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Université Mohamed Premier

Faculté des Sciences


Département de biologie.
OUJDA

Filière « Sciences de la Vie et de la terre »


(SVT : S2)

Biologie des organismes animaux


(Partie I)

Chapitre I : Les grandes lignes de la classification zoologique


Chapitre II : Les protozoaires

Responsable : LEGSSYER Bouchra

Année Universitaire : 2019- 2020


Partie I

• Chapitre I- LES GRANDES LIGNES DE LA CLASSIFICATION ZOOLOGIQUE


• Classification ancienne
• Classification moderne
• Les étapes de l’évolution
• Le Sous-règne des PROTOZOAIRES
• Le Sous-règne des METAZOAIRES
• Caractéristiques des métazoaires
• Les Diploblastiques
• Les triploblastiques
• Chapitre II- Les Protozoaires
• Généralités
• Classification
• La locomotion : pseudopodes, flagelles, cils
• La nutrition : Formes libres et Formes associées
• La reproduction et cycle de développement
• Reproduction asexuée : division binaire, division multiple, bourgeonnement et enkystement
• Reproduction sexuée : gamétogamie, gamontogamie, autogamie
• Cycle de développement
• Formes libres : les Foraminifères
• Formes parasites : monoxène (Eimeria) hétéroxène (Plasmodium)

2
CHAPITRE I :

LES GRANDES LIGNES DE LA CLASSIFICATION

ZOOLOGIQUE

• INTRODUCTION

3
1- Ancienne classification

Les êtres vivants

Règne des végétaux Règne des animaux


Autotrophes Hétérotrophes
immobiles Généralement mobiles

Les Les
Métazoaires Protozoaires
4
1- Classification ancienne

 Séparation du règne animal et du règne végétal


 La frontière entre les protozoaires et les protophytes n’est pas clairement définie

 Exemple : l’Euglène (Phytoflagellés) cultivée à l’obscurité perdent leurs


chloroplastes et deviennent de façon irréversible,

hétérotrophes.

 Séparation entre protozoaires et métazoaires


 Les Cnidosporidies réalisent pendant la majeure partie de leur cycle biologique
une structure pluricellulaire associant des éléments somatiques et des éléments
germinaux. A ce titre ils méritent d’être placés à part, entre les Protozoaires et les
Métazoaires 5
Selon Haeckel 1886

Les êtres vivants

LES VEGETAUX LES ANIMAUX LES PROTISTES

PROCARYOTES:
EUCARYOTES • BACTERIES
• Cyanobactéries

« CHAMPIGNONS »
ALGUES PROTOZOAIRES Les Archaebactéries
4ème règne
sont également des
protistes,
les virus sont
acellulaires
6
La systématique moderne

• Avec l'avènement de la biologie moléculaire, la classification des

organismes vivants a été révisée et modifiée.

• On utilise maintenant de plus en plus une classification dite

phylogénétique qui regroupe les êtres vivants sur la base d'homologies

de leur ADN (génotype) ;

• Alors que la classification traditionnelle établit des groupes ou taxons en

fonction d'un simple critère de ressemblance globale (phénotype).


7
La phylogénie globale actuelle

8
http://www.univ-brest.fr/esiabscientifique/Mycologie/Classification
Les étapes de l’évolution
Protostomiens
Deutérostomiens
1. Annélides
1. Echinodermes
2. Mollusques
2. Chordés
3. Arthropodes
Les Coelomates
• Invertébrés inférieurs
(Diploblastiques)
•Triploblastiques :
• Acœlomates
• Pseudocœlomates

Protistes eucaryotes
Les protozoaires
Virus Bactéries Protistes eucaryotes
9
la théorie de la récapitulation :
"l'ontogenèse récapitule la
phylogenèse" Haeckel

N : noyau
St : stade
Bl : blastocœle
Arch : archentéron
Blp : blastopore
Ect : ectoderme
End : endoderme
Mes : mesoderme
Cœl : cœlome

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LE SOUS REGNE DES PROTOZOAIRES
- Primitifs, 1 seule cellule, variété infinie de

formes, colonisent tous les milieux

aquatiques et terrestres (formes libres) et le

milieu biologique (formes commensales

parasites ou symbiotes.

- Acquisition ou la différenciation d’organites

particuliers (cils, flagelles, vacuoles

digestives, etc.).

