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BRGM
L'f NtltlPIISI AU SIIVICI Df U TIIII
( Hautes Alpes )
Avec la participation de
SOGELERG. Sud est
Août 1992
R 35625
NOTICE
N" pages
I. INTRODUCTION,
III. INCINERATION 12
V.l. Déchetterie 48
V.1.1. Principe 48
V.1.2. Organisation et dimensionnement 49
V.l. 3. Sites envisageables - Population raccordable 52
V.I.4. Coûts d'investissement et coûts de fonctionnement 55
V.I.4.1. Coûts d'investissement 55
V.1.4.2. Coût de fonctionnement et d'exploitation 57
V.1.4.3. Marché de la récupération 57
V.1.4.4. Retours financiers 59
V.1.5. Bilan financier - Choix proposé 61
V.3. Récapitulatif 68
VIII. COUTS 85
I - INTRODUCTION
technique et réglementaire.
Par délibération du 29 juin 1990, le Conseil syndical a confié au BRGM/PACA une étude
plus large, sur l'ensemble de la chaîne collecte, transport et traitement des déchets pour les
13 communes du Syndicat.
"Collecte et traitement des déchets des 13 communes du SIVOM - Etude des solutions
envisageables"
Cette étude a fait l'objet d'un rapport publié en mars 1991 (R 32477 PAC 4S 91), dont les
conclusions sont résumées au chapitre suivant.
Sur la base des résultats précédents, le SIVOM du Briançonnais a demandé, en mars 1992,
au BRGM de poursuivre sa réflexion et de réaliser un AVANT-PROJET SOMMAIRE
concernant :
Pour la conduite de cette étude, le BRGM s'est entouré de l'appui technique du bureau
d'ingénierie générale SOGELERG-Sud-Est, qui a étudié notamment l'aspect process et a
évalué le coût des aménagements et de leur fonctionnement.
Cette partie résume les résultats et conclusions de l'étude de mars 1991 (R 32477 PAC 4S
91) concemant la collecte et le traitement des déchets des 13 communes du SIVOM.
Les données chiffrées dans les tableaux ci-après sont celles qui étaient disponibles en 1990 et
qui ont été vérifiées et validées à cette époque.
Les chiffres figurés dans le tableau ci-dessous résultent des données INSEE du dernier
recensement et concernent les populations résidentes.
La plupart des communes du SIVOM subissent d'importantes variations saisonnières liées aux
activités sportives hivernales (12, 01, 02, 03) et la fréquentation estivale en forte progression
(07, 08) qui se traduisent par des tonnages de déchets affectés de fortes variations (du simple
au double entre mai et août par exemple).
n.1.2.1 - L'INCINERATION
En 1989, les communes de Briançon, Puy St. André, Puy St. Pierre, St. Chaffrey, la Salle,
Val des Prés, la Grave et Villar d'Arène faisaient incinérer leurs déchets dans l'unité de
Briançon. A contrario, le Monetier, Villar St. Pancrace, Cervières, Montgenèvre et Névache
utilisaient leur propre système de traitement, le plus souvent une décharge.
Les déchets sont incinérés dans un four TRIGA type C à autocombustion, de capacité
normale, 2 T/heure, datant de 1978.
L'analyse de l'état actuel du four et de son fonctionnement met en évidence les points
suivants :
Fosse sous dimensionnée, entraînant la nécessité de stocker des déchets bruts sur
l'aire de réception, en période estivale notamment (07, 08, 09) ;
Pas de traitement des fumées et rejets gazeux ; les filtres à manche sont
insuffisants et les rejets de poussières sont 15 fois supérieurs aux normes 1991. Il
n'existe pas de données concernant les rejets en HCl, SO2, NO2 et métaux
lourds.
Le tableau ci-dessous présente les divers dépôts d'ordures des communes concernées (à noter
que pour la plus grande part d'entre elles, les ordures ménagères sont aujourd'hui
incinérées).
- verre : collecte sélective avec conteneurs pour toutes les communes et regroupement général
sur le site de l'incinérateur.
A partir des données 1990, une évaluation des populations et tonnages à l'horizon 2000 pour
chacune des communes du SIVOM a été effectuée sur la base :
Les résultats font état de 19000 T/an d'ordures ménagères, dont 50% proviennent de
l'agglomération de Briançon-Villar St Pancrace, qui se répartissent comme suit :
J F M A M J J A S O N D
Tonnage 42 70 65 53 33 3S 70 76 40 32 32 46
journalier
En ce qui conceme les autres déchets, les évaluations effectuées ont abouti aux valeurs
suivantes :
Boues et inertes combustibles ajoutées aux odeurs proprement dites amènent les besoins de
traitement à 22.500 T/an à incinérer.
Les filières suivantes ont été envisagées et étudiées du double point de vue technique et
économique :
* mise en balle
* incinération
* méthanisation
Pour la première, une recherche de site a été effectuée. Compte-tenu des volumes
nécessaires peu compatibles avec les faibles disponibilités foncières sur l'aire du SIVOM, les
qualités paysagères et environnementales du milieu et le contexte réglementaire, cette filière
n'a pas été retenue en première approche.
Pour la seconde, seule les zones artisanales de Briançon et Villar St Pancrace sont
susceptibles de proposer des surfaces suffisantes (8 hectares sur 5 m d'épaisseur pour un
dépôt de 20 ans).
Compte-tenu des variations saisonnières (1,7 T/h en période basse à 3,8 T/h en période de
forte population) il a été envisagé :
* soit la mise en place d'un four de 2 T/h en 1995, puis d'un deuxième four de
même capacité à l'horizon 2000, le four actuel permettant d'"écréter" les charges
estivales entre 1995 et 2000, soit environ 150 j/an ;
Dans les 2 cas, il s'agissait de mettre en oeuvre des matériels conformes à la législation en ce
qui concerne les rejets gazeux (circulaire du 26/01/91).
Les variantes qui ont été proposées au SIVOM (type et lieu) sont résumées dans le tableau ci-
après.
3 Terre Rouge m
Allongement de 13
km(sauf Cervières)
4 m
Zone industrielle - Zone industrielle - Modification des
Villar Villar circuits
m m m
5 Le Plagnol - Zxme
industrielle
6 m
Le Plagnol Zone industrielle - m
Villar
7 Mise en balles 2^ne industrielle - Zone industrielle - m
Villar Villar
* la variante 1 correspond à la mise en place d'un four de 2 T/h avec utilisation du four
actuel pour absorber les excédents, pendant 5 ans. A cette échéance, ce dernier sera remplacé
par un four neuf.
**
la variante 2 correspond à la mise en place de 2 fours de 2 T/h immédiatement.
Parmi ces solutions il est rapidement apparu, tant pour des raisons techniques,
qu'économiques et qu'environnementales de restreindre le choix aux variantes 1, 5 et 7 et in
fine le maître d'ouvrage a retenu les options suivantes qui font l'objet du présent APS.
III - INCINERATION
L'installation proposée est une usine d'incinération brûlant des ordures ménagères. Elle est
composée d'une ligne puis deux lignes de 2 t/h de déchets chacune. Le coeur de l'installation
est constitué par le lit fluidité ROWITEC.
le four ROWITEC,
Parmi les avantages principaux du lit fluidisé rotatif par rapport au four à grille, nous
pouvons citer la possibilité de brûler des boues sans préparation et en quantité, une
consommation réduite de produit de traitement des fumées et surtout une grande souplesse de
fonctionnement en cas d'intermittence de fonctionnement, ce qui est le cas sur le site en
fonction de la fréquentation touristique.
L'annexe n°l décrit dans le détail les caractéristiques techniques du lit fluidisé et le compare
à celles d'un four à grille.
La technique des lits fluidisés est connue depuis les années 20. Les premières applications ont
été:
le "craking" catalytique,
La technique de combustion en lit fluidisé est appame dans les années 50 et a d'abord
concerné le grillage de minerais, les boues urbaines puis le charbon. Les applications pour la
combustion d'ordures ménagères et de déchets industriels ne datent que d'une vingtaine
d'année.
Dans les systèmes à lit fluidisé, l'air de combustion est soufflé vers le haut à travers la
couche de solides constituant le lit jusqu'au soulèvement des particules et la création d'une
masse en suspension "fluidisée".
L'air, lors de son ascension à travers le lit, forme des bulles de taille croissante qui brassent
les solides et provoquent un mélange rapide de toutes les particules. La masse de solides en
suspension, composée à 99% par du sable et à 1% par le combustible, a un comportement
assimilable à celui d'un liquide en ebullition. Les fortes turbulences qui agitent le sable sont
proportionnelles à la quantité d'air insufflée sous le lit.
Le ballast du lit fluidisé, après avoir été porté à la température d'ignition des combustibles,
fournit toutes les qualités d'une bonne combustion qui peuvent se résumer par la "règle des 3
O Température uniforme
O Turbulence
Les combustibles injectés dans le lit fluidisé sont mélangés vigoureusement, augmentant ainsi
leur réactivité pendant la phase de combustion.
O Temps de résidence
BRGM
R35625
Legende :
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FIG 1
Etude du traitement des déchets des 13 communes par incinération
Avant projet sommaire
- la zone de mélange de section en plan restreinte recevant le by-pass d'air primaire, les
alimentations en combustibles, calcaire et ballast et les injections d'air secondaire,
- la chambre de mélange cylindrique en sortie du four qui homogénéise les fumées avant
l'entrée de la chaudière de récupération.
NO2
La température élevée de la zone primaire de combustion des fours à grille entraîne des
émissions de NO2 thermiques importantes ; grâce au brassage rapide du lit rotatif, une
température de 700° C est suffisante pour garantir une bonne combustion.
SO2
L'adjonction d'un agent désulfiirant (calcaire ou dolomie) dans le lit permet de capter le
soufre du combustible.
La teneur en SO2 dans les ftimées est diminuée de 70 à 80%, ce qui permet de simplifier le
traitement des fumées en aval du four.
En cas d'absence d'agent désulfurant, le fonctionnement à faible excès d'air (environ 70%)
limite de même la teneur en SO3.
HCl, CI2
Le lit fluidisé, par son brassage intense et la création d'une zone de combustion réductrice,
possède ces deux caractéristiques. Ceci permet de réduire la teneur en composés chlorés dans
les mâchefers.
L'adjonction d'un agent déchlomrant (calcaire ou dolomie) permet de capter environ 50% du
chlore dans le four, et donc de simplifier le traitement des fumées en aval.
Métaux lourds
En plus des matières organiques et des hydrocarbures qui peuvent être apportés par les
déchets industriels banals, certains matériaux contenant du sodium, du potassium, du
phosphore, du magnésium et du plomb sont susceptibles de causer de sérieux problèmes aux
équipements lors de la combustion à haute température.
CO
Les fortes turbulences des gaz dans la chambre de post-combustion et dans la chambre de
turbulence, le contrôle de l'étagement de l'air et la préparation simplifiée du combustible
solide permettent de réduire les émissions de CO.
