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Manuel du stagiaire
2ème Année
Filière :
Arts Culinaires
Option :
Pâtisserie-Chocolaterie
Technicien
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1. Histoire du chocolat
Le cacaoyer est originaire de l’Amérique Latine où il semblerait que les Mayas le cultivaient depuis le
Vème ou le VIème siècle. En France, c’était l’époque de Clovis, roi des Francs.
- Elles constituaient une boisson locale très appréciée, préparée avec de la farine de maïs, du
poivre, du piment, un colorant rouge, le rocou, et cette boisson était appelée le chacauhoa.
Cette boisson était détestable pour Christophe Colomb et seshommes,
- Elles servaient de médicaments contre les morsures de serpent, et pour soigner divers maux.
Puis, au XVIIème siècle, les Jésuites améliorèrent la recette du chocolat afin d’en tirer profit. Ils
préparaient cette boisson toujours à l’eau, mais y ajoutaient beaucoup de sucre de canne et
l’aromatisaient avec de la vanille et d’autres senteurs.
Les colons espagnols ne pouvaient plus s’en passer. A Mexico, s’ouvrèrent des "chocolateries" où
étaient dégustés des chocolats diversement préparés, toujours avec dusucre mais avec des
épices différents : cannelle, anis, vanille… . Le commerce du cacao était devenu si profitable que les
Espagnols surnommèrent le cacaoyer « buisson d’or ».
Cette nouvelle saveur se répandit au fur et à mesure, des chocolateries se développèrent dans
plusieurs pays, le chocolat est en route pour conquérir toute l’Europe.
Au XVIIIème siècle, le chocolat avait conquis l’Europe entière, mais il restait encore un produit de
grand luxe : 1 kilogramme de chocolat coûtait 60 sous, soit l’équivalent de 4 jours de travail pour un
ouvrier. Il avait gagné tous les cœurs : il était considéré comme nourrissant, stimulant, digestif voire
aphrodisiaque. Il était prescrit comme remède contre le rhume, la diarrhée ou le choléra.
En 1776, un dénommé Doret inventa une machine hydraulique pour broyer le cacao et le réduire en
pâte. Jusqu’à présent, les fèves étaient réduites manuellement.
Puis, à partir du XIXème siècle, les fabriques de chocolat se mécanisèrent et s’installèrent
progressivement à travers l’Europe : Italie, Angleterre, Allemagne, Portugal, Hollande, Suisse ; le
chocolat devenait un produit de consommation pour tous.
Quelques exemples :
- En 1815, le Hollandais VAN HOUTEN installa la première usine de chocolat, suivi par les Suisses,
SUCHARD et KHÖLER,
- En 1848, Auguste POULAIN fonda une confiserie-chocolaterie dans les faubourgs de Blois,
- En 1868, installation de la première chocolaterie TÖBLER en Suisse,
Les barres chocolatées : Enrobées de chocolat, elles sont fourrées de caramel, céréales, biscuits… .
Les poudres de cacao : Utilisées pour la préparation de boissons chaudes ou froides, de petits
déjeuners instantanés et de desserts.
- Le chocolat en poudre
- Les poudres chocolatées (malt…)
Le chocolat de couverture : Il est utilisé par les industriels et les artisans chocolatiers, pâtissiers et
boulangers. Il permet de réaliser des enrobages, des décorations et de fabriquer des bonbons, des
figurines en chocolat.
Le chocolat comme ingrédient : De nombreux produits se marient avec le chocolat. Le chocolat a
inspiré de nombreuses recettes : la poire Belle Hélène nappée de chocolat, la charlotte au chocolat,
la mousse au chocolat, la Forêt Noire… .
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Moelleux au chocolat :
Au fil des années, le chocolat est devenu un aliment beaucoup plus utilisé : il n’était qu’une boisson
et aujourd’hui, il apparaît sous diverses formes variées. Le chocolat a évolué, sa fabrication s’est
développée, mais pour quelles raisons ?
