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La Crypto-Monnaie: effet sur la

finance

Un projet élaboré par:


Agrebi Marwane
Khalfallah Eya
Lahmer Maryem
Riahi Firas
Askri Anis
La Crypto-Monnaie: effet sur la finance

Crypto-Monnaie : Signification et définition

Qu'est-ce qu'une cryptomonnaie ?


Une cryptomonnaie est un système de paiement numérique qui ne s'appuie pas sur les banques pour vérifier
les transactions. Il s'agit d'un système de partage P2P (peer-to-peer) permettant à tout le monde d'envoyer et
de recevoir des paiements n'importe où. Il ne s'agit pas d'argent physique transporté ni échangé dans le
monde réel : les paiements en cryptomonnaies sont des saisies purement virtuelles réalisées dans une base de
données en ligne et correspondant à certaines transactions particulières. Lorsque vous transférez des fonds
en cryptomonnaies, les transactions sont enregistrées dans un registre public. Les cryptomonnaies sont
stockées dans des portefeuilles numériques.

Ces cryptomonnaies ont été désignées ainsi parce qu'elles utilisent le chiffrement pour vérifier les
transactions. Autrement dit, elles intègrent un codage complexe pour stocker et transférer des données de
cryptomonnaie à partir de portefeuilles vers des registres publics. Le chiffrement vise à assurer la sécurité.

La première cryptomonnaie a été Bitcoin, qui a été fondée en 2009 et reste la plus connue aujourd'hui.
L'intérêt pour les cryptomonnaies réside en grande partie dans la recherche de profits, les spéculateurs
faisant parfois grimper les prix en flèche.

Le Bitcoin, c’est quoi ?


Bitcoin compte parmi les nombreuses crypto monnaies finance populaires. Il est généralement connu sous le
signe BTC, mais il existe aussi d’autres cryptomonnaies comme l’Ether ou ETH, le Litecoin ou LTC et
Ripple ou XRP. Ils sont tous disponibles en bourse. Le Bitcoin est lancé en 2009 et c’était la première
cryptomonnaie décentralisée. Des milliers de crypto monnaies supplémentaires nommées altcoins ont été
lancées depuis sa création.

Quelles opportunités pour la blockchain ?


Ce système désigne un réseau de transmission et de stockage d’informations qui se veut entièrement
transparent et consultable à tout moment. L’utilisateur doit toujours mettre à jour cette base de données pour
effectuer une transaction de crypto monnaie. La transaction n’est pas possible si l’un des deux partis n’a pas
mis à jour cette base de données. Cette approche est nécessaire pour assurer notamment la véracité de la
blockchain.

L'impact des crypto monnaies sur l'économie (vidéo)

Une crypto monnaie , c’est quoi exactement ?

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C’est une monnaie virtuelle et numérique démocratisée. Transférée entre deux entités indépendamment
des gouvernements et/ou des banques. Elle ne requiert donc pas d’intermédiaire.
Le principe de la crypto monnaie finance est né suite à la crise financière de 2008. L’objectif est de
permettre aux utilisateurs d’éviter une crise économique et de ne plus dépendre d’organisations capitalistes
et de fonds privés.

Le Réseau Informatique et les Mineurs


Lorsqu’un virement bancaire est effectué entre deux personnes, les tiers de confiance sont les banques qui
vérifient les soldes sur les comptes afin de pouvoir valider (ou non) puis effectuer la transaction. La
nouveauté avec les crypto-actifs, c’est qu’il n’y a pas un tiers de confiance unique, l’entité qui valide les
transactions étant le réseau informatique lui-même. Ainsi, il n’y a plus aucune dépendance envers les
établissements bancaires, ici seuls des ordinateurs sont garants du bon fonctionnement des crypto-actifs.

Un Crypto-Actif, c’est quoi exactement?