DIOXINE
Une charge calorifique importante, une teneur élevée en cendres volantes dans les fumées, un
faible excès d'air et le contrôle des émissions de CO permettent de garantir de faibles
émissions de dioxines, La présence d'un filtre à manches dans le circuit de traitement des
fumées est un autre élément positif.
Les valeurs obtenues avec le lit rotatif sont jusqu'à dix fois inférieures à celles émises par un
four à grille.
Eaux usées
Absence de rejets d'eaux usées par recyclage des eaux de drainage de la fosse de réception
des déchets et, éventuellement, des eaux de traitement des fumées de type humide.
Cette injection d'eau dans le foyer sert à contrôler la température en cas de variation
importante de la qualité du combustible.
Nous pouvons noter l'absence d'eaux usées de refroidissement des mâchefers, ceux-ci étant
secs.
Associé à l'incinérateur décrit dans le paragraphe ci-avant, il sera installé un système complet
de traitement des fumées.
Les polluants en tenant compte d'une injection de calcaire dans le lit fluidisé seront en
proportion suivante :
Poussières (g/Nm^) 5
Les fumées prises en charge à la sortie de l'incinérateur sont refroidies dans un échangeur
air/fiimées GENEVET à tubes plats horizontaux jusqu'à environ 130°C. L'air réchauffé est
partiellement recyclé et mélangé à l'air frais pour éviter tout risque de condensation sur les
tubes. L'extérieur des tubes en contact avec les fumées est nettoyé grâce à un dispositif à
chaînes.
Les fumées refroidies sont introduites dans un réacteur conditionneur de particules muni à sa
base d'un tambour rotatif perforé chargé en billes céramiques, puis filtrées dans un filtre à
manches plates horizontales GENEVET à décolmatage par contre courant basse pression. De
la chaux éteinte stockée dans un silo est injectée en amont du réacteur.
Les fumées épurées sont évacuées vers la cheminée par un ventilateur centrifuge.
Les produits de réaction avec les polluants sont récupérés avec les poussières de combustion
et évacuées dans un big-bag.
Un by-pass muni d'un dépoussiéreur mécanique multi-cellulaire est utilisé lors des phases de
démarrage et d'arrêt.
A la sortie du traitement de fumées, l'installation telle que décrite ci-avant doit permettre
d'atteindre les résultats suivants :
Il est à signaler que les normes européennes ne sont pas encore connues à ce jour, mais que
les directives européennes du 8 juin 1989 ont les mêmes valeurs pour un débit de 2 T/h
d'ordures ménagères que les normes françaises du 25 janvier 1991.
Il s'agit de la solution de base du projet (variante la dans la suite du texte). La mise à niveau
des rejets gazeux de l'ancien four se fait par raccordement au système de traitement du
nouveau four.
Les rejets actuels sont traités par un filtre à manche qui fonctionne manuellement. Des
mesures concemant la nature, volume et vitesse des gaz, ainsi que la concentration en
poussières ont été réalisées conformément aux normes de référence en vigueur.
Le détail des mesures efi'ectuées, ainsi que les méthodologies de calcul sont figurés en annexe
3.
Le débit de poussière apparaît donc 30 fois supérieur à la valeur fixée par les mesures
nouvelles. Cette constatation implique des interventions sur le four ancien et des adaptations
sur le nouveau four par rapport à des dispositions classiques.
Il s'agit donc de réaliser le branchement du rejet gazeux sur la cheminée du nouveau four
avec mise en place d'un système d'automatisation de marche de l'ancien four, permettant un
contrôle rigoureux des températures d'émission.
Démontage
Montage
Appareillage de motorisation des ventelles entrée d'air (en fonction de la charge d'ordures
traitées) :
- réalisation d'une cheminée à 2 conduites dans un même fût (diamètre total 3,5 m),
- mise en place d'un groupe de traitement des fumées de capacité nominale 18.000 m^/h
(soit 4 T/h).
Appareillage de liaison
Mise en place d'une tubulure acier avec calorifuge (<j) extérieur 1500 - 1200 nominal)..
III.3.1. BATIMENT
Le bâtiment servant à abriter l'ensemble four et traitement de fumées est prévu à ossature
métallique avec bardage double peau extérieur. L'éclairage du bâtiment se fera par translucide
en polycarbonate double, la couverture étant réalisée en système multi-couches.
Le fait que les portes d'entrée et portes soient réalisées en double peau, contribuera à
l'atténuation du bmit vers l'extérieur.
Dans ce stade APS, la présentation architecturale du bâtiment n'est pas figée et elle pourra
également évoluer dans la phase définitive du projet.
Le bâtiment tel qu'il est dimensionné actuellement, pourra recevoir une deuxième unité de
traitement dans un avenir plus ou moins éloigné. Il est à noter que dans les estimations de
prix, il a été tenu compte de cette extension deuxième tranche.
La fosse de réception des ordures ménagères sera dimensionnée pour recevoir environ une
semaine de déchets pendant la période la plus haute. En partant d'une densité de 0,35 et d'un
tonnage journalier de 76 T au mois d'août, la fosse aura donc un volume de 1.500 m^.
En partie haute du bâtiment, il sera installé deux chemins de roulement s'appuyant sur la
stmcture métallique du bâtiment et qui recevront deux ponts roulants, un à chaque extrémité,
dont un en secours.
Les ponts auront une charge de 4 tonnes avec une griffe de prise en charge des ordures.
La cuve jusqu'aux brûleurs sera munie de tous les organes de remplissage et d'alimentation.
Depuis la citerne fuel, une conduite en acier galvanisé ou cuivre cheminera dans l'usine.
III.3.5. ELECTRICITE
Afin de regrouper les locaux de contrôle, de supervision, administratifs et les communs pour
l'usine, il est prévu la constmction d'un bâtiment juxtaposé à l'usine.
Dans l'estimation du prix du bâtiment est inclus l'ensemble pesage avec connexion jusqu'à
l'intérieur.
Tout le périmètre de l'usine sera clôturé par une clôture grillagée. L'environnement proche
sera particulièrement soigné avec plantation d'arbres et de massifs floraux. Une part
importante sera laissée pour l'engazonnement de la périphérie de l'usine et des bordures
seront installées pour éviter tout dommage dû aux véhicules.
L'aspect extérieur de l'usine d'incinération sera étudié de manière très détaillée au plan
architecturale, car c'est un critère très important d'intégration dans le milieu naturel.
Plusieurs possibilités d'accès ont été étudiées combinant la réalisation de la voirie existante et
la création de voies nouvelles.
Il s'agit ici de la réutilisation de la voirie existante ; chemin d'accès actuel et chemin du stand
de fir :
Il s'agit de la création d'un chemin d'accès au site depuis Briançon de 4 m sur 1 10 m environ
en rive droite du Ruisseau de MalleFosse par aménagement modéré de la berge actuelle ; cet
aménagement est accompagné par la création d'une voie de dégagement sur la RN 94,
permettant la traversée de cette dernière avec plus de sécurité. De plus, compte-tenu du tracé
des voies en place, ce chemin ne pourra pas être utilisé en sortie pour des raisons de visibilité
et de dégagement sur la RN 94 (dans la suite du texte, ce chemin sera nommé "chemin de
Mallefosse").
Il s'agit de la création d'un chemin de 4 m de large sur 2(X) m de longueur environ à l'Est du
misseau de Mallefosse, qui se détache de la RN 94 au niveau de l'aire de pesage des douanes,
franchit le misseau par un gué bétonné (2 buses (J) 500) et rejoint l'accès actuel au niveau du
portail d'entrée de l'usine (dans la suite du texte, ce chemin sera nommé "chemin du
pesage").
Remarques
b) une autre sortie du site pourrait être envisagée en arrière du stand de tir, au pied de
la colline et déboucher vers Briançon dans le secteur de l'ancienne carrière. Elle est évoquée
pour mémoire car elle semble a priori contraignante aux plans technique et économique.
SCHEMA DE PRINCIPE
1/2000
FIG 2
BRGM R35625
Etude du traitement des déchets des 13 communes par incinération -
Avant projet sommaire
(1200 m^)
m Création voie 120 ml, 200.000
confortement de berge 2HI¿ 10 m
.y
du Mollefosse 800 m boisement
1HI° lOm
Réfection revêtue voire 90.000
actuelle (1000 m^)
290.000
n2 Création voirie 120 ml, 200.000
confortement de berge 2HI¿10m
du Mollefosse
800 m^ boisement
Aménagement chemin 2 HI 40 m 110.000
stand de tir :
revêtement, emprise
(1200 m^) 320.000
nn Création voirie 200 ml 2500 m^ boisanait 400.000
Gué bétonné 10 ml, 2 classé
buses 0 500 400.000
ni2 Création voirie 200 ml 400.000
Gué bétonné 10 ml, 2 2 HI ¿10 m
buses 0 500 2500 m^ boisemeot
1 HI 10 m cla.s.<ié
Réfection revêtement 90.000
(lOOOm^) 490.000
m 3 Création boirie 200 ml 400.000
Gué bétonné 10 ml, 2 2 HI ¿10 m
buses 0 500
2500 m^ boLsetueat
classé
Aménagement chemin 1 HI 40 m 110.000
stand de tir :
revêtement, emprise
1200m2 510.000
* HI =
HI r= Habitation individuelle
4 Dans le cas de la 3ème famille de variantes IIII semble préférable à III2 et III3. En effet,
pour un impact sur le milieu naturel identique, et un prix légèrement inférieur, aucun
bâtiment d'habitation ne se trouve à courte distance du tracé. Ce choix est de nature à
améliorer de façon significative la situation vis-à-vis des riverains actuels ;
La variante III réduit sensiblement la nuisance sur le chemin actuel puiqu'elle diminue la
fréquentation de moitié sur celui-ci et ne l'empmnte plus qu'à vide et surtout en descente.
La variante 112 réduit en quasi-totalité les nuisances sur le tracé actuel, mais développe une
nuisance nouvelle pour 3 bâtis proches du chemin du stand de tir.
Variante 1
Il s'agit de mettre en place en 1995 une usine dimensionnée pour 2 fours de 2 T/h, soit un
four en 1995 et un deuxième four à l'horizon 2000.
Dans cette période intermédiaire l'ancien four est utilisé sur une période de 4 mois environ
pour éviter les surcharges saisonnières. Ce dernier n'étant pas aux normes doit faire l'objet
d'une mise en conformité partielle (traitement des fumées).
Variante 2
bâtiment annexe 1 MF
routes 0,2 à 0,5 MF
clôture et aménagement extérieur 0,6 MF
citerne fuel 0,5 MF
cheminée 0,4 MF
études techniques et architecturales 2,1 MF
Le raccordement de la cheminée actuelle à celle du futur four (1ère phase), les augmentations
de gabarit nécessaires concemant le traitement des fumées de cette dernière, ainsi que les
interventions à réaliser sur l'ancien four (ventilation, régulation des débits, ,..) tels qu'il est
précisé dans le § III.2.2, induisent un investissement de 11,5 MF non récupérable en 2ème
phase se répartissant comme suit :
Total: 11,6 MF
Le coût de l'installation du 1er four doit par contre être diminué de 4,5 MF de traitement de
fumée (et de son pourcentage d'honoraires) soit de 4,9 MF ; il est donc ramené à 23,1 MF.
