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Épreuves orales

des concours d’entrée


aux grandes écoles
Les énoncés marqués d’une étoile seront corrigés ultérieurement

1. Paris.F Soient Ω un ensemble, H un ensemble de parties de Ω. Si S est une partie de Ω,


on pose πH (S) = {S ∩ x ; x ∈ H}. On dit que S est saturée lorsque πH (S) = P(S).
On suppose que d = maxS saturée |S| existe et est fini. Montrer que pour tout S, |πH (S)| 6
d  
X |S|
.
i=0
i

2. Lyon.F Soient n dans N∗ , G un groupe fini de cardinal 2n. Montrer que le nombre de
sous-groupes de G de cardinal n est différent de 2.

3. Cachan, Rennes.F a) Soit (G, ·) un groupe fini. On suppose qu’il existe ϕ : G → G au-
tomorphisme involutif admettant un unique point fixe. Montrer que G est de cardinal impair,
qu’il est commutatif et que ϕ est l’application x 7→ x−1 . Ind. Considérer les éléments du
type ϕ(x) x−1 .
b) Exhiber un groupe non commutatif (G, ·) possédant un automorphisme involutif qui n’a
qu’un seul point fixe.

4. Cachan, Rennes.F Soient G un groupe fini d’élément neutre e et Φ un automorphisme in-


volutif qui n’a que e comme point fixe. Montrer que G est abélien. Réciproquement, si G est
un groupe abélien fini et Φ un automorphisme involutif différent de l’identité, Φ peut-il avoir
un point fixe différent de e ?

5. Cachan, Rennes.F Soient p et q deux entiers naturels non nuls premiers entre eux. Montrer
q−1  
X kp (p − 1)(q − 1)
que = ·
q 2
k=1

n
F
X 1
6. On pose Hn = .
k
k=1
a) Déterminer les valeurs de n pour lesquelles Hn est entier.
b) On note A3 l’ensemble des fractions irréductibles p/q telles que q soit premier avec 3.
Montrer que A3 est un sous-anneau de Q.
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c) Soient k ∈ N∗ et s la surjection canonique de Z sur Z/3k Z. Montrer qu’il existe un unique


prolongement de s à A3 qui soit un morphisme de groupes.
d) Soit m ∈ {1, 2}. On suppose que H3n+m ∈ A3 . Montrer que Hn ∈ 3A3 .

7. Lyon.F Pour n > 1, on note dn le nombre de diviseurs strictement positifs de n.


 2
X X
a) Montrer que  dk  = d3k .
k|n k|n
b) Trouver les fonctions f de N∗ dans N∗ vérifiant :
(1) ∀(m, n) ∈ (N∗ )2 , pgcd(m, n) = 1 ⇒ f (mn) = f (m) f (n)
 2
X X
(2) ∀n ∈ N∗ ,  f (k) = f (k)3 .
k|n k|n
c) Soit f une fonction de N∗ dans R telle que :
(1) ∀(m, n) ∈ (N∗ )2 , pgcd(m, n) = 1 ⇒ f (mn) = f (m) f (n)
 2
X X
(2) ∀n ∈ N∗ ,  f (k) = f (k)3 .
k|n k|n
Montrer que f est à valeurs dans Z.
F
8. Soient z0 , . . . , zn des complexes distincts. On suppose que, pour tout polynôme de
P (z1 ) + · · · + P (zn )
Cn−1 [X], P (z0 ) = . Montrer que z0 est le centre d’un polygone régu-
n
lier de sommets z1 , . . . , zn .

9. Lyon.F Soit P ∈ C[X] de degré n > 1.


a) Montrer que l’on peut écrire P = P1 + P2 , avec Pi de degré n et de racines complexes
de module inférieur ou égal à 1.
b) Montrer que l’on peut écrire P = P1 + P2 + P3 + P4 , avec Pi de degré n et de racines
z−u
complexes de module 1. Ind. On pourra utiliser l’application z → , lorsque |u| 6 1.
1 − zu

10. Paris.F Pour P dans C[X] \ {0}, soit n(P ) le nombre de racines distinctes de P . Soient
A, B, C trois éléments de C[X] \ {0} premiers entre eux dans leur ensemble et tels que
A + B + C = 0. Montrer que n(ABC) > 1 + max{deg(A), deg(B), deg(C)}.

11. Paris.F Soient n et m deux entiers naturels non nuls tels que n > m. Soit A ∈ Mm,n (Z).
On note K = max |ai,j |. Montrer que le système linéaire AX = 0 possède une solution dont
16i6m
16j6n

tous les coefficients sont entiers et majorés en valeur absolue par (nK)m/(n−m) .

12. Paris.F a) Montrer que le théorème de Cayley-Hamilton est vrai dans Mn (A) pour
n’importe quel anneau commutatif A.
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b) Soient A et B dans Mn (C) telles que AB = BA. On note d = max dim Ker(A − λIn ).
λ∈C
d−1
X
Montrer qu’il existe des polynômes P0 , . . . , Pd−1 de C[X] tels que B d = Pk (A)B k .
k=0

13. Lyon.F Soit P un polygone convexe du plan, d’aire a et de périmètre p. Montrer que P
inclut un disque de rayon a/p. Dans le cas où P est un triangle, quel est le rayon maximal
pour un disque inclus dans P ?

14. Lyon.F Soient S la sphère unité de R3 canoniquement euclidien et α > 0. Montrer que
α = 2 si et seulement ∀n ∈ N∗ , ∀(a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn , c1 , . . . , cn ) ∈ S 3n , ∃x ∈ S,
Xn Xn X n
kx − ak kα = kx − bk kα = kx − ck kα .
k=1 k=1 k=1

15. F Soit A ∈ Sn (R). On note λ1 6 · · · 6 λn la liste ordonnée de ses valeurs propres.


a) On note Gp l’ensemble des sous-espaces vectoriels de Mn,1 (R), de dimension p. On
munit Mn,1 (R) du produit scalaire canonique et l’on note S sa sphère unité. Montrer que
λp = minV ∈Gp maxX∈S∩V hAX, Xi .
b) Montrer que A 7→ λp (A) est 1-lipschitzienne.
c) Soit aussi B ∈ Sn (R). Montrer que, pour i+j 6 n+1, λi+j−1 (A+B) > λi (A)+λj (B).
n
X n
X
16. F Soient a ∈ Rn et E l’ensemble des z ∈ Cn tels que |zk |2 = 1 et ak |zk |2 = 1.
k=1 k=1
Montrer que E est connexe par arcs.