Un crypto-actif est un actif numérique basé sur une blockchain et un réseau informatique qui valide et
effectue les transactions. Ce réseau est composé d’une multitude d’ordinateurs qui
appartiennent aux mineurs. Ces mineurs sont rémunérés (en crypto actif) à chaque nouveau bloc miné.
Ces actifs ne requièrent pas de « tiers de confiance », c’est-à-dire une institution qui vérifie les
transactions et empêche toute sorte de fraude.
 Il en existe plus de 1500 autour du globe.
Pour valider ces transactions, il est nécessaire d’avoir une grande puissance de calcul sur le réseau.
Autrement dit, il faut une multitude d’ordinateurs allumés qui fonctionnent et qui s’occupent de valider les
transactions. Les personnes qui mettent à disposition leurs ordinateurs pour le réseau sont appelés les
« mineurs ». Afin d’inciter les mineurs à « miner » (c’est-à-dire à laisser leur ordinateur allumé pour valider
des transactions), ces derniers sont rémunérés petit à petit.
Ainsi, tous les ordinateurs du réseau doivent résoudre un problème mathématique complexe, pour le
résoudre ils utilisent leur puissance de calcul, et c’est justement cette puissance qui permet au réseau
informatique de fonctionner. Finalement, les mineurs sont rémunérés à chaque nouveau bloc qui a été
« miné ».

L’utilisation de la blockchain
La technologie utilisée par les crypto-actifs est la technologie « blockchain » qui n’est rien d’autre qu’un
protocole informatique complexe permettant de créer les transactions entre les entités.
Cette chaîne de bloc fonctionne comme un livre de compte, à chaque nouveau bloc qui est créé, c’est comme
une nouvelle page d’un livre de compte qui est ouverte. Pendant un certain temps, de nombreuses écritures
sont écrites sur cette page du livre (elles sont encodées). Puis les mineurs sont chargés de vérifier que
personne n’a essayé de frauder, en changeant des chiffres dans les transactions par exemple.
En parallèle, l’euro, au même titre que le dollar, le Yen, le Yuan etc… est une monnaie forte et stable car
elle est justement encadrée, centralisée par les banques, ces dernières vous apportant en plus une sorte de
caution, de garantie de solvabilité de la valeur de cette monnaie.

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Lorsque vous payez avec un chèque ou via votre carte bancaire par exemple pour un achat, le marchand a
l’assurance, par sa propre banque, qu’il sera bel et bien payé pour la transaction faite ensemble car, de votre
côté, votre banque apporte elle aussi une caution et une garantie de votre solvabilité. Tous nos achats, toutes
nos transactions sont donc assurées et sécurisées par le système bancaire qui assure et couvre chaque
partie bilatéralement.

Crypto-Monnaie: Concept
Pour bien comprendre comment fonctionne le système de ces monnaies virtuelles dans le monde, le plus
simple certainement est de faire un parallèle avec la devise: l’euro.
L’euro est donc une monnaie européenne, contrôlée, encadrée et centralisée via la BCE (banque centrale
européenne). C’est la BCE qui fixe et encadre « l’émission de monnaie », appelée aussi la « planche à billets
». En d’autres termes, en concertation avec les banques d’Etat (Banque de France) de chaque pays européen,
la BCE veille à contrôler également les changes et donc notamment la valeur de la monnaie.
Le principe même de la cryptomonnaie repose sur l’absence justement de tout organe de contrôle. C’est
d’ailleurs pour cela que l’on parle de DEFI (decentralized finance ou finance décentralisée). En se passant
de tous les intermédiaires, on gagne en réactivité ; en effet une transaction en cryptomonnaie est instantanée
et grâce à l’inviolabilité prétendue de la blockchain (la technologie derrière les cryptomonnaies), il est «
presque » impossible de corrompre une transaction.
Afin d’être réellement considérée comme une monnaie, une « crypto-monnaie » doit remplir trois
conditions.
 une monnaie est un intermédiaire d’échange..
 une monnaie est une réserve de valeur
 une monnaie sert également d’unité de compte
Les trois fonctions des trois notions sont propres à chaque monnaie, mais dans le cas des « crypto-
monnaies » ces fonctions sont souvent remises en cause. En effet, en tant qu’intermédiaire d’échange,
les crypto-actifs devraient permettre d’acheter différents types de biens et services, ce qui n’est pas encore le
cas. Surtout, les crypto-monnaies n’ont pas de cours légal: aucun commerçant n’est tenu de les accepter en
paiement d’un bien ou d’un service et aucune banque centrale n’en garantit la valeur.

