Vous êtes sur la page 1sur 3

Le courant philosophique dont se réclamait Jean-Paul Sartre est

l’existentialisme. Créé au XIXe siècle par Søren Kierkegaard, l’existentialisme est


un courant de pensée au sujet de l’existence humaine et de la façon dont nous nous
positionnons dans le monde. Quelques philosophes et auteurs existentialistes du
XXe siècle sont Albert Camus, Simone de Beauvoir, Gabriel Marcel, Karl Jaspers,
Martin Heidegger, Nicolas Berdyaev et Martin Buber. Camus, Beauvoir et Marcel
sont français comme Sartre.
L’idée principale de l’existentialisme est que l’existence précède l’essence.
Cela signifie que les êtres humains n’ont pas de valeur avant leur existence : ni
valeur, ni bonté, ni but. Il n’y a pas de raison fondamentale de notre existence. Au
début, nous existons, puis nous devenons les êtres distincts.
Le corollaire de cette idée est que notre essence est déterminée par nos choix
et nos actes. Nous sommes des êtres libres, donc la façon dont nous agissons
montre vraiment qui nous sommes. Cette idée du choix est primordiale pour
Sartre. Il la souligne avec beaucoup d’insistance: nous sommes responsables de
nos actes, de nos choix, et réellement de ce que nous sommes. Ceci explique
pourquoi Sartre était si engagé politiquement, et pourquoi dans ses dernières
années, il est devenu plus activiste qu’existentialiste.
Une autre idée que Sartre développe est celle du néant. Le néant est
l’absence qui nous précède parce que nous n’avons pas d’essence hors de l’action.
Ce néant est la capacité de penser quelque chose que nous ne croyons pas ;
l’indépendance de nos pensées est cette sorte de néant, néant intimidant.
Pour les existentialistes, il n’y a pas de Dieu ni de nature humaine. Nos
choix sont ce qui nous détermine, mais qui est-ce qui guide le monde ? Pour les
existentialistes, personne. Le monde est indifférent et hostile. L’essence du
monde est déterminée par hasard, et les actes du monde sont aussi déterminés par
hasard. C’est pourquoi quelqu’un meurt tandis que d’autres vivent, et cætera.
À la fin, nous voyons le monde, qui est souvent cruel, et nous, qui sommes
indépendants et libres. La vie est difficile en ce monde: nos actes doivent affronter
le hasard, le hasard indifférent qui règle le monde. Cette vie est absurde parce
qu’elle est dictée par hasard. Nous n’avons qu’un peu de pouvoir, et ce pouvoir
n’est rien contre le hasard de l’univers.
Les écrivains existentialistes français plus importants sont Jean-Paul Sartre
et Albert Camus.
Thèmes
- L’existence précède l’essence : selon Sartre l’homme est jeté dans le
monde, donc il existe avant de penser .
- Athéisme : Il y a donc le refus de la religion et la négation de Dieu.
- La liberté de l’homme : si Dieu n’existe pas, l’homme est l’unique
responsable de ses actions : il est libre de choisir.
- Peur, nausée, aliénation et absurde : selon les existentialistes la peur,
l'ennui, l'aliénation, l'absurde, la liberté et le néant sont les éléments fondamentaux
de l'existence humaine.

Apparu comme le Nouveau Roman dans les années 1950, le Nouveau


Théâtre a réuni des auteurs singuliers qui n’ont jamais formé une école littéraire
revendiquée comme telle, mais que la critique a réunis sous cette appellation
remplaçant rapidement celle d’« antithéâtre ». Les œuvres dramatiques de Samuel
Beckett (1906-1989), Arthur Adamov (1908-1970), Eugène Ionesco (1909-1994),
et Jean Genet (1910-1990), créées dans ces années-là, sont en effet marquées par
une violente subversion des catégories théâtrales habituelles. Elles s’inscrivent
dans le contexte de l’après Seconde Guerre Mondiale, marqué par le sentiment de
l’« absurde ».
Les soubassements de cette révolution théâtrale se trouvent cependant d’abord
dans les mutations profondes qui on affecté la création dramatique tout au long du
siècle. C’est depuis le drame symboliste, représenté par Maeterlinck (Pelléas et
Mélisande, 1893) et Claudel (Partage de midi, 1905), que l’esthétique réaliste est
rejetée avec vigueur, alors qu’elle n’avait cessé de se renforcer depuis l’invention
du « drame bourgeois » par Diderot au milieu du XVIIIe siècle. Cette
émancipation du texte dramatique s’est déjà imposée dans deux pièces à scandale :
Ubu roi, d’Alfred Jarry (1896), où la subversion dramatique par le burlesque s’allie
à une violente satire sociale, et Les Mamelles de Tirésias d’Apollinaire (1917),
drame loufoque pour lequel son auteur créa le néologisme « surréaliste » qui eut
ensuite la fortune que l’on sait.
L’avènement du Nouveau Théâtre a été également préparé par un ensemble de
mutations techniques et esthétiques.
Caractéristiques du Nouveau théâtre
L'originalité propre du théâtre de Ionesco ou de celui de Beckett serait
d'exprimer dans un langage absurde qui réduit les personnages au rang de pantins,
détruit entre eux toute possibilité de communication, ôte toute cohérence à
l'intrigue et toute logique aux propos tenus sur scène.

- Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souventon ne trouve pas de


personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme. 
- Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision.
- Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens. 
-Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un
maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de
lumières, desons. Par certains aspects, le nouveau théâtre renoue avec le théâtre
antique ; le spectacle y est total et non seulement visuel ou axé sur les dialogues. 
- Le langage mis en scène n’est plus un moyen de communication mais exprime le
vide, l’incohérence et représente la vie, laquelle est elle-même ridicule. 
- Pléthore de didascalies : l'auteur exclue le metteur en scène, il reprend en mains
cerôle et se l'approprie, il ne veut pas que sa pièce soit interprêtée par un autre.
- Par ses essais, le nouveau théâtre s’adresse aux intellectuels : l’absurde fait rire au
premier abord, ce n’est qu’après réflexion que l’on se rend compte du malaise qui
y est dénoncé. 

Vous aimerez peut-être aussi