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RELATIONS ECONOMIQUES INTERNATIONALES

Filière: FC

Mathieu KODIO

Economiste chez Néhémie Mali (ONG)


INTRODUCTION GENERALE
• Toutes les relations entre les êtres humains et entre les institutions
qu’ils ont créées ne sont pas des relations « économiques ».
• Dans les sociétés contemporaines:
qu’elles soient qualifiées de « capitalistes »,
de « marchandes » ou « de marché »,
une relation sera dite « économique » si elle met en rapport un
vendeur et un acheteur, qui échangent, le plus souvent par
l’intermédiaire de la monnaie, un bien, un service, une créance, une
dette.
• Une personne participe à la vie économique lorsqu’elle vend quelque chose
dont elle est propriétaire (et donc lorsqu’elle se dessaisit de cette propriété),
• lorsqu’elle loue quelque chose (elle vend alors le service de cette chose),
• lorsqu’elle produit quelque chose pour le vendre, ou encore lorsqu’elle
achète quelque chose ou le service de cette chose (elle en devient alors
propriétaire).
• C’est ainsi que, traditionnellement, l’échange, la production, la
consommation et la répartition des richesses constituent globalement «
l’objet » de l’analyse économique.
• Ne sont pas « économiques » les relations ludiques, les relations
sentimentales, les relations basées sur le don (même si elles donnent
l’occasion de « contre-dons »), les relations familiales,
• L'inégale répartition des richesses naturelles et des aptitudes dans le
monde incitent aux échanges internationaux Þ Il est nécessaire de se
procurer à l'étranger les matières premières et les produits impossibles à
obtenir à domicile ¬ raison climatique, physique.
• Pourtant certains produits peuvent être théoriquement produits
partout, mais ils font quand même l'objet des échanges. Des pays
industrialisés (USA) exportent beaucoup de produits de base et
importent des produits hautement perfectionnés. Ces courants
d'échange existent à cause des avantages de la spécialisation
internationale. La division du travail est aussi bénéfique entre les
nations.
• Pas de réponse univoque pour expliquer les gains et les pertes subies en
raison de l'ouverture d'un pays. La concurrence internationale suscite
autant de craintes que d'espoirs
Relations Economiques Internationales
Relations économiques • Relations Internationales
Echanges des biens; des Des liens entre eux acteurs
services ou des actifs appartenant à deux nations
financiers différentes

Les relations économiques


internationales décrivent
ainsi les liens économiques
existants entre des acteurs économiques
appartenant à des états différents
L’étude des relations économiques internationales c’est
l’objet de l’économie internationale.
• L’économie internationale est la branche des sciences économiques qui
s’intéresse aux relations économiques entre pays.

Les échanges commerciaux internationaux:


Commerce international

Le système monétaire international


Marché de change
ECONOMIE INTERNATIONALE

Les mouvements internationaux de capitaux


Finance Internationale
Le cours de Relations économiques
internationale aborde 3 questions principales
1. LES ORIGINES DES REI:
L’impossibilité de trouver certains biens et services
La production couteuse de certains biens et services
L’écart d’efficacité dans la production de certains biens et services
La dotation en facteurs de production
L’écart technologique
La demande
L’économie d’échelle
L’imperfection de la concurrence
2. LES FORMES DE REI:
Les échanges des biens et services: commerce international(Flux réels)
Les échanges de capitaux: mouvements internationaux de capitaux
(Investissement directe à l’étranger: réaliser pour créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger ou pour
exercer le contrôle ou une influence sur la gestion d’une entreprise étrangère.
Investissement de porte feuille: N’a pour but le contrôle de l’entreprise. Il y a l’achat de titres de propriété ou de
créance émis par les agents non résidents et l’emprunt: crédit bancaire)

3. LES RESULTATS DE REI: Globalisation financière


La globalisation financière est l’intégration de différentes marchés des capitaux et d’ouverture de tous les marchés
nationaux à l’international pour aboutir à un marché mondial unique des capitaux.
- Unité de lieu: les marchés financiers sont interconnectés les uns aux autres par des réseaux modernes de
communication
- Unité de temps: le marché international des capitaux fonctionne en permanence 24h/24
- Unité de produit: les même produits
4. LA DIVERSITE DES RELATIONS
• Les relations internationales se présentent sous plusieurs formes:
capitaux, services, technologies, main d’œuvre etc…)
INTERDEPENDANCES
a) Interdépendance commerciale
b) Interdépendance financière
c) Interdépendance technologique, culturelle, intellectuelle
d) Interdépendance de main d’œuvre
e) Nécessité de coopération mondiale
LES GRANDS ACTEURS
• Les Etats
a) Les pays développés à économie de marché: 2/3 de PM; 20%pop, 70%CM
b) Les pays de l’Est (économie planifiée): 10% du CM
c) Les pays en développement: Hétérogène
Les pays les moins avancés (PMA) et les nouveaux pays industrialisés (NPI)
. Les firmes multinationales: Bolloré, Orange….
. Les grandes organisations supranationales: ONU, FMI, OMC etc.
CHAPITRE 1: LE COMMERCE INTERNATIONAL
• Pourquoi participer au commerce international?

