Cours BP Chapitre 2 année 2022/2023 Merzoud

CHAPITRE II
LES MATERIAUX ET METHODES DE PRECONTRAINTE

2.1) Introduction:
1°) Le béton précontraint exige des matériaux de haute qualité, mis en œuvre avec soin.
Le béton doit être de qualité exceptionnelle, car il faut le mettre en précontrainte très tôt alors
qu’il est peu résistant et très déformable. L’acier doit être de très haute résistance (1400 à 2200
Mpa) et il faut le tendre à un taux initial très élevé. Sinon, les chutes de précontrainte abaissent
progressivement la tension à un taux ridiculement faible.
2°) Le béton précontraint exige une connaissance du béton plus approfondie que celle
requise en béton armé. Etant donné que la précontrainte est une sollicitation permanente de
grande intensité, il est essentiel de considérer non seulement les propriétés les plus
fondamentales du béton, comme la résistance à la compression, mais aussi certaines propriétés
dont les effets apparaissent avec le temps. Ces effets différés sont dus aux déformations lentes
du béton , soit le retrait et le fluage. Le retrait se définit comme une diminution du volume du
béton au cours de son durcissement, alors que le fluage est le raccourcissement différé du béton
soumis à une charge de compression permanente. Il existe également un phénomène différé
dans le cas de l’acier de précontrainte, appelé « relaxation ». La relaxation de l’acier à une
température donnée peut se définir comme une diminution dans le temps de la contrainte dans
l’acier, soumis à un allongement constant.
3°) Le béton précontraint permet d’utiliser, en service, les matériaux à des taux élevés.
Le béton , en compression et l’acier en traction sont des matériaux ductiles (contrairement à
fragiles), soumis à des faibles contraintes; ils se comportent de façon élastique (Oe), puis ils
deviennent plastiques (er): leurs déformations croissent plus vite que les contraintes. La rupture
(r) ne provient qu’après que de grandes déformations ont eu lieu, qui previennent du danger:
elle n’est donc pas fragile.

O
εe εr

Fig 1

2.2) Le béton et ses propriétés:

Le béton utilisé en Béton précontraint doit être de résistance élévée, forte
compacité, faible déformabilité.
2.2.1) Dosage des mélanges de béton:
L’objectif de l’étude du béton est de déterminer les proportions de
ciment, de granulats et eau qui permettent au moindre prix d’atteindre la résistance mécanique
exigée, une compacité élevée, en même temps qu’une bonne ouvrabilité.
La composition de ces bétons peut en première approximation être définie comme suit:

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- ciment CPA 55(Résistance à la compression élevée), pâte de ciment pure 45 à 65

Mpa.
- dosage 400 kg de ciment par m3
- Granulats:
. Granulats roulés siliceux ou calcaires de haute qualité,
. Diamètre inférieur à 25 mm,
. Forme sensiblement sphérique
. Propreté contrôlée (moins de 2% de poussière, vase, etc...).
- Sable: leur propreté doit être telle que l’équivalent de sable soit supérieur à 80% et
inférieur à 95%
-granulométrie étudiée de sorte à obtenir la compacité maximale
- dosage en eau voisin de 220 l/m3
- eau voisine de l’eau potable
-élimination systématique des chlorures, des sulfates et composés organiques...
- Fabrication de béton à l’aide d’un malaxeur à axe horizontal
- Mise en œuvre par vibration
- Coffrages étanches pour limiter au maximum les pertes de laitance
- Cure systématique pendant le durcissement pour limiter le retrait
- Traitement thermique(étuvage) autorisé, mais strictement contrôlé pour en limitre
certaines conséquences fâcheuses ( fissuration, chute de résistance)
- Emploi des adjuvants strictement contrôlé ( le plus souvent interdit) pour en limiter les
inconvénients ( chute de résistance, augmentation du retrait).