Crypto Monnaie : Controverses

1. La volatilité, le principal risque des cryptomonnaies

Les grandes cryptomonnaies ne sont adossées à aucune devise physique. Elles ne sont pas non plus liées à
un actif tangible, comme l’or.

Par ailleurs, elles sont relativement indépendantes de la conjoncture politique et économique : leurs cours
sont déterminés par la loi de l’offre et de la demande. Tout ceci rend les devises virtuelles extrêmement
volatiles. C’est ce caractère instable qui représente le risque le plus important en matière d’investissement
dans les cryptomonnaies. En effet, si le prix des devises numériques peut atteindre des sommets, il peut aussi
plonger du jour au lendemain, avec des variations qui se comptent en centaines ou en milliers de dollars.
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Par exemple, le cours du Bitcoin est passé de 19 161 dollars le 24 novembre 2020 à 17 156 dollars le 27
novembre 2020. Puis il a connu un pic à 19 860 dollars trois jours plus tard. Au mois de septembre 2020,
son niveau était d’environ 10 000 dollars. En mars 2020, il descendait en dessous des 5 000 dollars.
taux donnés en dollars US, source des chiffres bitcoin.fr https://bitcoin.fr/le-cours-du-bitcoin/

2. L’absence de régulation des devises virtuelles


Les cryptomonnaies ne sont pas placées sous l’égide des banques centrales. Et même si une législation tend
à émerger, elles échappent encore au contrôle des États et des établissements financiers. En pratique, le
Bitcoin et les autres devises numériques ne possèdent ni cours officiel ni valeur nominale. Du fait de cette
absence de régulation, les investisseurs ne bénéficient d’aucune garantie légale de remboursement en cas de
perte d’unités de cryptomonnaie suite à une défaillance technique, une erreur humaine ou un vol.

Concernant ce dernier point : malgré des systèmes en apparence sûrs, les risques de piratage et de vol de
cryptomonnaie sont réels. D’autant qu’aucune institution ne supervise les protocoles de sécurisation des
données relatives aux devises virtuelles.

3. Investissement dans les cryptomonnaies et arnaques


Il existe un danger supplémentaire lié aux cryptomonnaies, qui n’est pas intrinsèque à ces devises, mais qui
découle de leur popularité grandissante : le risque d’escroquerie. Ainsi, aux sites sérieux se mêlent des
courtiers peu scrupuleux. Ceux-ci proposent l’acquisition de Bitcoins ou d’autres devises virtuelles,
encaissent les fonds des investisseurs, et disparaissent ensuite avec.

Face aux beaux discours, à la perspective de gains mirobolants et garantis, la méfiance doit être de mise.
Notez que pour avoir le droit de servir d’intermédiaires dans l’achat et la vente de cryptomonnaies, les
prestataires en ligne doivent être enregistrés auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Celle-ci
tient une liste noire, qui répertorie les sites et sociétés à éviter.

4. Les cryptomonnaies peuvent être un investissement extrêmement instable


Le prix d’une cryptomonnaie peut connaître une hausse soudaine et vertigineuse (avec les bénéfices associés
pour les investisseurs !), puis retomber aussi vite à des taux ridiculement bas. Si vous cherchez des
placements stables, d’autres options sont sans doute préférables. Le marché de la cryptomonnaie se
développe fondamentalement sur la spéculation et sa taille relativement petite le rend plus vulnérable aux
fluctuations de prix. Cela peut avoir des répercussions sur la valeur des actifs, ce qui constitue l’un des
inconvénients majeurs de la cryoptomonnaie.

5. Les cryptomonnaies n’ont pas (encore) prouvé qu’elles constituaient un investissement


à long terme

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Les cryptomonnaies sont désormais largement connues et gagnent en popularité. Il est toutefois bon de se
souvenir qu’elles sont nées il y a à peine 10 ans. C’est suite à la publication d’un livre blanc sur le Bitcoin en
2008 que le concept a réellement émergé. Les marchés boursiers, en revanche, existent depuis des siècles.
La Bourse de Londres, par exemple, a été fondée en 1801. L’or est une valeur sûre pour ses dépositaires
depuis des millénaires. Mais les cryptomonnaies ? Nul ne sait vraiment ce que l’avenir leur réserve. Il faut
donc être courageux pour s’aventurer sur ces terres inconnues en tant qu’investisseur.

