a face du m
Un réchauffement au-dela de 15°C enge
U: réchaufiement de la planéte
au-dela de 15 °C, objectif le plus
ambitieux de Taccord de Paris, pour
ait déelencher plusieurs « points de
asculement» climatiques qui engen-
dreraient de catastrophiques reac-
tionsenchaine, selon une étude publi
éejeudidanslarevueScience.
Filles températures actuelles, déja en.
‘hausse, menacent damoreer cing de
ce3 points de rapture. « Pour mat, ¢a
‘hangera la face du monde — littérale-
ment, si vous regardez depuis lespa-
ce », avee lamontée du niveau des océ-
ans ou la destruction des foréts, a
expliqué Tim Lenton, 'un des prinei-
pauxauteursdel’étude.
Tlavait signé la premiére publication
‘majeure &ce sujet en 2008, Un « point
cde basculement » est « un seuileritique
‘au-deld duquel un systéme se réorgani-
se,souvent brutalementet/oude manis-
re irréversible », selon la définition du
Groupe Cexperts climat de !ONU
(Gied), Ce sont des phénoménes qui
déclenchent de maniére indépendan-
te et inéluctable d'autres conséquen-
cesencascade.
¢ ¢ Mfautunpoint
66 ene
sociologique »
TIMLENTON
Auteurdetetude,
Sides premidres analyses estimaient
leur seuil de déclenchement dans une
fourchette de 3 & 5 °C de réchauffe-
iment, les progres dans les observa-
tions et les modélisations du climat,
ainsi que dans la reconstitution des
limats passés, ont. drastiquement
baie cite éluto, ;
Jétude parue dans Science est une
symthése de plus de 200 publications
selentifiques, menée afin de mieux
prévoirlesseuilsdedéclenchementde
er
Parmi ints “de_bascul
eae
Antarctique. Le glaciar Thwaithe, 1
kilometres par an, «ne tient plus ¢
pour qui sa fonte pourral
cher avec les températures actuelles,
a ont ste pe Bee oe
ne depuis lére préindustrille : celui
oncermant les calottes glacaies en
‘Antaretique et au Groenland, un dézel
brutal du permafrost, 'arrét din pie-
noméne de transfert de chaleur dans
Ja mer du Labrador et lextinetion ce
barriéresdecorail. i
‘Avecun réchauflement A1.5°C, quatre
autres points passent de la calégorie
«possible» & probable »etcingautres
deviennent alors « possibles », selon
etude. Pour les calottes glaciaines de
YAntarctique occidentale et du Groen
land, le franchissement du point de
rupture estimé par les scientifiques
participerait, sur des centaines
années, & une hausse du niveau des
mers de 10 métres, détaille Tim Len
ton, de Tuniversité britannique d'Exe-
ter,
Un dégel acoéléré du permafrost libé-
rerait diimmenses quantitésde gaz. &
tifet deserve et modiBralteNprofor
lair lol paysages en’ Ruste; ea Emabetac
onde va Changer
ndrera des Catastrophes en chaine.
10 km sur 600 km, fond de deux
’un fil», estimentles scientifiques
lever le niveau des océans de 18 3métres.roo. a7
et en Scandinavie, Avec un réchauffe-
ment a 15 °C, un courant marin
majeur de Atlantique (‘AMOO) serait
perturbé et &2°C, ce serait le cas des
‘moussons en Afrique de !Ouest et aur
Sahel et de la forét amazonienne, qui
poutrrait alors se transformer en sava~
ne, Ces effets dévastateurs dépendant
de la durée du réchauffement, expli-
quelauteur principal delétude, David
ArmstrongMcKay :siles1.5°Cs'instal-
lent pendant 50 ou 60 ans, la planéte
devra faire face aux pires conséquen-
ces.
‘TimLenton, un desexperts mondiaux
du sujet, veut ervire ui quece concept
‘de rupture pourra setraduire defacon
pluspositivedans|a lutte contrela eri~
fe climatique, comme un « point de
bascule sociologique » qui encourage &
action. «Cest commecaquejeparviens
me lever le matin », explique-til
« Peut-on changer, transformer nos
‘odes de vie ?Penser de maniére systé-
rmique, ave cette idée depoint deruptu-
enous donne une lueur dlespoir.>