1
Résumé
L‟entreprise est une organisation humaine dont le rôle est de produire des biens et
des services pour satisfaire le besoin de ses besoins de ses clients et tirer du profit.
Ceci n‟est possible que si l‟entreprise adopte un système de gestion cherchant les
meilleures combinaisons possibles des ressources pour la production des biens et
services en quantité et en qualité, mais cette vision se trouve confrontée à un
dilemme : jusqu‟à quand produire moins cher et selon quelle responsabilité sociétal
surtout que les ressources ne cessent de devenir de plus en plus rares, c‟est dans
cette vision qu‟on peut dire que le profit et la responsabilité ne sont pas deux notions
paradoxales mais des approches complémentaires selon une démarche de
production maîtrisée.
Dans un contexte africain en pleine évolution, le concept de la Responsabilité
Sociale est rarement intégré au cœur du métier de l'entreprise, étant donné qu‟il est
considéré comme un phénomène occidental en raison de l‟implication de fortes
institutions pour instaurer des normes et des systèmes de contestation susceptibles
de justifier son utilité.
Le paradigme « performance » s‟est alors élargi pour contenir en plus du terme
financier un terme financier un terme social et environnemental tout en répondant au
besoin des différentes parties prenantes. Et ce qui importe vraiment c‟est de créer de
la valeur tout en respectant les règles socialement responsable, c‟est ainsi que les
actions d‟aujourd‟hui serviront les investissements de demain et le bien-être social
d‟après-demain.
L‟accès approprié aux produits bancaires est devenu une nécessité pour l‟ensemble
de la population marocaine alors même que les prestataires qui les commercialisent,
sont soumis à des contraintes marchandes croissantes, et c‟est à travers ce prisme
qu‟on peut traiter le sujet de l‟exclusion financière et bancaire.
L‟objectif de cette contribution est d‟analyser la stratégie de la RSE par 10 banques
opérantes dans le marché bancaire marocain, en vue d‟élaborer un modèle
économétrique permettant d‟étudier l‟impact de leurs investissements en RSE sur les
pratiques.
2
Summary
3
SOMMAIRE
Introduction générale
Annexe 2 : Questionnaire
Tableaux
Schémas
4
« Nos recherches ne méritent pas une heure de peine si
elles ne devaient avoir qu’un intérêt spéculatif »
Emile Durkheim
De la division du travail social
5
Liste des abréviations :
6
Introduction générale :
7
La RSE ou Développement Durable „‟DD‟‟ se formalise depuis les années
1970 en réaction avec les effets environnementaux et sociaux de l‟industrialisation et
de la mondialisation.
8
Ainsi un des recommandations est de développer les mécanismes de
financement pour faciliter l‟accès des jeunes à l‟entreprise agissant dans les filières
vertes.
9
et les droits des travailleurs sont les nouvelles logiques qui nécessiteraient
développé l‟économie marocaine.
1
Elkington, J. 1997.Cannibalswithforks : the triple bottom line of 21st century business. Oxford, Royaume-Uni,
Capstane p. 98-101
10
Vu la particularité du secteur financier, comment se construit la
stratégie de responsabilité sociétal des entreprises (RSE) des institutions
financières, et quelles sont les pratiques mises en place par les banques ?
Pour mieux comprendre notre problématique 4 questions de recherche
s‟imposent :
1. Quelles sont les fondements, les outils et les normes de la
RSE ?
2. Quelle est la place de l’entreprise Marocaine dans le
mouvement RSE, et quel rôle joue banque Marocaine dans le
développement durable ;
3. Comment les institutions financières appliquent RSE ?
4. Quelles sont les pratiques mises en place par la banque
marocaines : (cas : Attijariwafa Bank, Banque Populaire, BMCE Bank,
Crédit Agricole, CDG, CIH Bank, Société Général, Bank Maghreb,
BMCI, Barid Bank)
11
Partie 1 :
Cadre conceptuel et développement de la
responsabilité sociétale des entreprises au
Maroc
12
Introduction Partie 1 :
La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est l'intégration des
préoccupations sociales et environnementales dans les stratégies des entreprises et
dans leurs activités opérationnelles. Il s'agit pour les entreprises de saisir en compte
les impacts sociaux et environnementaux de leur exercices afin d'opter les meilleures
pratiques possibles d'une part, et participer au progrès de la société et à la
protection de l‟environnement d'autre part ; La RSE peut être définie comme étant un
facteur de combinaison logique économique, responsabilité sociale et
coresponsabilité.
2
Jullien Haumont et Bernard Marois, (2010), « Les meilleurs pratiques de l’entreprise et de la finance
durable », EYROLLES Edition d’organisation, p 31.
13
Chapitre 1 : la responsabilité sociétale des entreprises
Les infects traitements à l‟égard des ouvriers, les manquements des droits
humains et des lois du travail dans les entreprises capitalistes ont causé de grands
questionnements quant à la façon dont fonctionnent les entreprises et également à
leurs responsabilités.
14
Fondements théoriques et délimitation conceptuel de la RSE
3
D’INTRONO Jean-Pierre. « La responsabilité sociale remet-elle en cause la spécificité des PME ? ». Actes de la
1ère journée du CERMAD. Cahier de recherche : ESCEM 2006. P : 144
4
CAPRON Michel. « L’économie éthique privée : la responsabilité des entreprises à l’épreuve de l’humanisation
de la mondialisation ». 2003. 72 pages. P : 9.
5
CAPRON Michel et LANOIZELEE Françoise-Quairel. « La responsabilité sociale des entreprises ». Édition : La
découverte. 2007. 128 pages. P : 13.
6
Sobczak André et Minvielle Nicolas. « Responsabilité globale: manager le développement durable et la
15
responsabilité sociale des entreprises ». Edition : Vuibert. 2011. 240 pages. P : 14.
16
économique, social et naturel. En revanche, un mouvement de développement
durable et de la RSE s‟est progressivement développé sur la scène, suite à plusieurs
catastrophes écologiques et accidents industriels ces trente dernières années, en
vue de trouver une conciliation entre la performance économique et les besoins
sociaux et environnementaux d‟où une vision plus élargie qui intègre les attentes et
les intérêts légitimes de toutes les parties prenantes. Ainsi, les partisans et les
dirigeants de cette vision impliquent dans leur stratégie divers enjeux notamment les
préoccupations sociales, la préservation de la biodiversité, la lutte contre le
réchauffement de la planète, la lutte contre la pauvreté, l‟exclusion et les inégalités,
etc. C‟est dans cette optique que la définition large de la responsabilité sociale de
l‟entreprise a conduit vers la pyramide de Carroll qui distingue une hiérarchisation
des différentes responsabilités de l‟entreprise à savoir les responsabilités
économiques, juridiques, éthiques et philanthropiques.
La Pyramide de Carroll :
Dans ce sens, Carroll (1991), explore le concept de RSE à travers les parties
qui la composent englobant toutes les responsabilités de l'entreprise pour ainsi
permette aux exécutifs et managers en général de mieux l'adopter. Il suggère que 4
types de responsabilités sociales constituent la RSE en sa totalité, à savoir :
Economiques, Légales, Ethiques et philanthropiques. Ces responsabilités sont
hiérarchisées et sont à approcher sous forme de pyramide, la pyramide RSE de
Carroll illustrée dans le schéma7 ci-dessous.
17
7.139-egap-3-2009-rineva-te-tnemeganam-euver/ofni.nriac.www//:ptth
18
Schéma 1 : La pyramide de la responsabilité sociale
Selon Carroll (1991), toutes les autres responsabilités sont fondées sur la
responsabilité économique et sans elle, ils deviennent discutables.
Ainsi les responsabilités éthiques selon Carroll (1991) sont des responsabilités
voulus et attendus par la société qui renseignent sur les lois et règles futures à
codifier et à adopter.
Carroll (1991) met le point sur le fait que bien que les responsabilités éthiques
constitue la troisième couche de sa pyramide ils restent en permanente interaction
19
avec les responsabilités légales, poussant ainsi les responsabilités légales à croitre
et à se développer et en même temps maintenir des attentes toujours plus élevés sur
les managers et décideurs pour agir selon des règles attendues voir espérées qui
dépassent l'exigence de la loi.
Philanthropie8 signifie « Sentiment qui pousse les hommes à venir en aide aux
autres ; amour de l'humanité ; désintéressement et charité».
860239 /eiporhtnalihp/siacnarf/seriannoticid/rf.essuoral.www//:ptth
20
ne s‟en dégage. Ces conceptualisations, généralement divergentes, ont fait émerger
de nombreuses tentatives d‟opérationnalisation qui se révèlent souvent peu
homogènes.
9
AbagailMcWilliams, Donald S. Siegel et Patrick M. Wright ―Introduction Corporate Social
Responsibility: Strategic Implications‖, Journal of Management Studies 43:1 January p: 3,
2006.
10
BOUAKLINE Fatima. Thèse doctorale : « La responsabilité sociale des entreprises et la performance globale :
cas des entreprises marocaines ». 2013. 386 pages. P : 24.
21
Phase 2 – 1970 : C‟est la phase où le contexte est marqué par des
mouvements sociaux et environnementaux prenant pour cible les entreprises.
Le régime de marché est « sociétal » et la RSE obligatoire. Le concept de
RSE prend alors un tournant plus managérial et plus pragmatique. Ainsi, à
titre illustratif, Ackerman et Bauer (1976) se concentrent sur les questions
essayer de détecter et gérer les problèmes pertinents de la RSE et de
travailler sur le concept de la sensibilité sociétale de l’entreprise. Ils
introduisent à cet effet la notion de réactivité ou sensibilité sociale de
l‟entreprise (Corporate Social Responsiveness, ou « CSR») qui renvoie « aux
processus de gestion de la RSE par les entreprises ainsi qu‟au
déploiement et à la mise en œuvre des pratiques de RSE ».
11
Ahmed SU, Islam MZ et Hasan I, ―Corporate Social Responsibility and Financial
Performance Linkage‐Evidence from the BankingSector of Bangladesh‖ Journal of
Organizational Management, n° 1 p: 14-21, 2012.
22
Figure1 : La construction théorique de la RSE
23
« social benefit »
24
que la firme est tenue de respecter
26
(1993) de performance guidé par normes. Il se décompose en un
ensemble d‟inputs transformés par un processus de
conversion en des outputs véhiculés par l‟environnement.
L‟enjeu est optimiser le fonctionnement du système.
Les auteurs qui se sont penchés sur le concept de RSE l‟ont abordé
d‟un point d‟ancrage différent, en se référant à une discipline pour le cerner. Ce qui
explique que les définitions données jusqu‟à présent sont peu uniformes. Privilégier
une typologie de la RSE fondée sur une catégorisation des définitions par approches
de gestion semble être plus pertinent. Ceci permet de mettre en avant les différentes
représentations et visions sous lesquelles le concept a été appréhendé. Aussi, le
tableau précédent récapitule les différentes approches existantes de la RSE en
prenant en considération à la fois l‟évolution des conceptions et la « diversité
sémantique » incarnée par la notion de RSE.
12
Albinger, H.S. et Freeman, S.J., ―Corporate social performance and attractiveness as an
employer to different job seeking populations‖, Journal of Business Ethics 28(3), p: 242–253,
2000.
27
Les tenants de cette vision, qui correspond à l‟école néo-classique de
Chicago, considèrent que la responsabilité sociale exclusive d‟une firme est de
réaliser des profits pour les actionnaires. Ainsi, toute dépense dans des projets à
caractère social va à l‟encontre des intérêts des actionnaires dans la mesure où
ces dépenses auront un impact négatif sur la richesse créée par l‟entreprise pour
les actionnaires. Le seul groupe d‟intérêt reconnu dans ce cas de figure est
celui des actionnaires (« shareholders »).
La question centrale qui se pose pour les adeptes de cette vision est celle
de la capacité et de la légitimité d‟un manager pour définir les problèmes
sociaux prioritaires et les gérer (Gond et Igalens, 2008). Pour Friedman, les
entrepreneurs ne disposent pas de la légitimité politique pour gérer le bien commun.
Dès lors, la RSE, lorsqu‟elle sort de sa conception minimaliste de la quête du profit,
est une doctrine dangereuse, assimilée à du « socialisme rampant » menaçant la
cohésion et la stabilité de la société américaine.
13
Brown, N. N., ―The public disclosure of environmental performance information a dual test
of media agenda setting theory and legitimacytheory‖, Accounting and Business Research.p:
23,
1998.
28
La théorie des parties prenantes pourrait être reliée à la théorie de l‟agence ou
à celle des coûts de transaction ; tant que l‟existence de contrat entre la firme et ses
parties prenantes (mis à part l’environnement de toute évidence) s‟avèrent
nécessaire. L‟organisation dans ces courants de pensée modernes est une
combinaison de contrats et de relations d‟échange. Mais effectivement, l‟entreprise a
plus que des transactions et des contrats avec ses parties prenantes, elle entretient
avec elles des relations et c‟est leur pérennité qui garantit le succès et la survie de
l‟entreprise à long terme. Emmanuelle Dontenwill(2005) trouve que la théorie des
parties prenantes peut apporter un renouveau dans la façon d‟appréhender la
gestion d‟une entreprise. Pour Dontenwill, ce n‟est pas l‟identification des parties
prenantes qui serait originale dans cette théorie mais plutôt le management de
celles-ci qui va jusqu'à les faire participer aux choix stratégiques de l‟entreprise.
L‟entreprise deviendrait ainsi « un lieu de médiation » entre des intérêts
contradictoires émanant des différentes parties prenantes, elle pourrait surtout lier les
intérêts humains aux nécessités de l‟environnement. Pour Corinne Gendron,
Jacques Igalens et Christian Bourion(2008), la théorie des parties prenantes a
produit le concept de « sensibilité sociale » remplaçant celui de « responsabilité
sociale ». Dans la sensibilité sociale, il s‟agit de comprendre les attentes et les
revendications des parties prenantes afin de les anticiper ou de les éviter. M. C.
Jensen considère que l‟entreprise ne peut pas maximiser sa valeur si l‟une des
parties prenantes, quelque importante qu‟elle soit, est ignorée ou maltraitée. Et si
ceci se réalisait, l‟entreprise pourrait garantir la maximisation de sa valeur à long
terme. Les directeurs ne sont pas les agents des actionnaires, ce sont les
constructeurs des relations entre les différentes parties prenantes (Branco M. C. &
Rodrigues L. L., 2007). La théorie des parties prenantes est un processus inévitable
dans l‟opérationnalisation de la RSE (Matten et al. cités par Branco M. C. et al.
2007).
29
des enjeux majeurs du management consiste à répondre à leurs attentes, tout en
maintenant la cohésion de l'organisation lorsque ces attentes divergent
L'entreprise n'est pas un concept abstrait qui vit en vase clos. Le graphique
qui suit donne une idée de l‟étendue et de la complexité des responsabilités sociales
qu‟une entreprise doit assumer et harmoniser. Chacune se rapporte à une relation ou
à un secteur de la société qui, directement ou indirectement, est impliqué dans
l‟activité économique. Chacune a des implications économiques, doit résoudre une
tension entre les intérêts privés et les intérêts publics, et fonctionne dans une sphère
de demande citoyenne.
30
Les actionnaires et les clients sont les parties prenantes quotidiennes de
l‟entreprise, ils se situent généralement au centre l‟intérêt économique de
l‟entreprise. La principale attente de ces parties prenantes est l‟obtention de produits
au meilleur prix, en raison la qualité nécessaire pour les uns et à la rentabilité du
capital investi pour les autres. Ces mêmes parties prenantes sont confrontée d‟autres
enjeux, notamment en matière de l‟environnement et l‟engagement social et sociétal.
C‟est dans ce contexte que la RSE suppose que les entreprises déterminent
leur stratégie en tenant compte de leurs parties prenantes. Cela va des salariés aux
investisseurs, en passant par ses fournisseurs et ses clients, sans oublier les ONG et
les communautés locales.
Tableau 2 : les attentes des parties prenantes par rapport aux responsabilités de
l’entreprise
Attentes des
parties
intéressées par Economique Environnement Social
rapport aux
responsabilités
de l’entreprise
Maitrise des
Ethique, maitrise
Actionnaires Résultat financiers risques liés à
des risques.
« propriétaires » l‟image,
Anticipation et
anticipation et
transparence
gestion de crise
Respect de
Contribution à la
Pouvoirs publics règlementation en
richesse nationale Respect règlement
matière de droit de
et locale
travail.
Accidents de
Assureurs Charges de Maitrise des
travail y compris
réparation risques
sous-traitants
31
syndicats rémunération l‟environnement consultation
local interne, formation,
développement
employabilité
Ethique,
Clients Garantie, qualité Consommation de
commerce
ressources
équitable
Formalisation des
Relations de Formalisation des
Fournisseurs exigences
partenariat long spécifications
éthiques et
terme techniques
déontologiques
Réduction des
Maitrise des déchets
Distributeurs marges d‟emballage des Développement de
concurrence transports. Prise produits éthiques
en compte des
aspects
environnementaux
Respect de
Consommateurs Juste prix Respect du droit
l‟environnement et
social
information
Respect du droit
Respect des
Concurrents Benchmarks de la concurrence,
règles de
éthique, absence
protection
de dumping social
Prise en compte
Information et
Communautés des attentes
Pérennité de transparence.
locales et l‟entreprise locales,
Réduction des
territoriales participation à la
nuisances.
vie locale. Acteur
du bassin d‟emploi
32
Les actionnaires
Les salariés
La RSE, qui est marquée au sceau du « social », fait du collectif des salariés
l‟un de ses champs d‟exercice privilégiés. Les rapports annuels sur la RSE
consacrent au social une place importante, qui rivalise avec le bilan social. L‟égalité
professionnelle des femmes et des hommes, la qualité du dialogue social, la
formation et l‟intégration des seniors, la communication interne, les horaires
variables, le télétravail, la santé au travail, la prévente des risques, voire «
l‟adaptation de l‟emploi » et « l‟équité de la politique de rémunération » deviennent
autant de thèmes du socialement responsable.
