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Logique séquentielle

Imane HALKHAMS
Introduction
• La mémoire de l’ordinateur stocke les données et les instructions du programme en cours
d’exécution. Pour réaliser cette mémoire, des circuits sont utilisés dits circuits de
mémorisation. Pour mémoriser un bit (0 ou 1), il faut utiliser un circuit capable de se souvenir
de la valeur qu’il a enregistrée. Ces circuits sont appelés circuits séquentiels.

• A l’inverse des circuits combinatoires, la valeur de sortie d’un circuit séquentiel ne dépend pas
que des variables logiques d’entrée, mais dépend aussi de la valeur de sortie antérieure.

• Dans ce chapitre, on va étudier les éléments de base d’un circuit séquentiel et leurs
fonctionnements.
Définition d’un circuit séquentiel
• Un circuit séquentiel est composé d’un circuit combinatoire et d’éléments
mémoire appelés BASCULES.

Entrées Sorties
Circuit
combinatoire
Schéma d’un circuit séquentiel

Mémoire

Horloge
Introduction
• On distingue deux types de circuits séquentiels :

✓ Les circuits séquentiels synchrones

✓ Les circuits séquentiels asynchrones

• Dans un circuit séquentiel synchrone, l’état de variable de sortie dépend des


signaux appliqués en entrée à des périodes de temps régulières. Ces circuits
utilisent généralement des horloges et sont, donc, appelés séquentiels à horloge.

• Par contre, un circuit séquentiel asynchrone n’est pas une horloge. L’état d’un tel
circuit dépend de l’ordre d’apparition des signaux en entrée.
Introduction
• Dans un circuit séquentiel synchrone, l’état de la variable de sortie dépend
des signaux appliqués en entrée à des périodes de temps régulières. Ces
circuits utilisent généralement des horloges et sont, donc, appelés séquentiels
à horloge.

• Par contre, un circuit séquentiel asynchrone n’est pas une horloge. L’état d’un
tel circuit dépend de l’ordre d’apparition des signaux en entrée.
Les bascules
Les bascules
• Définition d’une bascule

• Une bascule est un élément capable de stocker un bit et le restituer au temps


voulu. Les bascules sont utilisées pour réaliser des circuits de mémorisation.

• Exemple :

• Pour réaliser un compteur modulo n, on a besoin de mémoriser la valeur


précédente du compteur afin de l’incrémenter à chaque fois.
Les bascules
• Schéma fonctionnel d’une bascule :

• Q : est la variable de sortie de la bascule. Elle fournit l’état de la bascule. Si Q=1, on dit que
l’état de la bascule est à 1. Sinon, l’état de la bascule est 0.

• 𝐐̅ : C’est l’inverse de la variable de sortie Q.

• Nom de la bascule : un nom est associé à chaque bascule. Il indique les entrées de la
bascule en question. On l’appelle ainsi « bascule bistable » car elle possède deux états
stables. C’est à dire deux états de sortie dans lesquels la bascule peut se maintenir
indéfiniment sans action extérieure.
Les bascules

• On distingue quatre bascules de base :

✓ La bascule R-S

✓ La bascule J-K

✓ La bascule D

✓ La bascule T
La bascule R-S
• La bascule R-S est un circuit formé de deux portes logiques NOR(non ou)
ou NAND (non et).
• Ce circuit possède deux entrées et deux sorties :
• Les entrées :
✓S pour la mise à 1 de la bascule (marche)
✓R pour la mise à 0 de la bascule (arrêt)
• Les sorties :
✓𝑸
ഥ.
✓𝑸
La bascule R-S
• Le schéma de la bascule R-S est le suivant :

Technologie NON-OU Technologie NON-ET


La bascule R-S
• La table de caractéristique correspondante est:

Technologie NON-OU
La bascule R-S
• Principe : la valeur de Q à t+1 dépend de R, S et de la valeur de Q à t:
La bascule RST (RSH)
• Bascule RS dans laquelle les entrées R et S ne sont prises en compte que
si elles sont en coïncidence avec un signal de commande
✔ bascule bloquée quand le signal de commande est à 0
• Si le signal de commande est fourni par une horloge :
➢bascule synchrone:
La bascule J-K
• La bascule J-K diffère de la bascule R-S du fait que quand les deux
variables d’entrée passent simultanément à 1 l’état de la bascule n’est
pas indéterminé.
• En effet, quand J=K=1, on obtient la fonction de complémentation