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2. La fabrication du chocolat
Le chocolat est un aliment consommé par un bon nombre de personnes, mais voyons pourquoi est-
il autant apprécié et comment est-il fabriqué ?
C’est en fonction de cette demande, que le chocolat est produit. Le chocolat est pour laplupart une
gourmandise, un péché mignon, et en plus, celui-ci possède des atouts, des vertus.
Le chocolat est un aliment ancien ayant des atouts nutritionnels, il a pris diverses formes de
consommation, mais comment est-il fabriqué, comment passe-t-on de la cabosse aux morceaux de
chocolat. Pour expliquer ceci, voyons quel est le processus de fabrication de ce produit, d’abord par
un schéma systémique reprenant toutes les étapes de fabrication, puis par un diagramme objet
regroupant toutes les personnes intervenant autour d’une fabrique de chocolat.
Le diagramme de fonctionnement montre les différentes étapes pour fabriquer du chocolat mais il ne
les explique pas. A présent, voyons quelles sont ces étapes et en quoi consistent- elles.
1. Le cacaoyer et la cabosse
Présentation du cacaoyer : Le cacaoyer est un arbre poussant à l’état sauvage dans la forêtdes pays
de la zone tropicale, c’est à dire en Afrique, en Amérique Latine et en Asie tropicale, mais
actuellement, il est de plus en plus cultivé. Sa zone de culture s’étend entre 20° de latitude nord et
20° de latitude sud, c’est à dire de chaque côté de l’équateur.
Carte de localisation :
Les dix plus grands pays producteurs de cacao.
Le cacaoyer aime la chaleur (24° à 27°) et l’humidité (2 500 millimètres d’eau par an). Il peut mesurer
jusqu’à 15 mètres, mais on le taille à 5 ou 6 mètres pour faciliter la récolte.
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- Le criollo donne les cacaos les plus fins, les plus aromatiques, de saveur douce malgré un légère
amertume. Cette production est en déclin car le criollo est peu résistant aux maladies,
- Le trinitario hybride, c’est à dire croisé avec un autre, obtenu par croisement du forastero et
du criollo, est cultivé partout dans le monde. Il donne des cacaos fins.
Illustration d'un cacaoyer :
Evolution du cacaoyer :
1. Au départ, nous avons une graine qui devient une plantule, puis un petit arbre et un "grand"
cacaoyer.
2. Comme cet arbre a besoin d’ombre, il est cultivé sous des arbres plus grands. Ces arbres
protecteurs sont appelés les "mères du cacao".
3. Puis, il est traité contre les maladies et les insectes car ceux-ci peuvent l’attaquer, être nuisibles
et même anéantir toute une récolte.
4. Au bout de trois ou quatre ans, le cacaoyer est capable de donner des fruits, les cabosses. Grâce
au climat, celui-ci porte à la fois des boutons, des fleurs, des petits fruits et des fruits à maturité.
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De la fleur au fruit : Le passage de la fleur au fruit se fait lentement, il dure sept mois. Les fleurs
naissent sur les arbres âgés d’au moins trois ans. Elles poussent en bouquets sur le troncet sur les
branches principales, jamais sur les rameaux jeunes. Elles sont très petites (8 millimètres), inodores,
blanches ou jaunes rosés. L’arbre porte près de 500 fleurs, mais seulement 1% d’entre elles se
transforme en fruit.
Le fruit, lorsqu’il arrive à maturité, est relié aux branches par un court pédoncule. Il a la formed’un
ballon de rugby de 20 centimètres de long et pèse 500 grammes en moyenne. Celui-ci estmarqué de
sillons plus ou moins profonds.
La couleur du fruit est variable et change avec le degré de maturité (annexe 3) :
- les cabosses jeunes sont vertes, rouges et violettes,
- et, en mûrissant, le vert devient jaune, orange. Les fruits sont mûrs au bout de cinq mois.