14
Investissement Socialement Responsable
33
Si l‟on essaie tout de même de délimiter ce champ social, les politiques de
diversité des personnels semblent les plus proches du cœur de la RSE. D‟ailleurs les
délégations ou les directions « RSE » entretiennent des liens étroits avec les unités
en charge de la Diversité – quand bien même elles ne les intègrent pas. Les rapports
annuels sur la RSE donnent une large place à la diversité sous tous ses angles :
origine, âge, sexe, handicap. Comme signalé précédemment, les banques font état
de leur adhésion à la Charte de la diversité. Celle-ci peut être déclinée en une charte
interne de la diversité, qui met notamment l‟accent sur l‟intégration des travailleurs
handicapés15.
Les clients
La démarche RSE à l‟égard de la clientèle repose sur l‟idée que le produit
financier est à la fois complexe et structurant dans la vie d‟un individu ou d‟une
famille. Au-delà de l‟acte commercial, il doit donc faire l‟objet d‟une explication claire
et complète après une prise en compte objective des besoins du client. Une série
d‟initiatives découlent de cette approche. Des « baromètres » ou des « observatoires
» scrutent les besoins et la satisfaction des clients. Les rapports RSE accordent une
large place aux Réclamations clients, au traitement des réclamations, aux
médiateurs. Des banques – avec ou sans la FBF – cherchent à dialoguer avec
les
32
15
Pour plus de détails sur les politiques de Diversité des banques, voir étude de l’Observatoire de juin 2010
32
associations de consommateurs. Le mode de rémunération des vendeurs tend à
donner une moindre part à la rémunération du rendement, au profit de la gratification
de la qualité. Enfin l‟accent est mis sur les efforts technologiques visant à simplifier
les opérations pour les clients.
Les fournisseurs
Les rapports avec les fournisseurs ont toujours été un domaine sensible au
regard des règles de déontologie. Les « codes de conduite », les « référentiels
déontologiques » font dorénavant partie intégrante de la démarche RSE. Mais ils
appartiennent tout autant à la mise en œuvre des obligations qui préexistaient dans
le domaine des achats. Plus novateurs apparaissent les principes de sélection des
fournisseurs en fonction de la nature « Développement durable » et « Socialement
acceptable » des produits. Les contrats contiennent de plus en plus fréquemment
des clauses sociétales et environnementales. Certains types d‟acquisition se prêtent
à un contrôle direct (émission de CO2 des véhicules automobiles, composition du
papier, etc.) Pour d‟autres, des certifications sont exigées (ISO, FSC, label
Diversité…) et peuvent peser lourd comme critères de choix. Dans les achats à
l‟international, un critère fréquemment retenu au plan social est le respect des
conventions de l‟OIT dans les fabrications.
Banque
16
Environnement, Social, Gouvernance
33
On ne peut pas imaginer une économie en l'absence de banques. Cependant
pour que cet acteur joue un rôle dans le financement responsable, il doit tenir compte
des informations relatives à l‟impact social et environnemental de ses clients (leurs
projets financés), il doit évaluer l‟impact négatif que les grands projets industriels et
d‟infrastructures peuvent avoir sur les populations et l‟environnement.
L'aspect descriptif :
1) La nature de l'entreprise,
2) La manière dont les managers pensent le management et donc
leur relation avec les parties prenantes,
3) Comment les membres des comités d'entreprise prennent en
considération les attentes des parties prenantes,
17.enoxas-olgnaerutaréttilaledussisetnanerpseitraptnangisédemreT
34
4) Comment les entreprises sont gérées.
L'aspect instrumental :
Pour Donaldson& Preston (1995), la théorie est utilisée dans cet aspect à
chercher et à identifier les connexions ou le manque de connexions entre la gestion
des parties prenantes et la performance de l'organisation.
L'aspect normatif :
18
.snotiacilpmIdna ,ecnedivE ,stpecnoC :notiaroproCehftoyroehTredlohekatSehT. notserP .E eeLdnanosdlanoDsamohT
91-65 .pp ,)1995 ,.naJ( 1 .oN ,20 .loV ,weiveRtnemeganaMfoymedacAehT
35
Source : Donaldson& Preston (1995)
D. La théorie néo-institutionnelle
36
Elle s‟intéresse aux contraintes culturelles et sociales exercées par
l‟environnement sur les organisations. Elle rejette le modèle de l‟acteur rationnel et
l‟« indépendance » des institutions. L‟approche néo-institutionnelle s‟intéresse à
l‟influence du contexte institutionnel sur l‟adoption de pratiques ou sur l‟architecture
institutionnelle (Delalieux G., 2005).
La théorie néo-institutionnelle 19
focalise sur l‟environnement institutionnel.
Selon les institutionnalistes, il existe à l‟extérieur des organisations un
ensemble de valeurs, de normes et de modèles organisationnels qui vont
influencer leurs structures et leurs modes de gestion (Meyer et Rowan, 1977). De
plus, cette théorie appréhende les organisations comme des entités « encastrées »
dans un contexte social (Granovetter, 1985 ; Suchman, 1995), interconnectées
(Powell et DiMaggio, 1991 ; Tolbert et Zucker, 1996) et socialement construites par
leur environnement (Berger et Luckmann, 1996). L‟environnement institutionnel
de l‟entreprise se caractérise aujourd‟hui par des acteurs nouveaux, très
influents, et qui portent des valeurs humanitaires, des inquiétudes sociales et
environnementales. Il s‟agit essentiellement d‟organisations de la société civile,
d‟investisseurs, de salariés et de leurs syndicats, des consommateurs, et des ONG.
Ces acteurs exercent des pressions sur les firmes les incitant à respecter les règles
institutionnelles qui vont donner lieu à de nouvelles formes de pratiques en matière
de RSE, combinant à la fois obligations contraignantes et démarches volontaires. Ils
ont également contribué à la création d‟organismes d‟observation et de vérification
des comportements des firmes en matière de RSE, d‟agences de notation extra-
financière, de cabinet d‟audit et de conseil, de certification, etc. qui ont mis en place
des procédures de travail en matière de RSE, créé des instruments de mesure de la
PSE (indices, etc.). De manière globale, ces acteurs détiennent un pouvoir important
dans la mesure où ils ont la capacité d‟exercer une forte influence sur la légitimité de
la firme, à travers sa réputation.
Selon Davis et Johnson (cités par Kashyap R, Mir et Mir Ali, 2004), la RSE est
pratiquée dans une vision de profit de long terme. L‟entreprise cherche dans certains
cas à s‟afficher responsable socialement pour capter l‟attention des organisations
mondiales ou des entités internationales, gagner leur confiance et s‟emparer d‟une
part plus importante du marché. En fait, dans la plupart des cas, les entreprises sous
19
Théorie Néo-institutionnelle élaboré par Meyer et Rowan (1977), Di Maggio et Poyell (1991), Allouche (2002)
p.55
37
l‟effet des pressions institutionnelles déclarent des missions et des politiques
socialement acceptables. Mais de là à pouvoir les suivre, cela dépend des rapports
de force des différents acteurs internes à l‟entreprise tout aussi bien qu‟externes.
Plusieurs études empiriques ont été menées sur l‟impact de la théorie néo-
institutionnelle sur la RSE des pays en transition. L‟étude faite par Jamali D,
Safieddine A. and Rabbath M, (2008) insiste sur les facteurs de légitimité des
entreprises opérant au Liban, en Syrie et en Jordanie. Cette dimension mériterait une
attention particulière surtout que très rares sont les fois où les entreprises expliquent
les raisons qui les ont induites à devenir responsables socialement. Cependant, la
Commission européenne, tel que cité par Fuentes Garcia F. et al. 2008, a listé les
motifs énumérés par les entreprises elles-mêmes, comme suit :
- Améliorer la concurrence
38
pertinentes et appropriées quant aux attentes des parties prenantes (acteurs
institutionnels).
La responsabilité environnementale
39
- La réduction de la production des déchets.
Toutes ces politiques doivent être entreprises afin de faire face aux risques
écologiques qui sont des aléas d‟origine naturelle et technologique causant des
dommages sur la biodiversité et la vie des êtres humains d‟une manière directe ou
indirecte et qui montrent le revers de la médaille. Ce sont des risques d‟ordre
permanent (déchets toxique, gaz à effet de serre, réchauffement de la planète,
inondation, sécheresse…).
Aussi, le rôle des parties prenantes notamment les ONG, les pouvoirs
publics, les partenaires économiques…dans l‟intégration de la RSE dans les
entreprises est primordial.
21
BOUAKLINE Fatima. 2013. Op.cit. P : 149.
40
consommateurs. Dans cette perspective, l‟entreprise s‟engage dans une démarche
RSE car elle y voit un intérêt économique à travers la recherche d‟une meilleure
réputation.
Pour que son engagement dans la démarche de RSE soit source de bénéfice,
l‟entreprise devra mettre en place une politique de communication efficace. Elle
informera ses clients qui verront ainsi qu‟elle a des valeurs éthiques et sociales
(Commenne, 2006). La démarche de RSE lui permettra de se différencier de la
concurrence et elle gagnera des opportunités notamment dans les pays
particulièrement sensibles aux aspects environnementaux (Allemagne, Suède,
Norvège par exemple). De plus, en développant cette démarche RSE, l‟entreprise
impose un modèle dans l‟esprit des consommateurs, les entreprises concurrentes
devront suivre et elle bénéficie ainsi d‟un avantage concurrentiel.
Définition Source
41
ces obligations »
Pour mieux saisir cette définition, il paraît opportun de s'arrêter sur quelques-
unes des notions sur lesquelles elle repose :
La démarche volontaire est traduite par la liberté des entreprises dans leurs
engagements afin d'améliorer leurs performances sociales et environnementales au-
delà des obligations légales. Cet aspect volontaire fait l‟objet d‟une forte contestation
de certains partenaires sociaux ainsi que des acteurs de la société civile. Ils lui
reprochent, entre autres, de laisser aux entreprises la liberté de choisir la manière
dont elles doivent prendre en compte les paramètres sociaux et environnementaux
dans leurs activités. Ils estiment, de manière générale, que la Commission ne permet
ni de garantir la responsabilité des entreprises devant leurs partenaires, ni d‟imposer
des conditions sociales et environnementales, ni d‟instaurer des normes et des
principes internationaux, ni de recourir à des mesures de politique générale comme
42
les marchés publics et les subventions publiques pour encourager un comportement
responsable et enfin ni de garantir un contrôle indépendant.
Cependant, une démarche volontaire peut constituer un atout car elle permet
à l'entreprise de trouver les meilleures solutions et d'adapter le concept de RSE à sa
structure en fonction de son secteur et de sa situation géographique.
Dans son dernier avis sur le sujet, le Comité économique et social européen
rappelle qu‟ « une démarche socialement responsable doit reposer sur une
application effective et dynamique des normes existantes (législation et accords
collectifs) et s‟accompagner d‟engagements volontaires allant au-delà des normes ».
D‟où l'expression People, Planet, Profit, souvent employée pour traduire cette
triple performance de l'entreprise. « Triple approche : conception selon laquelle les
performances globales d'une entreprise doivent être mesurées en fonction de sa
contribution combinée à la prospérité économique, à la qualité de l'environnement et
au capital social.»
43
entreprises interagissent avec leurs parties prenantes internes et externes
(employés, clients, voisins, ONG, autorités publiques, etc.).
Depuis les années 1970, l‟expression « stakeholders » est utilisée dans les
théories de management et de gestion. Ce concept des « parties prenantes » permet
de mieux considérer la réalité de l‟entreprise et d‟étudier toutes les interactions
qu‟une organisation entretient avec son milieu. L‟entreprise n‟étant pas un système
fermé et imperméable, sa survie dépend d‟un nombre important de facteurs sociaux
et environnementaux, qui ne se réduisent pas aux actionnaires et aux clients. Dans
sa publication Strategic management : astakeholder approach, Edward Freeman
définit les parties prenantes comme « tout groupe ou individu qui peut être affecté ou
est affecté par l‟accomplissement des objectifs d‟une organisation ».
22
Okoye A., 2009
44
Figure 3 : L’entreprise et ses parties prenantes
45
changements
46
imposés par son environnement sociopolitique de manière appropriée.
Carroll23 définit la réceptivité sociale comme étant la capacité d‟une firme à
répondre aux pressions sociales, autrement dit c‟est la réaction de défense.
En outre, Wood présente deux concepts de cette notion à savoir c‟est un
concept écologique qui propose une adaptation organisationnelle aux
conditions environnementales et le management des relations qui lient la
société avec les différentes parties prenantes.
Le développement durable : Il n‟y a pas longtemps, le
développement était synonyme de progrès et de plus grande maîtrise des
incertitudes. Mais le voilà ébranlé par des effets potentiellement dévastateurs.
La notion de développement durable trouve son origine dans les réflexions
menées par les écologistes depuis les années 1970 à l‟occasion de la
conférence de Stockholm en 1972 sur le thème de l‟économie de
développement et la prise en compte de l‟environnement dans tout
développement afin d‟avoir une gestion raisonnable et rationnelle des
ressources naturelles à long terme pour pouvoir assurer une croissance
durable pour les générations futures. En outre, le développement durable est
un concept présenté comme la solution à cette tension entre progrès et
nouvelles menaces. A l‟occasion de la conférence de Rio de Janeiro en
199224, les représentants de 150 pays ont adopté des repères 25 notamment
l‟agenda 21 qui visent à concilier le progrès économique, l‟équité social et la
préservation de l‟écologie. Et par conséquent, un certain nombre de principes
à savoir la précaution, la prévention, la démocratie participative, l'articulation
entre le global et le local, le court et le long terme, la responsabilité, la
solidarité, la gestion économique, etc. Il a aussi ses grandes théories
regroupées en trois courants : les solutions technologiques, la réforme
organisationnelle et la sortie du développement. Le développement durable se
trouve au centre de débats géopolitiques engageant la paix et l'avenir de
l'humanité.
L’entreprise citoyenne : L‟entreprise citoyenne est une entreprise
qui appartient à une cité et qui y joue pleinement son rôle. Elle est considérée
23
BOUAKLINE Fatima. 2013. P : 85. Op.cit
24
REYNAUD Emmanuelle )Directeur(. Collectif. « Le développement durable au cœur de l’entreprise. Pour une
approche transverse du développement durable ». Edition : Dunod. 2006. 256 pages. P : 6.
25
FLIPO Fabrice. « Le développement durable ». Edition : Bréal. 12/09/2014. 128 pages
47
comme une personne civique titulaire de droits et de devoirs26. L‟entreprise
est donc citoyenne dans la mesure où elle intègre dans ses choix
économiques, la dimension collective de son environnement et plus
précisément :
L‟entreprise a un rôle économique fondamental de création de
richesse. C‟est une conception traditionnelle qui confère à l‟entreprise ce rôle
d‟optimisation de la combinaison productive en faisant varier les facteurs de
production.
Les rôles sociaux de l‟entreprise sont essentiels à la vie en
société et sont diversifiés en commençant d‟abord par la fourniture des
emplois qui est le premier rôle de l‟entreprise, puis par l‟organisation de la vie
au travail à travers des conditions de travail acceptables et enfin par
l‟implication de la société dans la formation, la qualification et l‟insertion de
ses salariés.
Le rôle environnemental de l‟entreprise : La protection de
l‟environnement est devenue une préoccupation centrale des entreprises suite
aux effets dévastateurs du progrès purement économique. En France 27, la
réglementation et la vigilance des entreprises garantissent une bonne
protection de l‟environnement, ce qui n‟est malheureusement pas le cas au
plan international surtout pour les USA et la Chine qui sont les plus grandes
puissances économiques dans le monde et dont leurs activités industrielles et
agricoles transforment l‟environnement négativement et dans ce sens, ces
deux pays sont les plus responsables des émissions de gaz à effet de serre,
de la production de déchets radioactifs…
Kotler (1998)28souligne que l‟entreprise citoyenne se préoccupe, par exemple,
des problèmes économiques de son pays et s‟intéresse aussi à des problèmes
d‟ordre social et écologique, etc. Quant à Libert (1996, p.96)20, il considère une
entreprise citoyenne est « une entreprise- petite, moyenne, grande ou publique ou
une organisation, service, public, administration ou organisme culturel ou éducatif
qui, au-delà de ses activités directes, désire protéger son environnement social et
26
http://www.oeconomia.net/private/cours/economieentreprise/themes/entreprisecitoyenne.pdf (Consulté le
04/07/2018).
27
18http://www.oeconomia.net/private/cours/economieentreprise/themes/entreprisecitoyenne.pdf (Consulté
le 04/07/2018)
28
BOUAKLINE Fatima. 2013. Op.cit. P : 97
48
physique, et se solidariser de l‟équilibre et du destin de la communauté dans laquelle
elle vit et dont elle vit ».
Ainsi, pour récapituler, une entreprise « citoyenne » est une entreprise qui
accepte de mettre l'intérêt de la société et de l'humanité au même niveau que son
intérêt propre. Ce qui implique qu'elle reconnait devoir supporter les conséquences
de ses actes et d'autre part avoir le souci de l'intérêt général.
49
SECTION 3 : La RSE dans le secteur bancaire
3.1 La Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE) et la confiance
La RSE peut être couramment définit comme la réponse de
l‟organisation au besoin de ces parties prenantes (Wood, 1991). Les parties
prenantes (stakeholder) sont un groupe ou un individu qui peut affecter ou être
affecté par l‟organisation (Freeman, 1984). La RSE est expressive pour les
entreprises car elle amène tous les jeux d‟efficacité de l‟entreprise et les
relations avec les parties prenantes (Crowtheret Rayman-•‐Racchus, 2004)
(Cf.Figure4.0). Un accroissement de définition de la RSE présente pour
l‟entreprise, d‟assumer ses responsabilités face à ces objectifs de
maximisation des bénéfices et le caractère comptable de ses actions auprès
de ses parties prenantes (Werther et Chandler, 2011).