a) L’augmentation induite par le commerce du montant total


de biens et de services disponibles pour la population du
pays (thèse de l’accroissement de la consommation)
b) La diversité de biens et de services auxquels la population
peut accéder grâce au commerce (thèse de la
diversification)
c) La stabilité de l’offre et des prix des biens et services qui
résulte du commerce (thèse de la stabilité)
a) Une des raisons qui fait que le commerce international peut augmenter le volume
des biens et services disponibles dans un pays donné et à un moment donné est que
celui-ci permet d’acheter des biens et services dans les lieux où leurs coûts de
production sont comparativement moindre. Les ressources locales qui, en l’absence
de commerce, étaient employées à la production de certains biens sont dès lors
libérées ce qui permet que d’autres biens soient produits en une proportion plus
importante.
Exemple: Les ressources locales qui, en l’absence de commerce, étaient employées à
la production de certains biens sont dès lors libérées ce qui permet que d’autres
biens soient produits en une proportion plus importante. Si les Etats-Unis sont
capables de produire à la fois des puces électroniques et du sucre mais qu’ils sont
bien meilleurs dans la fabrication des puces électroniques que dans la production du
sucre et que le Brésil est capable de produire à la fois des puces électroniques et du
sucre mais qu’il est bien meilleur dans la production de sucre, chacun de ces pays
aura alors intérêt à échanger ces deux produits. Le montant total des ressources
nécessaires pour produire la quantité totale de sucre et de puces consommée par
les Etats-Unis et le Brésil sera alors moindre dans chacun de ces pays si le Brésil se
spécialise dans la production de sucre et les Etats-Unis dans celle de puces et que
les deux font commerce de ces produits.
• Le commerce extérieur a un impact important sur la répartition des
richesses
• Le commerce extérieur permet de réaliser des économies d’échelle: Une
autre raison pour laquelle le commerce extérieur peut améliorer l’efficacité,
c’est qu’il permet à une industrie d’étendre son marché au-delà des limites de
l’économie nationale. Grâce aux exportations, une industrie peut produire
plus et, s’il existe des économies d’échelle, le coût moyen de ses produits
tendra alors à diminuer.
• Participer aux échanges commerciaux permet de bénéficier des effets
positifs de la concurrence: Une autre façon par le biais de laquelle le
commerce extérieur contribue à améliorer l’efficacité de la production est
qu’il suscite la concurrence. En ouvrant leurs frontières aux transactions
commerciales, les pays forcent leurs entreprises à être concurrentielles avec
les biens et services produits à l’étranger et, donc, à rester compétitives en
répercutant la baisse des coûts de production dans leurs prix de vente au
consommateur.
b) Le commerce extérieur accroît la diversité de l’offre de produits; Une autre
raison pour laquelle le commerce extérieur a un impact bénéfique est qu’il
offre aux consommateurs et aux producteurs nationaux un choix de biens et
de services qui ne seraient pas disponibles autrement. Dans la mesure où
cela concerne aussi bien des produits de consommation finale que des biens
intermédiaires et des intrants, le commerce extérieur apparaît donc à la fois
comme favorable aux consommateurs et au développement de la capacité de
production nationale.
• c) Par rapport à l’autarcie, le commerce extérieur permet de stabiliser les
marchés...
Le commerce extérieur peut aussi servir à lisser des excédents transitoires de
l’offre ou de la demande sur le marché intérieur et empêcher ainsi, ou
réduire, les fluctuations des cours et les ruptures d’approvisionnement.
Facteurs favorables
Les principaux facteurs favorables au développement des échanges sont :
les innovations dans le textile (filature et tissage), la vapeur, l’industrie du fer, les chemins de fer,
poussent les firmes bénéficiant d’une avance technique à exporter pour rentabiliser leur
production
la croissance économique : pour produire plus, certaines firmes doivent acheter des
consommations intermédiaires à l’étranger
les innovations dans les transports : la capacité de la flotte marchande double de 1860 à 1913, la
marine à vapeur remplace celle à voile au cours du 19ème siècle, faisant diminuer le prix du fret
maritime dans une proportion de 7 à 1 durant le siècle.
l’intervention des Etats pour assurer des débouchés et l’approvisionnement : assouplissement
des régimes de change, ouverture de nombreux consulats à finalité commerciale
la mise en place progressive d’une monnaie inspirant confiance (l’étalon-or après les années
1870) permettant de réaliser des transactions internationales, des prêts et des emprunts à long
terme.
I. LES THEORIES CLASSIQUES
• Les idées mercantilistes: Le terme vient du latin mercari, « faire du
commerce », issu de la racine merx, « marchandise » dominent le monde du
14è au 18è siècle et pour ces derniers le commerce international est un jeu à
somme nulle (un état gagne ce que l’autre perd). L’objectif du commerce
international pour les mercantilistes est de générer un excédent de la
balance commerciale.
• Dans le mercantilisme la prospérité d’un pays ne peut se concevoir qu’aux
dépens des autres. L’échange international apparait donc comme ¨un jeu à
somme nulle¨, un jeu dans lequel un gagne ce que l’autre perd.
1. THEORIE DES AVANTAGES ABSOLUS
• Selon l’analyse de Smith, si un pays est plus efficace dans la production d’un bien par
rapport à un autre pays qui lui même est aussi plus efficace dans la production d’un autre
bien, alors les deux auront un intérêt à l’échange.
• Pourquoi alors produire un bien à un prix plus élevé que de l’acheter à un prix moins élevé
dans un autre pays ?

Le processus de spécialisation ou de division internationale du travail, cher à la pensée de
Smith, conduit ainsi chaque pays à produire le bien sur lequel il dispose d’un avantage
absolu. La différence entre les pays en termes d’avantage absolu met en évidence
l’importance de la productivité des facteurs de production, et surtout celle du travail.
• Selon cette théorie des avantages absolus, la spécialisation internationale des pays va
permettre d’utiliser de façon plus efficace les quantités disponibles de facteurs de
production pour chaque pays. Elle procure plus de richesses en permettant une meilleure
allocation des moyens de production. De plus, cette spécialisation augmente la richesse
globale et le bien être collectif. Les échanges internationaux deviennent avec Smith un jeu
à somme positive (gagnant/gagnant) sous réserve d’avantages absolus, à la différence de
l’analyse mercantiliste qui supposait au contraire un jeu à somme nulle (gagnant/perdant).
• Mais que proposer alors à pays qui ne dispose d’aucun avantage absolu ?
Pays Drap Vin

Angleterre 100 120

Portugal 90 80
2. AVANTAGES COMPARATIFS:
David Ricardo (1772-1823) est un économiste classique anglais.
Il remet en cause la théorie de Smith en se basant sur les coûts relatifs : un
pays a intérêt à produire et à exporter la production pour laquelle il est
relativement le plus avantagé ou le moins désavantagé. Ricardo montre que
l’échange réciproque dépend de la différence de coût entre les pays.
La théorie des avantages comparatifs démontre l'action bénéfique de la
division internationale du travail. Le gain qui résulte du commerce
international est maximum lorsque chaque pays se spécialise dans la
production pour laquelle ses coûts sont les plus bas ¬ comparaison des coûts
absolus.
L’avantage comparatif est la faculté pour un pays de produire un bien dont le
coût de production, comparativement aux autres biens, est moins élevé qu’à
l’étranger.
il n'est pas nécessaire qu'un pays bénéficie d'un avantage absolu pour
pouvoir exporter un bien avec profit. L'avantage relatif suffit. Chaque
pays gagne à se spécialiser dans le domaine le plus avantageux ou le
moins désavantageux = théorie de l'avantage comparatif.
Heures de travail nécessaires à la production d’une unité

Pays Drap Vin

Angleterre 100 120

Portugal 90 80
• Le Canada et le Costa Rica fabriquent chacun des téléviseurs et des
layettes. L'état des techniques fait que la main d'oeuvre utilisée en
heures de travail s'établit de la façon suivante :

1. Qui détient un avantage absolu, pour quel produits ? Que devraient échanger ces deux pays selon la loi des
avantages absolus ?
2. Quels sont les avantages comparatifs des deux pays ? Ont ils intérêt à échanger entre eux ?
1. On peut voir ici que le Canada détient un avantage absolu pour la production
de téléviseurs et de layettes. En effet, l'état des techniques permet la
fabrication d'un téléviseur en 2 heures de travail et celle d'un lot de layette en
seulement trois heures, alors que les mêmes production réclament
respectivement huit et cinq heures au Costa Rica. Selon Smith on pourrait
alors dire que les Canadiens devraient produire eux-mêmes leurs téléviseurs et
leurs layettes, alors que les Costa Ricains devraient se chercher d'autres
domaines de production où ils pourraient dégager des avantages absolus, si
cela leur est possible.
2. L'étude des coûts relatifs nous permet de constater que ceux ci sont
différents au Canada et au Costa Rica, ce sera en réalité la plupart du temps le
cas. Le rapport de coût concernant la fabrication d'un téléviseur favorise le
Canada puisque celui-ci n'y est que de 0,67 alors qu'il est de 1,6 au Costa Rica
(ce qui signifie qu'au Canada un téléviseur coûterait moins cher qu'un lot de
layette, contrairement au Costa Rica). Le Canada dispose donc d'un avantage
comparatif pour la fabrication de téléviseurs.