Chaque fruit contient une quarantaine de graines, les fèves, qui sont entourées d’une pulpe
sucrée : le mucilage.
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La composition des fèves : Les fèves sont entourées d’une coque mince et résistante, et elles sont
composées d’un grain de cacao et d’un germe.
2. La cueillette et la récolte
La récolte s’effectue en détachant les cabosses du cacaoyer à l’aide d’un sécateur ou d’une
machette. Celles-ci sont cueillies à maturité parfaite, sinon le fruit sèche difficilement et gardeun
goût amer. Puis, elles sont déposées dans des paniers.
La récolte peut se faire à tout moment avec deux périodes principales : - en décembre,
- et en avril.
3. L’écabossage
Trois à sept jours après la cueillette, les cabosses sont rassemblées en tas, puis fendues en deux à
l’aide d’un bâton ou d’un coup de gourdin, afin d’extraire les fèves que l’on sépare l’une de l’autre
: c’est l’écabossage. On y trouve les fèves da cacao enveloppées du mucilage.
4. La fermentation
Les graines sont alors mises en tas. Pour obtenir une fermentation naturelle qui donnera au cacao
son arôme lors de la torréfaction, on les entasse au soleil, sur des feuilles de bananiers disposées
sur le sol, ou selon les pays dans des paniers ou dans des boîtes à fermentation ;elles sont
ensuite recouvertes de feuilles de bananiers. Pendant la fermentation, la pulpe c’est à dire le
mucilage qui entoure les fèves se transforme en jus, celui-ci s’écoule au fur et à mesure. Cette
transformation entraîne une élévation de la température (50 degrés en moins de trois jours), et se
poursuit pendant cinq à six jours, pendant lesquels les fèves sont brassées
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5. Le séchage
Puis le cacao est mis à sécher sur des nattes au soleil ou dans des séchoirs artificiels, en couches de
trois à quatre centimètres d’épaisseur, et ceci pendant deux semaines. Lors du séchage, la teneur en
eau du cacao va baisser de 60 à 8%. Les fèves de cacao se transforment et prennent leur couleur
brune.
Le cacao sec est alors mis en sac à la main pour aller vers la chocolaterie, après vérificationde
qualité :
- Les fèves doivent être bien sèches, sans traces de moisissures et de galeries d’insectes,
6. Le concassage
Lorsque les fèves de cacao arrivent dans les chocolateries, elles sont contrôlées enlaboratoire,
puis nettoyées afin d’éliminer les pierres, les résidus et la poussière.
Puis, arrive le concassage. A partir de la fève, il y a séparation des grains de cacao, des
coques et des germes.
Les grains purs sont gardés afin de fabriquer du bon chocolat. Quand aux coques et aux
germes, ils sont évacués et brûlés.
7. La torréfaction
La torréfaction consiste à rôtir et à griller doucement les grains de cacao (40 minutes à 140 degrés).
Cette étape développe l’arôme "chocolat" à partir des précurseurs formés pendant la fermentation,
abaisse l’humidité de 2% (au lieu de 8%), et élimine l’acidité formée lors de la fermentation. Ce
traitement doit être précis.
8. Le broyage
Les grains de cacao sont alors broyés à chaud (50 degrés) dans des moulins à broche.
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La pâte de cacao obtenue est malaxée, puis refroidie. La pâte de cacao s’appelle aussi massede
cacao ou liqueur de cacao.
Selon le type de fabrication envisagé : chocolat ou cacao en poudre, le chemin sera différent. Le
pressage et le blutage, pour le cacao en poudre et le malaxage, pour le chocolaten morceaux.
9. Le pressage
A partir de la pâte de cacao, le pressage sépare la partie liquide : le beurre de cacao et lapartie
solide : le tourteau.
pâte de cacao
Cette séparation se fait par un réchauffement de la masse à 100-110 degrés qui est ensuite soumise
à une pression longue et puissante dans une presse hydraulique où le beurre decacao s’écoule,
est filtré et refroidi. Il reste un résidu, le tourteau, qui doit contenir au moins 20% de matière grasse.