2.2.2) Mise en oeuvre et cure du béton:

En plus d’exiger des matériaux de qualité, le Béton Précontraint exige que ces
matériaux soient installés avec soin. Avant le bétonnage, il faut s’assurer que les gaines de
post-tension et toutes les armatures soient retenues adéquatement pour empêcher leur
déplacement pendant la mise en place du béton. Il faut respecter l’enrobage des armatures de
précontrainte et des armatures passives (armatures normales). Eviter la ségrégation du béton.
Le béton doi être vibré soigneusement, en particulier dans les zones où sont situés les ancrages
de post-tension, afin d’assurer une bonne compacité adéquate dans les zones d’ancrages. On
peut définir la cure du béton comme un traitement de mûrissement qui consiste à assurer une
hydratation adéquate du ciment portland. Le béton doit être protégé pour le pas perdre son
humidité, et il doit être maintenu à une température favorable à l’hydratation. On distingue deus
types de cure: cure normale et cure accélérée.
La cure normale est celle utilisée pour le béton coulé sur place, elle dure généralement 3
à 7 jours selon le taux de l’hydratation qui dépend des conditions de température, du type de
ciment, des proportions de mélange et de la résistance à la compression exigée. Les meilleures
résistances sont en général obtenues à une température voisine de 13°c lorsque l’humidité
relative est supérieure à 90%.
Lorsque le béton durcit lentement et n’atteint sa résistance qu’au bout de plusieurs
semaines, une résistance voisine de sa résistance finale. Ce délai est trpo long pour la
précontrainte par post-tension. On utilise dans ce cas une cure accélérée par traitement
thermique.
Devant la multiplicité de tels traitements, il a été nécessaire de se limiter dans le
reglement (BPEL 83: Annexe 6) aux traitements les plus courants et dont les effets ne peuvent
qu’êtres favorables vis à vis des objectifs recherchés. Aussi ce qui est exposé ci-après n’est
valable que sous les conditions suivantes:
- la température dépasse 40°c pendant 6 heures au moins,
- la température ne doit pas dépasser les limites du diagramme de la figure 2.

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Les traitements thermiques entrainent:

- l’apparition des pertes dite thermique
- la modification des pertes par retrait, fluage et relaxation.
Par contre, aucune influence sur la perte dans la zône de scellement n’a été mise en
évidence expérimentalement.
Un traitement thermique est caractérisé par un cycle qui se compose de 4 phases (fig 3):

θ(°c)

θmax 3
80°c 2 4
θο 1
40°c

fin de 2 6 t (h) tf t(h)

bétonnage

Fig 2 Fig 3: Schéma d’un cycle de traitement

thermique pour une cure accélérée

Explication de la figure 3:
Phase 1: conservation du béton (pré prise)
Phase 2: montée de la température jusqu’à la température maximale de 80°c
Phase 3: phase isotherme
Phase 4: refroidissement

2.2.3) Résistance à la compression du béton:

Pour l’établissement des projets, le béton est défini par sa résistance
caractéristique à l’age de 28 jours. On appelle résistance caractéristique une valeur fc28 telle
que la probabilité pour que cette valeur ne soit pas atteinte est inférieure à 10%. Cette
résistance est mesurée sur une éprouvette cylindrique de 16 cm de diamètre (200 cm2 de
section), et de 32 cm de hauteur (2φ). Dans le cas (fréquent en béton précontraint) où l’on met
en charge un béton à un âge inférieur à 28 jours, on admet que sa résistance à « j » jours est
donnée par la relation :

Dans les ouvrages en béton précontraint, le béton subit en général, des contraintes assez
élevées et en particulier au moment de la mise en précontrainte( mise en tension des câbles) et
elle s’effectue souvent alors que le béton est encore jeune. Il en résulte que celui-ci doit
présenter, en général, une résistance relativement élevée ou même exceptionnelle. On peut

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admettre, à priori les valeurs approximatives suivantes: fc28 est est la résistance moyenne à
viser dans l’étude de la composition du béton.