Total 12,1 MF
Total
La réhabilitation du four ancien, amenée aux normes des fumées peut être évaluée à 10 MF.
Sur cette somme seulement environ 5 MF HT seront récupérables car ils correspondent au
matériel de traitement des fumées qui pourra ête utilisé pour le deuxième four, à hauteur de 4
MF environ (compte tenu des adaptations indispensables) et de 1 MF pour le matériel
susceptible d'être revendu.
Le coût de base de réalisation de la seconde unité de 2 T/h en 2ème phase peut être estimé à :
soit : 16,6 MF HT
Le coût d'objectif global d'une telle usine serait de l'ordre de 44,6 MF se décomposant de la
manière suivante :
routes 0,4
clôture et aménagements extérieurs 0,6
citerne fuel 0,5
cheminée 0,4 x 2 = 0,8
études techniques et architecturales 3,3
En définitive les coûts d'investissement comparés des variantes ressortent donc ainsi:
Prix HT en MF 1992
Pour donner un coût de fonctionnement ou d'exploitation d'une usine telle que celle-ci, nous
avons pris différents composants regroupés dans le tableau ci-après.
MF/HT 92
Personnel 6 personnes à une moyenne de 200.000,00 F/an 1,2
EDF
Assurance 6%° de l'invesfissement soit 45* MF x 0,006 0,27
*" 20.000 T/an : poids moyen entre les besoins à couvrir à l'horizon 95 et ceux estimés en croissance à
l'horizon 2000.
Les caractéristiques du four sont les mêmes que décrites ci-avant mais en aval de ce four, il
faut adjoindre une chaudière pour production de vapeur. Cette chaudière ainsi, que les
éléments de contrôle pourront avoir les caractéristiques suivantes :
- chaudière munie d'un ballon pour la séparation eau-vapeur, et de tous ses accessoires :
soupapes de sûreté, events, etc..
- vanne d'injection entre les deux éléments du surchauffeur, de manière à maintenir constante
la valeur de la température sortie du surchauffeur.
Contrôle commande
- câblage des instmments par des paires de conducteurs de cuivre torsadés avec gaines
individuelles isolées en polythene et avec couche supérieure PVC/SWA/PVC.
Contrôle local
- contrôle local des débits, des pressions, des températures, des niveaux, de la position et
l'analyse des gaz et tout autre paramètre nécessaire à l'obtention du niveau d'automatisation
souhaité et à la sécurité de l'installation.
Turbo-alternateur
Pour calculer le temps de retour d'une installation de récupération d'énergie sous forme
électrique, il nous a fallu dans un premier temps, comme dans la version de base, établir une
estimation de budget.
- bâtiment 7 MF
-électricité 1,5 MF
- turbo alternateur 6 MF
- fosse 0,65 MF
*** au lieu de 4,5 MF en solution de base du fait qu'on économise ici l'installation d'un système de
- bâtiment annexe 1 MF
- routes 0,4 MF
- cheminée 0,4 MF
Sans récupération d'énergie, les coûts d'investissement (four 2 T/h) ont été évalués à 28 MF
et donc le surcoût pour récupération d'énergie s'élèverait à 13,5 MF.
Dans le tableau ci-après nous avons fait ressortir en fonction des heures de fonctionnement de
l'usine et d'une récupération possible pour la revente d'électricité de 350 KW, les sommes
que cette récupération apporte en tenant compte d'un tarif à 4 prix donné par Energie
Développement Services du Briançonnais.
Soit une revente bmte de 750 KF à laquelle il faut retrancher 100 KF pour l'entretien annuel,
soit une revente nette de 650 KF.
Sans récupération d'énergie, l'électricité consommée ainsi que l'incidence tarifaire donnerait
un coût annuel de 242 KF.
Avec ces trois chiffres, nous pouvons faire ressortir le gain annuel de cette récupération, soit:
50 + 242 - 15 = 877 KF
Il faut modérer encore ce temps de retour car nous n'avons pas tenu compte des arrêts de
turbine pour gros entretien et d'arrêt d'usine à raison d'une semaine tous les trois mois
environ. Il est donc plus pmdent d'escompter sur un temps de retour d'amortissement de
l'ordre de 17 ans, qui ne parait pas suffisamment attractif pour que nous puissions conseiller
une telle option de récupération d'énergie.
Variante la
La première phase de cette variante impose la mise en place de l'unité nouvelle à proximité
immédiate de l'unité actuelle (voir plan d'implantation - Solution de base).
Variante h
2000 -Mise en place d'un deuxième four de 2 T/h (avec récupération partielle du'
système de traitement des fumées installé sur l'ancienne usine).
Variante 2
Cette variante permet d'envisager les mêmes implantations que précédemment (variante Ib).
Nota : au cours du déroulement de l'étude, aucune nouvelle suggestion n'a été faite par les
élus locaux pour proposer d'autre site d'incinération que celui actuellement en service sur la
commune de Briançon ; ceci confirme l'option de base et la variante 1 retenues. La variante 2
ayant été prise en compte en cours d'étude pour "éloigner" l'unité des habitations proches.
INVESTISSEMENT MF FONCTIONNEMENT
1995 2000 Total
Variante la 34,9 12,6 47,5 Sensiblement analogue quelle
que soit la variante :
Variante Ib 38 12,1 50,1 environ 2,5 MF/an
Variante 2 45,1 45,1 (pour 20.000 T/an)
III.8.5. SYNTHESE
L'analyse des tableaux comparatifs qui précèdent met en évidence les points suivants :
Q ASPECT ENVIRONNEMENTAL
Si l'on considère :
- que la proximité du bâti d'habitation constitue une contrainte difficile à résoudre, tant du
point de vue réglementaire que "sociologique",
- qu'a contrario, la maîtrise foncière de nouveaux terrains appartenant à O.N.F, peut être
obtenue par achat ou échange de parcelles, assez facilement,
- les variantes Ib (3) et 2(3) semblent se présenter avantageusement par rapport à toutes les
autres.
Par contre, l'antériorité de l'incinération sur place, et la maîtrise foncière militent en faveur
de la, lbi/2, 2j/2.
a ASPECT TECHNOLOGIQUE
a ASPECT COUT
En terme d'investissement global, la variante 2 est la moins onéreuse, d'autant que le coût
de la variante la pourrait s'avérer in fine un peu plus élevé qu'on ne l'a chiffré ici, compte
tenu de la complexité des systèmes envisagés qui ne sont pas classiques. En terme
d'échéancier d'investissement, elle est par contre plus pénalisante.
IV - DECHETS HOSPITALIERS
(entres de produaions
Les centres de production concemés dans le SIVOM du Briançonnais sont les suivants :
le CHG de BRIANCON ainsi que les établissements de soins suivants : Rhône Azur, les
Acacias, le bois de l'Ours, les Castors, Chantaiseau, Fleurs des Neiges, Montjoy, les Neiges,
les Airelles, les Farfadets, la Grand-Maye, la Guisane, les Hirondelles, les Jeunes Pousses et
quelques centres indépendants.
Tonnage, évolution
Le tonnage global de l'année 1991 pour ces différents centres est d'environ 0,6 tonne/jour,
soit un pourcentage très faible par rapport aux déchets courants ménagers.
A l'horizon 2000 (dans un rapport de 1 à 100 environ) on peut admettre que ce pourcentage
ne changera pas de façon significative.
Pour traiter le problème des déchets hospitaliers contaminés, il existe plusieurs options
Le traitement sur place tel qu'il se fait encore actuellement, ne répond plus aux normes de
rejet et aux règles actuelles de combustion.
Il existe en outre d'autres inconvénients d'ordre pratique car il faut mobiliser le personnel sur
place pour charger l'incinérateur et enlever les résidus de combustion. Il faut, de même,
bloquer un local pour l'installation du four.
Le seul avantage réside dans le fait que les déchets contaminés ne quittent pas le site de
production et que les risques de contamination extérieurs sont de ce fait réduits.
IV.2.2. STERILISATION
La stérilisation sur place pour rendre inerte les déchets ne constitue pas une méthode de
traitement, actuellement très fiable et elle génère une exploitation contraignante.
- mise en emballage,
- chargement par collecte sélective et transport,
- déchargement et mise en place dans l'incinérateur,
- reprise et contrôle.
La manipulation des déchets est multipliée, donc les risques d'accidents augmentés. D'autre
part se pose le problème de trouver des personnes volontaires et qualifiées pour entreprendre
cette manipulation.
Cette solution nécessite une instmction des personnes rapide et peu onéreuse mais implique
une discipline spéciale à imposer aux utilisateurs. En effet, chaque centre concerné doit
utiliser les containers jetables et incinerables, les responsables de la collecte se réservant le
droit de refuser tout emballage non conforme à ceux retenus.
Elle suppose qu'on dispose d'une unité de traitement compatible avec la neutralisation de ces
déchets, laquelle nécessite de satisfaire la règle du maintien d'une température de 850° C
pendant 2 secondes (5 secondes pour le four prévu) ; les déchets dans leur emballage
hermétique pourront donc être directement déposés dans la trémie du four, sans autre
manipulation, et incinérés.
Les coûts annoncés par les établissements utilisant cette technique (ex. Rhône-Azur) sont de
l'ordre de 1500 F/tonne. Il faut noter que l'incinération sur place, telle que pratiquée
aujourd'hui ne sera plus admise dans un proche avenir.
IV.3.2. STERILISATION
Compte tenu des coûts d'investissement que représente un stérilisateur (1 MF pour 400 kg/j
environ), il n'est pas envisageable de doter chacun des établissements de son propre
appareillage. De fait, 2 stérilisateurs seront nécessaires à l'horizon 10 ans pour l'aire
briançonnaise. Les coûts annoncés seraient donc affectés de collecte sélective et transports
supplémentaires.
Le coût d'achat et de remplissage de fûts incinerables de 60 ou IOO litres sont évalués à 700
F HT/tonne traitée, somme à laquelle il convient d'ajouter les coûts de collecte banale et
d'incinération (800 F/t environ, soit un total de 1500 F HT/t).
En conséquence, en reprenant tous les arguments cités plus haut, il serait judicieux de se
retourner vers la solution fûts incinerables pour une parfaite sécurité dans le traitement de
ces déchets.
V - DECHETTERIE et COLLECTE
SELECTIVE
V.l. DECHETTERIE
V.1.1 -PRINCIPE
Elle permet aux particuliers d'éliminer leurs déchets non enlevés par les services de
collecte traditionnelle (ce qui n'exclut pas la collecte périodique organisée pour les
encombrants par exemple).
Elle permet aux professionnels de la récupération d'exercer leur activité, les usagers
ayant préalablement effectué un tri.
La synthèse des études statistiques menées par l'ANRED** sur ce type d'aménagement, met
en évidence les idées forces suivantes :
* Définition A.N.R.E.D.