17. F Soit d ∈ N∗ . On munit l’espace Rd d’une norme N . Si B est une boule ouverte de Rd
et γ ∈ R+∗ , on note γB la boule ouverte de Rd de même centre que B et de rayon γR où R
est le rayon de B.
a) Soit (Bi )i∈I une famille finie de boules ouvertes de Rd . Établir l’existence de J ⊂ I telle
que : ∀(i, j) ∈ J 2 , i 6= j ⇒ Bi ∩ Bj = ∅ ; ∪ Bi ⊂ ∪ 3 Bj .
i∈I J∈J
b) Soient c > 1 et (Bi )i∈N∗ une famille de boules de Rd dont l’ensemble des rayons est
majoré. Établir l’existence de J ⊂ N∗ telle que : ∀(i, j) ∈ J 2 , i 6= j ⇒ Bi ∩ Bj = ∅ ;
∪ Bi ⊂ ∪ (2c + 1) Bj .
i∈I J∈J

18. Paris.F On note `1 l’ensemble des suites réelles sommables et `∞ celui des suites réelles
X respectivement, de la norme k k1 et k k∞ . Si
bornées. On munit ces espaces vectoriels,
∞ 1
b ∈ ` , on pose, pour u ∈ ` , φb (u) = un bn .
n∈N
a) Montrer que φb est continue.
b) Montrer que b 7→ φb réalise une bijection entre `∞ et (`1 )0 , et qu’elle est continue lorsque
l’ensemble (`1 )0 des formes linéaires continues sur `1 est muni de la norme subordonnée à la
norme k k1 , et qu’elle est bijective.
c) Soient (ak ) ∈ (`1 )N et a ∈ `1 . On suppose que, pour tout φ ∈ (`1 )0 , φ(ak ) → φ(a).
Montrer que ak → a.
4 Revue de la filière Mathématiques

19. Paris.F Soit f : R → R+∗ de classe 1


Z x C , croissante, tendant vers +∞ en +∞, et de
dérivée bornée. On pose F : x 7→ f (t)dt. Pour n ∈ N, on note bn la solution de
0
1
F (x) = n. On définit une suite (an )n∈N par a0 = 1 et ∀n ∈ N, an+1 = an + ·
f (an )
Montrer que an − bn −→ 0.
n→+∞

20. Lyon.F Soit (zn )n∈N une suite de nombres complexes de module 1. On suppose que
n−1 n−1
1X 1X
pour tout entier k > 1, zk+n zk −→ 0. Montrer que zk −→ 0. Ind. Étant
n n→+∞ n n→+∞
k=0 k=0
ϕ(n)−1
1 X
donnée une extraction ϕ et un nombre complexe ` tels que zk −→ `, examiner,
ϕ(n) n→+∞
k=0
ϕ(n)−1 N −1 2
1 X X
pour N ∈ N∗ fixé, la suite de terme général

(zk+i − `) .
ϕ(n)
i=0

k=0
X
21. Cachan, Rennes.F Soient u ∈ RZ de carré sommable et v ∈ (R+ )Z telle que vn = 1.
n∈Z
X
On suppose que ∀n ∈ Z, un = uk vn−k . Que dire de u et v ?
k∈Z

22. F Soit g ∈ C 0 (R, R) telle que g ◦ g = id et g 6= id. Établir l’existence d’un homéomor-
phisme s : R → R tel que s ◦ g ◦ s−1 = − id.

23. Paris.F Soit g ∈ C 0 (R, R) telle que x 7→ x + g(x) soit strictement monotone. Soit
Z t
0 +
u ∈ C (R , R) bornée. On suppose que la fonction t 7→ u(t) + g(u(s))ds est constante
t−1
sur [1, +∞[. Montrer que u admet une limite en +∞.
Ind. On commencera par prouver que u est de classe C 1 et que (u0 )2 est intégrable sur R+ .

24. F Soit (an )n∈N ∈ RN . Montrer qu’il existe f : R → R de classe C ∞ telle que ∀n ∈
N, f (n) (0) = an .

25. Paris.F a) Soit X un espace métrique. Soient (xi )i∈I et (ri )i∈I deux familles finies
d’éléments de X et R+∗ , respectivement. Montrer qu’il existe une partie finie J de I telle
[ les boules Bo[
que (xj , rj ), pour j dans J, soient deux à deux disjointes, et
Bo (xi , ri ) ⊂ Bo (xj , 3rj ).
i∈I j∈J
b) Soit f : Rd → R+ une fonction intégrable.
Z On pose :
d 1
M f : x ∈ R 7→ sup f ∈ R+ ∪ {+∞}, où V (B(x, r)) désigne le
r>0 V (B(x, r)) B(x,r)
volume de la boule fermée B(x, r). Montrer que pour tout réel a > 0, l’ensemble
{x ∈ Rd , M f (x) > a} est un ouvert de Rd .
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c) Montrer qu’il existe une constante Cd > 0 telle que pourZtoute fonction f : Rd → R+
 Cd
intégrable et pour tout λ > 0 : V (M f )−1 ([λ, +∞]) 6 f.
λ Rd
Z xp
F 0 +
26. Paris. Soient Y0 ∈ C ([0, a], R ) et, pour n ∈ N, Yn+1 : x 7→ 2 Yn (t)dt. Étudier
0
la suite de fonctions (Yn ).

27. Cachan, Rennes.F On pose A = {f ∈ C ∞ (R, R) ; ∃M ∈ R, ∀n ∈ N, kf (n) k∞ 6 M n }.


a) Montrer que A est une algèbre.
b) Montrer que, si f ∈ A, f est développable en série entière autour de 0 sur R.
c) On pose B = {f ∈ C ∞ (R, R) ; ∃M ∈ R, ∀n ∈ N∗ , kf (n) k∞ 6 M n }. Soit f ∈ B et
a ∈ R. Montrer qu’il existe g ∈ A tel que ∀x ∈ R, f (x) − f (a) = (x − a)g(x).
d) Trouver tous les morphismes d’algèbres de A dans R.

28.
(
F
On note H = {(x, y) ∈ R2 , y > 0}. On considère le système différentiel (S) :
yy − (y 0 )2 + (x0 )2 = 0
00
. On admet que pour tout quadruplet (x0 , y0 , x00 , y00 ) ∈ H × R2 ,
x00 y − 2x0 y 0 = 0.
il existe un réel  > 0 et une solution (x, y) de (S) de classe C 2 sur ]−, [ telle que x(0) = x0 ,
y(0) = y0 , x0 (0) = x00 et y 0 (0) = y00 . Montrer que le système considéré possède une solution
de classe C 2 de R dans H.