Par contre le rapport de coût concernant la fabrication de layette est de 1,5


pour le Canada et de 0,625 pour le Costa Rica, ce qui signifie que le Costa Rica
a un avantage comparatif pour la fabrication de layettes.
Ainsi, d'après la théorie des avantages comparatifs, le Canada devrait se
spécialiser dans la fabrication de téléviseur et les exporter au Costa Rica, alors
que le Costa Rica devrait se spécialiser dans la fabrication de layettes et les
exporter au Canada.
LES LIMITES DES AVANTAGES COMPARATIFS
Spécialisation = Dépendance
la concurrence extérieure est inutile, car la concurrence nationale doit suffire à
faire baisser les prix. En outre, le risque de la spécialisation est la dépendance.
Exemple :

• Les pays spécialisés dans l’agriculture (surtout les PED) sont dépendants des
autres pays pour les activités manufacturières, car d’autres pays ne sont pas
spécialisés. Ainsi la France, pays industrialisé, est également une grande
puissance agricole.
Une critique contemporaine
• abandonner une production afin de se spécialiser est un mauvais calcul, car
les avantages comparatifs évoluent avec le temps. Le problème de la
dépendance suite à la spécialisation se pose également, spécifiquement dans
les secteurs stratégiques (alimentation…).
• - Le libre-échange avec les pays à bas salaires entraîne des problèmes
de compétitivité dans certains secteurs. Pour essayer de rester
Autres critiques
• - Il n’y a pas d’indicateur permettant de mesurer les avantages
comparatifs. Ricardo comparait les coûts des produits en termes de
quantité de travail nécessaire pour les fabriquer. Aujourd'hui, on ne
peut plus raisonner ainsi. On recherche ce qui fonde les différences de
coût,

• - Même s’il est légitimité d‘ignorer les droits de douane, il n’est pas
légitime d’ignorer les coûts de transport.

• - De même ces deux théories ignore les besoins réel de chaque pays
ainsi la contrainte en main d’ouvre outre le souci de maitriser le
chômage.
• elle ne prend pas en compte les rapports de force entre partenaires,

• celui qui perd une production n'en retrouve pas nécessairement une autre
suffisante pour la remplacer,

• les gains pour un pays peuvent disparaître à terme en cas de déclin d'un
secteur d'activité où il avait initialement un avantage comparatif,

• si la richesse d'un pays s'accroit, sa répartition au sein des différents acteurs


peut évoluer au détriment de certains, comme les plus pauvres.
3. ECOLE NEOCLASSIQUE: HOS
• Selon ce modèle, les pays se spécialisent en fonction de leurs dotations en facteur de
production. Par exemple, les pays riches, plus avancés technologiquement, se
spécialisent dans les productions nécessitant des techniques de pointe (informatique,
aéronautique, recherche…). Les pays plus pauvres se spécialiseront dans des secteurs
nécessitant beaucoup de main d’œuvre (par exemple, l’industrie textile en Chine).
• En économie néoclassique, la dotation factorielle ou dotation de facteurs correspond à
l'ensemble des facteurs de production existant au niveau d'un pays ou d'une entreprise,
en quantité et en proportion. Ces capacités de production (terres arables, équipements,
main-d'oeuvre non qualifiée et/ou qualifiée, matières premières, énergies, capitaux, etc.)
sont combinées pour maximiser la production au niveau de chaque pays ou entreprise.

• Selon le théorème établi par Eli Heckscher (1879-1952, économiste suédois), Bertil Ohlin
(1899-1979, économiste suédois), Paul Anthony Samuelson (1915-2009, économiste
américain) et Wolfgang Stolper (1912-2002, économiste américain d'origine
autrichienne), appelé aussi le théorème HOS ou Allocation optimale des ressources par
l'échange, chaque pays ou entreprise doit se spécialiser dans les productions pour
lesquelles il possède les meilleures dotations en facteurs.
• La théorie de la proportion des facteurs : Selon le
théorème d'Heckscher-Ohlin-Samuelson chaque pays
produit et exporte le bien pour lequel son facteur de
production est le plus abondant relativement. En effet, plus
le facteur de production est abondant, plus son prix relatif
est bas. Le produit qui nécessite ce facteur de production
est donc relativement peu coûteux. Autrement dit, un pays
se spécialise dans les biens "à forte intensité de capital", s'il
a plus de capital, ou dans les biens "à forte intensité de
main-d'œuvre", s'il a plus de travail.
• Pour Hecksher (1919) ce qui détermine la différence des coûts, c'est le prix
des facteurs de production. Dans les pays richement dotés en travail, le
niveau des salaires est bas d'où utilisation de main-d'oeuvre abondante (Ex :
Asie du Sud Est). C’est l’inverse dans les pays ou les salaires sont élevés. .
L'inégale dotation en facteur de production explique ainsi les différences de
coûts.

• Pour Ohlin (1934), il faut définir une loi de proportion des facteurs: c'est
la combinaison de facteurs (rappel : capital et travail) dont dispose un pays
et qui procure un maximum d'avantages ou un minimum de désavantages qui
doit déterminer la spécialisation.

•  Ainsi, chaque pays importe des biens qui incorporent de façon intensive
les facteurs qui sont rares sur son territoire et exporte les biens qui
incorporent de facteurs abondants sur son territoire.
• Illustration du modèle HOS
L’illustration la plus courante du modèle HOS compare la
situation de l’Australie et celle de l’Angleterre en fonction de
l’abondance des terres et de la main-d’œuvre. L’Australie est
un pays qui dispose en abondance de terres. En revanche, la
main- d’œuvre est plus rare.
Ce pays doit se spécialiser dans une activité qui peut utiliser
ces terres et qui demande moins de main-d’œuvre, comme
l’élevage ou l’agriculture. L’Angleterre est un pays dans lequel
la main-d’œuvre est abondante alors que l’espace cultivable
est plus rare. Ce pays doit se spécialiser dans l’industrie qui
utilise beau- coup de travail mais peu de terres.
Ce théorème peut être illustré, par exemple, par les situations de la Chine, disposant d'une très forte main
d'oeuvre et spécialisée dans la production de biens manufacturés et celle de l'Allemagne disposant d'une main
d'oeuvre qualifiée et de capitaux, spécialisée dans la production de machines-outils.
Limites
• Si ce modèle occupe une place centrale dans la littérature, c'est avant tout à cause des intuitions qu'il
souligne, et de la richesse des résultats qu'il propose. Cependant, il est contestable sur plusieurs points :
• La plupart de ses prédictions sont infirmées par les flux du commerce international :
• Alors que les États-Unis ont un taux de capital par tête parmi les plus élevés, ils exportent des produits
relativement intensifs en travail (paradoxe de Leontief);
• L'égalisation des prix relatifs n'est que rarement observée, même au sein d'une union monétaire
comme la zone euro. Cette observation amène à étudier les conséquences de différences de demande
entre les pays.
• Dans ce modèle, la mobilité du capital conduit à une situation dégénérée : après un équilibrage des
dotations relatives, les pays se retrouvent en autarcie.
4. LES NOUVELLES THEORIES
• A. RENDEMENTS D’ECHELLE
• A partir des années 1970-1980, le modèle HOS est vivement critiqué, car il ne correspond
pas à ce que l’on constate dans le commerce international. Les échanges ne semblent pas
s’effectuer uniquement sur la base de dotation en facteurs de production.
• Des économistes comme Paul Krugman observent que le commerce se fait principalement
entre pays similaires et sur des produits similaires. Par exemple, l’Europe vend des Airbus
aux Etats-Unis mais achète des Boeings, ce qui est en contradiction avec les prédictions du
modèle HOS. De la critique du modèle HOS est née la nouvelle théorie du commerce
international, qui introduit des explications fondées sur la concurrence imparfaite.
• Cette approche montre notamment l’importance des rendements d’échelle croissants,
c’est-à-dire que, plus un pays fabrique d’un produit, plus il devient productif dans ce
domaine car il développe un savoir-faire et des économies d’échelle. Cette approche
explique la concentration géographique des activités (le cinéma à Hollywood,
l’aéronautique à Toulouse, l’automobile en Allemagne, la finance à Londres…).
• Si cette approche reste favorable à l’ouverture au commerce, elle montre l’utilité qu’il peut
y avoir pour l’Etat à mener une politique industrielle. En effet, en aidant temporairement
un secteur, l’Etat peut l’aider à gagner une taille critique qui lui permettra ensuite de
bénéficier de rendements d’échelle et d’être compétitif sur le marché mondial.
b. Les avantages technologiques Le courant néo-technologique s’intéresse au
coût et à la facilité d’accès à la technologie dans le cadre de marchés
oligopolistiques. À la fin des années 1950, Porter souligne qu’une économie
nationale dotée d’un taux d’investissement élevé est en mesure de mettre
en œuvre de nouveaux procédés de fabrication qui conduisent à des
situations de monopole. Ces écarts technologiques constituent de
véritables barrières à l’entrée pour les concurrents.
L’analyse néo technologique peut justifier une intervention des pouvoirs
publics en faveur de la Recherche/Développement dans la mesure où celle-
ci conduit les firmes à disposer, pour une durée certes limitée, d’un
avantage absolu. La recherche/développement a une influence décisive sur
les flux commerciaux. P. Krugman relève que «dans beaucoup d’industries,
l’avantage compétitif ne semble être déterminé ni par les caractéristiques
nationales ni par les avantages statiques de production sur grande échelle,
mais plutôt par les connaissances engendrées par les firmes au travers de la
Recherche/développement et l’expérience».
C. Théorie du cycle de vie international des produits Vernon a montré le
caractère éphémère de cet avantage. Quand le produit banalisé est parvenu
dans sa phase de maturité, il devient intensif en travail peu qualifié. Dans ces
nouvelles conditions, le prix des facteurs retrouve son importance.