** "Déchetterie" Mémento de l'observatoire national des déchets, 1989.
A noter enfin, que ce type d'aménagement est soumis à permis de constmire et déclaration ou
autorisation préfectorale, selon ses dimensions.
4 Valorisation
Certains objets ou matériaux peuvent faire l'objet d'un recyclage partiel par des
récupérateurs, ferrailleurs, associations, etc. C'est le cas des appareils ménagers, des
ferrailles, du mobilier, des papiers journaux, etc.
Dans le cas de l'aire briançonnaise, une surface globale de 3000 m^ serait suffisante pour
contenir le quai, les conteneurs, un abri de gardien, une cloture, une voie d'accès, etc.
Con fcc2neurs
Clouai ^îrrrenaqe
C^jiVe bétonnée)
f^am/r.N.j) /
R.Q\A te ci 'skocos
FIG 3
BRGM R35625
PETITS CONTENEURS
VUE GENERALE
GRANDS CONTENEURS
Les déchets sont répartis dans des réceptacles différents selon les modalités suivantes
Une recherche de site a été effectuée sur l'aire briançonnaise, qui tient compte des éléments
énoncés dans le § V.l, 1, en particulier une situation proche du plus gros producteur potentiel
de déchets. Ce point restreint l'aire au territoire de Briançon ou à sa périphérie immédiate:
Trois sites ont été inventoriés. Ils sont reportés sur la figure 4 ci-après.
i^Nv'OrV'i
"a'foahaï)
n í ^( A¿ « ^ ^
"\,
(noche
ff 1 ZONE ARTISANALE BRIANÇON/VILLAR
,1183,)
2 LE PLAGNOL
1 3 STAND DE TIR
1/25000 FIG4
Etude du traitement des déchets des 13 communes par Incinération
Avant projet sommaire
SITE n° I
Situation Zone artisanale Briançon -Villar St Pancrace
Desserte RN94
Surface disponible > 3000 m2
Eléments favorables - disponibilité de terrains
- proximité du plus gros producteur
- accès aisé pour usagers de la zone
artisanale, pour les habitants de Briançon et
Villar, pour les habitants de la Guisane (pas
de traversée de Briançon)
Populations concernées Briançon, Villar St Pancrace, Puy St André,
Puy St Pierre, St Chaffrey, la Salle
~> 15.000 hab.
Populations non concemées La Grave, Villar d'Arène, le Monetier,
Névache, Val des Prés, Montgenèvre,
Cervières > 3.500 hab.
SITE n° Il
Situation Le Plagnol à l'Est de l'usine électrique
Desserte Chemin communal d'accès à l'usine
électrique
Surface disponible > 3000 m2
Eléments favorables - proximité du plus gros producteur
SITES n° III
Situation Stand de tir
Desserte RN94
Voierie communale
Surface disponible > 3.000 m2
Eléments favorables - proximité de Briançon
- rapprochement de l'unité d'incinération
(facilité de gestion)
Eléments défavorables - proximité de bâti d < 200
- traversée de Briançon nécessaire pour
communes de la Guisane, pour les usagers de
la zone artisanale, pour Villar St Pancrace
Populations concernées - Briançon (en partie). Val des Prés, la Salle
(en partie), St Chaffrey (en partie)
> 10.000 hab max.
Populations non concernées Villar St Pancrace, Cervières, Montgenèvre,
le Monetier, Puy St André, la Grave, Villar
d'Arène ~> 8.500 hab.
L'évaluation des coûts d'investissement relatifs à une déchetterie de 3.000 m2 avec quai de
déversement, 6 conteneurs (cartons, végétaux, ferrailles, monstres, verre, plastiques), 1 bac
étanche (huiles usagées), local technique, voirie d'accès, abords végétalisés, clôture et portail,
réseaux divers, matériels d'exploitation, est la suivante.
Clôture - Portail 50
Local gardien 50
Espaces verts 40
Ce coût concerne les sites I et II et pourrait être ramené à 800 à 9(X) KF pour le site III du
fait d'investissements déjà décomptés par ailleurs (voirie, foncier, modelé, poste de
gardiennage, ...).
Les coûts de fonctionnement et d'exploitation annuels peuvent être répartis comme suit
FRAIS nXES
- Personnel 60%
- Amortissement 10%
FRAIS PROPORTIONNELS
- Entretien/Energie 10%
- Transport vers incinéra 10%
teur
- Fournitures diverses 10%
L'estimation de ces divers postes donne un coût de 600 KF/an, soit 35 F HT/hab/an.
Le type de déchetterie proposé doit permettre le tri des matériaux suivants : papiers et
cartons/ferrailles/végétaux, bois et textiles/verre/monstres ménagers/huiles usagées/
plasUques, PVC ,..
13 > 10
Plastiques 05 0 Cartons 04 0
04 1 Papiers 05 0
13 > 5 13 > 10
Verre 05 0
04 1
13 > 10
L'évaluation des tonnages récupérables souffre du manque de données chiffrées sur l'aire
briançonnaise. Lesvolumes proposés ci-après résultent de la prise en compte de ratios
nationaux**
La production individuelle nationale est de 12 kg/hab/an ce qui correspond à 220 T/an pour
le SIVOM, auquel il convient d'ajouter un tonnage équivalent provenant des activités
artisanales. Si l'on pose comme hypothèse que, pour chacun, 50% est déposé en déchetterie
et 50% est évacué avec les ordures ménagères (estimation apparemment particulièrement
haute), il s'agirait donc de 220 T/an de papiers et cartons récupérables par an.
PLASTIQUES - PVC
Production individuelle : 2 kg/hab/an soit 40 T/an pour l'ensemble du SIVOM et 100 T/an
environ pour la zone artisanale et les supermarchés. Avec l'hypothèse qu'un dépôt de 10% en
déchetterie, 15 T/an pourraient être récupérés.
VERRE
Sur l'état actuel, le verre est récupéré à partir de la fosse existante au niveau de
l'incinérateur, pour un tonnage de 240 T/an. Ce tonnage provient des bacs à verre répartis
principament sur Briançon et les communes proches ; les données statistiques montrent
qu'avec une campagne d'information auprès des gros producteurs (restaurants, cafés,
particuliers, etc.) un tonnage de 6 kg/hab/ an peut être déposé en déchetterie, soit, une
centaine de tonnes supplémentaires. Au total 350 tonnes/an pourraient être récupérables.
Les retours financiers d'une déchetterie sur Briançon sont difficiles à appréhender, fautes de
statistiques sur les tonnages et faute d'éléments de comparaison proches. On peut a priori les
envisager comme peu significatifs.
A titre d'exemple, on citera le verre, pour lequel le produit de la vente (40 F/tonne en 1991
dont 20 F sont reversés pour la recherche contre le cancer) ne couvre pas les frais de collecte
de stockage.
Pour les autres produits, les seuls éléments auxquels on peut faire référence sont les
fourchettes de prix de moyenne nationale, qui s'établissent comme suit :
Dans le cas de Briançon et compte-tenu de son éloignement des unités de production, la partie
basse de la fourchette semble raisonnable.
350 1 de verre
1220 1 de cartons, papier, textiles (lOOQ industries -f- 220 particuliers
15 t de PVC
La recette indirecte qui résulte de la non collecte et du non traitement de 460 T/an de
déchets particuliers (220 de carton, 220 de ferrailles et 15 t de PVC) peut être estimée à
1 10.500 F pour la collecte et 174.800 F pour l'incinération, soit 285.000 F/an.
Ainsi, les recettes directe et indirecte cumulées couvriraient au mieux 70% des coûts de.
fonctionnement, hors investissement.
La réalisation d'une déchetterie sur l'aire briançonnaise apparaît un objectif réalisable, les
coûts annuels par habitant (amortissement et fonctionnement) restant modérés, au regard
d'avantages indirects importants.
En effet, la déchetterie :
En ce qui concerne le choix d'un site, les 3 variantes proposées se révèlent proches les unes
des autres. En effet.
Ainsi son intérêt ne doit pas être abordé en terme de retour financier seul, (aléa économique
du cours de la récupération), mais également en terme d'allégement de charge du système de
traitement (incinérateur) et de durée de vie.
Impliquant une active participation de la populafion, elle nécessite en conséquence une large
information initiale. L'aménagement d'une déchetterie peut constituer le premier pas vers la
collecte sélective.
' le mode de collecte (le "porte à porte" s'avère toujours plus efficace que
l'apport volontaire) ;
' la qualité de la campagne d'information.
Le tableau ci-après qui résulte d'un ratio national de l'ANRED précise les divers matériaux
récupérables contenus dans les ordures ménagères ainsi que leur possibilité de valorisation.
Hormis la collecte du verre, largement développée dans tous les pays, les expériences de
collecte sélective sont peu répandues dans la région méditerranéenne et alpine. On trouvera
dans le tableau ci-dessous une estimation des valeurs moyennes de matériaux récupérés**.
_***
Textile 0,3 kg/hab/mois
Ces données ne sont pas forcément cohérentes. On a plutôt privilégié une hypothèse basée sur
des expériences récentes (données du second tableau).
La collecte par "apport volontaire" met à contribution la population qui dépose des déchets
triés en des points de collecte judicieusement répartis, à raison de 1 point/2000 hab.. En
chaque point la population dispose d'un conteneur à verre, d'un conteneur à PVC/plastiques,
d'un conteneur à papier. Les autres déchets peuvent être déposés directement en déchetterie.
Cette technique nécessite des investissements plus légers.
Ce type de collecte qui ne- perturbe pas la collecte classique, est utilisé pour la récupération
du verre depuis une décennie.
Une évaluation des coûts a été effectuée pour chacune des 2 options de collecte. On a retenu
les hypothèses suivantes :
- population de 19.700 hab. à l'horizon 2000 pour la totalité du SIVOM, dont 14.000 pour
Briançon et Villar St. Pancrace, et 3.500 pour la Guisane ;
- collecte effectuée par matériel classique (les particuliers disposent de 3 sacs de couleur
différente = papier/cartons - ferrailles - PVC).
- 1 poste de 3 conteneurs (4,5 m^) pour 2.000 hab. (1 conteneur papier, carton, 1 conteneur
ferraille, 1 conteneur PVC), soit :
- collecte effectuée par poids lourd avec matériel de levage, le même engin effectuant
l'ensemble des tournées soit 24 tournées pour Briançon et Villar, 6 tournées pour la Guisane
et 5 tournées pour l'ensemble des autres communes.
Les calculs ont été effectués en utilisant la méthodologie proposée par l'ANRED* pour 2
horizons : année 0 et année 10. On considère en effet que les matériels roulants nécessaires
sont amortis au bout de 10 ans, les conteneurs (option apport) l'étant au bout de 7 ans.
Le tableau suivant présente les résultats obtenus exprimés en F HT constants pour 1 tonne.