6. Les cryptomonnaies ont de vrais problèmes d’évolutivité


Vous pourriez pensez que les opérations sur monnaies numériques s’effectuent à la vitesse de l’éclair. C’est
le cas, mais jusqu’à un certain point. À partir d’un certain niveau, elles rencontrent des difficultés majeures
qui les rend difficiles à déployer à grande échelle. Les fournisseurs de cryptomonnaies reconnaissent ce
problème et les personnes à l’origine d’Ethereum admettent que la blockchain a atteint « une certaine limite
de ses capacités » qui ralentit la vitesse à laquelle les transactions peuvent être effectuées. Cela peut créer
une expérience assez frustrante pour les participants aux transactions, sans parler des potentielles pertes
financières qui en découlent.

Les articles
Article 1 : L’avenir de la crypto-finance

Le pouvoir de la finance ne se limite pas à lever des fonds ou gagner de l’argent. Il constitue aussi une
invitation à risquer et à spéculer ensemble pour ouvrir de nouvelles possibilités d’agencement collectif. Pour
la majorité d’entre nous, la finance est une pratique prédatrice et extractive, qui prend plus qu’elle ne donne.
Mais qu’en serait-il d’une finance fondée sur une logique non pas de la capture et de la prise, mais de l’offre
et du don ? Un geste rituel d’offrande – la création d’un intervalle de temps selon la forme dérivée du don  –
qui invente de nouveaux espaces économiques ?
L’Economic Space Agency (ECSA) œuvre à la construction d’une plateforme, Space, pour relever un défi
économique, éthique, esthétique et politique d’envergure : réinventer la finance en tant que pratique
collective d’élaboration du futur et repenser la valeur pour en finir avec l’économie telle que nous la
connaissons. Car nous sommes ontologiquement liés les uns aux autres, société de particules élémentaires en
partenariats sans cesse renouvelés… Habitants du monde, créatures de toutes sortes, humaines et non-
humaines, nous sommes enchevêtrés dans une multitude d’entrelacements et de boucles de rétroaction
créatives qui nous tiennent mutuellement en vie. Dans les espaces économiques à venir – le monde que nous
voulons – chacun est partie prenante de la vie de l’autre, socialement et financièrement. Nous sommes des
entre-preneurs et des entre-donneurs, formant un réseau de partage collectif des risques et des opportunités
vitales.

De Robin Hood Asset Management à l’Economic Space Agency


Au départ, nous étions un groupe de chercheurs intéressés par les formes économiques et
organisationnelles à venir. Nos analyses d’inspiration post-opéraïstes nous ont amené à conclure que :