• Pour diminuer les coûts (transports, fabrication), les entreprises délocalisent


leur production vers des pays en voie de développement qui deviennent à
leur tour exportateurs vers les pays industrialisés. La nouvelle division
internationale du travail qui en résulte pourrait être assimilée à la recherche
par les " pays du centre " de coûts d'approvisionnement moindres.
• Cela correspond finalement au modèle d'interprétation néoclassique même si
la prise en compte de la demande dans le commerce international conduit à
une remise en cause des critères de spécialisation et de compétitivité (définie
comme l'aptitude à conquérir des parts de marché).
LA THEORIE JAPONAISE
• Dans une étude menée en 1935, K. AKAMATSU compare le processus de
développement d’un pays peu industrialisé et son insertion dans les
échanges internationaux, à la migration des oies sauvages ; pour
l’observateur qui est au sol, il semble que les ailes des oies en formation de
vol, se superposent. C’est, dans une certaine mesure, une théorie du cycle de
vie du produit adapté aux pays en voie de développement (PVD).

• Dans un premier temps, le PVD n’exporte que des matières premières. La


demande intérieure de produits manufacturés ne peut être satisfaite que par
des importations en provenance des pays développés. À ce stade, le PVD
développe peu ses échanges avec ses pays voisins qui ont des structures
économiques comparables. Les échanges se font surtout avec des pays
développés qui ont des structures très différentes.
• Dans un deuxième temps, la croissance de la demande domestique permet
d’envisager sur place une fabrication rentable de produits de
consommation. Pour ces produits, la production nationale tend
progressivement à se substituer à des importations, éventuellement
découragées par des mesures protectionnistes. En revanche, les
importations de biens d’équipement se développent, car elles sont
nécessaires aux industries locales de consommation.

• Dans un troisième temps, les producteurs locaux s’attaquent aux marchés


des pays voisins. En même temps, les importations de matières premières
en provenance de pays moins développés augmentent. On constate donc
une expansion des échanges entre PVD. Simultanément, le pays considéré
entreprend une production de biens d’équipement qui seront, à leur tour,
exportés dans un quatrième temps.

• Fait N° 1 : en battant des ailes, chaque oie provoque un courant ascendant pour
celles qui suivent. En volant en formation en V, la volée d’oies augmente d’au moins
71% sa durée de vol par rapport à un oiseau qui vole seul.

Leçon : les personnes qui vont dans la même direction et partagent un esprit
d’équipe peuvent se rendre plus rapidement et plus facilement à destination,
puisqu’elles se déplacent en s’appuyant sur leur poussée mutuelle.
• Fait N° 2 : quand une oie sort de la formation, elle ressent soudainement la
résistance qu’il y a à voler seule. Elle revient vite dans la formation pour profiter de
la force ascendante produite par l’oiseau qui la précède.

Leçon : si nous avons autant de bon sens qu’une oie, nous resterons en formation
avec ceux qui vont dans la même direction que nous.
• Fait N° 3 : quand l’oie de tête est fatiguée, elle fait une rotation vers l’arrière et une
autre oie prend sa place.

Leçon : ça vaut la peine d’assumer les tâches difficiles à tour de rôle et de partager
le leadership. Comme les oies, les gens dépendent mutuellement des compétences
et aptitudes qu’ils possèdent, comme du mélange unique de dons, de talents et de
ressources qui sont propres à chacun.
• Fait N° 4 : les oies de derrière cacardent (klaxonnent) pour encourager celles
de devant à maintenir leur vitesse.
Leçon : veillons à ce que nos propres « coups de klaxon » soient réellement
encourageants. Dans les groupes où l’on s’encourage mutuellement, la
productivité est toujours beaucoup plus importante. Le pouvoir que nous
donnent les encouragements (s’en tenir à ses valeurs fondamentales et à ce
que dit son cœur, et encourager les valeurs et la fidélité au cœur des autres),
voilà la qualité de « klaxon » que nous devons viser.
• Fait N° 5 : quand une oie est malade, blessée ou touchée par des balles de
fusil, deux autres oies sortent de la formation et la suivent jusqu’à terre,
pour l’aider et la protéger. Elles restent avec l’oie blessée jusqu’à ce qu’elle
soit capable de voler . Ensuite, elles repartent pour rejoindre leur groupe.
Leçon : si nous avons autant de bon sens qu’une oie, nous ne nous
abandonnerons pas les uns les autres quand cela va mal. « Aimer et être
aimé, c’est sentir le soleil des deux cotés ».
• Et voici ladite théorie : La théorie du vol d’oies sauvages est un modèle de
développement économique décrit par l’économiste japonais Kaname
Akamatsu1 en 1937. Elle fut complétée par Shinohara en 1982. Dans ce
modèle d’industrialisation, on observe qu’un pays initie le processus
d’industrialisation sur un produit à faible technicité, il en devient exportateur,
puis l’abandonne pour un produit à plus haute valeur ajoutée. Cet « abandon
» permet à un autre pays d’entamer son propre processus d’industrialisation.

