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PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles

TD 05 (Chap. 04) – Propagation de la lumière

I Questions de cours

1. Sources lumineuses, spectres et mécanisme d’émission.


2. Milieu transparent, linéaire, homogène et isotrope. Indice de réfraction.
3. Cadre de l’optique géométrique : approximation de l’optique géoémtrique, indépendance des rayons lumineux.
4. Lois de Snell–Descartes et leurs conséquences.

II Applications directes du cours

App1 Mise en jambes

1. Refaire le schéma ci-contre en ne laissant que les rayons lumineux existant réellement.
2. Donner toutes les relations angulaires possibles en précisant pour chacune si elle est d’origine géométrique ou optique.
App2 Taille d’un miroir
Quelle taille minimum doit avoir un miroir plan pour qu’un homme de 1, 80m puisse s’y voir entièrement et où le miroir doit-il se
trouver ?
App3 Dispersion de la lumière blanche
Un verre a l’indice n = 1, 595 pour la lumière rouge et n = 1, 625 pour la lumière violette. Un rayon de lumière blanche, qui contient
ces deux couleurs, se propage dans ce verre et arrive à la surface de séparation avec l’air sous une incidence de 35 .
1. Calculer l’angle que font dans l’air les rayons rouge et violet.
2. A partir de quelle incidence le phénomène de réflexion totale se produit-il pour ces deux longueurs d’onde ?
App4 Incidence de Brewster
On considère l’interface entre un milieu d’indice 1 et un milieu d’indice n et un rayon lumineux se propageant dans le milieu d’indice
1. Pour quel angle d’incidence iB le rayon réfléchi est-il perpendiculaire au rayon réfracté ?
App5 Prisme à réflexion total

On considère un prisme d’angle au sommet  = 90 . On cherche à dévier un faisceau de 90 avec (c’est un


dispositif qu’on trouve dans les jumelles par exemple). On injecte pour cela le faisceau perpendiculairement
à une face, celui-ci se réfléchit sur la base du prisme, puis ressort perpendiculairement à la seconde.
1. Calculez l’indice du verre permettant une réflexion totale sur la base du prisme.
2. On considère un rayon faisant un angle i avec la normale à la surface d’entrée. Le rayon émergent est-il
encore perpendiculaire au rayon incident ? A

App6 Flotteur
Un disque en liège de rayon r flotte sur l’eau d’indice n ; il soutient une tige placée perpendiculairement en son centre. Quelle est la
longueur h de la partie de la tige non visible pour un observateur dans l’air ? Citer les phénomènes mis en jeu.
App7 Champ d’un miroir
Un individu, dont les yeux sont à la hauteur H = 1.80 m, cherche à observer un petit arbre de hauteur h = 1.50 m, situé à une
distance D = 5 m, par réflexion dans un miroir plan posé sur le sol. Quelles doivent être les dimensions de ce miroir, et où doit-il être
placé ?

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App8 Réfraction par une bulle


Un faisceau lumineux parallèle se propageant dans l’eau d’indice n = 1.33 arrive sur une bulle d’air sphérique de rayon R.
1. Que peut–on dire de la marche du rayon dirigé vers le centre de la bulle ?
2. Même question pour le rayon rasant sur le pourtour de la bulle.
3. Tous les rayons se réfractent–ils à travers l’interface eau/air ?
App9 Cône de réfraction et réflexion totale
On considère un dioptre plan entre des milieux d’indice 1 et n. Un rayon se propageant dans le milieu d’indice 1 tombe en I sur le
dioptre. On suppose que le rayon incident peut tourner autour du point I, avec tous les angles incidents possibles dans le demi–espace
incident.
1. Déterminer l’ensemble (C) des rayons réfractés correspondants à tous les rayons incidents possibles.
2. Démontrer qu’un rayon se propageant vers I dans le milieu d’indice n, en dehors de (C), ne peut que se réfléchir sur le dioptre.

III Exercices

Ex1 Cristal de glace hexagonal


p
Un cristal d’indice n = 3 a la forme d’un prisme à base hexagonale régulière (cf figure). On l’éclaire par un faisceau de lumière
parallèle dirigé perpendiculairement à l’une des faces (numérotée 1). On veut veut recenser les directions de di↵érents rayons qui tra-
versent le cristal, en subissant deux réfractions (on ne s’intéresse pas aux rayons réfléchis).
1. On considère la face 1, qui intercepte le faisceau sous incidence normale. Préciser la marche des rayons qui la traversent.
2. On considère maintenant la face adjacente (n 2) et le rayon qui arrive en son milieu. Préciser son angle d’incidence et décrire la
réfraction, le cas échéant.
3. S’il existe, qu’advient-il du rayon réfracté ?
4. Que peut-on dire du faisceau ayant traversé le cristal ?

