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Le Na'vi pour les Nuls

par William Tornato, alias Nuruhuine.


Oel ayngati kameie.

Prologue:
Je me présente: William Tornato, linguiste de formation, et actuellement professeur de langues
vivantes. Je maîtrise l'anglais presque parfaitement et je parle japonais à un excellent niveau. J'ai par
ailleurs étudié l'italien 2 ans, l'allemand 4 ans, le Chinois 3 ans et l'Hindi 2 ans, mais je ne parle pas ces
langues, je comprends seulement leurs méchaniques à un certain niveau. Je vais au travers de ce
document essayer d'expliquer le mieux possible la phonétique, la grammaire et le lexique du Na'vi ainsi
que les termes linguistiques qui s'érigent entre beaucoup d'entre vous et son apprentissage.
Pour la réalisation de ce document, je m'appuie fortement sur l'article “Na'vi Language” en anglais qui
peut être trouvé sur Wikipedia.

Le titre de ce document: “Le Na'vi pour les Nuls” n'a aucunement pour but de rabaisser les lecteurs. J'ai
eu l'idée de ce titre en me souvenant d'un livre que j'ai acheté à la Fnac il y a très longtemps, livre
intitulé: “Windows pour les Nuls”. A l'époque, je représentais le profane ultime en informatique,
probablement comme certains d'entre vous maintenant en linguistique.
Gardez à l'esprit qu'à ce jour (31/12/2009), le Na'vi est une langue qui est loin d'être complète.
Beaucoup de points grammaticaux ou lexicaux demeurent encore dans l'ombre, mais les bases déjà
existantes sont cependant suffisantes pour permettre de s'exprimer à un niveau satisfaisant.

Bonne lecture à tous, en espérant que ce document vous sera utile.


Eywa ayngahu, ma smukan si smuké.

Présentation:
Le Na'vi est une langue artificielle créée par un linguistique américain nommé Paul Frommer
spécifiquement pour le film de James Cameron: Avatar (2009). Paul Frommer travaille à l'école des
affaires Marshall, en Californie. (the Marshall school of business)
Dans le film, le Na'vi est parlé par les autochtones de la planète Pandora: les Na'vis. Les Na'vis sont
une race humanoïde à la peau bleue, pouvant atteindre 3 mètres de haut et partageant certaines
caractéristiques physiques avec les félidés. Dans le film, le Na'vi est aussi parlé par certains terriens.

Le Na'vi est ce que l'on appelle une langue artificielle en linguistique. Mais que sont les langues
artificielles me direz-vous? Les langues artificielles, comparées aux langues naturelles, ont plusieurs
caractérisques:
- Une langue artificielle est une langue fictive créée par un individu, ou un petit groupe d'individus sur
une courte période: de quelques mois à quelques dizaines d'années. (oui, en linguistique, quelques
dizaines d'années représentent une courte période)
- Une langue artificielle est créée de A à Z, mais s'appuie sur des points grammaticaux, syntaxiques
(ordre des mots) , lexicaux (vocabulaire) ou phonétiques (prononciation) venant de langues naturelles
existantes, telles que le français ou l'anglais.
- Une langue artificielle est parlée par des gens qui l'ont apprise, mais elle n'est la langue officielle
d'aucun pays sur Terre, comme le seraient par exemple le français ou l'espagnol.
- Une langue artificielle n'évolue pas du tout de la même façon qu'une langue naturelle. Que ce soit
au niveau grammatical, syntaxique (ordre des mots), sémantique (sens des mots) ou phonétique
(prononciation).
- Une langue artificielle ne peut exister sans un univers cohérent où la parler. Je parle bien entendu
d'un univers complet avec villes, races, faune, flore, cultures, façons de penser spécifiques, etc... Par
exemple: l'univers du Seigneur des Anneaux a été créé spécifiquement par J.R.R Tolkien pour donner
vie aux langues elfiques qu'il a mises au point: Le Sindarin et le Quenya.
- Une langue artificielle, aussi étrange soit-elle, doit rester prononçable par un être humain. Par
conséquent tous les sons créés doivent pouvoir être articulés (plus ou moins facilement) par une
personne normalement constituée.

Introduction:
Le Na'vi est légèrement basé sur le polynésien en ce qui concerne les phonèmes (les sons de la langue).
Il est possible de le comparer au japonais par rapport aux particules utilisées pour déterminer la
fonction des mots dans la phrase, mais globalement en tant que langue, le Na'vi est unique lorsqu'on
recoupe tous les traits spécifiques à sa méchanique

Table des matières:


1. Phonétique et orthographe.
1.1 Voyelles.
1.2 Consonnes.
1.3 Changements phonétiques.
2. Grammaire.
2.1 Pronoms.
2.2 Noms.
2.2.1 Nombre.
2.2.2 Genre.
2.2.3 Cas.
2.2.4 Appositions.
2.3 Adjectifs et attributs.
2.4 Nombres.
2.5 Verbes.
2.5.1 Participes et verbes pronominaux.
2.5.2 Temps et aspect.
2.5.3 Affect.
2.5.4 Impératif.
2.6 Questions et démonstratifs.
2.7 Syntaxe.
3. Lexique.
3.1 Changements de classe grammaticale.
3.2 Phrases.
Phonologie et orthographe.

Le Na'vi ne possède pas de consonne occlusive voisée (1), mais a par contre des consonnes éjectives
(2), fricatives (3), ainsi que des consonnes syllabiques (4). En ce qui concerne les voyelles, le Na'vi en
a 7: a ä e i ì o u.
Tous les sons ont été créés de façon à ce que les acteurs puissent les prononcer, cependant, il est
possible de trouver certaines syllabes, ou certains mots, particulèrement difficiles à prononcer.
Par exemple: le mot monosyllabique (une seule syllabe) “skxawng” (imbécile, abruti)

Pour certains des termes utilisés ayant trait à la phonétique, veuillez vous référer au shéma ci-dessus.

Explications pour les Nuls:

(1) Une consonne occlusive est une consonne dont le mode d'articulation fait intervenir un blocage
complet de l'écoulement de l'air au niveau de la bouche, du pharynx, ou de la glotte, et le relâchement
soudain de ce blocage. Quelques exemples sont: [b d ɡ], comme dans “bar”, “danse” ou “gas”.
(2) Une consonne éjective est une consonne produite avec un mouvement de la glotte plus ou moins
simultané à la prodution de la consonne. C'est donc une consonne glottalisée qui n'utilise aucunement
le flux d'air pulmonaire pour sa prononciation. Il n'existe aucune consonne de ce type en français. La
transcription de ces consonnes du Na'vi se fait en ajoutant un “x” à la consonne en question. Par
exemple: tx, px ou kx.
(3) Une consonne syllabique est une consonne qui est le noyau d'une syllabe, chose qui n'existe pas en
français. Les noyaux syllabiques en français sont tous vocaliques, autrement dit, le centre de la syllabe
en français ne peut être qu'une voyelle, jamais une consonne. Les consonnes syllabiques en Na'vi sont
ll et rr. Par exemple: “kllpxillu” (territoire)
(4) Une consonne fricative est un type de consonne constrictive (comme les consonnes occlusives).
Cependant, contrairement aux consonnes occlusives, lors de la prononciation, le resserrement du
chenal respiratoire (pharynx, voile du palais, lèvres....) ne va pas jusqu'à la fermeture complète. Ce
sont principalement la langue et les lèvres qui conditionnent le type de friction réalisé. Des consonnes
du français telles que f v sh j sont des exemples de consonnes constrictives fricatives, aussi longtemps
que l'on maintient la production sonore l'air sort sans être interrompu.