• Ainsi, on observe trois phases : premièrement, le pays importe le produit,


puis il substitue la production nationale aux importations avant de l’exporter.
Suite au Japon, les nouveaux pays industrialisés (NPI) de la première
génération (Singapour, Corée du Sud, Hong Kong, Taïwan) ont ainsi entamé
leur industrialisation dans les années 1960. Dans les années 1980, une
seconde génération de NPI apparaît (Thaïlande, Malaisie, Philippines et
Indonésie). L’industrialisation de la république populaire de Chine s’appuie
sur d’autres éléments, mais son insertion récente dans l’économie mondiale
se rapproche de ce modèle d’industrialisation.
AVANTAGES DE L’OUVERTURE DES FRONTIERES
• La théorie classique prône l’ouverture des économies car celle-ci permet
d’augmenter la production domestique. En orientant ses ressources vers les
secteurs d’activités où il détient un avantage absolu (Smith), un avantage
comparatif (Ricardo) ou qui utilisent de manière intensive le facteur dont il
est le plus fortement doté (capital, travail qualifié ou travail non qualifié :
HOS), un pays ouvert réalise des gains de productivité favorables à la
croissance économique.
• La Division Internationale du Travail engendrée par le commerce
international entraîne donc des effets positifs et augmente le niveau de
production des pays engagés dans l’échange. Ce d’autant que l’augmentation
du volume de production (qui désormais dépasse les besoins domestiques)
entraine des économies d’échelle, donc de nouveaux gains de productivité.
• L’ouverture ne fait pas qu’augmenter le niveau de production : elle accélère
également la croissance en agissant positivement sur le progrès technique.
• Les transferts de technologies, « via l’importation de biens d’équipement, d’usines
et de brevets » stimule celui-ci et permettent le développement de capacités locales
d’innovation. Le financement de l’effort interne de R&D est par ailleurs facilité par le
fait de pouvoir amortir les coûts d’innovation sur des « séries longues » de
production rendues possibles par l’accès à « un marché plus vaste ».
• L’ouverture accélère également la croissance en augmentant la concurrence entre
les firmes, ce qui bénéficie aux consommateurs via la baisse des prix et l’apparition
de nouveaux produits qui boostent la consommation.
• Enfin, les pays engagés dans le commerce international sont incités à améliorer leurs
institutions (droits de propriété) et leurs infrastructures afin de profiter des
opportunités d’investissements, étrangers comme nationaux, engendrées par
l’ouverture.
L’ouverture aux échanges placerait donc les économies dans une dynamique de
progrès favorable à la croissance. Il apparaît donc tout à fait justifié de promouvoir
la libéralisation des échanges.
• INCONVENIENTS DE L’OUVERTURE DES FRONTIERES
Dans les faits, libéralisation des échanges et croissance économique ne vont pas
toujours de pair.
• L’accélération du commerce international durant la décennie 2000/2010 ne
s’est pas traduite par une accélération de la croissance du PIB réel au niveau
mondial. Au contraire, le PIB réel mondial a augmenté moins fortement
durant la décennie 2000/2010 (2,8% en moyenne par an) que durant la
décennie 1990/2000 (3,1%) alors même que la progression des exportations
comme des importations (environ 11% de croissance annuelle moyenne) était
de plus de 3 points supérieures à la par rapport à la décennie précédente
(environ 6,8% de croissance par an). Le constat vaut également pour le PIB par
tête qui dont la progression est resté à un niveau pratiquement stable (1,6 à
1,7% par an) d’une décennie à l’autre.
• Par ailleurs, les gains tirés de l’échange international ne sont pas identiques
pour tous les pays.
• Il apparaît tout d’abord que toutes les spécialisations ne se valent pas. En
effet, les gains tirés de l’échange dépendent largement des termes de
l’échange, c’est à dire du prix relatif des exportations par rapport à celui des
importations. Comme l’ont bien montré les théoriciens de la croissante
appauvrissante dès les années 1950, les pays spécialisés dans les produits
primaires (PED) sont condamnés à une dégradation de leurs termes de
l’échanges du fait de la baisse tendancielle de la demande mondiale pour ce
type de produits et de la hausse tendancielle de la demande mondiale de
produits manufacturés.
• De même, toutes les dotations factorielles ne se valent pas non plus. Ainsi, la
faiblesse des ressources en capitaux caractéristiques des pays du Sud est plus
pénalisante que la pénurie relative de main d’œuvre non qualifiée des pays
du Nord. Alors que ces derniers peuvent recourir à l’immigration d’une main
d’œuvre peu coûteuse, les pays du Sud restent durablement dépendant des
capitaux et de la technologie du Nord.
Au delà de ces limites, il se pourrait même que l’ouverture aux engendrent des effets néfastes
sur la croissante que seules des mesures protectionnistes pourrait stimuler.
• Il apparaît même que certaines formes de protectionnisme soient de nature à
favoriser la croissance.
• Les tensions à la baisse des salaires (déflation salariale) et la hausse du chômage des
moins qualifiés (dans les secteurs frappés par la concurrence des pays émergents)
pèsent négativement sur la demande, de même que le transfert progressif du poids de
la fiscalité du capital vers le travail (du fait du risque de délocalisation du capital)
réduit le revenu disponible des ménages donc la consommation.
• Plus structurellement, la baisse des recettes fiscales des Etats engagés dans une
course au moins-disant fiscal pour retenir ou attirer les firmes multinationales, risque
d’entraver à long terme leur capacité d’intervention et d’investissement dans
l’économie, pourtant gage de croissance à long terme.
• Faute de mieux, certaines formes de protectionnisme défensif semblent donc se
justifier pour limiter les effets récessifs de la mondialisation et les concurrences
déloyales qu’elle attise.
• Comme le théorise Friedrich List à la fin du XIXème siècle, une ouverture
graduelle peut être favorable à la spécialisation d’une économie et un
protectionnisme « éducatif » peut permettre aux industries naissantes de se
développer à l’abri de la concurrence internationale, faute de quoi elles ne
pourraient résister à la concurrence d’entreprises déjà installées bénéficiant
de coûts de production plus bas. Ce type de protectionnisme sélectif et
temporaire a été largement utilisé, et avec succès, par la Corée du Sud dans
les années 1980.

• Plus récemment, Paul Krugman, Nobel d’économie en 2008, a fait le constat


que des politiques publiques d’incitation à l’exportation, sous forme de
subventions, peuvent se justifier dans le cas d’entreprises oligopolistiques,
telles que l’aéronautique, caractérisées par des coûts fixes élevés et donc,
des économies d’échelle importantes.
• Il apparaît au final que le libre échange pourrait ne pas tenir toutes les promesses que la
théorie économique veut bien lui prêter. Si il peut être porteur de croissance économique
pour les pays qui bénéficient des bonnes spécialisations ou pour ceux qui savent tirer partie
de l’importation de technologies pour développer des capacités locales d’innovation, elle
apparaît dans bien des cas porteuse de tensions (sur les salaires, sur les systèmes fiscaux et
sociaux ou sur la partie des travailleurs la plus exposée à la concurrence internationale) qui
pourrait amoindrir la croissance à long terme. Le recours à un protectionnisme sélectif
pourrait dès lors se justifier pour protéger de la compétition internationale les secteurs en
développement ou les très grandes entreprises.
• Cette solution ne constitue pas pour autant une panacée car les risques du protectionnisme
ne doivent pas être négligés. Au delà des risques de rétorsion, une protection trop
systématique des producteurs nationaux pourrait bénéficier en priorité aux entreprises
locales les moins efficaces, au détriment des gains de productivité et de la croissance.
L’augmentation du prix des produits pourrait également pénaliser le pouvoir d’achat des
consommateurs donc freiner la demande.
• Une solution pour sortir de ce dilemme pourrait être de « réguler » le libre échange pour
éviter que les pays, engagés dans un jeu non coopératif de compétition généralisée, ne
soient tentés par des politiques systématiques de « moins-disant » (fiscal, social,
environnemental) préjudiciables à la croissance à long terme. De même, elle pourrait
s’accompagner de politiques redistributives qui permettraient de compenser la baisse des
salaires tout en offrant à la population des pays concernés la possibilité de bénéficier
d’importations bon marché. En somme un échange « libre », certes, mais organisé.
CHAPITRE 2: les effets du protectionnisme
Au sens strict, le protectionnisme désigne les instruments utilisés par un
État pour protéger les productions nationales de la concurrence
étrangère : droits de douane, quotas d'importation, normes, autorisations
administratives.

