PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

674 jours de blocage

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 30 janvier 2019
Plus de 100 000 chômeurs
N°8625 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. inte rdits d’emploi !
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

La volonté politique
fait défaut
◗ L’Algérie récolte
de piètres notes
dans l’indice annuel
de Transparency
International et se classe
parmi les derniers pays
dans le monde en
matière de lutte contre
la corruption.
◗ Pour l’Association
algérienne de lutte
contre la corruption
(AACC), «le
gouvernement n’est
toujours pas en mesure
d’apporter des réponses
claires et concrètes, faute
d’une volonté politique
réelle sur le terrain».

PHOTO MONTAGE
LIRE L’ARTICLE DE
N. BOUARICHA EN PAGE 3

ENTRETIEN T. TABBARA. Directeur

PRÉSIDENTIELLE 2019 général de LafargeHolcim Algérie
LA CAMPAGNE POUR «NOUS ENVISAGEONS
LE 5e MANDAT S’ANIME D’INVESTIR LA
◗ Les soutiens traditionnels
de l’actuel président de la PRODUCTION
République semblent se
mettre en ordre de bataille
DES CIMENTS
pour entamer avant PÉTROLIERS»
PHOTO : H. LYÈS / ARCHIVES

l’heure une campagne LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SAÏD RABIA EN PAGE 6
pour sa reconduction à la
tête de l’Etat. CRISE LIBYENNE
LIRE L’ARTICLE DE
MUSTAPHA BENFODIL EN PAGE 2 QUI VEUT TORPILLER
SUPPLÉMENT ÉTUDIANT LA CONFÉRENCE
SENSIBILISATION SUR LE MÉDICAMENT NATIONALE DE L’ONU ?
GÉNÉRIQUE
■ Les Libyens risquent de rater leur dernière
Les étudiants chance de trouver une solution pacifique à
la crise politique et sécuritaire dans laquelle
en pharmacie se débat leur pays depuis 2011, date du
renversement par les Occidentaux de
investissent la rue
PHOTO : D. R.

Mouammar El Gueddafi.
LIRE LE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14 ET 15
L
LIRE L’ARTICLE DE Z. C. EN PAGE 10

LA CAMPAGNE POUR LE 5e MANDAT S’ANIME
Un «storytelling» ubuesque
pour une fiction présidentielle
P
résent à Washington pour présider, aux
côtés de son homologue Mike Pompeo,
la 4e session du Dialogue stratégique
algéro-américain ces 28 et 29 janvier, le ministre
des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel,
a mis à profit son déplacement pour rencontrer
des «représentants de la communauté nationale
établie aux Etats-Unis», rapporte l’APS. Même
s’il est précisé que cette rencontre «s’inscrit
dans le cadre des contacts réguliers entretenus
avec la communauté nationale à l’étranger»,
on ne peut s’empêcher, vu le contexte, de
s’interroger sur l’accent qui a été mis sur la
politique menée par un Président dont tout le
monde devine l’état de santé. M. Messahel a
sans doute été bien inspiré de rappeler toute
l’attention accordée par l’Etat algérien à la
diaspora DZ. Il prend cependant le soin de
préciser, en bon ministre discipliné, que cette
attention gouvernementale obéit aux instructions
du chef de l’Etat. De fait, M. Messahel n’a
pas manqué de souligner «la place importante
qu’accorde le gouvernement algérien à la
communauté nationale à l’étranger sous la
conduite et les instructions du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika», selon l’APS.
Abdelkader Messahel «a également rappelé
les décisions du président de la République en
faveur de la communauté nationale à l’étranger
pour ce qui est de l’accès au logement en
Algérie et l’accompagnement des investisseurs
et des jeunes de cette communauté». Il a par
ailleurs insisté sur «les efforts du gouvernement
algérien pour préserver la stabilité du pays
dans un contexte régional difficile». Le ministre
des Affaires étrangères a évoqué à ce sujet les
El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 2
L’ACTUALITÉ
effets des «politiques de la concorde civile et
de la réconciliation nationale, conduites par
le président de la République, qui ont redonné
à la société algérienne ‘‘sa cohésion et son
unité’’». Il a également énuméré «l’ensemble des
réformes qui ont suivi pour la réappropriation
de l’identité nationale, notamment la dimension
berbère, avec la langue amazighe en tant que
langue nationale et officielle et la proclamation
de Yennayer comme fête nationale chômée et
payée ». Et M. Messahel d’en conclure : «Toutes
ces réformes ont grandement contribué à la
préservation de la stabilité de notre pays et au
développement socioéconomique qu’il a connu
durant les dernières années.»
«SUR INSTRUCTION DU PRÉSIDENT…»
M. Messahel est dans son rôle en nous ser-
vant habilement ce type de «storytelling» qui
contribue peu ou prou à entretenir la fiction
présidentielle, cette illusion d’un Président qui
veille au grain, qui serait en pleine possession
de ses facultés régaliennes, même si ses forces
s’amenuisent. Et dans un contexte pré-électoral
comme celui-ci, les ministres de la République
jouent un peu, bon gré, mal gré, les VRP du clan
présidentiel en proclamant à l’unisson que toutes
les mesures, les libéralités, les prodigalités, la
sollicitude de l’Etat à l’endroit de nos conci-
toyens, sont l’émanation directe de la volonté
présidentielle. Et il leur faut à chaque fois répéter
la phrase magique : «Sur instruction du président
de la République»… Cette ritournelle aux airs
d’anaphore sature, en effet, le récit officiel. Sa
fonction sémantique est manifestement de com-
bler la longue absence du Président comme auto-
rité incarnée, à la fois comme corps, comme voix
et comme image. M. Messahel n’est pas le seul
dans cet exercice. Tous les ministres, le Premier
ministre Ahmed Ouyahia en tête, de même que
les walis, les chefs de daïra, les responsables de
diverses institutions, les sénateurs, les députés,
les présidents des deux Chambres du Parlement
dont, l’un, M. Bensalah, vient d’être reconduit
pour un 7e mandat consécutif à la tête du Sénat.
Il s’agit, faut-il le rappeler, du deuxième person-
nage de l’Etat, et il n’est pas très en forme lui non
plus (nous lui souhaitons longue vie bien sûr). Il
faut encore citer les leaders de nombre d’orga-
nisations civiles, syndicales, patronales…Ali
Haddad, Abdelmadjid Sidi Saïd, Ould Kaddour,
le boss de Sonatrach… Tous reproduisent ce
même «storytelling» d’un Président qui «tient le
coup» et qui aurait toutes les capacités de rempi-
ler, en répétant la même formule magique : «Sur
instruction du président de la République»…
Sans parler du défilement fastidieux à longueur
de JT des sempiternels messages officiels prêtés
à M. Bouteflika, écrits en son nom et lus en son
nom par des présentateurs assommés.
LES POSTERS POUR «L’IMAGE» ET LES
MINISTRES POUR LE «SON»
Nous apprenons en écrivant ces lignes que le
FLN tiendra une rencontre nationale le 9 février
prochain en vue du 5e mandat. Cette grand-messe
regroupera «tous les responsables et cadres du
parti, en vue de préparer la campagne électorale
pour la présidentielle du 18 avril 2019», indique
l’APS. Mouad Boucharab, coordonnateur de
l’instance dirigeante du parti, a fait savoir que
cette réunion sera élargie à tous les «élus et les
responsables de ses structures ‘‘sans exclusion
aucune’’», en présentant celle-ci comme «un
véritable coup d’envoi des préparatifs de la pré-
sidentielle». Le parti a annoncé dans la foulée la
réhabilitation du sénateur Abdelwahab Benzaim,
«en annulant toutes les sanctions disciplinaires
prises auparavant à son encontre par l’ancienne
direction du parti, qui avait décidé son exclusion
du comité central». Le FLN est donc déterminé à
jeter toutes ses forces dans la bataille.
De son côté, Amar Ghoul a affirmé que les
états-majors des quatre partis de l’alliance pré-
sidentielle (FLN, RND, MPA et TAJ) vont tenir
une réunion dans les tout prochains jours pour
demander officiellement à Abdelaziz Bouteflika
de se porter candidat, selon TSA.
Il faudra donc s’attendre à voir M. Bouteflika
occuper virtuellement l’espace public par le biais
de tous ces relais, entre cadres de l’alliance pré-
sidentielle, ministres en fonction et autres orga-
nisations de masse exaltées. Ils auront la lourde
mission – dans le cas où le Président sortant offi-
cialise sa candidature – de combler la béance de
son absence durant la campagne présidentielle,
comme en 2014. Dans ce dispositif improbable,
nous aurons ainsi «l’image», avec cette scéno-
graphie surréaliste où le rôle du candidat-fan-
tôme est assuré par ses portraits et ses posters
qui vont occuper massivement le paysage, tandis
qu’eux se chargeront du «son». Décidément,
cette élection est «ubuesquement» engagée, et à
bien y regarder, le défilé de candidats devant le
ministère de l’Intérieur pour récupérer les for-
mulaires, et que le peuple de Facebook qualifie
de «burlesques», n’est peut-être pas le clou du
spectacle… Mustapha Benfodil
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 3

L’ACTUALITÉ

INDICE DE TRANSPARENCY INTERNATIONAL SUR LA CORRUPTION SELON LE

L’Algérie à la 105e place

DOCTEUR EN
AGRONOMIE
FOUAD CHEHAT
L’ALGÉRIE
mondiale et 18e en Afrique NE COUVRE
SES BESOINS
ALIMENTAIRES
● L’indice livré par l’ONG internationale octroie la 105e place à l’Algérie, sur 180 pays examinés, QU’À 55%
avec un médiocre score de 3,5 sur 10. Notre sécurité alimentaire
n’est réellement couverte

C
omme chaque année,
Transparency International rend qu’à hauteur de 55% par la
public son indice de perception de Ministère de la Justice production nationale, soit
la corruption dans le monde, et comme un niveau bien inférieur aux
chaque année l’Algérie récolte de piètres 70% annoncés ça et là.»
notes et se classe parmi les derniers pays C’est en ces termes que le
en matière de transparence. L’indice docteur en agronomie et
livré hier par l’ONG internationale ancien directeur général
octroie la 105e place à l’Algérie, sur de l’Institut national de
180 pays examinés, avec un médiocre recherche agronomique
(INRA), Fouad Chehat, a
score de 3,5 sur 10. Comparativement
tenté d’avertir hier, lors de
à l’année précédente, l’Algérie gagne 7
son passage à l’émission
places en passant de la 112e place à la
«Invité de la rédaction» de
105e, mais son score reste pratiquement
la Radio nationale, contre

PHOTO : B. SOUHIL / ARCHIVES

inchangé, puisqu’elle avait récolté en
2017 une note de 3,3 sur 10 contre 3,5
pour l’année 2018, ce qui représente
une stagnation. Parmi les pays arabes,
l’Algérie occupe la 10e place et est 18e
en Afrique, et nos voisins immédiats,
marocains et tunisiens obtiennent le
même score de 4,3 sur 10 et sont classés
73e au classement mondial.
L’Association algérienne de lutte contre
la corruption (AACC) a largement
commenté l’indice de Transparency
International et constate «un statu quo
pour l’Algérie qui n’enregistre aucun
progrès, avec une note et un classement
toujours aussi désastreux que ceux de
ces dernières années». Dans un com-
muniqué rendu public hier, l’association
algérienne se demande comment pour-
rait-il y avoir de progrès quand «nous
avons une très mauvaise loi anticorrup-
tion et, plus grave encore, quand cette
loi n’est pas appliquée, notamment en
matière de déclaration de patrimoine
des ‘‘agents publics’’ ?» Comment peut-
il y avoir des progrès aussi, se demande
l’AACC, «en l’absence d’une politique
de protection des dénonciateurs ? Com-
ment peut-il y avoir des progrès quand
nombre de ces ‘‘agents’’ restent impunis
face à de gros scandales de corruption ?
Comment peut-il y avoir des progrès
quand la justice ne fait aucun effort
pour déclencher des poursuites lors
d’affaires de corruption publiées par
la presse ?» L’association présidée par
Djilali Hadjadj souligne que ces ques-
tions demeurent posées chaque année
et «le gouvernement algérien n’est
toujours pas en mesure d’apporter des
réponses claires et concrètes, faute
d’une volonté politique réelle sur le ter-
rain». Ce qui est plus grave, note encore
le communiqué de l’AACC, c’est que
«le gouvernement alimente et entretient
un climat favorisant la corruption à tous
les niveaux et consacrant l’impunité
pour ceux qui y sont impliqués».
AACC : «L’ALGÉRIE AU BAN DE LA
COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE»
Pour Djilali Hadjadj, l’opinion publique
n’est pas dupe de l’attitude permissive
du gouvernement vis-à-vis de la corrup-
tion et de la délinquance économique et
financière, mais les partenaires interna-
tionaux ont été trompés pour un temps.
«Ce n’est plus le cas depuis quelques
années : en matière de lutte contre la
corruption, l’Algérie est au ban de
la communauté internationale, portant
honteusement un habit de cancre, et ce,
pas uniquement à cause de ses résultats
catastrophiques dans les IPC de ces der-
nières années, mais surtout pour avoir
été prise en flagrant délit de mauvaise
volonté à lutter contre la corruption par
les experts des Nations unies dans leur
rapport de 2013.»
LA RÉGION MENA À LA TRAÎNE
Les recommandations des experts onu-
siens en 2013 «n’ont toujours pas été
transposées en droit interne», alors que
ces mêmes experts reviennent cette
année pour une nouvelle évaluation
de l’application de la Convention des
Nations unies, ratifiée par l’Algérie en
2004. «A la veille de cette visite, le gou-
vernement algérien essaye à la va-vite et
dans la précipitation de modifier qua-
litativement la très mauvaise loi du 20
février 2006, relative à la prévention et à
la lutte contre la corruption, en déposant
un projet au Parlement où la commission
des affaires juridiques, administratives
et des libertés de l’APN a liquidé ses
auditions et ses consultations en 48
heures, les 21 et 22 janvier, consultations
limitées et restreintes auxquelles les
représentants de la société civile n’ont
pas été invités» déplore l’AACC.
Cette dernière interpelle le gouverne-
ment pour «cesser immédiatement les
représailles de toutes sortes, dont les em-
prisonnements arbitraires, à l’encontre
des lanceurs d’alerte dénonçant des
scandales de corruption et des journa-
listes pour leurs écrits et leurs enquêtes
à ce sujet». L’association algérienne de-
mande au gouvernement «de compléter
les risques d’aggravation
à terme des dangers de la
dépendance alimentaire
de l’Algérie vis-vis des
marchés extérieurs. Selon
lui, le seul moyen de vérifier
le degré d’autosuffisance
alimentaire du pays est
d’évaluer les quantités de
et d’enrichir le projet de loi qu’il vient kilocaloriques consommées
de déposer à l’APN, visant à modifier par habitant et cela révèle
la loi du 20 février 2006, en conformité en effet que le niveau de
avec le contenu de la Convention des sécurité alimentaire de
Nations unies contre la corruption, l’Algérie ne dépasse guère
notamment dans les dispositions ayant les 55%. Alors que 80%
trait au processus effectif de déclaration du blé tendre consommé
du patrimoine des agents publics ; à la en Algérie provient de
transparence dans les marchés publics ; l’étranger, d’autres produits
à la protection des dénonciateurs de la essentiels, a-t-il averti,
corruption ; à l’indépendance réelle dépendent en réalité de
de l’agence gouvernementale contre la l’importation, tels que
corruption et à la coopération judiciaire les huiles, le sucre et le
internationale». Ceci et d’appeler à dis- poulet. Aussi, note l’ancien
socier le calendrier législatif du projet de directeur de l’INRA, même
loi en question de la visite prochaine des si les rendements agricoles
experts onusiens pour l’évaluation de actuels ont atteint des
la lutte contre la corruption en Algérie. niveaux que l’on ne pouvait
L’AACC demande à la commission des envisager il y a 30 ans, il
affaires juridiques de l’APN de prendre, n’en demeure pas moins
«en toute indépendance de l’Exécutif, que le véritable enjeu
tout le temps nécessaire pour l’étude du réside dans «les semences
projet de loi déposé par le gouvernement et les plants», dont la
et d’ouvrir ses auditions et consultations quasi-totalité, a-t-il dit,
aux représentants de la société civile «provient de l’importation»,
dont des lanceurs d’alerte, les ligues des en particulier pour les
droits de l’homme, les journalistes d’in- légumes.
vestigation, les associations et collectifs Décriant l’absence d’une
citoyens de lutte contre la corruption». stratégie agricole nationale
N. B. de long terme, mais
aussi la faiblesse de la
recherche agronomique
pour mettre au point
de nouvelles variétés
adaptées aux conditions

La corruption politique rend impossible la démocratie locales, Fouad Chehat

D ans son nouveau rapport sur la perception de la
corruption, Transparency International consacre
un chapitre à la région du Moyen-Orient et Afrique du
Nord (MENA) où la «corruption se poursuit alors que
les institutions s’affaiblissent». L’ONG internationale
constate un échec dans la lutte contre la corruption dans
cette région qui a récolté un total de 3,9 sur 10. Des pays
à la traîne, indique TI, qui fait le lien entre le phénomène
de la corruption et la crise de la démocratie. «Dans une
région où toute tentative de démocratisation s’avère
une mission impossible, les libertés civiles sont sous le
contrôle suppressif de l’Etat et le contrat social entre
les Etats et leurs citoyens étant rompu depuis des décen-
nies, il n’est pas surprenant que la corruption reste
obstinément élevée», déplore le rapport de Transparency
International. La corruption politique, qui est le mal
absolu dans ces pays, est un obstacle majeur à l’émer-
gence d’un système démocratique. «La corruption poli-
tique reste un défi majeur, malgré le travail de nombreux
gouvernements de la région visant à concentrer leurs
souligne en définitive
que la situation actuelle
ne peut être tenable,
priorités nationales sur la lutte contre la corruption et
l’amélioration de la transparence. Ceci est en partie
dû aux acteurs corrompus, qui travaillent activement
souligne que faute de mécanismes de contrôle ou de
droits politiques suffisants pour défier les tendances
autocratiques, les efforts de lutte contre la corruption
au vu de la fragilité des
finances publiques et de la
contre ces mesures et exercent malheureusement une en pâtissent et les pratiques autoritaires persistent dans croissance démographique
grande influence sur les dirigeants politiques», explique la région. Transparency recommande aux pays de la à venir. L’agriculture ne
le même rapport. Ceci et de noter que dans de nombreux région de respecter leurs engagements en manière de peut se moderniser sans
pays arabes, «des personnalités influentes ont active- lutte contre la corruption et de modifier radicalement une continuité dans l’effort
ment influencé leurs politiques et détourné des fonds la manière dont ces pays abordent les institutions, les et les actions des pouvoirs
publics et des actifs de l’Etat pour leur propre intérêt droits politiques, les freins et contrepoids et les autres publics et des autres
et leur enrichissement aux dépens des citoyens. Cela piliers de la démocratie. TI invite les gouvernements de acteurs du secteur, a fait
réduit les efforts de lutte contre la corruption consistant ces pays à prendre des mesures consistant, notamment, valoir l’ancien directeur
simplement à de l’encre sur du papier, là où les lois sont à garantir les libertés politiques avec une meilleure de l’INRA, ajoutant qu’une
adoptées, mais rarement appliquées». protection des lanceurs d’alerte, des journalistes et des véritable stratégie de
sécurité alimentaire
Pour Transparency International, sans une volonté activistes. De plus, ces gouvernements doivent réviser
doit s’inscrire sur le long
politique forte de lutter contre la corruption dans le les lois électorales afin de garantir la force et l’efficacité
terme, en impliquant
secteur public, les droits politiques des peuples sont aux Parlements, en mettant l’accent sur la transparence
non seulement le secteur
aussi bafoués. «La répression gouvernementale contre dans le financement des campagnes électorales. Et de
agricole, mais aussi ceux de
les citoyens qui s’expriment, manifestent ou s’associent rendre indépendantes les institutions judiciaires afin
l’industrie et des ressources
à des organisations ou à des groupes d’activistes est de rétablir la confiance entre peuple et institutions. en eau. Akli R.
une réalité dangereuse», lit-on dans le rapport, qui N. B.
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 4

L’ACTUALITÉ

ABDELKADER BENSALAH RÉÉLU À LA TÊTE DU SÉNAT ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Déclaration de
Un septième mandat Djemoui Djoudi
jusqu’à 2021 !
● Le Conseil constitutionnel a proclamé le 14 janvier les résultats définitifs des sénatoriales,
L
’Algérie vit une situation
diff icile, mais pas
insurmontable, en matière
de liberté et de démocratie, de
développement économique et
remportées par le FLN qui a obtenu 32 sièges, suivi du RND (10 sièges), les indépendants (3 sièges), social, de fonctionnement de

PHOTO :D. R.
le FFS, (2 sièges) et le Front El Moustakbal (1 siège). ses institutions, de droit et de
justice. La jeunesse ne rêve plus,

S
ans surprise aucune, n’espère plus, ne croit plus en
Abdelkader Bensalah, 76 son pays, en ses dirigeants.
ans, a été réélu, hier, à la Il est nullement question de renier le passé ni de réfuter ce
tête du Conseil de la nation pour qui a été réalisé, mais il est important de dire que notre pays
un nouveau mandat de trois ans. connaît des insuffisances multiples dans ses perspectives
Sa réélection constituait en une économiques et sociales à différents niveaux : santé, éduca-
simple formalité du moment tion, jeunesse, justice, pour ne citer que les plus importants
qu’il avait le soutien du FLN, du et qui constituent le baromètre de développement de toute
RND et des sénateurs du tiers société. Je veux être une espérance pour notre peuple et
présidentiel, lesquels ont mis en sa jeunesse, donner du rêve, du courage et la foi en nos
exergue son «expérience», sa capacités d’avancer, de se développer, de s’élever au rang
«sagesse» et surtout le rôle qu’il des grandes nations modernes. Ma candidature s’inscrit
a joué durant les années de crise

PHOTO :H. LYÈS

politique en Algérie.
Il s’agit là du 7e mandat pour ce
deuxième personnage de l’Etat
issu du tiers présidentiel. Ben-
salah dirige le Sénat depuis 17
ans et il y restera jusqu’en 2021.
Il a été plébiscité, hier, lors
d’une séance plénière consacrée
à l’installation des nouveaux
membres élus lors des élec-
tions organisées le 29 décembre
dernier pour le renouvellement
partiel de la composante de la
Chambre haute du Parlement et
les membres désignés dans le
cadre du tiers présidentiel. Le
Conseil constitutionnel a pro-
clamé le 14 janvier les résul-
tats définitifs des sénatoriales,
remportées par le FLN qui a
obtenu 32 sièges, suivi du RND
(10 sièges), les indépendants (3
sièges), le FFS, (2 sièges) et le
Front El Moustakbal (1 siège).
Hier, outre les membres élus, il
Abdelkader Bensalah
a été procédé à l’installation de
14 membres du tiers présidentiel
pour un mandat de 6 ans et de 2
autres pour une période de 3 ans,
il reste sept sièges à pourvoir.
Sur les six anciens députés dont
le mandat a expiré, le président
Bouteflika en a reconduit quatre,
à savoir Nouara Saadia Djaafar,
Saïd Berkat, El Hachemi Djiar,
Djamel Ould Abbès et a remercié
Boubakeur Benbouzid et El Hadi
Khaldi. Mohamed Akhamoukh,
Aïcha Barki et Salah Goudjil ont
été également reconduits.
Dans son allocution, Bensalah
s’est d’abord engagé à consentir
tous les efforts nécessaires pour
être à la hauteur de la confiance
placée en lui par les membres du
Conseil. Il s’est engagé aussi à
collaborer sur un pied d’égalité
avec tous les courants politiques
au sein de la Chambre haute,
pour une gestion «efficace» et
«transparente» de ses travaux.
La Constitution révisée en 2016
a renforcé les prérogatives de la
Chambre haute du Parlement,
notamment en matière de lé-
gislation. Mais dans la réalité,
d’aucuns estiment que le Sénat
demeure juste une chambre
d’enregistrement, qui n’a pas
les prérogatives de faire des pro-
positions d’amendements, ni de
peser dans les débats.
Par ailleurs, rencontré en marge
des travaux de cette réunion,
Ould Abbès, fraîchement écarté
du poste de secrétaire général du
FLN, s’est abstenu de répondre à
une question sur une éventuelle
candidature du président Bou-
teflika pour un autre mandat. Sur
ses gardes, il a prétexté qu’il n’y
avait aucune raison d’y répondre.
Cependant, Ould Abbès a regret-
té la faiblesse du niveau des pos-
tulants à l’élection du 18 avril.
«Leur niveau est faible, ils sont
ridicules. Pour moi, il s’agit là
d’une insulte non seulement au
pays, mais aussi au président de
la République. Il faut mettre fin à
cette mascarade», suggère-t-il.
Nabila Amir
dans ce cadre pour qu’ensemble, hommes, femmes, jeunes,
vieux, nous inventons une autre manière de fonctionner, de
se développer et de se hisser plus haut.
Cette élection d’avril 2019 constitue la mère des élections
pour donner le départ du réveil de l’Algérie et de son
peuple, la marche vers le renouvellement de ses dirigeants
par les élites qui prendront en charge ce renouveau ; j’en
fais le serment avec vous, et ce, dans tous les domaines de
la vie de la nation où aucune catégorie sociale ne restera en
rade, le train du développement sera piloté par les compé-
tences nationales avérées de notre peuple, de notre brillante
jeunesse.
Une vision nouvelle de fonctionnement des institu-
tions sera proposée, un vent nouveau soufflera
du nord au sud, d’est en ouest, le serment de nos
chouhada sera ravivé et concrétisé.
C’est à vous de décider de l’Algérie de demain, de son
développement, de sa modernité, de ses libertés, de ses
expressions diverses et de la dignité de tous en faisant
honneur aux sacrifices de ceux qui ont versé leur sang pour
notre liberté confisquée depuis 1962 pour élever l’Algérie
au rang des nations démocratiques et prospères. Le rêve
est à notre portée, ensemble nous le réaliserons pour notre
jeunesse, notre peuple, nos enfants et petit-enfants. Vive
l’Algérie. Gloire à nos chouhada. D. D.

URGENCES MÉDICO-CHIRURGICALES AU CHU DE BENI MESSOUS

Le service refait peau neuve

● Organisées sur quatre zones, les urgences médicales sont désormais plus fluides.