En ce qui concerne l'orthographe de la langue, il n'y en a tout simplement pas. Les Na'vis sont un
peuple à tradition orale, ce qui signifie qu'ils transmettent leur savoir de génération en génération par le
biais de chansons, de contes, etc... Ils n'ont pas (à ce point de l'histoire) de système graphique pour
transcrire leur langue. Par conséquent, nous utiliserons l'alphabet latin pour transcrire le Na'vi. Une
chose de moins à mémoriser.

Voyelles:
Il y a 7 voyelles simples, voici leurs transcriptions en alphabet phonétique international (API):

Antérieure (7) Postérieure (7)


i [i] u [u]
Fermée (6)
ì [ɪ] ~ [ʊ]
Ouverte (6) e [ɛ] o [o]
très
ä [æ] a [a]
ouverte (6)

Il y a aussi 4 diphtongues (5): aw [aw], ew [εw], ay [aj], ey [εj]. Il y a par ailleurs 2 consonnes
syllabiques (3) qui se comportent comme des voyelles: ll [l]̩ and rr [r]. ̩
Le rr est fortement roulé (comme le font les paysans pourrait-on se moquer), et le ll est très léger dans
sa prononciation.
Les voyelles en Na'vi peuvent apparaître en séquences, comme en japonais, et chacune doit être
prononcée séparemment puisque chaque voyelle correspond à une syllabe. Par exemple: “tsaleioae” a
6 syllabes, et “meoauniaea” en a 8.
De même, les consonnes syllabiques (3) peuvent aussi apparaître en séquence avec une voyelle simple
ou une diphtongue (5), comme dans “hrrap” [hr.ap] ̩ qui signifie “danger”
Les diphtongues (5), si placées devant une autre voyelle, ne se prononcent pas distinctement de “y” ou
“w” entre 2 voyelles.
Le Na'vi n'a pas de longueur vocalique (8), ou de tons (9), mais a des accents toniques contrastifs (10).
L'accent tonique (10) peut changer de place avec les dérivations (11) mais pas avec les flexions (12).
Par exemple, le verbe être en Na'vi est “lu”. L'accent tonique se place sur sa seule voyelle, et ne
change pas de place, quelle que soit la variation du verbe: “lolú” [lo'lu] (étais, était, étions...)

Explications pour les Nuls:

(5) Une diphtongue est un son dont le point d'articulation varie constamment durant sa réalisation. Il
n'existe pas de diphtongue originairement en français. Il existe plusieurs diphtongues en anglais par
contre: “out” (dehors) se prononce plus ou moins “aowt”. Il y a 2 voyelles incluses dans une seule,
d'où le nom “diphtongue”.
(6) “Fermée, ouverte, très ouverte” se réfère à l'aperture. L'aperture est l'espace situé entre la langue
et le palais lors de la prononciation d'une voyelle. Lorsque l'on prononce un “a”, l'espace entre la
langue et le palais est plus important que lorsqu'on prononce un “i”.
(7) “Antérieure, postérieure” se réfère à la position de la langue dans la bouche lors de la
prononciation. Par exemple, pour un “i”, la prononciation sera antérieure car la langue se trouve à
l'avant de la bouche et touche les dents. Pour un “ou” par contre, la prononciation sera postérieure
car la langue se trouve au fond de la bouche.
(8) La longueur vocalique est un phénomène qui consiste à prolonger une voyelle lors de la
prononciation.
(9) Un ton dans une langue tonale est un changement de tonalité (hauteur) dans la prononciation d'une
ou plusieurs syllabes, entraînant un changement de sens du mot. Le chinois est particulèrement connu
pour être une langue tonale.
(10) Un accent tonique est une augmentation de l'intensité ou de la hauteur de la voix accompagnant
l'émission d'une syllabe ou d'un mot pour la ou le mettre en relief. Un accent tonique contrastif signifie
qu'il peut y avoir 2 mots qui s'écrivent de la même façon mais qui se prononcent différemment:
“túte” ['tutɛ] "personne", “tuté” [tu'tɛ] "femme, femelle".
(11) Une dérivation est un processus permettant de construire de nouveaux mots en ajoutant des
affixes. Par exemple: le verbe “comprendre” est une dérivation du verbe “prendre”.
(12) Une flexion est une modification dans la graphie d'un mot pour changer la catégorie
grammaticale de ce mot, sans en changer le sens. Par exemple: “gentil” (adj), “gentillesse” (nom),
gentiment (adv).

Consonnes:
Il y a 20 consonnes en Na'vi. Voici un tableau de ces consonnes avec leurs transcriptions en API:

Labiale (16) Alvéolaire (17) Palatale (18) Velaire (19) Glottale (20)
Ejective (2) px [p'] tx [t'] kx [k']
Occlusive (1) p [p] t [t] k [k] ’ [ʔ]
Affriquée (13) ts (c) [ts]
f [f] s [s]
Fricative (4) h [h]
v [v] z [z]
Nasale (14) m [m] n [n] ng (g) [ŋ]
r [ɾ]
Liquide (15) w [w] y [j]
l [l]
Les fricatives (4) et les affriquées (13) f v ts s z h ne peuvent se trouver qu'au début d'une syllabe, et au
début seulement. Toutes les autres syllabes peuvent occuper des positions initiales ou finales. Les
consonnes w et y en position finales sont considérées comme faisant partie des diphtongues (5)
puisqu'on ne les trouve que dans les syllabes ay ey aw ewet qu'elles peuvent être suivies d'une
consonne. Par exemple: skxawng (abruti).
En plus d'apparaître devant des voyelles, f ts s peuvent aussi former des groupes de consonnes avec
toute consonne n'ayant pas de restrictions (les occlusives (1) et les liquides (15)). Il y a un total de 39
groupes possibles. D'autres séquences surviennent au delà des limites syllabaires, comme dans na’vi
[naʔ.vi] (peuple), ikran [ik.ɾan] (Banshee), ou atxkxe [at'.k'ɛ] (pays).
Les occlusives (1) p t k et l'affriquée (13) ts en position finale sont pas vocalisées (pas de voyelle),
aspirées ou glottalisées. Autrement dit elles se prononcent exactement comme en français en position
finale. Le r est une consonne battue qui se prononce comme le r espagnol.