Nota : tous les coûts sont calculés en F 1992 et actualisés en F 2000 (en un coefficient 1,27).
que la collecte de type "apport volontaire" s'avère moins chère que l'autre option, et
ce, aux échéances envisagées ;
que pour l'année 0 les recettes prévisibles ne couvrent pas ou couvrent difficilement
les coûts de collecte, si l'on se réfère aux fourchettes basses ou hautes (1 10 F et 140
F/t) envisagées ;
qu'à l'horizon 10, sous réserve d'une étude de marché plus fine, les coûts de
collecte sélective par apport volontaire pourraient être couverts par les prix de
revente des matériaux ;
que pour cette option il n'y a pas de différence significative entre les coûts de
collecte pour le SIVOM seul, et ceux obtenus pour Briançon et Villar, ou Briançon,
Villar et la Guisanne ;
Pour l'ensemble des raisons qui précèdent, le choix de la collecte sélective, par apport,
semble raisonnable.
Le tableau qui suit présente les tonnages annuels collectés pour chacune des 2 options.
Ainsi sur la base de ces tonnages, plus de 350 t de verre, la recette sera esUmée à
Les coûts n'incluent pas les coûts liés aux manipulations nécessaires sur le site de stockage
(déchetterie), en particulier pour la collecte "porte à porte".
En première analyse, les recettes globales (direct et indirect) devraient permettre de réaliser
une opération "blanche" pendant les 10 premières années (investissement compris).
V.3. RECAPITULATIF
Les 2 options déchetterie et collecte sélective sont 2 modes qui se complètent et permettent
aux collectivités locales de répondre aux soucis de tri à des niveaux différents.
Les calculs effectués (§ V.l et V.2) sont indépendants l'un de l'autre ; il est envisageable
qu'une prise en compte globale modifie sensiblement les recettes et les tonnages par un effet
de non-cumul (ex. en ce qui concerne les papiers/cartons et le PVC, et pour les particuliers,
la collecte sélective devrait détourner un tonnage difficilement mesurable de la déchetterie).
VI. 1. LEGISLATION
a) Types de sous-produits
des mâchefers/scories ;
b) Stockage ou usage
= récupération
° stockage
Les résidus d'épuration des fumées qui sont des matériaux toxiques, du fait
de leur teneur en métaux lourds et sels (sulfates, chlomres, nitrates, ...) ne peuvent pas être
récupérés ; 2 possibilités de stockage apparaissent :
VI.2.1 - MACHEFERS
Le mâchefer est le principal sous-produit solide de la combustion des déchets urbains. Selon
la teneur en incombustible, la production de mâchefer représente 20 à 30% du tonnage traité.
Ils sont constitués d'éléments grossiers tels que débris de verre et ferrailles et d'éléments fins
responsables des fortes teneurs en eau. Le tableau ci-dessous donne une composition moyenne
des mâchefers en %,
Silice SIO2 50
Alumine AI2O3 7
13
Fer ^^203
8
Chaux CaO
1
Magnésie MgO
3
Sodium Na20
1
Potassium K2O
1
Sulfates SO3
Chlomres Cl
0,15
CONSTITUANTS METALLIQUES %
Métaux ferromagnétiques 10-15
Métaux et alliages légers 0,5-1,5
Métaux et alliages denses 0,5
CONSTITUANTS MINERAUX
Scories 75-80
Scories ferromagnétiques 5-10
D'après la prafique, ce matériau qui se présente sous la forme d'une grave grisâtre, subit, au
contact des agents atmosphériques (précipitations, atmosphère, ,,.), une évolution physico¬
chimique. En particulier, la chaux contenue dans le mâchefer est transformée sous forme de
carbonate de calcium insoluble. Cette formation a pour effet de "durcir" le matériau et de
piéger un certain nombre d'éléments (par exemple les cations métalliques) et de faire ainsi
obstacle à la progression des lixiviats. De même, les métaux lourds présents à l'état de traces
et susceptibles d'être lixivies, peuvent être précipités à l'état de carbonates insolubles.
Enfin, on doit indiquer que des réactions d'ordre thermique se produisent au niveau des
mâchefers disposés en tas, qui empêchent l'apparition de lixiviats du fait de l'évaporafion de
l'eau interstiUelle (vapeur d'eau au-dessus du stock).
Pour conclure, des essais et tests de lixiviation sur différents types de mâchefers ont fait
ressortir que leur apport polluant éventuel se situe surtout au niveau des sols alcalins et
alcalino-terreux, dans de faibles proportions ; sous l'influence d'un compactage, ces effets
disparaissent.
Le vocable de cendres volantes regroupe l'ensemble des matériaux qui résultent du lavage des
fumées et de la déchloration ; produit à raison de 0,5% du tonnage entrant, elles ont la
particularité de contenir une importante fraction lixiviable.
De plus, toutes les analyses réalisées ont mis en évidence des concentrafions très importantes
en métaux lourds et notamment Zn, Pb, Cu, Cd, Mg et sels solubles.
Le tableau ci-après présente la composition moyenne des cendres volantes en métaux lourds*.
HUMIDITE MOYENNE : 1 - 2%
* Source les résidus d'incinération des ordures ménagères. Secrétariat d'Etat à l'Environnement,
1989)
Cette recherche s'avère fondamentale à ce niveau du projet, pour suppléer aux sites
actuellement utilisés : Fontchristiane (gravats, déchets industriels banals) et le bord de
Durance (mâchefers et scories), sites qui ne sont pas conformes aux législations en vigueur et
de plus en état de saturation à court terme (6 mois au plus pour le site de dépôt des scories).
Le tableau ci-après précise les tonnages et volumes respectifs des déchets à entreposer, à
l'horizon 2000.
Pour une échéance de 20 ans (durée de vie d'un incinérateur) il sera donc nécessaire de
stocker :
Il convient de noter en préalable, que compte tenu de la nature géologique des terrains de la
région, il semble peu probable qu'il existe un site dont les caractéristiques correspondent à ce
qui est requis pour une décharge de classe I (perméabilité de 10-' m/s). De fait, les matériaux
toxiques devront être déposés dans une alvéole étanche (etanchéité par de l'argile et/ou
géotextile) au sein d'un dépôt autorisé de classe II, ou évacués vers un dépôt conforme
(Bellegarde ou autre).
Sur le territoire d'étude, au stade préliminaire, une recherche systématique de sites a été
effectuée prenant en compte au stade préliminaire de nombreux descripteurs (contexte
géologique, hydrogéologique, environnement, cadre réglementaire, voisinage, etc.). A cette
recherche s'est ajouté un site proposé par la commune de Cervières, le long de la RD 902.
Le schéma suivant présente les sites identifiés en 1ère approche. Cette première recherche n'a
pas permis au maître d'ouvrage de conclure pour la poursuite des invesfigations sur un site
choisi.
á%.Lif^^Sá
6 ZONE INDUSTRIELLE f^
i^^S^-^SS^ mwmm
Etude du traitement des déchets des 13 communes par Incinération
Avant projet sommaire
Cette proposifion ne paraît a priori pas recevable compte tenu de ses descripteurs :
fonctionnement hydrogéologique, proximité de la Durance et zone inondable, insertion
visuelle, etc.
Cette recherche a conforté les résultats de la 1ère et a permis également de revoir des sites
qui avaient été sélectionnés dans les études antérieures puis abandonnés. Les pistes
actuellement identifiées sont les suivantes (voir schéma).
le Plagnol (commune de Briançon) trop petit (1,3 ha) pour un stockage global
(voir § VI. 3), mais qui pourrait accueillir le stockage de résidus de lavage de fumées,
sous
réserve de prescriptions techniques précises, liées à l'étanchéité.
VACHETTE ^''
LEPLAGNOL |&
oe B le e aB ní
jf'íifí" .Jz •M¿í A \r ?" T í 1 ;4 >W?-^M Jl S
Etude du traitement des déchets des 13 communes par Incinération -
Avant projet sommaire
Il conviendra que le maître d'ouvrage s'engage sur une ou plusieurs options, ce qui
permettra:
Cette démarche fondamentale doit être réalisée parallèlement à celles concernant l'unité de
traitement, et celle concernant la réhabilitation du dépôt actuel. L'ensemble de ces 3
démarches constitue le Projet d'élimination des résidus.
L'OPERATION
- Incinérateur
- Déchetterie
- Dépôt des sous-produits
l'unité d'incinération
la déchetterie
- même remarque initiale que pour l'incinérateur (rappelons ici que pour
une déchetterie supérieure à 2500 m^, une demande d'autorisation est
nécessaire.
Il convient après choix de principe sur une solution, de confirmer par des
études techniques appropriées la faisabilité effective du projet. En cas de
réponse négative, la procédure de recherche est différée jusqu'à trouver un site
convenable.
Il est peu probable que les délais d'instmction de l'enquête publique suivant la
remise de l'étude d'impact ne soient pas prolongés par l'action prévisible
d'opposants systématiques ;
- si l'on fixe comme objectif, l'ouverture du site de dépôt en même temps que
la mise en service de l'unité, il est donc indispensable d'entreprendre les
démarches légales et études aussitôt que possible, sans être certain de pouvoir
atteindre l'objectif.
- Approbation
Etude APS
Stratégie de poursuite ^^"
(sondages, perméabilité,...)
Si réoonse oositive :
? ?
- Maîtrise foncière
- Investigations fines. Etude d'impact
- Procédure d'autorisation
t
FIG. 7 - USINE D'INCINERATION - PLANNING PREVISIONNEL
1
Octobre 1992 (?) Trimestre 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3
- Approbation
Etude APS
btrategie de poursuite
CO
CO
FIG. 8 - DECHETTERIE - PLANNING PREVISIONNEL
année 1
année 2
Approbation
Etude APS
TRAVAUX
oo
Etude du traitement des déchets des 13 communes par Incinération
Avant projet sommaire
Vlll - COUTS
i >. P/N
R
,
i
i- (- + 1)-
NY
N
VARIANTE 1 A
VARIANTE IB
VARIANTE 2
Une estimation des coûts annuels par commune a également été faite, au prorata des
tonnages produits*.
* on considère que le poids" de chaque commune dans le tonnage global reste le même aux trois
échéances étudiées.
ANNEXES
ANNEXE 1
1 . DESCRIPTIF et INTERET
Une nouvelle génération de lit fluidisé, appelée "lit fluidisé rotaUr ou "ROWITEC", a été
conçue afin de permettre la combustion des déchets ménagers ou industriels.
Grâce à la création d'un mouvement rotatif au seil du lit, la combustion des résidus non
homogènes et comportant des matériaux inertes non fluidisables devient possible.
Le foyer du lit rotatif est rectangulaire et muni d'une sole inclinée. L'alimentation en air de la
sole compartimentée en 2 zones permet de contrôler la vitesse de fluidisation dans chacune
des zones correspondantes :
L'écart de densité du lit entre les deux zones crée un mouvement rotatif, de forme éllipfique.
L'excellent brassage transversal permet d'assurer une température homogène dans l'ensemble
du lit, même avec un seul point d'introduction du combustible.