9 bis. Le blutage
Ce tourteau passe ensuite dans des concasseurs où il est pulvérisé et tamisé : c’est la poudre de
cacao.
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Pour le chocolat en morceaux, cette étape n’existe pas, mais il y en a d’autres, c’est ceque nous
allons voir maintenant.
10. Le malaxage
Le chocolat étant un mélange de pâte de cacao non dégraissée, de sucre, de beurre de cacao et de
divers ingrédients (noisettes, amandes…), la fabrication va à présent consister à réaliser ce mélange,
à le rendre le plus homogène possible.
Pour obtenir le chocolat, il faut fabriquer le pétrin, c’est à dire mélanger la pâte de cacao à
Remarque :
Ces pétrins donneront des chocolats pur cacao. Mais, depuis l’année 2 000, les fabricants de chocolat
ont la possibilité d’ajouter 5% de matières grasses végétales (M.G.V.), ce qui donne une deuxième
qualité de chocolat, un chocolat contenant des M.G.V. (annexe 4). Cettenouvelle législation fait des
mécontents.
11. Le broyage
Le broyage consiste à réduire la granulation du mélange, il s’effectue dans des cylindres de plus en
plus resserrés. Après ce broyage, la taille des particules est de vingt cinq microns (un micron = un
millionième de millimètre). Il permet donc d’obtenir une pâte fine, c’est à direde tous petits grains.
Cette étape est importante pour la dégustation et le palet.
12. Le conchage
Puis c’est un malaxage très long à chaud : le conchage, la conche, mot de même origine que conque,
est un bassin de fonte, en forme de coquille, dans lequel un rouleau va et vient en brassant
continuellement la pâte. Cette étape se prolonge des heures voire des jours, elle permet de rendre
le chocolat plus lisse, de développer sa saveur, sa finesse et sa délicatesse.Le taux d’humidité du
cacao tombe alors à 1% seulement.
13. Le tempérage
Enfin, pendant le tempérage, la pâte est chauffée et amenée à la température adéquate (entre 30 et
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45 degrés) permettant la cristallisation très fine du chocolat en lui donnant un aspect brillant, une
texture croquante et fondante.
14. Le mélange
Cette étape est celle où le chocolat est associé selon les goûts : aux noisettes, amandes, riz soufflé,
colorants… . La pâte est donc mélangée à divers ingrédients afin d’obtenir différentes sortes de
chocolat. Ceci se fait à l’aide d’une machine possédant des bras métalliques brassantce nouveau
mélange.
16. La commercialisation
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- la filière de distribution :
En plus des métiers présents dans ces deux filières, il existe tous ceux qui sont propres au secteur
industriel et qui suivent le schéma de la fabrication à la commercialisation : stocker, créer,
développer, fabriquer, analyser (contrôle qualité), vendre, communiquer (publicité, promotion…).
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LE TEMPERAGE
Attention, d’entrée de jeu, deux qualités sont indispensables pour réussir à tempérer du chocolat :
la patience et la précision. Vous voilà prévenus !
Pourquoi tempérer du chocolat ?
Quel est le but du tempérage ? Que se passe-t-il si le chocolat n’est pas tempéré ?
Tempérer du chocolat, c’est lui faire subir un cycle de températures appelé courbe de tempérage.
C’est un procédé clé, qui vous permet d’obtenir un chocolat brillant, cassant, à la texture fondante,
soyeuse et uniforme.
Sans tempérage, le chocolat figera en une matière terne, granuleuse, pas cassante, aux qualités
esthétiques et organoleptiques décevantes.
Pourquoi cristalliser le chocolat ?
Car le chocolat, une fois fondu, ne parvient pas tout seul à retrouver les qualités qu’on aime tant
(brillant, fondant, cassant). Il faut l’aider à y parvenir.
En quelque mots, lorsque du chocolat fondu fige « librement », il fige de manière désorganisée.