Si l'on adopte un point de vue plus large, le protectionnisme englobe


toutes les dispositions ayant un impact sur le commerce extérieur d'un
pays donné, non seulement les barrières tarifaires et non tarifaires, mais
aussi les aides diverses, directes et indirectes, qui permettent à ce pays de
résister à la pénétration des marchandises étrangères ou qui favorisent
ses exportations. Certains types de subventions, en particulier les
subventions à l'exportation, constituent, à cet égard, une forme répandue
et efficace de protectionnisme.
• La question de savoir si une nation doit se protéger de la
concurrence extérieure et aider ses industries d'exportation ou si
elle a plutôt intérêt à accepter le libre-échange tient une place
centrale dans les débats entre économistes comme sur les agendas
des décideurs, privés et publics.

• Le protectionnisme apparaît comme le moyen nécessaire pour


protéger en particulier les activités ou industries naissantes:
protectionnisme éducateur (Friedrich List )
Les instruments de la protection:
Le droit de douane, taxe imposée aux produits importés afin d’accroître
leur prix, est la mesure la plus classique. Ces droits ont été
progressivement réduits depuis les années 1950 par une série de
négociations internationales. Dans les pays développés, ils sont
aujourd’hui assez faibles.
Définir un quota, c’est-à-dire un volume d’importations qui ne peut être
dépassé, est une solution plus radicale. Une formule plus consensuelle est
l’accord d’autolimitation des exportations, accord par lequel un pays
limite volontairement ses exportations, généralement afin d’éviter une
mesure contraignante. Les quotas sont acceptés lorsqu’une production
est touchée par une situation exceptionnelle. Le pays peut alors activer
une clause de sauvegarde.
• La règle de contenu local, utilisée par les pays en développement pour
obtenir des transferts de technologie, est une forme proche du quota : les
biens importés sont frappés de droits très élevés, sauf s’ils s’inscrivent dans le
développement de processus locaux de création de valeur ajoutée.
• Des normes sanitaires ou techniques que tous les produits locaux comme
importés, doivent respectés. De telles mesures ne sont évidemment pas
toujours protectionnistes ; elles peuvent viser la protection des
consommateurs (jouets chinois jugés dangereux, par exemple). Mais il s’agit
souvent d’un prétexte utilisé pour écarter les produits importés.
• Les subventions aux producteurs, sous couvert d’aide à la recherche ou de
défense de l’emploi, sont par ailleurs utilisées de manière croissante par les
Etats. Les subventions agricoles représentent ainsi une centaine de milliards
par an dans les pays développés. Les subventions sont parfois destinées aux
acheteurs de produits nationaux
• En réduisant le taux de change de sa monnaie au-dessous de sa valeur
d’équilibre par des interventions sur les marchés des changes, en pratiquant
le dumping fiscal (baisse des impôts destinée à attirer les entreprises
étrangères) ou le dumping social (abaissement des normes sociales ou des
cotisations sociales visant à améliorer la compétitivité), un pays peut
artificiellement rendre ses produits moins chers.
• La monnaie : Il s’agit des dévaluations compétitives qu’on a bien connu en
Europe au début des années 90. Les pays champions dans ce domaine sont
le Japon la Chine et la Corée, ces pays achètent d’énormes quantités de
Dollars sous forme de bons du trésor américain pour empêcher la
dévaluation cette monnaie pour cause de déficit commercial abyssal. Un
exemple simple de ce protectionnisme très puissant, si l’euro diminue de
20% par rapport au dollars cela signifie que les prix d’exportation vers la zone
dollars baisse de 20%, et qu’en plus le prix des importations en provenance
de cette zone augmentent du même pourcentage (même effet qu’un droit
de douane de 20%).
bref
LES RAISONS
AVANTAGES ET INCONVENIENTS
Avantages
•Une plus grande variété des produits sont offerts aux consommateurs.
•Une meilleure protection des industries nationales, notamment pour les pays
en développement.
•Prévention du « dumping« . En effet, la pratique du dumping qui consiste à
exporter à des prix trop bas, ou contourner les règles de l’environnement ou
du droit social pour rester compétitif sur le marché extérieur, est souvent mise
en échec par les politiques protectionnistes.
•Protection et sauvegarde de l’emploi par l’incitation à la consommation
locale.
•Création de nouveaux emplois par effet de la stimulation de la production
nationale.
•Protection de l’économie des concurrences étrangères.
•Moins de dépendance à d’autres pays.
•Préservation de la culture et de la souveraineté nationales.
•Impact positif sur l’environnement, réduction des transports,
de la pollution, etc.
•Absence de risques liés aux produits chimiques autorisés
dans d’autres pays.
•Diminution du risque d’arrivée d’insectes et autres bêtes
nuisibles à l’agriculture autochtone,
• ainsi que des biens produits dans des ateliers de misère.
RETOUR/LES LIMITES DU PROTECTIONISME
1. Le protectionnisme engendre des pertes économiques La théorie microéconomique
montre que la mise en place de barrières tarifaires est préjudiable aux
consommateurs, dont une partie du « surplus » est redistribué aux producteurs et à
l’Etat. Il est de même préjudiciable à l’ensemble de la collectivité en réduisant le
surplus « global ». D’où l’idée que les gagnants (les producteurs) ont plus à gagner
que les perdants (les consommateurs).
• 2. Le protectionnisme a des effets incertains: Le choix par la puissance publique des
industries à protéger n’est pas simple et aucune mesure de protection n’est exempte
de limites : les subventions favorisent les producteurs domestiques mais les
désincitent à innover et font supporter des coûts pour le contribuables, les quotas
protègent les industries concernées mais sont facteurs d’augmentation des prix,
etc…
• Ces dilemmes sont d’autant plus pesants que des mesures de protection «
temporaires » sont souvent difficiles à remettre en cause une fois mises en place
(risque d’irréversibilité).
• Le protectionnisme induit des risques de représailles : La mise en place de
mesures de protection peut déclencher des représailles de la part des pays
qui en sont victimes voire conduire à de véritables guerres commerciales,
comme dans les années 1930 : quand il se généralise, le protectionnisme ne
fait que des perdants.
Les pays du Nord auraient sans doute beaucoup à perdre du protectionnisme.
Des mesures de protection dans les pays du Nord ne réduiraient pas
nécessairement fortement leurs importations en provenance des pays à faible
coût de main d’œuvre (Chine et autres émergents…) du fait de la disparition,
• Dans de nombreux secteurs, de capacités domestiques de production de
produit de substitution. Ils seraient en revanche pénalisés en matière
d’exportation si leurs partenaires commerciaux répondaient par des mesures
identiques sur leur propre marché.
Le protectionnisme recèle un risque politique

• L’Etat étant imparfait, les mesures de protection résultent plus souvent de


l’action efficace de groupes de pressions (lobbies d’industriels, associations
sectorielles) que de la prise en compte de l’intérêt général. Or les
consommateurs, qui sont généralement les perdants de ces mesures, du fait
de leur très grand nombre, n’ont pas la capacité d’organisation et d’action
collective des petits groupes
• Accepter le principe du protectionnisme, c’est donc courir le risque qu’une
poigné d’industriels bien organisés ne bénéficient de mesure pour leur seul
intérêt particulier.
LA BALANCE DES PAIEMENTS
1. Définitions:
• La balance des paiements est un document de la comptabilité nationale qui
recense, pour une période donnée, l'ensemble des transactions économiques
internationales (commerciales, financières et monétaires) que les résidents
d'un pays (les particuliers, les entreprises ou l'État) ont réalisées avec ceux du
reste du monde.