Explications pour les Nuls:

(13) Une consonne affriquée est une consonne composée de 2 phases successives: une phase occlusive
(1), et une phase fricative (4) produites à la même vitesse qu'une phase occlusive (1) ou fricative (4)
simple. Par exemple, le mot arabe “cheikh” (homme respecté pour son âge ou ses connaissances)
comporte une consonne afriquée: le “ch” initial qui doit se prononcer “tsh”. [tʃ] en API.
(14) Une consonne nasale est une consonne produite en abaissant le voile du palais pour faire passer
l'air par le nez. Par exemple, le [m] (maman) est une consonne bilabiale (labiale avec les lèvres
inférieures et supérieures) mais qui est aussi nasale car l'air continue de sortir par les voix nasales
même lorsque les lèvres sont closes.
(15) Une consonne liquide est une consonne qui n'est pas une semi-voyelle car elle ne correspond pas
à une voyelle, phonétiquement parlant. Le français ne comporte qu'une liquide: [l] (qui est aussi
alvéolaire), comme dans lait, aller, local.
(16) Une consonne labiale est une consonne dont le d'articulation est labial (au niveau des lèvres), ou
labio-dental (lèvres et dents). En français il y a en 5: [p] de "pas" ou "appel", [b] de "bas" ou "hibou",
[m] de "ma" ou "amas”, [f] de "fa" ou "affaire", [v] de "vit" ou "avis".
(17) Une consonne alvéolaire est une consonne dont le lieu d'articulation se situe au niveau des dents
de la mâchoire supérieure. Le constriction est obtenue avec la langue. Le français comporte plusieurs
alvéolaires [ t, n, l, etc.] , comme dans “thé”, “nid”, et “lent” respectivement.
(18) Une consonne palatale est une consonne dorsale dont le lieu d'articulation est situé sur la partie
supérieure du palais, dite palais dur. L'organe articulateur est le dos de la langue. Le français ne
comporte que 2 consonnes palatates: le [j] (à l'initiale de yaourt) ainsi que la nasale [ɲ] (à l'initiale de
“gnon” dans “oignon”)
(19) Une consonne vélaire est une consonne dont le lieu d'articulation se situe à l'arrière du palais, dit
palais “mou” ou voile du palais. En français, il existe 3 vélaires: [k] et [ɡ], ainsi que [ŋ] (comme à la
fin de «parking», par exemple).
(20) Une consonne glottale est une consonne dont le lieu d'articulation est situé au niveau de la glotte
(ou épiglotte). Le français ne comporte pas de glottale.
Changements phonétiques:
Le son ng tend à subir une assimilation phonétique (21) s'il est suivi d'un m ou d'un n. Par exemple:
tìng mikyun (écouter) (lit: donner l'oreille) est prononcé comme s'il s'écrivait tìm mikyun. De même,
tìng nari, (regarder) (lit: donner l'oeil) se prononce tìn nari.
Les voyelles de mots-outils (22) courts subissent parfois une élision (23) devant un nom, ou phrase qui
commence par une voyelle. Par exemple sì (et) dans s-ayzìsìtä kato (et le rythme des années) , ou
encore lu (être) dans l-ayngakip (qui est parmis vous).
Les consonnes occlusives (1) subissent une lénition (23) après certains prefixes (24) et certaines
prépositions. Les éjectives (2) px tx kx deviennent donc p t k respectivement, les occlusives (1) et les
affriquées (13) p t ts k deviennent f s h respectivement. (t ts deviennent s). L'occlusive glottale '
disparaît complètement. A cause de ceci, les noms au singulier et au pluriel sont différents.

lénition consonantique:

Avant Après
px p
tx t
kx k
p f
ts s
t s
k h
’ —

Par exemple: le puriel de po (il, elle) est ayfo où le p se retrouve affaibli en f après le préfixe du pluriel
ay-. Après la préposition ftu (de, comme dans “venir de Paris”), tsa (ça) prend une forme différente:
sat.

Explications pour les Nuls:

(21) Une assimilation phonétique est un type très fréquent de modification phonétique subie par un son
au contact d'un son voisin, et qui tend à réduire les différences entre les deux. Un exemple simple
pourrait être: “subtil” [syptil]. Ici le t influence le b pour lui faire perdre sa vocalisation, et pour lui
donner une prononciation similaire au p.
(22) Un mot-outil est un mot dont le sens est aussi important que son rôle syntaxique. Les verbes;
noms, adjectifs, adverbes, determinants et pronoms sont tous des mot-outils.
(23) Lénition et Elision. Une lénition est une modification phonétique qui consiste en un
affaiblissement de l'articulation des consonnes, à savoir le passage d'une série dite "forte" (fortis) à
une série dite "douce" (lenis). Dans le cas du Na'vi, lorsqu'une consonne subit une lénition, elle
disparaît, tout simplement. Dans ce cas-là on parle plutôt d'élision puisque la consonne disparaît au
lieu d'être seulement affaiblie.
(24) Préfixe et Suffixe. Un préfixe est un affixe, une petite unité porteuse de sens (morphème), mais qui
ne peut généralement pas être utilisée telle quelle, se trouvant devant un mot. Par exemple dans
“comprendre”, “com” est un préfixe signifiant “avec”, mais ne pouvant pas être utilisé seul.
Un suffixe est un affixe placé après une racine pour former un nouveau mot. Par exemple le suffixe “-
ment” dans “rapidement”

Grammaire:

Tout ce qui a trait à la grammaire recoupe les parties du discours, leurs utilisations et quelques unes de
leurs flexions (12), mais peu de choses pour ce qui est de la syntaxe (25)

Pronoms:
Les pronoms du Na'vi sont sujets à l'inclusivité et l'exclusivité. Plus particulièrement le “nous” qui peut
être soit inclusif, soit exclusif (26) selon que la personne dont on parle est incluse ou pas. Il y a aussi
une forme particulière pour le pluriel dual (27), et trial (28). Ces formes ne changent pas en genre (29).
Il est possible de distinguer “il” de “elle, mais cette distinction est optionnelle.

Tableau des pronoms du Na'vi:

Pronoms singulier dual trial pluriel


Exclusif oe moe ? ayoe
Inclusif — oeng ? ayoeng
2eme personne nga ? ? aynga
3eme personne po mefo ? ayfo, fo

Les formes honorifiques de “je” et “tu / vous” sont respectivement ohe et ngenga. Les formes
possessives de la première personne et de la deuxième personne du singulier sont respectivement oeyä
"mon / ma / mes", et ngeyä “ton / ta / tes”. La forme possessive de la troisième personne du singulier
est peyä “son / sa / ses”. Il est possible de faire la différence entre le féminin et le masculin pour la
troisième personne du singulier: poan et poé pour “il” et “elle” respectivement.
Fo est la forme courte de la troisième personne du pluriel, et ayfo est la forme longue (aussi dite
explicite)

Oel ngati kameie

Oe-l nga-ti kam‹ei›e


Je-ERG (30) te-ACC (31) vois‹LAUD› (32)

"Je te vois" (salutation)


Explications pour les Nuls:

(26) Le “nous” inclusif est un pronom qui indique l'inclusion du locuteur (la personne qui parle), des
auditeurs, et peut-être d'autres personnes. Le “nous” exclusif, par opposition, exclut l'auditoire.
Exemple 1: Pierre, Jean et Franck décident d'aller au cinéma. Jean dit à ses amis: “nous allons au
cinéma”. Jean et ses amis sont tous inclus, donc il s'agit du “nous” inclusif.
Exemple 2: Pierre et Jean décident d'aller au cinéma, mais Franck n'y va pas avec eux. Pierre
s'adresse à Franck et dit: “Nous allons au cinéma” (parlant de Jean et de lui-même). Dans ce cas-là,
l'auditeur (Franck) est exclu, donc il s'agit du nous exclusif.
(27) Le “pluriel dual” est un pluriel utilisé pour les objets qui viennet par paire. Par exemple les yeux,
les bras, les jambes, les chaussures, etc...
(28) Le “pluriel trial” est un pluriel utilisé pour les objets venant par groupe de trois.
(29) Le genre marque la distinction entre le masculin et le féminin.
(30) L'ergatif, dans les langues à ergativité, est un cas utilisé pour indiquer le sujet d'un verbe transitif.
(31) L'accusatif, dans les langues à ergativité, est un cas exprimant le COD (complément d'objet du
verbe).
(32) Le laudatif est un mot, ou une terminsaison qui dénote un sentiment positif.
(33) Un verbe transitif est un verbe accompagné d'un COD (complément d'objet direct) ou d'un COI
(complément d'objet indirect).
Exemple 1: “Le chat mange la souris.” Dans ce cas, “la souris” est un COD car c'est un nom commun
qui vient directement après le verbe.
Exemple 2: “Il parle à un ami.“ Dans ce cas, “à un ami” est un COI car il y a la préposition “à”
devant le mot “un ami”.
(34) Un verbe intransitif est un verbe qui n'a jamais de complément d'objet direct ou indirect. Il
s'emploie avec des compléments circonstantiels. Par exemple: “j'arrive” ou “il vient demain”.
(35) Une préposition (apposition) est un mot de liaison reliant deux éléments syntaxiques. (mots)
Liste non exhaustive de prépositions: “à, de, par, pour, sans, chez, avec, sur, dans, en....”
(36) Le génitif est le cas du complément du nom. Il exprime aussi la possession: “mon, ma, ta, votre...”
(37) Le datif est le cas de l'objet indirect. Il est appelé datif car il désigne celui à qui l'on donne.
(38) Le topical est un cas qui existe par exemple en japonais. Il marque le thème de la conversation.
(39) le cas est indique la fonction grammaticale d'un mot: sujet, object, possession, etc...
(40) Allomorphe est un terme linguistique pour la variation d'un phonème. (plus petite unité de sens)

Noms:
Les noms en Na'vi subissent des flexions (12) selon le shéma suivant:
(Ce shéma n'inclut pas les adjectifs attribut)

(PREPOSITION) nombre + racine-(GENRE)-(CAS)

Un nom peut être accompagné soit d'une préposition, soit d'un cas sous la forme d'un suffixe (24), mais
jamais des deux. Il n'existe pas en Na'vi d'articles comme “le, la, un, une...”.
Nombre:
Singulier (pas de préfixe)
Dual moi+
Trial ?
Pluriel ay+ oubien prefixe ay- plus lénition, oubien seulement lénition)

Pour le pluriel de “graine”: ayrina' (les graines), il n'y a pas de lénition (23) car le r initial de rina' n'est
pas sujet à ce genre de transformation.
Par contre, pour le pluruel de “frère”, il y a plusieurs formes possibles: aysmukan et smukan.
Le singulier est tsmukan, mais le ts subit la lénition (23) et devient donc s. Le préfixe (24) du pluriel
peut être gardé ou enlevé.

Les noms en Na'vi ont une plus grande distinction en nombre que ceux des langues terrestres. Mis à
part le singulier et le pluriel, le Na'vi a non seulement une forme “duale” (27) mais aussi une forme
“triale” (28). Ce deux formes sont rares dans les langues humaines, mais il est cependant possible d'en
trouver certains vestiges, comme par exemple en anglais avec “both”. (both eyes, both legs, both
lovers). La marque du genre (29) est seulement occasionnelle et optionnelle.

Le préfixe (24) du pluriel est ay et celui du pluriel dual (27) est me (nari: oeil, menari: yeux). Ces deux
préfixes (24) font subir la lénition (23) au mot qu'ils précèdent. (la lénition (23) est généralement
indiquée par le signe “ + “).
Dans les noms qui subissent la lénition (23), le préfixe (24) du pluriel peut être enlevé. Par exemple:
“corps” au singulier est tokx, au pluriel “corps” est soit aysokx, soit sokx.

Genre:
Le Na'vi n'a pas de genre (29) grammatical pour ainsi dire. Cependant, il est tout de même possible de
faire la distinction entre le masculin et le féminin respectivement par les préfixes (24) -an et -é (avec un
accent tonique (10) pour le -é).
Par exemple: tsmuk ou tsmúktu (enfant de même parents), tsmukan (frère), tsmuké (soeur).

Le cas:
La plupart des marqueurs du cas (39) sont allomorphes (40). A ce jour, leur distribution n'est pas
entièrement connue:

Intransitif (34) (non marqué)


Ergatif (30) -ìl, -l
Accusatif (31) -it, -t, -ti
Génitif (36) -ä, -yä
Datif (37) -ru
Topical (38) -ìri, -ri
Les noms sont déclinés en cas (39) dans un système tripartite (41), ce qui est assez rare dans les langues
humaines. Dans un système tripartite (41), il y a des formes distinctes pour l'objet d'une phrase, comme
dans: “Neytiri a chassé un hexapede.”; le sujet d'une phrase qui a un tel objet, comme dans: “Neytiri a
chassé un hexapede.”; et le sujet d'une phrase intransitive (34) (qui n'a pas d'objet), comme dans:
“Neytiri dort.”
L'objet est marqué avec le suffixe (24) de l'accusatif (31): -it/-t/-ti, et le sujet avec le suffixe (24) de
l'ergatif (30): -ìl/-l. Le sujet d'une phrase intransitive (34) n'a pas de suffixe (24).

Exemples:

“Neytiri est en train de dormir.”

Neytiri h‹er›ahaw
(nom) INTR (34) Dort IMP (42)

“Neytiri herahaw.”

"Neytiri a chassé un hexapede."


Neytiri-l yerik-it t‹ol›aron
(nom)-ERG (30) Hexapede-ACC (31) Chasse PERF (42)

“Neytiril yerikit tolaron.”

L'utilisation des cas (39) rend l'ordre des mots extrêmement libre en Na'vi. Par exemple: sujet-verbe-
objet, ou objet-verbe-sujet.

"Que ma lance fappe le coeur!"

Oeyä tukru-l txe’lan-it t‹iv›akuk


Ma Lance-ERG (30) (S) Coeur-ACC (31) (O) Frappe SJV (43) (V)

“Oeyä tukrul txe'lanit tivakuk.”

"Je tisse le rythme." (“tisser” est une traduction littérale de “to weave”)

kato-t täftxu oe-l


Rythme-ACC (31) (O) Tisse (V) Je-ERG (30) (S)

“Katot täftxu oel.”


Il y a deux autres cas (39): le géntif (36) en -ä /-yä, et le datif (37) en -ru. Il existe aussi une particule
vocative (44) ma, et un marqueur thématique (38) -ìri/-ri.
Le génitif (36) peut être observé dans oeyä tukru (“ma lance”, dans l'un des exemples ci-dessus). A la
différence des autres cas (39), il montre la relation des noms l'un par rapport à l'autre, plutôt qu'une
relation entre un nom et un verbe. Le vocatif (44) ma est utilisé lorsque l'on s'adresse directement à
quelqu'un: Ma Neytiri, herahaw srak? (Neytiri, est-ce que tu dors?)
Le datif (37) est utilisé lorsque l'on donne quelque chose à quelqu'un, ou lorsque l'on fait quelque chose
pour quelqu'un, marquant ainsi le bénéficiaire.