29. F On dit qu’une fonction de classe C 2 sur Rp et à valeurs réelles est harmonique lorsque
son laplacien est nul. On admet que, si une telle fonction est nulle sur la sphère unité S, elle
est identiquement nulle.
a) Montrer que, pour tout polynôme P ∈ R[X1 , . . . , Xp ] , il existe un unique polynôme
harmonique Q, avec deg Q < deg P , tel que Q|S = P|S .
b) Montrer que, pour tout polynôme P ∈ R[X1 , . . . , Xp ] homogène de degré d’homogénéité
p, il existe un unique couple (Q, R) de polynômes homogènes, avec deg Q = p − 2, deg R =
p, R harmonique et P = kXk2 Q + R.
c) Montrer le résultat admis.

30. Lyon.F Soient n ∈ N∗ , f une application continue de Rn dans R et a dans Rn . On note


D+ f (a) (resp. D− f (a)) l’ensemble des dg(a) où g est une fonction de classe C 1 de Rn dans
R telle que f 6 g (resp. f > g) et f (a) = g(a).
a) Montrer que f est différentiable en a si et seulement si D+ f (a) et D− f (a) sont non
vides.
b) On suppose f différentiable en a. Déterminer D+ f (a) et D− f (a).

31. Paris.F Soient (Ω, A, P ) un espace probabilisé et A1 , . . . , An des événements. Pour k ∈


{1, . . . , n} on note Ck l’événement « appartenir à Ai pour au moins k valeurs de l’indice i ».
Y n n
Y
Montrer que P (Ck ) 6 P (Ak ).
k=1 k=1
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32. F a) Soit X une variable aléatoire à valeurs dans {1, . . . , n}. Montrer que la loi de X
est déterminée par les E(X k ) pour k ∈ {1, . . . , n − 1}.
b) Soit Y une variable aléatoire à valeurs dans N∗ . On suppose qu’il existe un réel a ∈]0, 1[
tel que P (Y = k) = o(ak ) lorsque k → +∞. Montrer que E(Y n ) existe, pour n ∈ N.
Montrer que les E(Y n ), pour n ∈ N, déterminent la loi de Y .

33. Cachan, Rennes.F Soient X et Y deux variables aléatoires discrètes réelles d’espérance
finie. On considère les propriétés :
i) X ou Y sont presque sûrement constantes ;
ii) X et Y sont indépendantes ;
iii) XY est d’espérance finie et E(XY ) = E(X) E(Y ).
a) Montrer que : i) ⇒ii) ⇒iii) .
b) Montrer que ii) n’implique pas i) .
c) Que dire d’une variable aléatoire réelle indépendante d’elle-même ?
d) Montrer que iii) n’implique pas ii) .
On suppose désormais qu’il existe une variable aléatoire Z et f, g : R → R deux fonctions
croissantes telles que X = f (Z) et Y = g(Z). On cherche à établir l’équivalence de i) , ii)
et iii) . On suppose donc que iii) est réalisée.
e) Soit Z̃ une variable aléatoire de même loi que Z et indépendante de Z. Quelle est la loi
de (Z, Z̃) ?   
f) On pose A(Z, Z̃) = f (Z) − f (Z̃) g(Z) − g(Z̃) . Montrer que A(Z, Z̃) est d’espé-
rance finie et calculer son espérance.
g) Conclure.

34. F Considérons l’alphabet Σ = {a, b} ; une relation de réécriture sur Σ∗ notée m → m0


est définie, pour tous u, v ∈ Σ∗ par umv → um0 v ; en d’autres termes, la réécriture m → m0
permet de remplacer un facteur m par un facteur m0 .
La relation m → m0 termine s’il n’existe pas de suite (infinie) de mots (mk )k telle que
mk → mk+1 pour tout k.
a) Déterminer parmi les relations suivantes celles qui terminent :
i) a2 b → ba, ii) ab2 → ba2 , iii) ab → ba, iv) a2 b2 → b2 a2 , v) ab → b2 a,
vi) ab → ba2 , vii) ab → bn a, viii) ab → b2 a2 , ix) a2 b → b2 a3 . 0 0
b) Déterminer un critère sur les entiers α, β, α0 et β 0 pour que la relation aα bβ → bβ aα
termine.

35. F Un circuit logique est un graphe orienté sans cycle dont :


- les sommets de degré entrant nul sont appelés entrées,
- les sommets de degré sortant nul sont de degré entrant 1 et sont appelés sorties,
- les autres sommets sont des portes, qui peuvent être de type NON, ET ou OU ; pour ces deux
dernières, on suppose que le degré entrant est 2.
Un circuit n-inverseur est un circuit qui prend n entrées booléennes b1 , . . . , bn et dont les
sorties sont leurs négations ¬b1 , . . . ,¬bn .
a) Montrer qu’un circuit 1-inverseur contient au moins une porte NON, qu’un circuit 2 ou
3-inverseur en contient au moins deux.
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b) On suppose désormais que les portes ET et OU peuvent avoir un degré entrant supérieur
à 2. Montrer que le nombre minimal de portes NON nécessaires à la construction d’un circuit
n-inverseur demeure inchangé.
c) On admet que le 3-inverseur à 2 portes NON existe et est unique en un sens que l’on
précisera. En déduire un tel circuit.
d) Écrire un algorithme qui détermine les 3-inverseurs à 2 portes NON en un temps raisonnable
et calculer sa complexité. Retrouver le résultat admis.
e) Traiter le cas n > 3.

36. F a) Soit P ∈ R[X] tel que : ∀x ∈ R, P (x) > 0. Montrer qu’il existe A et B dans R[X]
tels que P = A2 + B 2 .
b) Soit P ∈ R[X] tel que : ∀x ∈ R+ , P (x) > 0. Montrer qu’il existe A et B dans R[X] à
A
coefficients positifs tels que P = .
B
eiz + e−iz
37. F On pose cos : z ∈ C 7→ . Soit (a0 , . . . , an ) ∈ Rn+1 des réels. On suppose :
2
n−1
X Xn
an > |ak |. Soit f : z ∈ C 7→ ak cos(kz). Montrer que les zéros de f sont réels.
k=0 k=0

38. F Soit (cn )n∈Z une suite complexe X indexée par Z. On suppose queX les séries de termes
2 2 ∗
généraux |cn | et n|cn | convergent, que |cn | = 1 et que : ∀k ∈ Z , cn cn+k = 0. On
n∈Z n∈Z
X
veut montrer que S = n|cn |2 est un entier.
n∈Z
2
Xde terme général n|cn | converge.
a) Montrer que la série
inx
b) Soit g : x ∈ R 7→ cn e . Montrer que g est à valeurs dans le cercle unité et que g est
n∈Z
de classe C 1 . Z 2π 0
1 g
c) Montrer que S = .
2iπ 0 g
d) Montrer qu’il existe f : R → R de classe C 1 telle que g = eif . Conclure.