Qualité du béton Ciment Résistance moyenne Résistance en Mpa caractéristique à

pour B.P 28 jours
Classe Doasge fc28 à viser fcj ftj
(MPa) (kg/m3) en MPa
Béton Courant 45 400 30/35 25 2.1
Béton de haute 55 400 34/40 30 2.4
résistance
Béton de 55 400 + 40/45 35 2.7
résistance adjuvants
exceptionnelle

N.B: Avec de très bons granulats, un ciment HP (Hautes Performances) et un adjuvant

superfluidifiant on peut obtenir une résistance caractéristique de 40 MPa (fcm à viser 45/50
MPa).

2.2.4) Résistance à la traction:

2.2.5) Module d’élasticité:

A défaut de résultats expérimentaux, on adopte pour le module
d’élasticité les valeurs suivantes:
- Module instantané : Eij = 11000 (fcj)1/3 ( fcj, Eij en MPa)
- Module différé : Evj = (11000/3). (fcj)1/3 (fcj , Eij en Mpa)

2.3) Comportement du béton dans le temps:

Les déformations différées du béton sont de deux types: le retrait et le fluage.
Ces deux phénomènes jouent un rôle important en Béton Précontraint qui est
généralement négatif, comme les pertes de tension dans l’acier.
1°) Le retrait:
Le retrait est le diminution du volume du béton produit par le séchage. Ce retrait est dû
essentiellement à l’évaporation de l’eau de gâchage en excès une fois la cure est terminée.
Le retrait est une valeur croissante des paramètres suivants:
- teneur en eau du béton
- dosage en ciment et en général teneur en éléments fins, qui augmentent la qualité
d’eau de gâchage nécessaire à une bonne mise en oeuvre.
- sécheresse de l’atmosphère ( une atmosphère sèche provoque une évaporation rapide
et une partie de l’eau n’a pas le temps de se combiner avec le ciment). On limite la dessiccation
des bétons en procédant à la cure ( arrosage des bétons pendant leur durcissement).
- de la minceur des pièces ( plus une pièce est mince, plus l’évaporation de l’eau est
rapide).
En ordre de grandeur le retrait correspond à un raccourcissement relatif compris entre
2 10-4 et 5 10-4 .

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La valeur du retrait en fonction du temps peut être exprimé sous forme:

εr(t) = εr x r(t)

εr : retrait bu béton final,

r(t) : fonction du temps variant de 0 à 1, quand le temps varie de 0 à∞ à partir
du bétonnage.
A défaut de résultats exprérimentaux, la loi d’évolution du retrait r(t) est donnée par:
t
r(t) =
t+ 9rm

où t : âge du béton compté à partir du jour de fabrication,

rm : rayon moyen de la pièce en (cm),
Le rayon moyen de la pièce est rm = B/u,
où B: aire de la section droite de la pièce
u: périmètre extérieur

Dans le cas des bétons des structures précontraintes, réalisés avec du ciment portland, la
déformation finale du retrait peut-être évaluée par:
εr= Ks εο ,

1
où Ks=———
1+20ρs

Le coefficient Ks dépend du pourcentage d’armatures adhérentes ( ρs= As/B), rapport de

la section d’armatures passives longitudinales ( et, dans le cas de la pré-tension, des armatures
de précontraintes adhérentes) à la section transversale de la pièce.
Le coefficient εo dépend des conditions ambiantes et des dimensions de la pièce:
on prendra dans l’eau: εo=60.10-6
80
dans l’air: εo=(100- ρh)*(6+ ————)10-6
10+3rm

ρh : hygrométrie ambiante moyenne, exprimée en % d’humidité relative,

rm : rayon moyen de la pièce (en cm),

En absence de données précises:

ρh=55 dans le quart sud de la France,
ρh=70 dans le reste de la France,

Pour tenir compte du retrait qui se produit entre la fin de la cure(début du retrait) et la
mise en précontrainte du béton, on corrige l’équation: εr(t)= εr x r(t), par:

εr(t)= εr [ r(t) - r(to)],

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Si le retrait débute en même temps que la mise en précontrainte to=0 et r(to)=0

2°) Le fluage:
Si l’on charge une éprouvette en maintenant constant le chargement pendant une longue
durée, on constate une déformation instantanée lors de l’application de la charge puis au cours
du temps un accroissement de la déformation, qui se stabilise au bout d’une période comprise
entre 3 et 5 ans. La valeur de cette déformation différée du béton dépend des divers paramètres
( composition du béton, âge du béton lors de la mise en charge, valeur de la contrainte
appliquée). Dans les cas courants, elle est voisine de deux fois la déformation instantanée. La
déformation finale est d’environ 3 fois la déformation instantanée.

Le module de déformation longitudinal du béton à long terme incluant les déformations

instantanées et différées et noté Evj utilisable sous l’effet des charges permanentes ou de très
longue durée d’application et donnée par la formule:
11000
Evj = ————( fcj)1/3, en MPa
3

Dans les calculs relatifs aux états limites de service, la déformation de fluage à l’instant
« t » d’un béton à l’âge de j= t1-to à une contrainte σ1 exprimée sous la forme:

εfl = εic Kfl (t1-to) f(t-t1)

to = date de bétonnage
t1 = date de mise en charge,

où εic : déformation conventionnelle instantanée sous l’effet de la contrainte σ1:

εic=( σ1/Ei28)

Kfl : coefficient de fluage, qui dépend notamment de l’âge (t1-to) du béton au moment
où il subit la contrainte σ1,
f(t-t1) : fonction de la durée de chargement (t-t1), exprimée en jours, qui varie de 0 à 1,
quand cette durée varie de 0 à ∞

On peut également mettre εfl sous la forme:

εfl = εi φ(t1-to) f(t-t1)

εi= déformation réelle instantanée : εi = σ1/Eij

Eij
φ = Kfl ——— : rapport entre la déformation finale de fluage et la déformation
Ei28 réelle instantanée,

Dans les cas courants, on peut prendre:

σ1
ε fl = φ —— f(t-t1) , avec φ =2
Eij

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La loi d’évolution du fluage f(t-t1) est donnée par la relation:

( )
f(t-t1) =
( ) √

dans laquelle la durée de chargement (t-t1) exprimée en jours et le rayon moyen rm en cm

2.4) Aciers de précontrainte:

2.4.1) Généralités:
Les aciers utilisés en Béton Précontraint sont des aciers durs à très haute
résistance et à haute limite élastique. Ces aciers durs comportent en général une forte teneur
en carbone (supérieur à 0.4%).

2.4.2) Propriétés géométriques:

On trouve l’acier de précontrainte sous forme de fils, de barres ou de
torons.
1°) Les fils:
Ils sont livrés enroulés en couronnes, dont la section est:
- soit circulaire, de diamètre au plus égal à 12 mm,
- soit quelconque, dont la plus grande dimension transversale ne dépasse pas
12 mm.
Les fils les plus courants ont les diamètres 5, 7, 8, et 12 mm,
Les fils les plus utilisés sont ronds, de diamètre égal à 7 ou 8 mm,
Les fils quelconques s’emploient surtout dans le cas de précontrainte par pré-tension,
pour laquelle ils sont conçus en raison de leur propriété d’adhérence.

2°) Les barres:

Ce sont des produits ronds de plus gros diamètre. Les barres les plus utilisées
sont celles de 26 mm de diamètre; on trouve aussi des barres de 18 et 32 mm de diamètre. La
longueur maximale des barres est d’environ 18 mètres.