Qt+1=𝑄𝑡.
La bascule J-K
• La bascule J-K est une bascule synchrone possédant deux entrées de commande :
✓L’entrée de l’enclenchement J qui joue le rôle de l’entrée S de la bascule RSH.
✓L’entrée de déclenchement K qui joue le rôle de l’entrée R de la bascule RSH.
• En absence du signal d’horloge, la bascule conserve l’état précédant de la sortie Q
(mémorisation).
• Pour la combinaison J=K=0, la bascule mémorise l’état de la sortie Q à chaque front
actif d’horloge.
• Lorsque J=K, la sortie Q recopie l’état de l’entrée J à chaque front actif d’horloge :
✓Pour la combinaison JK=10, La sortie Q est mise à 1 à chaque front actif d’horloge.
✓Pour la combinaison JK=01, La sortie Q est mise à 0 à chaque front actif d’horloge.
• A l'action simultanée sur J et K (J=K=1), la bascule change d'état à chaque front actif
d’horloge.
• La bascule JK permet donc de lever l’ambiguïté qui existe pour la combinaison S=R=1
de la bascule RSH.
Définition de bascule maître esclave:
• Le maître-esclave est une combinaison de deux bascules connectées en série, l'une agissant
en tant que maître et l'autre en tant qu'esclave. Chaque bascule est connectée à une
impulsion d'horloge complémentaire l'une de l'autre, c'est-à-dire que si l'impulsion d'horloge
est à l'état haut, la bascule maître est à l'état activé et la bascule esclave est à l'état
désactivé, et si l'impulsion d'horloge est à l'état bas, la bascule maître est à l'état désactivé et
la bascule esclave est à l'état activé.

• La bascule maître esclave est également appelée: Bascule déclenchée par impulsion car la
bascule peut être activée ou désactivée par une impulsion CLK pendant ce mode de
fonctionnement.
Définition de bascule maître esclave:
• Schéma de bascule maître-esclave:
• Supposons qu'à l'état initial Y=0 et Q=0,
l'entrée suivante soit Set=1 et Reset=0 ;
pendant cette transition, la bascule maître est
définie et Y=1, il n'y a pas de changement
dans la bascule esclave car la bascule esclave
est désactivée par l'impulsion d'horloge (CLK)
inversée, lorsque l'impulsion d'horloge du
maître passe à « 0 », puis l'information de Y
passe par esclave et Q=1, dans cette
impulsion d'horloge la bascule esclave est
active et les portes de la bascule maître
désactivées.
Définition de bascule maître esclave:
• Schéma de bascule maître-esclave:
• Supposons qu'à l'état initial Y=0 et Q=0,
l'entrée suivante soit Set=1 et Reset=0 ;
pendant cette transition, la bascule maître est
définie et Y=1, il n'y a pas de changement
dans la bascule esclave car la bascule esclave
est désactivée par l'impulsion d'horloge (CLK)
inversée, lorsque l'impulsion d'horloge du
maître passe à « 0 », puis l'information de Y
passe par esclave et Q=1, dans cette
impulsion d'horloge la bascule esclave est
active et les portes de la bascule maître
désactivées.
La bascule D
• Permet de générer un "retard" (delay) ou de stocker de l'information
(latch)
➢ en envoyant une donnée D sur l'entrée J et son inverse sur l'entrée K

➢ Un appui sur D ➔ Mise à 1 de Q

➢ Un relâchement de D ➔ Mise à 0 de
Q
La bascule D
• Permet de générer un "retard" (delay) ou de stocker de l'information
(latch)
➢ en envoyant une donnée D sur l'entrée J et son inverse sur l'entrée K

➢ Un appui sur D ➔ Mise à 1 de Q

➢ Un relâchement de D ➔ Mise à 0 de Q
La bascule D
• Permet de générer un "retard" (delay) ou de stocker de l'information
(latch)
➢ En envoyant une donnée D sur l'entrée J et son inverse sur l'entrée K
➢ On obtient une bascule D en rajoutant un inverseur entre S et R

➢ Un appui sur D ➔ Mise à 1 de Q

➢ Un relâchement de D ➔ Mise à 0 de
Q
La bascule D sur front d’horloge
• La sortie recopie l’entrée à chaque front montant de l’horloge CLK.

• On peut construire des compteurs/décompteurs asynchrones à base


des bascules D en utilisant le montage ci-dessous :
La bascule T
• La bascule T est obtenue en reliant les entrées J et K d’une bascule JK.