- On distingue : Les Zooflagellés (Flagellés), les Rhizopodes (les Amibes), les Actinopodes

(Acanthaires, Radiolaires, Héliozoaires), les Sporozoaires (Grégarines, Coccidies), les Ciliés ..


11
Le Sous-règne des METAZOAIRES
- un nombre variable de cellules disposées en feuillets,

pourvues de différenciations liées à des fonctions

particulières (locomotion, contraction, soutien, sensibilité,

digestion, etc.).

- spécialisation de cellules semblables ou tissus qui forment

des organes qui s’organisent en appareils.

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Caractéristiques des métazoaires
 Hétérotophes

 Ils peuvent grandir

 Spécialisation des cellules et formation des tissus qui forment des organes et
qui s’assemblent en appareils assurant différentes fonctions

 Cycle de reproduction le même

 Séparation entre cellules reproductrices et somatiques

 Développement embryonnaire (ontogenèse) comporte les mêmes stades.

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Conséquences de l’hétérotrophie

Tube digestif

Mécanismes Systèmes Système


chimiques organiques musculaire

Système
nerveux
14
Zygote (2n)
Segmentation

Gamètes (n)
Fécondation

Blastula
Gastrulation
Gamétogenèse

Organogenèse
Adulte
Développement direct

Gastrula
 Développement
embryonnaire Larve
Développement indirect
(ontogenèse) 15
Le Sous-règne des METAZOAIRES
• Bien que les systèmes de classification diffèrent d’un taxonomiste à un autre, tous
reconnaissent une trentaine d’embranchements.

• Les plus importants ; appartiennent à trois groupes : les Invertébrés inférieurs (les
Spongiaires, les Cnidaires, les Cténaires), les Protostomiens (les Plathelminthes,
les Nemathelminthes, les Annélides, les Mollusques, les Arthropodes) et les
Deutérostomiens (les Echinodermes, les Céphalocordés, les Urocordés et les
Vertébrés). Ils se différencient par leurs stades de développement, reflets d’une
complexité croissante.

• Les Invertébrés sont les plus nombreux. Ils apparurent durant le Précambrien pour
se diversifier au Cambrien. Leurs fossiles sont extrêmement rares, probablement à
cause de leurs corps mous qui ne laissant aucune trace.
16
Règne Animal

Unicellulaires
Pluricellulaires
Protozoaires
Métazoaires
(Paramécie, Amibes..)

Diploblastiques Triploblastiques

Acœlomates
• On distingue les métazoaires diploblastiques
et les métazoaires triploblastiques.
Pseudocœlomates

Cœlomates

17
18
Les Métazoaires diploblastiques
• Les Spongiaires, Cnidaires et Cténaires, formes les plus primitives des
Métazoaires actuels, sont caractérisés par un arrêt apparent de leur
développement embryonnaire au stade gastrula dont ils conservent, au moins à I
'état larvaire (forme planula), l’allure et l’organisation générale.

• Ces organismes édifiés à partir de 2 feuilles embryonnaires, ectoderme et


endoderme, séparés par la mésoglée, sont qualifiés de Diploblastiques. Leur
organisation est rudimentaire.
Diploblastiques

Spongiaires
Cnidaires Cténaires
les moins évolués
Symétrie radiaire Symétrie bilatérale
Aucune symétrie
Les Spongiaires

•Absence de symétrie, pas d’organes définis


• système nerveux rudimentaire, diffus, constitué de cellules éparses, peu
différenciées ;
•L’organisation de l’animal se fait par migration cellulaire,
• l’ectoderme donne des cellules de revêtement et l’endoderme donne des
cellules digestives.
• Dans la mésoglée circulent de nombreuses cellules de différents types qui
sont d’origine endodermique ou ectodermique.,
• il n’y a pas de cellules sensorielles et le système nerveux n’est représenté que
par quelques neurones primitifs
•La présence de cellules flagellées, à collerette, ou choanocytes a pu susciter
l’idée d’une parenté entre les Protistes Chaonoflagellés et les Spongiaires qui,
dans le cadre de cette hypothèse, assureraient alors le passage des
Protozoaires aux Métazoaires vrais.
• Cette interprétation est douteuse car par de multiples caractères (modalités
de la gamétogenèse et de la fécondation, diversité structurale et fonctionnelle
des cellules constituant les feuillets pinacocytes, archéocytes, choanocytes,
etc.) les Spongiaires sont de véritables Métazoaires. 19
Les Cnidaires

• sont plus évolués.