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 Les signes et les significations font partie intégrante de la production réelle et ne sont pas
uniquement une sorte d’idéologie ou de superstructure de la production ;
 La dynamique de la production de la valeur réside dans l’agencement de forces hétérogènes
et pas seulement dans le rapport entre le capital et le travail ;
 Le débordement informationnel et l’inflation sémiotique conduisent à l’imitation ;
 La finance peut configurer le temps, car c’est une technologie qui affecte le futur à partir du
présent ;
 L’économie est essentiellement une question d’organisation des potentialités d’agir ;
 L’autonomie trouve son sens dans les changements internes, les mutations, les itérations, les
décantations et les dissolutions inhérentes au processus d’auto-composition ; être autonome
signifie être capable de mettre en place les attracteurs de nos propres devenirs et
comportements.
Les paradoxes de la production immatérielle et du travail précaire ainsi que l’effacement des frontières
entre l’économique et le politique bouleversent le fonctionnement de l’économie industrielle, de ses
institutions et partant, des manières de l’analyser. Nous pensons que l’art et le politique se trouvent
également affectés par l’effondrement des vieilles formes de société, d’économie et de subjectivité C’est là
qu’art et politique se rencontrent pour imaginer un avenir différent, et c’est à ce croisement que nous situons
notre travail. Nous devons commencer à créer de nouveaux concepts et à imaginer de nouvelles formes
sociales et financières. Quelles peuvent être ces nouvelles formes aujourd’hui ? Comment peuvent-elles être
créées ?
Notre projet initial pour hacker la finance et créer de nouvelles formes financières et sociales a été Robin
Hood Asset Management (Gestion d’actifs Robin des Bois) – un hedge fund unique en son genre et ce, pour
trois raisons. D’abord, c’est une société coopérative. Les personnes qui achètent des parts en deviennent
membres et décident de la façon dont la coopérative est gérée. Un membre, un vote. Ensuite, une partie des
bénéfices générés par le fonds est investie dans des projets ayant pour but la construction des communs.
Enfin, l’argent mis dans le fonds est géré par un algorithme appelé « le Parasite ». Celui-ci se connecte aux
cerveaux des banquiers de Wall Street, les déconstruit en banques de données et les analyse en utilisant les
outils du financement structuré et du Big Data pour partager leurs moyens de production les plus
stratégiques avec tout le monde.
L’étape suivante pousse la logique plus loin : il s’agit non seulement de voler les riches pour rendre aux
pauvres (à la Robin des Bois), mais d’explorer et construire de nouveaux possibles, de nouveaux
écosystèmes, de nouveaux univers, de nouveaux mondes de valeurs. C’est ainsi que l’hydre Robin des Bois
s’est vue pousser une nouvelle tête : une start-up appelée Economic Space Agency (ECSA). Voici ce que
nous proposons pour réécrire l’ADN de l’économie telle que nous la connaissons.
L’objectif de la plateforme Space consiste à offrir une finance en open source : devenir une rampe de
lancement facilement utilisable pour la création, le déploiement, le partage, la personnalisation, la copie et le
remixage d’espaces économiques modulaires, interopérables et autogérés. La plateforme permet aux groupes
et aux individus de faire leurs propres offres, d’émettre leurs propres jetons (tokens) programmables et de
définir leurs propres systèmes de valeurs. En tant que tel, le design de l’espace économique devient un
moyen d’auto-expression collective, c’est-à-dire une occasion d’énoncer et de définir des valeurs financières
échappant à la logique dénaturante de l’équivalence généralisée. Grâce aux capacités modulaires de la
plateforme, les utilisateurs ont accès à des outils flexibles pour inventer et élaborer (ou simplement copier)
des modèles d’auto-organisation qui savent tirer parti des potentiels latents de la production sociale en
réseau.
Actuellement, chaque processus de création de valeur doit se brancher dans une mono-économie
extractive  qui écrase les autres formes d’évaluation. La financiarisation du social qui en a résulté a favorisé
la spirale de l’endettement, la baisse du prix du travail et l’érosion de l’État-providence. Pourtant, depuis les
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ménages jusqu’aux villes, des logiciels au commerce, le travail et l’existence même des individus sont ce sur
quoi se fondent les valeurs financières. Qui plus est, nous nous trouvons liés par ces instruments financiers
qui prennent nos vies mêmes en gage quand vient le temps d’accéder au crédit.
Nous assistons au tout début d’un processus intensif et protéiforme de décentralisation et de redéfinition
des relations socio-financières vers une plus grande multiplicité et autonomie. Une manière de s’engager de
façon critique dans cette réingénierie nomade de la finance est de la considérer comme medium expressif. En
vérité, la finance n’est pas qu’une question d’argent : c’est un mode de coordination du futur et de ses
potentialités d’émergence par le design collectif d’attracteurs et la distribution de flux de désirs. La finance
apparaît ainsi comme le moyen d’ouvrir un intervalle temporel partagé, dans lequel de nouvelles choses
peuvent se produire en risquant et en spéculant ensemble.
La finance concerne dès lors la capacité à actualiser des potentiels futurs dans le présent par le biais de la
monétisation, produisant ainsi de la liquidité pour les investissements. La possibilité de fabriquer des
instruments financiers à partir des dettes et des actions, produisant ce faisant un impact important sur la
volatilité et la liquidité des marchés, constitue une arme politique stratégique pour organiser et orienter les
masses. L’Economic Space Agency répond à cette situation d’extorsion généralisée en abordant la finance
avec une attitude de hacker, et en adoptant une poétique de l’expérimentation.
Tel est notre pari : nous voulons que tout le monde soit en mesure de faire usage du pouvoir de la finance
comme technique de coordination et de distribution de l’avenir dans lequel nous voulons vivre.