A lors que la réflexion sur la réorganisation des

services des urgences dans la wilaya d’Alger
comme opération pilote est déjà en cours au niveau
central, notamment le ministère de la Santé, de
la Population et de la Réforme hospitalière, le
CHU de Beni Messous a anticipé sur la question
il y a quelques mois et entend moderniser son
pavillon des urgences médico-chirurgicales. Il est
question du renforcement des équipes médicales
et paramédicales ainsi que le réaménagement
adapté des espaces. Un service qui a fonctionné
durant des années avec des médecins généralistes
sans qualification complémentaire face à des
cas d’urgence nécessitant des spécialistes. Un
travail qui revenait plutôt aux urgences des 11
points au niveau des différents services. Ce
qui constitue une extension au pavillon des
urgences. Le flux des malades qui arrivent dans
cette structure inadaptée qui ne répond pas à
tout ce besoin en termes de soins, d’exploration
et de prise en charge et souvent en surcharge
est source de stress aussi bien pour les malades,
les accompagnateurs et surtout le personnel
soignant, ce qui fait que la situation tourne
inévitablement en bagarre, agression et mauvaise
accueil. Et c’est le malade qui en pâti. «Les
urgences médico-chirurgicales nécessitent des
compétences dans les domaines de l’anesthésie-
réanimation, de médecins généralistes formés
à l’urgence, chirurgiens et autres spécialistes
avec un plateau technique complet permettant
de prendre en charge les patients, notamment
pour ceux dont le pronostic vital est engagé.
Nos pavillons des urgences ont été de tout temps
obstrués par les fausses urgences. Il est temps
de changer les choses», lance le Pr Mohamed
Salah Harraoubia, chef de service des urgences
médicales, lors d’une présentation, lundi, du
point de situation sur l’état d’avancement des
aménagements réalisés au niveau de cette
structure, réaménagée à titre gracieux par une
entreprise privée spécialisée dans la réalisation
de ce type de structures. Le nouveau plan de
réorganisation basé sur le principe de zonage
(4 zones) est en cours de mise en œuvre avec le
renforcement des moyens humains et matériels.
Selon le chef du service des urgences médicales,
22 médecins généralistes, 24 médecins résidents
en anesthésie réanimation, 7 médecins internes, 8
spécialistes et 16 paramédicaux, dont la majorité
des aides-soignants, sont affectés à ce pavillon
pour assurer l’activité de jour et de nuit. Cette
équipe est divisée en groupes de garde, dont
trois groupes qui vont se relayer pour la journée
(8h-18h) et quatre groupes pour la nuit (16h-8h).
«Chaque groupe est constitué de 4 anesthésistes
réanimateurs, des résidents, 3 internistes, 4
généralistes pour le tri et 4 infirmiers. Pour
la nuit, un assistant, un anesthésiste, deux
résidents anesthésistes, 2 résidents dans d’autres
spécialités et 2 généralistes», précise le Pr
Harraoubia avant de signaler que la prise en
charge du malade est vite enclenchée une fois le
tri fait par le médecin généraliste dès l’accueil, où
un espace est réservé pour cela.
NÉCESSITÉ D’UN EFFECTIF IMPORTANT
«Des transats seront installés pour l’accueil, puis
le malade est orienté soit vers la zone de décho-
quage (une salle de six lits) ou la zone de consul-
tation (3 box au lieu de 1), ce qui le conduira vers
une salle d’observation ou d’hospitalisation de
courte durée (cinq chambres de deux lits) pour
être ensuite dirigé vers un service spécialisé ou
simplement à la sortie», a ajouté le Pr Harraoubia.
Et de rappeler que «pour faire fonctionner un
service des urgences jour et nuit, il est primordial
d’avoir un effectif important d’infirmiers, au
moins 11 paramédicaux, malheureusement chez
nous le problème qui se pose est effectivement à
ce niveau-là. Les médecins sont en nombre suffi-
sant». Il a aussi signalé que les nouveaux locaux
du service ont fait peau neuve, avant de nous
inviter à les visiter en compagnie du directeur de
l’hôpital et ses adjoints. «Ces réaménagements
étaient indispensables pour améliorer la prise en
charge des malades. La structure était inadaptée
pour accueillir les urgences. Il n’ y avait même
pas de point d’eau dans ce service. Il était très
difficile pour le personnel médical de travailler
dans de telles conditions. C’est grâce à des dons
et à l’entreprise qui a réalisé à titre gracieux
ces réaménagements, sans pour autant arrêter
l’activité des urgences, que nous allons enfin
normaliser et mettre en place les conditions adé-
quates pour des soins et une prise en charge effi-
cace des malades dont le nombre est de plus en
plus important, d’autant que la localité de Beni
Messous est dépourvue de structure de proximité,
notamment de polyclinique», a déploré Boufassa
Ahmed, directeur général du CHU, qui entend
investir dans l’accueil et la sécurité du personnel
et de l’établissement. «Ce qui constitue pour nous
un souci majeur, c’est le fait que notre personnel
fait face quotidiennement à des agressions de la
part de citoyens, en l’occurrence les accompa-
gnateurs plus nombreux que les malades. Ils sont
d’une violence inouïe, et pour un oui ou pour un
non, ils deviennent agressifs. Ils veulent tous faire
passer leurs malades en même temps, alors que
les conditions ne s’y prêtent pas. Nos équipes
sont confrontées également à des situations inex-
tricables face aux comportements irresponsables
de certains agents de la Protection civile ou bien
les évacuations sans accord au préalable. Avec
cette nouvelle organisation, en élargissant les es-
paces et en offrant toutes les conditions requises,
nous espérons avoir moins de problèmes. Les
urgences constituent une priorité pour nous, mais
il n’y a pas un budget spécifique aux urgences»,
a-t-il relevé.
Et de rappeler que le CHU dispose de moyens
matériels pour faire fonctionner les urgences et
il souhaite le dégel du projet de construction du
pavillon des urgences au sein du CHU, initié en
2012.
En attendant, le service des urgences chirur-
gicales, géré par un professeur en chirurgie,
méritent également une meilleure attention.
Djamila Kourta
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 5

ÉCONOMIE

DROIT ADDITIONNEL À L’IMPORTATION

Le gouvernement publie
la liste des produits surtaxés
● La Loi de finances complémentaire 2018 avait institué un droit additionnel provisoire de sauvegarde, applicable
aux opérations d’importation de marchandises, qui est fixé entre 30% et 200% et sera perçu en sus des droits de douane.

U
n nouveau dispositif
d’encadrement des
opérations de commerce
extérieur, qui remplace la suspension
provisoire à l’importation, est
officiellement entré en vigueur,
selon le ministère du Commerce.
«Les marchandises et produits qui
ont été soumis à la suspension
provisoire à l’importation, durant
l’année 2018, sont désormais
libres à l’importation moyennant
le paiement d’un Droit additionnel
provisoire de sauvegarde
(DAPS)», a annoncé le ministre
du Commerce, cité avant-hier par
l’APS. Le gouvernement a motivé
sa décision par la sauvegarde
de la balance des paiements,
l’encouragement de la production
nationale et le développement des
industries naissantes. La loi de
finances complémentaire 2018
avait institué le DAPS applicable
aux opérations d’importation de
marchandises, qui est fixé entre
30% et 200% et sera perçu en sus
des droits de douane. Plusieurs
groupes de produits sont concerné
par ce nouveau dispositif, à savoir
les viandes blanches et rouges (à
l’exception de la viande bovine
congelée), les fruits secs, les fruits
frais (à l’exception de la banane),
les légumes frais, la préparation de
viandes, la préparation de poissons
et les fruits conservés ou préparés,
les préparations alimentaires,
les préparations pour soupes et
potages, les dérivés de céréales, le
ciment, les produits cosmétiques et
les papiers d’hygiène.
Outre les produits plastiques, les
caisses et caissettes en bois, les
tapis et autres revêtement de sol
en matière textile, le marbre et le
granit finis, la céramique finie, les
produits en céramique, le verre et
l’ouvrage en verre, les ouvrages
en fonte, l’aluminium et l’ouvrage
en aluminium, le communiqué du
ministère du Commerce cite les
articles de robinetterie sanitaire,
les chaises et les meubles, les
lustres, les machines et les articles
électroménagers, la téléphonie
mobile et les ouvrages divers. Le
ministère du Commerce a fait savoir
que cette longue liste peut faire
l’objet d’une «révision» et d’une
«actualisation périodique», en
fonction de l’évolution de la mise
à niveau des entreprises nationales
par rapport à la concurrence
internationale et sur la base du suivi
du volume des importations desdits
produits, et ce, en coordination
avec les secteurs économiques
et les représentants des filières
concernées. «Un dispositif du
suivi des importations des produits
soumis au DAPS est mis en place
(Commerce/Douanes) en vue de
lutter, le cas échéant, contre les
pratiques déloyales en matière
d’importation», a relevé le ministre.
Des marchandises et produits par
sous-position tarifaire, concernés
par le DAPS, figurent dans la
liste annexée à l’arrêté du ministre
du Commerce du 26 janvier
2019. «La suspension provisoire
à l’importation ne concerne
dorénavant que le matériel
roulant relevant des positions
tarifaires ‘‘87.01, 87.02, 87.03,
87.04 et 87.05’’», a précisé le
ministère. Désormais sont exclus
de la suspension provisoire à
l’importation les véhicules importés
dans le cadre du dispositif de
collections destinées aux industries
de montage et les véhicules importés
par les personnes physiques pour
leurs besoins et sur leurs devises
propres. A ces véhicules s’ajoutent
ceux importés par les invalides de
la Guerre de Libération nationale et
les enfants handicapés de chouhada,
les véhicules importés par les
personnes atteintes, à titre civil,
d’un handicap moteur, ainsi que les
véhicules importés par les missions
diplomatiques ou consulaires et les
représentations des organisations
internationales accréditées en
Algérie, ainsi que par leurs agents.
Confrontée depuis 2014 à l’érosion
de ses réserves de change, l’Algérie
a multiplié les mesures pour
rééquilibrer la balance commerciale.
Entre autres dispositifs, la mise
en place d’une liste de près d’un
millier de produits interdits
d’importation, cible de critiques
de l’Union européenne. Pressé
par son partenaire européen, le
gouvernement a f inalement
changé sa politique, en décidant
de surtaxer certains produits et
marchandises plutôt que d’interdire
leur importation.
En dépit des mesures restrictives
instaurées par l’Etat depuis 2016,
le pays peine toujours à réduire la
facture des importations.
Durant les 11 premiers mois de
2018, les achats extérieurs du pays
totalisaient plus de 41 milliards de
dollars.
A court terme, les importations
resteront toujours à des niveaux
élevés. Le projet de loi de finances
2019 prévoit des importations à
hauteur de 44 milliards de dollars
cette année. Pour les prochaines
années, les importations devaient
s’établir à 42,9 milliards (2020) et à
41,8 milliards de dollars (2021).
H. L.

LE MODÈLE ÉCONOMIQUE SOUS LA LOUPE DU CLUB CARE

Les mauvaises allocations des ressources ciblées

L es failles du modèle économique algérien,
basé notamment sur la prédominance du rôle
de l’Etat en tant que régulateur et investisseur,
et les réformes à entreprendre pour relancer la
machine économique, sur des bases solides et
en toute transparence, ont été au centre d’un
débat animé hier, dans le cadre des matinales
du Cercle d’action et réflexion autour de
l’entreprise (CARE).
Le diagnostic a été posé à travers une conférence
animée par Zoubir Benhamouche, membre de
la Commission économique des Nations unies
pour l’Afrique du Nord, intitulée «La qualité des
institutions, vecteur de diversification de l’éco-
nomie algérienne».
Basées sur les résultats d’une étude consacrée
aux pays nord-africains, les données exposées
par l’expert ont mis en lumière les lourdes insuf-
fisances de la stratégie économique nationale,
malgré le fort potentiel de croissance que recèle
notre pays. L’expert fait notamment observer
que pour créer de la croissance, il ne s’agit pas
uniquement de booster les investissements, mais
surtout de s’assurer de la bonne répartition des
allocations de ressources. Il en déduit que les
réformes nécessaires en Algérie – qui peuvent
être favorisées par le contexte de crise actuelle –
devraient conduire à mettre notamment en place
«un environnement plus favorable à une meil-
leure répartition des allocations, à plus de trans-
parence, plus d’inclusion, moins de pouvoir
discrétionnaire, moins de bureaucratie et moins
de barrières pour la création d’entreprises». Il
juge à ce propos que l’existence d’une instance
en charge d’examiner les demandes d’investis-
sement est un non-sens.
Lors du déroulé de sa conférence, Zoubir Ben-
hamouche a estimé que la mauvaise allocation
des ressources est une des causes de la faiblesse
de la croissance de la productivité. Il s’agit
notamment, selon lui, des distorsions du marché
du travail. «En Algérie, même si sa part est en
baisse, l’emploi public demeure important. En
outre, les primes salariales du secteur public
faussent le marché du travail, tandis que les
rigidités en matière d’embauche et de licencie-
ment ont pour effet de compromettre la création
d’emplois et de soutenir l’emploi informel.»
Pourtant, soutient-il, les contraintes imposées
par le marché du travail, ou par sa réglementa-
tion, sont moins souvent pointées du doigt par
les entreprises que les contraintes auxquelles
elles sont confrontées pour accéder au crédit ou
au financement.
Mais il semblerait, selon lui, qu’il s’agisse
d’un problème général. «Cette observation
concorde d’ailleurs parfaitement avec les scores
très faibles des pays d’Afrique du Nord sur la
dimension ‘‘accès au crédit’’ de l’indice Doing
Business de la Banque mondiale. De même, des
marchés boursiers ou d’actions peu développés
impliquent que les marchés de capitaux conti-
nuent à jouer un rôle limité dans la distribution
du capital entre les secteurs économiques. Or,
il existe un lien très fort entre la contrainte que
représentent le financement et la faiblesse de
productivité au niveau des entreprises», a indi-
qué encore M. Benhamouche.
De simples simulations suggèrent, selon l’ex-
pert, que «l’assouplissement des contraintes de
capitaux pourrait accroître la production de 9 à
22 points de pourcentage par une augmentation
importante de la productivité du travail et de
l’afflux de capitaux en Afrique du Nord. Toute-
fois, la mise en place d’un environnement stable
et fondé sur des règles pour les entreprises est
une condition préalable à une allocation opti-
male des capitaux».
Il souligne que la capacité des marchés à assurer
l’accès aux capitaux dépend essentiellement de
la capacité de l’Etat à assurer la protection des
droits de propriété, d’un système judiciaire effi-
cace et de lois adéquates en matière de faillite
des entreprises par exemple. Un tel environne-
ment devrait également être en mesure d’attirer
les entreprises étrangères, ce qui stimulerait la
concurrence et améliorerait encore davantage
l’allocation des ressources, conduisant à une
croissance accrue de la productivité. Selon
l’étude dirigée par Zoubir Benhamouche, les
entreprises signalent que la corruption et le
générées par les entreprises politiquement
connectées, qui peuvent capturer les politiques
publiques en leur faveur». Pour accroître l’im-
manque de compétence de l’administration sont pact du changement structurel sur la productivi-
des contraintes considérables en Afrique du té, des réformes importantes sont à réaliser, note
Nord. D’autres sources de distorsions impor- encore l’expert, en vue de réduire les distorsions
tantes proviennent, selon le même document, sur le marché du crédit, sur le marché du travail,
du manque de transparence des politiques et pour améliorer la transparence des institutions
publiques. et leur redevabilité, et accroître la «capacité de
L’étude met en relief en outre «les distorsions l’Etat». Zhor Hadjam
Décès
Les familles Tebbal et Maâloum ont la douleur de faire part du décès de leur fille,
épouse et mère
Mme Tebbal Lila née Maâloum
survenu à l'âge de 62 ans. L'enterrement a eu lieu, hier, au cimetière El Alia.
Que Dieu Le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueille
en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
———ooOoo———
Le directeur et l'ensemble des employés du journal El Watan présentent leurs
sincères condoléances à leur ancien collègue et ami Tebbal Yacine
suite au décès de sa femme, Mme Tebbal Lila née Maâloum.
Que Dieu Le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et l'accueille
en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
Condoléances
Le directeur et le collectif du journal El Watan présentent leurs sincères
condoléances à leurs collègues Mme Farida Bouchama et à son mari Mohamed
Bouchama, journaliste au Soir d’Algérie, suite au décès de la sœur de ce dernier,
Bouchama Zohra
Que Dieu Le Tout-Puissant accorde à la défunte Sa Sainte Miséricorde et
l’accueille en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

TOUFIC TABBARA. Directeur général de LafargeHolcim Algérie
«Nous envisageons d’investir la
production des ciments pétroliers»
Entretien réalisé par Saïd Rabia
Vous êtes nommé, depuis maintenant
2 mois, à la tête de l’une des plus grandes
entreprises en Algérie. Quelles sont vos pre-
mières impressions sur le pays ?
Je vous le dis en toute sincérité. D’abord
c’est un magnifique pays, j’ai été appelé à faire
quelques voyages, pour l’instant dans le cadre
professionnel, pour m’en rendre compte. C’est
aussi un pays aux potentialités immenses. Mais
ce qui m’a le plus marqué en arrivant en Algé-
rie, ce sont les personnes, mes collaborateurs,
leurs sourires et la qualité de l’accueil que
j’ai reçu, et ce, à tous les niveaux de la société
algérienne. Je me sens très bien en Algérie,
en sécurité. Cela me donne envie de travailler
pour le développement du pays.
Le secteur des matériaux de construction
est certainement un domaine où vous avez
fait tout votre parcours professionnel…
J’ai rejoint le groupe LafargeHolcim il y
a 21 ans en tant que directeur de la stratégie
plâtre, puis j’ai occupé différents postes,
comme directeur général dans différents pays,
le dernier en date étant directeur général pour
le Liban et Chypre. Je pense avoir une bonne
expérience des marchés en plein développe-
ment comme celui de l’Algérie. Mon style
de leadership est surtout tourné vers les per-
sonnes, avec la ferme volonté de mettre mes
équipes en responsabilité pour délivrer dura-
blement une performance supérieure. Je pense
être une personne simple, abordable mais aussi
exigeante sur le respect des engagements avec
l’obsession de mettre de la vitesse dans l’exé-
cution de nos tâches, avec une très forte valeur
que représente l’intégrité.
L’arrivée de Lafarge en Algérie, réa-
lisée essentiellement suite à l’acquisition
de l’activité ciment du groupe Orascom, a
été plutôt difficile. Aujourd’hui, le groupe
s’est considérablement développé et vous
employez 4500 travailleurs. LafargeHolcim
semble même bien installée en Algérie.
Comment une acquisition aussi probléma-
tique est-elle devenue l’un des grands pour-
voyeurs d’emplois dans le pays ?
En toute modestie, nous pouvons dire
aujourd’hui que LafargeHolcim en Algérie
est l’une des plus belles histoires industrielles
du pays de ces dix dernières années. Nous
en sommes très fiers. Dix années après notre
entrée sur le marché algérien, nous employons
plus de 4500 collaborateurs, nous sommes
présents sur toute la chaîne de valeur des
matériaux de construction : agrégats, bétons
prêts à l’emploi, mortiers, plâtres, ciments,
distribution, sacs, logistique, services, labo-
ratoire de la construction, etc. au travers de
tous les modèles d’affaires : 100% propriétaire
sur certains actifs, comme nos cimenteries
de M’sila, Oggaz, l’activité BPE – en parte-
nariat privé-public dans l’activité plâtre avec
le groupe Cosider (Colpa Bouira) et le GICA
dans la cimenterie de la SCMI à Meftah –, en
partenariat privé-privé avec le groupe Souakri
dans la cimenterie Cilas à Biskra et l’usine des
Ciments et Mortiers d’Algérie.
Ce parcours tout à fait remarquable a été
rendu possible grâce à trois facteurs princi-
paux :
- tout d’abord, un marché domestique de la
construction très important. L’Algérie, grâce
aux programmes de construction lancés par
les pouvoirs publics, se positionne comme l’un
des marchés les plus importants du continent
africain.
El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 6
INTERVIEW
- Puis, un engagement sans faille de notre
groupe en Algérie. Nous avons continuel-
lement investi en Algérie. Nos actifs sont
importants, l’Algérie fait aujourd’hui partie du
top 10 pays de notre groupe, qui est le leader
mondial des matériaux de construction. Nous
avons aussi beaucoup œuvré pour le transfert
du savoir-faire, 99% de nos employés sont
algériens avec des talents reconnus dans notre
groupe.
- Enfin, un support continu des pouvoirs
publics dans l’exécution de nos plans d’af-
faires.
En résumé, une économie de la construc-
tion en Algérie qui se porte bien avec beaucoup
de potentialités, une bonne dose de confiance
dans l’avenir de ce pays et notre volonté de
contribuer le plus fortement possible au déve-
loppement économique, social et environne-
mental de l’Algérie sur le long terme
Depuis quelques mois, vous avez com-
mencé à exporter votre produit, le ciment.
Mais LafargeHolcim n’est pas seulement
dans la production du ciment, vous avez
investi d’autres créneaux. Votre groupe se
développe même très vite, comment avez-
vous pu convaincre et vous placer ainsi dans
le paysage économique algérien, malgré un
climat des affaires que beaucoup pensent
difficile ?
Aujourd’hui, nous faisons face à d’impor-
tantes surcapacités de production de ciment,
qui s’accroîtront durant les prochaines années.
Dès lors, notre responsabilité en tant qu’opé-
rateur économique est de contribuer à assurer
les débouchés commerciaux de cette massive
surproduction. Car, in fine, ce sont des emplois
à préserver et des financements à rembourser.
L’exportation est un vrai relais de croissance.
Cette année, nous exporterons près de 1 mil-
PHOTO : D. R.
lion de tonnes de ciment et clinker avec un ob-
jectif de plus de 2 millions de tonnes en 2020.
Nous avons aussi lancé nos solutions route à
base de liant hydraulique Ardia, qui permettent
de construire et de rénover durablement les
routes de manière plus économique, plus
rapide tout en réduisant l’empreinte environ-
nementale. L’autre moteur de croissance, c’est
l’innovation avec le lancement d’une gamme
complète de mortiers, comme par exemple, le
lancement, ce mois, de notre solution en rup-
ture d’isolation thermique des bâtiments Ai-
rium afin d’améliorer l’efficacité énergétique
des bâtiments et une toute nouvelle activité de
co-incinération des déchets en cimenterie sous
la marque Geocycle.
Nous allons également intensifier la pro-
motion du ciment blanc produit à notre cimen-
terie d’Oggaz. Le ciment blanc permet de
construire en béton brut de décoffrage blanc
ou teinté dans la masse, notamment pour la
construction des équipements publics (stades,
écoles, universités, hôpitaux…), permettant
ainsi d’éviter l’utilisation de revêtements de
façade coûteux (pose, entretien) et souvent
inesthétiques, tout en offrant une plus grande
rapidité de construction et la garantie d’une
durabilité exceptionnelle.
Nous avons aussi investi dans un labo-
ratoire de la construction ultra performant
situé à Rouiba, qui permet d’accompagner nos
clients dans la mise en œuvre de nos solutions
innovantes, notamment dans la formulation
des bétons très souvent utilisés dans des zones
sensibles à forte sismologie.
L’Algérie est devenue un marché mature
sur le plan des produits. Aujourd’hui, notre
ambition est de fournir des solutions inno-
vantes, faciliter la vie de nos clients avec une
offre produits et services de premier plan avec
plus d’applications digitales, et de hisser notre
entreprise à son meilleur niveau afin que le
pays et toutes les parties prenantes puissent
tirer pleinement profit de la présence et des
atouts d’un leader de classe mondiale comme
LafargeHolcim.
Concernant le climat des affaires en Algé-
rie, rien n’est très facile nulle part aujourd’hui.
Le fait est que les opportunités sont là avec
des compétences locales présentes. L’Algé-
rie se développe vite, ses potentialités sont
immenses, à nous, opérateurs économiques,
de faire preuve de persévérance, de profession-
nalisme, de créer de la valeur partagée pour
tous en totale intégrité afin de prendre notre
place d’entreprise citoyenne dans l’écosystème
économique.
Avec le marché de la construction de
l’autoroute qui sert de relais à la nouvelle
ville de Sidi Abdellah et le développement
d’autres solutions pour le secteur des tra-
vaux publics, LafargeHolcim semble tourné
vers d’autres investissements. Quelles sont
vos projets pour les années à venir ?
Nous souhaitons rester dans les métiers que
nous maîtrisons bien. En ce qui concerne le
secteur des travaux publics, nous travaillons
étroitement avec le ministère de tutelle afin
de proposer nos solutions route, les choses
avancent et nous espérons pouvoir démontrer
toute l’efficacité de notre solution sur l’axe
routier qui mène à la nouvelle ville de Sidi Ab-
dellah. Ce chantier test est très important pour
nous et toutes les parties prenantes du projet.
Nous espérons que cette réalisation marquera
le tournant des techniques de construction des
routes en Algérie.
Nous proposons aussi toute une gamme
de bétons décoratifs pour améliorer à la fois
la durabilité et l’esthétique des trottoirs et des
voiries. Nous avons d’ailleurs un partenariat
avec la wilaya d’Alger, qui fonctionne bien,
avec une très belle référence qu’est la place des
Martyrs d’Alger.
L’autre secteur que nous connaissons bien
est le secteur pétrolier. Nous envisageons
d’investir afin de localiser la production des
ciments pétroliers en Algérie compte tenu des
programmes très importants d’exploration
des hydrocarbures non conventionnels qui
s’annoncent, et pour toujours mieux servir nos
clients.
Trouvez-vous que la réglementation en
Algérie offre des perspectives, ou souhai-
teriez-vous qu’elle s’améliore pour qu’elle
devienne plus attractive pour les investisse-
ments étrangers ?
Nous faisons avec la réglementation en
vigueur. Maintenant, les grands défis qui
s’imposent à nous tous, et en particulier aux
entreprises qui joueront un rôle important
dans l’économie du pays, sont le changement
climatique et la diversification des revenus
extérieurs hors hydrocarbures de l’Algérie.
Chez LafargeHolcim Algérie, nous y tra-
vaillons ardemment. A la fois au travers de
notre programme ambitieux d’exportation
et du lancement de nos solutions innovantes
vertes, comme en témoigne notre activité
Geocycle, à cet effet, nous sommes en train
de réceptionner la première station d’éco-
valorisation des déchets à notre cimenterie
d’Oggaz (wilaya de Mascara) et le lancement
de la solution en rupture en matière d’isolation
thermique des bâtiments Airium.
Nous croyons aux potentialités de l’Algérie
et nous sommes prêts à contribuer durablement
à construire l’Algérie de demain, car ce pays le
mérite bien. S. R.
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 7

ALGER INFO
CITÉ AADL EL KAROUCHE LUTTE CONTRE
LA CRIMINALITÉ

Agressions et vols de voitures ARRESTATION

● La recrudescence de la délinquance urbaine touche plusieurs quartiers et lotissements d’habitation.
La recrudescence des actes
délictuels dans les cités
d’habitation,un vrai
problème sociétal
PHOTO : H. LYES
DE 2 INDIVIDUS
IMPLIQUÉS DANS
DES AFFAIRES DE
VOL
L es services de la sûreté de la wilaya
d’Alger ont procédé, lors de deux
opérations distinctes, à l’arrestation
de deux individus impliqués dans des
affaires de vol à la roulotte et de vol
par effraction et escalade, a indiqué,
lundi, un communiqué des mêmes
services de sécurité. Traitée par la
section d’atteinte aux biens de la
division centre de la police judiciaire,
la première affaire concerne le vol
de deux téléphones portables, d’une
caméra numérique et d’un ordinateur
personnel dans le domicile de la
victime, a précisé la même source,
relevant que l’enquête menée a permis
l’identification et l’arrestation de
l’auteur, avec en sa possession tous
les objets volés. La deuxième affaire
a été traitée par les services de la
circonscription de Bir Mourad Raïs et
concerne le vol à la roulotte au moyen
d’un système de contrôle à distance,

C
ertains quartiers et lotisse-
ments de la capitale sont
devenus des coupe-gorge.
Ce constat est la conséquence d’un
nombre effarant d’agressions à
l’arme blanche, de vols de voi-
tures et de cambriolages dont ont
été victimes les habitants de ces
quartiers. Dans certaines parties
de la ville, l’enchaînement de ces
actes, qui se produisent de manière
quotidienne et sans interruption,
porte à croire que les malfrats sont
passés à une étape supérieure, dans
laquelle ils s’installent dans la
continuité. L’exemple qui illustre
cette situation est sans doute celui
du lotissement El Karouche, dans
la commune de Réghaïa. Les nou-
veaux habitants relogés dans le
cadre de la formule AADL su-
bissent de manière ininterrompue
des vols et des agressions. «Les
habitants de la cité ont été vic-
times jusqu’ici d’environ 20 vols
de voitures. Il ne se passe pas une
semaine sans que l’on enregistre
un vol dans la cité», confie un ha-
bitant. Outre les vols de voitures,
les habitants de la cité El Karouche
sont victimes d’agressions, com-
mises par des individus qui les
guettent dans un tronçon de route
désert. Ce dernier va de la cité
jusqu’à un rond-point qui amorce
l’évitement de la ville de Réghaïa.
Sur cet axe routier, des étudiantes,
des élèves et des femmes ont été
agressées. Les assaillants guettent
leurs victimes très tôt le matin ou
en début de soirée pour les délester
de leurs biens, sous la menace de
couteaux et même de sabres. Ils se
cachent sur le bas-côté de la route,
derrière une végétation dense,
pour bondir ensuite sur la chaussée
et commettre leurs forfaits. «La
dernière victime était une étu-
diante qui s’apprêtait à prendre
le transport universitaire. Elle a
été délestée sous la menace d’un
couteau de son téléphone por-
table. Elle s’en est sortie avec une
blessure légère au bras», dira un
habitant de la cité. Le centre- ville
de la capitale n’est non plus pas
épargné. A Belouizdad, le nombre
d’agressions à l’arme blanche s’est
accru de manière inquiétante, par-
ticulièrement au niveau du passage
Crampel, qui fait jonction entre
l’avenue de l’ALN et la rue Has-
siba Ben Bouali. «La dernière
agression a eu lieu dans le tunnel.
Deux jeunes gens venus d’une ville
de l’intérieur pour rendre visite à
leur père hospitalisé à Mustapha
Pacha, se sont fait sauvagement
agresser par deux jeunes délin-
quants. Fort heureusement, la po-
lice a arrêté ces derniers quelques
jours après leur forfait», soutient
un propriétaire de commerce se
trouvant dans le passage. Cette
situation de déliquescence générale
où l’insécurité règne en maître a
contraint les citoyens à se rappro-
cher des services de sécurité pour
demander une présence policière
permanente. Une délégation com-
prenant des imams, des notables
et des représentants des habitants
a fait la démarche il y a quelques
jours. «Le fait que des citoyens
prennent une telle initiative dénote
du degré qu’a atteint la délin-
quance et l’insécurité», soutient un
habitant de Belouizdad. K. Saci
a ajouté la même source, expliquant
que le suspect a dérobé des objets (PC,
téléphone mobile et caméra de recul)
qui se trouvaient à bord du véhicule de
la victime. Les données scientifiques
et techniques ont permis aux services
de sûreté d’identifier le suspect qui a
été par la suite arrêté et de récupérer
tous les objets dérobés, après exécu-
tion d’un mandat de perquisition au
domicile du suspect, ajoute le même
communiqué. L’accusé avait déjà été
impliqué dans une affaire similaire, à
la suite de laquelle il avait été arrêté,
précise-t-on encore de même source.
Après accomplissement des forma-
lités légales en vigueur, les deux mis
en cause ont été présentés devant le
procureur de la République territoria-
lement compétent, qui a ordonné leur
placement en détention provisoire, a
conclu la même source.