Ex2 Fibre optique


Une fibre à saut d’indice est formée d’un cœur cylindrique d’axe OX et de diamètre a,
homogène et isotrope d’indice de réfraction nc ; entouré d’une gaine homogène et isotrope
d’indice de réfraction ng , légèrement inférieur à nc . La fibre est limitée à ses extrémités gaine ng R
par deux plans perpendiculaires à OX. L’indice de l’air est noté na inférieur à nc et ng . air na
On étudie la propagation d’un rayonnement monochromatique dans le plan XOY .
1. Quelle condition doit vérifier l’angle d’incidence i à la surface de séparation cœur-gaine O ✓
pour qu’un rayon lumineux situé dans le plan XOY se propage en restant confiné dans ↵ a
⇡ coeur nc
le cœur ? On note ilim l’angle d’incidence limite et ✓lim = ilim .
2
2. Montrer que la condition précédente est vérifiée si l’angle d’incidence sur la face
d’entrée de la fibre est inférieur à une valeur limite ↵lim . q
3. On appelle ouverture numérique ON = na sin ↵lim . Montrer que ON = n2c n2g .

Ex3 Mesure d’un indice par réfractrométrie

B A
On veut mesurer l’indice de réfraction n d’un liquide. On dépose une goutte de ce
liquide sur un cube de verre transparent d’indice N = 1, 50. On éclaire ce cube par
un faisceau lumineux d’incidence i variable sur la face d’entrée AD. On mesure la
i
valeur de l’angle limite d’incidence il pour lequel la goutte apparaı̂t lumineuse.
1. Justifier pourquoi pour i il , la goutte est lumineuse.
2. Déterminer alors l’indice de réfraction n en fonction de N et il .
3. Montrer que ce réfractomètre mesure des indices n compris entre entre deux
valeurs à déterminer. (N )
C D
Ex4 Dièdre
On réalise un montage comportant deux miroirs plans formant un dièdre d’angle 90 . On fait alors tomber un rayon incident avec
un angle i sur l’un des miroirs.
1. Faites un schéma du système.
2. Calculez l’angle de déviation entre le rayon incident et le rayon émergent.

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Ex5 Coin de cube


On considère un miroir en forme de coin de cube : la zone où peut aller la lumière est le premier octant défini par l’ensemble des
points (x, y, z) tels que x > 0, y > 0 et z > 0. Les trois plans d’équations x = 0, y = 0 et z = 0 sont les plans des trois miroirs M1 , M2 ,
M3 .
1. Si un rayon lumineux passe à l’incidence par le point de coordonnées (x > 0, y > 0, z > 0), montrer que le rayon réfléchi sur le
plan x = 0 passe par le point ( x, y, z).
2. Démontrer alors qu’un rayon lumineux incident qui se réfléchit successivement sur M1 , M2 et M3 repart après ces trois réflexions
en sens inverse mais dans la même direction que l’incident de départ.
3. Que se passe-t-il si l’ordre des réflexions change ?
4. La première mission américaine lunaire Apollo a déposé sur le sol lunaire des coins de cube. Pourquoi ?

IV Problèmes

Pb1 Zone d’ombre et profondeur du noyau terrestre


Lorsqu’un séisme se produit à la surface de la Terre, toutes sortes d’ondes sismiques sont émises. Certaines d’entre elles, les ondes
de pression ou ondes P se propagent dans toute la Terre. Il est alors possible de les enregistrer sur toute la surface de la Terre, excepté
dans une zone, appelée zone d’ombre. On se propose ici de déterminer cette zone d’ombre.

On modélise la Terre par deux sphères concentriques de rayons R1 = 6400km et R2 < R1 . Ces sphères di↵èrent par la nature de
1
leurs roches. La partie supérieur constitue le manteau solide. La célérité des ondes sismiques y est de v1 = 6km.s . La partie inférieure
constitue le noyau ”liquide”, et la célérité des ondes y est de v2 . L’interface entre les deux sphères est appelée discontinuité de Gutenberg.