39. F Soit f ∈ C 0 (]0, 1], R).


a) On suppose f intégrable sur ]0, 1]. Montrer l’existence et l’unicité de u : [0, 1] → R,
continue sur [0, 1], de classe C 2 sur ]0, 1], telle que : u00 = −f sur ]0, 1], u(0) = u0 (1) = 0.
b) On suppose que t 7→ t f (t) est intégrable sur ]0, 1]. Montrer que le résultat de a) est
encore vrai. Existe t-il toujours C > 0 tel que : ∀x ∈]0, 1], |u(x)| 6 Cx ?

40. F a) Soit, pour k ∈ N∗ , ak ∈ R et (ak (n))n>0 une suite réelle de limite ak . On suppose
+∞
Y
que, pour tout n, le produit (a + ak (n)) converge. On suppose de plus qu’il existe une
k=1
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suite (mk )k>1 de réels positifs telle que : ∀k ∈ N∗ , ∀n ∈ N, |ak (n)| 6 mk et que la série
+∞
Y
des mk converge. Montrer que (1 + ak ) converge. Montrer que :
k=1
+∞
Y +∞
Y
(1 + ak (n)) −→ (1 + ak ) .
n→+∞
k=1 k=1
m 
sin2 (x)
Y 
b) On pose n = 2m + 1. Montrer que sin(nx) = n sin x 1− .
k=1
sin2 (kπ/n)
+∞
Y  x 2 
c) Montrer que sin x = x 1− .

k=1

41. F Soit (Xn )n>1 une suite de variables aléatoires indépendantes, identiquement distri-
buées telles que : ∀n ∈ N∗ , ∀j ∈ N∗ , P (X j
n = 2 ) = 1/2
j ∗
. Si n ∈ N , on pose
ln(2) Sn
Sn = X1 + · · · + Xn . Montrer, si  > 0, que P − 1 >  −→ 0.
n ln n n→+∞

42. F Si X appartient à Rn , on note X > 0 pour signifier que ∀k ∈ {1, . . . , n}, xk > 0.
Soit A ∈ Mn (R) à coefficients tous strictement positifs. On pose : ΩA = {λ ∈ R+ | ∃X ∈
Mn,1 (R), X > 0, X 6= 0, AX − λX > 0} et ρA = sup ΩA .
a) Montrer que ρA < +∞.
b) Montrer que ρA est une valeur propre de A.
c) Soit B ∈ Mn (R) telle que ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , bi,j > 0. Montrer que B possède une
valeur propre réelle.

43. F Soient n ∈ N∗ et K un corps. Pour A ∈ Mn (K), on note χA = X n + an−1 X n−1 +


· · · + a0 le polynôme caractéristique de A. Montrer que : 
t
Com(A) = (−1)n−1 An−1 + an−1 An−2 + · · · + a1 In .

44. F Soient G un sous-groupe de GL2 (C) et F le sous-espace de M2 (C) engendré par G.


a) Que dire si G est abélien ?
b) Montrer que F est différent de M2 (C) si et seulement si les éléments de G ont un vecteur
propre commun.

45. F On se donne (v1 , . . . , vn+1 ) ∈ (Rn )n+1 telle que ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 , i 6= j ⇒
hvi , vj i = −1.
a) Donner l’exemple d’un tel triplet lorsque n = 2.
n+1 n+1
1 X X
b) On pose pi = · Montrer que p i = 1 et pi vi = 0.
1 + kvi k2 i=1 i=1
c) Montrer que toute sous-famille stricte de (vi )16i6n+1 est libre.
d) Soit (wi )16i6n+1 telle que ∀(i, j) ∈ {1, . . . , n + 1}2 , hvi , vj i = hwi , wj i. Montrer qu’il
existe U ∈ On (R) telle que ∀i ∈ {1, . . . , n + 1}, wi = U vi .
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46. F Soient (n, p) ∈ (N∗ )2 avec p 6 n, la matrice A = (ai,j )16i6n,16j6p dans Mn,p (R)
et P = {(i1 , . . . , ip ) ∈ Np , 1 6 i1 < · · · < ip 6 n}. Pour I = (i1 , . . . , ip ) ∈ P, on note
AI = (aik ,` )16k,`6p .
a) Montrer que det tAA = 0 si et seulement si : ∀I ∈ P, det (AI ) = 0.

 X 2
b) Montrer que det tAA = (det(AI )) .
I∈P

47. F Montrer que les endomorphismes de l’algèbre Mn (R) qui commutent avec la trans-
position sont les applications de la forme M 7→ OM O−1 pour un O ∈ On (R).

48. F Soit E = f ∈ C 2 ([0, 1], R), f (0) = f 0 (0) = 0 . Sur E, on définit la norme N par :


N (f ) = kf + 2f 0 + f 00 k∞ .
a) Montrer que N est plus fine que k k∞ .
b) Trouver la meilleure constante C telle que : ∀f ∈ E, kf k∞ 6 C N (f ).
c) Les normes k k∞ et N sont-elles équivalentes ?

49. F On note Tn l’ensemble des matrices trigonalisables de Mn (R) et Dn l’ensemble des


matrices diagonalisables de Mn (R). Montrer que Tn est un fermé de Mn (R) puis que c’est
l’adhérence de Dn .

50. F Pour n ∈ N, on note dn la distance de l’origine au graphe de la fonction x 7→ cosn x


(distance au sens de la norme euclidienne standard sur R2 ). Étudier la convergence de (dn )
puis en donner un équivalent simple.

51. F Montrer qu’il existe un unique réel a tel que la suite (xn ) définie par x0 = a et
∀n ∈ N, xn+1 = x2n − 100 + sin(n) soit bornée et à valeurs positives.

52. F Trouver les applications f de N vers N telles que f + f ◦ f + f ◦ f ◦ f = 3 idN .

53. F Soit f : R → R. On dit que x est un point de discontinuité de f de première espèce si


f (x+ ) et f (x− ) existent et que f est discontinue en x. Montrer que l’ensemble des points de
discontinuité de première espèce de f est au plus dénombrable.