•Ils possèdent une symétrie généralement axiale (radiaire)
• le système nerveux diffus forme un réseau ou plexus plus ou moins
dense à la base de chacun des 2 feuillets et assure une coordination
réelle de l’activité grâce aux informations percues par des organes
sensoriels différenciés, tactiles, chémorécepteurs, statorécepteurs,
photorécepteurs.
• La différenciation des bandelettes musculaires, des glandes digestives
ou génitales, des organes respiratoires est amorcée.
• Leur mésoglée est épaisse, plus ou moins peuplée de cellules
migratrices.
•Les Cnidaires forment un ensemble homogène caractérisé par la
présence d’un type cellulaire particulier, le cnidoblaste, élément
venimeux, urticant, aux multiples fonctions (défense, capture, fixation,
construction.
20
Les Cténaires

• Longtemps placés avec les Cnidaires dans l’ensemble des Cœlentérés s’en
distinguent par :
• leur symétrie bilatérale, l’absence de cnidoblaste, la présence constante de
cellules spécialisées, aux propriétés adhésives, localisées sur deux tentacules
symétriques plus ou moins ramifiés, les colloblastes (la capture des proies.)
• Leur mésoglée épaisse contient de nombreuses cellules formant un
mésenchyme qui peut être considéré comme l’ébauche d’un troisième
feuillet.
• La condensation peu marquée du système nerveux, la présence quasi
constante d’un statocyste, la localisation de la bouche et des tentacules
annoncent la différenciation d’un axe antéro-postérieur. 21
Les Métazoaires Triploblastiques

• Les structures essentielles des métazoaires


triploblastiques dérivent de ces 3 feuillets cellulaires :
• Ectoderme : épiderme ; système nerveux.
• Mésoderme : cœlome ; musculature ; squelette ; sang
et appareil circulatoire ; appareil urogénital.
• Endoderme : tractus digestif ; appareil pulmonaire chez
les vertébrés.

Triploblastiques

Acœlomates Pseudocœlomates Cœlomates


22
23
Les Triploblastiques

• La présence ou l'absence d'une cavité générale provenant de la


fusion des vésicules Cœlomiques provenant elles même du
creusement des massifs mésodermiques permet de différencier 3
voies évolutives distinctes :
1. Acœlomates, ne possédant pas de cavité générale
2. Pseudocœlomates, possédant une cavité issue du blastocœle
embryonnaire et non du mésoderme
3. Cœlomates, possédant une cavité générale issue du mésoderme.

Triploblastiques

Acœlomates Pseudocœlomates Cœlomates


Les Acoelomates
Plathelminthes
• Le mésoderme reste compact, il ne s’organise jamais en vésicules closes, ce feuillet
embryonnaire forme un tissu diffus, le parenchyme qui comble plus ou moins
complètement la cavité viscérale, et celle de divers organes : muscles pariétaux et
viscéraux, organes génitaux…

• Les plus primitifs sont les Plathelminthes ou Vers plats qui possèdent un abondant
parenchyme ; leur tube digestif bien individualisé est scindé en portions assurant
des fonctions distinctes mais, comme chez les Diploblastiques, la digestion est
essentiellement intracellulaire. Ils ne possèdent ni système respiratoire ni système
circulatoire.

• à côté de formes libres de dimensions réduites (Turbéllariés) qui conservent


l’architecture primitive des Plathelminthes, on trouve des formes parasites
24
généralement de grande taille (Monogéniens, Cestodaires, Cestodes, trématodes).
Les Pseudocoelomates
• Chez eux le parenchyme mésodermique est moins développé, il laisse ainsi
une cavité vide remplie de liquide et correspondant à l'ancien blastocoele.
Cette cavité rappelle le pseudocoelome. Les principaux Pseudocoelomates
sont Les Némathelminthes ou Vers ronds possèdent un mésoderme réduit à
quelques cellules de sorte que le tube digestif, les organes génitaux et
excréteurs baignent librement dans le liquide périviscéral.

• de très nombreuses espèces ; des formes libres et des formes parasites dont
les principaux traits morphologiques et anatomiques sont comparables.
Némathelminthes

25
Les Coelomates
• Chez eux, les cellules mésodermiques constituent, de part et d’autre
du tube digestif, des massifs cellulaires pairs, symétriques, qui
s’organisent, au moins au cours du développement embryonnaire,
en vésicules closes ou vésicules cœlomiques.