SUR LE VIF 24 HEURES

ALTRUISME ARRESTATION DES AUTEURS
D’UNE AGRESSION CONTRE
UN COMPTABLE D’UNE
STATION-SERVICE
Les services de la sûreté de la
wilaya d’Alger ont arrêté trois
individus impliqués dans une
affaire d’agression contre un
comptable d’une station-
service et récupéré une somme
d’argent de 2,6 millions de
dinars, a indiqué, lundi, un
communiqué de la cellule de
communication de la Direction
générale de la Sûreté nationale
(DGSN). La brigade de
répression du banditisme de la
police judiciaire d’Alger Est a
traité une affaire d’association
de malfaiteurs qui ont agressé
un comptable d’une station-
service, en lui dérobant une
somme d’argent estimée à 4,5
millions de dinars, a précisé le
PHOTO : SAMI K.
brigade ont mis sur pied une
opération qui a abouti à
l’arrestation des malfaiteurs
qui, confrontés aux preuves,
ont reconnu les faits, ce qui a
permis de récupérer une
somme de 2,6 millions de
dinars. Après accomplissement
de l’ensemble des procédures
légales, les mis en cause ont
été présentés devant le
procureur de la République, qui
a ordonné le placement de deux
d’entre eux en détention
provisoire et placé le 3e sous
contrôle judiciaire, a conclu le
communiqué.
ALGÉRIE POSTE : UNE LETTRE
MET TROIS SEMAINES ENTRE
EL BIAR ET HUSSEIN DEY
Une lettre envoyée via Algérie
Poste a mis trois semaines pour
arriver d’El Biar vers Hussein
janvier. Pour précision, à peine
une dizaine de kilomètres
séparent les deux
municipalités. La personne
concernée, n’ayant pas été
informée à temps de la
demande d’actualisation de
son dossier, n’a tout
bonnement pas perçu sa
pension de retraite. Elle doit
attendre jusqu’au mois
prochain pour que son maigre
pécule lui soit versé. Ce cas est
loin d’être une exception, de
nombreux clients d’Algérie
Poste étant victimes des
retards et dysfonctionne-
ments de cette entreprise
publique, dont les prestations
laissent souvent à désirer.
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs

communiqué, ajoutant que les Dey. Ce courrier administratif

investigations menées par les pour l’actualisation d’un MERCREDI 24 DJOUMADA EL AOUEL 1440
éléments de la brigade et dossier de retraite a été
Fadjr…………. 06:23
l’exploitation de toutes les adressé le 7 janvier du siège de
Dohr ………… 13:02
informations techniques et la Caisse nationale des retraites Asser…………
(CNR), sis au boulevard 15:49
En protégeant son outil de travail, ce cameraman sauvegarde son scientifiques disponibles ont Maghreb…… 18:14
permis d’identifier les trois Bougara, et n’est parvenu à la Îcha ………… 19:35
gagne-pain. suspects. Les éléments de la poste d’Hussein Dey que le 28
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 7

RÉGION EST
COUPURES RÉCURRENTES DE COURANT À EL TARF AZZABA (SKIKDA)
Un homme emporté
«C’est la faute aux par les crues
d’Oued Fendek

cigognes» T
. Saïd, 45 ans, originaire du village Bouzerra,
dans la commune de Azzaba, à l’est de Skikda,
a été emporté par les crues de l’oued Fendek.
Sa dépouille a été repêchée dans la nuit de dimanche
à lundi par les éléments de la Protection civile, soute-
nus par les habitants du village et de la gendarmerie.
● Il est apparu lors du dernier conseil de l’exécutif de la wilaya que la SDE est très en retard Au sujet des circonstances de ce drame, des sources
sur ses programmes, pour ne pas dire à l’arrêt, et la consommation des crédits est insignifiante. locales rapportent que la victime, berger de son état,
fut emportée par les eaux de l’oued au moment où elle
tentait de rejoindre son troupeau sur l’autre rive du

L
es grands échassiers noirs et blancs, qui
font ces gracieux ballets entre les zones cours d’eau. Devant la force des eaux, elle fut aussitôt
humides où ils trouvent les grenouilles emportée par les crues. Les recherches enclenchées
dont ils se nourrissent et leurs nids sur les par la suite ont permis de retrouver son corps, accro-
pylônes électriques, sont la principale cause ché à un tronc d’arbre. Sa dépouille a été déposée à la
des récurrentes coupures de courant à El Tarf, morgue de l’hôpital Mohamed Denden de Azzaba et
a expliqué dans une conférence de presse le une enquête a été ouverte par la brigade de gendarme-
directeur de wilaya de la SDE, Abdelkader rie en vue de connaître les circonstances exactes de ce
Damèche. Des cigognes, il n’y en a pourtant drame. K. O.
pas à El Kala, qui serait la plus affectée de la
wilaya, selon ses habitants. «C’est à cause
de l’humidité marine de cette importante Les habitants
ville côtière et ces deux principales causes se
rejoignent, car El Tarf dispose d’un réseau d’El Khanga
aérien vulnérable aux conditions climatiques
en hiver comme en été», tentera d’expliquer bloquent la RN 85
le directeur de la SDE. Les cigognes, il y en
a toujours eu et les berceaux artificiels pour
L a RN 85, qui relie l’ensemble des communes du
massif de Collo à la wilaya de Constantine, a été

recevoir les nids qui coiffent les poteaux sont
un excellent moyen de s’en prémunir. De
l’humidité aussi il y en a toujours eu. Alors,
comment expliquer les coupures et les dégâts
qu’elles ont occasionnés sur les équipements
électriques et les appareils électroménagers
dont se plaignent les gens ? Les dernières
intempéries, les vents particulièrement violents
et les pluies diluviennes, auraient détruit et en-
dommagé des équipements et des installations.
Il aura fallu remplacer 12 armoires, 12 poteaux
de basse tension et 4 de moyenne tension, 700
mètres de câble, 400 mètres pour la moyenne
tension. L’équivalent de 70 millions de DA de
pertes pour l’entreprise. Et ce que nous avons
effectivement pu constater, est que les agents
ont travaillé sans relâche trois jours durant dans
des conditions extrêmement difficiles. Nous
avons été témoins d’une intervention spectacu-
laire d’agents d’un rare courage pour changer
un câble sur un pylône avec un vent de plus de
90 km/h. M. Damèche indiquera encore que
PLUS DE 50 POTEAUX ÉLECTRIQUES DÉRACINÉS À SOUK AHRAS
les réseaux d’El Tarf traversent des zones inon-
dables et montagneuses, ce qui complique les
interventions. Comme dit le proverbe «après la
pluie le beau temps». Le premier responsable
de la SDE à El Tarf fera des annonces pleines
d’espoir. El Tarf sera dotée de nouveaux
équipements qui réduiront, pour ne pas dire
supprimerons totalement, le mécontentement
que causent les coupures de courant. En effet,
cette année va être lancée la réalisation de 7
postes d’électricité avec la restauration de 6
d’entre eux et la réhabilitation de 19 autres. Le
remplacement de près 20 km de lignes, et le
plus important, semble-t-il, la réalisation de 3
postes de haute tension à El Tarf et El Kala. Des
investissements d’un montant de 610 millions
DESSIN: SOUHAYLA
de DA. À propos des dommages causés sur les
appareils électroménagers, les abonnés tou-
chés peuvent se rendre dans les agences pour
être indemnisés, a indiqué le conférencier. Un
budget de 30 millions de DA est réservé à ces
remboursements. Il reste cependant un souci.
Un gros. Il est apparu lors du dernier conseil de
l’exécutif de la wilaya, que la SDE est très en
retard sur ses programmes, pour ne pas dire à
l’arrêt. Notamment ceux qui concernent le rac-
cordement au gaz naturel. La consommation
des crédits est insignifiante. La cause : il n’y a
pas d’entreprises d’envergure dans la wilaya.
Mais ça aussi ce n’est pas nouveau, comme
pour les cigognes et l’humidité.
Slim Sadki
fermée durant de longues heures, hier, suite à un mou-
vement de protestation enclenché par les habitants du
village El-Khanga, dans la commune de Béni Oul-
bène, au sud-ouest de Skikda. Les habitants du village
ont dressé, dès la matinée, plusieurs barricades en uti-
lisant des pierres, des troncs d’arbres et en brûlant des
pneus usagés. Par cet acte, les manifestants ont tenu à
dénoncer les dures conditions dans lesquelles ils conti-
nuent de vivre chaque saison hivernale. Ils ont surtout
insisté sur le non-raccordement de leur agglomération
au réseau du gaz de ville, en dépit des promesses
apportées par les élus locaux, d’autant plus que leur
agglomération est située dans une zone connue pour
son enneigement et son froid glacial. Ils ont rap-
pelé que la saison du grand froid dure assez longtemps
dans cette région, tout en soulignant le manque de gaz
butane, dont les prix connaissent une hausse consi-
dérable, soutenue par les spéculateurs. Les habitants
d’El Khanga ont aussi dénoncé l’isolement qu’ils
vivent suite à la détérioration des routes menant à
leurs agglomérations et ont exigé leur réfection. Le
manque d’eau a aussi été cité par les manifestants,
qui témoignent que les quantités qu’on leur alloue
restent insuffisantes, pour ne pas dire insignifiantes.
Des élus de la commune de Béni Oulbène se sont
déplacés auprès des manifestants et après de longues

La SDE à l’heure des bilans discussions, les barricades ont été levées, permettant
au trafic intense qu’enregistre quotidiennement cet
axe de reprendre de nouveau. K.O.

P endant trois jours et

trois nuits, des habi-
tants des communes de
Sidi Fredj, Merahna, Ou-
led-Driss, Aïn Zana, et à
un degré moindre, ceux du
chef-lieu de la wilaya, ont
été privés d’électricité pour
cause d’intempéries. Les
agents de la SDE dépêchés
sur les lieux n’ont pas man-
qué d’afficher arrogance
et dédain à l’adresse des
abonnés. Selon le bilan des
responsables de la Société
de distribution du gaz et de
l’électricité de l’Est (SDE),
Souk Ahras a eu 50 po-
teaux électriques déracinés
à travers les communes
de la wilaya, occasionnés
par les dernières intem-
péries. Cette SPA, qui l’a
déclaré par voie de presse,
n’a pas éprouvé de gêne
pour enchaîner que cinq
entreprises privées ont été
sollicitées pour une instal-
lation-bis desdits ouvrages.
Cela suppose, sans nul
doute, une autre enveloppe
qui sera versée au profit de
ces cinq autres entreprises
appelées à remédier à la
fragilité desdits poteaux
emportés par le vent et la
neige. «Sommes nous res-
ponsables de cette absence
de célérité dans la répara-
tion de telles pannes, nous
abonnés qui nous acquit-
tons régulièrement de nos
redevances ? Ou devons-
nous subir le choix des en-
treprises défaillantes et des
marchés-bis que la SDE
et Sonelgaz imputent aux
tarifs dits en deçà de leur
prix réel ?», s’est demandé
à juste titre un abonné.
De son côté, le wali de
Souk Ahras a exprimé, lors
d’une récente réunion avec
les membres de l’exécutif
de la wilaya, sa reconnais-
sance à tous les secteurs qui
ont fait preuve d’engage-
ment et d’efficacité, à l’oc-
casion de leur implication
parmi les citoyens de toutes
les régions touchées par les
dernières chutes de neige,
si bien que toutes les opé-
rations ont été couronnées
par l’ouverture de toutes
les routes nationales et la
prévention des accidents
de la circulation. Le même
responsable a exprimé son
inquiétude par rapport au
rendement plutôt svelte de
la SDE. A.Djafri
SAISIE DE
GUELMA
PRÈS D’UN
KG DE KIF Arrestation de deux
Les services de sécurité dealers en possession
ont récemment procédé
à l’arrestation de deux de 81,5 kg de kif traité
individus en provenance
d’une wilaya limitrophe
avec celle de Souk
Ahras, a-t-on appris
D eux malfaiteurs, âgés de 35 et 45 ans, ont été pré-
sentés, hier 29 janvier, au tribunal d’Oued Zenati
dans la wilaya de Guelma, pour transport, détention
auprès de la cellule de et trafic de drogue en bande organisée, alors que 5
communication de la autres sont activement recherchés. En effet, selon un
sûreté urbaine.Ces communiqué de la cellule de communication de la
derniers, des dealers sûreté de la wilaya, rendu public hier, cette arrestation
notoirement connus, a permis la saisie de 81,5 kilogrammes de kif traité et
tentaient d’écoulerr 991 une somme de 8 milliards 99 millions de centimes.
g de kif traité dans un Agissant sur renseignement, les éléments de la BRI
quartier de la ville de (brigade de recherche et d’investigation) relevant
Souk Ahras. Pris en de la police judiciaire près la sureté de la wilaya de
flagrant délit, les mis en Guelma, ont réussi à mettre fin aux agissements de ces
cause ont été présentés trafiquants dont l’activité s’étendait entre Tlemcen-
devant le parquet pour Constantine et Guelma, précise la même source. En
détention illégale de plus de l’importante somme d’argent en dinars, 1620
drogue en utilisant un euros, 90 dinars tunisiens, 7 véhicules de différents
moyen de locomotion. types et genres, deux motos de grosses cylindrées uti-
Ils ont été incarcérés sur lisées dans le transport de la drogue et enfin un fusil de
ordre du magistrat chasse et un fusil harpon et une compteuse de billets
instructeur chargé de de banque ont été saisis lors de cette opération, conclut
l’affaire. A.D. le communiqué. Karim Dadci
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 7

RÉGION OUEST

TÉMOUCHENT CHLEF
UN NOUVEAU

La distribution du courrier
PARKING
EN ATTENTE
D’AMÉNAGEMENT

en panne La station de taxis de Haï

Bensouna, à l’ouest de
Chlef, a été transférée au
niveau de la nouvelle gare
routière et le terrain dégagé
● Que ce soit à Hammam Bou Hadjar, Aïn Kihal, Sidi Ben Adda, Aïn Tolba ou à Témouchent même, a été transformé en parking
pour véhicules. Une
force est de constater que, dans toutes les communes de la wilaya, des défaillances sont enregistrées initiative de l’APC, qui a été
au niveau des bureaux de poste, au grand dam des usagers. favorablement accueillie par
les automobilistes.

L
a brève visite de travail effectuée à Cependant, ce parc de
Témouchent, en mai dernier, par stationnement qui peut
Houda-Imane Feraoun, la ministre accueillir jusqu’à 600
de la Poste et des Technologies de l’in- voitures, a été mis en
formation et de la communication, a été exploitation sans les
pour l’essentiel consacrée aux TIC. Mais aménagements nécessaires.
pour ce qui est de la Poste à l’ancienne, Il ressemble fort à un terrain
et dont les dysfonctionnements lèsent vague, où les conditions
l’usager, la ministre s’est contentée de élémentaires d’hygiène,
l’inauguration d’un nouveau bureau de de sécurité et de sûreté
poste à Hammam Bou Hadjar, sans se font cruellement défaut.
préoccuper de la qualité du service ren- Pourtant, ce parking,
du. C’est ce déficit qu’une commission jouxtant le marché
spécialisée de l’APW a mis en lumière, hebdomadaire des fruits
bien qu’il existe, à Témouchent, 69 et légumes, constitue un
bureaux de poste pour 28 communes, moyen approprié pour
soit un bureau pour 6105 habitants, désengorger la circulation
représentant l’un des meilleurs taux de le long de la voie très
desserte du pays. Cependant, comme fréquentée menant vers la
Algérie Poste à travers l’ensemble du partie ouest de Chlef
territoire fait face depuis un an à un et le nouvel hôpital des
problème de distribution de courrier, Sœurs Bedj. De même,
ce qui a généré d’énormes retards et un il peut contribuer à réduire
cumul de plusieurs millions de lettres et la pression sur les rares
de colis, il ne pouvait pas ne pas en être espaces de stationnement
autrement à Témouchent. Dans l’affaire, existants au centre-ville de
ce qui est en cause, c’est l’insuffisance Chlef. Le problème se pose
en nombre du personnel. Au niveau du avec acuité depuis de
centre de dépôt et de distribution de longues années et
Témouchent, qui réceptionne et trie représente une source

le courrier en provenance du centre
régional d’Oran pour son transfert aux
bureaux de poste de la wilaya, rien de
particulier n’est signalé. Par contre, pour
ce qui est de trois des bureaux de poste
de la ville, chef-lieu de wilaya, comme
dans la recette principale, le courrier
s’amoncelle, soit près 1300 carnets
de chèques. Curieusement, les élus de
l’APW n’ont pas relevé que les usagers,
parmi les vieillards et les impotents,
sont obligés de s’asseoir à même le sol
parce que cela fait quelques mois que
les sièges devenus brinquebalants ont
été ôtés, mais n’ont pas été remplacés.
A Aïn Kihal et Aïn Tolba, c’est la même
histoire de chéquiers. Depuis 2016, la
mobylette qui sert à la distribution du
courrier en la première agglomération
est en panne. A Sidi Ben Adda, c’est
le receveur du bureau qui effectue la
distribution du courrier en l’absence du
facteur, en congé de maladie depuis août
dernier. Ce faisant, la zone rurale n’est
pas desservie. Or, l’organigramme du
bureau compte un deuxième poste de
facteur, mais il est non pourvu. A Ham-
mam Bou Hadjar, un poste de facteur
est vacant depuis 2011 sur les quatre de
l’organigramme, d’où l’entassement du
courrier. Par ailleurs, le bureau dispose
de quatre vélos et d’une motocyclette,
tous en panne. A Chentouf, le facteur ne
peut faire la tournée de la zone rurale,
car la mobylette de service est hors
service. A Hassasna, c’est le même scé-
nario. A Aghlal, le facteur étant recruté
au titre de l’ANEM, le receveur ne veut
pas lui confier la mobylette de service,
le courrier demeure en stock. A El
Maleh, il n’y a pas que les chéquiers qui
ne soient pas distribués, mais tous les
autres types de courrier, cela parce que
deux des quatre facteurs sont en stage
de formation. A Chabat Laham, la com-
mission indique qu’un certain nombre
de véhicules d’Algérie Poste sont dans
un garage chez un particulier, alors que
l’entreprise fait face à un déficit en
matière de parc roulant. A El Amria, par
contre, le bureau de poste a bénéficié de
moyens matériels en vue d’accomplir sa
mission mais, à Hassi El Ghella, la com-
mune voisine, la situation est en tous
points contraire. A M’saïd, le directeur
d’Algérie Poste est accusé de refuser le
recrutement d’un facteur, le bureau de
poste n’en disposant d’aucun. A Béni
Saf, la situation est jugée bonne dans un
bureau, alors que dans un autre, ses deux
mobylettes sont en panne. La même
PHOTO :D.R.
de vive préoccupation des
usagers. Et pour cause,
l’absence d’investissements
dans le domaine, qui se fait
situation est vécue à Emir Abdelkader. ressentir de plus en plus,
A Souk El Tenine, la mobylette est en n’a, manifestement,
bon état mais un des postes de facteur pas fait l’objet d’une
n’est pas pourvu alors que la commune attention particulière de la
est constituée d’un chapelet de 34 douars. part des pouvoirs publics.
Enfin, dans la daïra de Aïn El Arba, la Les projets ne manquent
situation est estimée catastrophique dans pourtant pas, mais les
un bureau. Pour ce qui est de l’autre, dossiers introduits par des
l’accès a été refusé à la commission. Tou- opérateurs économiques
jours dans la même daïra, à Oued Sebbah restent en souffrance faute,
et à Sidi Boumedienne, la situation est semble-t-il, d’assiettes
tout aussi désastreuse. Enfin, c’est surtout foncières. Ce n’est
le courrier d’Algérie Poste (les chéquiers) certainement pas la seule
qui n’est pas distribué, le reste du courrier explication, puisque la
des institutions publiques, des sociétés bureaucratie asphyxiante
comme des particuliers, son acheminent qui prévaut dans
avec du retard se traduit par de néfastes l’administration locale y est
conséquences pour ses destinataires ou aussi pour quelque chose.
pour ses expéditeurs. M. Kali A.Yechkour

TIARET

Détournement de fonds
à la CNEP
L ’affaire de l’agence
CNEP Banque de Tiaret
qui a valu le dépôt d’une
plainte officielle au niveau
de la section économique et
financière de la police judi-
ciaire, a vu, dernièrement, la
direction régionale de Chlef
se constituer partie civile.
Selon nos sources, l’affaire,
entre les mains de la jus-
mis en cause auraient causé
à cette institution en recou-
rant à la manipulation de
comptes. Certains évoquent
«des appels de fonds injusti-
fiés». «Aux enquêtes initiées
par la tutelle, c’est un client
qui aurait enfoncé le clou
après s’être rendu à l’évi-
dence que son compte aurait
été indûment manipulé», dira
employés, quatre au total,
sont concernés, explique-t-
on. Dans l’affaire, et outre la
DR et le client désabusé, il y
a d’autres témoins à charge.
Pour rappel, après des en-
quêtes diligentées par des
inspecteurs de la direction
régionale de Chlef, ainsi que
ceux de la direction générale,
il a été procédé à la mutation
PHOTO :D.R.

tice, concerne un préjudice une source autorisée. D’ex- d’un responsable puis à la
financier de l’ordre de 57 responsables en charge de suspension des cadres incri-
millions de dinars que les l’agence Tiaret et certains minés. Amellal Fawzi
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 8

RÉGION EST
◗ BATNA RÉHABILITATION DU PONT DE BAB EL KANTARA (CONSTANTINE)
SAISIE DE 700 G
DE CANNABIS ET DE
PSYCHOTROPES
Des éléments de l’unité mobile de
la police judiciaire relevant de la
L’ouvrage n’est pas menacé
sûreté de daïra de Aïn Touta ont
procédé, dimanche passé, à la saisie ● Le directeur des travaux publics a tenu à démentir toutes les informations ayant circulé concernant des
de 700 g de kif traité et de 60 unités fissurations qui seraient apparues sur la structure de la passerelle.
de psychotropes. Cette saisie est

survenue, selon un communiqué de la
sûreté de wilaya, suite à une enquête
et à la perquisition des demeures de
quatre récidivistes dont l’âge varie
entre 23 et 47 ans. A Batna, doit-
on signaler, la consommation de
psychotropes et de cannabis connaît
une recrudescence depuis la fermeture
des deux seuls dépôts de boissons
alcoolisées voilà presque une année !
Beaucoup de consommateurs d’alcool
se sont en effet tournés vers ces
substituts. Le comprimé «Lyrica» a
atteint le prix de 1000 DA, signale-t-on.
Lounes Gribissa
A
près le buzz provoqué par le lancement de
travaux sur le pont de Bab El Kantara depuis
un mois, ayant suscité des inquiétudes
chez les Constantinois quant à d’éventuels pro-
blèmes survenus sur l’ouvrage, il s’est avéré qu’il
s’agissait d’une simple opération de réhabilitation
périodique. Rachid Ourabah, directeur des travaux
publics de la wilaya, s’explique : «Je ne sais pas
comment cette fausse information a circulé, mais je
vous explique que la DTP mène deux types d’entre-
tiens de ses ouvrages. Un entretien courant, qui fait
partie de nos missions quotidiennes, consistant à
remplacer des panneaux, déplacer un animal de
la route ou autres. Le deuxième entretien est pério-
dique et entre dans le cadre des projets inscrits
annuellement, ce qui est le cas du pont de Bab El

PHOTO: ARCHIVES/EL WATAN

◗ KHENCHELA
UNE FAMILLE SQUATTE
UNE SALLE À L’HÔPITAL
Après l’épisode neigeux qui a touché la
wilaya de Khenchela en fin de semaine,
une famille de 9 personnes habitant la
cité Texas, à la périphérie nord de
Khenchela, a squatté une salle
d’observation avec ses 4 lits, au service
des urgences de l’hôpital Ali Boushaba
au centre-ville. Une situation qui
pénalise les malades ayant besoin d’un
repos et d’un suivi médical dans la
salle. La famille, composée de cinq
adultes et quatre enfants, s’est
installée dans la salle où le médecin
urgentiste peut établir le diagnostic du
malade et le suivi de l’évolution de son
état de santé, après son évacuation
dans la nuit de la tempête, pour des
raisons purement sociales, suite à
l’apparition de fissures sur les murs de
leur maison. Aujourd’hui, la famille
revendique le relogement comme
condition pour quitter le service. La
commune, y compris les services
chargés des affaires sociales, n’a rien
fait pour remédier à ce problème.
Mohamed Taïbi
Kantara. Donc, nous avons décidé d’intervenir
sur ce pont, parce qu’il n’a subi aucune opération
d’entretien depuis plus de 10 ans, en dépit de son
importance historique. Comme vous le savez, il fait
partie des plus anciens ponts de la ville.» Tout en
rassurant qu’aucun danger ne se présente au niveau
de ce pont, le DTP a précisé : «L’aqueduc n’est pas
du tout menacé, d’autant plus qu’il n’a pas subi de L’opération devrait durer dix-huit mois
dégradations fâcheuses, qui menacent sa stabilité
ou sa structure.» Concernant les fissures signalées en plus du nettoyage de l’ouvrage, la réfection de le pont et le tablier de l’ouvrage, afin que les ou-
sur l’ouvrage, et qui sont à l’origine de ces «fâ- quelques maçonneries et la réparation de l’étan- vriers puissent nettoyer la structure et autres», a-t-il
cheuses rumeurs», le même responsable affirme chéité et des équipements. Cette restauration va expliqué. Le projet de réhabilitation a été octroyé
qu’il s’agit de lézardes superficielles apparues sur s’étaler sur un délai de 18 mois, vu la difficulté des à un groupement algérien composé de l’entreprise
le tablier du pont, mais pas sur la pierre. Selon ses travaux à mener. «Les travaux de maintenance sont ERROW, spécialisée dans le domaine des ouvrages
propos, les travaux consistent à effectuer une sorte très délicats, c’est pourquoi les délais ont été déter- d’art, et la société ETPBH, pour un budget de 100
d’«intervention chirurgicale» ou une «toilette du minés à plus d’une année. Par exemple, nous allons millions de dinars. Par contre, le DTP de Constan-
pont», en injectant du ciment dans les fissures, installer des échafaudages entre le sol naturel sous tine a avoué qu’une nouvelle exploration a été
lancée pour déterminer les causes de l’affaissement
survenu sur la passerelle située dans le prolonge-
LES TRAVAUX EN COURS SUR LE PONT SIDI RACHED ment de la rue Bouroubi Khroufa, à proximité de
la gare ferroviaire. Cet affaissement devient une
Interrogé sur les travaux menés sur le pont de Sidi Rached, le directeur des travaux publics Rachid véritable énigme, du fait qu’il a fait l’objet de plu-
Ourabah affirme qu’il s’agit toujours de l’opération de réhabilitation qui a été lancée dans le cadre de sieurs opérations lancées par la DTP ces dernières
la manifestation « Constantine Capitale de la Culture Arabe». «L’opération, ayant coûté 900 millions années. Mais il survient toujours sur le même
de dinars, est toujours vivante. C’est pourquoi vous remarquez des travaux réguliers sur place. Mais endroit, quelques mois et parfois quelques jours
aujourd’hui, je peux dire que nous sommes à 99% de réalisation. Nous avons pratiquement achevé après l’intervention des services concernés. Par ail-
tous les travaux», a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «Ce pont fera toujours l’objet de travaux d’entretien, leurs, M. Ourabah nous a affirmé que cette action
vu qu’il est réalisé sur un terrain glissant. L’ouvrage se déplace de 5 cm chaque 5 ans. Mais je vous d’entretien ne concerne pas seulement le pont d’ El
assure que la galerie de drainage, dont les travaux sont en cours sous le Transrhumel Salah Bey, peut Kantara. Cinq autres aqueducs ont été inscrits dans
contribuer à la stabilisation du pont de Sidi Rached.» Notre interlocuteur a conclu que les travaux de ce programme pour un budget de 44 millions de
cette galerie avancent à un rythme satisfaisant et l’entreprise chargée de sa réalisation a atteint 60% dinars. Leur réhabilitation sera entamée à partir du
de creusement. Soit 650 m du tunnel creusé, sur un total de 1 068 m. Y.S. mois de février prochain. Yousra Salem