54. F Soient f ∈ C ∞ ([0, 1], R) et r > 1. On suppose que f (0) = f 0 (0) = · · · = f (r−1) (0) =
0 et que f (r) > 0 sur [0, 1]. On pose b = f (1). Montrer que f est une bijection de [0, 1] sur
[0, b] et qu’il existe g ∈ C ∞ ([0, b1/r ], R) vérifiant : ∀x ∈ [0, b], f −1 (x) = g(xr ).
2
f 2 (x) f 0 (x)
55. F Existe-t-il f ∈ C 2 (R, R) telle que : ∀x ∈ R, + f 00 (x) = −1 ?
1 + |x|
Z +∞
56. F Soit f de classe C 2 telle que f converge et f 00 soit intégrable sur R+ .
0
a) Montrer que f et f 0 ont une limite
X nulle en +∞.
b) Montrer que la série de fonction f 0 (x + n) converge uniformément sur R+ .
n
10 Revue de la filière Mathématiques

X
c) Montrer que la série de fonction f (x + n) converge uniformément sur R+ .
n

+∞
X
57. F Soit (pn ) ∈ (N)N telle que n = o(pn ). Montrer que (1 − x) xpn −→− 0.
x→1
n=0

58. F Soit β une fonction continue et strictement positive sur R. Donner une condition né-
cessaire et suffisante sur β pour que le système différentiel x00 = −β(t)y 0 ; y 00 = β(t)x0
admette une solution périodique non constante.

59. F a) Montrer que Sn++ (R) est un ouvert de Sn (R).


b) Si A ∈ Sn++ (R), montrer qu’il ++ 2
√existe une unique B ∈ Sn (R) telle que B = A. Cette
matrice B est notée dans la suite A.
c) Montrer que A 7→ A2 , de Sn++ (R) vers Sn++ (R), est de classe C ∞ et que, pour tout
A ∈ Sn++ (R), df (A) est
√ injective.
d) Montrer que A 7→ A, de Sn++ (R) vers Sn++ (R), est de classe C ∞ .

60. F Soit (Bn )n∈N∗ une suite de variables aléatoires i.i.d. à valeurs dans {−1, 1} et de loi
2
définie par P ({1}) = p et P ({−1}) = q pour un couple (p, q) ∈ ]0, 1[ tel que p + q = 1.
Xn
On pose S0 = 0 et, pour n > 1, Sn = Bk . On introduit la variable aléatoire T : ω 7→
 k=1
inf k ∈ N, Sk (ω) = 1 variable à valeurs dans N ∪ {+∞} et on pose fn = P (T = n).
n−1
X
a) Montrer que f (1) = p et que ∀n > 2, f (n) = q f (k − 1)f (n − k).
k=2
b) Montrer que g : s 7→ E(sT 1{T <+∞} ) est bien définie au voisinage de 0 et que, au
voisinage de 0, g(s) = ps + qsg(s)2 .
c) En déduire la valeur de f (n) pour tout n ∈ N∗ .

61. F Soient n > 1 et Sn une variable aléatoire suivant la loi B(n, p) pour un p ∈ ]0, 1[.
S  s
n
a) Montrer que pour tout a > 0, P > a 6 e−n sups∈R+ (sa−ln(1−p+pe )) .
n S 
n
b) Montrer qu’il existe h : R+∗ → R+∗ telle que ∀ > 0, P > p +  6 e−nh() , h
n
étant indépendante de n.
S 
n
c) Montrer qu’il existe h : R+∗ → R+∗ telle que ∀ > 0, P 6 p −  6 e−nk() .
 nS 
n
+∗ +∗
d) Montrer qu’il existe h : R → R telle que ∀ > 0, P − p >  6 2e−nh() .

n
62. F Soient X et Y deux variables aléatoires définies sur un même espace probabilisé et à
valeurs dans Z. On suppose Y d’espérance finie.
a) Montrer qu’il existe une fonction g : Z → R telle que g(X) soit d’espérance finie et, pour
toute fonction f : Z → R bornée, on ait E(Y f (X)) = E(g(X) f (X)).
b) Montrer que g est unique à un ensemble de probabilité nulle (pour la loi de X) près.
Revue de la filière Mathématiques 11

63. F a) i) Montrer que toute matrice symétrique definie positive est le carré d’une matrice
symétrique définie positive.
ii) Montrer que toute matrice A ∈ GLn (R) peut s’écrire A = OS avec une matrice O
orthogonale et une matrice S symétrique definie positive.
b) Soient E un espace euclidien de dimension n et d ∈ {1, ..., n}. Pour tout (x1 , ..., xd ) ∈
E d , on pose m(x1 , ..., xd ) = |detB (x1 , ..., xd )| si (x1 , ..., xd ) est libre, où B est une base
orthonormale du  sous-espace Vect(x1 , ..., xd ), et m(x1 , ..., xd ) = 0 si (x1 , ..., xd ) est liée.
On note Xd = f ∈ L(E) | ∀(x1 , ..., xd ) ∈ E d , m(f (x1 ), ..., f (xd )) = m(x1 , ..., xd ) .

i) Justifier la définition de m.
ii) Montrer que les éléments de Xd sont des automorphismes et que Xd contient les iso-
métries vectorielles.
iii) On suppose d < n. Quels sont les endomorphismes symétriques de Xd ? En déduire
que Xd est l’ensemble des isométries vectorielles.

64. F On note k k l’application distance aux entiers relatifs. Soit E l’ensemble des applica-
tions de C dans C développables en série entière sur C tout entier. Soient g ∈ E et q ∈ C. On
s’intéresse à l’équation fonctionnelle notée (∗) consistant à déterminer les fonctions f ∈ E
telles que : ∀z ∈ C, f (qz) − f (z) = g(z).
a) On suppose |q| = 6 1. Montrer que (∗) possède une solution si et seulement si g(0) = 0.
Donner alors l’ensemble des solutions de (∗).
b) Soient θ ∈ R, et q = exp(2iπθ).
i) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , 4 knθk 6 |q n − 1| 6 2π knθk.
ii) On dit que θ est lentement approché si et seulement s’il existe c ∈ R+∗ tel que pour
tout n ∈ N∗ , cn 6 knθk. Un nombre rationnel peut-il être lentement approché ?
iii) Montrer que les deux assertions suivantes sont équivalentes :
(1) θ est lentement approché. (2) (∗) a une solution si et seulement si g(0) = 0.