• L’ensemble de ces vésicules nées par entérocoelie (super-phylum


des Echinodermes) ou par schizocoelie (super-phylum des
Annélides) représente le cœlome.

Annélides Mollusques Arthropodes Echinodermes


26
Cavité coelomique
Formation du cœlome
• SCHIZOCOELIE • ENTEROCOELIE
 Le cœlome est formé à Le cœlome se forme par
partir de fentes ou une extension du
creusement dans le mésoderme qui ressorte
mésoderme de la paroi de
l'archentéron et forme une
poche qui deviendra le
cœlome.

 PROTOSTOMIENS
 Hyponeuriens DEUTEROSTOMIENS 27
Les Coelomates
• Cette fragmentation ou segmentation du mésoderme (mésomérie) est
accompagnée d’une distribution périodique des masses musculaires (myomérie),
nerveuses (neuromérie), des formations excrétrices (néphromérie) ou génitales ce
qui correspond à une subdivision du corps en unités anatomiques et
fonctionnelles, les métamères qui, extérieurement, concrétisent leur individualité
par des constrictions antérieures et postérieures correspondant aux plans
d’affrontement des cavités cœlomiques successives.

• La coordination de l’activité des métamères successifs est assurée par les centres
nerveux antérieurs. Cette métamérisation est accompagnée par une
condensation, voire même une céphalisation, des éléments nerveux antérieurs,
phénomènes qui atteignent leur apogée chez les Céphalopodes, les Insectes et les
Vertébrés. 28
Les Coelomates
• L’ensemble des organismes triploblastiques coelomates est hétérogène.

• L’observation de la destinée du blastopore permet de disjoindre 2 lignées


évolutives naturelles, les Protostomiens et les Deutérostomiens qui, par leurs
autres caractères, présentent une parenté phylétique.

• Le blastopore de la gastrula qui, chez les diploblastiques, servait à la fois de


bouche et d'anus devient ici soit bouche soit anus.

• Deux cas s’observent: le blastopore donne la bouche, et l’anus se forme


secondairement à l’autre extrémité, il s’agit alors des Protostomiens, ou bien
le blastopore donne l’anus, et la bouche se forme secondairement, il s’agit
alors des Deutérostomiens.
29
Les Protostomiens
• Le blastopore constitue la bouche et ne donne jamais directement l’anus il peut
aussi disparaitre complètement, bouche et anus étant alors des néoformations, ou
s’étirer formant une fente longitudinale dont les bords se soudent dans la région
moyenne délimitant une ouverture antérieure à l’origine de la bouche et une
ouverture postérieure à l’origine de l’anus.

• La métamérisation est très nette chez les formes inférieures même à l’état adulte ;
elle s’estompe fréquemment chez les formes supérieures.

• Leur système nerveux est condensé, métamérisé, et comprend une paire de


ganglions cérébroïdes antérieurs et dorsaux en relation avec une chaîne nerveuse
ventrale comportant une paire de ganglions par métamère, située sous le tube
digestif : ce sont des Hyponeuriens (les Annélides, les Mollusques, les Arthropodes)

30
La parenté phylétique des
protostomiens est confirmée par :

•l’identité des modalités de leur


développement embryonnaire (type
spiralia),

• la similitude de leurs formes larvaires


(type trochophore)

•l’équivalence de leur croissance antéro-


postérieure (individualisation de paires
de sacs cœlomiques à partir d’une zone
postérieure de prolifération).

•Les cavités coelomiques se forment par


schizocoelie. 31
Les Protostomiens
Polychètes les Oligochètes

• Les Annélides ou Vers annelés conservent, au moins chez les Polychètes, la


structure schématique considérée comme archaïque des Protostomiens;
chez les Oligochètes cette disposition s’estompe (fusion des cavités
cœlomiques symétriques) alors que chez les Achètes ou Hirudinées les
massifs mésodermiques se dissocient précocement formant un abondant
tissu de remplissage (parenchyme) qui oblitère la quasi-totalité du cœlome ;
dans cette classe les cavités génitales constituent les seuls vestiges des
cavités cœlomiques.

les Achètes 32
Les Protostomiens

• Les Mollusques sont apparemment non métamérisés.