3°) Les torons:

Ce sont des câbles en fils torsadés (enroulés en hélice). Les torons utilisés
actuellement sont, soit des torons à trois fils symétriquement enroulés, soit des torons à sept fils
formés par une couche de six fils enroulés symétriquement autour d’un fil central, qui a un
diamètre légèrement supérieur à celui des fils périphériques.
Les torons à trois fils, utilisés exclusivement pour la précontrainte par pré-tension, sont
formés par des fils de 2.4 mm de diamètre, leur diamètre d’encombrement est de 5.2 mm et leur
section nominale est de 13.6 mm2.
Le toron de 12.7 mm de diamètre, formé de 6 fils de 4.2 mm enroulés sur un fil de
4.3 mm, dont la section nominale est 94 mm2 .
Le toron de 15.3 mm de diamètre, formé de 6 fils de 5.0 mm enroulés sur un fil central
de 5.2 mm, dont la section nominale est de 139 mm2.
Il existe également des torons à plusieurs couche, et en particuleir le toron à 19 fils,
formé d’une couche périphérique de 12 fils et une couche intermédiaire de 6 fils autour d’un fil
central.

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2.4.3) Caractéristiques mécaniques:

1°) Résistance à la traction (fpr):
C’est le quotient de l’effort maximal ( FR) mesuré à partir de l’essai de
traction d’une éprouvette sur la section moyenne initiale de cette éprouvette:
- pour les fils : fpr = 1400 à 1800 MPa,
- pour les barres : fpr = 1050 à 1800 MPa,
- pour les torons : fpr = 1700 à 1800 MPa

2°) Limite conventionnelle d’élasticité ( fpe):

La contrainte limite conventionnelle d’élasticité (fpe) est définie
conventionnellement comme l’ordonnée du point d’intersection du diagramme de traction de
l’éprouvette en coordonnées cartésiennes (contraintes-déformations) avec la droite ayant une
pente correspondant au module d’élasticité de l’acier de précontrainte (Ep), et passant par le
point d’abscisse 0.1%.
La limite élastique des fils et des barres est de l’ordre 0.88 à 0.9 fois leur résistance à la
trcation. pour les torons, ce rapport peut descendre jusqu’à 0.85.

3°) Allongement sous charge maximale:

La valeur de la déformation maximale varie de 3 à 7%

4°) Module d’élasticité:

En l’absence de résultats expérimentaux sur les armatures concernées, on peut prendre:
Ep = 200 000 MPa pour les fils et les barres
Ep = 190 000 MPa Pour les torons

5°) Relaxation:
Si un fil d’acier est tendu à une contrainte relativement élevée entre deux points fixes,
c.a.d sous une longueur constante, la contrainte initiale tend à diminuer avec le temps; c’est le
phénomène qu’on appelle « relaxation » de l’acier; il entraine pour les armatures de
précontrainte une chute de tension dont il conviendra de tenir compte.
La relaxation « ρ » est définie conventionnellement comme la perte relative de tension
que subit au cours du temps, à une température de 20°C une éprouvette à longueur constante
soumise à une tension initiale de 70% de la tension réelle de rupture (fpr).
La relaxation croit rapidement en fonction de la charge initiale; elle peut être nulle pour
une tension inférieure à 60% de la limite élastique et augmente régulièrement à des valeurs très
élevées lorsque la tension initiale atteint la limite élastique. La température influe
considérablement sur la relaxation. Des essais faits à 20, 40 et 80°C, ont montré qu’à cette
dernière température, l’on pouvait atteindre en quelques heures la relaxation qui ne se produit
qu’au bout de milliers heures à 20°C.
La perte finale de tension due à la relaxation de l’acier est donnée par la relation
(B.P.EL 83):

6 σpi(x)
∆σρ =−− ρ1000 [−−−−− − µο ] σpi(x)
100 fprg

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où pi(x) : contrainte dans l’armature dans la section d’abscisse x, ce après pertes

instantanées.
fprg : contrainte de rupture garantie de l’armature de précontrainte
µo : coefficient
µo = 0.43 pour les armatures à très basse relaxation (T.B.R),
µo = 0.30 pour les armatures à relaxation normale (R.N),
µo = 0.35 pour les armatures à basse relaxation (B.R),