Exemples:

"Tu nouriras le peuple”

nga na’vi-ru yom+t‹ìy›ìng


Tu INT (34) Le peuple-DAT (37) Nouriras (à manger+donner) IMM (46)

“Nga na’viru yomtìyìng.”

Cependant, il est aussi utilisé dans une situation où un locuteur français ou anglais ne s'y attendrait pas:
"Pardonne-moi."
oe-ru txoa l‹iv›u
Je-DAT (37) Pardon Etre SJV (43)

(Litérallement, "Qu'il y ait un pardon pour moi")


“Oeru txoa livu.”

Le thème indique “le background” de la phrase, son contexte, et le marqueur topical (38) est -ìri/-ri. Ce
marqueur est à peu près équivalent au français: “Quant à ...”.
Lorsqu'un nom est le thème d'une phrase, il est marqué par le cas topical (38) -ìri/-ri, plutôt que par le
cas (39) que l'on s'attendrait à trouver par rapport à son rôle grammatical.
Par exemple:
"Mon nez est plein (de son odeur nauséabonde)."

Oe-ri ontu teya l‹äng›u


Je-TOP (38) Nez Plein Etre PEJ (45)

“Oeri ontu teya längu.”

Puisque le thème est “je”, le sujet “nez” associé avec “moi”, c'est-à-dire que l'on comprend qu'il s'agit
de “mon nez”, sans que l'on ait besoin de dire les choses en détails. Notez au passage que “le nez” n'a
aucun marqueur de cas (39), puisqu'il est le sujet du verbe intransitif (34) “être”.
Le thème n'a pas nécessairement besoin d'apparaître au début de la phrase, par exemple:
"Seulement si je suis digne de toi."

pxan l‹iv›u txo nì-’aw oe nga-ri


Digne Etre SJV (43) Si (35) ADV-Un I Toi-TOP (38)

“Pxan livu txo nì’aw oe ngari.”

Les flexions (12) des pronoms diffèrent légèrement de celles des noms. Pour les noms, la forme dépend
de la dernière lettre de la racine: consonne ou voyelle. Les consonnes syllabiques (3) et les diphtongues
(5) semblent à l'heure actuelle compter comme étant des consonnes.

Variations des formes pour les cas:

NTR ERG (30) ACC (31) GEN (36) DAT (37) TOP (38)
pronom.EXCL (26) oe oel ? oeyä oeru oeri
pronom.INCL (26) oeng ? ? ? ? ?
pronom.2eme personne nga ngal ngati ngeyä ngaru ?
pronom.3eme personne po, tsa ? ’awpot, tsat peyä ? ?
Nom finissant avec une V — tukrul katot tompayä, mokriyä na’viru ?
txonä, zìsìtä, skxawng
Nom finissant avec une C — tìngayìl txe’lanit
trrä, kifkeyä ìri

Les noms ne sont pas marqués doublement pour les cas.(39). Les adjectifs ne s'accordent pas avec le
nom qu'ils modifient. Cette remarque est valable non seulement pour les adjectifs, mais aussi pour les
possessifs.
Par conséquent, “ma lance” est oeyä tukru, alors qu'à l'ergatif (39), ce sera oeyä tukrul, avec le mot
“lance” seulement tukrul marqué avec l'ergatif (30).

Explications pour les Nuls:

(41) Un système tripartite, ou système ergatif-accusatif (30-31) est un système qui traîte le sujet d'un
verbe intransitif (34), le sujet d'un verbe transitif (33) et l'objet d'un verbe transitif (34) de manières
différentes.
(42) L'aspect Perfectif / Imperfectif: L'aspect perfectif indique un procès qui ne peut être réalisé qu'une
fois parvenu à son terme. Par exemple, si le procès sortir d'une maison est interrompu avant son terme,
la sortie n'aura pas eu lieu. Ainsi les procès perfectifs, pour être réalisés, doivent nécessairement
arriver jusqu'à leur terme.
L'aspect imperfectif, au contraire, indique un procès réalisé dès qu'il est entamé. Par exemple, si le
procès de chanter est interrompu avant son terme, le chant aura quand même eu lieu (même
interrompu au bout de quelques notes).
(43) Le subjonctif est un mode grammatical exprimant un fait comme pensé ou imaginé (opinions, faits
irréels, incertains ou simplement envisagés), par contraste avec l'indicatif qui est censé rapporter les
faits réels.
(44) Le vocatif est le cas exprimant l'interpellation directe d'une personne (ou d'une chose) au moyen
d'un appellatif (nom propre ou terme d'adresse).
(45) Le péjoratif traduit la volonté de déprécier le sujet qui est désigné.
(46) Le futur immédiat est un temps qui permet d'exprimer un événement dont on perçoit les signes
avant-coureurs au moment présent.
(47) Une clitique est, en linguistique un élément à mi-chemin entre un mot indépendant et un
morphème lié. (un morphème étant la plus petite unité porteuse de sens possible)

Appositions:
Mis à part avec l'aide des cas (39), le rôle d'un nom dans la phrase peutêtre indiqué avec les appositions
(35). N'importe quelle apposition peut apparaître sous la forme d'une préposition (35) avant le nom ou
sous la forme d'une clitique après le nom, ce qui donne un plus grand degré de liberté qu'avec les
langues humaines. Par exemple: “avec toi” peut se traduire soit par hu nga soit par ngahu.
Dans le cas d'une préposition, il est possible de déclencher une lénition (23). L'une des prépositions
susceptibles d'entraîner une lénition (23) est mì (dans), comme par exemple dans: mì sokx (dans le
corps). Ceci peut causer des ambigüités avec les pluriels courts: mì sokx pourrait tout aussi bien être la
version courte de mì aysokx (dans les corps)

Voici quelques appositions communes:

’em "dessus, au dessus"


’ìm "derrère"
eo "devant, en face de"
fa "par" (avec, par le biais de)
fpi "pour l'amour de"
ftu "de" (direction)
"avec, ensemble
hu Eywa ngahu Eywa (soit) avec toi.
avec" (accompagnement)
ìlä "via, le long de, par"
ka "à travers"
kip "parmi" ayngakip Parmi vous.
ma Vocatif (44)
mì "dans"
Terìran ayoe ayngane Nous marchons dans
ne "à" (direction)
votre direction.
ta "de" (générique)

Les appositions peuvent se combiner entre elles pour donner une location plus spécifique: ne’ìm “vers
l'arrière de”, ta’em “du dessus”. Veuillez noter aussi neto “au loin, vers le lointain”, et mìso “au loin,
dans le lointain”.
Adjectifs et attributs:
Les adjectifs en Na'vi apparaîssent soit avant le nom qu'ils modifient, soit après. Ils sont marqués par la
particule a, qui est attachée au nom du côté où l'adjectif se trouve. Par exemple: “une longue rivière”
peut être traduit par: ngima kilvan ou par kilvan angim.

L'affixe a est optionel pour les adjectifs construits avec le préfixe (24) le- après un nom: trr lefpom ou
optionnellement trr alefpom (une journée paisible). Par contre: lefpoma trr.
L'affixe attributif (48) a- est seulement utilisé quand un adjectif modifie un nom.
Les adjectifs prédicatifs (49), eux, sont utilisés à l'aide du verbe “être”: lu.

kilvan ngim lu
La rivière Longue Est

(ou aussi: kilvan lu ngim etc.) "La rivière est longue."