• Le complexe cœlomique atteint son plus grand développement chez les


Monoplacophores (Neopilina) avec 3 paires de cavités (1 dorsale, 1 péricardique, 1
genitale) alors que dans la majorité des autres classes (Gastéropodes,
Céphalopodes, Bivalves, etc.) il se réduit à la cavité génitale et

péricardique. Cette absence de métamérie paraît être secondaire

• l’organisation de la trochophore des Polyplacophores, la distribution périodique


des formations nerveuses, excrétrices, branchiales, génitales des Monoplacophores
attesteraient de la métamérie primitive

• néanmoins, certains auteurs font des Mollusques de véritables acœlomates 33


Les Protostomiens
• Les Arthropodes (Crustacés, Myriapodes, Insectes, Arachnides) constituent
l’embranchement le plus riche en espèces et en formes des Protostomiens.

• la spécialisation fonctionnelle des appendices segmentaires, homologues des


parapodes des Annélides, et en particulier leur céphalisation (fonction
sensorielle, masticatrice ou locomotrice) est accompagnée de la fusion de
plusieurs segments qui constituent des régions distinctes ou tagmes (tête,
thorax).

33
34
Les Protostomiens (Les Arthropodes )
• Extérieurement, la métamérie n’est généralement bien conservée qu’au niveau
de l’abdomen ainsi qu’en atteste l’organisation de la musculature, du système
nerveux et la répartition des pièces squelettiques.

• L’ensemble des formations ectodermiques élabore un exosquelette cuticulaire


articulé entre les métamères libres et entre les segments successifs des
appendices, d’où le qualificatif d’Arthropodes.

• La paroi des sacs cœlomiques se dissocie et forme un tissu diffus aux fonctions
variées (corps gras, conjonctif, musculature pariétale, etc.).

• De ce fait, la cavité générale des Arthropodes représente un vaste hémocoele.

35
34
Les Deutérostomiens
• Chez ces organismes le blastopore de la gastrula devient l’anus ou
marque l’emplacement de cet orifice;

• la bouche est une néoformation.

• La segmentation n’est jamais spirale

• le mésoderme nait fréquemment par entérocoelie

• Le niveau de différenciation et la position du système nerveux


permettent de scinder cet ensemble en Epithélioneuriens et en
Epineuriens.

35
Les Deutérostomiens 36

• Épithélioneuriens : le système nerveux est en général imparfaitement


dégagé de l’ectoderme dont il dérive
• Parallèlement, la céphalisation est nulle, la métamérie estompée, les cordons
nerveux restent à l’état ganglionnaire.
• Le cœlome au moins à l’état larvaire est scindé en 3 paires de vésicules
cœlomiques chez ces organismes trimères.
• les Echinodermes qui sont caractérisés par leur symétrie axiale d’ordre 5
(pentaradiée) qui se substitue à la symétrie bilatérale de l’embryon, les cavités
cœlomiques sont d’une extrême complexité (cavité générale, systèmes
ambulacraire, lacunaire, sinusaire).

Étoile de mer L’Oursin

37
37
Les Deutérostomiens
• Les Deutérostomiens épineuriens ou Chordés (Tuniciers, Céphalochordés, Vertébrés)
caractérisés par :

1. la localisation de tous les centres nerveux au-dessus du tube digestif

2. l’existence d’un axe squelettique dorsal, la chorde, situé entre le tube digestif et le
système nerveux,

3. la présence constante au moins à


l’état embryonnaire de fentes
branchiales établissant une
communication entre la cavité
pharyngienne et le milieu extérieur
(pharyngotrémie).

38
Les Epineuriens 38
Les chordés

Procordés Les Vertébrés

Les Céphalochordés Les Urochordés

corde localisée dans


La corde s'étend de la
la région caudale
région céphalique jusqu'à
la queue
La corde existe chez l’embryon
remplacée par la colonne
vertébrale chez l’adulte
39
Les Procordés

Les Céphalochordés Les Urochordés

Une ascidie
(Tunicier)

Amphioxus
•Animal marin, benthiques, fouisseurs,5 à 7 •Marins, fixés ou pélagiques,
cm, translucide, pisciforme vivent dans le solitaires ou coloniales
sable calcaire •Corde caudale chez les larves
•leur appareil excréteur est représenté par et, à l’état adulte, uniquement
une touffe de protonéphridies chez les appendiculaires
Les Vertébrés