La température du lit est contrôlée finement à 700° par la répartition de l'air de combustion
dans le foyer. Cette température, bien inférieure au point de ramollissement des solides,
empêche la formation d'agglomérats, ainsi les problèmes de prise en masse rencontrés dans
les lits fluidisés denses classiques sont évités.
Une préparation réduite des déchets ramenant leur taille à 300 mm est suffisante pour éviter
la production d'imbrûlés gazeux.
Le mouvement des inertes lourds défluidisés vers les goulottes d'extraction est facilité par le
mouvement rotatif du lit et par la pente de la sole de fluidisation.
Avantage
L'unité ROWITEC peut recevoir des combustibles tels que des pneus, des huiles usées, des
boues de traitement d'eau et des boues industrielles.
Réduction des éléments polluants dans les fumées, tels que SO;^, NO^, HCl, Dioxine et
métaux lourds.
Un système souple
- une maintenance réduite qui permet de diminuer les frais de personnel. La possibilité d'arrêt
journalier permet de supprimer les équipes de nuit,
- l'absence de partie mobile dans les zones de haute température augmente la fiabilité du
système et diminue le coût de la maintenance.
- l'unité sera dimensionnée pour fonctionner 24h/jour, 7 jours par semaine avec 3 semaines
d'arrêt programmé pour entretien annuel.
- les équipements seront dimensionnés pour accepter une surcapacité de 10% pour pallier à
toutes fluctuations en quantité et qualité des déchets.
- 2 injections d'eau (une dans le lit, I dans la chambre de post-combustion) utilisées en cas
d'élévation rapide incontrôlée de la température du lit,
L'alimentation des déchets est faite à l'aide d'une double vis sans fin à vitesse variable et
munie d'un système automatique d'écartement des 2 vis et d'inversement du sens de rotation
en cas de blocage.
L'extraction des mâchefers est réalisée à l'aide d'une vis à double enveloppe refroidie à l'eau
(les calories récupérées peuvent servir à réchauffer l'air secondaire).
Le matériau extrait du lit est constitué à 90% de sable et à 10% de mâchefers. Ceux-ci sont
séparés du sable à l'aide d'un tamis vibrant et le sable est recyclé au foyer par un élévateur à
godets.
Les fumées recyclées sont prises en amont du traitement des fumées et envoyées dans la
chambre de post-combusUon.
La préparation des ordures ménagères est réalisée à l'aide d'un déchiqueteur qui réduit leur
taille à moins de 300 mm.
Les équipements de préparation des ordures ménagères ne fonctionnent que le jour ; pour
cela, la fosse est divisée en 2 zones :
une zone stockant les ordures préparées avant envoi au four d'incinération.
Dans les tableaux ci-après, nous avons fait ressortir les avantages et inconvénients des deux
systèmes les plus couramment employés actuellement en matière de fours : le four à grille et
le four à lit fluidisé rotatif.
Foyer
Prétraitement Alimentation
1
des déchets en déchets Vitesse de l'air Ballast Températures
3
</>
(Foyer tube)
FOUR Pas de prétraitement spécifique A l'aide d'un distributeur /répartiteur < 1 m/s Sans Grille : Hétérogène §:
à poussoir 1000 à 1 100'c dans la zone de §.
n
A combustion Iri tense
Répartition air 400*c en fin de combustion
GRILLE primaire/secondaire
70/30 Chambre de post-combustion : 900*c Co
(avec un temps de séjour supérieur à 2s)
S- 9
5"
c
n
â
Grille divisée en 3 zones : 300 kg/h Ban"eaux et dispositifs de retoumemenl Connbustion difficile Combustion Apparition de points chauds
(séchage, combustion et soumis à : des hautes températures et incomplète con"ecte lors d'alimentation en paquets
FOUR refroidissement ) parm2 de l'érosJon
de la coaosion Nécessité de réduire Risques de détérioration des
A Combustion par retournement de grille le débit traité, d'accroître réfractaires, de bloquage de la
Pasdeturtiulences " Bloquages fréquents après défomiation le temps de séjour el de grille et d'adhérence sur les
GRILLE Surface de contact très faible préchauffer la grille parois §
Durée : > 1 heure Agglomération de déchets **
Co
Présence d'une chambre de Réfractaires et écrans refroidis : Réglages délicats Risques de con"osion des
post-combustion soumis à l'érosion et à la coaosion équipements
§
CO
"ÎJ
Con-ibustion dans le sable 450 kg/h Sole indinée : Insensibilité totale Con±)Ustion Pas de problèmes particuliers Q)
Résidus solides c:
Combustion de boues Eaux usées Odeurs
en mélange Mâchefers Cendres volantes
5?
Passage des boues au travers Non revalorisables Immédiatement Collectées sous la Eaux usées produites lors du Putrescibles pouvant générer
des barreaux de la grille chaudière el le filtre refroidissement des mâchefers des odeurs dans l'extracteur à S
FOUR 2 à 5 % dlmbrOlès (variable selon la mâchefers
s-
Imbrûlés importants charge du four el les déchets traités Imbrûlés > 1 % Traitement nécessaire car
A Métaux lourds, chlomres et présence de métaux lourds s s
Boues limitées à 15% du . sulfates en excès Teneur sortie foyer ;
GRILLE total Humides car extinction à l'eau 5 g/Nm3 (pour des OM) Air de combustion aspiré
(20 à 40 %) Lixiviat de fosse dans la fosse
Séchage des boues préalable Détmit par pulvérisation dans
el pulvérisation sur la grille Emanation d'odeurs importantes le foyer o
pour la combustion parle mâchefer
Fen"aille contaminée
I too
o
3
§
Pas de passage au travers de Revalorisables immédiatement Collectées sous la Pas d'eaux usées produites Pas d'odeurs en provenance
</)
la sole chaudière, le cyclone lors du refroidissement des des mâchefers ta
FOUR Imbrûlés < 0,5 % (indépendants de .. et le filtre mâchefers Q)
-\
Imbrûlés < 0,5 % la charge et des déchets traités)
A
i-
LIT FLUIDISE 1 00 % de boues possible Teneurs faibles en métaux lourds. ImbrOlés < 1 % Lixiviat de fosse Air de combustion aspiré
ROTATIF (limite = équilibre thermique) en chlorures el en sulfates Délmil par pulvérisation dans dans la fosse
Inertes el secs le foyer - Utilisé en secours
ROWITEC Alimentation séparée Teneur sortie foyer : (contrôle des températures)
Pas d'émanation d'odeurs 20 à 40 g/Nm3
Ferraille propre (pour des OM)
COMPARATIF DES TECHNOLOGIES D'INCINERATION
c
§
Emissions
Captation des fines dans le Procédé de captation de type Légère captation dans le Production importante due à : Emissions élevées dues à la
filtre sec, semi-humide ou humide procédé de traitement - la température élevée combustion de qualité médiocre
FOUR <
0) 9-
(b.
-l'excès d'air élevé
=» SI
Injection de soude nécessaire - le débit d'air primaire élevé
A < 30 mg/Nm3 à la cheminée Teneur en amont du procédé : en cas de teneur élevée Teneur > 50mg/Nm3 «0
respectée : respectée : Co
50 < teneur < 300 mg/Nm3 teneur > 200 mg/Nm3 o
o
^3
*» 3
§
n
f/)
Q)
Captation des fines dans le Traitement en deux étapes : Captation de 70 % du soufre Production limitée grâce à : Emissions faibles dues à la
filtre dans le foyer par le calcaire - la faible température qualité de la combustion, au 3-
o
FOUR - Dans le foyer par injection - le faible excès d'air dispositif de régulation el à la 3"
ftK
A de calcaire (50 %) Pas dé consommation de - la répartition de l'air préparation des déchets s:
LIT FLUIDISE < 30 mg/Nm3 à la cheminée Dans le procédé de captation soude o"
ROTATIF sec, semi-humide ou humide 3
Réglementation future Réglementation future Teneur <50mg/Nm3
ROWITEC Consommation de chaux respectée : respectée :
réduite teneur < 50 mg/Nm3 teneur < 200 mg/Nm3
Teneur en amont du procédé :
400 à 1000mg/Nm3
COMPARATIF DES TECHNOLOGIES D'INCINERATION
c
Emissions Fonctionnement
'^ 3
§
tA
Valeurs faibles Automatisation totale du Arrêts et redémarrage aisés Peu d'interventions car : 2 à 3 personnes par équipe "Ù
procédé grâce à l'inertie du sable el à
FOUR Combustion de grande qualité la rapidité de la combustion - pas de pièce mobiles dans le 3-
A foyer Fonnalion peu élevée e-
LIT FLUIDISE Imbrûlés solides et gazeux , La masse de sable atténue Fonctionnement automatique
§^
ROTATIF très faibles les fluctuations et facilite le Emissions contrôlées pendant - faible encrassement el Surveillance limitée
o
contrôle les phases transitoires conDsion de la chaudière 3
ROWITEC Charge calorifique élevée
Fonctionnement discontinu
0,1 à 1 ng/Nm3 possible (16h/24)
35
cu
T3
a
COMPARATIF DES TECHNOLOGIES D'INCINERATION
o
;;
CO
33
O
Exploitation
CO
Ul
Ci Maintenance foyer Maintenance auxiliaires Consommations
Si
tn
TJ
> fft
O
CO Inspection et maintenance des Les équipements de chargement Electricité : 80 kWh / 1 de déchets
CO
NJ
équipements mobiles exposés el d'extraction des solides sont
FOUR à de hautes températures et simples et robustes Floul: 2à 3 litres /l de déchets § §:
des réfractaires (pour les démarrages froids et
t3 Q)
A chauds)
^.
GRILLE Coûts élevés La maintenance est minime Réactifs chimiques : «0
O
- chaux en grande quantité 3
- soude pour limitation du soufre 3 8
Q) 9
=> 3
'^ 3
§
(6
<A
t)
Q)
-^
Pas de parties en mouvement Les équipements de préparation, Electricité: 110 kWh/t de déchets 3-
Q.
de chargement et d'extraction sont a
FOUR simples et robustes Fioul : 1 litre / de déchets
1
ANNEXE 2
ARRÊTE DU 25 JANVIER 1991 des gaz résiduaires, sont exprimées en milli¬ Article 8
grammes par mètre cube normal sec (mg/m'),
relatif aux Instairallont d'Incinération et sont rapportées á une teneur en oxygène Déchargement des résidus urbains
de résidus urbains dans les gaz résiduaires de II p. 100, après
NOR : £NV P 91 61046 A déduction de la vapeur d'eau (gaz sec) ou á Les résidus urbains á traiter doivent être
une teneur en dioxyde de carbone dans les déchargés dès leur arrivée á l'usine sur une
(JO du 8 mars 1991)
gaz résiduaires de 9 p. 100 après déduction de aire étanche ou dans une fosse étanche
la vapeur d'eau (gaz sec). permettant la collecte des eaux d'cgouttage.
