérée par une réaction
nucléaire. Ce phénomène est provoqué par la division du noyau d'un atome, procédé qu'on appelle
fission nucléaire. Remarquons qu'une réaction chimique telle que la combustion du charbon produit un
simple regroupement des atomes sans que leurs noyaux soient affectés.

Une centrale nucléaire est identique à une centrale thermique, sauf que la chaudière brûlant le
combustible fossile est remplacée par un réacteur contenant le combustible nucléaire en fission. Une
telle centrale comprend donc une turbine à vapeur, un alternateur, un condenseur, etc., comme dans
une centrale thermique conventionnelle. Le rendement global est semblable (entre 30 % et 40 %) et

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
l'on doit encore prévoir un système de refroidissement important, ce qui nécessite un emplacement
près d'un cours d'eau ou la construction d'une tour de refroidissement.

3-4-2/ Composition du noyau atomique

Lorsque deux atomes d'hydrogène s'unissent à un atome d'oxygène, on obtient de l'eau ordinaire
(H2O), appelée eau légère. D'autre part, lorsque deux atomes de deutérium s'unissent à un atome
d'oxygène, on obtient une molécule d'eau lourde (2H2O). L'eau de mer contient de l'eau lourde dans
une proportion de 1kg d'eau lourde pour 7000kg d'eau légère. De la même façon, il existe deux sortes
d'atomes d'uranium, 238U et 235U, contenant chacun 92 protons (et 92 électrons), mais un nombre
différent de neutrons. L'uranium 238 est très répandu alors que l'uranium 235 est rare. En effet,
les gisements naturels d'uranium (U3O8) contiennent 99,3% d'atomes 238U comparativement à
0,7% de l'isotope 235U.

L'uranium 235 et l'eau lourde méritent notre attention, car ils sont tous deux essentiels au
fonctionnement de certains réacteurs que nous décrirons plus loin.

3-4-3/ Énergie libérée par la fission atomique :


Lorsque le noyau d'un atome subit la fission, il se sépare en deux. La masse totale des deux atomes
ainsi formés est habituellement différente de celle de l'atome original. S'il y a une diminution de la
masse, une quantité d'énergie est libérée. Sa valeur est donnée par la formule d'Einstein : E = m.c.c
E = énergie libérée, en joules [J]
m = diminution de masse, en kilogrammes [kg] c = vitesse de la lumière [3.108 m/s]
La quantité d'énergie libérée est énorme, car une diminution de 1g seulement donne une énergie de
9.1013 joules, soit l'équivalent énergétique d'environ trois mille tonnes de charbon.
Lors de la fission de l'atome d'uranium 235U, il se produit une légère diminution de masse. Par
ailleurs, comme l'uranium 235 est fissile alors que l'uranium 238 ne l'est pas, on a construit de
grandes usines pour augmenter la proportion d'uranium 235 dans le combustible (fuel enrichi) utilisé
dans certains réacteurs.

3-4-4/ Source de l'uranium :


L'uranium utilisé dans les réacteurs nucléaires trouve son origine dans les mines d'uranium. Le
minerai brut contient la substance U3O8 contenant à son tour des atomes 238U et 235U dans le
rapport de 1398 à 10. Pour l’usage dans un réacteur nucléaire, on doit transformer cette substance en
dioxyde l'uranium (UO2). Celui-ci est composé de molécules 238UO2 et 235UO2, encore dans le
rapport de 1398 à 10. On l'appelle dioxyde d'uranium naturel parce que le rapport des
molécules fissiles est le même que celui du minerai original. Certains réacteurs sont conçus
pour utiliser un mélange enrichi où le rapport de 238UO2 sur 235UO2 est plutôt de 1398 à 50 au
lieu du rapport naturel de 1398 à 10. La Fig. 2-23 montre, de façon très simplifiée, le procédé
d'enrichissement.

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Fig 2-22/ Etapes dans la fabrication du combustible nucléaire pour usage dans les réacteurs à eau légère et à eau lourde. Ce schéma très
simplifié montre que le processus d'enrichissement du dioxyde d'uranium crée comme produit secondaire de grandes quantités de 238UO2.

3-4-5/ Réaction en chaîne :

Comment provoque-t-on la fission d'un atome d'uranium? Une méthode consiste à bombarder son
noyau avec des neutrons en mouvement. Le neutron est un excellent projectile car il ne subit aucune
force de répulsion à mesure qu'il s'approche du noyau et, si sa vitesse n'est pas trop grande, les
chances d'une collision sont excellentes. Si l'impact est suffisamment intense, le noyau se partage en
deux et la diminution de masse qui en résulte libère de l'énergie. Ainsi, la fission d'un atome 235U
dégage une énergie de 3,48.10- 12J, principalement sous forme de chaleur. La fission (qui est une
réaction très violente) s'accompagne d'un autre phénomène important : l'éjection, à haute vitesse, de
2 ou 3 neutrons. Ces neutrons, à leur tour, peuvent entrer en collision avec d'autres noyaux voisins
(Fig. 5.2), de sorte qu'il se produit une réaction en chaîne pouvant provoquer un énorme dégagement
de chaleur.
Absorbeurs de neutrons
(Barre de command