• Ils présentent un système nerveux


fortement céphalisé et enveloppé ;
• le cerveau qui est enfermé dans une
capsule ou crâne (neurocrâne) d’origine
complexe ;
• La moelle épinière est logée dans le canal
rachidien, dépendance dorsale de la
colonne vertébrale qui se développe
autour de la chorde puis se substitue à
cette formation.
• Le pharynx est soudé aux parois du corps
et, chez les formes aériennes, les fentes
branchiales ne sont visibles, au moins à
l’état d’ébauches non perforées, qu’au
stade embryonnaire. 41
Les Vertébrés

• Les Vertébrés primitivement inféodés au milieu aquatique (Cyclostomes,


Poissons) ont, avec l’apparition des Amphibiens, colonisé le milieu terrestre grâce
au développement d’un appareil respiratoire aérien, les poumons, qui coexista
avec les branchies puis se substitua totalement à elles ;

• parallèlement la région caudale régresse, les nageoires paires (disposition


Ichthyoptérygienne) forment des membres dont le plan d’organisation est
identique des Batraciens à l’Homme ;

• tous les Vertébrés à partir des Batraciens sont des Tétrapodes.

41
Les Vertébrés
• Le squelette branchial perd sa vocation respiratoire et participe à la formation du
squelette céphalique ventral ou splanchnocrâne ;

• aux néphrons primitifs se substitue un nouveau rein, le métanéphros ;

• la céphalisation s'accentue ;

• la pharyngotrémie ne persiste que chez l’embryon ;

• l’oreille, chez les Vertébrés aquatiques, sert surtout d’organe d’équilibration mais
chez les Vertébrés terrestres, elle sert de récepteur d’ondes sonores.

• Le rein est un organe excréteur important et un régulateur d’eau qui sert à


conserver l’eau ou à s’en débarrasser selon les besoins.

• On distingue suivant la présence de la mâchoire 2 sous Embranchements :


42
Les Vertébrés
• S/Emb. des Agnathes (Agnathostomes) ou les Cyclostomes :
Les plus primitifs sont dépourvus de mâchoire inférieure, à tégument
nu et ne possèdent pas de membres pairs. (la Lamproie et la Myxine).

Lampetra fluviatilis 43
Les vertébrés

• S/Emb. des Gnathostomes (Gnathes) : pourvus de mâchoire


inférieure, le tégument n’est pas nu, possèdent des membres pairs. On
distingue 2 supers classes : les poissons et les tétrapodes

* Sup/Cl. des Poissons forment un ensemble très vaste, hétérogène,


aquatiques, anamniotes, à respiration branchiale qui possèdent des
nageoires paires et impaires, le tégument est recouvert d'écailles. On
distingue : les Chondrichthyens (Elasmobranches) au squelette
cartilagineux et écailles placoïdes et les Ostéichthyens au squelette
osseux et écailles cycloïdes (Dipneustes, Crossoptérygiens,
Actinoptérygiens, Brachioptérygiens). 44
Les vertébrés

* Sup/Cl. des Tétrapodes vertébrés avec 2 paires de membres


marcheurs et sont terrestres au moins à l’origine. 4 classes :
• Les Amphibiens : Tritons, Salamandres, Grenouilles et Crapauds.
• Les Reptiles : Tortues, Crocodiles, Alligators, Lézards et Serpents.
• Les Oiseaux : Autruches, Pélicans, Pingouins, Manchots.
• Les Mammifères.: Les Monotrèmes, les Marsupiaux et les
euthériens.

45
46
Les vertébrés
• Les modalités du développement embryonnaire

ont permis de distinguer une autre subdivision:

• - Les Anamniotes : l'œuf se développe toujours

en milieu aquatique et ne possède pas

d'annexes embryonnaires. Poissons et

Batraciens.

• - Les Amniotes : l’œuf se développe

indépendamment du milieu aquatique et

possède des annexes embryonnaires. Reptiles,

Oiseaux et Mammifères.
46
Rôles des annexes embryonnaires

• La vésicule vitelline contient les pore amniotique


nutriments nécessaires au
Cavité amniotique
développement de l'embryon. Amnios

• Le sac amniotique est rempli de Allantoïde


fluide et lui fournit une Embryon Séreuse de
protection mécanique. Von Baer

• l’allantoïde lui permet les


échanges gazeux et l’excrétion
des déchets
Vésicule vitelline

membrane vitelline

47
Évolution des vertébrés
• L’Ere primaire contient en abondance Poissons puis Batraciens ; l’Ere secondaire est l’ère
des Reptiles ; les Oiseaux et les Mammifères connus dès la fin du Secondaire se
diversifient au cours de l’Ere tertiaire et de l’Ere quaternaire.