• La bascule T est une bascule synchrone possédant une seule entrée de


commande T (Timing).
➢ La sortie Q de la bascule T change d’état à chaque front actif de l’horloge.
➢En absence du signal d’horloge, la bascule conserve l’état précédant de la
sortie Q (mémorisation).
• La bascule T est l’un des éléments constitutifs de certains compteurs.
La bascule T
• La bascule T est obtenue en reliant les entrées J et K d’une bascule JK.
Les compteurs
Généralités sur les compteurs
• Dans de nombreuses applications on est amené à faire le comptage :
comptage d’impulsions dans un temps donné pour la mesure de
fréquence par exemple.
• Dans un cas il est nécessaire de compter dans un autre il faut décompter.
• Un compteur, au sens large du terme, sera susceptible de fonctionner en
compteur proprement dit (up counter) ou encore en décompteur (down
counter) et dans lequel on pourra introduire un nombre de départ
quelconque c’est-à-dire que l’on peut initialiser ou charger (load).
• Les compteurs sont des systèmes séquentiels très utilisés. Leur fonction
est de coder, dans un système de numérotation approprié, le nombre
d’impulsions en un point d’un circuit.
Généralités sur les compteurs

• Compteur : ensemble de n bascules connectées par des portes logiques


au rythme d'une horloge

• Un compteur binaire: 2n combinaisons possibles

• Les états sont stables et accessibles entre deux impulsions de l'horloge.


Généralités sur les compteurs
• On peut classer les compteurs selon leur principe comme suit :
✓ Compteurs-décompteurs asynchrones.
✓ Compteurs-décompteurs synchrones.

• L’élément de base des compteurs est une bascule à entrée d’horloge


(bascule synchrone), soit de type D, T ou JK.
Compteurs asynchrones
• Un compteur asynchrone est constitué de plusieurs bascules en cascade.
La première bascule reçoit le signal d’horloge CLK, la deuxième reçoit
comme signal d’horloge le signal de sortie de la précédente et ainsi de
suite.
• D’une manière générale, le signal d’horloge d’une bascule de rang i n’est
autre que le signal de sortie de la bascule de rang i-1.
Compteurs asynchrones

• Le terme asynchrone signifie que les évènements ne possèdent aucune


relation temporelle entre eux. Les bascules formant un compteur
asynchrone ne changent pas d’état en même temps, car elles ne sont pas
reliées au même signal d’horloge.
Compteurs asynchrones
• Le déclanchement périodique uniquement sur la première bascule du
compteur. Le déclanchement des bascules suivantes se fait de proche en
proche de sorte que la sortie 𝑄𝑛 ou 𝑄𝑛 sera appliquée à l’horloge Hn+1 selon
que l’on travaille sur front montant ou front descendant et selon que l’on veut
obtenir un compteur ou décompteur.

• Ce type de compteur étant généralement d’une réalisation simple, présente


l’inconvénient de générer des retards de propagation.

• Compteur asynchrone à cycle complet (modulo 2N)

• Un exemple de compteur pouvant être réalisé de manière asynchrone est celui


du compteur binaire qui compte de 0 jusqu’à 7.
Compteurs asynchrones
• Exemple: compteur modulo 8 avec 3 bascules J-K maître-esclave

• On suppose que initialement toutes les bascules sont à 0


✓Q0 va changer d'état à chaque top d'horloge
✓à chaque fois que Q0 va passer de 1 à 0, Q1 va changer
✓à chaque fois que Q1 va passer de 1 à 0, Q2 va changer
Compteurs asynchrones
• Exemple: compteur modulo 8 avec 3 bascules J-K maître-esclave
• Liste des états successifs :
• On a réalisé un compteur
s'incrémentant de 1 à chaque top
d'horloge
• Les sorties Q0, Q1, Q2 fournissent
des horloges de période T/2, T/4 et
T/8 (diviseurs de fréquence).
Compteurs asynchrones
• Exemple: compteur modulo 8 avec 3 bascules J-K maître-esclave
• Dans une bascule maître-esclave, l'entrée (J-K ici) est validée sur le front montant de
l'horloge (stockée dans la bascule maître) et l'état final de la bascule (Q0 , Q0 ici) est validé
sur le front descendant de l'horloge (transfert de l'état de la bascule maître vers la bascule
esclave)
Compteurs asynchrones
Compteur-décompteur asynchrone
• Compteur : déclenche chaque bascule quand celle de rang inférieur passe de 1 à 0
• Décompteur : il faut déclencher quand la bascule de rang inférieur passe de 0 à 1 en
utilisant la sortie Q.
• Compteur : en utilisant la sortie Q.