PROPAGATION DES ZOONOSES À BISKRA

Désarroi et inquiétude des éleveurs d’ovins
● A cause de l’augmentation des pertes et de l’expansion des maladies touchant les moutons, les éleveurs ont sollicité une rencontre avec le wali.
lactiques pour prémunir leurs bêtes. Plusieurs
d’entre eux signalent d’énormes pertes de béliers
et de brebis dans les troupeaux d’El Hadjeb, Bes-
bes, Ras El Miad et d’autres régions à vocation
pastorale. A Meziraâ, un éleveur a perdu derniè-
rement 43 bêtes, tandis que ses brebis pleines
avortent, voire meurent, en quelques heures sans
qu’il en sache les causes. «Je me suis adressé aux
services vétérinaires de la DSA et mes bêtes ont
été vaccinés sans que le massacre cesse. Tous les
jours, je retrouve des cadavres. Je suis en train de
perdre tout mon troupeau», se plaint-il. Inquiets
et plongés dans un désarroi inaccoutumé à cause
de l’augmentation des pertes et de l’expansion
des maladies touchant les moutons, les éleveurs
ont sollicité, lundi dernier, une rencontre avec
PHOTO: EL WATAN
habitude de ne pas signaler leurs pertes. Mais,
ils sont de plus en plus nombreux à le faire et
à réclamer l’aide des vétérinaires des secteurs
public et privé. La situation n’est pas encore
catastrophique et les décès enregistrés dans les
troupeaux d’ovins sont dus à des retards dans la
vaccination des bêtes. Bien que les doses de vac-
cin anti-fièvre aphteuse soient distribuées avec
parcimonie et donc insuffisantes pour couvrir
tous nos besoins, nous poursuivons une vaste
campagne de vaccination des ovins des régions
sensibles et localisées. L’éleveur de Meziraâ
avait des bêtes malades dans son troupeau et
il continuera pendant 8 jours, soit le temps de
l’incubation du vaccin, à avoir des pertes», a
expliqué Fethi Laâlali, responsable des services

le wali. Celui-ci les a rassurés quant à la prise en
charge de leurs préoccupations en les incitant à
suivre les recommandations des vétérinaires et à
respecter les précautions d’usage, comme l’inter-
diction des marchés aux bestiaux jusqu’à nouvel
La situation a atteint un seuil alarmant
ordre, de s’abstenir de mélanger des troupeaux
vétérinaires de la DSA de Biskra. A noter que
l’arrêté du wali de Biskra stipulant l’interdiction
des marchés à bestiaux a été prolongé d’un mois
et que, néanmoins, des maquignons peu scrupu-
leux de plusieurs localités continuent à négocier
et vendre dans des marchés clandestins des mou-

E n réaction aux bulletins d’alerte et de préven-

tion émanant des autorités locales afin d’en-
rayer la propagation de zoonoses, telles que la
fièvre aphteuse et la peste des ruminants, mena-
çant leur cheptel, des dizaines d’éleveurs d’ovins
de la wilaya de Biskra affluent chaque jour à la
direction des services agricoles pour réclamer
des vaccins, des conseils et des mesures prophy-
où d’y incorporer des éléments venus d’ailleurs,
d’abattre des bêtes sans contrôle vétérinaire et
de signaler tous les cas où le taux de mortalité
tons entre 4 et 6 heures du matin, en profitant de
l’absence, à ces heures, des services de sécurité
et de contrôle et de régulation des autorités com-
est inhabituel. «Les éleveurs de Biskra ont pour pétentes. Hafedh Moussaoui
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 8

KABYLIE INFO
BOUIRA GROGNE DES
SINISTRÉS
Absence d’un plan de prévention D’OULED BELLIL
Construites sur le lit d’un oued,
plusieurs maisons du quartier

contre les risques d’inondations d’Ouled Bellil, à la périphérie sud

de la ville de Bouira, menacent
ruine. Des vies humaines sont en
danger, a-t-on constaté. Les eaux
● La responsabilité des services de l’Office national d’assainissement, des travaux publics pluviales ont failli emporter des
vies, a-t-on indiqué. Les citoyens
et de l’APC est engagée. sont en colère. «Nous vivons avec
la peur au ventre. Des familles ont

L
es fortes précipitations enregis-
trées récemment dans la région
de Bouira ont, encore une fois,
mis à nu les tares et les carences dans
l’entretien des réseaux d’évacuation
des eaux pluviales et de la voirie. A
chaque averse ou perturbation mé-
téorologique prolongée, la panique
s’installe et le risque d’inondations
plane. Le chef-lieu de wilaya n’est
pas du tout géré, ou presque. La
population de plusieurs quartiers est
exposée au risque des inondations.
Au quartier des 250 logements, un
agent d’intervention de l’unité prin-
cipale de la Protection civile, Achour
Mohamed, âgé de 26 ans, est porté
disparu, et ce, depuis jeudi dernier,
après avoir été «aspiré» par les eaux
d’un regard non «sécurisé», a-t-on
constaté sur place. Deux autres pom-
piers ont failli connaître le même sort
que lui, n’était l’intervention rapide
des éléments de la Protection civile,
mobilisés suite aux intempéries et
inondations touchant des habitations
de la cité en question. Les pompiers
sont à pied d’œuvre en engageant
des opérations de recherche, mobi-
lisant ainsi des centaines d’agents
et des équipements importants. Les
secouristes déployés font face à de
multiples obstacles sur le terrain.
Néanmoins, la responsabilité des ser-
vices de l’Office national d’assainis-
sement, (ONA), des travaux publics
(DTP) et des autorités locales, quant à
l’entretien des avaloirs et de la sécuri-
sation des regards est engagée. Cette
situation à laquelle sont habitués les
résidents des cités à Bouira date de
plusieurs années. Le nettoyage des
avaloirs se fait rarement. Des regards
sont laissés ouverts sans aucune pro-
tection, exposant ainsi au danger les
passants et les riverains. «Nous avons
avisé les autorités municipales sur
ces cas afin de procéder à la sécu-
Des quartiers sont exposés et
des vies humaines en danger
PHOTO: EL WATAN
risation de ces points, mais aucune
suite n’a été donnée», ont déploré des
résidents du quartier Oued Hous, qui
craignent pour la vie de leurs enfants.
Par ailleurs, les services de la police
urbaine ont aussi interpellé les pou-
voirs publics sur cette situation dans
un rapport envoyé en juillet dernier,
en rappelant aux services de l’APC la
nécessité de procéder au curage des
avaloirs et de poser des fermetures à
tous les points. A Aïn Bessem, une
commune située à 22 km à l’ouest
du chef-lieu de wilaya, des résidents,
dont les maisons ont été submergées
par les eaux pluviales, ont investi les
rues, en procédant à la fermeture de
la RN8 à l’aide des pneus brûlés, de
troncs d’arbres, et ce, pour protester
contre «l’inertie et l’immobilisme»
des autorités quant au retard accusé
dans l’entretien des avaloirs, à l’ori-
gine des inondations. Des pères de
famille ont également protesté devant
le siège de la wilaya en réclamant
leur relogement, après que leurs
habitations eurent été complétement
submergées par les eaux d’un oued au
niveau de la localité d’Ouled Bellil.
Amar Fedjkhi
été obligées de quitter leurs
maisons après que les eaux de
l’oued ont envahi leurs
habitations», a témoigné un
citoyen rencontré devant le siège
de la daïra, où des sinistrés ont
observé en début de semaine un
sit-in de protestation. Ils ont
dénoncé l’absence des
responsables et des élus locaux,
qui n’ont pas «daigné se déplacer
pour constater de visu l’ampleur
des dégâts». Les plaignants, qui
n’en sont pas à leur première
manifestation, ne cessent de
demander aux pouvoirs publics
une solution au problème
d’infiltration des eaux de l’oued
en question. Les autorités locales
de la wilaya ont maintes fois
rappelé que la plupart des
maisons construites au niveau de
cette cité sont réalisées sur des
terres inondables. Un argument
sur lequel s’appuient les élus
pour justifier la non-
régularisation de ces citoyens
ayant formulé des demandes
pour bénéficier de permis de
construire. Des dizaines de
familles vivent dans des
conditions déplorables. L’année
écoulée, il a fallu l’intervention
des éléments de la Protection
civile pour évacuer des familles,
après que leurs maisons ont été
complétement submergées
par les eaux. A. F.

Des habitations menacées par Les élèves grelottent de froid

des éboulements
L es pluies et la neige qui se sont abattues à Boui-
ra ont causé des dégâts importants. En plus
des maisons inondées, les familles font face au
phénomène des glissements de terrains. Plusieurs
éboulements ont été enregistrés à travers plusieurs
localités de la wilaya. A Ath Laâziz, une localité
de haute montagne, les éboulements ont provoqué
des dégâts considérables.
Des maisons sont menacées au niveau du village
Iaalwachen, mettant à mal des habitations. La
situation risque de prendre de l’ampleur, en rai-
son de la persistance des pluies. Des maisons ont
d’ailleurs enregistré des fissures et risquent à tout
moment d’être emportées par les glissements. Au
village Selloum, dans la commune d’Aghbalou,
au nord-est du chef-lieu de wilaya, les affaisse-
ments de terrains ont endommagé sérieusement
le réseau routier. Des villageois ont indiqué que
cette situation dure depuis des années, sans que les
services des travaux publics et de l’APC daignent
procéder aux réparations des points recensés. Le
cas illustrant le retard mis dans la réhabilitation
des routes endommagées est celui de la RN15
reliant les wilayas de Bouira et Tizi Ouzou. Des
affaissements de terrain dangereux survenus il y a
plusieurs années ne sont pas encore pris en charge,
mettant ainsi en danger la vie des usagers. Les au-
torités locales d’Aghbalou avaient pourtant inter-
pellé les pouvoirs publics sur ce cas en demandant
d’engager des travaux de réhabilitation des points
touchés par les éboulements. Cependant, le pro-
blème de financement de ces opérations se pose
avec acuité. Inscrite dans le cadre d’une opération
globale pour laquelle les autorités de wilaya ont
formulé des demandes de crédits, la proposition
est restée sans suite. A. F.
L ’absence d’un dépôt ou d’une station
de stockage de carburants au niveau de
la wilaya de Bouira est pénalisant. En cette
période d’intempéries, des élèves de plu-
sieurs écoles primaires implantées au niveau
des localités non encore raccordées au réseau
de distribution de gaz naturel grelottent de
froid. Les équipements de chauffage ne
fonctionnent plus. A Aghbalou, plusieurs
établissements scolaires ne sont pas encore
raccordés au réseau du gaz, ont dénoncé
des parents, ajoutant que les appareils de
chauffage ne sont pas non plus opération-
nels. 40% des foyers de la commune ne sont
pas encore raccordés au réseau du gaz. Les
chantiers sont à l’arrêt depuis des mois. Dans
une déclaration faite à la Radio nationale, le
chef de service énergie a indiqué au sujet de
la pénurie de carburant que cette situation est
due à l’absence d’un dépôt de stockage au ni-
veau de la wilaya, pouvant ainsi alimenter les
parcs des communes en ce combustible et en
quantité suffisante. La perturbation du trafic
routier allant de Bouira à Alger a fortement
perturbé l’approvisionnement de la région en
carburants. «L’implantation d’une station est
nécessaire au niveau de notre wilaya, et ce,
pour faire face à ces situations, notamment
en cette période marquée par des neiges où le
trafic routier est perturbé», a-t-il indiqué. A
Bouira, des élèves souffrent et étudient dans
des conditions lamentables. Les pouvoirs pu-
blics, qui ne cessent de rappeler à chaque fois
que la wilaya a atteint un taux appréciable
en matière de pénétration du réseau de gaz
naturel, sont aussi appelés à solutionner ce
problème de manque de carburant au niveau
des localités restantes, dès lors que la relance
des chantiers de raccordement des villages
n’est pas à l’ordre du jour. A. F.

BRÈVES DE BOUMERDÈS
CHABET EL AMEUR : LES GLISSEMENTS DE TERRAIN
AFFECTENT LA RN 68
La population de Chabet El Ameur s’impatiente de voir le
problème de la RN 68 enfin résolu. En effet, les glissements
de terrains à chaque intempérie rendent le passage
dangereux pour les automobilistes. Parfois, il est question
de blocage total. Le P/APC s’est expliqué sur les travaux
engagés mais qui tardent à finaliser la sécurité du tronçon.
Selon lui, «il est nécessaire que des travaux de terrassement
soient effectués. Mais le terrain doit être sec. C’est pourquoi
les intempéries paralysent le chantier.» Il a révélé sur les
ondes de la radio locale qu’une enveloppe de 23 milliards de
centimes a été allouée à cette opération de confortement du
terrain et de réfection de la route.
MADI LIGHT ENTRE EN ACTION
Dernière née des entreprises locales, à l’instar de Madi Net,
Madi Plage et Madi Vert, Madi Light vient d’entrer en
fonction.
Du coup, elle se munit de 9 camions équipés de nacelles
pour l’installation de l’éclairage public. Il est question que
l’entreprise vienne à bout des problèmes d’obscurité qui
assombrit les quartiers du chef-lieu de Boumerdès. Elle
devra par la suite passer aux autres communes
jusqu’à couvrir toute la wilaya. Son directeur dira : «Créée ce
début janvier, cette filière de Madi Net s’occupe de la
réalisation et de l’entretien des réseaux d‘éclairage public,
notamment en système LED. Sa création s’inscrit dans le
cadre de la politique nationale de rationalisation de la
consommation de l’énergie et de la promotion des systèmes
d’énergie renouvelable». Pour son début, Madi Light
fonctionne avec 15 travailleurs.
NOUVEAUX POINTS DE VENTE DE GAZ PROPANE
Comme à chaque hiver, la tension sur les bouteilles de gaz
propane augmente. Le seul point de vente à Boumerdès est
la station de carburant Naftal du centre-ville.
C’est loin de répondre à la demande. La direction de l’énergie
a enfin pris la décision d’ouvrir trois autres points. Il s’agit
des stations de Corso, de Foas et de Figuier. Pour
information, il existe un centre enfûteur à Bordj Ménaïel,
dont la production tourne autour de 1200 bouteilles/heure.
Lakhdar Hachemane
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 8

RÉGION OUEST

BRÈVES ORAN
◗ DES JOURNÉES DE
SENSIBILISATION SUR
LA MÉDECINE DU
TRAVAIL
600 emplois créés
Conformément aux instructions du
ministère de l’Intérieur, des
Collectivités locales et de
l’Aménagement du territoire, le
par l’ANSEJ en 2018
service de l’Action sociale de la ● Dans le cadre du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ), près de 600 emplois
wilaya organise, du 3 au 7 février
prochain, des journées de directs ont été créés l’année dernière. Ces postes ont été créés dans différents secteurs tels les services,
sensibilisation et d’information sur la le BTH, l’industrie et l’agriculture, entre autres.
médecine du travail et son
importance dans la prévention et le

dépistage précoce des maladies.
Ces journées sont organisées en
coordination avec la direction de la
Santé et de la Population et la Caisse
nationale d’assurances sociales
(CNAS). Le coup d’envoi de ces
journées est prévu dimanche au siège
de la wilaya. Le même jour, une
rencontre similaire sera organisée au
niveau de la commune d’Oran, à Aïn
El Turck et à Boutlelis. Des rencontres
similaires seront organisées, du 4 au
6 février, au niveau des autres
communes. N.H.
◗ L’UNION DES
ASSOCIATIONS SE
DOTE D’UN NOUVEAU
SIÈGE
L’Union des associations de la wilaya
d’Oran vient de se doter d’un
nouveau siège situé au quartier Sidi
El Bachir (Plateau). Selon son
président, M. Nasro, cette nouvelle
structure va permettre à l’union
d’organiser, durant cette année, une
série d’activités culturelles et
sportives et recevoir un public
nombreux. A l’occasion de l’ouverture
E
n tout, 150 micro-entreprises
ont été créées dans le cadre du
dispositif de l’Agence natio-
nale de soutien à l’emploi des jeunes
(ANSEJ) à Oran l’année passée. Près
de 600 emplois directs ont été créés
grâce à ces financements, a indiqué
le directeur de l’ANSEJ d’Oran.
Ces emplois ont été créés dans dif-
férents secteurs tels les services, le
BTH, l’industrie et l’agriculture, entre
autres. Un chiffre qui mérite d’être
encouragé si on le compare avec celui
de l’année 2017 durant laquelle le
dispositif a accompagné la création
de 110 entreprises qui ont permis la
création de 380 emplois.
Depuis sa création, l’ANSEJ a fi-
nancé, à Oran, plus de 16 000 micro-
entreprises générant quelque 42 000
postes d’emploi dans plusieurs do-
maines dont l’agriculture, le bâtiment,
les travaux publics et l’hydraulique.
Cette augmentation s’explique par le
rush des universitaires et des diplômés
des centres de formation profession-
nelle sur les crédits ANSEJ. L’agence
accorde la priorité dans l’octroi des
crédits aux jeunes universitaires et
aux diplômés des centres de forma-
tion du secteur public ainsi que les
jeunes issus des instituts de formation
agréés pour assurer une meilleure

de ce nouveau siège, une cérémonie
a été organisée par les membres du
bureau et à laquelle ont assisté des
élus de l’APW et de l’APC mais aussi
des représentants locaux des partis
ainsi que de nombreux invités. L’on
saura que l’union, créée en 1990, est
représentée à l’échelle de la wilaya
d’Oran par 23 coordinations
communales sur les 26 APC. T. K.
gestion des projets et augmenter leurs
chances de succès.
L’accompagnement de ces jeunes
dans la concrétisation de leurs projets
est assuré par l’agence qui leur pro-
digue les conseils nécessaires pour
éviter tout problème lié à une mau-
vaise gestion financière. D’autre part,
le ministre du Travail, de l’Emploi et
de la Sécurité sociale a démenti, il y a
quelques jours, le lancement de pour-
suites judiciaires par son département
à l’encontre des jeunes bénéficiaires
des crédits de l’ANSEJ et de la CNAC
en raison du non-paiement de leurs
dettes. Selon le ministre, l’Etat s’est
engagé afin d’aider ces jeunes dans
le remboursement de leurs dettes.
En plus des mesures portant sur le
rééchelonnement du calendrier de
paiement des dettes, l’Etat a pris des
mesures afin de revoir les pénalités
PHOTO S:D.R.
de retard dans le paiement. Notons
aussi que les projets liés au transport,
les agences de location de voitures et
autres qui n’apportent aucune valeur
ajoutée à l’économie nationale sont
gelés. Nayla Hammoud

MOSTAGANEM Deux frères

dealers
117 920 demandes de logement en instance condamnés à
P as moins de 117 920 demandes de logement tous
types confondus sont en instance d’attribution au
5 ans de prison
niveau des 10 daïras que compte la wilaya de Mosta- Deux jeunes frères dealers, des
ganem. A titre d’information, notre source révèle que récidivistes connus par les
49 528 demandes de logement concernent le LPL, 19 services de sécurité, ont été
442 le LPP et 48 950 l’habitat rural. L’offre demeure, arrêtés à Mostaganem par les
bien entendu, en deçà de la demande en comparaison éléments de la police judiciaire
avec les quelque 19 000 logements tous programmes de la 2e Sûreté urbaine pour
confondus qui sont en cours de réalisation dans la détention et commercialisation
wilaya, dont près de 3 000 en milieu rural. Au courant de stupéfiants. Les enquêteurs
de cette année, plus de 10 000 logements seront attri- ont procédé à une perquisition
bués à travers le territoire de la wilaya pour répondre dans leur domicile et ont
à la forte demande de la population. Pour rappel, 6119 découvert pas moins de 297
logements de différents programmes ont été attribués comprimés psychotropes de
l’an dernier, en plus de 2043 aides à l’habitat rural. différentes marques, des
Malgré les instructions du wali quant à l’affichage des couteaux de boucher et autres
listes des bénéficiaires de logements, de nombreuses armes blanches. Présentés à la
communes font face à de véritables contraintes pour justice, au courant de la
confectionner leurs listes suite aux travaux inachevés et semaine, sous les chefs
au nombre très élevé des demandeurs de logement par d’inculpation d’association de
rapport aux quotas réalisés. Notons que le lancement malfaiteurs, détention et
de ces projets a suscité une grande satisfaction chez commercialisation de
ces familles mais malheureusement les demandes des locaux commerciaux et autres caves d’immeubles. Dans ce contexte, les travaux de réalisation du nouveau stupéfiants, ils ont été
s’amplifient au fil des ans. Il faut signaler qu’outre Cependant, l’espoir demeure tout même puisque quota AADL sont déjà lancés dans les communes de condamnés à cinq ans de
les habitants des bidonvilles et les demandeurs de la bataille engagée par les pouvoirs publics tend à Sidi Lakhdar (400 logements), Sidi Ali (300), Achaa- prison ferme, assortis d’une
logement ayant déposé des dossiers il y a plusieurs poursuivre la réalisation de logements, pour l’intérêt cha (400), et 200 dans la nouvelle zone d’habitat urbain amende de 60 millions de
années, de nombreuses familles continuent de squatter du citoyen en général dans un secteur aussi sensible. nouvelle d’El Hachem (Sayada). Lakhdar Hagani centimes. L.H.
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 10

I N T E R N AT I O N A L E

CRISE LIBYENNE SAHARA

OCCIDENTAL
Qui veut torpiller la conférence Köhler devant
le Conseil
nationale de l’ONU ? L
● La tenue d’élections libres et équitables en Libye dépend de la capacité de l’ONU à stabiliser le pays. Le pari sera
de sécurité
’émissaire de l’ONU pour le
Sahara occidental, Horst Köhler,
était attendu hier à New York
toutefois difficile à relever ● Les combats ont lieu régulièrement un peu partout en Libye ● Autre problème de pour briffer le Conseil de sécurité sur
la dernière table ronde de Genève et
taille : l’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé, vient d’être déclaré persona non grata par le maréchal Khalifa Haftar. les démarches qu’il compte entre-
prendre en prévision de la relance du

L
es Libyens risquent de rater leur tion sur le fait que des éléments d’une
dernière chance de trouver une milice de Tripoli avaient noyauté processus onusien. Ces consultations
solution pacifique à la crise son ministère. «Nous avons main- à huis clos interviennent en application
politique et sécuritaire dans laquelle tenant un ministère de l’Intérieur de la résolution 2440, qui demande
se débat leur pays depuis 2011, date parallèle à Tripoli», a-t-il déclaré, au secrétaire général de l’ONU de
du renversement par les Occidentaux affirmant qu’ils disposaient d’une tenir le Conseil de sécurité informé de
de Mouammar El Gueddafi. L’aver- énorme somme d’argent pour gérer l’évolution de la situation au Sahara
tissement émane de l’ancien ambas- leurs opérations. «Ce ne sont pas des occidental, trois mois après l’adoption
sadeur de Libye auprès de l’ONU, milices, mais des groupes illégaux qui de la résolution ou à chaque fois qu’il
Ibrahim Dabbachi, qui accuse des contribuent à favoriser le chaos. Ils le juge opportun. L’ancien président
capitales occidentales de s’employer agissent pour le compte de nations allemand doit en effet informer le
actuellement à dynamiter les pour- étrangères», a accusé Bachagha. Conseil de sécurité des préparatifs en
parlers cruciaux que prévoit d’organi- L’avertissement de Dabbachi inter- cours pour tenir une deuxième table
ser l’Organisation des Nations unies. vient aussi à un moment où cer- ronde en mars prochain, ont révélé à
Ses avertissements sont contenus taines voix appellent Khalifa Haftar, l’APS des sources proches de l’organe

PHOTO : D. R.
dans une lettre ouverte adressée lundi l’homme fort de l’Est libyen, à réu- onusien. Il est attendu, ajoute la même
par le diplomate à Ghassan Salamé, nifier le pays militairement, si néces- source, que l’entérinement de l’accord
envoyé spécial de l’ONU pour la saire en organisant un assaut contre commercial UE-Maroc, incluant le
Libye. Afin de donner une chance Ghassan Salamé et l’ONU réussiront-ils à faire taire les armes en Libye ? la capitale, Tripoli. Mais Salamé Sahara occidental occupé, par le Parle-
aux élections présidentielle et légis- s’est tout de suite dit opposé à cette ment européen fasse également l’objet
latives prévues au printemps pro- cien ambassadeur libyen a suggéré à des luttes politiques internes et le sou- option et a déclaré que Haftar, le chef de discussions lors de ce briefing, le
chain d’avoir lieu, Ghassan Salamé ce propos à l’ONU de les contourner. tien de la communauté internationale de l’autoproclamée Armée nationale premier organisé depuis la table ronde
projette en effet d’organiser bientôt Pour lui, l’idéal serait que les conseils persuaderont les Libyens d’accepter libyenne (ANL), était attaché lui aussi de Genève. Dans une lettre adressée
une conférence nationale dans le but municipaux soient invités. processus politique. Mais rappeler au Conseil de sécurité le 18 janvier, le
le résultat de la conférence et des Front Polisario a dénoncé cet accord,
de rapprocher les points de vue des élections. Mais la tenue d’élections que Khalifa Haftar est favorable à un
différents belligérants, et pourquoi MINISTÈRE PARALLÈLE règlement politique et pacifique de la décrit comme «un obstacle majeur au
libres et équitables en Libye dépend processus dirigé par l’ONU», exhor-
pas de les amener à s’entendre sur A qui fait allusion l’ancien diplomate aussi de la capacité de l’ONU à sta- crise ne cache pas le fait que Tobrouk
un «SMIG» politique. Un SMIG libyen ? Dabbachi ne cite pas nom- biliser le pays au plan sécuritaire. Or, est toujours en profond désaccord tant les membres du Conseil de sécu-
qui permettrait le déroulement sans mément les puissances étrangères et par rapport à cette question, le pari avec le gouvernement d’union natio- rité à encourager les pays européens à
encombre des élections. nale. Si l’impasse politique devait reconsidérer leur décision.
les parties qu’il accuse d’ingérence. sera difficile à relever. Les combats Les observateurs s’attendaient égale-
Dabbachi affirme ainsi dans sa lettre Il prévient seulement que cette confé- ont lieu régulièrement dans de nom- se poursuivre, Haftar pourrait bien
que «certaines parties libyennes rence nationale est la dernière chance breuses régions du pays, y compris devenir une option plus attrayante ment hier à ce que M. Köhler fournisse
soutenues par des membres actifs pour la Mission des Nations unies de à Tripoli. Et Salamé, qui vient d’être pour certains pays occidentaux, qui une évaluation sur la situation dans la
du Conseil de sécurité de l’ONU rétablir sa crédibilité et pour la Libye déclaré persona non grata par le s’intéressent désormais autant à la zone tampon d’El Guergarat. L’ONU
tentent de détourner la conférence de parvenir à une transition pacifique. maréchal Khalifa Haftar, ne dispose stabilité qu’à la démocratie. Autre- avait déjà livré la sienne il y a quelques
nationale», appelant Salamé à ne pas L’ONU n’a pas encore annoncé plus de beaucoup de temps. ment dit, certains pays pourraient jours de cela lorsqu’elle avait apporté
tomber dans le piège de ces groupes l’ordre du jour, le format et le calen- Quoi qu’il en soit, l’alerte donnée par le laisser marcher sur Tripoli. Cela un cinglant démenti aux allégations
qui, dit-il, occupent déjà une scène drier de l’événement en question, Ibrahim Dabbachi rejoint celle du pourrait, peut-être, expliquer aussi formulées par le Maroc sur une «vio-
politique chaotique et cherchent plus sur lequel Salamé fonde beaucoup ministre libyen de l’Intérieur, Fathi les craintes d’Ibrahim Dabbachi qui lation» du cessez-le-feu par le Front
à investir la réunion pour maintenir d’espoirs. L’envoyé spécial de l’ONU Bachagha, installé en octobre dernier. semble penser effectivement que des Polisario. Un autre élément important
leur pouvoir plutôt qu’à trouver une espère en tout cas que l’augmentation Dans une récente déclaration à la forces sont actuellement à l’œuvre est à souligner : le retour de l’Afrique
solution politique à long terme. L’an- des revenus pétroliers, la réduction radio BBC Arabic il a attiré l’atten- pour aller dans cette direction. Z. C. du Sud au Conseil de sécurité, ce
qui pourrait complètement modifier
la dynamique au sein de cet organe
sur la question du Sahara occidental,
CRISE DU VENEZUELA s’accordent à dire les mêmes sources.
L’Afrique du Sud a récemment réitéré