50
(Schwartz et Carroll, 2003) qui évacue le niveau philanthropique car
difficilement évaluable.
51
l‟impact éventuel de chaque activité sur son environnement physique ou
humain. La RSE est déterminé sous l‟aspect de la valorisation et de la gestion
de l‟entreprise, notamment ses parties prenantes (stakeholders) telles que les
actionnaires, les salariés, les clients et les fournisseurs. Il est associé
pareillement le tissu social, l‟environnement naturel et dans une moindre
mesure la clarté et l‟éthique (Cheynel, 2010). Selon la taille de l‟entreprise, il
sera considéré un dispositif autonome de gestion et de contrôle de la RSE.
Le premier porte sur les aspects obligatoires au titre de la loi NRE de 2001
(les Nouvelles Régulations Economiques) où les entreprises cotées à
Euronext Paris sur le marché réglementé doivent assurer un certain nombre
de publications notamment sur les conséquences sociales et l‟impact
environnemental de l‟activité de l‟entreprise. Ces rapports
environnementaux et sociaux sont standardisés par les banques
britanniques et américaines sous l‟égide de la Global Reporting Initiative
(GRI) initié par les Nations Unies(PNUE).
Le second enjeu porte sur l‟image et la réputation de la banque où la
crédibilité du système de valeurs s‟inscrit dans un projet d‟entreprise
contenant des codes éthiques et des principes partagés avec les salariés.
Le troisième enjeu concerne la sphère éthique portant sur l‟harmonie
sociale, la qualité de la relation clients et la relation fournisseurs. Cette
approche à portée économique tend à éclaire les risques et les opportunités
à long terme.
52
En période de crise, l‟adaptation de la RSE favorise une nouvelle définition des
besoins (Fernandez et Souto, 2009) et de nouvelles voies de recherches
académiques et entrepreneuriales (Jonker et De Witte, 2006). (Cf. Figure 5)
53
Figure 6. Le modèle de développement de la RSE en période de crise (d’après
Jonker et Souto)
La RSE peut avoir un impact courageux sur les marchés particulièrement en terme
de perception et de communication (Bratu et Jacquin, 2007 ; Rundle-•‐Thiele et
McDonald, 2008). La RSE peut produire une garantie de restauration de la
confiance auprès des investisseurs, essentiellement par la production des
ressources financières.
55
SECTION 4 : Ethiques et valeurs RSE
4.1 Éthique : définitions et concepts :
La morale est définit comme: « …. les règles de conduite pratiquées dans une
société, en particulier par rapport aux concepts de bien et de mal »30
Sénéchal (2011)31 déduit que l'éthique est à la fois un concept fondé sur la
morale et la notion du bien et du mal mais aussi un comportement tirant son essence
de la discussion où les contextes de décision et d'action sont déterminés (Nillés,
2001).
29
31389/euqihté/siacnarf/seriannoitcid/rf.essuoral.www//:ptth
30
52427#elarom=q?52562/larom/siacnarf/seriannoitcid/rf.essuoral.www//:ptth
31
: secivresedesirpertne - tneilcnoitaleralsnadeuçrepeuqihté’lederusemedellehcéenu’dlahcenéSniavlyS
5/3 - 233 °N - 2011 erbmevoN - GNITEKRAM UD ESIAÇNARF EUVER euqnabaledelpmexe’l
32 :ytilibisnopseRlaicoSetaroproCfodimaryPehT.B eihcrA ,llorraC
1991 tsuguA-yluJ ,snoziroHssenisuB ,sredlohekatSlanoitazinagrOfotnemeganaMlaroMehtdrawoT
33-_pihsredaeL RSC_scihtE_-_neawS_-_xuodeL/2013/scod/moc.tnemeganam-eihposolihp.www//:ptth
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56
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olotnoéDseuqihtE oloéléTseuqihtE
seuqig seuqig
sénnod sepicnirP
stnatsisnoc te sexiF
Les éthiciens de la vertu considèrent que toute personne est dotée de traits
caractéristiques appelés vertus tels que le courage, la compassion, l'équité et
l'intégrité. Leur perfectionnement conduit à une vie bonne34. Selon Aristote35
considéré comme le précurseur de l'éthique de la vertu, « la vertu est une disposition
à agir d'une façon délibérée, consistant en une médiété relative à nous, laquelle est
rationnellement déterminée et comme le déterminerait l'homme prudent ».
34utrev_al_ed_euqihtÉ/ikiw/gro.aidepikiw.rf//:sptth
35 ,1,0 : .v ,siuqaMudsohcÉseLsnoitidÉ )1963-1893( tocirT .J )1959( noitcudarT .euqamociN à euqihtÉ .etotsirA
.2014 reivnaj
36
p.f_yrammus_yroeht_larom/sremirp/scihteoib/stnemucod/nommoc/cr/latrop/egap/latrop/ac.egelloclayor.www//:ptth
fd
57
de bonnes personnes. Il semble en effet qu’agir comme le ferait une bonne personne
traduirait les objectifs que nous cherchons a ̀ atteindre lorsque nous devons prendre
une décision morale ».
Ethique téléologique :
Autre figure emblématique de l'utilitarisme, John Stuart Mill qui a déclaré : « ...
les actions sont bonnes dans la mesure où elles tendent à promouvoir le bonheur et
mauvaises dont la mesure où elles tendent à produire le contraire du bonheur. Par
bonheur, on entend le plaisir et l'absence de douleur ; par malheur, la douleur et la
privation de plaisir »38.
Ethique Déontologique :
58
d'égale liberté et le principe d'égalité des chances combiné au principe de différence
protégeant les plus démunis.
C‟est un champ de réflexion nouveau qui étudie à la fois les finalités et les
moyens du développement économique42.
Denis Goulet (1996) avance aussi que cette nouvelle discipline émerge de
deux sources convergentes : De l‟engagement dans les actions de développement à
la formulation d‟une théorie éthique et de la critique des théories éthiques
dominantes au façonnage de stratégies normatives pour guider les pratiques de
développement.
42scihte_tnempoleveD/ikiw/gro.aidepikiw.ne//:sptth
43 .1996 tsuguA - 231# repaPgnikroW .SCIHTE TNEMPOLEVED :ENILPICSID WEN A teluoGsineD
.
.seidutslanoitanretnirofetutitsnIggolleKneleHehT .etutitsnIggolleK
59
D‟après Carroll (1991), l‟approche morale 44 du management vis à vis des parties
prenantes peut être faite à travers la distinction entre trois types de management : Le
management immoral, le management amoral et le management moral et donc
l‟existence de trois types de managers.
44
.semynonystnoselaromemretelteeuqihtéemretel ,lennoitasinagroerdacnusnadeuqesoppus )1991( llorraC
45
:ytilibisnopseRlaicoSetaroproCfodimaryPehT .llorraC
.1991 tsuguA-yluJ ,snoziroHssenisuB ,sredlohekatSlanoitazinagrOfotnemeganaMlaroMehtdrawoT
46
Site web : http://perspectives-rse.fr/lentreprise/valeurs/ consulter le 03/07/2018 à 14 :15
60
L’éthique : parce qu‟il est à la base de toute relation de confiance. Pour
Perspectives RSE, il englobe l‟honnêteté, l‟intégrité, la confidentialité qui s‟expriment
dans le respect de l‟éthique des affaires, et dans l‟engagement de chaque membre
de l‟équipe,
L’engagement : pour les valeurs de la RSE que l‟on souhaite faire partager,
pour l‟exigence et l‟excellence que nous recherchons pour nous et nos clients, pour
le respect des principes de légalité, des droits de l‟homme et de la règlementation,
61
II. Outils, normes et matérialisation de la politique RSE
Concernant les outils RSE ont été largement analysés et traités au cours
de ces dernières années, selon le réseau mondial de prestations de services
d‟audit, fiscaux et de conseil. Il certifie que le nombre de sociétés qui présentent
des informations sociétales dans leurs rapports annuels ne cesse d‟accroître, la
qualité, fiabilité et la pertinence des données restent au-dessous des attentes des
parties prenantes, vu que ces critères déterminent l‟utilité de l‟information relative
à la responsabilité sociale de l‟entreprise, et donc par effet d‟induction le progrès
des pratiques.
47
Ivana Rodic )2007(, Mémoire présenté pour l’obtention du Diplôme d’études approfondies en études
européenes, institut européen de l’université de Geneve, Rédige sous la direction du Professeur Philippe
Braillard.
62
SECTION 1 : La matérialisation au service RSE
1.1 Les codes de conduites
48
Capron et Quairel-Lanoisellés-2007, p.204
63
différents aspects de l‟activité des organisations à savoir les droits humains,
l‟environnement, les conditions de travail.
Les labels ou les étiquettes sont des indices qui permettent aux
consommateurs de reconnaitre des caractéristiques qualitatives dans la fabrication
des biens ou des services ou encore dans le comportement des entreprises qui en
sont dotées49.
49
Groupe One, Guide de l’entreprise responsable, Bruxelles, Ed. Labor, Tome 1, 2003, p. 126.
50
Elisabeth LAVILLE, L’entreprise verte, Paris, Pearson Education, 2006, p.84
64
1.3 Les indices économiques, sociales et gouvernance
65
en conformité avec la transparence et contraintes Environnementales, Sociales et
Gouvernance (ESG). L‟indice a été conçu pour faire adopter les sociétés
Malaisiennes avec les pratiques de responsabilité sociale des entreprises reconnues,
en élargissant la gamme des points de référence de l‟indice FTSE Bursa Malaysia
sérient pour les marchés Malaisiens.
Les indices décrits ci-dessus conviennent à des fins d‟analyse comparative et
peuvent être utilisés comme outils dans la création de produits financiers, comme les
fonds institutionnels et de détail, fonds négociés en bourse (FNB) et les dérivés.
FTSE ESG évaluation (FTSE ESG Ratings) : sont conçues pour mesurer le
risque et la performance ESG des entreprises du monde entier et de fournir aux
acteurs du marché un outil dans la conception et la gestion de portefeuille des
critères ESG, ou comme un cadre pour l‟engagement des entreprises et de
l‟intendance.
66
SECTION 2 : La normalisation de la RSE
2.1 Les normes RSE
51
GENDRON Corinne, (et al), « L’actionnariat engagé et la consommation responsable : le consumérisme
politique comme outil de régulation à l’ère de la mondialisation » in Jean-Claude DUPLUIS, Christian LE BAS,
(sous la dire. De), Le management responsable : Vers un nouveau comportement des entreprises ?, Paris, Ed.
Economica, 2005, p.104
67
que les institutions internationales comme l‟Organisation des Nation-Unies qui a
élaboré « la Déclaration Universelle des Droits de l‟Homme » en 1947, aussi en
terme de protection de l‟environnement on peut citer le plus important texte écrit à ce
propos qui est la « Déclaration de RIO sur l‟environnement et le développement de
l‟ONU et l‟Agenda 21 datant 1992 » 52
; un autre volet qui concerne les conditions de
travail provient des différentes conventions de l‟OIT, dont la déclaration relative aux
principes et droits fondamentaux au travail est un exemple.
Il existe plusieurs référentiels mondiaux avec finalité RSE, la difficulté est que
malgré le taux élevé d‟adaptation à ces référentiels, on remarque une faible
application réelle de ces principes au sein des entreprises constituant le tissu
économique de ces pays, ce qui nous pousse à réfléchir que la RSE n‟est qu‟un outil
de publicité permettant de refléter une bonne volonté « politique » envers les
contraintes sociales et environnementales.
52
Capron et Quairel-Lanoisellés-2007, p.204
68
2.2 L’ISO 26000 :
69
entreprises, un premier appuyant un lieu morale de contractualisation entre
l‟entreprise et les parties prenante ce modèle tient ses origines des entreprises
nord-américaines en se basant sur une vision procédurale répondant au
question : comment et avec qui faire ?, un second modèle plutôt porté par les
européens est qualifié d‟institutionnaliste durable au-delà des obligations
réglementaires, définir la performance à atteindre et la manière pour y parvenir.
Les principes de l‟Equateur est un cadre de gestion des risques, adopté par
les institutions financières, pour déterminer, évaluer et gérer les risques
environnementaux et sociaux dans les projets financés, principalement destinés à
fournir une norme minimal pour la diligence voulue pour soutenir le risque au
moment de la prise de décision de financement.
70
- Prêts-Relais, d‟une durée inférieure à deux ans et destinés à être
refinancés par Financement de projet ou par un Prêt à une entreprise liée
à un projet qui réunit les critères pertinents décrits ci-dessus.
Bien que les principes de l‟Equateur ne soient pas destinés à être appliqués
rétroactivement, l‟EPFI les appliquera à l‟extension ou à l‟amélioration d‟un projet
existant lorsque des changements d‟échelle ou d‟envergure sont susceptibles de
générer des impacts et des risques environnementaux et sociaux importants, ou
susceptibles de modifier significativement la nature ou le degré de l‟impact existant.
71
2.3.2 Partage des informations
72
SECTEUR 3 : le suivi et le reporting d’une stratégie RSE
3.1 Le suivi
53
Baughn C. C., Bodie N. L et McIntosh, J. C, ―Corporate Social and
Environmental Responsibility in Asian Countries and otherGeographicalRegions‖,
Corporate Social Responsibility and Environmental Management, Vol. 14, p: 189-
205, 2007.
73
3.2 Les indicateurs de suivi et reporting
L‟ISO 26000 présente des lignes directrices générales, qui fournissent aux
entreprises une structure pour l‟organisation de leurs activités. Ces dernières
peuvent alors être mesurées et présentées dans le rapport que l‟organisation élabore
sur la base des lignes directrices du GRI.
la gouvernance de l'organisation ;
l'environnement ;
74
Figure 8 : Les lignes directrices de l’ISO 26000
75
Tableau 4 : Les indicateurs du GRI et leur correspondance à l’ISO 26000
10 Description
3.3 La matérialité
On peut dire que le but de la matérialité est celui de renforcer les informations
relatives aux politiques de l‟entreprise envers la société et l‟environnement, mais il
faut prendre en considération que ces données ne seront pas pertinentes que si elles
sont consolidées, ce qui pose nécessité de savoir au préalable un questionnement
pour donner, quelle méthode de consolidation à adopter.
76
version par « pertinence ». La diversité des terminologies proposées dans les textes
de référence illustre la difficulté de traduire précisément cette notion en français. A
l‟origine, ce sont les investisseurs et les analystes financiers qui sélectionnent un
certain nombre d‟indicateurs pour se prononcer de façon claire et fiable sur la
situation financières d‟une entreprise. Dans les procédures d‟audit financier, le seuil
de matérialité est alors défini comme le seuil au-delà duquel des erreurs comptables
peuvent avoir un impact significatif sur la vérité des comptes certifiés de l‟entreprise.
54
UTOPIES, L’analyse de matérialité, de la perception à la réalité, 2014
77
Priorisation de chacun de ces enjeux par les parties prenantes internes
(salariés, représentants du personnel,…) et externes (clients, fournisseurs,
ONG, riverains,…), préalablement identifiées.
Evaluation et quantification des impacts.
Représentation sur une matrice de matérialité de chaque sujet assurant
l‟enjeu business pour l‟entreprise.
Validation des enjeux prioritaires par le top management de l‟entreprise avec
une révision dans une démarche d‟amélioration continue.
Le reporting RSE s‟est développé dans le but de rendre compte des activités
des entreprises en matière du développement durable. Et ce sur la base d‟un
ensemble d‟indicateur renforcés par une vérification externe de toutes les
informations publiées. Les rapports de développement durable sont progressivement
devenus de plus en plus documentés et complets dans le souci de répondre aux
attentes croissantes des analystes et de la société civile. Mais à force de vouloir être
trop exhaustifs, ils en sont parfois devenus indigestes. Afin de servir réellement
d‟outils de dialogue avec les parties prenantes et de pilotage de la stratégie RSE, cet
exercice du reporting avait donc besoin de revenir à une certaine concision.
En revanche au concept de la matérialité, cette notion venue du monde
financier, et qui se traduit opérationnellement par des « test ou matrices » de
matérialité, repose sur la volonté de hiérarchiser la multitude des enjeux de
développement durable au regard des priorités d‟une organisation et des attentes de
ses parties prenantes. Actuellement, seules quelques grandes entreprises se sont
emparées de ce concept qui reste encore très flou pour beaucoup.
La réalisation d‟une analyse de matérialité au sein d‟une entreprise est
primordiale, et pertinent. Il existe une large palette de facteurs motivant l‟entreprise à
initier ce type d‟analyse. Parmi eux, on peut citer :
Le choix d‟un reporting simplifié et compréhensible de la performance durable
de l‟entreprise. L‟analyse de matérialité participe alors à la lisibilité des actions
et à l‟optimisation de ses résultats. Elle concoure à renforcer la crédibilité de
l‟entreprise auprès de ses parties prenantes. Le rapport de développement
durable peut alors réellement servir d‟outil de dialogue et de transparence
puisqu‟il est censé répondre des enjeux qui intéressent le plus ses
lecteurs/parties prenantes.
78
L‟anticipation des risques et l‟innovation. Avec la mondialisation, l‟entreprise a
élargi son périmètre d‟actions (économiques, technologiques, …) et sa relation
avec ses parties prenantes (salariés, fournisseurs, communautés locales…).
L‟analyse de matérialité devient ici indispensable pour pouvoir trier,
sélectionner, suivre les enjeux les plus pertinents pour l‟entreprise mais aussi
anticiper les risques potentiels et saisir de nouvelles opportunités liées aux
enjeux RSE (nouvelles formes de business models par exemple).
La cohérence de la communication. Alors que l‟entreprise est aujourd‟hui
source de défiance auprès de l‟opinion publique, le fait de montrer qu‟elle
place sa responsabilité, à tous les niveaux du processus, peut inverser la
tendance. Une communication plus cohérente et accessible pour un ensemble
de publics visés participe à l‟acceptabilité et la crédibilité de l‟entreprise, y
compris vis-à-vis des investisseurs.