Source :
 Economic Space Agency (ECSA)
 Traduit de l’anglais (américain) par Priscilla De Roo
 Dans Multitudes 2018/2 (n° 71), pages 93 à 103
 https://www.cairn.info/revue-multitudes-2018-2-page-93.htm

Article 2

Les cryptoactifs offrent une myriade de nouvelles possibilités : ils permettent des paiements faciles et

rapides et ouvrent la voie à des services financiers novateurs, y compris dans des régions du monde jusqu’ici

non bancarisées. Tout cela est rendu possible par l’écosystème des cryptoactifs.

Mais ces nouvelles possibilités s’accompagnent de défis et de risques. La dernière édition du Rapport sur la

stabilité financière dans le monde se penche sur les risques associés à l’écosystème des cryptoactifs, et

propose des mesures pour faciliter l’exploration de ce terrain inconnu.

L’écosystème des cryptoactifs — De quoi parle-t-on, et quels sont les risques ?

La valeur de marché du total des cryptoactifs en circulation a dépassé les 2 000 milliards de dollars en

septembre 2021, soit 10 fois plus que début 2020. En parallèle, tout un écosystème se met en place, avec des

bourses, des portefeuilles électroniques, des « mineurs » et des émetteurs de cryptomonnaies stables.

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Beaucoup de ces entités présentent des faiblesses au niveau de leurs pratiques opérationnelles, de

gouvernance et de risque. Ainsi, les bourses de cryptoactifs ont connu des perturbations considérables au

cours d’épisodes de turbulences sur les marchés. De plus, plusieurs affaires retentissantes de piratage

informatique ont abouti au vol des fonds placés par les usagers. Jusqu’à présent, ces incidents n’ont pas eu

d’effet notable sur la stabilité du système financier. Cependant, à mesure que les cryptoactifs se

démocratisent, les répercussions potentielles sur l’économie au sens large vont nécessairement augmenter.

Les risques pour les consommateurs restent élevés, car les dispositifs de transparence et de surveillance

sont insuffisants ou inadaptés. Ainsi, alors que plus de 16 000 cryptoactifs différents ont été cotés à

différentes bourses, il n’y en a plus qu’environ 9 000 aujourd’hui, le reste ayant disparu d’une manière ou

d’une autre. Beaucoup de ces cryptoactifs présentent des volumes d’échange nuls ; dans d’autres cas, les

initiateurs d’un projet ont quitté la partie en cours de route. Certains cryptoactifs ont été créés exclusivement

à des fins de spéculation, voire de fraude pure et simple.

Par ailleurs, le pseudo-anonymat des cryptoactifs crée des déficits de données pour les autorités de

réglementation, et peut ouvrir la porte au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Si les

autorités sont susceptibles de remonter la trace de transactions illicites, elles ne sont pas toujours en mesure

d’identifier les parties à ces transactions. En outre, l’écosystème des cryptoactifs se voit appliquer différents

cadres réglementaires d’un pays à l’autre, ce qui complique les efforts de coordination. Ainsi, la plupart des

transactions sur les bourses de cryptoactifs s’effectuent par l’intermédiaire d’entités qui exercent

principalement leurs activités à partir de centres financiers extraterritoriaux. Cela rend les mesures de
surveillance et de contrôle très difficiles, voire impossibles à appliquer en l’absence d’une collaboration au

niveau international.

Les cryptomonnaies stables, qui cherchent généralement à s’arrimer au dollar, connaissent également une

croissance foudroyante : leur volume a été multiplié par quatre en 2021 et atteint désormais 120 milliards de

dollars. Cependant, le terme «cryptomonnaie stable» recouvre un ensemble très varié de cryptoactifs, et peut

s’avérer trompeur. Étant donné la composition de leurs réserves, certaines cryptomonnaies stables pourraient

donner lieu à des épisodes de panique des investisseurs, avec un risque de contagion au système financier.