La balance des paiements est un état statistique qui retrace sous une forme
comptable l'ensemble des flux d'actifs réels, financiers et monétaires entres les
résidents d'une économie et les non-résidents au cours d'une période
déterminée.
Les flux économiques et financiers à l'origine de ces opérations sont répartis en
distinguant le compte des transactions courantes (échanges de biens, de
services, de revenus et de transferts courants), le compte de capital (transferts
en capital) et le compte financier (investissements directs ou de portefeuille).
• Un poste résiduel (les erreurs et omissions nettes) sert à compenser les faiblesses
de la collecte statistique.
2. UNE BALANCE DES PAIEMENTS, POURQUOI ?
Utilité: Les données recensées dans la balance des paiements fournissent des éléments
d’information pour les différents acteurs économiques.
Instrument primordial d'analyse des relations financières et non financières d’une
économie vis-à-vis de l’extérieur
– pour quantifier les échanges de biens et services ainsi que les opérations de répartition
(revenus, transferts) de la collectivité avec ses différents partenaires globalement et
bilatéralement et pour mesurer son degré d'ouverture,
– pour comparer la présence de la collectivité sur les marchés extérieurs en concurrence
avec les autres économies (compétitivité),
– pour suivre l’évolution des investissements directs (attractivité) et de portefeuille de la
collectivité vers ou en provenance de l’extérieur,
– pour mesurer l’activité des banques résidentes avec l’extérieur.
• Indicateur capital porté à la connaissance des pouvoirs publics
• – pour mesurer l’équilibre entre l’épargne et l’investissement à travers le
solde du compte de transactions courantes et du compte de capital,
• – pour suivre l’impact éventuel de l’extérieur sur la création monétaire.

• Élément clef pour le calcul de certains agrégats de la comptabilité nationale


Source statistique privilégiée pour l’établissement du « compte du Reste du
monde », la balance des paiements participe à la cohérence de l’ensemble
des comptes de la collectivité et tient une place importante dans
l’élaboration des prévisions économiques. C’est ainsi qu’elle permet le calcul
du produit national brut (PNB), du produit intérieur brut (PIB), des
exportations et importations de services, ainsi que des comptes financiers et
non financiers du Reste du monde.
A. Le compte des transactions courantes Le compte des transactions courantes
regroupe toutes les transactions privées et publiques portant sur des valeurs
économiques autres que des actifs financiers entre résidents et non résidents.
Les transactions sont classées par ordre de liquidité croissante : échanges de
biens et services, rémunération des salariés et revenus des investissements,
transferts sans contreparties: aides aux développement, transferts d'épargne
des travailleurs émigrés ou immigrés.
Poste 1 : Biens : Les exportations correspondent à des ventes de marchandises
à des non-résidents Les importations correspondent à des achats de
marchandises à des non-résidents les transactions sur marchandises sont
évaluées sur une base FAB tant à l’importation qu’à l’exportation puisque les
services liés au commerce extérieur (transport, assurances…) sont
comptabilisés sous d’autres rubriques. FAB = franco à bord = les prix des
marchandises n’incluent ni les frais de transport, ni ceux d’assurance. Par
opposition, un prix CAF (= coût assurance fret) inclut ces éléments.
• Poste 2 : Services : Les services comprennent les poste suivants :
transport, assurance, services de gestion, tourisme, services financiers,
services juridiques, redevances et droits de licence, achat et vente de
brevets, négoce international, services de communication et
d’information, services culturels et récréatifs, services divers aux
entreprises, locations.
• Poste 3 : Revenus de facteurs : Il s’agit des revenus du travail et des
revenus du capital. Ces derniers s’appellent aussi revenus
d’investissement : revenus des IDE et revenus des investissements de
portefeuille, c'est-à-dire les intérêts et dividendes. Quand une entreprise
Malienne construit une usine au BF, les profits rapatriés au Mali sont
considérés comme une exportation de revenus du BF vers le Mali.
• Poste 4 : Transferts unilatéraux : Il s’agit des opérations sans contrepartie
monétaire ou réelle, comme l’envoi gratuit de médicaments dans un PED,
l’envoi par les travailleurs immigrés de fonds dans leur pays d’origine,
l’aide versée par le gouvernement aux PED. Ces 3 derniers postes
(services, revenus de facteurs, transferts unilatéraux) constituent ce
qu’on appelait les invisibles dans l’ancienne présentation de la Balance
des paiements car ils ne se matérialisent pas par des mouvements
visibles de marchandises.
• B. Le compte de capital: Le compte de capital regroupe les transferts de
propriété des actifs fixes, les transferts de fonds liés à la cession ou à
l'acquisition de ces actifs, les acquisitions et cessions d'actifs non
financiers non produits (brevets, contrats de locations, actifs incorporels,
etc.),
C. Le compte financier:
Il regroupe les mouvements de capitaux à long terme Le long terme est fondé en
principe sur une durée supérieure à un an . L’idée de « long terme » recouvre 3 types
d’opérations :
- les crédits octroyés ou reçus dont l’échéance est supérieure à un an
- tous les IDE car un IDE est un phénomène marqué par une certaine durée de vie, en
général supérieure à un an.
- les investissements de portefeuille : un achat d’action, même s’il porte sur un faible
% du capital de l’entreprise, est considéré comme un investissement à long terme car
une action est un titre de propriété qui a une durée de vie supérieure à un an. Mais la
détention d’une action peut être de courte durée, surtout depuis le mouvement de
libéralisation financière des années 1980.
• Poste 1 : les crédits commerciaux Il s’agit des crédits à l’exportation des résidents,
des crédits à l’importation des non-résidents.
• Poste 2 : les investissements directs Toute prise de participation de plus de
10% dans le capital d’une entreprise. Volonté de contrôler l’entreprise.
Les investissements Maliens à l’étranger => sortie de fonds (importations de
titres de propriété ou hausse des avoirs) => débit (-)
Les investissements étrangers au Mali => entrée de fonds (exportation de
titres de propriété ou baisse des avoirs) => crédit (+)
• Les IDE correspondent à :
- la création de succursales - la souscription d’actions en nombre suffisant
pour assurer le contrôle de la société nouvellement constituée ou déjà
constituée - l’achat de biens immobiliers par des résidents
- le financement des déficits d’exploitation des filiales et des succursales -
- les prêts à long terme entre maisons-mères et filiales
Poste 3 : les prêts Opérations de crédits qui ne sont pas directement liées au
financement du commerce extérieur et qui ne revêtent pas la forme
obligataire. Prêts consentis en francs ou en devises.
• Prêt d’un résident => sortie de fonds (importation de titres de créances ou
hausse des titres de créances) => débit (-)
• Emprunt d’un résident => entrée de fonds (exportation de titres de
créances ou baisse des avoirs en titres) => crédit (+)
• Quand un résident malien emprunte 1M à un japonais, il lui vend un titre, à
savoir la promesse de rembourser plus tard ces yens avec intérêt.
L’emprunt représente une exportation de titres (et une entrée de devises),
donc est enregistrée au crédit (+). Inversement, quand un résident Malien
fait un prêt à un agent étranger, le compte capital est débité ; le prêt
représente une importation de titres et une sortie de capitaux.
• Poste 4 : les investissements de portefeuille Il s’agit des émissions, achats
et ventes de valeurs mobilières par les non-résidents au Mali et par les
résidents à l’étranger.
Achat d’une action malienne par un non-résident => entrée de fonds =>
écriture au crédit. Achat d’une action étrangère par un résident => sortie
de fonds => écriture au débit
• Le compte d'opérations financières :Le compte d'opérations financières
(hors avoirs de réserves) regroupe toutes les transactions financières et
monétaires des secteurs public et privé. Le compte des investissements
directs enregistre les prises de participation dans le capital d'une entreprise
pour des motifs de prise de contrôle totale ou partielle. Le compte des
investissements de portefeuille regroupe les opérations de placement à
caractère spéculatif sans recherche de prise de contrôle. Le compte des
autres investissements recouvre les crédits commerciaux, les prêts à court et
moyen termes, les crédits et prêts du FMI, etc.