La Global Reporting Initiative (GRI), qui est actuellement le standard de reporting
volontaire le plus suivi au monde, définit en 2006 la notion de matérialité précisant
que le rapport de développement durable doit « souligner les informations sur la
performance relative aux thèmes les plus pertinents ». Il convient donc «
d‟expliquer le processus à l‟origine de cette hiérarchisation » à l‟aide d‟un
ensemble de méthodologies établies. En juin 2013, un nouveau cran d‟exigences
est franchi lors du lancement de la version G4 autour de trois concepts : « la
matérialité, la prise en compte de la supply chain et le rapport intégré »55.
Toute démarche de reporting portera sur l‟analyse de la matérialité des
enjeux. Toute entreprise n‟aura à répondre qu‟aux questions qu‟elle juge pertinentes
en les croisant aux attentes de ses parties prenantes pour évaluer sa performance
en matière de développement durable.
Le reporting est incontestablement n‟est pas une fin en soi ; si toutefois, il
facilite le changement ; des études montrent que la divulgation publique améliore la
gestion de ces questions, même ceux qui ne sont pas encore publiées.
Le fait que la déclaration met les problèmes de performances sociales et
environnementales à la portée des parties prenantes, reflète la politique transparente
de l‟entreprise et sa bonne volonté de prendre en charge ses responsabilités
sociales des entreprises sans ignorer son rôle économique. En effet, certaines
données suggèrent que le processus de construction d‟un rapport public est le plus
55
Le réseau des acteurs du développement durable (2014), Fiche Repère La matérialité-Décryptage d’un nouvel
outil - Juin 2014
79
important facteur du changement dans la façon dont les sujets doivent être
rapportées, car elle augmente la connaissance organisationnelle, permet la réflexion
et catalyse les politiques et pratiques.
Bien que certains rapports peuvent être considérés comme maigres au niveau
de leurs contenus. La fonction du reporting doit être le plus possible automatisée,
ceci est cadré mécaniquement par des lignes directrices, des systèmes de gestion et
des bases de données.
Ces outils sont nécessaires bien sûr, mais sans intelligence et ciblage, les
données perdent rapidement leur sens. Le problème vient du bouclage de toute cette
gestion, la mesure et la divulgation sous le titre « non financier ». En outre la mesure
et le rapport sur les impacts sociaux et environnementaux ne suffit pas pour mener
une politique managériale respectant les valeurs du développement durable.
80
Conclusion chapitre 1 :
Nous pouvons décortiquer les différentes significations implicites et explicites
du terme ainsi que l'ampleur de différentes approches de ce terme à travers cette
brève revue de littérature au sujet de la RSE.
En revanche, il parait qu‟il est possible d‟extraire une conclusion claire : La
dynamique du concept de la RSE peut se différer dans le temps, d‟une culture à une
autre, et même d‟une entreprise à une autre. En outre, La RSE peut être liée à un
éventail d‟objectifs, au-delà de la simple maximisation de bénéfices, tels que la
satisfaction des nécessités sociales des parties prenantes (Stakeholders), les
nécessités propres à l‟entreprise et les nécessités de la société dans son ensemble.
Chose qui pousse l‟entreprise à être en alerte et examiner continuellement les
tendances en matière de RSE afin d'améliorer sa position et être plus compétitive.
La réflexion autour de la RSE s‟inscrit entre deux conceptions opposées. D‟un
côté, l‟école de Chicago représentée par Friedman qui repousse toute idée de RSE.
De l‟autre côté, les tenants du courant « Business Ethics » qui affirment l‟existence
d‟une responsabilité morale des entreprises à l‟égard de la société et postulent que
l‟entreprise a le devoir moral d‟agir de manière socialement responsable. Malgré ses
lacunes, cette seconde approche a généré un important mouvement autour de «
l‟éthique des affaires ».
Dans la plupart des entreprises, la mise en œuvre du concept de la RSE est
toujours marginalisée elle est le plus souvent sous la responsabilité d'un petit
département ou bien une partie du service responsable des relations publiques qui
s'en charge.
Chose qui impact négativement la performance des outils utilisés pour la mise
en place des stratégies RSE, sans oublier que le coût élevé de la certification et les
charges en matière de l‟élaboration des rapports de matérialité et de suivi constituent
l'une des entraves majeures dans l‟adoption de l‟approche RSE surtout pour les
PME.
En dépit de toutes ces contraintes, les entreprises sont amenées à passer le
plus vite possible de la posture défensive à une posture plus offensive.
81
Chapitre 2 : La RSE comme pratique des entreprises dans le
cadre de leur contribution au développement durable au Maroc
82
SECTION 1 : les pratiques RSE dans les entreprises
83
Le rôle de tous les acteurs, au premier rang desquels les entreprises dans
leurs territoires, est essentiel. La société attend d’elles la mise en œuvre d’une
stratégie globale, construite dans le dialogue avec les parties prenantes,
combinant les quatre piliers précités, pour contribuer à la réalisation des
objectifs collectifs du développement durable.
Le Pacte mondial invite les entreprises à s‟engager en faveur des dix valeurs
fondamentales universellement acceptées dans les domaines des droits de
l’homme, des normes du travail, de l’environnement et de la lutte contre la
corruption. Les principaux objectifs sont de mettre en œuvre ces dix principes dans
les activités d‟entreprise en tant que norme mondiale et de mobiliser ainsi action et
soutien pour les grands objectifs de l‟ONU, notamment les Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD).
La RSE permet :
56
Adams C. A. (2001), A critique of reporting on ethical, social and environmental issues: the
case of ICI, ApiraAdelaide, 1-25.
84
De prendre en compte l‟intérêt général des préoccupations sociétales et du
Développement Durable, sur la base du dialogue avec l‟ensemble des parties
prenantes concernées.
Il est attendu des entreprises qu‟elles contribuent au respect de tous les droits
de l‟Homme, ainsi qu‟y invite le préambule de la déclaration universelle des droits de
l‟Homme.
57
Ashforth, B.E. (1990), Gibbs, B.W., The double-edge of organizationallegitimation,
Organization science, 1 : 2, 177-194.
85
services destinés à satisfaire les besoins économiques, sociaux et
environnementaux de la société et participent à la répartition des revenus, dans la
mesure où elles conduisent leurs activités de manière « soutenable ».
L'entreprise construit ici son offre sur des arguments « attractifs » pour ses
clients et ses parties prenantes, et qui lui permettront de se « différencier » des offres
concurrentes. Si les « facteurs de différenciation » retenus sont tangibles et durables,
l'entreprise améliore alors sa « compétitivité hors prix ».
Il semble que l‟existence d‟un lien positif entre la performance sociétale et la
performance financière ne soit pas remise en question par les praticiens. Les tenants
du développement de l‟investissement socialement responsable prônent ainsi le
développement de cette forme de placement en expliquant qu‟une entreprise
socialement responsable est une entreprise plus profitable. Des entretiens menés
auprès de gérants de fonds éthiques au début de l‟année 2002 ont confirmé la
croyance en une meilleure rentabilité des placements effectués dans des entreprises
bien notées par les agences de notation sociétale. La croyance dans l’existence
d’un lien positif entre la performance financière et la performance sociétale est
une des raisons expliquant l’augmentation du nombre de fonds éthiques sur le
marché financier français ces deux dernières années.
58
Brown N. et C. Deegan (1998), The public disclosure of environmental performance
information—a dual test of media agenda setting theory and legitimacytheory, Accounting
and Business Research, 29 : 1, 21-41.
86
1.5 La gouvernance
59
Capron M. et F. Quairel (2009), Le rapportage développement durable entre reddition et
communication, entre volontariat et obligation, Revue de l'organisation responsable, 2 : 4,
19-29.
87
SECTION 2 : La RSE entre formalisme et volontarisme
Le concept de RSE se traduit par différents niveaux d'obligations qui prennent
la forme de recommandations, de normes volontaires voire se trouvent imposées à
divers degrés dans certaines législations nationales ou par des organismes
intergouvernementaux. Parmi ceux-ci :
Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a initié le
Global Reporting Initiative (GRI) et le Pacte Mondial (Global Compact) ;
La Banque mondiale a également publié des recommandations, et propose un
cours pour sensibiliser les entreprises en vue de leur permettre de mettre en
œuvre le concept de RSE. Ce cours a déjà été donné à 12.000 personnes
partout dans le monde ;
L'OCDE : Les principes directeurs rédigés en 1976 et révisés en 2.000 sont de
simples recommandations que les gouvernements adressent aux entreprises
multinationales. Ils n'ont pas de pouvoir contraignant ;
La Commission européenne défend une politique volontariste dans le
domaine de la RSE ou CSR (Corporate Social Responsibility).
Depuis les années 1980, sous l'impulsion notamment des ONG, les concepts
de finance éthique, commerce équitable, développement durable étaient entrés dans
le débat des instances politiques. Celles-ci ont fait appel aux universités et centres
de recherches afin de faire des études pour développer des outils et identifier le
niveau de responsabilité des entreprises. Des recherches se sont concrétisées pour
la RSE par la mise au point de référentiels internationaux (GRI), des codes de
conduite des entreprises (Global Compact) ou des certifications, normes ou labels
(SA 8000…) jusqu'aux audits sociaux ou environnementaux. On peut en citer à titre
d‟exemple sans que cela soit exhaustif :
88
SECTION 3 : Les déterminants de l’intégration de la RSE au sein de
l’entreprise
L‟entreprise se reconnaît à la fois dans son métier, et dans son territoire. Il est
important de relier l‟approche sectorielle à l‟ancrage territorial auquel les entreprises
sont très attachées. La RSE impose d‟avoir une vision globale, intégrant à la fois les
enjeux de court et de long terme.
60
CABY, J., HIRIGOYEN, G. 2005. « Création de valeur et gouvernance de l’entreprise ». Editions :
89
Economica.
90
d‟une unité productive, mais devient pour l‟entreprise le cadre d‟un processus de
construction de ressources dont elle entend tirer avantage. L‟ancrage territorial des
entreprises suppose l‟engagement de l‟entreprise en faveur des communautés
locales.
3.3 L’éthique
De nos jours, vu les exigences des parties ayant des intérêts directs avec
l‟entreprise, il paraît de plus en plus nécessaire d‟intégrer l‟éthique à la vie de celle-
ci. L‟éthique est constamment liée aux besoins de légitimations culturelle, sociale et
morale. Bowen, le fondateur de la RSE, rejoint en quelque sorte ce point de vue en
imposant aux directeurs des entreprises de prendre des décisions en conformité
avec les valeurs de la société.
91
En fait, l‟éthique va au-delà des lois. L‟application des lois se fait par crainte
de la réprobation alors que le comportement éthique est dicté par le sens du devoir
et le respect de l‟Autre (Mercier S., 2004). On peut trouver dans la société des lois
non éthiques alors que l’évolution des valeurs éthiques peut être plus rapide
que le changement des lois.
L‟entreprise a plus que des transactions et des contrats avec ses parties
prenantes, elle entretient avec elles des relations et c‟est la survie de ces relations
qui garantit le succès et la survie de l‟entreprise à long terme. Emmanuelle
Dontenwill (2005) trouve que la théorie des parties prenantes peut apporter un
renouveau dans la façon d‟appréhender la gestion d‟une entreprise. L‟entreprise
deviendrait « un lieu de médiation » entre des intérêts contradictoires émanant des
différentes parties prenantes, elle pourrait surtout lier les intérêts humains aux
nécessités de l‟environnement.
92
valeur à long terme. Les directeurs ne sont pas les agents des actionnaires, ce sont
les constructeurs des relations entre les différentes parties prenantes (Branco M. C.
& Rodrigues L. L., 2007).
une partie des grandes ONG qui ont fait évoluer leur stratégie
pour passer d‟un militantisme purement critique à la sollicitation et à la
mobilisation directe des entreprises autour de problèmes sociétaux, ce dont
témoigne l‟évolution de Greenpeace depuis sa création (Friedman et Miles,
2002) ;
93
3.5 Philanthropie ou coût supplémentaire
Dans la pyramide de Carroll, les responsabilités s‟ajoutent les unes aux autres
et chacune d‟entre elles forme une composante de base de la responsabilité totale
de l‟entreprise. Parmi ces responsabilités on retrouve la responsabilité
philanthropique. Celle-ci consiste en le fait que l‟entreprise aide la communauté à
améliorer la situation des individus sans s‟attendre à une rétribution quelconque de
leur part. Nous trouvons dans cette catégorie les actions charitables, le soutien à
l‟art, aux écoles, aux orphelinats, etc. Ces actions sont souhaitées par la société.
En fait, toute entreprise devrait équilibrer entre ses ressources limitées et ses
efforts, entre les profits de ses actionnaires, ceux de ses ayant intérêts et ceux de
toute la société. Généralement, les entreprises commencent par mener des actions
purement philanthropiques parce que celles-ci sont faciles à entreprendre et qu‟il
n‟est pas compliqué de les décider.
94
qu‟ils subissent (externalités négatives) ou sans que les bénéficiaires aient à payer
un avantage qui leur est attribué du fait de ces externalités (externalités positives). »
(Urban S., 2005). La RSE peut ainsi se matérialiser par une intériorisation des effets
externes négatifs et une plus grande génération d‟effets externes positifs.
95
d‟un responsable de la responsabilité sociétale ou d‟un déontologue. La mise en
place de ces structures oblige l‟entreprise à adopter une démarche transversale dans
la définition de ses objectifs sociétaux et à redéfinir les limites de la responsabilité de
chaque département. L‟apparition de ces fonctions transversales conduit à une prise
de conscience par les entreprises du caractère stratégique de la gestion de la
responsabilité sociétale.
96
III. Le Développement Durable et la RSE au Maroc
Les accords d‟association et de libre échange conclus par le Maroc sont très
sensibles aux options du développement durable. Se limitant généralement à prévoir
le respect des droits humains notamment au travail pour éviter toute analogie avec la
« clause sociale », ils invoquent néanmoins « le rapprochement des législations »,
comme c‟est le cas de l‟accord d‟association avec l‟Union Européenne, ou le respect
de bonnes conditions de travail et de rémunération, dans le cas de l‟accord de libre-
échange avec les États-Unis, lequel prévoit d‟ailleurs des procédures de consultation
bilatérale pour traiter les problèmes en matière de travail. Au sujet des principaux
thèmes couverts par la RSE, de manière générale et par les dix principes retenus par
le Pacte Mondial, en particulier, l‟environnement juridique et institutionnel marocain
enregistre une évolution très nette, qui s‟appuie largement sur la persuasion, le
dialogue et des mesures institutionnelles de promotion.
97
Définir les orientations principales du cadre législatif, technique
et financier, concernant la protection et la gestion de l‟environnement.
Le Maroc a s‟est engagé dans le cadre des OMD 2015, à retenir les objectifs
suivants et y réserver des stratégies et dispositifs nationaux appropriés :
98
Tableau 5 : Les engagements du Maroc pour les Objectifs du Millénaire
pour le Développement 2015
Degré d’atteinte
Degré d’atteinte de l’objectif
OMD de l’objectif jusqu’à
jusqu’à 2009
2011-2012
99
travail non rémunéré (48,8% de la 10% en 2007 à 17% en
population active féminine active occupée et 2011 dans la première
75,6% des femmes pourvues d‟un travail) Chambre du Parlement,
12% des sièges sont réservés aux femmes et de moins de 1% en
lors des élections communales de 2009 2003 à 12% en 2009
dans les conseils
communaux
Le taux de mortalité infantile est passé de
Objectif 4 : Le taux de mortalité
57/mille entre 1987 – 1991 à 40/mille entre
Réduire la infanto-juvénile (0-4 ans)
1999 et 2003, puis à 32,2/mille entre juin
mortalité des a reculé à 30‰ en 2007-
2008 et juin 2009, soit une régression de
enfants de 2011
30% et de 20%, respectivement.
moins de cinq celui de la mortalité
Ce chiffre reste loin de celui projeté qui est
ans infantile (0-1an) à 29‰
de 19/mille en 2015
la mortalité maternelle au Maroc aurait
Le taux de mortalité
reculé de près de 42%, avec un taux de
Objectif5 : maternelle est descendu
mortalité maternelle ajusté se situant à 132
Améliorer la à 112 décès pour
décès pour 100.000 naissances vivantes
santé 100.000 naissances
entre juin 2004 et juin 2009
maternelle vivantes en 2009.
ce chiffre reste loin de celui projeté en 2015
qui est 83 pour 100.000 naissances vivantes
Le nombre de personnes vivant avec le VIH
a été estimé à près de 25.500 en 2009 et la Selon les dernières
prévalence du VIH dans la population à estimations, 30.000
Objectif6:
0,11%. personnes vivaient en
Combattre le
Le paludisme a aujourd‟hui disparu au 2012 avec le VIH.
VIH/SIDA, le
Maroc, mais le risque de sa réintroduction En 2012, un total de
paludisme et
n‟est pas écarté du fait des déplacements 27.437 nouveaux cas de
d’autres
de populations : 142 cas dépistés en 2008 tuberculose, toutes
maladies
En 2009, environ 25530 nouveaux cas de formes confondues, ont
tuberculose ont été dénombrés, soit été notifiés.
l‟équivalent d‟une incidence annuelle
cumulée de 81 pour 100 000 habitants.