Washington veut asphyxier Maduro et diviser l’armée
● Les Etats-Unis et l’opposition vénézuélienne exhortent l’armée à retirer son soutien au président Maduro.
L e secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin,
a indiqué hier que les Etats-Unis envisageaient
d’appliquer «des sanctions supplémentaires» pour
faire pression sur le gouvernement du Venezuela.
«Nous recherchons toujours des sanctions supplé-
mentaires (...) afin de nous assurer que nous proté-
geons les actifs du pays pour le peuple du Venezuela»,
a-t-il affirmé à la chaîne Fox Business News. Un
peu plus tôt dans la journée, la Russie et la Chine
ont dénoncé les sanctions américaines prises lundi
contre la compagnie pétrolière nationale PDVSA et
sa filiale sur le territoire américain Citgo. «Les auto-
rités légitimes du Venezuela considèrent ces sanctions
comme illégales et nous nous joignons totalement à
ce point de vue», a déclaré le porte-parole du Kremlin,
Dmitri Peskov, accusant Washington d’«ingérence
flagrante». La Chine s’est dite «opposée à des sanc-
tions unilatérales», par la voix du porte-parole du
ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang.
Hier, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a
indiqué dans un tweet que «l’opposition doit ignorer
les appels de l’Empire (les Etats-Unis, ndlr) qui visent
à la confrontation entre frères». La veille, en réaction
aux sanctions américaines, il a annoncé qu’il enga-
geait des poursuites contre Washington. «J’ai donné
des instructions précises au président de PDVSA pour
engager les actions politiques, légales, devant les
tribunaux américains et du monde, pour défendre la
propriété et la richesse de Citgo», a-t-il déclaré à la
télévision d’Etat. De son côté, le conseiller à la sécu-
rité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, a
exhorté lundi l’armée vénézuélienne et les forces de
sécurité à accepter la transition «pacifique, démo-
cratique et constitutionnelle» du pouvoir. Interrogé
sur une possible intervention militaire américaine, il
a indiqué que «toutes les options» sont sur la table.
En parallèle, le président autoproclamé, Juan Guaido,
a affirmé avoir «discuté avec le président (Donald
Trump), de même qu’avec d’autres Présidents de
la région et du monde» et pris le contrôle des actifs
du pays à l’étranger. Comme il a appelé à défiler
à nouveau aujourd’hui, «pour exiger des forces
armées qu’elles se mettent du côté du peuple», puis
samedi, «pour accompagner le soutien de l’Union
européenne et l’ultimatum». Six pays européens
(Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni, Portu-
gal, Pays-Bas) ont donné un délai à Maduro jusqu’à
dimanche pour convoquer des élections, faute de quoi
ils reconnaîtront Juan Guaido comme président. Ulti-
matum rejeté par Caracas.
À LA RECHERCHE D’UNE ISSUE
Par ailleurs, le Canada accueillera lundi prochain à
Ottawa une réunion d’urgence du Groupe de Lima,
qu’il forme avec une dizaine de pays d’Amérique
latine. Le même jour, des représentants du Mexique
et de l’Uruguay remettront au secrétaire général de
l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio
Guterres, leurs offres de dialogue, selon le ministre
vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza.
Demain et vendredi, les ministres des Affaires étran-
gères de l’Union européenne (UE) évoqueront la
situation lors d’une réunion informelle à Bucarest.
A la fin 2015, l’opposition remporte les élections
législatives, gagnant la majorité au Parlement. Au
pouvoir depuis 2013, le président Maduro réplique
avec une Assemblée constituante, uniquement com-
posée de ses partisans. L’opposition a boycotté
l’élection présidentielle de mai 2018 et considère
le second mandat remporté par Maduro comme
frauduleux. Ce dernier a prêté serment, le 10 jan-
vier, pour un deuxième mandat de six ans devant la
Cour suprême et non devant le Parlement, comme
le prévoit la Constitution. L’opposition et une bonne
partie de la communauté internationale, dont les
Etats-Unis et l’UE, ne reconnaissent pas la légitimité
de ce deuxième mandat. Le 23 janvier, Juan Guaido,
président du Parlement, s’autoproclame «président
en exercice» du pays, promettant un «gouvernement
de transition» et «des élections libres». Le président
américain, Donald Trump, le reconnaît, suivi notam-
ment par le Canada, le Brésil et la Colombie. Caracas
annonce alors la rupture des relations diplomatiques
avec Washington. Amnay Idir
son soutien au droit du peuple sahraoui
à l’autodétermination ainsi qu’au rè-
glement du conflit dans le cadre de la
légalité internationale.
Depuis une année, rappelle l’APS, la
question du Sahara occidental revient
en force dans l’agenda de paix du
Conseil de sécurité, appuyée par les
Etats-Unis qui veulent mettre fin à ce
conflit gelé. Washington, agacé par
le blocage du processus de paix, a
maintenu la pression au Conseil pour
soutenir une relance des négociations
à l’arrêt depuis 2012. La délégation
américaine à l’ONU a évoqué «une
nouvelle approche» des Etats-Unis
pour le règlement de ce conflit, affir-
mant qu’il ne peut plus y avoir de
«business as usual» avec la Minurso et
le Sahara occidental. L’administration
de Donald Trump, qui s’est montrée
déterminée à mettre fin au statu quo au
Sahara occidental, a apporté son sou-
tien aux efforts de l’envoyé personnel
Kohler pour «parvenir à une solution
politique juste, durable et mutuelle-
ment acceptable, qui permettra l’auto-
détermination du peuple du Sahara
occidental». Plus tranchante, la délé-
gation américaine à l’ONU a déclaré
qu’elle ne laissera pas «la Minurso et
le Sahara occidental retomber dans
l’oubli». R. I.
SENSIBILISATION SUR LE MÉDICAMENT
GÉNÉRIQUE

Les étudiants en
pharmacie investissent
la rue PAGE 12 N°236 Mercredi 30 janvier 2019 elwatan.etudiant etudiant@elwatan.com 021 65 30 59

MATOUB LOUNÈS

L’ŒUVRE
DU «REBELLE»
SUSCITE
L’INTÉRÊT DES
UNIVERSITAIRES

PHOTO : DR
PUBLICITÉ

12 Quoi de neuf
L
ancée en octobre 2015 dans le cadre
du programme Erasmus + Capacité
Building et accompagnée par Arches,
la CACI (Chambre algérienne du
commerce et de l’industrie), la Forem (Office
wallon de la formation professionnelle et de
l’emploi) et l’ADPE, le projet Coffee «Co-
construction d’une Offre de formation à finalité
d’employabilité élevée» a fait l’objet de deux
journées d’étude, les 23 et 24 janvier, à la
bibliothèque centrale de l’université M’Hamed
Bougara, «afin de présenter le bilan des actions
réalisées et de discuter les accomplissements».
Coffee est un projet structurel national financé
par le programme Erasmus + à hauteur de 925
490 euros pour une durée de 3 ans. Porté par
l’université de Montpellier et en partenariat
avec celle de Pau, pour la partie française,
et de Lib, pour la partie belge, ainsi que 9
universités algériennes (Tlemcen, Bel Abbès
et Mostaganem, pour l’Ouest, Guelma,
Constantine et Ouargla pour l’Est, Boumerdès,
Djelfa et Ghardaïa pour le Centre), l’objectif du
projet est de «permettre aux jeunes diplômés
algériens de trouver un emploi en adaptant
les formations aux besoins du secteur socio-
économique». Durant cette première phase
pilote, 17 licences professionnalisantes à forte
employabilité ont été créées en deux vagues, 7
en 2017, et 10 en 2018. L’université M’Hamed
Bougara a, pour sa part, ouvert deux branches :
la création des sites web et infographie, en
2017, avec 18 stagiaires, et une seconde dans
le secteur technologie de traitement du pétrole
et du gaz, en septembre 2018. Au cours de la
séance d’ouverture, le recteur de l’UMBB, M.
Abadlia a mis en avant «les fruits de ce projet
qui sont déjà là à travers la manifestation de
grandes entreprises nationales de recruter les
licenciés de la 1re promotion». En effet, Télécom
Algérie ambitionne de recruter les spécialités
de l’informatique. En fait, comme l’expliquera
M. Nedjib, coordinateur du projet Coffee, il
s’adresse aux jeunes diplômés au chômage, en
offrant des emplois de cadres moyens à travers
des travaux de recherche dans un créneau
porteur auprès d’entreprises socio-économiques.
Il s’agit de dépasser les écueils de défaut
d’employabilité immédiate et la méconnaissance
du fonctionnement de l’entreprise. La méthode
SENSIBILISATION SUR LE MÉDICAMENT GÉNÉRIQUE
Les étudiants en pharmacie investissent la rue
L
’Association scientifique des étudiants
en pharmacie d’Alger (ASEPA) a
de nouveau agréablement surpris, la
semaine dernière, les passagers à la station de
métro de Tafourah (Grande-Poste d’Alger),
en organisant une journée d’information et de
sensibilisation sur le médicament générique.
«Peu importe la forme, ce sont des copies
conformes», «Pas de panique, le générique est
tout aussi authentique» et «Pour le générique,
je dis stop à la critique». Ainsi disaient les
slogans de la campagne. L’Asepa est une
association qui cherche à sensibiliser, informer
les gens, non seulement sur les maladies les plus
répandues et mal connues, mais qui cherche
aussi à éveiller les citoyens et à corriger les
mauvaises idées qu’ils ont sur les médicaments,
le générique en particulier. «Notre volet phare
est la santé publique et, en tant que futurs
professionnels du médicament générique,
nous sommes dans l’obligation de rassurer le
patient algérien sur l’innocuité et l’efficacité
de ce type de médicament», déclare Oussama
Oulad Abdellah, étudiant en troisième année
pharmacie, membre de l’Asepa et coordinateur
de la campagne. Lors de cette journée, les
étudiants en pharmacie se sont adressés aux
passants en leur prodiguant des conseils sur
l’utilisation des médicaments génériques, tout
en les rassurant sur leur efficacité «qui n’est pas
moindre que l’original».
Le représentant de l’Asepa assure que les
étudiants ayant participé à cette journée ont pu
s’entretenir avec pas moins de 1000 personnes.
Pour convaincre leurs interlocuteurs, les étudiants
en pharmacie ont mis en exergue le fait que «le
médicament générique a un meilleur rapport
qualité/prix. Nous payons donc moins, pour une
UNIVERSITÉ M’HAMED BOUGARA (BOUMERDÈS)
Les licences professionnalisantes
à l’heure du bilan
consiste à «s’appuyer sur des besoins exprimés
et sur l’expérience des partenaires, à initier
la co-construction et à élaborer une matrice
structurelle». L’étudiant stagiaire sera, ainsi,
formé à l’approche par compétences, à l’anglais
technique, à la communication, à l’entrepreneuriat
et à d’autres disciplines. Les impacts attendus
semblent atteints si on examine le changement de
paradigme (du classique vers le professionnel),
l’adéquation offre/demande et la mise en visibilité.
La vice-rectrice de Constantine, Mme Yekhlef, a axé
son intervention sur la «diffusion et exploitation
des résultats» où elle citera tous les supports
modernes de sensibilisation et d’informations
des étudiants à la licence professionnalisante.
Elle insistera également sur la nécessité de
même qualité, ce qui permet d’économiser sur
le budget de l’Etat et de couvrir ainsi les frais
d’autres maladies», explique le coordinateur
de la campagne. Et d’ajouter : «La diversité des
excipients est la même que pour le générique.
Celui-ci peut être mieux toléré en cas d’allergie,
sans sucre pour les diabétiques, avec une large
gamme de goûts pour les enfants.»
Le médicament générique est très mal accepté
par les Algériens, vu la différence de prix et de
forme, et les patients hésitent à le consommer.
Oussama Ouled Abdellah explique la différence
entre le médicament original et le générique
et précise qu’un médicament est un principe
actif associé à un ou plusieurs excipients et un
article de conditionnement. «Les deux types de
médicaments ont la même quantité et qualité en
matière de substances, ce qui leur octroie le même
effet», dit-il, ajoutant que la seule différence réside
création de conseils de perfectionnement
pour l’actualisation des données. Elle a cité la
signature de conventions avec des opérateurs
économiques, dont celles paraphées avec la
SNTF et le CRTI (Centre de recherche dans
les technologies industrielles). Au cours des
débats, M. Nedjib est revenu sur «l’importance
de la contractualisation pour responsabiliser le
stagiaire, qui doit être traité comme un employé».
Mais tout n’est pas réglé. D’une part, le paiement
de l’étudiant en contrepartie d’un emploi, même
partiel, ses déplacements, son hébergement dans
les cas d’éloignement du site de l’entreprise
restent des questions entières. D’autre part, la
dénomination «professionnalisante» risquerait,
selon l’inspectrice générale du ministère de
«dans les excipients, qui procurent des goûts et
des couleurs différents». En ce qui concerne la
différence de prix, le coordinateur insiste sur le
fait que «si le générique est moins coûteux que
le princeps, ceci ne veut pas dire qu’il est moins
efficace. Cette différence de prix est uniquement
due aux sommes énormes déboursées par les
laboratoires qui dépensent des milliards de
dollars dans la recherche et le développement
d’un nouveau principe actif et les études pré-
cliniques sur les animaux, ainsi que les études
cliniques sur l’homme», nous dit l’étudiant en
pharmacie.
Il précise également que le brevet de
commercialisation de tout médicament dure
20 ans. Une fois cette période expirée, il tombe
dans le domaine public. «C’est à partir de là
que d’autres laboratoires peuvent fabriquer des
génériques en utilisant la même formule, mais
Mercredi 30 janvier 2019
PHOTOS : DR
l’Enseignement supérieur et de la Recherche
scientifique, d’être mal interprétée en raison de ses
consonances avec «la formation professionnelle»
et induirait un effet inverse à celui recherché
auprès de l’étudiant et de ses proches. Enfin, M.
Taïri, vice-recteur de l’université de Boumerdès,
balayera ces réticences en orientant le débat vers
une optimisation de la communication et une
recherche d’un argumentaire convaincant en
s’appuyant sur les placements réels d’étudiants
dans des postes d’emploi en qualité de cadres
moyens. En attendant la généralisation de
la licence professionnalisante, quel meilleur
argument que le recrutement ?
Lakhdar Hachemane
sans débourser autant d’argent sur les recherches
et les expérimentations, ce qui explique le prix
économique du médicament». Certes, le princeps
a toujours monopolisé le marché sans concurrence
et a gagné la confiance des consommateurs. Il
n’en demeure pas moins que le générique est
non seulement tout aussi efficace, mais aussi
à bas prix également. Il convient de noter, à ce
propos, qu’en Algérie, si la production nationale
de médicaments se focalise essentiellement sur la
fabrication des génériques, avec un taux de 80%,
l’importation est, elle, tournée vers les molécules
mères. Ce qui amène le générique à représenter
quelque 50% des médicaments introduits sur le
marché national, soit par le biais de l’importation
ou de la production locale.
Rappelons enfin que l’Asepa fait partie de
la Fédération internationale des étudiants en
pharmacie (IPSF). Cette fédération donne chaque
année un calendrier annuel des campagnes
de sensibilisation aux associations membres.
L’Asepa n’ en est pas à sa première opération,
puisqu’elle a organisé déjà plusieurs campagnes
de sensibilisation sur diverses maladies.
Parmi ces campagnes, l’on peut citer celle ayant
eu pour thème l’«Antimicrobial résistance» qui
s’est étalée sur trois jours. Une seconde campagne
a été lancée en décembre dernier sur le sida et
les moyens à même de se protéger contre cette
maladie. L’Asepa a également consacré 12 jours
pour une campagne de lutte contre la toxicomanie
et les dangers des médicaments. Quant aux futures
campagnes de l’Asepa, son président, Naïm
Hellal, nous dit qu’il nous donne rendez-vous
le 4 février à la fac centrale et à la Grande-Poste
d’Alger pour une campagne de sensibilisation sur
le cancer.
Amina Ahres
Mercredi 30 janvier 2019
mémoire 13

L’ŒUVRE DU «REBELLE» SUSCITE L’INTÉRÊT DES UNIVERSITAIRES

Deux thèses de doctorat

sur Matoub Lounès
L
a fondation Matoub il fait aussi l’autocritique», nous
Lounès offrira, à partir a-t-il fait remarquer. «Il y a deux
de l’année prochaine, doctorantes qui travaillent sur
des bourses aux étudiants la poétique de Matoub Lounès,
voulant réaliser des travaux de c’est-à-dire les figures de style et
recherche sur le «Rebelle». La toutes les manipulations du verbe
sélection des bénéficiaires de chez ce chanteur engagé, qui
ces bourses sera assurée par un s’inspire du patrimoine populaire
comité scientifique composé qu’il a révolutionné, aussi bien
d’enseignants-chercheurs, sur le plan poétique que musical.
comme l’a bien souligné Il s’agit de Lynda Ouatah, de
Malika, la sœur de l’artiste l’université de Béjaïa, et de
disparu, lors d’une conférence Rachida Fettas, de l’université
de presse animée, la semaine de Tizi Ouzou», nous a ajouté
dernière, à Tizi Ouzou. Cette le même chercheur, qui estime,
initiative encouragera, à coup en outre, que les thèmes qui ne
sûr, beaucoup d’étudiants à sont pas abordés sur l’œuvre de
s’intéresser dans leurs mémoires Lounès restent, entre autres, ceux
et thèses à étudier Matoub. C’est liés à la traduction de la poésie de
ce qu’a d’ailleurs estimé le Dr cet artiste vers la langue française,

Saïd Chemakh, président du
conseil scientifique du colloque
national organisé, les 23 et 24
janvier 2019, à l’auditorium
du campus de Hasnaoua de
l’université Mouloud Mammeri
de Tizi Ouzou.
«Je peux vous dire que Matoub
est le seul auteur-compositeur
qui bénéficie d’un intérêt
particulier chez les étudiants.
Des auteurs ont aussi travaillé
sur sa vie et son œuvre. Il y a
d’ailleurs 15 livres publiés en
français et en tamazight sur le
‘‘Rebelle’’. J’encourage toujours
mes étudiants à travailler sur
Matoub», nous a-t-il déclaré
en marge des travaux de cette
rencontre. Kaci Sadi, enseignant-
chercheur au département de
langue et culture amazighes de
Tizi Ouzou, que nous avons
également approché à l’occasion
de la même manifestation
scientifique, nous a expliqué que
«ces dernières années, il y a des
travaux sur l’œuvre. C’est-à-dire
sur le texte. Maintenant, on a
dépassé un peu l’acteur social,
comme étudier Matoub dans la
société, l’artiste, le ‘‘rebelle’’,
le contestataire qui s’oppose
aux idées du pouvoir et aux
PHOTOS : DR
islamistes aussi», nous a-t-il
précisé. «On va s’interroger sur
l’œuvre elle-même. Est-ce que
le texte s’inspire de la politique,
de l’islamisme ou de la société,
car, on ne doit pas oublier que
Matoub est multidimensionnel.
Il fait, à la fois, une poésie
contestataire à l’égard du
pouvoir et des islamistes, comme
parce qu’il y a, nous a-t-il dit, des
corpus de Matoub et des essais de
traduction qui ne sont pas encore
étudiés. «On a besoin aussi de la
traduction de la poésie de l’artiste
vers l’arabe. Il faut aussi des
études psychanalytiques, qui vont
mettre en exergue le processus
de l’écriture chez Matoub sur le
plan psychologique», nous a-t-il
confié, tout en soulignant qu’il y
a aussi le volet anthropologique
dans l’œuvre de Matoub qui doit
être abordé. H. Azzouzi

Dr KOUSSAÏLA ALIK. Maître de conférences au département de langue et culture amazighes

de Tizi Ouzou

Les travaux de recherche sur Matoub

doivent être pluridisciplinaires
Propos recueillis par Hafid Azzouzi
Pouvez-vous nous parler des travaux
de recherche réalisés sur Matoub
Lounès ?
L’œuvre de Matoub Lounès est un grand
chantier dans les milieux universitaires. Les
étudiants-chercheurs sont tellement intéressés
par sa poésie, sa musique et son engagement,
d’une manière globale, et veulent aussi
approfondir leurs recherches. Avec cette
méthode aussi, la poésie matoubienne apparaît
comme étant un autre environnement qui
touche à des domaines différents : linguistique,
littérature, musicologie, socio-anthropologie et
histoire. Cela, non seulement par rapport à sa
poésie, mais aussi à son style musical inspiré
du chaâbi, son engagement artistique, ses
interventions et ses écrits à travers les médias.
Les travaux de recherche sur Matoub doivent
être pluridisciplinaires. S’agissant du travail
réalisé sur son œuvre poétique, on cite le
mémoire de magistère en littérature amazighe,
soutenu par l’enseignante-chercheure Rachida
Fitas, au département de langue et culture
amazighes, intitulé : Tentative d’approche du
fonctionnement de la métaphore dans l’œuvre
poétique de Matoub Lounès, à l’université
Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, qui a
marqué le premier pas. Ce mémoire est une
grande référence, car il a détaillé des points
importants sur la métaphore dans la poésie
de Matoub. Des articles scientifiques, mis
en ligne, ont été publiés sur Matoub à travers
des revues internationales. Des étudiants-
chercheurs ont choisi leurs thèmes de mémoires
de master et des thèses de doctorat, classique
et LMD, seront bientôt soutenues dans les
trois universités, Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira.
Le Dr Koussaïla Alik
Comment se présente actuellement
la situation socioprofessionnelle des
enseignants et quel impact a-t-elle sur les
étudiants ?
La situation socioprofessionnelle de
l’enseignant universitaire est très instable.
Souvent, il n’y a pas d’adéquation avec
l’effort fourni, le pouvoir d’achat et la gestion
des universités par la tutelle. La situation de
l’enseignant n’a pas changé d’un iota durant
ces 10 ans, suite à l’absence d’un vrai projet
national qui prendrait en compte à la fois les
besoins financiers et les besoins pédagogiques
et logistiques lui permettant de produire plus,
tant sur le plan pédagogique que sur le plan de
la recherche. Cette instabilité va se répercuter
directement sur la qualité des enseignements et
de l’encadrement des étudiants. Leur formation
sera incomplète, en raison du manque de
moyens logistiques et de recherche mis à la
disposition des enseignants.
Quelles sont, selon vous, les approches
les plus utilisées dans les travaux de
recherche sur Matoub ?
Les approches souvent touchent à des domaines
différents, en fonction du besoin et selon
l’objectif recherché.
Il suffit de cerner l’objet de recherche pour
mettre en place la démarche à suivre pour
l’étude. Nous avons bien sûr son œuvre
poétique qui touche aux domaines de la
linguistique et de la littérature, en se focalisant
sur la sémiotique, la pragmatique et l’analyse
du discours. Nous pouvons toucher à d’autres
points en ce qui concerne son œuvre musicale,
son contexte et son impact. Il s’agit d’une
approche sociologique, voire anthropologique,
identique à celle qui a été suivie par Bachir
Hadj Ali sur l’orchestre du chanteur Lhadj
M’hamed El Anka. Dans cette optique, on peut
même approfondir et étudier ses différents
modes du chaâbi, comment ce genre musical
a été développé par Matoub ? Quels sont les
contextes auxquels sont liées ces musiques
recomposées par Matoub Lounès ? En outre, la
caractéristique de l’œuvre de Matoub Lounès
est bien marquée par la chanson engagée pour
la cause amazighe et la démocratie. C’est un
travail qui reste encore à réaliser et à revisiter
dans les séminaires et colloques. Sa chanson
engagée regroupe tous les éléments liés à ses
textes poétiques, ses musiques qu’on peut
même contextualiter et situer dans le temps. Il y
a souvent un lien entre ses chansons engagées et
les événements politiques qu’a connus le pays.
Que suggérez-vous comme thèmes pour
d’autres étudiants qui veulent travailler,
dans leurs mémoires et thèses, sur
Matoub ?
Les étudiants peuvent étudier et élargir le travail
à d’autres spécialités et filières : interprétation
et traduction à d’autres langues, sociologie,
anthropologie, psychologie et musicologie. A
l’état actuel, le travail est cerné uniquement
par le domaine de la littérature. Il faut élargir
le champ scientifique avec une vision objective
dans la sérénité, loin de toute subjectivité
ou jugement de valeur. Cela, au-delà de sa
poésie avec ses différents styles et sources
d’inspiration, comme la poésie orale de Si
Mouh Oumhand et Cheikh Mouhand, la
poésie chantée par Slimane Azem et Cheikh
El Hasnaoui. La chanson engagée de Matoub
a touché à tous les niveaux : musical, sociétal,
culturel, historique et socio-linguistique. Pour
conclure, l’œuvre de Matoub Lounès constitue
un grand trésor et une richesse pour la musique
populaire «ccnaagherfan» d’expression kabyle.
Elle a influencé le milieu artistique à travers
lequel les nouveaux chanteurs composent des
chansons politiques, comme elle demeure aussi
un moyen d’expression dans les mouvements
politiques (notamment dans les milieux
estudiantins), les manifestations culturelles
et artistiques d’une façon globale. Matoub a
beaucoup apporté pour les modes du chaâbi
(nekriz, ghrib, moual, sihli, zidan, mezmoum,
sika, raml el maya) qu’il a révolutionnés, car,
ce genre musical qui était, au départ, un style
particulier pour les chansons religieuses en
arabe algérois, est devenu comme un nouveau
style musical exceptionnellement matoubien
pour la chanson engagée d’expression kabyle.
Pour saisir la spécificité de cette œuvre, il
conviendra, d’abord, de rendre compte des
caractéristiques du chanteur Matoub Lounès
et du contexte historique et sociologique qui a
influencé sa démarche et sa conception de la
chanson engagée d’expression kabyle. H. A.
 Mercredi 30 janvier 2019
14 Campus

SÉQUENÇAGE DU GÉNOME DU BLÉ

Clé de voûte de la bataille

de la tolérance au stress hydrique
Constantine : Naïma Djekhar
ndjekhar@elwatan.com

I
l est qualifié de «révolution». Le
séquençage du génome du blé
serait la solution à la lancinante
problématique de la sécurité
alimentaire dans un monde où 30% de la
population consomment quotidiennement
cette céréale.
L’importance que revêt cet exploit
scientifique semble être incommensurable,
aux dires des experts nationaux et étrangers
ayant pris part à un séminaire de deux jours
autour de cette thématique, organisé, les 28
et 29 janvier par l’université Frères Mentouri
de Constantine(UFMC).
«Un événement de dimension historique
qu’est le séquençage du génome du blé,
dont les résultats vont ouvrir une nouvelle
ère dans le domaine de l’amélioration des
plantes, particulièrement celui du blé. Cette
révolution moléculaire aura son doute un
impact sur le développement de l’agriculture
de précision», résume le recteur de l’UFMC,
le Pr Abdelhamid Djekoun.
C’est quoi donc le séquençage du blé ? Quel tolérance à la sécheresse. Elle a également sans se focaliser sur l’aspect moléculaire. Hamana Bouzerzour, de l’université de
est son impact sur notre pays qui tente de permis de développer plus de quatre millions Maintenant qu’il existe une base de données, Sétif, nous a avoué, il y a quelque temps,
réduire à zéro la facture de ses importations de marqueurs moléculaires, dont certains grâce au Consortium international, nous l’échec momentané de la bataille de
sont déjà utilisés dans des programmes de allons, avec nos partenaires allemands, la tolérance contre le stress hydrique :
en la matière ?
sélection», est-il mentionné notamment, polariser les compétences et «Nous travaillons sur des croisements de
Abordés, des spécialistes à l’échelle
Ce séquençage, faut-il le préciser, concerne les structures pour investir le domaine lignées de semences qui soient réceptives
nationale et internationale ont tous été
le blé tendre. Car il faudra nourrir une de la technologie moderne». Partenaire à la tolérance au stress hydrique. Les
unanimes sur le rôle de cette nouvelle
population mondiale qui frisera les 10 de l’Algérie dans ce domaine, GenXpro, combinaisons pour les rendements existent,
cartographie qui, à plus forte raison, est-
milliards à l’horizon 2050, selon la une firme allemande basée à Francfort, est mais pas pour la tolérance, on a fait beaucoup
il soutenu, va considérablement aider à
communauté scientifique. représentée dans ce séminaire, abrité par de recherches, dont celles sur la chlorophylle,
identifier les gènes du blé importants pour
le campus des 500 places pédagogiques les résultats ne sont pas encore.» A la lumière
l’agriculture, et par ricochet, à combattre SURMONTER LES ALÉAS de l’UFMC, par plusieurs experts. «Nous du décryptage du génome de cette céréale, le
les maladies fongiques qui altèrent les
rendements et les cultures céréalières. Ce
CLIMATIQUES apportons notre expérience en matière de spécialiste des semences n’a pas caché son
séquençage moléculaire n’est nullement Selon les experts, le monde a besoin de recherche moléculaire sur les plantes», nous enthousiasme. «Auparavant, nous n’avions
le fruit de recherches aléatoires, mais d’un variétés plus résistantes aux maladies et a précisé Bjorn Rotter, expert en biologie pas ces outils, cette science. Maintenant, nous
labeur qui a pris forme à partir de 2005, d’espèces pouvant pousser avec moins moléculaire. ferons une recherche ciblée, au lieu d’utiliser
englobant plus de 200 scientifiques issus de d’eau dans un environnement plus chaud. L’Etat algérien, pour remporter le défi des milliers de plantes, nous n’aurons besoin
73 instituts de recherche de 20 pays, sous L’Algérie est dans ce cas de figure. Elle dont de la sécurité alimentaire, a lancé depuis que de cinquante ou soixante, puisque nous
la bannière du Consortium international la culture céréalière est assujettie aux aléas, quelques années des initiatives en ce sens, savons que le gène recherché est là». Le
du séquençage du blé (IWGSC), selon climatiques, à l’exemple de la sécheresse, dont le «Réseau filière blé» impliquant cinq gain en temps et en financement est garanti.
la présentation faite devant un parterre ne peut que se réjouir de ce décryptage. laboratoires et des dizaines de chercheurs, «Cette intégration des techniques et des
de chercheurs, venus d’Allemagne, de «C’est une opportunité qui s’offre aux ou encore «Initiative blé», née d’un savoirs dans le monde de l’agriculture
Finlande, de France, du Maroc, de Turquie chercheurs algériens pour pouvoir aller accord entre l’entreprise nationale Profert, rappelle bien qu’il est nécessaire de faire la
et des Emirats arabes unis. C’est cette vers des souches plus résistantes ou même spécialisée dans la fourniture d’intrants jonction entre les savoirs professionnels et les
institution, 13 ans après le début des faire revivre les locales, à l’exemple d’El à l’agriculture, et le leader international savoirs académiques pour que l’agriculture
recherches, qui a annoncé les résultats, via la Beliouni, El Hadba, Zenati et autres. de l’agriculture business, Syngenta. Les puisse poursuivre sa mission de base, celle
revue Science, en date du 17 août 2018. «En Aussi, pour éradiquer les infections premiers résultats sont probants. Sachant de nourrir les hommes en contribuant au
effet, l’analyse de cette séquence a conduit, fongiques…», nous explique Dr Amar qu’il n’est pas possible d’augmenter la bien-être du citoyen dans un environnement
entre autres, à la localisation précise de plus Azioun, directeur du Centre national de surface de la culture, il fallait orienter la préservé et en agissant positivement sur
de 107 000 gènes, parmi lesquels des gènes recherches en biotechnologie, qui est en recherche sur d’autres facteurs, dont ceux de l’économie du pays», conclut le recteur de
potentiellement impliqués dans la qualité charge du dispositif. «Il y a eu beaucoup de la résistance. l’université Mentouri.
du grain, la résistance aux maladies ou la travaux et de recherches dans ce secteur, mais Etant une référence dans le domaine, le Pr N. D.