Ces épisodes de panique pourraient survenir en raison d’inquiétudes des investisseurs quant à la qualité de

leurs réserves ou concernant la possibilité de rapidement liquider ces réserves pour s’acquitter d’éventuels

remboursements.

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Source : https://www.imf.org/fr/Blogs/Articles/2021/10/01/blog-gfsr-ch2-crypto-boom-pos

Article 3 : LES CONSÉQUENCES DU BITCOIN SUR LES MÉTIERS DE LA


FINANCE

Les crypto-monnaies n’attirent plus seulement les investisseurs débutants en quête de nouvelles
opportunités. Aujourd’hui, on retrouve parmi les « Bitcoin Enthusiasts » des géants de la finance, ayant
réalisé le potentiel d’appréciation du Bitcoin et qui n’hésitent pas à injecter des sommes conséquentes dans
cette monnaie virtuelle. Cet engouement n’est pas sans conséquence sur les métiers de la finance. A quoi
faut-il donc s’attendre ? Eléments de réponse !

LE BITCOIN ENTRE PARTISANS ET DÉTRACTEURS


Le fonds d’investissement de Bill Miller, investisseur à succès dans les marchés financiers, est composé
désormais, à près de 30%, de Bitcoins. Il a acheté ces derniers lorsque ceux-ci ne valaient que 350 dollars, et
il n’a pas l’air de regretter sa décision ! Aujourd’hui, cette crypto-monnaie s’échange pour plus de 6000
dollars. « Je pense qu’il existe toujours un risque que le cours du Bitcoin s’effondre pour devenir nul. Mais
chaque jour, cette éventualité ne se produit pas. Et ce risque diminue chaque jour, alors que de plus en plus
de fonds de capital-risque viennent circuler dans l’écosystème du Bitcoin, et que de plus en plus de gens
comprennent son fonctionnement et en achètent », a-t-il souligné. Quant à Jamie Dimon, PDG de JPMorgan
Chase, il a indiqué regretter ses propos tenus en septembre dernier où il critique vertement le Bitcoin, et
affirme que les banques centrales pourraient créer leurs propres crypto-monnaies. Bien évidemment, le
Bitcoin n’a pas que des adeptes. Certaines grandes figures de la finance, comme le milliardaire américain
Warren Buffett, font part de leur scepticisme sur l’avenir des crypto-monnaies et du Bitcoin en particulier.
Néanmoins, aussi bien dans le secteur de la finance que dans celui des nouvelles technologies, l’engouement
à l’égard du Bitcoin ne cesse de croître. C’est le cas notamment chez Steve Wozniak, le co-fondateur
d’Apple, qui ne cache pas son optimisme quant à l’avenir des crypto-monnaies.
EMMANUEL MACRON VEUT RÉGULER LE BITCOIN
Lors de son passage au sommet de Davos, Emmanuel Macron a prôné la régulation du Bitcoin et autres
crypto-monnaies, pour pallier les risques de spéculation et les détournements financiers auxquels elles sont
associées. Ces actifs sont capables de créer des crises financières et doivent donc être activement surveillés
par le FMI, a-t-il martelé ! Le chef d’État estime que la réglementation est nécessaire face à l’éventualité
d’éclatement d’une bulle spéculative. La France et l’Allemagne ont par ailleurs demandé à ce que la
question du Bitcoin soit discutée lors du sommet du G20 Finances en avril. La régulation des crypto-
monnaies pourrait avoir un impact très positif sur le Bitcoin, contrairement à ce que l’on pourrait croire, en
lui donnant une certaine crédibilité et encourageant ainsi les investisseurs. La France a notamment besoin
d’une régulation pour lancer des services liés à la technologie blockchain.