100
Assurer un sur une superficie de plus de 770000 ha global au réseau
environnement ainsi que quelques réserves de biosphère d‟assainissement a été
durable (arganier, intercontinentale de la estimé à 90% en 2012 en
méditerranée, etc.). milieu urbain contre 4%
164 Sites d‟Intérêt Biologique et Ecologique en milieu rural et 60% à
ont été identifiés, à travers le pays, répartis l‟échelle nationale
sur une superficie de 2,5 millions l‟accès à l‟eau potable,
d‟hectares. le rythme de reboisement actuel en milieu rural est passé
demeure insuffisant pour inverser la de 14% en 1995 à 93%
tendance à la dégradation observée et en 2012 et est généralisé
répondre aux besoins du pays et notamment en milieu urbain.
aux objectifs du programme prévu de Cependant, certaines
reboisement de 500000 ha sur 10 ans. régions et provinces
L‟érosion hydrique engendre une perte enregistrent encore un
annuelle de sols dépassant 4000t/km² dans retard par rapport à cette
les régions du Rif et du pré-Rif et moyenne. Il s‟agit par
l‟envasement des barrages à hauteur de 75 exemple des provinces
Mm³/an. de Safi, Youssoufia,
Proportion de la population branchée au Nador, Driouch, El
réseau ou ayant accès à une source d‟eau Jadida, Sidi Bennour et
salubre est de 100% dans l‟urbain et 90% Chefchaouen.
dans le rural
Proportion des ménages urbains ayant
accès à un réseau d‟évacuation des eaux
usées est de 88,4%
101
savoir les départements ministériels, les collectivités locales, les chambres
professionnelles, les opérateurs économiques, les associations et les universités
102
SECTION 2 : Le Maroc et le concept de RSE et Développement Durable
2.1La RSE dans les entreprises marocaines
2.1.1 Présentation de la CGEM
Selon le site web de la CGEM, « la Confédération Générale des Entreprises
du Maroc est le représentant du secteur privé auprès des pouvoirs publics et des
institutionnels. Elle s‟exprime au nom de ses 90 000 membres directs et affiliés et
veille à assurer un environnement économique favorable pour le développement des
entreprises ».
La CGEM défend les intérêts des entreprises du Maroc auprès des pouvoirs
publics et des partenaires sociaux. Son but est d‟agir en faveur d‟un environnement
prospère et optimal pour l‟économie marocaine à travers la promotion de l‟initiative
privée.
103
Le soutien de l‟activité d‟utilité publique des associations.
Donc, la CGEM agit pour l‟instauration d‟un environnement favorable à
l‟investissement et défend les intérêts de ses adhérents dont 95% sont des petites
et moyennes entreprises. La CGEM favorise également le développement des
entreprises à l‟international en élargissant son réseau et de là, celui de ses
membres.
Avec la CGEM, les entreprises marocaines ont plus de chance d‟être
entendues. A travers sa large gamme de service, la CGEM aspire à répondre aux
attentes de ses entreprises membres.
104
CGEM.
105
Développement d‟un milieu de travail attractif pour des collaborateurs
compétents et motivés compte tenu des conditions de travail et moyens mis
en place par l‟entreprise ;
Amélioration du climat de travail et établissement d‟un dialogue social serein
dans l‟entreprise ;
Augmentation de la productivité et de sa qualité à long terme par une
implication poussée des salariés au regard de leur motivation et engagement ;
Renforcement de la capacité de gestion des risques en adoptant une
approche proactive ;
Facilitation de l‟accès aux crédits vu que les établissements financiers sont de
plus en plus exigeant et tiennent compte du comportement responsable des
entreprises pour l‟octroi des crédits ;
Consolidation de l‟image de marque et la réputation de l‟entreprise en tant
que facteurs essentiels de sa compétitivité.
A savoir que le label peut être révocable, sa durée de validité est de trois ans
renouvelable. En ce qui concerne la révocation, elle peut être due à un non-respect
des engagements correctifs dans le délai imparti.
On a alors vu se créer des directions RSE et développement durable au sein
des entreprises marocaines avec des missions plus ou moins définies, ce qui a
permis l‟apparition de pratiques tel que le recyclage, l‟optimisation du CO2,
l‟utilisation des produits et matière premières labellisées, et même opter pour être
labellisé RSE. Dans ce contexte on va évoquer dans ce chapitre le rôle de la CGEM
dans le processus de labellisation ISO 26000.
106
Conclusion chapitre 2 :
Dans ce chapitre, nous avons examiné le contexte général au Maroc, en
commençant par aborder le développement durable, il faut noter que malgré les
efforts déployés par le Maroc, assez d‟entraves freinent la réalisation des stratégies
étatiques en matière de la promotion des droit humains, et la valorisation du capital
naturel et environnemental.
En ce qui concerne la RSE, nous avons fait le choix dans le chapitre deux de
parler de la CGEM comme étant un acteur essentiel dans le secteur privé marocain,
la CGEM a mis en place, comme nous avons vu, un label RSE proposant aux
entreprises un processus permettant aux entreprises de se labellisé RSE.
107
CONCLUSION PARTIE 1 :
Dans un contexte en perpétuel évolution, chaque entreprise quel que soit sa
taille, son effectif, son style de management, sa culture etc., cherche à satisfaire les
besoins de ses clients et en générer du profit, légitimé par la création de la valeur.
Cela n'est qu'à travers un bon choix du système de gestion conciliant les meilleures
combinaisons faisables des ressources pour la production des biens et services en
quantité et en qualité. Mais cette vision se trouve confrontée à un choix, jusqu‟à
quand produire moins cher et selon quelle responsabilité sociale surtout avec la
rareté des ressources qui ne cessent de s'aggraver. C‟est dans cette vision la prise
de conscience que le profit et la responsabilité ne sont pas deux concepts
paradoxales mais des approches complémentaires et dans une vision de production
maîtrisée.
108
définit comme « le processus par lequel une personne rencontre de telles difficultés
d‟accès et/ou d‟usage dans ses pratiques bancaires, qu‟ »elle ne peut pas ou plus
mener une vie sociale normale dans la société qui est la sienne » 61. La contribution
des banques à la cohésion sociale peut se mesurer à leurs engagements sociaux et
communautaires, à leur responsabilité sociale et notamment à leur responsabilité en
matière d‟inclusion sociale.
61
Georges Gloukoviezoff – De la bancarisation de masse à l’exclusion bancaire puis sociale – Revue française
des affaires sociales ; page 17
109
Synthèse de la littérature
La responsabilité sociétale de l‟entreprise est une thématique dominante en
sciences de gestion et une exigence stratégique conçue par les grands organismes
internationaux (Bureau International du Travail, Commission Européenne,
Organisation des Nations Unis...). Elle est devenue un vocable fréquemment utilisé
depuis plusieurs années dans le milieu managérial notamment des banques et un
sujet récurent de débats et d‟échanges entre praticiens, professionnels et managers
d‟organisations et établissements de crédits. Ceci est dû à plusieurs facteurs
notamment des scandales financiers, écologiques et sociaux à caractère répétitif, le
développement des ONG, l‟implication des partenaires sociaux au sein des banques
et la prise de conscience de l‟opinion publique des impacts négatifs de la
mondialisation et la nécessité d‟intégrer le développement durable et de prendre en
compte les dimensions sociale et environnementale.
110
PARTIE 2 :
LA PARTIE EMPIRIQUE
DE LA RECHERCHE
111
Introduction partie 2 :
Dans la présente partie, nous allons essayer d‟étudier la RSE au sein des
banques marocaines, mais ceci n‟est possible que si nous commençons étudier cette
démarche à l‟intérieur de ces banques.
112
Chapitre 1 : Méthodologie de recherche
Section 1 : objectifs, questions de recherche et hypothèses
1.1 Objectifs, Questions de Recherche et Hypothèses
L‟objectif de cette recherche a été motivé par le souci de comprendre le rôle que
joue les institutions financières dans le développement durable et comment ses
institutions arrivent-elles à s‟engage dans la lutte contre les fléaux sociaux et la
protection de l‟environnement et le respect des droits de l‟homme.
L‟intérêt de ce sujet réside dans le rôle important que joue les institutions
financières dans le développement économique et social, un rôle faisant de la
finance un outil redoutable pour ancrer les valeurs de l‟économie sociale et
solidaire dans l‟environnement ou elle agit.
113
Comment les institutions financières appliquent la RSE ?
Quelles sont les pratiques mises en place par les banques
marocaines (cas : Attijariwafa Bank, Banque Populaire, BMCE Bank,
Crédit Agricole, CDG, CIH Bank, Société Général, Bank Maghreb,
BMCI, Barid Bank)
1.2 Hypothèses :
Dans le présent travail nous allons essayer de vérifier les hypothèses suivantes :
La RSE et performance.
Dans les faits, les enjeux prioritaires pour l‟organisation en associant rentabilité
économique et préoccupations sociales, sociétales et environnementale cela
implique de mesurer l‟impact, positif ou négatif, des actions menées sur ces
thématiques afin de les intégrer aux valeurs de l‟entreprise, à sa stratégie et à ses
prises de décisions. L‟essentiel est de rester simple pour créer de la richesse et
améliorer ses performances tout en veillant à appliquer des règles de bonne
gouvernance.
H1. La responsabilité sociétale des entreprises a des conséquences positives
sur les résultats de l’entreprise.
Tendre vers le bien-être de tous peut se traduire, au sein de l‟entreprise, par plus de
dialogue social, de sécurité au travail, d‟égalité hommes-femmes, de diversité
114
ethnique, sociale et culturelle au sein des équipes… Cela se traduit également par la
manière dont l‟entreprise contribue au développement économique sur son territoire
(solidarité locale, mécénat, sous-traitants de proximité…).
H3. La responsabilité sociétale des entreprises a des conséquences sur les
aspects sociaux de l’organisation.
Les ressources naturelles n’étant pas infinies, il faut les protéger en réduisant
l’impact de son activité sur l’environnement. Cela peut consister à limiter les
émissions de gaz à effet de serre, économiser les ressources comme le papier et
l’eau, limiter la consommation d’énergie, organiser le tri et le recyclage des
déchets…
H4. La responsabilité sociétale des entreprises a des conséquences sur les
aspects environnementaux de l’organisation.
115
Section 2 : Les études réalisées
Etude 1 : La RSE dans le secteur bancaire, un outil de reconquête de la
confiance en période de crise
Edité par : François Domergue
Délivré par : InseecResearch
Date : 15 May 2014
Problématique de l’étude :
Objectifs de la recherche :
Hypothèses de la recherche :
Le premier porte sur les aspects obligatoires au titre de la loi NRE de 2001
(les Nouvelles Régulations Economiques) où les entreprises cotées à
Euronext Paris sur le marché réglementé doivent assurer un certain nombre
de publications notamment sur les conséquences sociales et l‟impact
environnemental de l‟activité de l‟entreprise. Ces rapports
environnementaux et sociaux sont standardisés parles banques britanniques
et américaines sous l‟égide de la Global Reporting Initiative (GRI) initié par
les Nations Unies(PNUE).
Le second enjeu porte sur l‟image et la réputation de la banque où la
crédibilité du système de valeurs s‟inscrit dans un projet d‟entreprise
contenant des codes éthiques et des principes partagés avec lessalariés.
Le troisième enjeu concerne la sphère éthique portant sur l‟harmonie
sociale,la qualité de la relation clients et la relation fournisseurs. Cette
approche à portée économique tend à éclaire les risques et les opportunités
116
à long terme.
Méthodologie de recherche :
Résultats de la recherche
Problématique de l’étude :
Objectifs de la recherche :
117
Hypothèses de la recherche :
Montée en puissance de la « Consommation Responsable ».
Volonté accrue des investisseurs de combiner profit économique et protection
de l‟environnement.
Mise en cause des banques face aux problématiques de surendettement,
incitant à une « commercialisation éthique ».
Evaluation de la politique de développement durable des banques à travers la
mise en place des ratings et indices.
Méthodologie de recherche :
Cette étude est fondée sur des recherches documentaires et l‟étude des
rapports annuels Développement Durable des banques du panel.
Des entretiens auprès de responsables Développement Durable de banques
et d‟établissements financiers permettront d‟approfondir les conclusions.
Résultats de la recherche
Les indicateurs aujourd‟hui se concentrent sur les mesures prises en interne
et ne prennent en compte que faiblement l‟impact social et environnemental
des projets et activités financés.
HSBC, Barclays et BNP Paribas utilisent les critères du GRI dans la rédaction
de leur rapport RSE. La Société Générale s‟est inspirée des critères du GRI
pour développer son outil de Reporting interne « Planethic Reporting ».
Problématique d’étude :
Objectifs de la recherche :
118
le rôle de la RSE dans ces dynamiques, présentes dans les discours de leurs
rapports annuels d'activité et de développement durable (DD).
Hypothèses de la recherche :
Dans une recherche de légitimation auprès d‟un public hétérogène dans sa
connaissance du secteur bancaire, la banque communique plus dans le
rapport de DD que dans celui d‟activité sur les volets de RSE associés à la
légitimation pragmatique à savoir sur les volets communicationnel (H1a) et
sociétal (H1b).
Dans une recherche de légitimation auprès des initiés au secteur bancaire, la
banque communique plus dans le rapport d‟activité que dans celui de DD sur
le volet de la RSE associé à la légitimation cognitive à savoir le volet sectoriel
(RSB).
Avec la médiatisation qui a stigmatisé les activités bancaires, les grandes
banques françaises communiquent plus sur leur volet sectoriel (RSB) depuis
début 2008.
Sur la période 2004-2007, les deux modèles de banque ont des pratiques de
communication sur la RSE identiques sur les volets communicationnels (H4a),
sociétal (H4b), économique (H4c), social (H4d), environnemental (H4e), RSB
(H4f)
Sur la période 2008-2011, les deux modèles de banque ont des pratiques de
communication sur la RSE identiques sur les volets communicationnel (H5a),
sociétal (H5b), économique (H5c), social (H5d), environnemental (H5e), RSB
(H5f)
Méthodologie de recherche :
Analyse et transformation logicielle des données qualitatives pour l‟étude
quantitative
Traitements statistiques et analyse des données
Résultats de la recherche
les banques ont communiqué davantage sur le volet sectoriel (RSB)
Une augmentation du volume de communication sur les activités de RSE
spécifiques au secteur bancaire, depuis la crise sur ce secteur, est ainsi
observée
La communication sur les activités de RSB est utilisée par les banques
comme un outil visant à se légitimer
119
Etude 4 : la perception de la responsabilité sociale de l’entreprise par les
banques au Maroc : quel impact sur la performance financière ?
Edité par : Mehdi MENCHIF
Problématique d’étude :
Objectifs de la recherche :
Hypothèses de la recherche :
Méthodologie de recherche :
Résultats de la recherche
120
Section 3 : Méthodologie de recherche
Après avoir fait un circuit d‟horizon de la littérature traitant les pratiques des
établissements financiers, de l‟intégration de la dimension responsabilité sociétale
des entreprises, nous présentent ce chapitre, notre méthodologie. Nous allons y
définir notre stratégie de recherche, d‟identifier les organisations étudiées,
déterminer la méthode de collecte de données, et présenter l‟outil de mesure.
La recherche s‟est basée sur une étude corrélationnelle dont l‟objet est de mesurer
et d‟expliquer systématiquement la nature de la relation entre deux ou plusieurs
variables réelles, au-delà d‟une simple description de l‟existant (Porter et Carter,
2000). Dans notre cas, suite à l‟ambigüité des résultats sur la stratégie des
établissements financiers en matière de la responsabilité sociétale des entreprises,
nous nous sommes concentrés sur l‟étude de deux variables à savoir, la
responsabilité sociétale des entreprises sa stratégie dans des banques au Maroc.
121
des banques Marocaines et de tester l‟hypothèse de l‟étude à savoir le lien de
causalité entre la stratégie RSE (variable indépendante) et la stratégie des banques
(variable dépendante).
122
Tableau 1- Introduction du questionnaire mis en ligne dans le cadre de ce mémoire.
Bonjour,
Ce questionnaire est conçu dans le cadre d‟une recherche de fin d‟étude pour
l‟obtention d‟un Master en « Gouvernance, Gestion des Ressources Humaines et
Ingénierie des Compétences », de la Faculté des Sciences de l‟Education en
collaboration avec « L‟Observatoire Scientifique des Etudes sur la Gouvernance et
du Management ».
L‟objectif de cette recherche est d‟identifier, dans les pratiques des établissements
financiers, de l‟intégration de la dimension responsabilité sociétale des entreprises. A
cet effet, les questions traitent non seulement l‟action de votre entreprise en matière
de protection de l‟environnement (utilisation de l‟énergie, préservation de
l‟environnement), mais aussi des sujets liés au domaine social, aux relations de
l‟entreprise avec ses parties prenantes et aux préoccupations éthiques.
Pour tout renseignement concernant ce questionnaire, vous pouvez contacter les
chercheurs : Mme Khaoula KHALES, ou Mme Malika BENDHER.
Votre collaboration est importante pour la réussite de cette étude. Merci d‟avance
pour votre précieuse contribution.
A la suite de l‟introduction (tableau 1), nous avons souhaité bien définir les termes
employés afin d‟aider les personnes à répondre (tableau 2).
123
Les premières questions (Volet A du questionnaire) portent sur certaines
informations sur le terme RSE et son impact dans le développement économique et
social
Pour les questions, nous avons utilisé des échelles de mesure existantes dans la
littérature.
Dans le but d‟éviter certains biais toutes les questions ont été posées dans le
même « sens » et les réponses sont basées sur la même échelle réduite à 4 choix:
« Oui tout à fait » ; « Oui un peu » ; « Non pas du tout » ; « Non concerné(e) par
cette question ».
Nous avons choisi de structurer le questionnaire en cinq volets. Chaque volet a
elle-même été encore divisée en sous-question :
Volet A –Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) avec évaluation de la
performance de l‟organisation (10 questions), Volet B, C, et D, portent sur la RSE est
ces dimensions. B : La RSE et son volet économique et sociétal (8 questions), C : La
RSE et le volet social (13 questions), D : La RSE et le volet environnemental (10
questions)
Volet E – La RSE et la Gouvernance de l‟entreprise (9 questions).
Afin de détecter d‟éventuelles erreurs qui puissent nuire à la compréhension du
questionnaire et pour déterminer le temps moyen pour répondre, avant la diffusion
du questionnaire on a testé « sa clarté » auprès de 2 dirigeants et de 1 salarié de
banque.
Certaines remarques nous ont permis d‟améliorer par exemple les possibilités de
choix de réponses, nous avons ainsi ajouté « Non concerné(e) par cette question »
questionnaire.