UNIVERSITÉ DE BÉJAÏA UNIVERSITÉ DE TLEMCEN

Colloque sur l’approche Premier concours «Mustapha
inclusive dans l’éducation Djaafour» des sciences
L et l’enseignement universitaire a l’université». En fait, pour plusieurs L de Tlemcen a lancé la première de compétition et faire connaître des
’approche inclusive dans l’éducation ou aux non-voyants d’accéder à ’université «Abou Bekr Belkaïd» titre d’encouragement pour créer un esprit

polarisé, lundi dernier, à Béjaîa, les intervenants, la problématique va au- édition du prix «Mustapha Djaafour» travaux académiques à caractère social et
travaux d’un colloque international,
organisé dans le but d’identifier les
obstacles et proposer des solutions pour
les étudiants aux besoins spécifiques, qu’il
s’agisse de déficience psychologiques,
sociales ou physiques. «Il y a lieu de
réfléchir et trouver une meilleure place,
un meilleur accompagnement à ces
personnes, confrontées à des barrages et
des obstacles», a souligné le professeur
Serge Thomazet, de l’unversité Clermont-
Auvergne de France. Il a expliqué que
«beaucoup de jeunes ne peuvent pas aller à
l’université à cause de barrières physiques
qu’il y a lieu de lever. Maintenant,
avec les nouvelles technologies, il y a
de grandes opportunités qui leur sont
offertes, notamment aux malentendants
delà de l’identification des obstacles et
des solutions attendus pour les lever.
Elle pose, soulignera, le professeur Serge
Ramel, de l’université de Lausanne
(Suisse), «un défi d’ordre sociétal, qui
appelle à un changement des paradigmes
et à la mise en place d’un système qui
maximise les chances de réussite de
tous». «L’éducation inclusive renvoie à la
question de la citoyenneté. Car il ne saurait
y avoir de citoyens de seconde zone»,
a-t-il dit, soulignant l’intérêt d’impliquer
le plus grand nombre possible d’acteurs
dans le projet, en créant notamment des
synergie entre le formel, les instituions en
l’occurrence et le non-formel, notamment
le mouvement associatif et la société
civile. R. S. E.
des sciences, ont indiqué, lundi dernier,
des responsables de cet établissement
d’enseignement supérieur. Organisé par
l’association «Mustapha Djaafour» (ex-
recteur de l’université de Tlemcen), ce
concours enregistre la participation de
docteurs de huit facultés de l’université
qui soutiennent, entre le 1er janvier
2018 au 30 avril 2019, des thèses en
spécialités de technologies, sciences
naturelles, sciences appliquées,
économie, droit et médecine, a souligné
le chargé des relations extérieures,
coopération, animation et communication
à l’université, Abdellatif Meghnounif.
La meilleure thèse de doctorat sera
récompensée par un prix de 500 000 DA à
la fin de l’année universitaire en cours, à
économique, a-t-on ajouté. Les meilleurs
travaux académiques seront choisis en
deux étapes : la première est une pré-
sélection au niveau des facultés par un
comité composé de professeurs prenant
en considération un nombre de critères
dont le plus important concerne l’impact
social et économique. La deuxième étape
de ce concours verra la présentation d’un
exposé succinct de la thèse de doctorat par
les participants devant un jury composé
d’économistes et de sociologues, lors
d’une cérémonie où seront conviés des
opérateurs économiques de la wilaya. Les
inscriptions à ce concours se poursuivent
jusqu’au 10 mai prochain sur la plateforme
de l’université «Abou Bekr Belkaïd».
R. S. E.
Mercredi 30 janvier 2019
Interview 15

HAÏSSAM CHRAITEH. PDG de Sanofi Algérie

«Développer une synergie entre

l’environnement universitaire
et celui de l’entrepreneuriat»
Propos recueillis par Lyes Mechti relever ce défis, d’où le choix de ce premier
thème. Par ailleurs, il est bien connu que
Sanofi lance 3 challenges aux l’Afrique est confrontée au défi d’accès aux
start-up africaines, à l’occasion de soins dans les zones reculées, d’où la deuxième
VivaTech, qui se tiendra à Paris en mai thématique choisie, qui vise à trouver des
prochain. L’Algérie a été représentée solutions pour atteindre les patients dans les
à l’édition de 2018, mais avec 2 régions éloignées et l’élaboration de solutions
projets seulement dans le domaine sur mesure peuvent permettre un meilleur
de la santé. Que faudrait-il faire pour soutien médical. Enfin, le troisième thème porte
intéresser les start-up algériennes au sur les méga-données, qui peuvent être utilisées
domaine de la santé ? pour reconnaître et prédire les maladies, à des
fins de recherche et pour améliorer la gestion
Des initiatives, telles que la promotion des soins de santé en Afrique.
de l’innovation algérienne sur la scène
internationale, aux côtés d’autres pays via Sanofi Algérie a signé récemment
l’événement VivaTech, et le rendez-vous une convention avec le ministère
international de l’innovation à Paris, qui de la Santé portant sur la formation
rassemble plus de 8000 start-up venues du continue des professionnels de la
monde entier, doivent encourager les start-up santé. N’envisagez-vous pas de

à y participer.
Sanofi renouvelle sa présence en 2019 au sein
de l’espace dédié pour encourager les start-up
africaines innovantes. A cette occasion,
nous lançons 3 challenges, qui s’inscrivent
dans la volonté de Sanofi d’accompagner et
d’encourager l’innovation sur le continent
africain. Notre objectif : créer un écosystème de
santé au service du patient et comprenant tous
les acteurs du secteur. Les start-up pourront,
en plus de présenter leurs réalisations, nouer
des partenariats et confronter leurs projets à la
réalité de l’écosystème mondial de l’innovation
du digital, notamment dans la e-santé. Il y a
réellement une fenêtre d’opportunité à explorer
pour contribuer à relever les défis et favoriser
un meilleur accès aux soins de santé. VivaTech
est une bonne occasion de mettre en valeur
les jeunes entrepreneurs algériens. Ils peuvent
soumettre leurs travaux sur la plateforme
VivaTech jusqu’au 15 février.
Comment une entreprise
pharmaceutique internationale
comme Sanofi peut-elle contribuer
au développement des start-up
innovantes dans le domaine médical
en Algérie ?
Il est de la responsabilité des entreprises de
mettre en valeur le travail des talentueux
entrepreneurs dans le secteur de la santé,
notamment dans l’innovation et le numérique,
qui aideront à construire un nouvel écosystème
pour favoriser un meilleur accès aux soins de
santé. C’est pour cela que nous lançons ce
Haïssam Chraith, PDG de Sanofi Algérie
défi aux startupers algériens et souhaitons leur
offrir l’occasion de présenter leurs concepts
devant un jury d’experts internationaux.
Les start-up sélectionnées seront invitées et
accompagnées par Sanofi à VivaTech, à Paris,
en mai. Un événement qui s’impose comme
étant le carrefour incontournable des start-up,
des multinationales et des investisseurs
internationaux. C’est justement un exemple
concret de notre contribution au développement
des start-up en Afrique et en Algérie. Aussi,
en dynamisant leur écosystème par des
programmes d’incubation et d’accélération,
nous pourrions rendre favorable l’émergence
de start-up en santé algériennes, qui pourraient
rivaliser avec leurs pairs des pays matures.
Concrètement, pensez-vous que la
communauté estudiantine est assez
outillée et préparée pour la création de
start-up, notamment dans le secteur
médical et pharmaceutique ?
En soi, une start-up est une entreprise naissante
en devenir, sa durée de vie est courte par
nature, et elle doit nécessairement trouver des
partenaires de confiance pour exister et devenir
une entreprise à part entière. Une start-up est
donc une idée avant tout. Les outils sont donc
utiles lors du développement de leur travail.
VivaTech leur propose justement de soumettre
leurs idées afin de créer un engouement autour
PHOTO : DR
de leur concept et leur permettre de localiser
un support adapté à leur besoin de croissance.
Aujourd’hui, il y a une réelle volonté de
développer et encourager l’innovation et
l’entrepreneuriat en Algérie, de plus en plus
d’incubateurs existent, qui constituent un
moyen efficace pour développer une synergie
entre l’environnement universitaire et celui de
l’entrepreneuriat.
Les 3 challenges de Sanofi concernent
le diabète, l’accès aux soins et aux
médicaments dans les zones reculées
et l’utilisation des méga-données
en matière de santé. Pourquoi
précisément ces trois «thématiques»?
Sanofi souhaite mieux faire connaître les
start-up africaines qui font la différence, en
proposant des initiatives innovantes dans ces
trois thématiques qui ont un vrai impact sur
les populations en termes d’accès aux soins,
de prise en charge et de sensibilisation. Ces
trois thématiques concernent de très près toute
l’Afrique, notamment l’Algérie. Diagnostiquer
plus rapidement, éveiller les patients sur les
risques et leur permettre un suivi durant leur
maladie sera essentiel dans la réduction du
nombre de diabétiques. Plus des deux tiers
des adultes diabétiques en Afrique ne sont
pas conscients de leur maladie. Des solutions
innovantes et accessibles s’imposent pour
faire de même avec le ministère de
l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique pour en faire
bénéficier les étudiants en médecine
et en pharmacie ?
En effet, le ministère de la Santé et Sanofi
Algérie ont signé une convention de partenariat
dont l’objectif est notamment la formation
continue des professionnels de la santé à travers
une offre globale de formation médicale dans
différents domaines, entre autres : la recherche
clinique, le diabète, la cardiologie, les maladies
rares et l’oncologie.
Aussi, afin d’encourager la recherche
scientifique en Algérie auprès des jeunes
chercheurs, dans les disciplines biologiques
en relation avec l’homme, ou la recherche
clinique, dans le but d’accélérer le transfert
de connaissances vers les applications
diagnostiques et thérapeutiques, nous avons
organisé ces dernières années, en partenariat
avec le ministère de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique, déjà trois
éditions du «Prix de la recherche en santé».
Ce prix unique dans le secteur en Algérie vise
justement à encourager et à récompenser les
jeunes chercheurs algériens. Trois éditions
ont déjà été organisées ces dernières années.
Ces investissements confirment notre volonté
d’apporter les meilleures solutions de santé
aux patients algériens et témoignent également
de la détermination de Sanofi d’associer ses
efforts à ceux des autorités, dans la formation et
le développement dans le domaine des sciences
de la vie. L. M.

DÉPARTEMENT DES SCIENCES ÉCONOMIQUES DE L’UNIVERSITÉ D’ORAN

L’UNEA gèle son action de protestation
C onfirmée par le responsable
local de l’UNEA, la décision
du gel de la grève des étudiants
de la faculté des sciences
économiques, commerciales
et des sciences de gestion de
l’université Oran 2 Mohamed
Benahmed, a été prise dimanche
à l’issue d’une réunion qui s’est
tenue entre les membres de
l’organisation estudiantine et
les responsables de l’université
chargés de la pédagogie.
«Nous avons abordé dans
le détail l’ensemble des
problèmes auxquels est
confrontée la faculté», est-il
noté dans un document émis
à cette occasion. Certains
sont d’ordre organisationnel.
Les représentants de l’UNEA
soulèvent le problème de «la
tenue de conseils pédagogiques
sans la présence des
représentants des étudiants»,
mais aussi l’organisation
d’élections pour désigner les
représentants des étudiants, qu’ils
considèrent comme n’étant pas
conforme à la réglementation.
L’UNEA souligne également,
entre autres choses, le refus de
l’administration de se réunir
avec ses représentants, ainsi
que le rejet systématique de
toute proposition émanant des
étudiants.
Un manque de dialogue ayant
motivé le recours à la grève.
Le mouvement de protestation,
initié par cette organisation et qui
dure depuis le 18 janvier, était
assorti d’un blocage des accès
au département, faute d’entente
avec l’administration sur des
revendications diverses.
«Nous pouvions entrer à
l’université, mais nous ne
pouvions pas accéder à la
faculté, ce qui a fait que, pendant
tout ce temps-là, nous avons évité
de nous présenter sur place»,
indique une enseignante, parmi
tant d’autres membres du corps
des enseignants qui ont été, par
conséquent, destinataires d’une
invitation à rejoindre dès lundi les
bancs de la faculté pour assurer
les cours. Les étudiants, du moins
ceux qui n’adhéraient pas au mot
d’ordre de grève, ne pouvaient
pas non plus accéder aux salles
de cours, ce qui explique une
certaine désaffection des lieux.
Néanmoins, ni l’administration
ni même le syndicat étudiant ne
veulent revenir sur cet épisode.
Sollicité pour donner son avis, M.
Benkada, chef de département,
nous a déclaré vouloir d’abord se
référer à sa hiérarchie avant de
nous orienter vers le service de
presse du rectorat de l’université,
«seul habilité à s’exprimer sur
cette affaire».
Le contenu de l’accord n’avait pas
été jusque-là rendu public, mais
les enseignants sont convoqués
à un conseil pédagogique, qui
devra se tenir ce jeudi, selon des
informations recueillies auprès
d’eux. Cette action de protestation
a été initiée, alors même que la
faculté s’apprêtait à organiser les
examens du premier semestre.
C’est apparemment justement
pour empêcher que ces examens
ne se tiennent que la décision
de recourir au blocage du
département a été prise au lieu
d’une simple grève classique
consistant à ne pas se présenter
aux cours. Un moyen de
pression, et ceci rend probable
les informations selon lesquelles
l’une des revendications a
concerné le report à début février
des examens qui étaient prévus
en janvier. D. B.

L’armée e(s)t le pouvoir
Par Ammar Koroghli
Avocat, auteur algérien
«La victoire revient à celui qui
tient le dernier quart d’heure.»
Carl Von Clausewitz
S
i le FLN, longtemps parti unique,
est devenu depuis parti dominant
dans le cadre d’un multipartisme
octroyé, force est de s’interroger
sur l’armée devenue la matrice
pourvoyeuse des chefs d’Etat algériens.
Dans la cadre de la configuration du système
politique de l’Algérie, force est de rappeler,
à l’approche de l’élection présidentielle de
2019, qu’elle demeure un élément-clé pour
tout candidat. Ce, même si, de l’avis d’au-
cuns, la présidence actuelle a pris un certain
ascendant dans la vie politique algérienne
pour tenter de s’émanciper du poids de cette
tutelle. Ici, rappel du rapport de l’armée avec
le pouvoir.
Si l’apolitisme semble être l’une des prin-
cipales caractéristiques des armées euro-
péennes occidentales, tel n’est pas le cas dans
les pays dits du tiers-monde où l’institution
militaire demeure une force politique souvent
mêlée aux tâches de développement écono-
mique dans une triple perspective : fournir à
l’armée des occupations pour éviter d’avoir
une armée désœuvrée qui se livrerait à des
intrigues politiques, l’intégrer dans la nation
en l’associant à l’effort de développement na-
tional et amortir son coût exorbitant (souvent,
les armées du tiers-monde sont qualifiées de
budgétivores). En Algérie, la lutte de Libé-
ration nationale a suscité une organisation
militaire en vue de l’indépendance.
L’ARMÉE, PRINCIPALE FORCE POLITIQUE
D’armée insurrectionnelle, l’Armée de libé-
ration nationale (ALN) est devenue conven-
tionnelle : Armée nationale populaire (ANP).
C’est ainsi qu’au lendemain de l’indépen-
dance nationale, soudée autour du groupe
d’Oujda, l’état-major général – en sa qualité
de direction militaire – s’est affirmé comme
force politique et s’est retrouvé au sein du
Conseil de la Révolution dès le 19 juin 1965
(et plus tard au BP du FLN). En effet, la lutte
armée a exigé la mise en place d’une organi-
sation hybride à vocation politico-militaire
(le FLN-ALN) qui a perduré au lendemain de
l’indépendance ; ce qui a d’ailleurs fait dire à
Ben Bella : «La reconversion de notre appa-
reil politico-militaire est indispensable. Nous
devrons faire la distinction entre le parti et
l’armée.» Les questions de la place de l’ar-
mée dans la société et son rapport au pouvoir
politique furent ainsi posées. Ce qui n’était
pas une mince affaire dans la mesure où pour
Boumediène, alors principal responsable de
El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 16
CONTRIBUTION
l’armée, celle-ci avait une double mission :
défense de l’intégrité du territoire national et
participation au développement du pays.
Aussi, pour ce dernier, «aucune révolution
réelle n’est réalisable sans la présence d’une
armée d’origine populaire, d’idéologie révo-
lutionnaire, alliée des masses laborieuses.»
De même, dira-t-il, «comment entreprendre
une révolution socialiste d’une manière radi-
cale dans un pays en voie de développement
en s’appuyant sur les lois de la bourgeoisie
et sur une armée réactionnaire ?» L’armée se
veut donc d’essence populaire, thèse reprise
par la Charte nationale et consacrée par la
Constitution de 1976. Au plan politique, des
officiers supérieurs ont occupé depuis des
postes importants : ministres, walis, PDG de
sociétés nationales Pour mémoire, la même
situation a été suscitée dans l’Egypte du
temps de Nasser.
Il est vrai cependant que la conquête du
pouvoir par l’armée des pays du tiers-monde
(Amérique latine et Afrique notamment) s’est
souvent effectuée sous le couvert de coups
d’Etat ; l’avènement du pouvoir militaire
(immixtion dans la vie politique) s’effectue
d’évidence à l’encontre de l’ordre consti-
tutionnel établi. Ce faisant, l’institution de
l’armée monopolise le pouvoir qu’elle exerce
soit directement en s’improvisant structure
gouvernante, soit par l’entremise d’hommes-
liges pressentis dans la société civile à seule
fin de ne pas se mettre en avant. Le pouvoir
est en apparence exercé collégialement mais,
en fait, un primus inter pares s’impose le plus
souvent.
Historiquement, si la lutte armée algérienne
pour l’indépendance nationale était l’objec-
tif visé par les «hommes historiques» (Aït
Ahmed, Ben Bella, Ben Boulaïd, Bitat,
Boudiaf, Ben M’hidi, Didouche, Khider et
Krim) par la mise sur pied du FLN, l’ALN en
constituait la branche militaire ; celle-ci fut
d’abord une organisation conduite par cinq
colonels à raison d’un par Wilaya, chacun
étant assisté de trois commandants chargés
respectivement des questions politiques, mili-
taires, liaisons et renseignements. Le Congrès
de la Soummam, qui s’est tenu le 20 août
1956, s’est doté de deux organes de direction
nationale : le Conseil national de la révolution
algérienne (CNRA) et le Comité de coordi-
nation et d’exécution (CCF) ainsi que d’une
plateforme politique. Au cours de ce congrès,
trois principes directeurs ont été, en vain,
affirmés : direction collégiale, primauté de
l’intérieur sur l’extérieur et primauté du poli-
tique sur le militaire.
Toutefois, le triumvirat militaire (Krim, Ben
Tobbal et Boussouf), membres du CCE, va
graduellement s’imposer comme chef de la
Révolution algérienne à partir du début de
l’année 1957, notamment après la décision de
transfert du CCE d’Alger à Tunis. En outre,
la direction du FLN-ALN va être incarnée
par ce triumvirat à la suite de l’arrestation
des «hommes historiques». Ces mêmes
hommes vont décider, le 19 septembre 1958,
de la création d’un gouvernement provisoire
de la République algérienne (GPRA) dans
lequel ils détiennent des postes-clés(1). A cette
période donc, le centre de pouvoir se trouvait
déjà entre les mains d’une direction tripartite
composée de militaires. Toutefois, sous l’im-
pulsion de deux facteurs, le paysage politique
va se transformer davantage dès lors même
qu’une véritable «armée des frontières» va
se constituer après la création de deux états-
majors, celui de l’Est à la frontière tunisienne
et celui de l’Ouest à la frontière marocaine.
Face à cette «armée des frontières» (armée
classique structurée, entraînée, équipée et dis-
ciplinée), «l’armée de l’intérieur» composée
de «paysans maquisards» se révéla de faible
poids dans la lutte pour le pouvoir d’autant
plus que la lutte d’influence au sein de la
direction militaire elle-même allait contri-
buer au déplacement du centre du pouvoir.
Jusqu’ici, l’armée algérienne des frontières
était constituée de deux Commandements des
opérations militaires (COM). De leur unifica-
tion résulte l’état-major général des armées
dont la direction a été confiée à Boumediène.
Désormais, même si l’armée ne mena pas une
politique autonome par rapport aux structures
politiques existantes (GPRA, CCE, CNRA),
aucune décision importante n’a pu être prise
sans elle. Une armée en réserve stratégique
était devenue instrument d’influence. Peu à
peu, s’étant coupée des politiques, elle est
devenue une force politique à part capable
d’agir d’une manière autonome ; ce qui se
confirma au lendemain des Accords d’Evian
conclus le 18 mars 1962, le CNRA et le
GPRA n’ayant pas été à même de présenter
une direction solide et homogène. A cet
égard, après la crise politique qui secoua
l’Algérie au lendemain de l’indépendance,
on a pu observer que Ben Bella ne s’était pas
véritablement rallié l’armée car cette dernière
a sans doute conçu une stratégie politique
dont il se révéla être un élément. S’affirmant
progressivement, cette stratégie a permis à
l’armée des frontières de se renforcer par sa
transformation en Armée nationale populaire
(ANP). L’Armée de l’intérieur fut absorbée
par celle-ci. S’imposant au fur et à mesure,
sous l’impulsion du «groupe d’Oujda», l’ar-
mée fut amenée à jouer un rôle prépondérant
dans les orientations nationales, notamment
en détenant des postes-clés sous le gouverne-
ment de Ben Bella(2). En conséquence, le coup
d’Etat du 19 juin 1965 semble s’inscrire dans
la droite ligne de la volonté de l’armée de
prendre le pouvoir. Etant la seule force orga-
nisée dans une vie politique quasi anarchique,
elle pouvait donc prétendre à l’exercice du
pouvoir. En effet, s’étant dotée de tous les élé-
ments d’un pouvoir d’Etat autonome, l’armée
devint l’armature du régime. Il semblerait
même qu’elle ait été hostile à toutes les initia-
tives de la base (notamment à l’autogestion),
et s’affirma comme étant plutôt favorable à
LA PERSONNALISATION DU
POUVOIR PAR LA
CONCENTRATION DES
FONCTIONS
GOUVERNEMENTALE,
LÉGISLATIVE ET PARTISANE ET
LA PRÉFÉRENCE POUR LE
PRÉSIDENTIALISME SONT LA
TENDANCE GÉNÉRALE OBSERVÉE
DANS LES ÉTATS DU TIERS-
MONDE, L’ALGÉRIE N’AYANT PAS
ÉCHAPPÉ À CE SCHÉMA. AINSI,
DE FACTEUR DE
DÉVELOPPEMENT, LA DIRECTION
DE L’ARMÉE TEND À DEVENIR
MUTALIS MUTANDIS, UNE CASTE
À PART EN DÉTENANT LE
POUVOIR À LA FOIS POLITIQUE
ET ÉCONOMIQUE. DEPUIS 1954,
À TRAVERS PLUSIEURS
MUTATIONS, L’ARMÉE
ALGÉRIENNE N’A CESSÉ
D’ASSURER LES ASSISES DU
SYSTÈME POLITIQUE.
l’instauration d’un capitalisme d’Etat qui fut
qualifié de «socialisme spécifique».
L’ARMÉE, VÉRITABLE STRUCTURE
GOUVERNANTE
Le pouvoir conquis, l’armée – et plus préci-
sément sa fraction dirigeante – entreprit l’édi-
fication d’un appareil d’Etat en vue d’asseoir
son régime. Ainsi, d’instrument révolution-
naire transformé en soutien stratégique, l’ar-
mée algérienne n’a cessé depuis 1954, à tra-
vers plusieurs mutations, d’assurer les assises
du système politique(3). Pour ce faire, la direc-
tion de l’armée va se révéler être une véritable
structure gouvernante, les cadres de l’ANP se
répartissant, semble-t-il, en trois groupes : les
officiers formés par l’armée française (250
officiers) et ayant rejoint la cause du FLN
après le déclenchement de la guerre de Libé-
ration nationale, les anciens chefs des maquis
de l’intérieur très actifs politiquement et
contrôlant de nombreuses régions militaires
et les jeunes officiers formés en Egypte et en
URSS qui constituent le gros des cadres et
absents des postes politiques de l’armée et de
l’administration(4).
Ainsi, le système politique algérien a long-
temps reposé en apparence sur l’unité du parti
qui est investi d’un rôle politique en sorte que
l’ANP a vu ses fonctions de service public
de la défense exaltées, mais s’est vu privée
de tout rôle politique(5). En réalité, même les
textes officiels lui assignent une fonction
qui dépasse celle de «la défense du pays»,
puisque, à titre illustratif, l’article 82 de la
Constitution de 1976 dispose que «l’Armée
nationale populaire (ANP), instrument de
la Révolution, participe au développement
du pays et à l’édification du socialisme».
En outre, conformément aux directives de
la Charte nationale, l’armée algérienne
constitue un bras solide dans la bataille du
développement économique et social du
pays(6). En effet, conçue en tant que structure
gouvernante, l’armée algérienne (voire sa
direction incarnée alors par le Conseil de la
Révolution jusqu’au 4e congrès du FLN tenu
en 1979) a des intérêts spécifiques à défendre,
comme chacune des institutions du pays. De
fait, une observation attentive montre que des
officiers politiciens se sont partagé les postes-
clés de la fonction gouvernementale et sont
devenus les titulaires réels du pouvoir et de
l’autorité(7).
Ainsi, composé dans sa quasi-totalité de
militaires, le Conseil de la Révolution s’est
attribué les postes importants au sein de
l’Etat. D’autres militaires influents se sont
vus soit confier des postes de responsabi-
lité à la tête d’entreprises publiques, soit
accorder des prêts importants pour la création
d’entreprises privées(8). C’est ainsi que, de la
primauté du parti sur l’institution militaire, on
est passé à la suprématie de celle-ci à celui-
là. De fait, une fois l’indépendance acquise,
objet de la lutte de Libération nationale, la
direction de l’armée s’est trouvée placée en
position de prendre le pouvoir, de bâtir l’Etat
et l’ensemble des institutions y afférentes et
d’affirmer l’idéologie qui gouvernera la na-
tion. En accédant au pouvoir, suite aux griefs
soulevés à l’encontre des gouvernements
civils, la hiérarchie militaire a institué un sys-
tème politique adapté, selon ses promoteurs,
aux exigences du développement considéré
comme la priorité des priorités. En outre, les
militaires au pouvoir procèdent à la constitu-
tionnalisation de celui-ci selon un processus
désormais classique : promulgation d’une
Constitution suivie d’élections présidentielle
et législatives.
Toutefois, la personnalisation du pouvoir par
la concentration des fonctions gouvernemen-
tale, législative et partisane et la préférence
pour le présidentialisme sont la tendance
générale observée dans les Etats du tiers-
monde, l’Algérie n’ayant pas échappé à ce
schéma. Ainsi, de facteur de développement,
la direction de l’armée tend à devenir mutalis
mutandis, une caste à part en détenant le pou-
voir à la fois politique et économique. Le cas
de l’Egypte est probant à cet égard. Anouar
Abdel Malek a pu observer que dès 1955
(date à laquelle Nasser et ses compagnons
s’engagèrent dans la vie politique), l’Egypte
était devenue une «société militaire»(9). Aussi
loin de parvenir à l’efficacité en vue du
développement, les directions militaires des
Etats du tiers-monde étendent-elles leurs
privilèges corporatifs (budget, traitements et
équipements). Ayant acquis un statut social
élevé, eu égard notamment à la part impor-
tante du revenu national qu’elles s’octroient,
elles révèlent en partie le pourquoi des coups
d’Etat opérés.
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 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 17