C’est un peu comme si on demandait à des élèves de maternelle de s’immobiliser à un instant T dans
la cour de récréation .
Lorsque le chocolat fige suite à un procédé de tempérage, il fige en des millions de petits
cristaux (les cristaux bêta), qui s’imbriquent les uns entre les autres en un réseau brillant et solide.
Là, le chocolat ressemble à un corps d’armée de soldats bien entraînés, bien alignés, tous espacés de
la même manière, se tenant à l’identique, avant d’être passés en revue.
Important : Certains chocolats de couverture indiquent les différentes températures du tempérage sur
les sachets de leurs chocolats.
Les trois techniques de tempérage du chocolat
Tempérage par tablage
Des kilos de chocolat étalés sur un magnifique marbre, de grands gestes précis et efficaces, un
chocolat brillant en quelques coups de palette… Le tablage fait rêver bon nombre de pâtissiers
amateurs.
Si cette technique a le mérite d’en mettre plein la vue, elle a pas mal de défauts.
Tout d’abord, sachez que cette technique est la plus salissante de toutes. Ensuite, vous aurez besoin
d’un marbre ou d’une grande plaque froide. Vous devrez tabler une quantité suffisante de chocolat
pour que les variations de température ne soient pas trop fortes (400g grand minimum). Enfin, il vous
faudra maîtriser le geste, et donc vous entraîner de nombreuses fois.
Matériel
• Un marbre (ou surface froide équivalente)
• Deux bassines demi-sphériques
• Une casserole d’eau chaude
• Un triangle (ou palette)
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Procédé
Faites fondre les trois quarts du chocolat jusqu’à la température de fonte recommandée.
Hachez finement le dernier quart de chocolat et réservez-le.
Lorsque le chocolat est fondu, prélevez-en un tiers et maintenez-le au chaud.
Ajoutez petit à petit le chocolat haché dans le chocolat fondu. Mélangez délicatement, à l’aide d’une
maryse, jusqu’à arriver à la température de précristallisation souhaitée.
Ajoutez ensuite petit à petit le reste de chocolat fondu, maintenu au chaud, jusqu’à atteindre la
température de travail souhaitée.
C’est ce qu’on appelle la sous-cristallisation. Dans ce cas, vous avez un peu trop refroidi le chocolat, il
a trop cristallisé et contient trop de cristaux. Même en le réchauffant à la température de travail, il
reste épais. Il faut donc relancer l’intégralité de la courbe de tempérage.
Problème n°4 : Le chocolat est granuleux, il fond entre mes doigts …
Le tempérage a mal été effectué, et le chocolat contient des cristaux qui ne sont pas des cristaux bêta.
Ces autres cristaux fondent à des températures plus basses (inférieures à 20°C, contre 30°C pour les
cristaux bêta), ce qui donne un chocolat peu cassant, qui fond dans la main.
Problème n°5 : Le chocolat a des traces blanches, il est terne
C’est un souci de courbe de tempérage. Soit le chocolat n’a pas atteint la température de
précristallisation, soit il est remonté au-dessus de la température de travail.
Il n’y a plus qu’à recommencer.
Problème n°6 : Je n’arrive pas à démouler mon moulage chocolat
Cette fois, c’est un souci de sous-cristallisation. Le chocolat n’a pas été suffisamment précristallisé et
ne se rétracte pas correctement dans le moule.
Problème n°7 : Mon chocolat, une fois démoulé, est mat, manque de brillant
Le chocolat a la faculté de prendre l’aspect de la matière sur laquelle il est posé à l’état liquide. S’il est
coulé sur une surface mate, il sera mat. S’il est coulé sur une surface brillante, il sera brillant. Il est
donc important de le couler sur des surfaces brillantes et parfaitement propre (sans traces d’eau ou
de gras).
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Astuces & conseils pour un chocolat parfaitement tempéré (brillant, cassant et fondant)
Astuce n°1 : Utiliser un chocolat de couverture
Riche en beurre de cacao, il est plus fluide et sa cristallisation est plus facile.