Le test de clarté nous a également permis d‟estimer que le temps nécessaire pour
répondre est de 30 minutes.
124
Le construit RSE est une combinaison des pratiques de chacune des
dimensions économiques, sociales, sociétales et environnementales. Nous les
présentons dans les volets concernant les dimensions :
Economique : Malgré la prise en compte des contraintes écologiques et
sociales, la RSE n'a pas oubliée le fait que la performance financière « classique »
reste le facteur clé de la réussite et de la pérennité de l'entreprise. Cependant la RSE
essaye d'améliorer la dimension économique en incitant les entreprises à respecter
les principes de saine concurrence (absence de corruption, d'entente, de position
dominante...).
Environnemental : Il constitue l'élément de base de la RSE. Son rôle
consiste à étudier l'impact de l'entreprise et de ses produits sur l'environnement tel
que la production de déchets et les émissions polluantes. Il cherche à trouver un
certain équilibre entre l'activité de l'entreprise et le maintien des écosystèmes.
Social : La dimension sociale de la RSE vise à analyser les conséquences
sociales de l'activité de l'entreprise sur l'ensemble de ses parties prenantes :
employés (conditions de travail, niveau de rémunération, non-discrimination...),
fournisseurs, clients (sécurité et impacts psychologiques des produits),
communautés locales (nuisances, respect des cultures) et la société en général.
La stratégie RSE a été choisie comme variable dépendante parce qu‟elle
semble être un des effets positifs, induits par la mise en place de pratiques de RSE.
125
Chapitre 2 : ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION
Pour rappel, le questionnaire est composé de 48 items répartis en 5 rubriques.
Les items, de 1 à 10 traitent de la connaissance des participants au sujet de la
démarche RSE de leur organisation et les questions de 11 à 48 sont axées sur les
dimensions RSE dans les organisations qui mettent en place la démarche de RSE.
A1: Avez-vous déjà entendu parler de la Responsabilité Sociétale (ou Sociale) des Entreprises (RSE)
A2: Avez-vous le sentiment de mener des actions dans une perspective RSE
126
Lecture des résultats
80% de l‟échantillon ont un sentiment de mener des actions dans une perspective
RSE contre 20% qui n‟ont pas cette intention
Valide
AMELIORATION DE L'IMAGE
6 20,0 20,0 70,0
EXTERNE DE L'E/SE
RESPECT DE L'HOMME ET
9 30,0 30,0 100,0
DE L'ENVIRONNEMENT
127
Lecture des résultats
Les répondeurs ont opté pour « l‟ADHESION ET MOTIVATION DES EMPLOYES » comme
premier choix des résultats espérés (40%), ensuite ils ont choisi le « RESPECT DE
L'HOMME ET DE L'ENVIRONNEMENT » (30%) et « l‟AMELIORATION DE L'IMAGE
EXTERNE DE L'E/SE » (20%) et enfin le « DEVELOPPEMENT DE NOUVEAUX BIEN OU
SERVICE » (10%)
A4: Votre entreprise a-t-elle des pratiques rendant compte de ses performances en matière de RSE
128
Lecture des résultats
70% des répondeurs ont des pratiques rendant compte de ses performances en matière de RSE
par contre 30% qui n’ont pas cette performance
A5: Pour évaluer les performances de votre entreprise en matière de RSE, avez-vous
FAIT APPEL A UN
18 60,0 60,0 60,0
ORGANISME EXTERNE
LES REPRESENTANTS
21 70,0 70,0 70,0
DU PERSONNEL
Valide LES PARTIES PRENANTES
9 30,0 30,0 100,0
EXTERNES
Total 30 100,0 100,0
129
Lecture des résultats
Les concertations pour la mise en place d’action dans une perspective de RSE avec 70% des
représentations du personnel et 30% par les parties prenantes externes
A7: Votre entreprise dispose-t-elle de service(s) totalement dédié(s) au développement durable ou à la RSE
130
Lecture des résultats
90% de l’échantillon des organisations disent de servir totalement dédié (s) au développement durable
ou à la RSE alors que 10% n’ont pas ce servi
A8: A défaut d’un service dédié, un collaborateur est-il spécifiquement chargé de ces questions
A9: Votre entreprise a-t-elle des critères de performance liés à la RSE dans la partie variable de la rémunération des
managers et/ou des cadres dirigeants
131
Lecture des Résultats
30% des organisations ont des critères de performance liés à la RSE dans les parties variables
de la rémunération des managers et des cadres dirigeants contre 70% ont cet avantage
A10: Prenez-vous en compte des objectifs de RSE dans les outils de gestion suivants
132
B- Volet économique et sociétal
Tableau des fréquences
B1:Une partie de vos clients exige-t-elle la satisfaction d’un cahier des charges dont certaines clauses relèvent du
respect
133
B2: Le respect de ces engagements fait-il l’objet d’un suivi régulier sous la forme de l’organisation d’un dialogue
avec vos clients
REPONSE PAR
9 30,0 30,0 30,0
QUESTIONNAIR
E
Valide CONTROLE OU
21 70,0 70,0 100,0
EVALUATIONS PAR DES
TIERS
134
B3:Exigez-vous de certains de vos fournisseurs (y compris sous-traitants et filiales) la satisfaction d’un cahier des
charges dont certaines clauses relèvent du respect
B4:Le respect de ces engagements fait-il l’objet d’un suivi régulier sous la forme de
ORGANISATION D'UN
DIALOGUE AVEC LES 4 13,3 13,3 13,3
FOURNISSEURS
CONTROLE OU EVALUATIONS
Valide 3 10,0 10,0 23,3
PAR LES TIERS
135
Lecture des résultats
L’objet d’un suivi régulier sous la forme de B4. L’organisation d’un dialogue avec les fournisseurs
représentent 13,3% et contrôle ou évaluation par les tiers de 10% et par vérification de votre part est
de 76,7% dans le respect de ces engagements.
B4.1: Votre organisation prend-elle des dispositions pour payer ses fournisseurs dans des délais plus courts que
ceux imposés par le cadre légal ?
136
Tous les répondeurs des organisations prennent des dispositions pour payer leurs fournisseurs dans
des délais plus courts que ceux imposés par le cadre légal.
B5: Au cours des trois dernières années, étiez-vous engagé dans les partenariats suivants :
PARTICIPATION A DES
PROJETS DE REINSERTION
11 36,7 36,7 73,3
PROFESSIONNELLE DE
PUBLICS EN DIFFICULTES
Valide
PARTENARIAT AVEC DES
ETABLISSEMENTS
8 26,7 26,7 100,0
D'ENSEIGNEMENT OU
ORGANISAME DE FORMATION
Les organisations étaient engager dans les partenariats avec une association de 36,7% et
participation à des projets de réinscription professionnelle de publics en difficulté de 36,7%
et finalement partenarial avec des établissements d’enseignement ou organismes de
formations de 26,7%.
137
B5.1: Votre entreprise a-t-elle mis en place un dispositif formalisé anti-corruption dans le cadre de vospratiques
commerciales
63,3% des organisations financés mis en place un dispositif formalisé anti-corruption dans le
cadre des pratiques commerciales coutre 36,7% n’ont pas ce dispositif dans ces pratiques.
138
B5.2 Aucours des trois dernières années, est-il arrivé que votre entreprise fasse appel à un Médiateur pour résoudre
un conflit avec un tiers en évitant des procédures judiciaires
Tous répondaient par Non, en cours de 3 années ne sont pas arrivés que organisation fasse
appel à un médiateur pour résoudre un conflit avec un tiers en évitant des judiciaire
139
C- Volet social
Tableaux de fréquences
C1: Avez-vous des politiques spécifiques de lutte contre les discriminations liée à :
Les politiques spécifiques de lutte coutent les discriminations liées à sexe de 30,3% à
l’origine de 6,1% et âge concernant les seniors 6,1% et âge concernant les jeunes de 12,1%
et la couleur de 36,4%.
140
C1.1:Avez-vous mis en place des formations de sensibilisation aux discriminations ?
12,1% des organisations qui ont mis en formation de sensibilisation coutre 78,8% n’ont pas cette formation.
141
C1.2: Dans votre entreprise, existe-t-il une personne chargée de promouvoir la diversité et de prévenir les
discriminations
27,3% des organisations avaient une personne chargée de promouvoir la diversité de prévenir les
discriminations contre 63,6% des organisations qui n’en avaient pas.
142
C1.3: Votre entreprise a-t-elle mis en place une cellule d’écoute et de traitement des réclamations portant sur les
discriminations ?
54,5% Des organisations ont mis en place une cellule d’écoute et de traitement des réclamations
portant sur les discriminations tandis que 36,4% n’ont pas cette cellule.
143
C1.4: Ces réclamations font-elles l’objet d’un enregistrement, d’une analyse et d’une réponse à l’intéressé ?
54,5% Des répondeurs disent que ces réclamations font l’objet d’un enregistrement, d’une analyse
tandis que 36,4% disent Non.
C2: Votre entreprise a-t-elle un plan d’action de prévention des risques psychosociaux (stress, harcèlement, mal-être
au travail, etc.) ?
144
La majorité des organisations financières près 72,7% ont un plan de prévention des risques psychosociaux. Alors
que 18,2% de ces organisations n’ont pas ce plan.
C3: Ce plan a-t-il fait l’objet d’un accord avec les représentants du personnel ?
145
Presque la totalité de ces organisations n’ont pas fait l’objet d’un accord avec les
représentants du personnel.
C4: Votre entreprise a-t-elle mis en place des mesures spécifiques pour adapter les postes aux salariés âgés ?
78,8% Des organisations n’ont pas mis en place des mesures spécifiques pour adopter les postes aux
salariés âgés coutre 13,3% qui ont cette mesure.
C4.1: Votre entreprise assure-t-elle à ses salariés un « droit à la déconnexion des outils de communication à distance*
» liés à leurs activités professionnelles en dehors des heures ouvrables ?
146
La plus part des organisations assurent à ses salariés un droit à la déconnexion des outils de
communications à distance liés à leurs activités professionnelles en dehors des heures ouvrables
tandis que 18,2 % n’ont pas ce droit.
C4.2: Au cours des trois dernières années, votre entreprise a-t-elle mis en place des mesures de gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ?
147
Seulement 30,3% de ces organisations ont mis en place des mesures de gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences (GPES) coutre 60,6% qui n’ont pas cette mesure de GPEC.
C5:Au cours des trois dernières années, votre entreprise a-t-elle fait un effort particulier pour l’embauche de
personnes éloignées du marché du travail ?
48,5% De ces organisations qui ont fait un effet particulier pour l’embauche de personne
éloignée, du marché du travail tandis que 42,4% ne font pas cet effort
148
D- Volet environnemental
Tableaux de fréquence
149
D2: Votre entreprise a-t-elle obtenu une (des) certification(s), délivrée(s) par un tiers, sur ses procédés de
production et en matière d’environnement
D3: Développez-vous des écoproduits, c’est-à-dire des biens ou des services davantage respectueux de
l’environnement
150
Lecture des résultats
La totalité de l‟échantillon 78% ne développent pas des écoproduits pour un davantage
respectueux de l‟environnement
D4: Votre entreprise est-elle engagée dans une logique de gestion économe des ressources naturelles
151
Lecture des résultats
48% des organisations sont engagées dans une logique de gestion économe de
ressources naturelles
D5: Êtes-vous doté d’un plan de réduction de la consommation matière
152
Lecture des résultats
48,9% ont réalisé un bilan matière pour les productions et les modes de fonctionnement de ces
ressources
153
Lecture des résultats
62,5% des organisations sont dotées d’un plan de réduction de la consommation matière
D7: Votre entreprise s’implique-t-elle dans la préservation de la biodiversité (espèces, espaces naturels et
écosystèmes)
154
Lecture des résultats
71,9% des organisations font l’objet de suivi réguliers dans le temps
D8: Êtes-vous doté d’un programme d’atténuation ou de compensation des impacts de l’activité de l’entreprise sur la
biodiversité (par exemple reboisement, aide aux espèces en danger, entretien d’espaces naturels, etc.)
155
E- Volet Gouvernance de l’organisation
Tableaux de fréquence
E1: Votre entreprise a-t-elle un comité « développement durable » ou un comité RSE (ou un comité d’éthique)
E2: Des représentants des salariés assistent-ils au conseil d’administration (ou au conseil de surveillance)
156
Lecture des résultats
Toutes ne sont pas représenter auprès de l‟instance dirigeante les organisations
E3: Au cours des trois dernières années, des actions sont-elles été mises en œuvre pour assurer une
représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein du conseil d‟administration ou de
surveillance de votre entreprise
157
Lecture des résultats
Juste 9,7% des salariés sont représentés par un ou plusieurs administrateurs (s) dans le d’administration
E4: Au cours des trois dernières années, des parties prenantes extérieures l’entreprise (associations de
riverains ou de consommateurs, fournisseurs, clients, établissements d’enseignement, collectivités territoriales,
etc.) sont- elles intervenues dans
158
intervenues dans le conseil d’administration, le
Au cours des trois années aucun de ces organisations
conseil de surveillance, ou le comité de directiondes parties prenantes extérieures à
l’organisation
E5: Dans votre entreprise, le responsable des ressources humaines ou de la gestion du personnel est-il associé aux
discussions concernant les projets de changements technologiques ou organisationnels en amont des décisions
159
Les organisations ont le responsable des ressources humaines sont associées aux discussions
concernant les projets de changements technologiques ou organisationnels en amont des
décisions
E6: Y-a-t-il des exigences RSE concernant les prêts et les emprunts (Pour encourager les investissements RSE)
160
La moitié des organisations ont des exigences RSE concernant les prêts et les emprunts
161
67,7% des exigences économique dans les investissements socialement responsable
E8. Social : Climat social
162
E9.Sociétal : Respect de l’homme
163
96,8% des exigences environnementales par le respect de normes
environnementales
Analyse descriptive des données quantitatives
Pour une meilleure compréhension et clarté du terrain de recherche, il est important
de décrire l‟échantillon étudié et les pratiques RSE des banques marocaines.
Déroulement et Analyse descriptive de l’échantillon de l’enquête
L‟enquête a été réalisée auprès des responsables de 10 banques marocaines. Le
questionnaire de l‟enquête comporte plusieurs volets, il a été administré entre Août et
Septembre 2018. L‟échantillon des banques était sélectionné sur la base du
classement des grandes banques Maroc.
Analyse descriptive des pratiques RSE mises en œuvre par les entreprises
A l‟issue du dépouillement des 48 questionnaires, une analyse des différentes
pratiques RSE a été menée en calculant le score moyen du niveau d‟engagement
des organisations dans les domaines de la RSE et en évaluant la dispersion de
réponses pour chaque domaine par le calcul de l‟écart-type.
164
Statistiques descriptives
N Minimum Maximum Moyenne Ecart type
165
Statistiques
B1:Une partie B2: Le respect B3:Exigez-vous B4:Le respect B4.1: Votre B5: Au cours B5.1: Votre B5.2 Au cours
de vos clients de ces de certains de de ces organisation des trois entreprise a-t- des trois
exige-t-elle la engagements vos engagements prend-elle des dernières elle mis en dernières
satisfaction fait-il l‟objet fournisseurs (y fait-il l‟objet dispositions années, place un années, est-il
d‟un cahier des d‟un suivi compris sous- d‟un suivi pour payer ses étiez- vous dispositif arrivé que votre
charges dont régulier sous la traitants et régulier sous la fournisseurs engagé dans formalisé anti- entreprise
certaines forme de filiales) la forme de dans des les corruption dans fasse appel à
clauses l‟organisation satisfaction délais plus partenariats le cadre de vos un Médiateur
relèvent du d‟un dialogue d‟un cahier des courts que suivants : pratiques pour résoudre
respect avec vos clients charges dont ceux imposés commerciales un conflit avec
certaines par le cadre un tiers en
clauses légal ? évitant des
relèvent du procédures
respect judiciaires
Valide 30 30 30 30 30 30 30 30
N
Manquante 0 0 0 0 0 0 0 0
Moyenne 2,27 2,40 2,30 3,50 2,00 1,90 1,37 2,00
Médiane 2,50 3,00 2,50 4,00 2,00 2,00 1,00 2,00
Ecart-type ,828 ,932 ,794 1,042 ,000 ,803 ,490 ,000
Variance ,685 ,869 ,631 1,086 ,000 ,645 ,240 ,000
25 1,75 1,00 2,00 3,75 2,00 1,00 1,00 2,00
Centiles 50 2,50 3,00 2,50 4,00 2,00 2,00 1,00 2,00
75 3,00 3,00 3,00 4,00 2,00 3,00 2,00 2,00
166
Statistiques
C1: Avez-vous C1.1:Avez-vous C1.2: Dans C1.3: Votre C1.4: Ces C2: Votre C3: Ce plan a- C4: Votre C4.1: Votre C4.2: Au cours C5:Au cours
des politiques mis en place votre entreprise a-t- réclamations entreprise a-t- t- il fait l‟objet entreprise a-t- entreprise des trois des trois
spécifiques de des formations entreprise, elle mis en font-elles l‟objet elle un plan d‟un accord elle mis en assure-t-elle à dernières dernières
lutte contre les de existe-t-il une place une d‟un d‟action de avec les place des ses salariés années, votre années, votre
discriminations sensibilisation personne cellule d‟écoute enregistrement, prévention représentants mesures un entreprise a-t- entreprise a-t-
liée à : aux chargée de et de traitement d‟une analyse des risques du personnel ? spécifiques pour « droit à la elle mis en elle fait un effort
discriminations promouvoir la des et d‟une psychosociau adapter les déconnexion place des particulier pour
? diversité et de réclamations réponse à x (stress, postes aux des outils de mesures de l‟embauche de
prévenir les portant sur les l‟intéressé ? harcèlement, salariés âgés ? communication gestion personnes
discriminations discriminations mal-être au à distance* » prévisionnelle éloignées du
? travail, etc.) ? liés à leurs des emplois et marché du
activités des travail ?
professionnelle compétences
s en dehors (GPEC) ?
des heures
ouvrables ?