Vu les directives européennes n* 89-369
L'installation doit être équipée de telle sorte
CEE. et n" 89-429 C.E.E. des 8 juin et 20 que le stockage des déchets et l'approvision¬
juin 1989 relatives á la prévention de la nement du four d'incinération ne soient pas à
pollution atmosphérique en provenance des Article 3 l'origine de nuisances olfactives pour le voisi¬
Installations nouvelles et existantes d'inciné¬ nage. L'aire de déchargement des résidus
ration de déchets municipaux ; Capacité de l'Installation
urbains doit être conçue pour éviter tout
Vu la loi n* 76-663 du 19 juillet 1976 relative envol de papiers et poussières ou écoulement
à la législation des installations classées pour
La capacité nominale de l'installation d'inci¬ d'elTluents liquides vers l'extérieur.
la protection de l'environnement, et notam¬ nération est la somme des capacités d'inciné¬
ration des fours qui composent l'installation S'ils sont susceptibles dc ne pouvoir être
ment son article 7 ;
telles que déclarées par le constructeur et traités vingt-quatre heures au plus tard après
Vu le décret n* 77-1 1 33 du 21 septembre 1977 l'exploitant, compte tenu en particulier du leur arrivée, l'aire ou la fosse doit être close et
pris pour application de la loi n' 76-663 du 19 pouvoir calorifique des déchets, exprimée en devra être en dépression lors du fonctionne¬
juillet 1976 susvisée ; quantité de déchets incinérés par heure. ment des fours ; l'air aspiré doit servir d'air
Vu l'avis des organisations professionnelles, de combustion afín de détruire les composés
des associations représentatives des élus et odorants. Le déversement du contenu des
des collectivités locales concemées ; camions doit se faire au moyen d'un disposi¬
TITRE r'
tif qui isole le camion de l'extérieur pendant
Vu l'avis du Conseil supérieur des installa¬ le déchargement ou par tout autre moyen
tions classées en date du 26 octobre 1990, INSTALLATIONS NOUVELLES
conduisant â un résultat analogue.
Arrête : L'arrêté préfectoral peut autoriser d'autres
Article premier. - Les dispositions applica¬ dispositifs s'il est démontré qu'ils sont aussi
bles au titre de la protection de l'environne¬ Article 4 elTicaces.
ment aux installations d'incinération de rési¬
dus urbains sont defmies dans l'annexe au
Domaine d'application
présent arrêté.
Les règles du présent titre s'appliquent á Article 9
Art. 2. - La circulaire et l'instruction techni¬ toutes installations nouvelles et aux installa¬
que du 6 juin 1972 et l'arrêté du 9 juin 1986 tions existantes faisant l'otijet d'une exten¬ Conditions d'Incinération
relatif aux installations d'incinération de rési¬ sion augmentant leur capacité de traitement
dus urbains sont abrogés. ou d'une modifícation notable par renouvel¬ Les conditions d'indnération en termes de
lement des fours et qui seront autorisées á température, de temps de séjour et de taux
partir de la date de parution au Journal d'oxygène doivent être conçues de manière à
officiel dc cet arrêté. garantir l'incinération des déchets et l'oxyda¬
ANNEXE
tion des gaz de combustion.
Les Installations d'incinération Les gaz provenant de la combustion des
de résidus urbains déchets doivent être portés même dans les
Article 5
conditions les plus défavorables, après la
L'arrêté préfectoral d'autorisation précise les dernière injection d'air de combustion, d'une
façon contrôlée et homogène á une tempéra¬
Article 1" caractéristiques telles que :
ture d'au moins 850 *C pendant au moins
- l'emplacement (emprise) ; deux secondes en présence d'au moins
Domaine d'application
- puissance thermique maximale en kilo¬ 6 p. IOO d'oxygène mesuré dans les condi¬
Les présentes règles s'appliquent aux instal¬ watts ; tions réelles.
lations d'incinération des résidus urbains - capacités maximales de traitement horaire Le temps de séjour devra être vérifié lors des
relevant de la rubrique 322 B 4 de la nomen¬ et annuelle ; essais de mise en service.
clature des installations classées.
- capacités de stockage des déchets. Les gaz de combustion ne devront pas conte¬
A ce titre, elles s'appliquent á l'incinération nir en moyenne horaire plus de 100 mg/Nm'
des ordures ménagères, des déchets de de monoxyde de carbone et 90 p, 100 de
commerce et d'industrie assimilables á des toutes les mesures effectuées sur une période
ordures ménagères ct á l'incinération des Article 6 de vingt-quatre heures, plus de 150 mg/Nm'.
déchets non contaminés provenant d'établis¬ Ces moyennes sont calculées en tenant
sements sanitaires et assimilés. Implantation compte uniquement des heures de fonction¬
L'incinération des déchets contaminés, au nement effectif de l'installation, y compris les
sens de la réglementation sanitaire, dans des
L'installation est conçue de manière á s'inté¬ phases de démarrage et d'extinction des
grer au site. La mise en place de servitudes fours.
installations d'incinération de résidus
urbains, sera autorisée dans les conditions permettra dc préserver l'éloignement vis-â-
vis des habitations qui sera jugé indispensa¬ Toute installation nouvelle d'incinération de
prévues par l'arrêté ministériel du 23 août déchets urbains sera équipée de brûleurs
ble.
1989. d'appoint. Ces brûleurs doivent entrer en
L'étude d'impact, définie à l'article 3 (4*) du fonction automatiquement dés que la tempé¬
décret du 21 septembre 1977, doit préciser rature des gaz de combustion descend en
notamment la nature et l'origine des déchets dessous de 850 'C.
Article 2 indnérés, les flux de polluants et justifier leur
mode de traitement. Les brûleurs d'appoint sont aussi utilisés
Le débit volumétrique des gaz résiduaires est dans les phases de démarrage et d'extinction
exprimé en mètres cubes par heure rapportés afin d'assurer en permanence la température
á des conditions normalisées de température minimale susmentionnée pendant ces opéra¬
(273 kelvins) et de pression (101,3 kilopas- Article 7 tions et tant que des déchets sont dans la
cals) après déduction de la vapeur d'eau (gaz chambre de combustion.
secs). L'arrêté préfectoral indiquera la liste par Les programmes d'utilisation et les condi¬
Les valeurs limites d'émission Tixées dans les nature et par origine des déchets autorisés. tions de fonctionnement pour les phases de
présents titres, notamment aux articles 9, 1 1 L'exploitant verifie que les déchets réception¬ démarrage et d'extinction doivent être préci¬
ct 13 sont déterminées en masse par volume nés sont conformes à ceux autorisés. sés dans l'arrêté d'autorisation.
Article 10 On déterminera ensuite S qui est égal à la plus installations de combustion et notamment
grande des trois valeurs suivantes : celui abritant l'installation étudiée, remplis¬
Conditions d'évacuation des gaz - valeur s calculée pour les oxydes de soufre ; sant simultanément les conditions suivantes :
de combustion vers l'atmosphère - elles sont situées á une distance hori¬
- valeur s calculée pour les poussières ;
zontale (exprimée en mètres) iniërieure á
A. Caractéristiques des cheminées - valeur s = 7 000 q correspondant á l'acide 10 hp + 30 de l'axe de la cheminée consi¬
chlorhydriquc, lorsque la teneur en chlore du dérée ;
10.1. Le rejet vers l'atmosphère des gaz dc combustible le justifie.
combustion est effectué de manière contrô¬ - elles ont une largeur supérieure á 2
10.4. La hauteur de la cheminée doit être mètres ;
lée, par l'intermédiaire d'une cheminée. supérieure ou égale à la valeur hp calculée par
Celle-ci a pour objet de permettre une bonne - elles sont vues de la cheminée considé¬
la formule : rée sous un angle supérieur à 15 degrés
diffusion des gaz de combustion de façon á
limiter la teneur de l'air en produits polluants hp = S'/^iRAT)-'" dans le plan horizontal ;
résultant de la combustion. où : - soit h, l'altitude (exprimée en mètres et
La forme des conduits de fumée, notamment - S est défini au point 10-3 ; prise par rapport au niveau moyen du sol á
dans leur partie la plus proche du débouché á l'endroit de la cheminée considérée) d'un
- R est le débit de gaz de combustion point d'un obstacle situé á une distance hori¬
l'atmosphère, est conçue de façon á favoriser exprimé en mètres cubes par heure et compté
au maximum l'ascension des gaz de combus¬ zontale d, (exprimée en mètres) de l'axe de la
á la température effective d'éjection des gaz
tion dans l'atmosphère. Les contours des cheminée considérée, et soit Hj défini comme
de combustion ;
conduits ne présentent notamment pas de suit:
- A T est la différence, exprimée en kelvins, - si d, est inférieur ou égal â 2 hp -t- 6,
point anguleux, et la variation de la section entre la température des gaz de combustion
des conduits au voisinage du débouché est H, = h, -f 3 ;
au débouché de la cheminée et la température - si d, est compris entre 2 hp -H 6 et 10
très continue et très lente. La partie terminale
moyenne annuelle de l'air ambiant. hp + 30;
de la cheminée peut comporter un convergent
réalisé suivant les règles de l'art lorsque la Toutefois, lorsque cette différence est infé¬
vitesse d'éjection est plus élevée que la vitesse rieure á 50 kelvins et que l'humidité des
choisie pour les gaz dans la cheminée.
10.2. La hauteur de la cheminée (différence
fumées H, exprimée en pourcentage du
volume sur gaz humide, diffère notablement " = ^/^<'''^^K'-ÏÔh7V3ô)
de 10 p. 100, A T est la différence entre la
entre l'altitude du débouché à l'air libre et température équivalente au débouché de la - soit Hp la plus grande des valeurs Hj calcu¬
l'altitude moyenne du sol à l'endroit consi¬ cheminée et la température moyenne lées pour tous les points de tous les obstacles
déré exprimée en mètres) est déterminée, annuelle de l'air ambiant, la température définis ci-dessus ;
d'une part, en fonction de la puissance ther¬ équivalente étant donnée par : - la hauteur de la cheminée doit être supé¬
mique de l'installation et du niveau des émis¬ rieure ou égale á la plus grande des valeurs
sions de polluants à l'atmosphère, d'autre H -10 Heth.
part en fonction de l'existence d'obstacles ^équivalence "" ^réelle "^
0,065
susceptibles de gêner la dispersion des gaz de
combustion. Les valeurs de A T et de R sont prises dans les
Elle est définie aux points 10.3 et 10.4. conditions correspondant aux rejets
B. Implantation et caractéristiques
polluants maximaux en marche normale.
10.3. On calcule d'abord la quantité de la section de mesure
10.5. Si une ¡nstallation est équipée de
s = kq/C pour chacun des polluants
plusieurs cheminées ou s'il existe dans son
suivants : 10.7. Afin de permettre la détermination de
voisinage d'autres rejets de polluants á l'at¬
- oxydes de soufre, exprimés en équivalent mosphère, le calcul de la hauteur de la chemi¬ la composition (concentration en poussières,
sOi: née considérée (notamment les paramètres q
HCl, métaux lourds, COj, etc.) et du débit
des gaz rejetés á l'atmosphère, une plate¬
- poussières, et R) est eiTectué comme suit :
forme de mesure fixe sera implantée sur la
- on définit ainsi la dépendance de deux cheminée ou sur le conduit en aval de l'ins¬
où: cheminées i et j : tallation de traitement des gaz.