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QUEL IMPACT SUR LES MÉTIERS DE LA FINANCE ?
Arrivées à maturité après dix ans d’utilisation, les crypto-monnaies commencent même à créer de l’emploi.
Les innovations dérivées de la Blockchain, la technologie sur laquelle reposent les crypto-monnaies, n’en
sont qu’à leur tout début. Une chose est sûre, les crypto-monnaies ont un grand succès auprès des millenials,
et pour cause ! C’est la première génération à avoir grandi avec ces monnaies virtuelles, c’est la raison pour
laquelle ils accueillent la Blockchain avec beaucoup d’enthousiasme. Aujourd’hui, des milliers de
personnes, dont des profils financiers, travaillent à plein temps sur la Blockchain, comme l’indique un
rapport publié par l’Université de Cambridge, pour gérer et faire circuler tous ces flux financiers, même s’il
est difficile de déterminer avec exactitude combien de personnes y travaillent réellement. En certifiant les
transactions par un traitement décentralisé et distribué, la Blockchain est en passe de révolutionner de
nombreux secteurs d’activité comme la banque, les assurances, ou encore le notariat, l’énergie, la
distribution, le transport, etc. La Blockchain ouvre également de nombreuses opportunités en termes de
métiers. Les sociétés établies sont appelées, en mode préventif et anticipatif, à appréhender les usages de
cette dernière dans leur domaine afin d’éviter de se faire désintermédier. C’est le cas notamment des
notaires, qui doivent surveiller attentivement les évolutions de la blockchain et faire évoluer leur métier.
L’ESAM adapte ses cursus et programmes aux nouveaux besoins de la Finance, afin d’offrir à ses étudiants
les meilleures chances sur le marché de l’emploi.

Source :
https://www.esam-ecoles.com/blogs/les-consequences-du-bitcoin-sur-les-metiers-de-la-finance

Statistiques

10
Les ouvrages
Révolution Cryptos
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Les cryptomonnaies bouleversent les équilibres de la pensée économique et financière.
Elles ouvrent devant nous les portes d’un nouveau monde, qui sera, dans 20 ans, si
différent de ce que nous connaissons… Quel sera l’impact de la finance décentralisée ?
Quels sont les mécanismes qui régissent aujourd’hui le marché des cryptomonnaies, et
quelles dynamiques en attendre sur nos modèles politiques, sociaux, économiques et
monétaires ? Voilà autant de questions qui feront les nouvelles fortunes de demain. Les
auteurs proposent à travers ces pages une grille de lecture jamais abordée à ce jour

Source : https://jdheditions.fr/produit/revolution-cryptos/

Bitcoin et protocoles à blockchain

Partant du Bitcoin qu’il ne saurait être question d’escamoter comme on l’a fait trop
souvent derrière le processus d’enregistrement des opérations dans une blockchain, ce
livre entend donner une vision d’ensemble sur une nouvelle ère numérique, venant après
celle ouverte par les protocoles qui régissent Internet. Dans le foisonnement d’idées que
l’on peut avancer sur l’ère qu’ouvrent les protocoles à blockchain, il est en effet utile de
distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas : les séquelles des origines et les
rapports complexes entre la technologie d’ensemble et l’usage monétaire de la
cryptomonnaie, la nature de celle-ci et ce que permet vraiment (ou non) un protocole
d’échanges décentralisé.

Source : https://www.cairn.info/bitcoin-et-protocoles-a-blockchain--
9782804707729.htm

Quantitative Finance with R and Cryptocurrencies

The main objective of this book is to provide the necessary background to analyze
cryptocurrencies markets and prices. To this end, the book consists of three parts: the
first one is devoted to cryptocurrencies markets and explains how to retrieve
cryptocurrencies data, how to compute liquidity measures with these data, how to
calculate bounds for Bitcoin (and cryptocurrencies) fundamental value and how
competing exchanges contribute to the price discovery process in the Bitcoin market.
The second part is devoted to time series analysis with cryptocurrencies and presents a
large set of univariate and multivariate time series models, tests for financial bubbles
and explosive price behavior, as well as univariate and multivariate volatility models.
The third part focuses on risk and portfolio management with cryptocurrencies and
shows how to measure and backtest market risk, how to build an optimal portfolio
according to several approaches, how to compute the probability of closure/bankruptcy
of a crypto-exchange, and how to compute the probability of death of crypto-assets.All the proposed
methods are accompanied by worked-out examples in R using the packages bitcoinFinance and bubble .This
book is intended for both undergraduate and graduate students in economics, finance and statistics, financial
and IT professionals, researchers and anyone interested in cryptocurrencies financial modelling. Readers are

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assumed to have a background in statistics and financial econometrics, as well as a working knowledge of R
software.

Source: https://www.ebay.com/itm/275260693760

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