65. F Si f ∈ C 0 R+ , R , on lui associe sa demi-intégrale qui est la fonction I1/2 f définie



Z x
1 f (t)
dt si x ∈ R+∗ . Si f ∈ C 1 R+ , R , on lui

par I1/2 f (0) = 0 et I1/2 f (x) = √ √
π 0 x−t
associe sa demi-dérivée qui est la fonction D1/2 f définie pour x ∈ R+∗ par D1/2 f (x) =
d
I1/2 f (x).
dx
a) Soit f ∈ C 0 (R+ , R). Vérifier que I1/2 f est définie et continue sur R+ . Montrer :
Z x
1 f (x − t)
I1/2 f (x) = √ √ dt.
π 0 t
b) Soit f ∈ C 1 (R+ , R). Montrer que D1/2 f est bien définie et que, pour x ∈ R+∗ ,
f (0)
D1/2 f (x) = I1/2 (f 0 )(x) + √ ·
πx
Z π/2
c) Soit f : x 7→ xn . Calculer I1/2 f . Ind. Considérer Wn = sinn θ dθ.
0
d) Soit f : x 7→ xn+1/2 . Calculer I1/2 f .
e) En déduire lesZrelations suivantes pour toute fonction polynôme f :
x
I1/2 I1/2 f (x) = f (t)dt et D1/2 I1/2 f = f .
0
12 Revue de la filière Mathématiques

f) Établir les résultatsobtenues en e) pour f développable en série entière. Discuter enfin le


cas où f ∈ C 1 R+ , R .

66. F Soit K ∈ C 0 [a, b]2 , C telle que K(x, y) = 0 si y > x. Soit Tk l’endomorphisme de

Z b
0 n
C ([a, b] , C) qui à u associe Tk (u) : x 7→ K(x, y)u(y)dy. On note, pour n ∈ N, TK la
a
ne itérée de TK .
a) Construire une suite (Kn )n∈N∗ d’éléments de C 0 ([a, b]2 , C) telle que, pour tout n ∈ N∗
Z b
Kn (x, y) = 0 si y > x et : ∀u ∈ C 0 ([a, b] , C), ∀x ∈ [a, b], TK
n
(u)(x) = Kn (x, y)u(y)dy.
a
2 2
b) Montrer que ∀(x, y) ∈ [a, b] , |K2 (x, y)| 6 kKk∞ |x − y| et généraliser cette inégalité
pour n ∈ N∗ quelconque.
+∞ n
X TK (u)
c) Soient λ ∈ C∗ et u ∈ C 0 ([a, b] , C) fixés. Montrer que la série de fonctions n
n=0
λ
converge uniformément sur [a, b].

67. F On considère un dé pipé à six faces numérotées de 1 à 6. La probabilité d’obtenir la


face k est notée p(k). On considère une suite de n lancers d’affilée (x1 , ..., xn ) où xk est la
face obtenue au k-ième lancer.
a) On note Nk le nombre d’apparitions de la face k dans la suite des n lancers. Que peut-on
dire de Nk lorsque n tend vers l’infini ?
b) En supposant que pour tout k on a np(k) ∈ N, quelle est la probabilité d’obtenir une suite
(x1 , ..., xn ) de lancers telle que : ∀k ∈ {1, . . . , 6}, Nk = np(k) ?

68. F Soient (n, p) ∈ N? × N? et P ∈ C[X] tel que P (0) 6= 0. Montrer l’existence de Q


dans C[X] tel que X n divise Qp − P .

69. F Soit M ∈ Mn (R) nilpotente. Trouver l’image de l’application X ∈ Rn 7→ t XM X.

70. F a) Soit A ∈ Mn,m (K). On suppose tAA inversible. Comparer n et m.


b) Soit p ∈ N∗ . Soit B1 , . . . , Bm des parties distinctes de {1, . . . , n}. On suppose que :
∀i 6= j, |Bi ∩ Bj | = p. Montrer que m est inférieur ou égal à n.

71. F Soient n > 2 et A ∈ Mn (R). Montrer qu’il existe un sous-espace de dimension 2


stable par A.

72. F Soient M ∈ Mn (R) et S = XM X −1 , X ∈ GLn (R) . Montrer que S = {λIn }




avec λ 6= 0 si et seulement si toutes les matrices de S ont leurs coefficients diagonaux tous
non nuls.

73. F Soit A ∈ M2 (R). Existe-t-il P ∈ SO2 (R) telle que P AP −1 ait ses coefficients dia-
gonaux égaux ?

74. F Soit (un )n>0 définie par : u0 ∈ R et, pour n ∈ N, un+1 = (n + 1)un − (n + 2).
Donner une condition nécessaire et suffisante portant sur u0 pour que cette suite soit bornée.
Revue de la filière Mathématiques 13

75. F Soit (xn )n>0 définie par x0 = 1 et, pour tout n, xn+1 = x0 ×· · ·×xn +2. Déterminer
un équivalent de xn .

76. F Soit f : N → N injective. Nature de la série de terme général f (n)/n2 ?

77. F Déterminer les f ∈ C 0 (R, R) telles que :


2 2
∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) f (x − y) = f (x) − f (y) .

78. F Soit E l’ensemble des u : [0, 1] → R 1-lipschitziennes et telles que u(0) = 0. Déter-
Z 1
u − u2 .

miner sup
u∈E 0

79. F On lance une pièce de monnaie équilibrée jusqu’à ce qu’on obtienne la séquence pile-
face. Soit X la variable aléatoire comptant le nombre de lancés effectués. Calculer E(X).
n
X
80. F a) Montrer que tout entier n ∈ N peut s’écrire d’une unique façon n = k 2k avec
k=0
k ∈ {0, 1} pour k ∈ N.
b) Soit X une variable aléatoire à valeurs dans N telle que : ∀n ∈ N, P (X = n) = 1/2n+1 .
+∞
X
On suppose que X = Xn 2n où les Xn sont des variables de Bernoulli. Calculer E(Xn ).
n=0
 
n
81. F Soit n ∈ N∗ . On définit pour k ∈ {0, . . . , n} comme les coefficients du poly-
k
n  
X n
nôme : X(X + 1) · · · (X + n − 1) = X n.
k
   k=0  
n n−1 n−1
a) Montrer : = (n − 1) + .
k  k k−1
n
b) On admet que est le nombre de permutations de {1, . . . , n} dont la décomposition
k
en cycles à supports disjoints comporte k cycles. On munit l’ensemble Ω des permutations
de {1, . . . , n} de la loi uniforme. Si σ ∈ Ω, on pose X(σ) le nombre de cycles de σ. Calculer
E(X).