Astuce n°2 : Travailler dans un endroit frais
Il est impossible de tempérer du chocolat dans une pièce chaude. Si la température de votre pièce de
travail est supérieure à 28°C, laissez tomber pour aujourd’hui, il vous sera très difficile de tempérer
correctement du chocolat.
S’il fait chaud (25°C), n’hésitez pas à jouer un peu avec le frigo pour permettre au chocolat de
correctement cristalliser une fois mouler.
Astuce n°3 : Tempérer au minimum 300g de chocolat
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C’est la masse de chocolat minimum qu’on vous conseille. Avec moins de chocolat, les variations
températures vont varier rapidement et il vous sera plus difficile de maintenir un chocolat à sa
température de travail durant longtemps.
Astuce n°4 : Maintenir la température de travail
Votre chocolat était à température de travail, mais il épaissit un peu ? Il a perdu un ou deux degrés ?
On vous déconseille de le réchauffer sur un bain-marie chaud (attention à l’inertie du récipient, si le
chocolat dépasse de 2 ou 3°C la température de travail, il faut relancer toute la courbe de tempérage).
Deux méthodes plus « douces » s’offrent à vous :
Méthode n°1 : Ajouter un peu de chocolat fondu
L’ajout d’une petite quantité de chocolat fondu à 45-50°C permet à l’ensemble de la masse de
chocolat tempéré de rester à la température de travail. Du fait de la présence de cristaux dans le
chocolat tempéré, le chocolat fondu que vous ajouterez sera immédiatement tempéré.
Méthode n°2 : Utiliser un décapeur thermique
Afin de réchauffer doucement votre chocolat tempéré, il est possible d’en réchauffer la surface avec
un décapeur thermique. Attention toutefois d’y aller avec douceur et de ne pas trop chauffer la paroi
du récipient.
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Pour aller plus loin et tout comprendre : Quelle est la chimie du tempérage du chocolat ?
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Pour finir, on va faire un peu de théorie pour ceux qui aiment comprendre le comment du pourquoi.
Dans cette section, on va réduire l’échelle pour analyser ce qui se passe au niveau microscopique et
enfin tout comprendre du tempérage.
Le beurre de cacao : composant clé du tempérage
Le chocolat est composé de différents éléments, dont le beurre de cacao. Lorsque le chocolat est
fondu, c’est en fait le beurre de cacao qui fond. La matière sèche (cacao et sucre) a juste été broyée
suffisamment finement (15 à 20 microns) pour que la langue ne sente pas leur rugosité.
Ce beurre de cacao est lui-même composé de 6 sortes de cristaux différents. Ces cristaux se forment
en dessous de différentes températures, allant de 17°C à 34°C.
Dans le cadre du tempérage, une seule catégorie nous intéresse : les cristaux bêta, qui se forment en
deçà de 34 degrés. Les autres cristaux se forment à des températures plus basses.
Ce sont ces cristaux qui donnent au chocolat son brillant, sa texture cassante, et son fondant une fois
en bouche.
Le seul et unique but du tempérage, c’est de faire en sorte que l’intégralité du beurre de cacao
cristallise, en refroidissant, sous forme de cristaux bêta.
Cristaux, discipline & cristallisation
Lors de la phase de précristallisation, on fait descendre le chocolat à une température qui permet un
début d’apparition de cristaux bêta (environ 34°C). À cette température, seuls les cristaux bêta
peuvent se former. Le chocolat est encore trop chaud pour voir apparaître des cristaux alpha, gamma,
ou autres. Et c’est tant mieux.
Lorsque la température du chocolat est descendue à moins de 30°C, le chocolat épaissit. Il y a un
nombre suffisant de cristaux bêta pour amorcer la phase de polymorphisme.
En gros, une fois qu’il y a un nombre suffisant de cristaux bêta, le beurre de cacao non cristallisé « suit
le mouvement » et se transforme en cristaux bêta. C’est ça, le polymorphisme.