Valide 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30
N
Manquante 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
3,60 1,87 1,70 1,40 1,40 1,20 2,00 1,87 1,20 1,67 1,47
Moyenne
4,00 2,00 2,00 1,00 1,00 1,00 2,00 2,00 1,00 2,00 1,00
Médiane
2,222 ,346 ,466 ,498 ,498 ,407 ,000 ,346 ,407 ,479 ,507
Ecart-type
4,938 ,120 ,217 ,248 ,248 ,166 ,000 ,120 ,166 ,230 ,257
Variance 1,00 2,00 1,00 1,00 1,00 1,00 2,00 2,00 1,00 1,00 1,00
25 2,
4,00 2,00 2,00 1,00 1,00 1,00 2,00 1,00 2,00 1,00
Centiles 50
6,00 2,00 2,00 2,00 2,00 1,00 2,00 2,00 1,00 2,00 2,00
75
167
D1: Quel est D2: Votre entreprise D3: Développez- D4: Votre entreprise D5: Êtes-vous doté D6: Ce plan fait-il D7: Votre entreprise D8: Êtes-vous doté
l‟impact de l‟activité a-t-elle obtenu une vous des est-elle engagée d‟un plan de l‟objet de suivis s‟implique-t-elle d‟un programme
de votre entreprise (des) écoproduits, c‟est- dans une logique réduction de la réguliers dans le dans la d‟atténuation ou de
sur l'environnement certification(s), à-dire des biens ou de gestion consommation temps préservation de la compensation des
délivrée(s) par un des services économe des matière biodiversité impacts de l‟activité
tiers, sur ses davantage ressources (espèces, espaces de l‟entreprise sur
procédés de respectueux de naturelles naturels et la biodiversité (par
production et en l‟environnement écosystèmes) exemple
matière reboisement, aide
d‟environnement aux espèces en
danger, entretien
d‟espaces naturels,
etc.)
Valide 30 30 30 30 30 30 30 30
N
Manquante 2 2 2 2 2 2 2 2
168
169
Tout d‟abord, l‟écart type est faible pour l‟ensemble des items des deux variables
dépendantes de la RSE ce qui dénote d‟une faible dispersion des réponses des 10
banques de l‟échantillon. En plus, pour les 5 volets de réponses l‟écart type est
compris entre 0,00 et 2,222 ce qui montre que les différents volets représentent une
certaine homogénéité. En ce qui concernent la classification de l‟intérêt porté aux
différentes pratiques, d‟une les entreprises estiment leur niveau d‟engagement vis-à-
vis de l‟ensemble des pratiques entre le niveau « conforme » et le niveau de « Force
». Il est intéressant d‟analyser la répartition des pratiques de chaque item de la RSE.
La RSE et performance.
Les pratiques relatives l‟organisation en associant rentabilité économique et
préoccupations sociales, sociétales et environnementale cela implique de mesurer
l‟impact, positif ou négatif, des actions menées sur ces thématiques afin de les
intégrer aux valeurs de l‟entreprise à couvrent :
Connaissance de terme RSE
Le sentiment de mener des actions dans une perspective RSE
Les performances de l‟organisation en matière de RSE
Les objectifs de RSE dans les outils de gestion
Les concertations pour la mise en place d‟actions dans une perspective de
RSE
le volet économique et sociétal.
Les pratiques relatives à l‟engagement et au développement sociétal couvrent :
Contribution au développement humain et économique des collectivités
territoriales de l‟entreprise et amélioration du cadre de vie des riverains
Encouragement de la formation des salariés des régions et des sites
d‟implantation de l‟organisation.
Facilitation de l'accès, pour les populations locales, aux produits et services
de l‟entreprise présentant un caractère d‟intérêt général.
Respect de la liberté d‟association et le libre exercice du droit syndical
Le volet social.
Prévention des conflits et promotion de la négociation collective.
Développement des compétences et amélioration de l‟employabilité des
salariés.
170
Respect strict des obligations légales relatives aux déclarations sociales des
salariés
Recours très limité aux contrats atypiques ou précaires
Respect des exigences légales et réglementaires relatives aux conditions
d‟hygiène et de sécurité.
Promotion de l‟égalité des chances entre les genres et prévention de la
discrimination
Volet environnementale
En matière de protection de l‟environnement, les entreprises ont été questionnées
sur les aspects suivants :
Définition, dans des termes et selon des modalités adaptées à l‟entreprise,
d'un cadre d‟action dédié à la protection du milieu naturel
Utilisation des énergies renouvelables
Evaluation et réduction des impacts environnementaux des projets
d‟investissement
Maitrise des impacts environnementaux des flux entrants et sortants
Gouvernance de l’entreprise
En matière de gouvernance, les organisations ont été questionnées sur les éléments
suivants :
L‟existence d‟un comité « développement durable » ou un comité RSE (ou un
comité d‟éthique)
Définition des règles claires et transparentes de nomination des salariés
assistent au conseil d‟administration
Les exigences RSE concernant les prêts et les emprunts : économique, social,
sociétal, et environnementale
171
Variable A
Les résultats significatifs de la corrélation de Person significative entre les variables
indépendants (A1, A2, A3) et les variables dépendants (A4, A5, A6, A7, A8, A9 et
A10). Elle est de -0.612, entre A2 et A10 ce qui indique une relation négative forte
entre ces deux variables. Et de 0.40 entre A3 et A4 ce qui indique une relation
négative modérée entre ces deux variables. Et de 0.782 entre A3 et A5 ce qui
indique une relation positive forte entre ces deux variables. Et de -0.722 entre A3 et
A7 ce qui indique une relation négative forte entre ces deux variables. Et de 0.722
entre A3 et A8 ce qui indique une relation positive forte entre ces deux variables. Et
de 0.509 entre A3 et A9 ce qui indique une relation positive forte entre ces deux
variables. La responsabilité sociétale des entreprises n’a qu’un impact modérée
sur résultats de l’organisation.
172
La relation entre les indépendants (B1, B2, B3, B4 et B5) et la variable dépendante B4.1 n’est
pas calculé avec SPSS car au moins une variable est une constante.
173
Les seuls résultats de la corrélation de Person significative entre les variables
indépendants (C1, C2, C1.1, C1.2, C1.3, C1.4, C3, C4 et C5) et la variable
dépendant (C4.1). Elle est de -0.408, entre C4.1 et C1.4 ce qui indique une relation
négative modérée entre ces deux variables. Et de -0.53 entre C4.1 et C4.2 ce qui
indique une relation négative forte. Dans ce premier résultat, la valeur de p pour la
corrélation entre C4.1 et C1.4 est supérieure au seuil de signification de 0.05. Dans
la seconde (entre C4.1 et C4.2), la valeur de p est supérieure au seuil de signification
de 0.01.
La responsabilité sociétale des entreprises n’a qu’un impact minimum sur les
aspects sociaux de l’organisation.
174
Variable D
Le seul résultat de la corrélation de Person significative entre les variables
environnementales indépendants (D1, D2, D3, D4, D5, D6 et D7) et la variable
dépendant « doté d‟un programme de compensation des impacts de l‟activité de
l‟entreprise » (D8) est la variable (D3) : « développement des produits écologiques ».
Elle est de 0.38, ce qui indique une relation positive modérée entre ces deux
175
variables. La relation entre ces variables est positive, ainsi le développement des
produits écologiques réduit l‟impact de l‟activité de l‟entreprise sur l‟environnement.
Dans ce résultat, la valeur de p pour la corrélation entre le «développement
des écoproduits » et doté d‟un programme d‟atténuation ou de compensation des
impacts de l‟activité de l‟entreprise sur la biodiversité » et est supérieur au seuil de
signification de 0.05, il est ainsi possible d‟affirmer qu‟il existe une relation
significative entre ces deux variables. Mais ce n‟est pas le cas pour la relation des
autres variables indépendants (D1, D2, D4, D5, D6 et D7) avec le variable dépendant
(D8) (doté d‟un programme de compensation des impacts de l‟activité de
l‟entreprise).
La responsabilité sociétale des entreprises n’a qu’un impact minimum
sur les aspects environnementaux de l’organisation.
176
Variable E
Le seul résultat de la corrélation de Person significative entre les variables
indépendants (E3, E4, E5, E6, E7, E8, E9, E10) et les variables dépendants (E1et
E2). Elle est de 0.667, entre E1 et E3 ce qui indique une relation positive forte entre
ces deux variables. Et de -0.612 entre E1 et E9 ce qui indique une relation négative
forte entre ces deux variables.
Dans ce premier résultat, la valeur de p pour la corrélation entre E1 et E3 est
supérieur au seuil de signification de 0.01 il est ainsi possible d‟affirmer qu‟il existe
une relation significative entre ces deux variables (avoir un comité RSE et les actions
mises en œuvre pour une représentation équilibrée des femmes et des hommes).
Dans le second cas la valeur de p pour la corrélation entre E1 et E9 est supérieur au
seuil de signification de 0.01 il est ainsi possible d‟affirmer qu‟il existe une relation
significative mais négative entre ces deux variables (E1 et E9) les sujets qui
déclarent avoir un comité RSE sont les moins qui respectent les droits de l‟homme
dans leurs entreprise.
Par contre pour la relation entre le variable E2 et les variables dépendants n‟est pas
calculé avec SPSS car au moins une variable est une constante.
La responsabilité sociétale des entreprises n’a qu’un impact minimum sur les
aspects de la gouvernance organisationnelle.
177
178
Section 2 : Préconisation
La responsabilité sociétale des entreprises peut être assurée par le biais de
plusieurs pratiques organisées par la direction de l‟organisation et qui touchent ses
différents pôles et cela peut être au niveau social et environnemental. Ces pratiques
se traduisent par plusieurs points. Un des points majeurs est la sensibilisation et la
formation des équipes sur les enjeux de la RSE et cela en lien avec l‟amélioration
des conditions de travails des salariés. Il existe plusieurs certifications et labels tels
que l‟ISO 260000 qui attestent de l‟engagement d‟une organisation dans les
questions touchant la RSE. Après la réalisation de notre étude, nous proposons
quelque préconisation pouvant être utiles aux organisations.
D‟après notre analyse on constate que les organisations qui ont
fait l‟objet de notre recherche ont une orientation vers la notion de valeur
partagée plus que RSE.
La communication doit aussi être un pilier majeur de la stratégie
pour que l‟organisation puisse améliorer sa réputation aux yeux de ses
salariés, des clients, des fournisseurs et même de tous citoyens sensibilisés
aujourd‟hui à ces démarches de RSE et pour inculquer les valeurs de la RSE.
Toute démarche RSE doit être non seulement portée par la
direction et les managers mais elle doit être aussi être portée par les salariés
c‟est-à-dire qu‟elle doit émerger pour obtenir l‟engagement. La formation des
collaborateurs sur les enjeux de la RSE est une de nos préconisations.
La profitabilité de l‟organisation est un des sujets les plus
recherché par les dirigeants. Ainsi faire un lien entre la profitabilité et la
démarche RSE peut être encourageant pour les collaborateurs. Par exemple
dire que l‟utilisation des énergies renouvelables et la réduction des déchets
fera gagner diminution de taux d‟intérêt de crédit. La RSE touche beaucoup de
domaines qui peuvent être rentables.
Toujours en relation avec la profitabilité cette préconisation met
le point sur le choix des fournisseurs d‟énergie, passer aux énergies vertes
peut être profitable à l‟entreprise et peut améliorer son image.
Dans notre étude, la responsabilité du manager vis-à-vis de la
RSE a été discutée. Comme pour les salariés une formation du manager aux
sujets de la RSE est requise car il représente une force de décision au sein de
179
l‟entreprise. Un manager formé sur les enjeux de la RSE pourra diriger ses
décisions vers un engagement social et environnemental.
Le respect du droit du travail et l‟amélioration des conditions de
travail rentrent aussi dans la démarche de RSE. Pour être responsable
l‟organisation doit mettre en œuvre tous les moyens dont elle peut disposer
pour assurer de bonnes conditions de travail à ses collaborateurs mais la
notion RSE ne se limite pas aux exigences légales du travail.
Une des choses importante à intégrer dans les pratiques de la
démarche de la RSE est le respect des normes et les règles de base de la
santé et l‟hygiène dans les locaux de l‟organisation.
Faire la promotion de la diversité au sein des équipes de travail.
Il est connue que, d‟une manière générale, un groupe diversifié en termes
d‟origines, de formations, d‟âges, de genres par exemple donne une bonne
image de l‟organisation et contribue au bien-être des salariés au sein de
l‟entreprise.
Les personnes questionnées lors de notre étude se sont
montrées plus intéressées par le volet « environnement » de la RSE.
Pour augmenter encore la visibilité de la démarche RSE, il est
conseillé à l‟organisation de créer des partenariats durables avec des
associations qui œuvrent dans les secteurs sociaux ou écologiques. Ces
partenariats peuvent avoir un impact concret sur le développement
économique et social des organisations.
Toutes les pratiques RSE réalisées doivent être clairement
affichées dans l‟entreprise pour investir et intégrer le salarié dans cette
démarche et l‟encourager à apporter sa pierre à l‟édifice. En effet, à tout
niveau de l‟organisation, les salariés ont des idées qui peuvent servir au
développement de la démarche RSE.
Afin d‟accompagner de gérer et d‟animer la RSE en interne de
l‟organisation un référent RSE peut être nommé ou désigner par le dirigeant.
Son travail sera de surveiller le bon déroulement et le respect de toutes les
pratiques de RSE engagées, de sensibiliser les salariés, de mettre en place
régulièrement des actions nouvelles. Il sera rattaché à la direction générale.
180
Il est conseillé de former les collaborateurs sur les aspects
environnementaux et de l‟importance des démarches socialement responsable
car les solutions que produit l‟organisation vis-à-vis de son environnement
résulte de leurs compétences et niveau de conscience.
Harmoniser les indicateurs entre acteurs du secteur bancaire et
enrichir le panel d‟indicateurs spécifiques aux banques dans les rapports
annuels.
Gérer le développement durable en mode projet, en mettant à
profit les outils de gestion de grands projets.
Renforcer les compétences de la fonction développement
durable au sein de l‟entreprise en mettant l‟accent sur la transversalité des
compétences requises et poser les principes de gouvernance de la fonction
Développement Durable.
181
Conclusion partie 2
Avant d‟entamer la conclusion de cette deuxième partie, il faut signaler les
difficultés liées à la rareté des informations et documents sur la politique RSE au sein
des banques marocaines. Il faut signaler aussi que la Direction RSE dans ces
banques n‟a été créé qu‟il y a quelques années.
Ces institutions financières sont donc un véritable partenaire des communautés
rurales et joue un rôle vital dans l‟économie rurale, ils aident aussi à l‟amélioration
des conditions de vie des citoyens de ces zone, comme on a pu voir dans la
présente partie, ces banque participe à plusieurs programmes qui touchent des
classes sociales souffrant de l‟exclusion bancaire.
L‟objectif de ce travail était de comprendre l‟impact de la RSE sur les
institutions financières, cette enquête a été menée auprès des salariés et dirigeants
de établissements financières, ce choix était alimenté par le fait que ces
organisations sont les plus nombreuses au Maroc et qu‟elles ont un impact
économique certains.
L‟étude a permis de mettre en avant quelques aspects typiques de la démarche
de la responsabilité sociétale des entreprises et leur stratégie de celles-ci pour
l‟établir. Etre une institution financière peut être socialement responsable en
adoptant un style managérial préconisant le développement du capital humain, est
l‟objectif actuel à atteindre pour assurer un développement durable et donc une
durabilité dans un contexte économique instable. Les réponses au questionnaire que
nous avons reçues sont pour la plupart semblables à ce qui est décrit dans la revue
de littérature. Cette enquête a été partagée durant près de 2 mois. 30 personnes
dans des banques ont répondu et certains ont fait des commentaires qui nous ont
permis de voir à quel point ce sujet est d‟actualité.
La RSE est effectivement actuellement une priorité pour les institutions
financières. Rendre son entreprise responsable et citoyenne, en mettant en place
des actions concrètes de la démarche de RSE, ne peut qu‟améliorer l‟image que
donne l‟organisation auprès de ses salariés mais aussi de ses clients et fournisseurs.
Les pratiques préconisées dans notre mémoire peuvent être simples à mettre en
œuvre.
Face aux enjeux sociaux climatiques la démarche de la responsabilité sociale
des entreprises est une force réelle pour trouver des solutions durables à toutes ces
questions.
182
Conclusion générale
« Etre un agent de changement c‟est contempler un monde imparfait s‟atteler à
l‟améliorer souvent en surmontant d‟immenses obstacles le long de la route » Barack
Obama (Ex président des Etats Unis) lors de la remise de la Médaille de la liberté à
16 personnalités dont Desmond Tutu (prix Nobel de la paix en 1984) et Muhammed
Yunus (fondateur de Grameen Bank spécialisée dans le microcrédit).
183
s‟ajouter à l‟approche des risques opérationnels de l‟entreprise pour l‟enrichir, une
mauvaise gestion des systèmes de contrôle et de gouvernance des risques peut
mener à des prises de position trop risquées et certaines pratiques commerciales
peuvent encourager la prise de risque et l‟octroi de crédit à des clients incapables de
rembourser, et une insuffisance de prise en compte des risques environnementaux
au niveau d‟un projet peut mener à l‟importants retards et des pertes de rentabilités
voire l‟abandon du projet financé sans oublier le risque de réputation.
En termes du risque social, une politique RH négligeant le dialogue et les
situations d‟injustice sociale peuvent entraîner un risque légal et une atteindre à la
cohésion sociale et la stabilité de l‟entreprise.
L‟organisation doit trouver un équilibre entre les attentes des parties prenantes
internes et externes et ses propres besoins vis-à-vis de ses parties prenantes afin
d‟établir les synergies et les partenariats nécessaires au succès de la stratégie RSE
et de l‟organisation.