82. F Soient Ω un univers fini muni d’une probabilité P . Si X est une variable aléatoire
réelle, on dit que X est symétrique si X et −X suivent la même loi.
a) Soient Y et Y 0 deux variables aléatoires indépendantes suivant la même loi. Montrer que
Y − Y 0 est symétrique.
b) Soit X une variable aléatoire à valeurs dans Z. On pose fX : t 7→ E(eitX ). Montrer
que fX détermine entièrement la loi de X. Si X est à valeurs dans Z, donner une condition
nécessaire et suffisante sur fX pour que X soit symétrique.

83. F Existe-t-il une matrice A de M2 (C) telle que l’espace vectoriel des matrices qui com-
mutent avec A soit de dimension impaire ?
14 Revue de la filière Mathématiques

84. F Soit n ∈ N∗ . Déterminer les couples (A, B) de Mn (C)2 tels que l’application f :
M ∈ Mn (C) 7→ M + tr(AM ) B ∈ Mn (C) soit diagonalisable.

85. F a) Existe t-il une norme sur R[X] telle que l’opérateur P 7→ XP soit continu ?
b) Existe t-il une norme sur R[X] telle que l’opérateur P 7→ P 0 soit continu ?
c) Existe t-il une norme sur R[X] telle que l’opérateur P 7→ XP 0 soit continu ?
   
1 1
86. F Soit α ∈ R. Les familles et sont-
(p + q)α (p,q)∈(N∗ )2 (p2 + q 2 )α (p,q)∈(N∗ )2
elles sommables ?

87. F Soient a < 0 < b et F l’ensemble des fonctions réelles de classe C ∞ sur ]a, b[, dont
toutes les dérivées sont positives sur ]a, b[.
a) Montrer que F est stable par somme et par produit.
b) Soit Rn (x) le reste de Taylor d’ordre n entre 0 et x. Montrer que Rn est une fonction
croissante sur ]0, b[.
c) Montrer que f est développable en série entière autour de 0 sur ]a, b[.
00
x0 x

x
88. F Résoudre x x00 x0 = 0.

x0 x x00

q    
F
X k q+1
89. a) Soient p, q ∈ N. Montrer que : = .
p p+1
k=p
b) Une urne contient a boules blanches et b boules noires. On retire une à une et sans remise
les boules de l’urne. Soit X la variable aléatoire indiquant le nombre de tirages effectués
jusqu’au retrait de toutes les boules blanches. Déterminer la loi de X. Calculer E(X) et
V (X).

90. P YTHON.F Pour n > 1, on note En = {0, 1, . . . , n − 1} et Sn le groupe


 des permutations 
de En . En P YTHON, une permutation σ ∈ Sn est représentée par la liste σ(0), . . . , σ(n − 1) .
Pour i ∈ En , la période de i pour σ ∈ Sn est le plus petit entier p tel que σ p (i) = i. On le
note P er(σ, i).
a) Justifier l’existence de P er(σ, i) et montrer qu’elle est plus petite que n. Préciser l’ordre
de σ en fonction des P er(σ, i).
b) Écrire une fonction qui retourne la période d’un élément i pour une permutation σ.
c) Écrire une fonction qui retourne la liste des périodes, pour une permutation σ, des éléments
de En . Application : σ = [3, 6, 7, 0, 2, 1, 8, 5, 4, 9].
d) Soit σ ∈ Sn . On définit une relation Rσ sur En par : xRσ y ⇐⇒ ∃k ∈ Z, y = σ k (x).
e) Montrer que Rσ est une relation d’équivalence.
On appelle orbite d’un élément x de En sa classe d’équivalence. On la note Ωσ (x).
f) Montrer que Ωσ (x) = x, σ(x), . . . , σ p−1 (x) où p = P er(σ, x).


g) Écrire une fonction qui retourne la liste des orbites d’une permutation σ.

91. P YTHON.F On note A l’ensemble des polynômes réels à coefficients dans {0, 1}.
Revue de la filière Mathématiques 15

a) Soient P et Q dans A. Montrer que P (−2) = Q(−2) si et seulement si P = Q.


b) Soit N ∈ Z. Montrer qu’il existe P ∈ A tel que N = P (−2). Écrire une fonction P YTHON
de variable d’entrée N et calculant P . Donner P pour N = 2015.

92. F Soient n ∈ N∗ , ω = e2iπ/n , P ∈ Z[X]. On suppose que : P (0) = 1, deg P = n − 1


et ∀k ∈ {0, . . . , n − 1}, P (ω k ) ∈ R+ .
a) i) On note (L0 , . . . , Ln−1 ) la base de Lagrange relative à (1, ω, . . . , ω n−1 ). Exprimer Lj .
ii) Montrer qu’il existe (λ0 , . . . , λn ) ∈ (R+ )n tel que P = λ0 L0 + · · · + λn−1 Ln−1 .
(k)
Lj (0) ω −kj
b) Soient j et k dans {0, . . . , n − 1}. Montrer : = .
k! n
c) Prouver que P a ses coefficients dans {−1, 0, 1}.

93. P YTHON.F On considère n > 2 joueurs, numérotés de 1 à n, participant à un tournoi


où chacun affronte tous les autres, sans égalité possible dans une rencontre. On définit la
matrice A = (ai,j )16i,j6n de la manière suivante : ai,i = 0, ai,j = 1 si i a gagné contre j,
ai,j = −1 si j a gagné contre i.
a) Écrire une fonction renvoyant une matrice de tournoi aléatoire.
b) Calculer les déterminants de telles matrices pour des entiers n pairs et impairs. Qu’observe-
t-on ?
c) Démontrer la propriété postulée pour les n impairs.
d) i) Soit Jn = (1)16i,j6n . Calculer det(Jn − In ).
ii) Soient M et N deux matrices à coefficients entiers telles que M − N ait tous ses
coefficients pairs. Montrer que det M et det N ont même parité.
iii) Démontrer la propriété postulée pour les n pairs.

94. F Soient n ∈ N∗ et A ∈ Mn (R). Une matrice B ∈ Mn (R) est un pseudo-inverse de


A si AB = BA, A = ABA et B = BAB. Montrer que A possède un pseudo-inverse si et
seulement si rg A = rg A2 , et qu’un tel pseudo-inverse est alors unique.

95. F Soit D : P ∈ R[X] 7→ P 0 ∈ R[X]. Déterminer les (k, p) ∈ (N∗ )2 tels que : ∃g ∈
L(R[X]), g k = Dp .

96. P YTHON.F Pour A  = (ai,j ) ∈ Mn (C) et B  ∈ Mp (C), on note A ⊗ B la matrice de


a1,1 B · · · a1,n B
Mnp (C) : A ⊗ B =  .. ..
.
 