L'adjectif ne subit pas de flexion (12), c'est-à-dire qu'il ne s'accorde pas avec le nom qu'il modifie. Par
exemple: Sì ’ekong te’lanä le-Na’vi (et le battement des coeurs du peuple) où seul le nom te’lan
“coeur”, et non pas l'adjectif le-Na’vi “Na'vi, peuple” est marqué par le suffixe du génitif (36) -ä.
L'ordre quasiment libre des adjectifs dans la phrase est valable pour tous les types d'attributs (48).
Les propositions relatives (50) peuvent aussi précéder ou suivre le nom qu'elles modifient, dans le cas
où elles le suivent, elles sont marquées par la particule a.

Génitif (36) en -yä:


tompayä kato: “le rythme (kato) de la pluie (tompa).”
Proposition relative: (50):
Ftxey ’awpot a Na’viru yomtìyìng: Choisis une ('awpo) qui nourira le peuple (Na'vi).”
Dans cet exemple, le mot “personne” est sousentendu: “une personne”.

Explications pour les Nuls:

(48) Un (adjectif) attribut est est un satellite, non pas du nom auquel il se rapporte (et avec lequel il
s'accorde), mais du verbe. Il peut être attribut du sujet ou bien attribut du complément d'objet
(49) La copule et le prédicat: La copule est un mot dont la fonction est de lier l'attribut au sujet d'une
proposition. La plupart des langues possède une copule (certaines plusieurs, quelques-unes aucune), la
plus fréquente étant le verbe « être »: Il est intelligent.
Le prédicat est conçu comme la partie de la phrase ou de la proposition qui porte l'information verbale
ou le commentaire à propos du sujet. Par exemple, dans “Paul m'a donné un livre”, le prédicat est
“m'a donné un livre”.
(50) Une proposition relative est une proposition subordonnée complexe servant le plus souvent
d'expansion nominale. Par exemple: “C'est la personne que je croise tous les jours.”, ou encore:
“Voici la plage où je passe mes vacances d'été.”
Nombres:
Comme les Na'vis ont “seulement” quatre doigts par main, ils ont un système numéral basé sur le
chiffre “huit”. Avant d'entrer en contact avec des humains, ils comptaient seulement jusqu'à seize. Tout
nombre supérieur à “seize” était en fait traduit par “plusieurs”.
Seulement quelques nombres sont attestés:

’aw 1
mune 2
tsìng 4
vofu 16
tsìvol 32 (ergatif? (30))

A partir de ceci, il semblerait que nous puissions déduire que la racine de “quatre” est tsì, que celle de
“huit” est vo, et que “trente-deux” est en fait “quatre (x) huit”.
Plusieurs noms sont dérivés des nombres. Par exemple: awpo “un” (un individu). (nì)’awve “premier”,
'awsiténg “ensemble” (un-fait-même), kawtu “personne” (négatif k-), kawkrr “jamais” (pas-un-temps),
nì’aw “seulement”, et nì’awtu “seul(e)”, à partir de “un”. De même, nìmun “encore” et aussi peut-être
muntxa “s'accoupler”, à partir de mun- “deux”.

Verbe:
Les verbes sont conjugués en temps, mais pas en personnes. C'est-à-dire qu'ils sont sujets à des
distinctions telles que “je suis, j'étais, je serai...”, mais pas “je suis, nous sommes, elle est...”.
La conjugaison se fait exclusivement à partir d'infixes (51), qui sont comme des suffixes (24), mais qui
se placent à l'intérieur du verbe. Par exemple: “chasser” se dit: taron, mais “chassé” (particpe passé,
comme dans “il a chassé”) se dit tolaron, avec l'infixe (51) ol.
Il y a trois positions possibles pour les infixes (51): deux après la première lettre de la syllabe initiale et
une troisième après la première lettre de la syllabe finale.
Puisque plusieurs verbes en Na'vi sont composés de deux syllabes, les infixes dans ce cas sont
naturellement placés sur la première et la deuxième syllabe. Dans les verbes monosyllabiques tels que
lu “être” ou tsun “pouvoir”, les infixes (51) apparaîssent après la consonne initiale, en gardant un ordre
relatif, comme dans tsolängun [ts‹ol›‹äng›un] “pouvais”.

Longueur verbale Forme maximale sans infixe Forme maximale avec infixes
Verbes trisyllabiques CCVC.CCVC.CCVC CCVC.CC‹1›‹2›VC.CC‹3›VC
Verbes bisyllabiques CCVC.CCVC CC‹1›‹2›VC.CC‹3›VC
Verbe monosyllabique CCVC CC‹1›‹2›‹3›VC
Participes et verbes pronominaux:
La position du premier infixe (51) peut être occupée par un participe (52) ou un verbe pronominal (53):

Participe (52) us
Pronominal (53) ?

L'infixe du particpe (52): us est trouvé dans des formes telles que kérusey “mort(e)” (ke “non” et rey
“vivre”, donc “non-vivant”) et txantslusam “sage” (txan “très, beaucoup”, et tslam “comprendre”, donc
“beaucoup de compréhension”). Il est possible qu'il y ait d'autres infixes (51) pour les participes (52).

Temps et aspect:
La position du deuxième infixe (51) est prise par les infixes de temps (55), d'aspect (54) et d'humeur.
Ils suivent l'infixe (51) situé en première position quand ils apparaîssent en même temps, mais tous
apparaîssent dans la syllabe initiale.

Aspects (54) du Na’vi et humeur


Perfectif (PFV) (42) ol
Imperfectif (IMFV) (42) er
Subjonctif (SJV) (43) iv
Temps (55) du Na’vi
Futur (FUT) ay
Futur immédiat (IMM) (46) ìy
Présent (PRES) (non marqué)
Passé récent (REC) (56) ìm
Passé (PST) am

Les formes aspectuelles (54) perfectives (42) et imperfectives (42) sont proches des distinctions “avoir
fait” et “faisait” ou “avait pour habitude de faire”. Un exemple du perfectif (42) est tsl‹ol›am “j'ai
compris” ou “compris” basé sur tslam “comprendre”. Le temps n'est pas donné, mais il s'agit soit du
présent, soit ça n'a pas de pertinence, puisque la seule chose qui compte est de véhiculer le fait que la
compréhension est complète.
Un exemple pour l'imperfectif (42) est t‹er›ìran ayoe ayngane “nous marchons dans votre direction”.
Dans ce cas, l'action est encore en cours. Le passé et le futur sont utilisés pour des déclarations d'ordre
général à propos d'évênements ayant cours dans le passé ou le futur respectivement.
Le passé immédiat (56) et le futur immédiat (46) ne sont pas seulement utilisés par rapport au temps,
mais quand un locuteur mais l'accent sur un évênement qui vient juste de se dérouler, ou qui est sur le
point de se dérouler.
Voici un exemple pour le futur immédiat: ìy is nì-Fransisi p‹ìy›lltxe oe “Je vais parler en français
maintenant, auquel point le locuteur se met à parler français.
Les infixes de temps (55) et d'aspect (54) peuvent apparaître tous les deux à la fois, auquel cas, ils
fusionnent:

taron [chasser] Je “chasse”


t‹ìm›aron [chasser ‹REC›] Je “viens de chasser”
t‹ay›aron [chasser ‹FUT›] Je “chasserai”
t‹ìy›aron [chasser ‹IMM›] Je “vais chasser”
t‹er›aron [chasser ‹IMPV›] Je “suis en train de chasser”
t‹ol›aron [chasser ‹PFV›] J' “ai chassé”
t‹ì‹r›m›aron [chasser ‹REC‹IMPV››] J' “étais en train de chasser”

Le subjonctif (43) iv peut être trouvé dans:

"Que la vérité frappe mon coeur."

oe-ri tì-ngay-ìl txe’lan-it t‹iv›akuk


Je-TOP (38) NMZ-Vérité-ERG (30) Coeur-ACC (31) Frappe SJV (48)

“Oeri tìngayìl txe’lanit tivakuk .“

D'autres formes temporelles (55) et aspectuelles (54) incluent tovaron, tevaron, telaron, tusaron,
tairon. Le temps (55) et l'aspect (54) n'ont pas nécessairement besoin d'être marqués lorsqu'ils peuvent
être compris encontexte ou en cotexte.