1. On désire appliquer aux ondes sismiques P la même approximation que l’optique géométrique. Sachant que la fréquence ca-
ractéristique des ondes sismiques est de l’ordre du hertz, peut-on utiliser cette approximation ?
2. On définit l’indice acoustique n du milieu comme étant l’inverse de la célérité de l’onde dans ce milieu. Déterminer l’indice du
manteau et du noyau. En supposant que les lois de Snell-Descartes reste valables, donner la loi des sinus dans ce cas.
3. On se placera dans le plan de l’équateur. Un séisme se produit à la longitude 0 . Déterminer les longitudes enregistrant des ondes
directes, non réfractées.
4. Application numérique : la zone d’ombre apparaı̂t pour une longitude de 126 . En déduire la profondeur du noyau.
5. On considère le rayon issu du séisme et tangent au noyau. Tracé l’allure de son rayon réfracté. Déterminer l’angle i2 de réfraction.
En déduire l’angle réfracté i01 avec lequel il ressort du noyau.
6. En déduire la longitude maximale de la zone d’ombre.
7. Application numérique : déterminer la vitesse de propagation des ondes dans le noyau, sachant que la zone d’ombre termine à la
longitude 143 .
Pb2 Application des lois de Descartes : la lame à faces parallèles
On considère une lame de verre à faces parallèles, d’épaisseur e = 1cm et d’indice n = 1.5 plongeant dans l’air d’indice 1. Un rayon
! ! !
incident provenant du point O (origine du plan (Ox , Oy ), l’axe Ox étant perpendiculaire à la lame), d’angle d’incidence i rencontre la
!
lame A et ressort en B dans la direction BC. O est à la distance OA0 = d = 10cm de la lame.
1. Enoncer les lois de Descartes pour la réfraction.
2. Le rayon sort de la lame suivant la droite BC d’équation y = ax + b, déterminer en fonction des données de i et r (angle de
réfraction dans la lame) les paramètres a et b.
3. Application numérique : déterminer a et b pour i = 0˚ puis i = 45˚.
4. Deux rayons incidents passant par O, très voisins, d’anges d’incidence i et i + di (di très faible < 5˚= arrivent sur la lame. Les
paramètres a0 et b0 du rayon sortant de la lame et correspondant à l’incidence i + di peuvent se mettre sous la forme : a0 = a + da et
b0 = b + db (da et db étant très petits). Exprimer da en fonction de i et di, puis db en fonction de i, r, n et di.
5. Application numérique : on a di = 2˚ = 0.0349rad, calculer da et db pour i = 0˚ et i = 45˚.
6. Les deux rayons de la question précédente, sortant de la lame, se coupent en un point O’ de coordonnées (xO0 , yO0 ). Calculer xO0
et yO0 en fonction de a, b, a0 , b0 . Montrer que ces coordonnées xO0 et yO0 sont indépendantes de di(à condition que di reste faible).
7. Application numérique : calculer xO0 et yO0 pour i = 0˚ et i = 45˚.

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Pb3 Observation d’un thermomètre

Un thermomètre est constitué d’un tube de verre cylindrique d’indice n rempli de mercure. Le rayon
intérieur du tube est r et son rayon extérieur est R. Un observateur reçoit du thermomètre des rayons
pratiquement parallèles entre eux et perpendiculaires à l’axe du cylindre. Il a l’impression que le
mercure occupe toute l’épaisseur du verre. Quelle relation existe entre r, R et n ?

Pb4 Milieux stratifiés


On considère un milieu ⌧ stratifié compris entre z = 0 et z = L = 10e. Il est constitué de dix couches planes de même épaisseur
e dont les indices forment une progression arithmétique de premier terme n1 = 1 + n, de raison n. Pour z < 1, on trouve du vide
d’indice 1, et pour z > 10e on trouve un milieu d’indice N = 1 + 11 n. Un rayon lumineux venant des z < 0 tombe en O sur la première
couche, sous l’incidence i0 .
1. Déterminer l’allure de la trajectoire du rayon lumineux au-delà du point O, et donner les relations liant les divers angles d’incidence
i0 , i1 , i2 , ... i10 , l’angle d’émergence final iN et les divers indices nk = 1 + k n.
2. Calculer les diverses pentes pk des segments lumineux constituant la trajectoire.
3. Pourquoi, dans l’observation du ciel nocturne depuis la Terre, fait–on une erreur par excès dans l’appréciation de la hauteur
angulaire des étoiles au–dessus de l’horizon ?
Pb5 Fibre optique par saut d’indice
On donne les indices respectivement de l’air, du cœur et de la gaine de la fibre optique n0 = 1.00, n1 = 1.51, n2 = 1.49. Le rayon du
cœur de la fibre vaut R1 = 40.0 µm.

1. Montrer que le rayon lumineux entrant par le centre du cœur sous un angle ✓ (angle d’incidence sur le dioptre extérieur/cœur)
ne peut se propager dans la fibre optique que si ✓ est inférieur à une valeur limite ✓0 que l’on exprimera en fonction des indices n0 , n1
et n2 . Faire l’application numérique.
2. Déterminer les distances parcourues par le rayon représenté respectivement :
a. entre O et A1 après une réflexion, en fonction de n0 , n1 , ✓ et R1 ;
b. entre O et la sortie de la fibre de longueur L OA1 , en fonction de n0 , n1 , ✓ et L.
3. Un détecteur placé dans le cœur de la fibre, dans le plan d’équation x = cste, perçoit à l’instant ⌧ le signal lumineux émis en
O(x = 0) à l’instant t = 0.
a. Exprimer ⌧ en fonction de n0 , n1 , ✓, x et c la célérité du signal dans le vide.
b. Pour 0 < ✓ < ✓0 , on a ⌧0 < ⌧ < ⌧0 + ⌧ . Calculer ⌧0 et ⌧ si le détecteur est à 2 km de O.
c. Calculer la fréquence maximale (en impulsions par seconde) de signaux lumineux impulsionnels très brefs.

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