e)
Atome
d’uranium 235

Fig3-23/ Réaction en chaîne contrôlée

Dans un réacteur nucléaire, on doit ralentir les neutrons afin d'augmenter leurs chances de
frapper les noyaux d'uranium. À cette fin, on répartit le combustible d’uranium (UO2) à l'intérieur
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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique
d'un modérateur (Fig. 5.3). Le modérateur peut être de l'eau ordinaire, de l'eau lourde, ou toute
autre substance ayant la propriété de ralentir les neutrons sans pour autant les absorber. En
choisissant une distribution et une géométrie appropriées, on réussit à freiner ces neutrons de façon
à ce qu'ils aient la vitesse requise pour produire d'autres fissions. C'est alors que la réaction en
chaîne s'amorce: on dit que le réacteur a atteint le seuil critique. Dès que la réaction en chaîne
est amorcée, la température de l'uranium monte en flèche et, afin de la maintenir à une
valeur acceptable, on doit faire circuler un fluide (liquide ou gaz) à travers le réacteur pour en
extraire la chaleur. Ce caloporteur peut être de l'eau lourde, de l'eau ordinaire, du sodium liquide
(Na) ou un gaz comme l'hélium ou le gaz carbonique. La chaleur est alors transportée à un
échangeur de chaleur qui transfère l'énergie thermique à une chaudière à vapeur alimentant les
turbines.

Fig 2-24 : Coeur d’un réacteur nucléaire

Il existe différents types de réacteurs nucléaires dans le monde, le plus courant étant le réacteur à
eau pressurisée (REP). La Fig. 5.4 montre les parties principales d'une centrale nucléaire. Les
réactions de fission ont lieu dans le cœur du réacteur (1). La puissance de ces réactions est réglée
grâce a des barres de contrôle (2), le plus souvent en graphite, que l’on peut enfoncer plus ou moins
dans le cœur : les barres de contrôle absorbent une partie des neutrons éjectes lors des fissions
successives. L’eau qui circule dans ce qu’on appelle le circuit primaire (3) est fortement chauffée
(environ 300°C), lorsqu’elle rentre en contact avec le cœur, mais maintenue à l’état liquide grâce au
pressuriser.
Dans le générateur de vapeur (4), l’eau du circuit primaire transmet sa chaleur a l’eau du
circuit secondaire (5) qui se transforme alors en vapeur. La vapeur actionne la turbine
(6) qui entraine l’alternateur. La vapeur passe ensuite dans le condenseur (7) qui la fait retourner à
l’état liquide. L’eau du circuit secondaire est ensuite réinjectée grâce a une pompe dans le générateur
de vapeur (4).
Le circuit primaire est étanche et constitue de canalisations en acier très épais : l’eau de ce circuit ne
rentre jamais en contact direct avec l’eau du circuit secondaire. Le cœur du réacteur ainsi que le
circuit primaire sont contenus dans une enceinte de confinement qui est un bâtiment en béton très
épais.

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Chapitre II : Les centrales de productions de l’énergie électrique

Fig 2-25/ Parties principales d'une centrale nucléaire à eau pressurisée

3-4-6/ Avantages et inconvénients

 Avantages :

 Forte densité énergétique (une seule pastille de combustible nucléaire de 2,5 cm produit
autant d’énergie que 807 kg de charbon, 677L de mazout ou 476 m3 de gaz naturel).
 Pas d'émissions de gaz à effet de serre ou gaz polluants de l’atmosphère
 Coût marginal de production d'électricité modéré, en raison notamment du coût
relativement faible du combustible
 Longue durée de vie (40 à 60 ans)

 Inconvénients :

 Gestion des déchets nucléaires.


 Usage de combustible fissile (approvisionnement en combustible et une dépendance.
énergétique).
 Acceptabilité sociétale complexe (sécurité, sureté, déchets).
 Criticité de l
 'impact en cas d'incident.
 Complexité du démantèlement et de la gestion de la fin de vie des centrales.

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Conclusion

Conclusion
La production de l’énergie électrique se fait à partir des sources d’énergie naturelle renouvelable
et non renouvelable pour faciliter la vie d’homme.
L’électricité se produise dans nombreux centrales comme on a vu dans le chapitre précédent, on
peut distinguer 4 types : Les centrales thermiques, hydrauliques, nucléaires et les alternateurs.
Ces centrales sont les plus utilisés dans le monde par leurs nombreux avantages et les qualités de
productions de chaque un tels que le bon rendement et moins des émissions de gaz à effet de serre.
Dans notre temps l’homme a besoin des nouvelles sources d’énergie renouvelable comme
l’énergie éolienne et l’énergie solaire fait de leurs caractéristiques ; fiable, durable et non polluante.

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Références

Références
Les références utilisées dans ce mémoire :

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