La ligne de commande X
permet de sélectionner le
mode :
X=1 ⇒ compteur
Compteurs asynchrones
Compteur-décompteur asynchrone
• Compteur : déclenche chaque bascule quand celle de rang inférieur passe de 1 à 0
• Décompteur : il faut déclencher quand la bascule de rang inférieur passe de 0 à 1 en
utilisant la sortie Q.

• Décompteur : en utilisant la sortie 𝑄.

La ligne de commande X
permet de sélectionner le
mode :
X=0 ⇒ compteur
Compteurs synchrones
• Toutes les bascules reçoivent en parallèle le même signal d'horloge.
• Les bascules sont associées entre elles, de telle manière pour la bascule du
rang i on applique toutes les sorties des bascules qui la précède aux entrées J
et K.
Les registres
Les registres
Définition:
Un registre est un dispositif qui permet de mémoriser une information et de la restituer
autant de fois que désiré.
En réunissant plusieurs bascules sur un même signal d'horloge, on peut fabriquer un
circuit qui constitue un registre, d'où la possibilité de construire des mémoires
Les registres
Définition:
Les registres sont les éléments de base des mémoires réalisées avec des
semiconducteurs. On peut se représenter un registre comme un ensemble de
mémoires élémentaires susceptibles de stocker chacune un bit.

L’entrée des informations dans un registre peut se faire soit en série (les unes après les
autres) soit en parallèle (toutes au même moment).

De la même façon la présentation des informations sur les sorties peut se


faire soit en série soit parallèle. On aboutit ainsi à 4 types de fonctionnements
différents pour les registres (parallèle-série, parallèle-parallèle, série-parallèle et série -
série).
Les registres
Définition:
2 types d'entrées:
✓parallèle, comme dans un registre de mémorisation
✓série
➢L'information est présentée séquentiellement bit après bit à la 1ère bascule

➢A chaque coup d'horloge, un nouveau bit est présenté et ceux déjà chargés sont
décalés d'un rang
Les registres
Définition:
La classification des modes de fonctionnement est la suivante :

• Des registres à entrées parallèles et sorties parallèles : PIPO (Parallel INParallel OUT).
• Des registres à entrées parallèles et sorties séries : PISO (Parallel IN-Serial OUT).
• Des registres à entrées séries et sorties parallèles : SIPO (Serial IN- Parallel OUT).
• Des registres à entrées séries et sorties séries : SISO (Serial IN- Serial OUT)
Les registres tampon (Registres parallèles)
Les registres tampon sont des registres de type parallèle-parallèle constitués de n
bascules de type D commandées par une même horloge (Voir figure).
Au signal d’horloge (impulsion sur CLK) les entrées Di sont recopiées sur les sorties
Qi . Une entrée asynchrone CLR permet, de façon prioritaire, d’effacer le contenu du
registre et d’écrire Qi = 0. Entre deux impulsions les sorties sont parfaitement isolées
des entrées.
Les registres à décalage à droite
Les registres à décalage sont des registres de type série-série ou série parallèle, dans
lesquels les informations sont décalées d’une bascule vers la suivante au rythme des
impulsions d’une horloge. Ils sont généralement réalisés avec des bascules RS de type
maître-esclave, ou des bascules D. Le schéma de principe d’un registre à décalage (vers
la droite) avec entrée série est présenté sur les figures suivantes (D et RS).

En utilisant des bascule R-S

En utilisant des bascule D


Les registres à décalage à droite
Au fur et à mesure des impulsions d’horloge les données présentes sur l’entrée série E
sont transférées sur les différentes bascules. La présence de l’inverseur entre R et S
assure toujours 𝑆ҧ = R.
Les bascules ne sont donc jamais en mode mémoire mais toujours en mode SET ou
RESET. Dans ces conditions la sortie Qi recopie, au moment de l’impulsion d’horloge, la
valeur présente sur l’entrée Si .
Les registres à décalage à gauche
L’entrée de la bascule du rang i doit recopier la sortie de la bascule du rang (i+1).
Les registres à décalage réversible
Il existe des registres à décalage réversibles, c’est à dire des registres ou le décalage
s’effectue vers la droite et vers la gauche en fonction du niveau logique applique à
l’entrée S : « sens de décalage ».

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