CONTRIBUTION

L’armée e(s)t le pouvoir

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Le processus historique ayant permis l’ac-
cession de l’armée au pouvoir a fait de celle-
ci une structure gouvernante. Aussi pendant
longtemps, ne sera-t-il pas question d’une
armée apolitique contrôlée par les civils,
même si, avec le recul du temps, la trajectoire
de l’armée apparaît comme le fruit d’une
volonté claire dès l’origine d’opérer cette
reconversion (de l’appareil militaire) et de la
faire servir au soutien du pouvoir(10).
Cette situation s’est davantage renforcée dès
le 19 juin 1965. Depuis le Conseil de la Révo-
lution et l’institutionnalisation du régime de
Houari Boumediène (et plus tard de Chadli
Bendjedid), le rôle de l’armée devint préémi-
nent et sa primauté sur le politique devint une
réalité concrète. Aussi, si pour le pouvoir, les
militaires de haut rang ne devraient pas appa-
raître comme un corps de privilégiés, il faut
relever que «son état de puissance moderni-
sante lui confère aussi une situation à part.
A la longue, une caste inconnue jusqu’ici,
parce que le mythe unificateur national reste
fort, pourrait se constituer»(11). D’aucuns ont
pu observer que ses coopératives constituent,
dans leur ensemble, la première entreprise
L’ARMÉE A-T-ELLE ENCORE LA
VOLONTÉ D’ARBITRER LES
CONFLITS D’ORDRE POLITIQUE
ENTRE LEADERS ? LE FERA-T-
ELLE POUR LA PRÉSIDENTIELLE
DE 2019 ? EN TOUT ÉTAT DE
CAUSE, IL SEMBLE QU’ELLE
DEMEURE ENCORE LE
PASSAGE OBLIGÉ ET
INCONTOURNABLE EN VUE DU
RÈGLEMENT DES SITUATIONS
DIFFICILES. EN TOUT ÉTAT DE
CAUSE, AUJOURD’HUI AUCUN
INDICE SÉRIEUX NE
PRÉDISPOSE À UN
CHANGEMENT PACIFIQUE
VERS UN SYSTÈME POLITIQUE
EXPURGÉ DE SES SCORIES
DONT LA PLUS VISIBLE ET LA
PLUS CONSTANTE : LA
VIOLATION DE LA
CONSTITUTION COMME MODE
OPÉRATOIRE DE SUCCESSION.
d’Algérie par le nombre d’employés et
la seconde par le chiffre d’affaires, après
Sonatrach(12).
Dans ces conditions, nonobstant l’apparition
d’une myriade de partis politiques après
Octobre 1988 dont beaucoup ont peu d’an-
crage social, il peut paraître que l’armée soit
négative car les ‘‘thèses’’ de la commission
préparatoire comprenaient la subordination
de l’armée au parti, le développement du rôle
social du militaire et la formation par l’ANP
de la ‘‘contre-armée’’ du parti, la milice»(13).
Après «la professionnalisation » des offi-
ciers, l’armée se serait déchirée en factions
sociopolitiques de la même façon que
celles qui existent déjà au sein de la société
algérienne. Aussi, s’il n’y a pas à proprement
parler de «bloc hégémonique au pouvoir»,
le coup de force opéré le 19 juin 1965 est
interprété comme la domination de la haute
hiérarchie militaire sur les appareils d’Etat ;
ce qui lui confère une influence certaine à ce
jour. Avec la mise en œuvre de la politique
économique algérienne de 1966-67 à 1975-
78, celle-ci a investi les appareils étatique,
partisan et économique ; ce bloc au pouvoir
a été sous direction militaire. C’est ainsi que
l’armée a pu apparaître comme hétérogène
dans sa position dans les rapports de produc-
tion (d’où la nécessaire unification et conci-
liation d’intérêts entre le bourgeois privé, le
bureaucrate du parti, l’officier de l’armée et
le technocrate des sociétés nationales) mais
comme homogène dans la poursuite de ses
intérêts lesquels se rapportent tous à la for-
mation de la valeur qui se résume à ce jour à
la répartition de la rente générée par la mono-
exportation des hydrocarbures (une partie
servant à «acheter» la paix sociale).
Cette valeur se constitue d’ailleurs au détri-
ment des travailleurs dans le secteur privé
et au détriment de la rente énergétique dans
le secteur public(14). Dès lors (après notam-
ment le décès du président Boumediène et le
choix opéré par la haute hiérarchie militaire
sur l’un de ses hauts gradés, s’appuyer sur
la «principale force organisée» du pays fut
l’occasion pour Chadli de procéder à des
nominations importantes de l’appareil de
l’Etat. Ainsi, en octobre 1984, la remise des
grades à des officiers supérieurs promus du
titre de colonel à celui de général, parmi les-
quels deux hommes-liges du Président, tous
deux alors membres du BP du FLN : Mostefa
Benloucif au poste de secrétaire général du
ministère de la Défense nationale avec le
grade de général-major (sa chute se termina
par un procès qui se voulut exemplaire) et
Rachid Benyellès (ex-candidat à l’élection
présidentielle d’avril 2004 ayant retiré sa
candidature). Dans la foulée, l’état-major
général fut remis sur pied après avoir été
dissous par Boumediène suite à la tentative
de renversement opérée par le colonel Tahar
Zbiri en décembre 1967.
De la même manière, en vue de professionna-
liser l’armée, une instance centrale fut créée
afin de réduire le pouvoir des commandants
des Régions militaires. Dans le même temps,
la coopération militaire avec l’Europe fut
revue, l’Algérie dépendant alors beaucoup de
l’ex-URSS. C’est ainsi que des commandes
d’armement furent passées à des industriels
américains dès 1984 et évaluées alors à 50
vice-ministre de la Défense, qui lui suc-
céda. Ces incidents inaugurèrent, en quelque
sorte, ceux d’Octobre 1988. Aussi, après
la promulgation de la Constitution de 1989
introduisant le pluralisme, le colonel Rahal,
alors directeur du commissariat politique de
l’ANP, déclara que l’armée ne saurait «s’im-
pliquer dans le jeu complexe des tendances»,
indiquant qu’elle est une «force au service
du seul pouvoir légal»(16) (légal donc mais
pas forcément légitime), on pouvait donc
en conclure qu’elle cessait d’être, comme
le notait le texte fondamental algérien «le
bouclier de la Révolution» et participant, à
ce titre, «au développement du pays». Désor-
mais, sa seule mission était donc la défense
nationale. Elle ne manqua pas, toutefois,
d’assurer à plusieurs reprises une mission
de sauvegarde de l’ordre public, tâche clas-
sique dévolue aux services de police. Suite
aux «événements» d’Octobre 1988, Chadli
Bendjedid se sépara des officiers qu’il
jugeait sans doute gênants, en nommant cer-
tains d’entre eux ambassadeurs dont Liamine
Zeroual appelé à être plus tard président de la
République. La haute hiérarchie militaire a
continué d’influer dans le choix des hommes
appelés à être chefs d’Etat, y compris en
1999 et après cette date.
Les «sorties» des uns et les interventions/
contributions d’autres, responsables poli-
tiques et anciens gradés de l’armée algé-
rienne, ont permis d’ouvrir le débat sur la
dépolitisation de celle-ci. D’où la question :
a-t-elle encore la volonté d’arbitrer les
conflits d’ordre politique entre leaders ? Le
fera-t-elle pour la présidentielle de 2019 ? En
tout état de cause, il semble qu’elle demeure
encore le passage obligé et incontournable
en vue du règlement des situations difficiles.
En tout état de cause, aujourd’hui aucun in-
dice sérieux ne prédispose à un changement
pacifique vers un système politique expurgé
de ses scories dont la plus visible et la plus
constante : la violation de la Constitution
comme mode opératoire de succession.
A. K
NOTES
1- Krim Belkacem était vice-président du
Conseil, ministre des Forces armées ; Ben
Tobal Lakhdar, ministre de l’Intérieur et
Boussouf Abelhafid, ministre des Liaisons
générales et des Communications.
2- Boumediène était vice-président du
Conseil, ministre de la Défense ; Bouteflika,
ministre des Affaires étrangères et
Medeghri, ministre de l’Intérieur
3- Leca et Vatin L’Algérie politique :
institutions et régime
4- Raffinot et Jacquemot Le capitalisme
d’Etat algérien
5- Grimaud La Charte nationale algérienne
6- Sahnoun «L’Armée algérienne : de l’ALN
à l’ANP» (mémoire)
7- Martin Les régimes politiques africains
8- Bensalah La République algérienne
9- Les officiers supérieurs de l’armée
égyptienne ont occupé la très grande
majorité du personnel supérieur
(diplomatie, conseils d’administration des
organismes publics, ministres, sous-
secrétaires d’Etat, directeurs généraux et
directeurs des différents ministères…
10- Leca et Vatin, idem
11- Leca et Vatin, idem
12- Cubertafond, idem
13- Zartman L’Armée dans la politique
algérienne (in AAN)
14- Naïr Algérie 1954-1982 : Forces sociales
et blocs au pouvoir (in Les Temps modernes)
15- Jeune Afrique du 19/12/ 1984
16- Le Monde du 7/3/1989.
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millions de dollars, à des Italiens pour l’achat

le groupe le mieux organisé ayant des intérêts
spécifiques. Ce, même si la classe politique
algérienne fut également composée de mou-
djahidine ayant occupé des postes comme
récompense pour leurs efforts au combat
pour la libération nationale, d’une part, et la
volonté des ministres de la Défense nationale
a été de construire une armée moderne par
l’encouragement des jeunes professionnels
par des formations techniques, d’autre part.
Il est symptomatique que dès 1963, le régime
de Ben Bella leur aménagea une place
dans les nouvelles institutions de la jeune
République ; ainsi «la liste des 196 candi-
dats à l’Assemblée nationale comprenait 72
membres de l’ALN, choisis par l’état-major
et les wilayas (7 colonels, 25 commandants,
25 capitaines, 12 lieutenants, 5 soldats)».
Et quoiqu’il semblerait que le congrès de
1964 ait vu «une ANP assiégée et défensive
qui s’organisait pour protéger ses intérêts...
Plus de 200 des 1700 délégués étaient des
officiers. Leur position avait été estimée
de petits bâtiments navals et véhicules pour
la gendarmerie, aux Allemands de l’Ouest
pour des équipements destinés à l’armée de
terre et à la marine, aux Canadiens pour des
systèmes électroniques aéronautiques. Quant
à la France, elle a bénéficié du maintien
d’une mission d’assistance technique perma-
nente (en 1970, il y avait encore, semble-t-il,
300 à 400 conseillers militaires français en
Algérie), ainsi que d’un projet d’un système
de contrôle radar pour la surveillance aé-
rienne des principales zones stratégiques du
territoire algérien pour un montant à hauteur
de 5 à 10 milliards de francs(15).
Suite aux graves incidents qui eurent lieu
à Sétif et à Constantine en novembre 1986,
le chef d’état-major, le général Mostefa
Benloucif, démissionna officiellement pour
des raisons de santé après avoir été, dit-on,
en conflit avec Rachid Benyellès, alors
secrétaire général du ministère de la Défense
nationale. Ce fut Abdallah Belhouchet,
général-major, membre du BP du FLN et

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Comptant sur votre générosité à cette action hautement humanitaire, la
Fédération algérienne des donneurs de sang et l'ensemble des malades vous
remercient.
"Dieu vous le rendra"
Pour le bureau fédéral, le président
Gherbi Kaddour
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JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Ensembles des mesures légales Quinze sur 15 N°3034 Mots croisés N°3034
et réglementaires 2.Rince-bouteilles. Asiatique 3.Trima. Par M. IRATNI
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Mettra les voiles. Virer 4.Thallium. Arme contre avion. Veto 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
russe 5.Redite. Renifle 6.Sentiment d'affection. Plante fourra- 1 I
gère. A savoir 7.Chrome. Fut changée en taure. Personne. 2 II
Inédits 8.Fête asiatique. Salpêtrera. Réfléchi 9.Marier.
3 III
Eclaireur des pyramides. Donc appris. Présent 10.Enlevâmes.
Ornement de roue 11.Titre ottoman. Vanité. Travail de postier IV
4
12.Soeur de la mère. Songerie 13.Libère les fidèles. Critère. V
5
Matière d'alliance. Avant patres 14.Gros problème. Note. Père VI
du film photographique 15.Dans le ton du temps. Sur la rose 6 VII
des vents. Vomir. 7 VIII
IX
VERTICALEMENT : 1.Réorganisation selon de nouveaux 8
X
principes 2.Dépassé. Traîtres 3.Etat de l'Inde. Tranche de pain. 9
Métal blanc 4.Déchiffré. Moitié. Eclat de rire. Premier impair HORIZONTALEMENT
10 I- Disparate. II - Dérouter. III - Prévu - Chef-d'œuvre.
5.Ejection par force. Se bidonnent 6.Reflétait. Pays asiatique IV - Pour contre - Il sort du lot - L'axe principal. V -
7.Prénom. Boucans 8.Phase lunaire. Un tel (le…). Poires 11 Gloussé - Possessif - Romancier. VI - Dévalisées. VII -
d'O.R.L 9.De bonne heure. Ereintes 10.Récite avec peine et en Epoque - Frottées d'huile. VIII - Authentique. IX -Tel-
12 lement. X- Il a gagné le tour - Mettre en cube.
hésitant. Court filet d'eau. Règle. Deux de tour11.Au milieu de
la nuit. Elément de cellule. Chanteur français 12.Griserie. Ici. 13 VERTICALEMENT
1- Aléatoire . 2 - Nom usuel de certains plaqueminiers
Son shah était persan 13.Consacrée. Fatigante. Néodyme 14. 14 - Personnel. 3 -Indique un grand nombre - Article. 4 -
Issue. Noyau de la Terre. Tour 15.Couches homogènes d'une Apprécié - Branché. 5 - Il mène une vie de château -
15 Père de Jason . 6 - Entre deux options - Larve apode
roche sédimentaire. Décrire par la parole. des mouches. 7 - Qui manque de finesse - Sur la rose
des vents . 8 - Ville du Nigeria - Malaxer. 9 - Conjonc-
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.LIQUIDATION. ETC 2.ABUS. OTARIES. HE 3.
tion - Eau du matin. 10 - Fait des écarts au bloc- Noir
LABORANTINE. ILI 2.IBERIQUES. PSOAS 3.QUE. GUE. SUIT. SI 4. BEE. SR. LUTTER 4.OR. NOMADE. TAU 5.RIGOLER. HARLEM 6. en Arabie.
US. NOE. TUSSOR 5.SOLDES. ACRES 6.DORMEUR. ŒUFS 7.AT. AQUEDUCS. UELE 7.NUE. ER. ART. CU 8.TE. TS. TR. OC. SET
ARC. TROP 8.TARD. SARI. AVISE 9.IR. EH. SALERAI 10.OIL. 9.ISSU. PRISMES. NE 10.USA. ANSEES 11.EPISCOPALES. NET 12.
AUTOMNE. AIN 11.NEUTRE. CESSE 12.STALLE. SE .SATI 13.TUEE. STORE. VE. ESTER 13.IO. REUNIRA. AI 14.LAS. SF. SAINTETE 15.
SOLUTION N° 3033
ENTIER 14.THE. CENSEE. TI 15.CERF. MUTE. TRIES. ISIS. STEIN. IRIS.
HORIZONTALEMENT
I- RESILIENTE. II - EMBRINGUER. - III- SOI - SS.
Sudoku N°3034
8 2
5 8 9 3 1 7 4 2 6 IV - UTRICULES. V - RIE - EPERON. VI - GO - SU
- MENE. VII - ENVOLEE - SN. VIII - ID - TNT. IX-
2 1 7 9 6 4 8 3 5
CARAPATER. X - ERE - AT - TIC.
RÈGLE DU JEU 3 6 4 8 2 5 1 7 9
1 8 3 7 Solution
6 5 8 7 3 9 2 4 1 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku 1- RESURGENCE. 2 - EMOTION - AR. 3 -SBIRE -
de plusieurs
3 5 9 8 1 précédent
7 4 1 6 5 2 3 9 8
VIRE. 4 - IR - SODA. 5 - LINCEUL - PA. 6 - IN -
9 3 2 1 4 8 5 6 7 UP - ETAT. 7 - EGALEMENT. 8 - NU - ERE - TET.
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
3 9 4 1 7 8 2 6 4 9 1 7 5 3 9 - TESSONS - RI. 10 - ERS - NENE.
1 9 5 2 7 3 6 8 4
de 1 à 9. Chaque ligne 8 6 9 4 7 3 5 8 6 9 1 2 Fléchés Express N°3034
comme chaque colonne
contient aussi tous les 1 7 5 4 2 dessinateur terminé oncle mal de
chiffres de 1 à 9. satirique en pointe d’Amérique jeunesse pièce de
Certains chiffres vous 7 1 8 4 6 manoeuvre
secrète
saillie de
feuille
étendu sans
mouvement
nymphes
marines
selle
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 2 3 7 8
cela, procédez par
déduction et élimination. 8 9
unité
militaire
En vous aidant de la définition du mot encadré, com-
Tout Codé N°3034
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant microbe
transport
Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
parisien
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
Enveloppe de certains fruits. possessif
lettre de
1 2 3 4 5 6 7 8 1 9 9 1 2 postulant organe de
esprit
lettre fixation
10 4 6 9 11 1 7 12 1 8 7 9 grecque
ingénue
12 8 1 1 13 4 9 7 1 6 4 fruits
oléagineux
8 7 14 2 9 15 12 8 1 16 13 allure de
cheval pli
4 6 1 9 1 12 7 13 12 1 gagnant
interrogatif
16 4 16 7 14 13 5 1 17 1 devise
V nippone
greffer
4 13 15 4 2 18 4 15 5 6 1 13
machins
B petite
9 4 13 15 13 1 17 1 13 13 5 item
lapin sainte
sauvage
grugé
15 15 6 7 15 2 1 1 19 1 fin de verbe

7 13 15 1 6 9 13 1 17 15 2 1 bouc
émissaire
6 1 20 9 1 9 2 1 6 9 1
vieille
transpiration
note
11 1 8 1 6 1 adresse
copulative
informatique
2 1 5 4 13 4
baie de
scandium
Honshu
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : CREMONE - CHARLES BERLING
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : détruire en
préposition
HORIZONTALEMENT : PERVENCHE / CARNAVAL / CASIER / LECONS / DCA / HUEE / profondeur
INITIA / ET / PRETER / RUSE / ETE / DA / OVE / AR / NI / ECOLE / ATRE / OPEN / SEN / TEST.
VERTICALEMENT : RECALCITRANTS / RAS / AN / IRE / AVRIL / IPSO / EN / ENEE / TREVE
/ ANARCHIE / ECOT / CV / OUATE / OPE / CHAINE / ETALES / EL / SERRERENT. Jeux proposés par gym C Magazine
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT ALGÉRIE/FRANCE TV

Natation : l’Open d’hiver
dès aujourd’hui Une exposition agricole 20.55 Série
ESPRITS CRIMINELS
Le championnat national de natation Open d’hiver
(garçons et filles) en petit bassin (25 mètres), qui s’étalera
sur quatre jours, débutera aujourd’hui à la piscine semi-
olympique Baha M’hamed de Bab Ezzouar, à Alger. C’est
algérienne à Lyon Grâceàuninformateuranonyme,SpencerReid
retrouvel’ancienagentduFBI,OwenQuinn-qui
étaitconsidérécommemort-enfermédansun
garde-meubles.Lorsdesoninterrogatoire,Quinn
évoquesesdernièresdécouvertesàproposde
ce qu’indique la Fédération algérienne de natation (FAN) L’Etrangleuretdesonterraindeprédilection.
dans un communiqué. A cet effet, 256 nageuses et nageurs
représentant 33 clubs, ajoute-t-on de même source,
prendront part aux compétitions qui se dérouleront en
huit séances (deux séances par jour). Les «séries» sont 20.55 Film
programmées le matin (à partir de 8h30), alors que les PHILHARMONIA - 3
finales sont prévues à partir de 17h. Les épreuves Jeff,unmusiciendel’orchestre,joueurdehautbois,se
programmées pour les deux catégories, garçons et filles, noiemystérieusementdanslaSeinependantla
sont les 50 m, 100m, 200m, 400m, 800m, 800 m dames soiréechezCrozes.Léopold,amantcachédeJeff,est
1500 m hommes (nage libre), 4X200 m et 4X100m (nage convaincuqu’Hélène,quivenaitd’avoiruneviolente
libre mixte), 50m, 100m, 200m, (dos), 50m, 100m et 200m altercationaveclavictime,estliéeàcedrame.
(brasse), 50m, 100m et 200m (papillon), 100m, 200m, D’autantquelerevolverdumaestroadisparu.
400m et 4X100m (quatre nages). La FAN a signalé en
dernier lieu que «l’ensemble des nageurs de l’ équipe

PHOTO : D. R.
nationale médaillés lors du 13e Championnat d’Afrique de
natation abrité par Alger en septembre 2018 seront
20.50 Emission
présents, dont Nefsi Rania, Cherouati Souad, Amel Melih, DES RACINES ET DES AILES
Moncef Balamane, Ardjoune Abdellah et Riad Bouhamidi». LaGrandeChartreuseestl’undesmonastèreslesplus

U
ne exposition agri- communauté nationale, qui ont relevé l’apport des représen- mystérieuxdeFrance.Vingtmoinesyviventretirésdu
cole algérienne sera déjà eu l’occasion de connaître tations diplomatiques algé- monde.L’und’entreeuxfaitdécouvrirladistillerie
Saisie de plus de 396 kg de kif organisée les 31 jan- les produits algériens et mani- riennes qui, selon lui, jouent un fabriquantlacélèbreliqueurdesmoines.Gardiensde
vier et 1er février 2019 à Lyon festé leur intérêt à collaborer grand rôle dans la promotion
traité en 2018 (France) pour promouvoir avec des opérateurs algériens des produits nationaux à l’in-
refugedanslemassifpréservédesEcrins,Charles
Romeroetsacompagneontuneviehorsducommun.
les produits agricoles natio- et visiter leurs exploitations ternational. «Nos représentants
Plus de 396 kg de kif traité et 8415 comprimés de naux, a indiqué, hier à Alger, agricoles en Algérie. diplomatiques, notamment en
psychotropes ont été saisis par les services des Douanes
dans la région du sud-ouest du pays durant l’année 2018.
le PDG du Groupe public de
valorisation des produits agri-
Dans ce sens, le PDG de Gva-
pro a relevé que cette manifes-
Europe et en Afrique, contri- 20.50 Football
buent activement à placer les
Cette quantité de drogue a été saisie lors du traitement de coles (GVAPRO), Mustapha tation économique permettrait produits agricoles de nos opé-
20 affaires de trafic de drogue menées dans le cadre des Belhanini. Cette manifestation ainsi de faire connaître les rateurs publics et privés sur
efforts de lutte contre le crime organisé et les réseaux de économique, appelée «Jour- produits nationaux auprès des les Salons internationaux», a-
trafic à travers les wilayas de Béchar, Naâma, Adrar et nées Algérie», regroupera sept opérateurs économiques du t-il affirmé. Dans ce sens, il
Tindouf, selon un bilan présenté par le chargé de la grands opérateurs nationaux marché de gros «Rungis lyon- a rappelé les orientations des
communication à la direction régionale des Douanes de des filières arboricole, maraî- nais», dont les opérateurs sont ministères, respectivement, de
Béchar, Naciri Abdelmadjid. Les douaniers ont procédé, chère, oléicole, phœnicicole, issus de la diaspora algérienne. l’Agriculture et du Commerce,
lors de la même période, dans le cadre de la mise en œuvre celle des semences de pomme «Nous pouvons également qui consistent à promouvoir la
des opérations conjointes, en collaboration avec des corps de terre, ainsi que les filières bénéficier de leur expérience production nationale exportable
sécuritaires, à la saisie de 28 armes, 16 fusils, 5313 d’autres produits du terroir. A en termes de valorisation des au niveau de l’ensemble des
cartouches de munitions et 4 chargeurs vides. Par ailleurs, travers ces «Journées Algérie», produits agricoles, notamment manifestations nationales et
les douaniers ont saisi, à travers ces quatre wilayas, plus il s’agit de faire connaître les dans le domaine du marketing internationales, en citant, à titre
de 46 000 bouteilles de boissons alcoolisées, 11 850 produits nationaux et de nouer et du packaging, pour une NANTES / SAINT-ETIENNE
d’exemple, les expositions spé-
paquets de tabac à chiquer contrefait et 1000 cartouches des contacts dans le cadre de meilleure commercialisation», Ligue1Conforama.22ejournée.Matchreporté.
cifiques des produits algériens
de cigarettes de contrebande. partenariats commerciaux, a a-t-il soutenu. Les «Journées Nantes / Saint-Etienne.
qui avaient été organisées en
avancé le même responsable Algérie» de Lyon sont organi- 2018 à Washington, Bruxelles,
dans un point de presse. Durant sées par le consulat d’Algérie à Nouakchott, Doha, Libreville et
Coupe arabe des clubs cette exposition, une déléga- Lyon, en collaboration avec le Dakar. De surcroît, a-t-il fait sa-
champions : Ooredoo souhaite tion algérienne du secteur agri-
cole se rendra au niveau du
bureau «Business France» au-
près de l’ambassade de France
voir, l’Algérie va prendre part à
des manifestations économiques
bonne chance au MCA marché de gros de Lyon, au en Algérie et de la région fran- internationales qui se tiendront
sein duquel activent un grand çaise Auvergne-Rhône-Alpes. en février prochain à Berlin et 20.50 Magazine
A la veille du match aller des quarts de finale de la Coupe nombre d’opérateurs de la Par ailleurs, M. Belhanini a à Paris. L’ÉCONOMIE DU COUPLE
arabe des clubs champions qui opposera le Mouloudia Club
Parentsdedeuxpetitesfilles,MarieetBorissesont
d’Alger (MCA) au club d’Al Merreikh du Soudan, Ooredoo,
sponsor officiel du Mouloudia Club d’Alger, adresse ses COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS séparés.Maisilsviventencoreensemble,netrouvant
pas d’accord sur le partage de la maison. La
encouragements aux joueurs et au staff technique et
administratif du Doyen, et leur réitère son soutien
inconditionnel lors de cette compétition régionale. Le
Mouloudia Club d’Alger disputera son match aller des quarts
La Mauritanie veut une cohabitationestcompliquée.Ilsnesontplusd’accord
surrien.Latensionrègned’autantplusqueBorisa
desproblèmesd’argent,etqueMarieestlaseule...
de finale de la Coupe arabe des clubs champions jeudi 31
janvier 2019 au stade olympique du 5 Juillet face au club
soudanais d’Al Merreikh. Une rencontre sportive où régnera
coorganisation avec le Sénégal 20.55 Télé-réalité
certainement le fair-play, au vu des mêmes valeurs que
partagent les deux peuples et les deux nations. Dans son
L e président de la Fédération de football
de la République islamique de Maurita-
nie (FFRIM), Ahmed Yahya, a indiqué que
t-il ajouté. «Nous tous, le Sénégal et la Mau-
ritanie, sommes respectueux de la Guinée.
D’ailleurs, nous avons de bonnes relations
MAISON À VENDRE
StéphanePlazaprendtoutenmainpourfaciliterla
message d’encouragement aux joueurs, le directeur général
de Ooredoo, Abdullatif Hamad Dafallah, a déclaré : «En tant son pays est «très intéressé» à l’idée d’une avec la Fédération guinéenne de football», ventedel’appartementdefamilled’Olivier.Sophie
coorganisation de la Coupe d’Afrique des a-t-il rappelé. Le ministre guinéen des Sports Ferjani,architected’intérieur,doitredonneruncoup
que partenaire du Mouloudia, Ooredoo est fier d’être à vos
nations (CAN) avec le Sénégal. «Nous a récemment rejeté l’idée d’une coorganisa- defraisàchaquepièceetrepenserladécoration.
côtés et de vous encourager dans ce grand match face au
sommes intéressés et preneurs d’une co- tion de la CAN-2025 avec des pays voisins, Gisèle,jeuneretraitée,voudraittournerlapageaprès
prestigieux club soudanais d’Al Merreikh, dans le cadre de la lamortdesonmarietquitterlamaisonoùilsvivaient
Coupe arabe des clubs champions. Nous sommes organisation avec le Sénégal avec lequel évoquée par Augustin Senghor, le président
nous sommes liés par beaucoup de choses, de la Fédération sénégalaise de football depuis plus de trente ans.
convaincus que cette rencontre se déroulera dans une
ambiance de joie et de fair-play entre deux pays frères, qui l’histoire, la géographie et beaucoup d’inté- (FSF). «Avec le Sénégal, la Mauritanie est
ont des relations fraternelles et d’amitié ancestrales. Je rêts économiques», a-t-il expliqué à l’agence liée par beaucoup de choses et de plus en
réitère également le support de Ooredoo au Mouloudia Club sénégalaise APS, en marge de la 5e édi- plus sur le plan économique», a dit le pré- 20.50 Magazine
d’Alger et lui souhaite une bonne chance dans ce grand tion des FFRIM Awards, samedi dernier à sident Ahmed Yahya, qui est par ailleurs un ENQUÊTES CRIMINELLES
rendez-vous footballistique et de poursuivre son honorable Nouakchott. «Nous sommes preneurs, mais capitaine d’industrie. Selon lui, une coorga-
parcours dans cette compétition.» Pour rappel, Ooredoo a AffaireIsoird:rendez-vousaveclamort.Le5juillet
la décision finale ne nous appartient pas, et nisation serait bénéfique pour les deux pays. 2009,lecorpssansviedeNadègeChesneestdécouvert
signé en octobre 2018 un contrat de partenariat avec le au sujet de 2025, il ne faut pas oublier que La CAN-2019 se déroulera l’été prochain en
doyen des équipes de football algériennes, le MCA, auboutd’unecordedanslegaragedesavillasétoise,
c’est la Guinée qui a été choisie. Mais aussi Egypte, alors que les éditions de 2021, 2023 dansl’Hérault.Dansunelettre,latrentenaireavoue
devenant ainsi le sponsor officiel du club, et ce, dans le et surtout, il faudrait l’autorisation des pou- et 2025 auront lieu respectivement au Came-
cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de soutien au avoirtrompésonmariavecuncollègue,uncertain
voirs publics de nos deux pays qui ont leur roun, en Côte d’Ivoire et en Guinée. PatrickIsoird•AffaireMistler:mortellibertinage.Le
football national. mot à dire pour de tels investissements», a- APS 22avril2007,surleparkingduclubéchangisteLe...