Temps (55) + aspect (54)

Temps Perfectif (42) Imperfectif (42)


Futur ? ?
Futur immédiat (46) ? ?
Présent ol er
Passé récent (56) ? ìrm
Passé ? arm

Affect:

La position finale pour les infixes (51) est utilisées par les infixes (51) liés à l'affect. (attitude du
locuteur, qu'elle soit positive ou négative, et l'évidentialité (57) pour l'incertitude ou le savoir indirect)
L'affect en Na’vi:

Attitude positive ei
Attitude négative äng
Honorifique ?
Evidentialité (57) ?
Par exemple, dans les salutations dans la section des noms, Oel ngati kameie “je te vois”, le verbe
kame “voir” subit une flexion (12) positive en kam‹ei›e pour indiquer le plaisir que le locuteur a à
rencontrer la personne. Dans une phrase ultérieure, Oeri ontu teya längu "Mon nez est plein (de son
odeur noséabonde)", le groupe de mot teya lu “est plein” subit une flexion (12) négative en teya
l‹äng›u pour indiquer que le locuteur fait une mauvaise expérience.
Voici quelques exemples où les deux positions d'infixes (51) sont occupées:

t‹ìrm›ar‹ei›on [chasser ‹REC.IMPV›‹LAUD›] "Ouais! J'étais juste en train de chasser": Le locuteur est
content, que ce soit par rapport à son succès, ou simplement par rapport au plaisir de chasser.
t‹ay›ar‹äng›on [Chasser ‹FUT›‹PEJ›] "Arghh!! Je chasserai": Le locuteur n'a clairement pas envie
d'y aller.

Impératif:

Il n'existe pas d'infixe (51) pour exprimer l'impératif, et le pronom peut être énoncé ouvertement:

"Maintenant, tu choisis un (individu)."

’aw-po-t set ftxey ay-nga-l


Un-individu-ACC (31) Maintenant Choisis Pluriel-Vous-ERG (30)

’Awpot set ftxey ayngal'

Les formes impératives au négatif (le prohibitif) sont exprimées avec rä’ä “Ne fais pas..”

Explications pour les Nuls:

(51) Un infixe est un affixe qui est inséré à l'intérieur d'une racine (d'un mot existant). Les langues à
infixes sont extrêmement rares (le grec).
(52) Un participe est est un mode du verbe qui lui donne les caractéristiques d'un adjectif.
(53) Un verbe pronominal est est un verbe qui se conjugue avec deux pronoms personnels de la même
personne: “je me lève, tu te lèves, il se lève, etc...”
(54) L'aspect est un trait grammatical associé au prédicat (49) (le plus souvent au verbe, mais pas
exclusivement), indiquant la façon dont le procès ou l'état exprimé par le verbe est envisagé du point
de vue de son développement. Les indications d'aspect sont toujours intérieures au prédicat. Le
prédicat comporte en effet, non seulement l'idée d'une certaine qualité ou d'une certaine action ("être
bleu", "venir dîner"), mais l'idée d'un certain mode de manifestation dans le temps de cette action ou
de cette qualité, l'indication de la façon dont elles remplissent la période concernée par l'énonciation :
c'est là ce qu'on appelle l'aspect.
(55) Le temps est un trait grammatical permettant de situer un fait (qui peut être un état, ou une action,
parfois appelé procès) dans l'axe du temps de l'énonciation par rapport à trois jalons: passé, présent,
futur, lesquels peuvent ensuite être sous-divisés. Les indications temporelles sont souvent
accompagnées d'indications aspectuelles qui lui sont plus ou moins liées.
(56) Le passé récent, également dénommé passé immédiat ou passé proche, est un temps du français
faisant appel à un semi-auxiliaire (venir). Il permet d’exprimer un événement qui vient de se produire
(ex : Il vient de pleuvoir.), et qui vient donc souvent de se réaliser dans un passé récent (d’où l'adjectif
récent).
(57) L'évidentialité est d'une façon générale, l'indication de l'existence et/ou de la nature de la preuve,
ou du type de témoignage à l'appui d'une assertion donnée.

Questions et démonstratifs:
Les questions dont la réponse ne peut être que “oui” ou “non” sont posées avec le marqueur final srak?
Tout autre type de question est basé sur l'utilisation du pronom pe “Quel”. Les démonstratifs sont
exprimés par fì “ce ... -ci” (ce stylo-ci), tsa “ce ... -là” (ce stylo-là). D'autres morphèmes (la plus petite
unité de sens) peuvent aussi être combinés, par exemple: ke “non”, fra “chaque”, la “autre” et teng
“même”.

Interrogatif Proximité Distance Négation Tous Autre Même


"Ce ... -là,
"Quoi? Quelle "Ce ... -ci, "Même
Chose peú, ’úpe fì’u tsa’u Cette ke’u "Rien" fra’u "Tout" teng’u
chose?" Cette chose" chose"
chose"
"Cette "Tout le "Quelqu'un
Personne pesu, tupe "Qui?" tsatu kawtu "Personne" frapo lapo
personne" monde" d'autre"
"La
peyfa,[10] "Comment? De
Manière fìfya "Comme ça" tengfya même
fyape quelle manière"
manière"
"Comment? "Ce ... -ci "Ce ... -là
Action pehem, kempe fìkem tsakem
Quelle action?" (action)" (action)"

"Pendant
, Au
Temps pehrr, krrpe "Quand?" set "Maintenant" tsakrr "Alors" kawkrr "Jamais" ? "Toujours" tengkrr
même
moment"

Raison pelun, lumpe "Pourquoi?"


"Nulle
Endroit peseng, tsengpe "Où?" fìtseng "Ici" tsatseng "Là" ? ? "Partout"
part"

Ces formes-là sont les formes les plus communes: pe, fì (et le pluriel fay “ces”). tsa peut se combiner
avec n'importe quel nom sans avoir besoin de recourir à la particule a , par exemple: kea “pas de +
nom)
Syntaxe:
Comme spécifié auparavant, la syntaxe du Na'vi est complètement libre. En fait, elle est beaucoup plus
déterminée par l'analyse du discours (58) que par la syntaxe (59). L'ordre des mots dans une phrase
nominale (60) est similaire.
La négation, que ce soit des phrases simples ou des phrases nominales (60) est faite à l'aide de la
particule ke, qui apparaît avant l'élément qui fait l'objet de la négation. Dans certaines situations, la
voyelle subit une élision (23); comme dans kawkrr “jamais”.
D'autres particules, telles que les conjonctions (61) existent aussi: na “comme”, to “plus / moins que”,
san “ouverture de citation”, sìk “fermeture de citation”, sì, últe “et”, fu “ou”, slä “mais”. Dans les
propositions relatives (50), a est utilisé, comme dans tute a tsun “une personne qui peut”, et ke fparmìl
futa lu “je ne pensais qu'il y ait...”