- k est un coefficient qui vaut 340 pour les - soient q, et q^ les débits de polluants des
oxydes de soufre et 680 pour les poussières ; deux cheminées, Rj et Rj leurs débits de Les caractéristiques de cette plate-forme
gaz de combustion ; permettent de respecter les normes en
- q est le débit théorique instantané maximal vigueur, notamment en ce qui concerne les
du polluant considéré émis á la cheminée en - on calcule la valeur hp, définie au point
10.4 pour chaque cheminée : soit h, la valeur
caractéristiques des sections de mesure:
marche maximale continue, exprimé en kilo¬ emplacement (homogénéité de l'écoulement
grammes par heure ; hp calculée á partir de q, et R,, et h, celle
gazeux), équipement (brides), zone de déga¬
calculée á partir de q^ et Rj ;
- C est la concentration maximale du gement (plate-forme).
polluant considéré admissible au niveau du - on considère que les deux cheminées i et j
sont dépendantes si les trois conditions L'homogénéité de l'écoulement gazeux est
sol du fait de l'installation, exprimée en milli¬ considérée comme assurée par le respect des
grammes par mètre cube normal ; suivantes sont simultanément remplies ;
- la distance entre les deux axes des deux longueurs droites sans obstacle en amont et
- C est déterminé de la façon suivante : C cheminées est inférieure à la somme en aval. Elle est aussi considérée comme
est égal à C, - Co où C» est la moyenne h, + hj -I- 6 ; assurée lorsque des études ou des mesures
annuelle de la concentration mesurée au lieu - h, est inférieur au double de hj ; comparatives ont montré que les aménage¬
considéré et C, une valeur de référence, fixée - h est inférieur au double de h, ; ments aérodynamiques de la section de
à 0,15 pour les oxydes de soufre, et 0,15 pour - soient q et r les débits de polluants et de gaz mesure présentent une homogénéité équiva¬
les poussières. de combustion de la cheminée considérée, q,. lente.
En l'absence de mesures de la pollution. C R,, qj, Rj, qj, Rj. etc., les débits correspon¬ La norme NF X44052 décrit notamment les
peut être pris forfailairement de la manière dants des cheminées voisines dépendantes de dispositions à prendre pour la mesure du
suivante ; la cheminée considérée ; débit de gaz et de la concentration cn pous¬
- la hauteur de la cheminée considérée doit sières.
Oxydes être supérieure ou égale à la valeur hp. définie l.es autres appareils de mesure devant être
de Poussières au point 10.4. calculée á partir de mis en place pour satisfaire aux autres
soufre q + qi + 12 + qj- "<=., et R -i- R, -h R, -h contrôles prévus dans l'arrcté, et notamment
Rj.etc. aux contrôles en continu, devront être
Zone peu polluée 0.01 0.01 10.6. S'il y a dans le voisinage des obstacles implantés de manière á :
Zone moyenne¬ naturels ou artificiels de nature á perturber la
dispersion des gaz de combustion, la hauteur - ne pas empêcher la mesure périodique de la
ment urbanisée ou
de la cheminée doit être corrigée comme suit : concentration en poussières, et ne pas pertur¬
moyennement
ber l'écoulement au voisinage des points de
industrialisée 0,04 0.04 - on calcule la valeur hp définie au point 10.4 mesure de celle-ci ;
Zone très urbani¬ en tenant compte des autres rejets lorsqu'il y
sée ou très indus¬ en a, comme indiqué au point 10.5 ; - pouvoir fournir des résultats de mesure
trialisée 0.07 O.OS - on considère comme obstacle, les structu¬ non perturbés, notamment pendant toute la
res, y compris les immeubles abritant des durée des mesures manuelles périodiques de
la concentration en poussières (cn particulier Xnia. - Si une même cheminée reçoit les gaz aménagée par unité, de manière á permettre
pour le calibrage des appareils à principe provenant dc plusieurs unités d'incinération la mesure séparée des effluents de chaque
optique). (fours), une section de mesure conforme aux unité d'incinération.
prescriptions de la norme NFX44052 sera
Article 1 1
Normes d'émission
Valeur d'émission en mg/Nm' rapportée aux conditions définies à l'article 2 en fonction de la capacité nominale de l'installation d'incinération.
Article 12 de carbone, métaux lourds mentionnés á l'ar¬ - les mâchefers, scories récupérées en fin de
ticle 11, acide fiuorhydrique, dioxyde de combustion ;
Ixs périodes de pannes ou d'arrêts des dispo¬ soufre et composés organiques (exprimés en - les cendres volantes, fines, entraînées par
sitifs d'épuration pendant lesquelles les carbone total) doit être effectuée au moins les gaz de combustion, qui sont captées par le
teneurs en substances dépassent les valeurs une fois par an par un organisme extérieur à système de dépoussiérage ;
fixées á l'article devront être inférieures á
1 1 l'entreprise.
huit heures consécutives et leur durée cumu¬ - les résidus de la déchloruration qui
b) Installations de capacité nominale infé¬ peuvent se retrouver mélangés avec les
lée sur une année devra être inférieure á rieure à 1 t/h : cendres volantes, si un dépoussiérage préala¬
quatre-vingt-seize heures. Pendant les pério¬
Les concentrations en poussières totales, en ble ne précède pas le système de déchlorura¬
des visées ci-dessus, la teneur en poussières
des rejets ne doit en aucun cas dépasser acide chlorhydriquc. en monoxyde de carbo¬ tion.
600 mg/Nm' et toutes les autres conditions, ne, en oxygène et en composés organiques Nota. Les résidus d'épuration des fumées
notamment en matière de combustion, (exprimés en carbone total) sont mesurées au comprennent en particulier les cendres volantes et
moins une fois par an. les résidus de la déchloruration.
doivent être respectées.
3. Dans le cas de la surveillance en continu Stockage :
des poussières et de l'acide chlorhydriquc Les résidus d'épuration des fumées et les
Article 13 telle que prévue ci-dessus : mâchefers doivent être stockés séparément et
a) Aucune moyenne mobile sur sept jours déposés sur une aire ou dans un réceptacle
Autosurveillance des valeurs de concentration mesurées pour étanche permettant la collecte de l'eau
ces substances ne doit dépasser la valeur d'cgouttage et de l'eau de lavage par la pluie.
1. Combustion. limite correspondante ; Le stock de résidus d'épuration présent avant
La température des gaz, dans la zone où sont b) Aucune moyenne journalière des valeurs évacuation sera protégé de la pluie et des
respectées les conditions définies à l'article 9, envols.
de concentration mesurées pour ces substan¬
esl mesurée el enregistrée en continu. Transport :
ces ne doit dépasser dc plus de 30 p. 100 la
A la mise en service, une campagne dc mesure valeur limite correspondante. Le transport des résidus de l'incinération
complète doit être effectuée et en particulier Pour calculer les valeurs moyennes mention¬ entre le lieu de production et l'unité de
le temps de séjour à la température de 850 *C nées ci-dessus, on ne tient compte que des prétraitement ou le centre d'enfouissement
doit faire l'objet d'une vérification dans les périodes de fonctionnement effectif de l'ins¬ technique doit se faire de manière à éviter
conditions d'exploitations les plus défavora¬ tallation, y compris les phases de démarrage tout envol de matériau, notamment dans le
bles envisagées. cas de déchets pulvérulents.
et d'extinction des fours.
Le dépouillement de l'enregistrement de ces 4. Dans le cas où ne sont exigées que des Elimination :
contrôles est adressé mensuellement à l'ins¬ mesures discontinues, les valeurs limites L.ateneur maximale en imbrûlès dans les
pecteur des installations classées. d'émission sont considérées comme respec¬ mâchefers mesurée sur les produits secs ne
2. Gaz rejetès. tées si les résultats de chacune des séries de doit pas dépasser 5 p. 100.
Les mesures visées ci -dessous sont rapportées mesures, définies et déterminées selon les Les résidus d'épuration et les mâchefers sont
aux conditions définies à l'article 2. Si la normes françaises en vigueur, ne dépassent séparés et éliminés conformément aux dispo¬
connaissance de ta teneur en vapeur d'eau pas la valeur limite d'émission. sitions ci-dessous.
s'avère nécessaire pour satisfaire aux dispo¬ 5. L'arrètéd'autorisation précisera explicite¬ I. Mâchefers:
sitions de l'alinéa précédent, alors elle sera ment la périodicité des contrôles prévus ci- a) Ils peuvent faire dans certains cas l'objet
mesurée et enregistrée cn continu. Les métho¬ dessus ct les modalités de la transmission dc d'une valorisation, notamment en travaux
des utilisées seront conformes aux normes leurs résultais à l'inspection des installations publics à condition d'observer des précau¬
françaises en vigueur. classées. tions visant à protéger les nappes et points de
a) Installations de capacité nominale égale captage des eaux.
ou supérieure à I t/h : Ils ne devront pas être utilisés en zone inon¬
L.es teneurs en poussières totales, cn
Article 14
dable, ni à moins de 30 mètres d'un cours
monoxyde de carbone, en oxygène et en acide Résidus solides de l'Incinération d'eau, lis ne serviront pas pour remblayer des
chlorhydriquc sont mesurées et enregistrées tranchées (risque de corrosion et d'effet de
en continu. Définition : pile s'il y a des canalisations).
Une campagne de mesures ponctuelles cn L'incinération des ordures ménagères peut Cette valorisation est conditionnée par une
poussières, acide chlorhydriquc, monoxyde créer trois types de résidus : bonne connaissance des caractéristiques des
TITRE II Pour les installations de capacité inférieure à contrôles doivent déterminer les Hux et les
1 t/h, les gaz de combustion ne devront pas concentrations de poussières, d'acide chlor-
INSTALLATIONS EXISTANTES contenir plus de 100 mg/Nm' de monoxyde hydrique, de dioxyde de carbone et d'autres
de carbone en moyenne journalière. polluants.
Ces moyennes sont calculées en tenant b) Pour les installations de capacité nomi¬
Article 22 compte uniquement des heures de fonction¬ nale inférieure á tonne/heure ;
1
ANNEXE 3
a/ Mesures de gaz
Mesures des pressions différentielles hî effectuées au tube de Pitot sur les points de
prélèvements déterininés par la norme de référence. Les valeurs de hî sont exprimées
en millimètres de colonne d'eau (mm CE).
2g h 1/2
V =
a 1
E\/h1
Hm = valeur moyenne de vThl = 2,05
nombre de points
2g 1/2
Vitesse des gaz en m/s V = X Hm 14.01 m/s
al
273 Pl
Q m^/h X x 25.252 Nm3/h
Tl 760
bl Concentration en poussières
DEBIT TEMPS DE
VALEURS hl K* he
D'ASPIRA¬ PRELEVE¬
VOLUME PRELEVE
POINTS TION 1/8 MENT (s)
Vm3 V.Nm3