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seront pas rendus et ne feront l’objet
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interdite de tous articles sauf accord de
la rédaction.
 El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 22

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Veillée 40e jour
M. Zaïdi Tahar, ses frères Karim et Smaïl et ses sœurs
Hayet et Samia informent leurs proches, parents,
voisins et amis que la veillée du 40e jour du décès de
leur chère mère
Zaïdi Ouardia née Benreguia
aura lieu, le vendredi, 1er février à leur domicile
familial, sis à Azur et Mer, Bordj El Bahri et demandent
à tous ceux qui l'ont connue et aimée d'avoir une pieuse
pensée pour son âme et sa mémoire. Puisse Dieu
l'accueillir en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons"
Ses enfants

Décès
Les familles Ben Belkacem et Kouachi, d'Alger, Sétif, El Eulma, Oued
Zenati, Il Mayen, Paris, Puyricard, parents et alliés, ont l'immense douleur
de faire part du décès de leur chère et regrettée
Hadja Vve Ben Belkacem Fatima née Kouachi
survenu le 18 janvier 2019 à Sétif dans sa 94e année.
Repose en paix.
Une cérémonie du souvenir aura lieu, le vendredi 1er février de 15 à 18h
au domicile de Me Ben Belkacem Farid, cité Valaures II, villa n°72, route
Neuve (par le pont Carnot) Bouzaréah, Alger.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons"
Repose en paix Tes enfants, tes proches, tes amis qui ne
t'oublieront jamais.

Pensée Pensée
Le 20 janvier Triste fut ce 30
2019 nous a janvier 2014 qui a
quittés à jamais vu la disparition
brutale de notre
notre cher père frère, père et
et oncle, l'ancien mari
militant et Arkoub
moudjahid Mourad
Liamine Bendaïkha qui a laissé un vide
à l'âge de 93 ans. En ces incommensurable que le temps
circonstances douloureuses peine à effacer. Un frère, un ami,
plutôt un complice, est parti.
Remerciements Pensée nous, enfants, Karim et Yasmina
Sans lui la vie a bien changé, les
Six ans sont passés,
et nièces demandons à tous ceux couleurs aussi.
La famille Bahet remercie
vivement toutes les personnes le 06 janvier 2013 qui l'ont connu et aimé d'avoir A tous ceux qui l'ont connu, aimé
que mon cher une pieuse pensée à sa mémoire. et apprécié il es demandé d'avoir
qui se sont associées à sa époux, père et
douleur lors du décès de son une pieuse pensée pour lui.
grand-père
cher et regretté époux, père, Allah yarahmek ya khouya.
Larbi Haoussine
grand-père et arrière-grand-
dit "Moussa"
père nous a quittés. Pensée Pensée
Bahet Rezki La vie est tellement
"L'absence n'est-elle pas, 30 janvier
survenu le 13 janvier 2019 et triste sans toi,tous les mots ne
enterré le lundi 14 janvier au suffisent pas pour exprimer ta pour qui aime, la plus 2015, nous
générosité, ta bonté et ta gentillesse. certaine, la plus efficace,
cimetière de Tu resteras toujours vivant dans nos
a quittés
Sidi Lekehal (Sebala -Alger) cœurs et nos mémoires. la plus vivace, la plus notre chère
Puisse Dieu accueillir le défunt Ton épouse, tes enfants, tes gendres, indestructible, la plus et regrettée
en son Vaste Paradis et lui tes petits-enfants, tes frères et sœurs
prient pour le repos de ton âme. fidèle des présences ?" mère
accorder sa Sainte Miséricorde
«A Dieu nous appartenons
Que Dieu le Tout-Puissant lui Pour leur père Mme Vve
accorde Sa Sainte Miséricorde et
et à Lui nous retournons». l’accueille en Son Vaste Paradis. Khelil Habib Madaoui Smain
assassiné à Oran le 30 née Oussedik Dheb
janvier 1997, ses filles Sa famille demande à
Meriem et Yasmine tous ceux qui l’ont connue
El Watan El Watan demandent à tous ceux qui d’avoir une pieuse pensée
Pour toutes vos annonces publicitaires à Pour toutes vos annonces publicitaires à l'ont aimé d'avoir une belle pour elle.
pensée à sa mémoire.
BÉJAÏA une seule adresse...
ANNABA une seule adresse...
Puisse-t-il reposer en paix.

162 Logts Nassiria, Bât A n°3
Tél./Fax : 034.11.12.71 - 034 11.12.75
Immeuble Saâdi 27, Bd Bouzered Hocine
Tél et Fax : 038 40 68 83
SOS
Jeune dame atteinte d’un cancer 4 enfants à charge
demande aide pour une intervention chirurgicale
oculaire.
Dieu vous le rendra. Tél. : 0551 211 904

—————ooo0ooo————
Handicapé 100 % demande aux âmes charitables
aide pour couches adultes
Tél. : 0792 993 398

EN OLYMPIQUE
Ludovic Batelli
aujourd’hui
à Alger
L e technicien français Ludovic Batel-
li, pressenti pour succéder à Boua-
lem Charef à la tête de la Direction des
équipes nationales (DEN) et de la sélec-
tion nationale U23, et comme révélé il
y a un peu plus d’un mois par El Watan,
est attendu aujourd’hui à Alger. Batelli,
qui a déjà drivé la sélection française des
U20, et plus récemment de la sélection
espoirs des Emirats arabes unis, devrait
officialiser dès aujourd’hui avec la FAF
son installation à la tête de la DEN et de
l’EN U23. Il devrait d’ailleurs entamer
tout de suite sa mission, en dirigeant
notamment le stage de la sélection U23
programmé pour la semaine prochaine,
pour laquelle la FAF a convoqué 34
joueurs et qui sera ponctué par une
double confrontation en amical face aux
Aigles de Carthage, les 16 et 19 février
en Tunisie. Une double confrontation
annoncée, précisons-le, par la Fédéra-
tion tunisienne de football, alors que
la FAF n’a toujours pas communiqué à
ce sujet.
Par ailleurs, Ludovic Batelli, qui sera
donc intronisé par la Fédération à la tête
de la DEN et de l’EN U23, dirigera le
stage de l’équipe olympique et super-
visera les sélectionnés lors des deux
joutes amicales face à la Tunisie, en
vue de monter une équipe compétitive,
en prévision des prochaines échéances.
Des échéances dominées par les éli-
minatoires de la CAN-2019 U23 en
Egypte, qualificative pour les JO de To-
kyo-2020, que les Verts entameront en
mars prochain, en affrontant la Guinée
équatoriale pour le compte du deuxième
tour de ces éliminatoires. T. A. S.
FOOT DER
■ SLIMANI. L’international algérien,
Islam Slimani, et comme annoncé
depuis quelques jours, ne poursuivra
pas son aventure avec le club turc de
Fenerbahce. La direction du club a
officiellement pris la décision de se
séparer de l’attaquant algérien, six
mois seulement après son arrivée,
en provenance de Leicester City
(Angleterre) sous forme de prêt. De
ce fait, Slimani devra se trouver, et au
plus vite, un club avant la clôture du
mercato d’hiver. Sachant que Leicester
n’est pas disposé à reprendre le joueur,
on évoque néanmoins des touches
pour Slimani avec notamment le Bétis
Séville (Espagne) et Crystal Palace
(Angleterre). T. A. S.
■ USM ALGER. La direction de
l’USM Alger a décidé de renforcer
son staff technique, en nommant
l’ancien entraîneur adjoint de l’EN,
Lamine Kebir, pour un contrat de 6
mois renouvelable. Lamine Kebir
remplace ainsi Karim Khoudi, limogé
il y a quelques jours et qui occupait la
double fonction de coach adjoint et de
préparateur physique. Thierry Froger
sera désormais secondé par deux
techniciens, à savoir Lamine Kebir et
Azzedine Rahim. Nabil H.
■ PARADOU AC. Une délégation du
prestigieux club hongrois du MTK
Budapest, évoluant en première
division, a visité, hier, l’académie du
Paradou AC, en vue, indique le club, de
l’établissement d’un partenariat entre
les deux parties dans un «proche»
avenir. Il faut rappeler que le PAC de
Kheireddine Zetchi a inauguré son
académie en 2007 en partenariat avec
l’ancien international français Jean-
Marc Guillou qui a lancé plusieurs
centres similaires à travers le monde.
Il est établi aujourd’hui que le PAC
dispose de plusieurs talentueux jeunes
joueurs. A. A.
El Watan - Mercredi 30 janvier 2019 - 23
SPORTS
AFFAIRE HICHEM CHERIF EL OUAZZANI
La commission de discipline a
transgressé le code antidopage FIFA
L
a commission de discipline de la ment après qu’il aura été déterminé
Fédération algérienne de foot- dans le cadre d’une audience tenue
ball (FAF) a-t-elle commis un conformément à la section 2 du cha-
impair dans l’affaire de dopage qui pitre X (Audience équitable), qu’une
concerne le joueur Hichem Cherif violation des règles antidopage a été
El Ouazzani (MC Alger) qui, faut- commise, ou qu’il a été renoncé à une
il le préciser, a reconnu devant les telle audience, ou que l’accusation de
membres de la commission médicale violation des règles antidopage n’a
les faits qui lui sont reprochés ? pas été contestée dans les délais re-
La lecture des attendus de cette af- quis, la FIFA ou l’association concer-
faire, traitée par la commission de née devra rapporter publiquement à
discipline le 26 janvier 2019, sous l’issue de la procédure antidopage,
le numéro 02 et portant l’intitulé y compris la règle antidopage vio-
«Violation des règles antidopage», lée, le nom du joueur ou de l’autre
PHOTO : DR
ne laisse aucun doute sur ce sujet. personne ayant commis la violation
Dans ces attendus, il est mentionné : des règles antidopage, la substance
«Présence d’une substance interdite, interdite ou la méthode interdite en
de ses métabolites (Benzoylecgonine Le joueur du MCA, Hichem Cherif El Ouazzani cause et les conséquences imposées,
et Methylergonine) dans l’échantillon conformément à sa politique de com-
(A) du joueur sous n° 4219 459 col- ou toute autre personne accusé(e) de sation antidopage, aucun laboratoire munication.
lecté lors du match entre MCA-CRB violation d’une règle antidopage a le accrédité par l’AMA, ni aucun repré- La diffusion publique par la commis-
de la 18e journée du championnat droit de demander à être entendu par sentant de ceux-ci ne doit commenter sion de discipline de la suspension
Ligue 1, le 17 janvier 2019 au stade 5 la commission de discipline avant publiquement les faits relatifs à une provisoire du joueur Hichem Cherif
Juillet 1962 – Alger» et que «la com- qu’une quelconque sanction sur le affaire en cours (ce qui ne couvre El Ouazzani et la divulgation des
mission de discipline de la LFP a pro- fond ne soit imposée, conformément pas la description générale de la pro- substances interdites, le 26 janvier
noncé une suspension provisoire du au règlement et au code disciplinaire cédure et des aspects scientifiques), 2019, antérieure à l’audition du joueur
joueur du MC Alger Hichem Cherif de la FIFA». La commission de dis- à moins que ce ne soit pour réagir à fixée au 30 janvier 2019, est une
El Ouazzani à compter du 26 janvier cipline a rendu publique la liste des des commentaires publics attribués grave faute. La commission de dis-
jusqu’à son audition lors de la séance substances interdites trouvées après au joueur, à l’autre personne ou à leur cipline n’a pas tenu compte du code
du mercredi 30 janvier 2019 à 13h». les analyses et a prononcé sa suspen- représentant». antidopage de la FIFA. C’est une faute
Cette décision – suspension provi- sion provisoire sans avoir entendu le qui peut lui valoir des désagréments
soire du joueur Hichem Cherif El joueur en question, comme le recom- LA DIFFUSION PUBLIQUE EST si le joueur et ses conseils décident de
Ouazzani – est une transgression du mande l’article cité. Le joueur du MC SOUMISE À CONDITION porter à la connaissance de la FIFA les
code antidopage de la FIFA, qui pré- Alger peut aussi faire valoir l’article L’alinéa 2 du même article protège le graves transgressions commises par
cise à la section 2, article 62 (droit à 69, alinéa 1 du code antidopage de la joueur dont le contrôle dopage a été l’organe juridictionnel.
une audience équitable) : «Tout joueur FIFA qui énonce : «Aucune organi- déclaré positif, qui précise : «Seule- Yazid Ouahib
RETRANSMISSION DES MATCHS MCO 2 - NCM 0 (AP)
Les Hamraoua au finish
La LFP menace, ans le cadre de la mise à jour des 8es de finale de la coupe
D
l’ENTV riposte d’Algérie, le MCO a déchanté durant le premier half face
au leader de la Ligue 2, qui n’est autre que le Nedjm Magra. Ce
dernier a su museler à bon escient une attaque qui, il faut le dire,
est carrément passée à côté de son sujet au moment de vérité,
R ien ne va plus entre la Ligue de football
professionnel (LFP), et par extension
les clubs dits professionnels, et l’Entreprise
chaînes sont «autorisées» à accéder aux
stades qui abritent des matchs de champion-
nat. Pour la Télévision nationale, «ceci est
avec en sus un Bouziani impérial, qui s’est interposé avec brio,
surtout sur une nette occasion de Frirer alors que le cuir filait droit
publique de télévision (EPTV). déjà une violation flagrante des termes du dans les buts (29’). La bande à Kinane a essayé tant bien que mal
Les dirigeants des équipes dites profession- contrat liant les deux partenaires qui auto- de trouver la faille durant la deuxième période, mais ni Gharbi
nelles, qui se sont réunis avant-hier avec les riserait l’EPTV à ne pas payer». De plus, le (47’) ni Sebbah (51’) n’ont réussi à concrétiser face au dernier
membres du bureau de la Ligue, ont carré- «nombre sans cesse croissant» de matchs à rempart, qui s’est interposé avec brio. Le match était équilibré
ment menacé d’empêcher la retransmission huis clos et la programmation «anarchique avec un léger avantage pour les locaux, qui ont mis la pression sur
des matchs, lors des prochaines journées, et hasardeuse» de la compétition ont provo- la défense du NCM, qui a tenu bon jusqu’au coup de sifflet final.
si l’EPTV ne procède pas au paiement des qué «un impact financier négatif important, Les «extra times» ont démarré tambour battant pour les locaux,
droits. «Pour exprimer leur mécontentement dont l’évaluation précise sera portée à la qui ont loupé une occasion en or par le rentrant Berrezouk (94’)
vis-à-vis de cet organisme, les clubs ont connaissance de la LFP». avant de voir le Mouloudia bénéficier d’un penalty salvateur
demandé à la LFP d’organiser une journée L’EPTV va encore plus loin en suggérant transformé par Mansouri (105’), un but qui a plombé les visiteurs
sans matchs télévisés avant de passer au même à la LFP de chercher éventuellement qui ont une deuxième fois fléchi par le biais du jeunot Berrezouk
boycott pur et simple de la Télévision natio- ailleurs un repreneur de ces droits. «Compte
(106’). Le MC Oran sera sur des charbons ardents pour le pro-
nale, jusqu’à apurement de la situation», a tenu de ce qui précède et du nouveau pay- chain tour face à un CS Constantine qui, pour le moment, carbure
indiqué la LFP dans un communiqué, et ce, sage audiovisuel caractérisé par l’appari- tous azimuts et SVP sur tous les fronts. B. H.
après avoir rappelé que «l’ENTV n’a jusqu’à tion de nouveaux acteurs, l’EPTV invite la
présent pas renouvelé son contrat, qui a ex- LFP à lancer un appel à candidatures pour
piré le 31 juillet 2018, et elle n’a pas encore l’attribution des droits de retransmission en RÉUNION ACNOA-UA-UCSA
honoré la troisième et la quatrième tranches toute équité», indique-t-on à ce propos. Tou-
de la convention précédente».
Seulement, la direction de l’EPTV affirme
tefois, et comme pour dire à la LFP que rien
ne pourra empêcher la retransmission des La date officielle des
que c’est l’entreprise de télévision qui
est la victime dans cette affaire. Dans un
matchs, la Télévision nationale «réaffirme
son engagement à continuer à assumer ses JA-2019 connue
communiqué rendu public hier, en réaction missions de service public au service du
aux «accusations» de la LFP, et signé par
son directeur général, Tewfik Khelladi, la
sport national».
Il faut dire que la LFP avait réclamé à L a réunion conjointe de deux jours Acnoa-UCSA et confédéra-
tions sportives dans le cadre de la 12e édition des Jeux africains
2019, prévus officiellement au Maroc du 19 au 31 août prochain, a
Télévision algérienne tient à préciser qu’«en maintes reprises à l’EPTV, détenteur des
dépit d’une conjoncture difficile, les engage- droits télé de la Ligue 1 et de la coupe d’Al- pris fin hier à Rabat. Etaient présents à cette rencontre, Mustapha
ments financiers de l’EPTV ont toujours été gérie, et à Dzaïr TV, pour la Ligue 2, le paie- Berraf, président de l’Acnoa, le ministre marocain des Sports,
honorés malgré une défaillance dramatique ment de leurs dettes. Néanmoins, il est vrai Rachid Talbi El Alami, la représentante de l’UA, le président de
en matière de protection de ses droits par le que la programmation du championnat et l’UCSA et ceux des confédérations africaines.
piratage systématique de certains éditeurs de la coupe connaît presque chaque semaine A l’occasion des JA, 25 sports ont été retenus ainsi que le beach-vol-
de service de télévision ainsi qu’à l’intérieur des changements de dates et d’horaires. ley. Parmi ces sports, 17 disciplines sont qualificatives pour les JO
des enceintes de compétition». En d’autres Ce qui est certain, c’est que cette «affaire» de Tokyo 2020. En marge de cette réunion, il y a eu 1’adoption des
termes, des images de matchs de cham- va certainement faire réagir la Fédération règlements généraux et fondamentaux des Jeux africains. La date
pionnat sont diffusées sur certaines chaînes algérienne de football (FAF) – la Ligue gère limite d’inscription par nombre aux Comités olympiques nationaux
de télévision privées sans le consentement le championnat professionnel par délégation est le 25 février. La prochaine réunion prévue en mai sera consacrée
du détenteur des droits, en l’occurrence de la FAF –, qui ne voudrait surtout pas à une visite des lieux d’hébergement et des sites qui accueilleront
l’EPTV. De même, des équipes de ces d’une telle polémique. Abdelghani Aïchoun les compétitions pendant 12 jours. Chafik B.
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 30 janvier 2019

COMMENTAIRE

Une tranquille
force d’inertie
Par Djaffar Tamani
e «système» existe, des candidats à la prési-

L dentielle l’ont rencontré. Plusieurs généra-

tions d’Algériens l’ont déjà éprouvé pendant
les années de lutte dans la clandestinité, puis
dans le combat démocratique à l’ère du «plura-
lisme», et enfin lors de la dernière période où l’ai-
sance financière a eu pour corollaire une chape de
plomb politique. Plus d’un demi-siècle après l’accès
à l’indépendance, le chantier le plus abouti dans le
pays est d’avoir mis en place un système politique
qui survit aux hommes et aux crises. Il squatte l’Etat
et se joue des lois qu’il façonne selon les circons-
tances et d’insondables luttes des clans qui se battent
pour reconstituer solidairement le système qui les
fait vivre. Il affiche aujourd’hui une «force tran-
quille» inversement proportionnelle à celle de
CARREFOUR EMPLOI ET FORMATION l’homme dont la fonction est d’incarner l’Etat. Une
force d’inertie qui donne chaque jour les preuves que

Plus de 2400 postes proposés les élections ne représentent que des séquences ordi-
naires dans la gestion des affaires du pays, plus
proches des mouvements dans les corps des walis,
des magistrats ou des diplomates, que d’une réelle
par les entreprises maîtriser les techniques et les
compétition électorale.
Sur quoi s’appuie le système pour réussir une mue
toujours plus éclatante, dont la plus spectaculaire est

L
a 13e édition du Salon
national Carrefour emploi méthodes pédagogiques afin de celle qui eut lieu après la révolte d’Octobre 1988 ?
et formation a été inaugu- partager au mieux le savoir Sur l’épouvantail islamiste, qui a pétrifié et meurtri
ré hier au Palais des expositions grâce à une nouvelle offre de la société, puis sur un système de gestion politique
(Pins maritimes) à Alger, sous formation. Il propose aussi, à ingénieux et de longue haleine désigné sous le nom
la thématique «Citoyenneté et travers le SAMA (Sales and générique de «fraude électorale». Il ne consiste pas
économie digitale» et se pour- marketing academy), un pro- seulement à bourrer les urnes, un aspect secondaire
suivra jusqu’au 31 janvier. gramme de formation et recru- de ce fléau, mais dans une administration rigoureuse
L’événement rassemble quelque tement gratuitement «pour et implacable de la classe politique la plus en vue et
PHOTO : EL WAATN

80 participants et exposants,
représentant les entreprises éco-
nomiques publiques et privées
ainsi que les organismes institu-
tionnels d’aide à l’emploi et à
l'entrepreneuriat, mais aussi des
écoles, des centres et des insti-
tuts de formation.
Organisé par l’agence de com-
munication et conseil 3 C
depuis plus d’une décennie, le
Salon se veut être «une oppor-
tunité autant pour les deman-
deurs d’emploi que pour les
entreprises à la recherche de
profils pour se renforcer en res-
source humaine». Il a été
constaté la présence d’entre-
prises diversifiées, telles celles
de la production de médica-
ments (Sanofi Aventis), l’agroa-
limentaire (Amor Benamor,
Facto, Tango), l’industrie (Atlas
Copco, Tapis d’or), les services,
le bâtiment et travaux publics
POINT ZÉRO
La mort des uns
dans la vie des autres
(le groupe CRCEG
International, Kit Construction)
et le secteur bancaire.
Certaines entreprises partici-
pantes, à l’exemple de l’Entre-
prise nationale de charpente et
de chaudronnerie (ENCC) et
Kit Construction, offrent plu-
sieurs centaines de postes
d’emploi dans différentes spé-
cialités, allant du soudeur à
l’ingénieur, en passant par le
constructeur d’engins, le chau-
dronnier, l’électricien, le gru-
tier, le conducteur de travaux et
l’architecte. Kit Construction a
formulé des propositions de
recrutement pour les métiers en
maintenance immobilière pour
les moins de 18 ans, «une for-
mation qualifiante en partena-
riat avec un CFPA selon la
spécialité, avec une affectation
sur chantier, un contrat à durée
indéterminée, la Sécurité
sociale et un salaire de
18 000 DA».
L’Institut de formation et
conseil, IICOM, a pour mission
d’accompagner le développe-
ment des individus et des orga-
nisations à travers une expé-
rience innovante de l’apprentis-
sage, des actions de formation
et de développement des com-
pétences à forte valeur ajoutée
pratique. Lors de sa participa-
tion à ce Salon, il propose aux
visiteurs intéressés de devenir
«formateurs professionnels» et
réussir une carrière dans les
métiers du commercial et du
marketing».
Un espace a été réservé aux
conférences thématiques et ate-
liers de conseil et d'information
animés par des professionnels
et experts dans le domaine de
l'emploi, sur les différentes pro-
cédures liées, notamment, à la
rédaction des CV, la préparation
à l’entretien d’embauche et
l’établissement d’un bilan de
compétences. Plus de 2400
postes d’emploi seront propo-
sés par les entreprises et établis-
sements participants.
Pour cette nouvelle édition du
Salon, les organisateurs ambi-
tionnent de dépasser les 25 000
visiteurs. Lors de la précédente
édition (2017), le nombre de
visiteurs enregistrés a atteint un
record national de 20 000.
Kamel Benelkadi
Par Chawki Amari
notoirement dépendante du pouvoir. La machine
demeure incroyablement bien huilée. Les derniers
éléments les plus marquants de la «vie politique»
sont le vote, hier, du FLN pour le président du
Conseil de la nation, issu du RND, et les annonces
successives de réunions pour affiner la stratégie élec-
torale en faveur de la candidature du Président en
exercice. Ce soutien au 5e mandat intègre évidem-
ment un plan B de dernière minute, sans doute déjà
mis au point et dont les incidences seront identiques
sur la structure du système. Les accrochages verbaux
entre les deux principales formations de l’alliance
présidentielle n’étaient donc conçus que pour occu-
per l’opinion et constituer une sorte de débat poli-
tique par défaut. La chronique nationale ne se sou-
vient ni de l’inénarrable ex-SG du FLN, qui est
longtemps resté sous les feux de la rampe, encore
moins de la supposée ambition présidentielle du
premier responsable du RND, par ailleurs actuel
Premier ministre et ancien directeur de cabinet de la
Présidence, des états de service ravalés au dernier
moment.
Mais le plus grand «parti politique» acquis au pou-
voir, qui n’est plus le DRS, déstructuré ou dissous,
est en fait l’administration. Avant d’agir le jour J et
en amont du scrutin, elle était déjà à l’œuvre depuis
des mois, sinon des années. Le dispositif de la
fraude, ce moulin à vent qui a absorbé ou éjecté tant
de candidats par le passé, est présent dans la moindre
circonscription administrative, où chaque acte de
gestion est mis au bénéfice du pouvoir politique. Le
secret du système est de focaliser l’attention au som-
met et de concentrer ses forces à la base.

I
l y a dans les enterrements algériens d’officiels dentition, mais tous visiblement innocents quant à la
d’étranges sentiments qui se bousculent à la porte situation actuelle du pays. Les seconds, des courtisans
de la perception, entre fascination et indignation, venus voir les premiers en affichant la même dentition
attraction et répulsion, dans une espèce de zoo
inversé où ce seraient les animaux en dehors, nous, qui
pour tenter par accrochage de faire partie de cette
oligarchie. Entre embrassades, accolades et molles
météo
regarderaient les humains enfermés, dans une cage poignées de main, on a même vu un homme, téléphone Aujourd’hui Demain
évidemment dorée avec notre argent. On se rappelle de à la main, se précipiter ému vers l’un des frères
l’enterrement de Redha Malek où Ali Haddad et Saïd Bouteflika. L’accostant, il réussit à faire un selfie avec le 10° ALGER 12°
Bouteflika, amis pour toujours, riaient à gorge déployée frère tout en lui posant des baisers, puis lui a embrassé 16° 18°
devant tout le monde, caméras comprises, comme s’ils la main devant tout le monde. Ce geste féodal et
étaient dans un spectacle comique. Pour l’enterrement d’allégeance pure n’a surpris personne, du moins parmi 11° 12°
ORAN
de Mourad Medelci, on a pu voir le même aréopage de ceux qui sont allés à cette fête. On ne sait pas qui est 15° 18°
gens bien habillés rivaliser de rires et sourires, comme cet homme, probablement qu’il sera bientôt nommé
si celui qui affichait une triste mine était quelqu’un qui directeur de quelque chose ou secrétaire d’autre chose, 2° CONSTANTINE 6°
n’avait rien compris à la logique d’Etat. La composition mais dans ces images d’un autre monde, on n’a pas vu 9° 15°
de ces gens du spectacle n’est pourtant pas uniforme, la famille du défunt, pourtant la première concernée.
divisés en deux groupes distincts : les premiers dans Car on n’est pas venu pour elle. Mais pour garder sa 8° 8°
les hautes fonctions de l’Etat, tous payés sur le Trésor place ou en trouver une à l’ombre. A l’ombre des morts OUARGLA
21° 23°
public, affichant sereinement leur fonction et leur qui défilent.