• Le compte des avoirs de réserves : Le compte des avoirs de réserves


enregistre séparément l'ensemble des opérations monétaires de l'État. Par
exemple, l'achat par la banque centrale de devises étrangères au moyen de
monnaie nationale s'inscrit au débit au compte des avoirs de réserves
L’analyse de la Balance Commerciale permet de faire ressortir la compétitivité d’un pays
surtout sous l’angle de sa compétitivité industrielle.
L’analyse de la Balance des Invisibles permet de mesurer le poids des services dans la
compétitivité globale d’un pays.

La Balance des Paiements courants (qui se compose du solde de la Balance Commerciale


et du solde de la Balance des Invisibles) nous donne le S.O.C ( solde des opérations
courantes) et permet de faire ressortir l’équilibre (ou le déséquilibre) économique d’un
pays.

La Balance des Capitaux permet de mesurer l’équilibre entre les fuites de capitaux à
l’étranger et les rentrées de capitaux étrangers sur le sol national.
La Balance des Paiements globale permet, au final de faire ressortir
l’équilibre financier (c’est-à-dire l’équilibre entre les créances et les dettes) d’un pays. Si le
solde est négatif on dit que la position monétaire du pays est déficitaire — si, au contraire,
ce solde est positif on dit que la position monétaire du pays est excédentaire.
LES INSTITUTIONS
• Fond Monétaire International, Le FMI est une organisation regroupant 184 pays. Il a pour
mission de promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité
financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé
d’emploi et à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté.

• Le FMI occupe une position centrale dans le système monétaire international. C’est-à-dire
dans le système des paiements internationaux et des taux de change entre les monnaies
nationales qui permet les transactions internationales.

• L’institution a pour but de prévenir les crises systémiques en encourageant les pays à
adopter des politiques économiques saines; comme son nom l’indique, elle est en même
temps un fonds auquel les États membres qui ont des besoins de financement temporaires
peuvent faire appel pour remédier à leurs problèmes de balance des paiements.
Principales missions du FMI
• Le FMI exerce une mission de surveillance. Il évalue les politiques
économiques des pays membres et les conseille en matière monétaire,
financière et budgétaire. Le FMI publie régulièrement des rapports (études,
statistiques) sur les tendances économiques mondiales et régionales.

• Le FMI fournit une aide financière en accordant des prêts aux pays en
difficulté qui en font la demande. En contrepartie, le pays emprunteur doit
d'engager à réaliser un programme économique appuyé par le FMI.

• Le FMI offre aux pays membres une assistance technique et des formations
dans divers domaines : politique fiscale, politique monétaire et de change,
gestion des dépenses
• GATT : (General Agreement on Tariffs and Trade) : L'accord général sur les
tarifs douaniers et le commerce signé en 1947 a pour objectif le
développement du libre échange.

Cet accord repose sur quatre principes fondamentaux :
• La non-discrimination
• L'abandon progressif des droits de douane.
• L'abolition des restrictions quantitatives.
• L'interdiction du dumping et des subventions à l'exportation
• L'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est la seule organisation qui
fixe les règles régissant le commerce international et veille à leur application.
Elle réunit les ministres du Commerce des pays membres au moins tous les 2
ans.
Principale mission de l'OMC
• La mission principale de l'OMC est d'aider les producteurs de marchandises
et de services, les exportateurs et les importateurs, à mener librement leurs
activités commerciales.
• Pour mener à bien cette mission, des accords commerciaux (les Accords de
l'OMC) sont négociés et signés par les pays membres de l'OMC, c'est-à-dire la
majeure partie des puissances commerciales du monde. Ces accords portent
sur les marchandises, les services et la propriété intellectuelle. Ils peuvent
prévoir des mesures spéciales pour les pays en développement.
• Si un pays membre de l'OMC estime qu'une règle commerciale fixée par
l'OMC n'a pas été respectée par un autre pays, l'OMC peut être saisie pour
régler le litige commercial.
• L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique)
regroupe les gouvernements de 35 pays attachés aux principes de la
démocratie et de l’économie de marché en vue de:
• Soutenir une croissance économique durable
• Développer l’emploi
• Élever le niveau de vie
• Maintenir la stabilité financière
• Aider les autres pays à développer leur économie
• Contribuer à la croissance du commerce mondial
L’OCDE partage aussi son expertise et échange des idées avec plus de 70 pays
non membres, allant du Brésil, de la Chine et de la Russie aux pays les moins
avancés d’Afrique
• Créée en 1964, la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce
et le Développement) vise à intégrer les pays en développement dans
l´économie mondiale de façon à favoriser leur essor. Elle est devenue
progressivement une institution compétente, fondée sur le savoir, dont les
travaux visent à orienter le débat et la réflexion actuels sur la politique
générale du développement, en s´attachant tout particulièrement à faire en
sorte que les politiques nationales et l´action internationale concourent
ensemble à faire naître le développement durable.

Pour remplir son mandat, l´Organisation exerce trois fonctions principales :


• Elle fonctionne en tant que lieu de débats intergouvernementaux, étayés par
des discussions d´experts et par un échange d´expériences, l´objectif étant de
créer un consensus.
• Elle réalise des travaux de recherche et des analyses et rassemble des
données pour alimenter les discussions des experts et des représentants des
gouvernements.
• Elle dispense une assistance technique adaptée aux besoins des pays en
développement, une attention particulière étant accordée à ceux des pays les
moins avancés et des pays en transition. S´il y a lieu, la CNUCED coopère avec
d´autres organisations et avec les pays donateurs pour la prestation de
l´assistance technique.
La CNUCED a aussi été mandaté pour le développement d'un système
d'information sur les produits de bases et les marchés
• L’Organisation Mondiale des Douanes est un organisme intergouvernemental
dont la mission est de soutenir les administrations des douanes pour leur
assurer une plus grande efficacité.

L’OMD :
• Elabore des instruments internationaux visant l’harmonisation et l’application
uniforme des régimes douaniers et les procédures douanières simplifiées ;
• Développe la coopération entre les états membres, entre ceux-ci et les
organisations internationales en vue de réprimer les infractions douanières et
les autres infractions commises à l’échelle internationale ;
• Encourage la communication entre les membres, entre ceux-ci et les
organisations internationales ;
• Favorise l’éthique douanière, la transparence et l’amélioration des méthodes
de travail.
• Principal cadre de réflexion et d’échange de vue sur toutes les questions
douanières, l’OMD représente les intérêts de 161 nations membres
appartenant à toutes les régions géographiques du monde et présentant tous
les stades de développement socio-économique. Elle met à leur disposition
des conventions et d’autres instruments internationaux, des services
d’assistance technique et de formation

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