48
Colonisation du milieu terrestre par les vertébrés

• Les Amphibiens réalisent la première étape dans la colonisation du milieu


terrestre, étape incomplète puisque leurs larves et les adultes en période de
reproduction restent inféodés ou font retour au milieu aquatique.

• A partir des Amphibiens divergent 2 grandes lignées évolutives :

• les Sauropsidés : Reptiles Sauropsidés, Oiseaux

• les Thérapsides : Reptiles Thérapsidés, Mammifères qui se distinguent


par la constitution de l’oreille moyenne, du dispositif de suspension de la
mâchoire, par l’acquisition de systèmes les rendant indépendants du
milieu extérieur (homéothermie, viviparité, constance du milieu
intérieur) et par diverses particularités anatomiques.

49
La taxonomie

• Avant toute étude des êtres vivants, il est nécessaire de les classer.

• La classification ou systématique repose sur des lois dont l’étude porte le nom

de Taxonomie.

• La taxonomie ou taxinomie est une branche de la biologie, qui a pour objet de

décrire les organismes vivants et de les regrouper en entités appelées taxons afin de

les identifier, les nommer et les classer via des clés de détermination.

• Elle complète la systématique qui est la science qui organise le classement des

taxons et leurs relations (ces deux sciences sont tellement liées que la différence

entre taxinomie et systématique ne se fait pas toujours).

50
CLASSIFICATION DU REGNE ANIMAL
• L’unité zoologique est l’Espèce ; élément de base de la systématique
• Espèce : est une collection des individus qui se ressemblent entre eux autant
qu’ils ressemblent à leurs parents, 3 couples de critères permettent de reconnaitre
une espèce :
1. critère de similitude morphologique et physiologique,
2. critère de répartition écologique et de distribution,
3. critère d’interfécondité et de stérilité extérieure.

• La systématique s’appuie sur la nomenclature binomiale (à 2 noms) adoptée par


Linné, botaniste suédois (1707-1778).

• Selon cette nomenclature, les organismes sont généralement désignés par le nom
de leur genre dont la première lettre est écrite en majuscule, suivi par le nom de
leur espèce en minuscules.

• Les deux soulignés ou écrits en italiques pour tout document scientifique.


52
La classification du règne animal
• Exemples :
• le Cheval (Equus caballus) appartient à l’embranchement des Vertébrés, à la
classe des Mammifères, à l’ordre des Périssodactyles, au sous-ordre des
Hippomorphes, à la super-famille des Equoïdes, à la famille des Equidés, au
genre Equus, à l’espèce caballus.
• Le genre est la réunion de toutes les espèces présentant des caractères
communs : le Chien, le Loup, appartiennent au genre Canis; le Chat, le Tigre,
le Lion appartiennent au genre Felis.
• La notion d’espèce qui rassemble parfois des animaux entre lesquels on peut
trouver des différences suffisantes pour parler de variétés
• Règne : {embranchements}
• Embranchement : {classes}
• Classe : {ordres} RECOFGE
• Ordre : {familles}
• Famille : {genres}
• Genre : {espèces}
• Espèce : {variétés} 53 52
Acquis de la phylogénie moléculaire (ARNr 18S)
Arbre phylogénétique simplifié des principaux embranchements de Métazoaires

54 53
http://www.vdsciences.com/pages/sciences-biologiques/biologie-animale/zoologie-descriptive/bio-animale-presentation-r-animal.html
Acquis de la phylogénie moléculaire (ARNr 18S)

Cnidaires
Porifères
Métazoaires Lophotrochozoaires
Eumétazoaires Cténaires Protostomiens

Ecdysozoaires
Bilatériens

Echinodermes

Deutérostomiens

Chordés

55
Importance numérique du Règne Animal
Estimations selon Mayr (Beaumont et Cassier 1981)

Protozoaires
1000000 Spongiaires
Cnidaires
900000
Insectes Plathélminthes
800000 Rotifères
700000 Némathelminthes
Annélides
600000 Némathelminthes chélicérates
500000 Crustacés
Insectes
400000
Mollusques
300000 Protozoaires Mollusques Ectoproctes
200000 Echinodermes
Tuniciers
100000 Poissons
0 Amphibiens et Reptiles
1 Oiseaux
Les Vertébrés Mammifères 56

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