La responsabilité sociétal dépasse les acteurs immédiats et locaux, la réflexion
sur les impacts significatifs doit également être menée vis-à-vis de la société et l‟être
humain en général, et de même, une attention particulière doit être portée sur la
manière dont les activités influent sur la société en tenant compte des sept questions
centrales de l‟ISO 26000 et les domaines d‟action.
Ce qui importe lors de la mise en place d‟une stratégie RSE, c‟est le fait de se
focaliser essentiellement sur la correction des processus existant dans l‟entreprise
dans un environnement d‟implication et de partage avec les différentes parties
prenantes de l‟entreprise, car il faut avouer que la RSE comme démarche impacte
plus les processus que les hommes, chose qui peut créer une résistance au
changement, et sans une forte implication des parties prenantes, toute initiative de la
mise en place d‟une approche RSE peut trouver l‟échec, d‟autres outils ont pour
finalité d‟assurer plus de chance de survie à cette démarche dont on peut citer le
concept de la responsabilité solidaire entrepreneuriale (RSI), un concept qui permet
de remettre l‟homme dans toute sa puissance d‟action, pour lui permettre de devenir
un acteur solidaire de ses pairs et de l‟entreprise62, ce concept permet aussi
d‟évaluer le degré de maturité de la stratégie RSE, et mettre l‟homme au centre
d‟intérêt de l‟entreprise en évoluant sa mentalité et en développement son niveau
62
Laurence LECOEUR (2010), « L’entreprise au cœur du développement durable-la stratégie RSE », p. 119, 120
184
d‟intelligence, ceci va permettre de basculer du fait de considérer la RSE comme une
solution pour faire face à la pression sociétale à une culture d‟engagement dit
collectif, cela n‟est possible que si l‟entreprise met en place plusieurs outils et
systèmes tel que le référentiel RSE afin d‟encadrer la démarche et pouvoir évaluer
les réalisations de l‟entreprise en matière de ses engagements RSE.
L‟entreprise doit aussi penser à prendre en compte les attentes de ses salariés
à travers un système GRH responsable, afin de pouvoir accompagner le
développement des compétences et ancrer un système de redistribution de la valeur
plus équitable, dans une approche responsable.
L‟entreprise n‟est pas le seul agent économique censé de penser
« responsabilité sociale »63, on a essayé durant ce modeste travail de démontrer que
la RSE est plus un état d‟esprit dont l‟investisseur responsable utilise l‟assemblée
des actionnaires pour sensibiliser la direction et les autres actionnaires à des enjeux
sociaux, tandis que le consommateur écologiste oriente ses achats en fonction du
comportement de l‟entreprise, et non plus seulement de la qualité de ses produits de
manière plus profonde, la responsabilité sociale et à travers sa rhétorique des parties
prenantes, elle légitime l‟implication des citoyens dans la gestion d‟entreprise que la
stratégie traditionnelle avait rendue isolé aux considérations sociales.
Le concept « agent de changement » nous interpelle le principe que 7% des
personnes constituant un groupe suffissent à changer l‟ensemble du groupe, ces
« agents de changement » sont porteurs de message nouveau, porteur d‟un
comportement innovant, au sein de l‟entreprises, ces personnes sont appelées « les
intrapreuneurs ».
En guise de conclusion, et dans la mesure que les réflexion et les recherches
ont démontré qu‟il serait moins cher de lutter contre le changement climatique que
d‟en subir les conséquences, il faut noter que la RSE n‟est pas seulement une
stratégie visant à produire plus écologiquement, mais il faut dire qu‟une entreprise
socialement responsable est une organisation qui investit sur ses salariés afin de les
accompagner à créer de la valeur à partir des nouvelles contraintes et en se basant
sur des repères de solidarité, responsabilité et de respect de l‟environnement.
63
Corine Gendron et Bernard Girard – L’école de Montréal )2014(, « Repenser la responsabilité sociale de
l’entreprise », p.16
185
Annexe 1 : les 10 principes de l’Equateur64
Principe 1 : Revue et Catégorisation
Lorsqu‟un financement est sollicité pour un projet, l‟EPFI, dans le cadre de sa
revue et de sa due diligence internes, catégorisera le projet sur la base de
l‟importance de ses impacts et de ses risques potentiels sur le plan social et
environnemental.
Ce contrôle sera basé sur le processus de catégorisation en matière sociale et
environnementale de la Société Financière internationale (« IFC »).
Par le biais de cette Catégorisation, la due diligence environnementale et
sociale de l‟EPFI est adaptée à la nature, à l‟ampleur et à l‟état d‟avancement du
projet, ainsi qu‟à l‟importance des risques et impacts environnementaux et sociaux.
Les catégories sont les suivantes :
Catégorie A : projets présentant des risques adverses potentiels sérieux sur le
plan environnemental et social, et/ou susceptibles de générer des impacts
hétérogènes, irréversibles et sans précédent ;
Catégorie B : projets présentant des risques adverses potentiels limités sur le
plan environnemental et social et/ou susceptibles de générer des impacts peu
nombreux, généralement spécifiques à un site, en grande partie réversibles et
pouvant être aisément traités par des mesures d‟atténuation ;
Catégorie C : projets présentant des risques ou impacts adverses minimes sur
le plan environnemental et social, ou n‟en présentant pas.
64
RAPPORT LESPRINCIPESDEL’EQUATEUR JUIN 2013 – Cadre de référence du secteur financier visant à
identifier, évaluer et gérer les risques environnementaux et sociaux des projets www.equator-principles.com
186
Les Documents d‟évaluation devront refléter une évaluation appropriée,
précise et objective et une présentation des risques et impacts environnementaux et
sociaux, que celles-ci soient préparées par le client, des consultants ou des experts
externes. S‟agissant des projets de Catégorie A et, si approprié, de Catégorie B, les
Documents d‟évaluation incluront une Evaluation des impacts environnementaux et
sociaux (ESIA). Une ou plusieurs études spécialisées peuvent également nécessiter
d‟être réalisées. En outre, dans des circonstances particulières de risque élevé, il
peut être approprié que le client complète ses Documents d‟évaluation par une due
diligence spécifique portant sur les droits de l‟homme. Pour d‟autres projets, une
évaluation par une die diligence spécifique portant sur les droits de l‟homme. Pour
d‟autres projets, une évaluation environnementale et sociale limitée ou ciblée (par
exemple : un audit) ou une simple application des standards en matière de choix de
site, de pollution, de conception et de construction pourra être effectuée.
Pour tous les projets, sur tous les sites, lorsqu‟il est prévu que les émissions
de Type 1 et 2 combinées soient supérieures à 100 000 tonnes d‟équivalent CO2 par
an, une Analyse des alternatives sera réalisée afin d‟évaluer les alternatives moins
intensives en termes d‟émissions de gaz à effet de serre). Se reporter à l‟Annexe A
pour consulter les exigences en matière d‟Analyse des Alternatives.
187
Pour les Projets situés dans les Pays désignés, le processus d‟évaluation
évalue le respect des lois, réglementations et autorisations nécessaires relatives aux
questions environnementales et sociales en vigueur dans les pays hôtes concernés.
Les lois des pays hôtes répondent aux exigences en matière d‟évaluation
environnementale et/ou sociale (Principe 2), de Plans et de Systèmes de gestion
(Principe 4), de Participation des parties prenantes (Principe 5), et de Mécanismes
d‟examen des plaintes (Principe 6).
Le processus d‟évaluation établira, à la satisfaction de l‟EPFI, la conformité
globale du projet aux standards applicables ou justifiera les aspects par lesquels il
standards minimum adoptés par l‟EPFI. L‟EPFI peut, à sa seule discrétion, appliquer
des exigences supplémentaires.
188
: aux risques et
189
aux impacts du projet ; à la phase de développement du projet ; aux préférences
linguistiques des communautés affectées ; à leurs processus de prise de décisions ;
et aux besoins des groupes défavorisés et vulnérables. Ce processus devrait être
exempt de toute manipulation, interférence, coercition et intimidation externes.
Afin de faciliter la Participations des parties prenantes, le client fera en sorte,
en fonction des risques et des impacts du projet, que les Documents d‟évaluation
appropriés soient facilement accessibles aux communautés affectées et, le cas
échéant, aux autres parties prenantes, en langue locale et en s‟adaptant à la culture
locale.
Le client prendra en compte, et consignera, les résultats du processus de
Participation des parties prenantes, y compris toute action convenue au terme de ce
processus. Pour les projets présentant des risques ou des impacts adverses sur le
plan environnemental ou social, la communication devrait intervenir très en amont
dans le processus d‟évaluation et dans tous les cas avant le début de la construction,
et se poursuivre sur une base régulière.
Les EPFI reconnaissent que les populations autochtones peuvent constituer
des groupes vulnérables parmi les communautés affectées par un projet. Les projets
affectant des populations autochtones seront soumis à un processus de Participation
et de consultation de manière informée et devront respecter les droits et protections
dont bénéficient les populations autochtones dans le cadre du droit national
concerné, y compris dans le cadre des lois transposant le droit international en droit
national. En accord avec les circonstances particulières décrites dans la Norme de
performance n°7 de l‟IFC (lorsque c‟est pertinent, selon la définition qui en est
donnée dans le Principe 3), les projets présentant des impacts adverses pour les
communautés autochtones requerront leur consentement libre, préalable et informé
(« FPIC ou Free Prior =Consent)65.
65
Il n’existe pas de définition universellement acceptée du FPIC. Sur la base de négociations de bonne foi entre
le client et les communautés autochtones affectées, le FPIC s’appuie, en l’élargissant, sur le processus de
Participations et information de manière informée, s’assure de la prise en compte d’une participation
significative des populations autochtones dans les prises de décision, et vise à parvenir à un accord. Le FPIC
n’exige pas l’unanimité, ne congère aucun droit de veto à des individus ou à des sous-groupes, et n’exige pas
du client qu’il accepte certains aspects qui ne soient pas sous son contrôle. Des éléments du processus
d’obtention d’un FPIC sont présentés dans présentés dans la Norme de performance n°7 de l’IFC.
190
Principe 6 : Mécanisme et règlement des griefs
Pour tous les projets de Catégorie A et, si approprié, de Catégorie B, l‟EPFI
demandera au client, dans le cadre de l‟ESMS de mettre en place un Mécanisme de
règlement des griefs ayant trait à la performance environnementale et sociale du
projet, destiné à recueillir les préoccupations et à en faciliter la résolution.
Le mécanisme de règlement des griefs doit être proportionné aux risques et
aux impacts du projet et les Communautés affectées doivent en être les principaux
utilisateurs. Il visera à répondre rapidement à leurs préoccupations à l‟aide d‟un
processus de consultation compréhensible et transparent adapté à la culture locale,
facilement accessible, gratuit, et sans rétribution de la partie ayant soulevé le
problème ou la préoccupation en question. Le mécanisme ne devra pas faire
obstacle aux recours judiciaires ou administratifs. Le client informera les
Communautés affectées de l‟existence de ce mécanisme au cours du processus de
Participation des parties prenantes.
191
Pour les autres Prêts aux entreprises liés à un projet de Catégorie A et, si
approprié, de catégorie B, l‟EPFI peut déterminer si une Revue indépendante est
appropriée, ou si une revue interne par l‟EPFI est suffisante. Elle peut prendre en
compte la due diligence réalisée par un établissement financier bilatéral ou
multilatéral ou par une Agence de crédit à l‟exportation d‟un pays membre de
l‟OCDE, le cas échéant.
192
parvient pas dans un délai imparti convenu, l‟EPFI se réserve le droit d‟exercer
les recours qu‟elle estimera appropriés.
Principe 9 : Suivi Indépendant et Reporting (Financement de projets)
Afin d‟évaluer la conformité du projet avec les Principes de l‟Equateur et
de s‟assurer du suivi et du reporting réguliers après le closing financier pendant
toute la durée du prêt, l‟EPFI demandera, pour tous les projets de Catégorie A et,
si approprié, de Catégorie B, la nomination d‟un Consultant environnemental et
social indépendant, ou demandera, pour au client de d‟appuyer sur des experts
externes qualifiés et expérimentés pour vérifier les données de son suivi qui
seront communiquées à l‟EPFI.
Pour les projets pour lesquels une revue indépendante est requise en vertu
du Principe 7, l‟EPFI demandera la nomination d‟un Consultant environnemental
et social indépendant après le closing financier, ou demandera au client de
s‟appuyer sur des experts externes qualifiés et expérimentés pour vérifier les
données de son suivi avant de les communiquer à l‟EPFI.
Principe 10 : Reporting et Transparence (Obligations du client en
matière de reporting)
Les obligations suivantes du client en matière de reporting s‟ajoutent aux
obligations de communication visées dans le principe 5.
Pour tous les projets de Catégorie A et, le cas échéant, de Catégorie B :
Le client s‟assurera que, au minimum, un résumé de l‟EIES est accessible
et disponible en ligne66.
Le client rendra public les niveaux d‟émission de GES (émission de niveau
1 et 2 combinées) au cours de la phase opérationnelle des projets émettant plus
de 100.000 tonnes d‟équivalent CO2 par an. Reportez-vous à l‟Annexe A pour
consulter le détail des obligations de reporting, En tenant compte des règles de
confidentialité, l‟EPFI rendra publiques au moins une fois par an les opérations
ayant atteint le closing financier et fera part son processus et de son expérience
dans la mise en œuvre des Principes de l‟Equateur. L‟EPFI présentera ses
rapports conformément aux obligations minimales de reporting telles que
détaillées en Annexe B.
66
Sauf dans le cas où le client ne dispose d’aucun accès à internet.
193
Annexe 2 : Questionnaire
194
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages:
Commenne Vincent (2006), « Responsabilité sociale et
environnementale : l‟engagement des acteurs économiques Mode
d‟emploi pour plus d‟éthique et de développement durable »,
Éditions Charles Léopold Mayer.
195
Jeantet Thierry et Jean-Philippe Poulnot, (2007) « L‟économie
sociale, une alternative planétaire » , Editions Charles Léopold
Mayer.
196
Articles et revues :
197
Rapports et documents de travail:
Thèses et mémoires:
Sites internet:
198
Site web de l‟Organisation des Nations unies pour l‟alimentation et
l‟agriculture (FAO), url : www.fao.org
Ministère de l‟aménagement du territoire, de l‟eau et de
l‟environnement, site officiel [en ligne], lien : www.muat.gov.ma.
Avlonas NIKOS, «The Origins of Social Responsability in Ancient
Greece», 2004, p. 6, disponible sur le site http://www.cse-net.org.
Association de lutte contre le green washing, site officiel [en ligne], lien :
www.greenwashing.fr
Principes de L’Equateur, site officiel [en ligne], lien : www.equator-
principles.com
-euqihte-20140424-20140424-1359953/eimonoce/rf.setunim20.www//:ptth
sesirpertne
31389/euqihté/siacnarf/seriannoticid/rf.essuoral.www//:ptth
52427#elarom=q?52562/larom/siacnarf/seriannoticid/rf.essuoral.www//:ptth
199
Liste des figures
Figure1 : La construction théorique de la RSE
Figure 2 : graphique des responsabilités de l’entreprise
Figure 3 : L’entreprise et ses parties prenantes
Figure 4. L’impact de la RSE dans la société
Figure 5. Le développement de la RSE en période de crise en secteur
bancaire (d’après Fernandez)
Figure 6. Le modèle de développement de la RSE en période de
crise (d’après Jonker et Souto)
Figure 7 : Labels, codes et certifications
Figure 8 : Les lignes directrices de l’ISO 26000
Figure 9 : Composantes du développement durable
Les schémas :
Schéma 1 : La pyramide de la responsabilité sociale
200
Table de matières
Introduction générale--------------------------------------------------------------------------------------------------------7
Partie 1 : Cadre conceptuel et développement de la responsabilité sociétale des entreprises au
Maroc-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------12
Chapitre 1 : la responsabilité sociétale des entreprises----------------------------------------------------14
Fondements théoriques et délimitation conceptuel de la RSE---------------------------------------15
SECTION 1 : Les fondements théoriques de la RSE------------------------------------------------------15
SECTION 2 : Définition du concept RSE
39 SECTION 3 : La RSE dans le secteur bancaire---------------------------------------------------------49
SECTION 4 : Ethiques et valeurs RSE
55 SECTION 1 : La matérialisation au service RSE-------------------------------------------------------62
SECTION 2 : La normalisation de la RSE 66
Conclusion chapitre 1 : 80
Chapitre 2 : La RSE comme pratique des entreprises dans le cadre de leur contribution au
développement durable au Maroc 81
SECTION 1 : les pratiques RSE dans les entreprises----------------------------------------------------82
SECTION 2 : La RSE entre formalisme et volontarisme-------------------------------------------------87
SECTION 1 : Les leviers de la RSE 95
SECTION 2 : Le Maroc et le concept de RSE et Développement Durable-----------------------101
Conclusion chapitre 2 : 105
Conclusion Partie 1 : 106
Partie 2 : La Partie Empirique de La Recherche----------------------------------------------------------------109
Introduction partie 2 : 110
Chapitre 1 : Méthodologie de recherche 111
Section 1 : objectifs, questions de recherche et hypothèses----------------------------------------111
Section 2 : Les études réalisées 114
Etude 1 : La RSE dans le secteur bancaire, un outil de reconquête de la confiance en période
de crise 114
Etude 2 : BANQUES ET DEVELOPPEMENT DURABLE---------------------------------------------------115
Etude 3 : Communication sur la RSE dans le processus de légitimation de la banque-------116
Etude 4 : la perception de la responsabilité sociale de l’entreprise par les banques au Maroc
quel impact sur la performance financière ?------------------------------------------------------------------118
Section 3 : Méthodologie de recherche 119
Chapitre 2 : ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION----------------------------------------------124
Section 1 : Analyse des résultats 124
Section 2 : Préconisation 177
Conclusion partie 2 180
Conclusion générale------------------------------------------------------------------------------------------------------181
201