Explications pour les Nuls:

(58) L’analyse du discours est une approche multidisciplinaire qualitative et quantitative qui étudie le
contexte et le contenu du discours oral ou écrit.
(59) La syntaxe est à l'origine la branche de la linguistique qui étudie la façon dont les morphèmes
libres (les mots) se combinent pour former des syntagmes (groupes de mots nominaux ou verbaux)
pouvant mener à des propositions (indépendantes ou principales / subordonnées, relatives), lesquelles
peuvent se combiner à leur tour pour former des énoncés.
(60) Une phrase nominale est une phrase dont l'élément intial est un nom ou un pronom,
optionnellement accompagnié par un ensemble de modificateurs (adjectifs, etc...)
(61) Une conjonction est un mot-outil invariable mettant en relation deux segments au sein d'un
énoncé. Par exemple: car, parce que, puisque, etc...
(62) Un mot d'emprunt est un mot emprunté à une langue étrangère, et qui a réussi à faire la transition
dans la langue d'accueil pour être parfaitement intégré. Par exemple: “parking”, “shopping” en
français.

Lexique

Paul Frommer a créé pour le Na'vi un millier de mots approximativement au moment ou Avatar est
sorti au cinéma. Ceux-ci comprennent aussi des mots d'emprunt en anglais (62), par exemple: kunsìp
“gunship”.
Voici quelques mots appartenant à la conversation courante:

kaltxì “Bonjour”
rutxe “Merci”
irayo “Merci”
kìyeváme “A bientôt”
Eywa ngahu “Qu'Eywa t'accompagne” (“Qu'Eywa soit avec toi” littéralement)
skxawng! “Abruti!”
pxasik! “Ahh! Fait chier!!”
oe omum “Je sais”
tslolam “J'ai compris!”

Changement de classe grammaticale:


Les adjectifs peuvent être dérivés des noms à l'aide de la particule le- : hrrap “danger”, lehrrap
“dangereux”. (la particule attributive a disparaît généralement avant le-). Les verbes peuvent être
construits à partir des noms en utilisant le verbe “faire”: si. Par exemple: kelku “maison, kelku si
“habiter, résider”. Les adverbes sont formés avec nì-: ftúe “facile”, nìftúe “facilement”, ayoeng “nous”,
nìayoeng “comme nous (pareillement)”. Les noms communs peuvent être dérivés des verbes ou des
adjectifs via le préfixe (24) tì-: rey “vivre”, tìrey “la vie”. ngay “vrai”, tìngay “la vérité”. Les personnes
associées à un verbe ou subissant l'action d'un verbe sont indiquées à l'aide du suffixe (24) -tu: spe’é
“capturer”, spe’étu “captif”. Une personne qui se spécialise dans un domaine basé sur un verbe est
indiquée par le suffixe (24) -yu: táron “chasser”, táronyu “chasseur”.

Phrases:
Kaltxì. Ngaru lu fpom srak?
"Bonjour, comment allez-vous?"
kaltxì nga-ru lu fpom srak?
[ kalt'ɪ 'ŋaɾu lu fpom sɾak
Bonjour. Vous-DAT (37) Etre Bien-être QUESTION

Tsun oe ngahu nìNa’vi pivängkxo a fì’u oeru pllte’ lu.


"C'est un plaisir que de pouvoir discuter avec vous en Na’vi."
tsun oe nga=hu nì-Na’vi p‹iv›ängkxo a
fì-’u oe-ru prrte’ lu
Cette
Pouvoir Je.INTR Vous-Avec ADV-Na’vi Discuter?‹SJV› (43) Que Je-DAT (37) Plaisir? Etre
chose
Fìskxawngìri tsap’alute sengi oe.
"Je m'excuse auprès de cet abruti."
fì-skxawng-ìri tsap’alu-te s‹eng›i oe
Cet-Abruti-TOP (38) Excuse-? Faire‹?› Je.INTR

Fayvrrtep fìtsenge lu kxanì.


"Ces démons sont interdits ici."
f-ay-vrrtep fì-tseng-e lu kxanì
Ces-PL-démons[INTR] Cet-Endroit-? Etre Interdit

Oeri ta peyä fahew akewong ontu teya längu.


"Mon nez est plein de son odeur d'étranger.”
oe-ri ta pe-yä fahew a-kewong ontu teya l‹äng›u
Moi-TOP (38) De Son-GEN Odeur ATTR-Etranger NEZ[INTR] Plein Etre‹PEJ›

Nari si ayoe fteke nìhawng livok.


"Nous faisions attention de ne pas trop nous approcher."
nari+si ay-oe fte-ke nì-hawng l‹iv›ok
Oeil+Faire PL-Nous[INTR] Afin-Que-Non ADV-Trop Approcher‹SJV› (43)

Kìyevame ulte Eywa ngahu.


"A bientôt, et qu'Eywa t'accompagne!."
k‹ìy›‹ev›ame ulte Eywa nga=hu
Voir‹IMM?›‹?› Et Eywa Toi-Avec

Txo new nga rivey, oehu!


"Viens avec moi si tu veux vivre."
txo new nga r‹iv›ey oe=hu
Si Vouloir Tu Vivre‹SJV› (43) Moi-Avec
Ayftxozä lefpom ayngaru nìwotx!
"Joyeuses vacances à vous tous!"
ay-ftxozä le-fpom ay-nga-ru nì-wotx
Pl-Vacances ADJ-Bien-être pl-Vous-DAT(37) ADV-Tous

Nga na’viru yomtìyìng


"Tu nouriras le peuple"
nga na’vi-ru yom+t‹ìy›ìng
Tu Peuple-DAT (37) Manger+Donner‹IMM›

Lì’fya ngeyä sìltsan lu nìtxan


"Ton utilisation de la langue est très bonne."
lì’-fya ngeyä sìltsan lu nì-txan
Parler-Façon Ta, Ton Bon Etre ADV-Très

Oeru txoa livu


"Pardonne-moi!" (lit.: Qu'il y ait du pardon pour moi.)
oe-ru txoa l‹iv›u
Je-DAT (37) Pardon Etre‹SJV› (43)
Avatar et les Na'vis

Les Na'vis sont un peuple .................................


Les personnages principaux chez les Na'vis sont au nombre de quatre: Neytiri, Tsu'Tey, Mo'at et
Eytucan.

Citation de Mo'at quand elle veut sauver Grace


Na'vi: tìng mikyun ayoe rutxe ma nawm-a sa'nok, po-ri tirea-ti mung(ei)e mì nga,
ulte . . . . . na Na'viä hapxì fko.

Translation: please listen to us great mother, take her spirit into you, and _____ . . .
as a one of the Na'vi.

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plaisir à son étude! Eywa ayngahu, ma smukan si smuké!

William Tornato, Alias Nuruhuine.

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