. .
  an,1 B · · · an,n B
1 4
a) Soit A = . Définir une fonction Aotimes(B) retournant A ⊗ B. Calculer A ⊗ B
2 1
 
  1 1 1
1 2
lorsque B = puis lorsque B = 0 1 1. Les matrices obtenues sont-elles
2 1
0 0 1
diagonalisables ?
b) Montrer que ⊗ est bilinéaire. Calculer tr(A ⊗ B).
c) Montrer que pour tout (A, A0 , B, B 0 ) ∈ Mn C) × Mn C) × Mp (C) × Mp (C), on a :
(A ⊗ B) (A0 ⊗ B 0 ) = (A A0 ) ⊗ (B B 0 ). Qu’en déduire sur A ⊗ B si A et B sont inversibles ?
16 Revue de la filière Mathématiques

d) On suppose A semblable à A0 et B semblable à B 0 . Que dire de A ⊗ B et A0 ⊗ B 0 ?


e) Quel est le rang de A ⊗ B ?
f) On suppose A et B diagonalisables. Montrer que A ⊗ B est diagonalisable.
g) Réciproquement, on suppose A ⊗ B diagonalisable, avec A 6= 0 et B 6= 0.
i) Montrer que B n’est pas nilpotente.
ii) On suppose A triangulaire ; montrer que B est diagonalisable.
iii) Conclure dans le cas général. iv) Le résultat reste-t-il le même pour des matrices à
coefficients réels ?

97. F Soit J ∈ Mn (R) dont tous les coefficients sont égaux à 1. Soit A ∈ Mn (R) telle que
A2 + A − (p − 1)In = J où p ∈ N.
a) Montrer que J est diagonalisable. Étudier ses éléments propres.
b) On pose U = t(1, . . . , 1). Soit X un valeur propre de A associé à la valeur propre λ tel
que (X, U ) est libre. Montrer que λ2 + λ = p − 1.
On suppose A symétrique avec ses éléments dans {0, 1} telle que tr(A) = 0.
c) Montrer que AU = dU
d) Montrer que n = d2 + 1.
e) Montrer que d peut prendre 5 valeurs différentes.
Z π/2
F arctan (x tan θ)
98. a) Déterminer le domaine de définition réel de F : x 7→ dθ.
0 tan θ
b) Calculer F (x).
Z π/2 Z π/2
θ
c) En déduire la valeur de dθ et de ln (sin θ) dθ.
0 tan θ 0

99. F Soit a ∈ R+∗ . On considère l’équation différentielle (E) : xy 0 + ay − xy 2 = a.


+∞
X
a) Soient (an )n>0 une suite réelle et g : x 7→ an xn . On suppose que g est définie sur
n=0
] − r, r[ avec r > 0 et est solution de (E). Déterminer une relation de récurrence sur les an .
b) Montrer que (E) possède  une solution
 ϕ :] − 1, 1[→ R somme d’une série entière.
1
c) Montrer que ϕ(x) = O lorsque x → 1− .
1−x
d) Soit f ∈ C 1 ([0, 1], R) vérifiant f (0) = f (1) = 0. En considérant l’intégrale
Z 1 Z 1 Z 1
a 0 2 a 02
I= t (f (t) + f (t) ϕ(t)) dt, montrer : t f (t)dt > a ta−1 f 2 (t)dt.
0 0 0

100. P YTHON.F a) Soit (Ω, T , P ) un espace probabilisé, X une variable aléatoire à valeurs
dans N, (Xn )n>1 une suite de variables aléatoires i.i.d suivant la loi de X et N une variable
N (ω)
X
aléatoire indépendante des Xi et à valeurs dans N. Pour ω ∈ Ω, on pose S(ω) = Xk (ω).
k=1
a) Soient GX , GS , GN les séries génératrices de X, S et N . Montrer : ∀t ∈ [0, 1], GS (t) =
GN ◦ GX (t).
Revue de la filière Mathématiques 17

b) On suppose que X et N possèdent une espérance. Montrer que S possède une espérance
et la calculer.
c) On suppose que X et N ont un moment d’ordre 2. Montrer que S possède un moment
d’ordre 2 et calculer E(S 2 ).
d) On étudie la transmission du nom de famille au cours des générations dans une société
patriarcale. On suppose que le nombre de descendants masculins d’un individu suit une loi
de Poisson de paramètre λ ∈]0, +∞[. On note Z0 le nombre d’individus masculins au début
de l’étude, Zn le nombre de descendants à la n-ième génération. On suppose que Z0 = 1.
i) Écrire une fonction python renvoyant le nombre de descendants masculins à la n-ième
génération.
ii) Fixer λ et n. Calculer une moyenne, sur un grand nombre de mesures, du nombre de
descendants masculins. Comparer à E(Zn ).

101. F P YTHON. a) i) Écrire une fonction S(n, p) qui simule une variable aléatoire Sn =
Y /n, où Y suit une loi binomiale B(n, p).
ii) En déduire une!fonction test(n, p) qui! affiche les courbes interpolant les points (k, Sk ),
r r
ln k ln k
puis k, p + et k, p − . Que remarque-t-on ?
k k
1 1
b) i) Soient t ∈ R et x ∈ [−1, 1]. Montrer que exp(tx) 6 (1 − x) e−t + (1 + x) et .
2 2
ii) On considère une variable aléatoire X telle que  |X| 6 1 et E(X) = 0. Montrer
que exp(tX) est d’espérance finie et que : E exp(tX) 6 ch t 6 exp(t2 /2).
c) i) Soient X1 , . . . , Xn des variables aléatoires centrée indépendantes telles que,
! pour tout
n n
X t2 X 2
i, |Xi | 6 ai . On pose Sn = Xi . Montrer E (exp(t Sn )) 6 exp a .
i=1
2 i=1 i
n
!
t2 X 2
ii) Soit  > 0. Montrer : P (Sn > ε) 6 exp −t ε + a .
2 i=1 i
 
−ε
a) En choisissant une bonne valeur de t, montrer : P (Sn > ε) 6 exp Pn .
2 i=1 a2i
d) Commenter le résultat observé à la première question.
n
X tk
102. P YTHON.F Soit Pn : t 7→ .
k!
k=0
a) Tracer le graphe de Pn pour n allant de 2 à 7 sur l’intervalle qui vous paraît le plus
judicieux. Que dire des racines de Pn ?
b) Déterminer des valeurs approchées des racines complexes de Pn pour n allant de 2 à 7 en
utilisant la méthode de Newton.
c) Représenter ces racines sur le plan complexe et commenter.
d) Montrer que Pn est scindé à racines simples sur C.

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