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Les intérieurs sont déposés sur un tapis roulant qui lesfait passer sous un filet de chocolat. Équipées
d'un système de soufflerie et de « tapotage », les enrobeuses permettent de régler l'épaisseur
de l'enrobage.
Feuille guitare
Feuille de plastique souple utilisée pour la réalisation de décor en chocolat (boucles, détaillage
de motifs, plaquette...).
Feuille rhodoïd
Feuille de plastique rigide utilisé pour chemiser l'intérieur des cercles pour le montage des
entremets ou des petits gâteaux.
Fourchettes à tremper
Ustensiles en métal possédant un manche en bois ou en plastique. Il peut avoir 2, 3 ou 4 dents
ou peut être rond. Il sert à tremper et à égoutter les intérieurs de chocolat. On peut également
s'en servir pour marquer les bombons de chocolat avant que le chocolat de couverture qui les
enrobe ne soit cristallisé. Le marquage tient alors lieu de décor.
Guitare
Découpe rapidement et avec régularité les bonbons, pâtesde fruits, pain de mie,... en bandes, carrés ou
rectangles.
Moule s à chocolat
Servent à la fabrication des moulages (œufs, sujets,tablettes...) et de certains bonbons moulés.
Ceux demeilleure qualité sont en polycarbonates.
Réfrigérant et vernis alimentaires
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Tempéreuse
Cet outil de travail permet la fonte de la couverture dechocolat sans risque de surchauffe, le tempérage
ou lamise à point plus facile, le trempage manuel ou le moulage, à température constante.
Thermomètre
C'est un instrument qui sert à mesurer les températures.Les thermomètres à alcool servent à mesurer
les températures très basses. Les thermomètres à mercure sont utilisés pour les températures très
hautes.
Il existe dans le monde trois genres de thermomètres :le thermomètre à degrés Celcius (utilisé en
France et dans la plus grande partie du monde), le thermomètre àdegrés Fahrenheit (utilisé en Grande-
Bretagne et aux États-Unis)
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PARTIE PRATIQUE
Amandes ou noisettes au chocolat
Ingrédients
1 000 g d'amandes eu de noisettes caramélisées (recette p. 50)
200 g de chocolat de couverture 66 % 500 g d'un mélange 50 % cacao poudre/50 % sucre
glace
Procédé
Enrober en 4 fois les amandes ou les noisettes de couverture chocolat à point (50 g de
couverture à chaquefois) en attendant que chaque enrobage soitbloqué avant de procéder au
suivant. Juste après le dernier enrobage, rouler les amandes ou les noisettes dans le mélange
sucre glace/cacao en poudre. Tamiser pour enlever l'excédent et stocker en boîte.
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LES ENROBES
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Élaboration
LA VEILLE, réaliser les pesées pour faire revenir à température les jus et purées de fruits
• Porter l’ensemble à 85°C puis redescendre à 35°C. Compléter avec de l’eau en bouteille pour
obtenir le poids initial avant chauffe afin de compenser l’évaporation et conserver l’équilibre
gustatif de la recette. Chinoiser les zestes le cas échéant.
Sortir le chocolat en amont afin qu’il soit à 35°-36°C lors du mélange pour garantir une bonne
émulsion.
• Dans la cuve d’un mixeur, verser tout d’abord le mélange liquide à 35°C avec le beurre, les
chocolats fondus à 35°C et le beurre de cacao le cas échéant.
Respecter l’ordre des ingrédients pour ne pas que le chocolat ne cristallise sur les bords de la cuve.
• Réaliser l’émulsion (noyau élastique) au minimum de la vitesse de la machine puis monter
progressivement au tiers de la puissance pendant minimum 1 minute. Ouvrir, corner la cuve
puis mixer de nouveau pendant 30 secondes.
Le mélange ne doit jamais être violent pour ne pas avoir d’impact négatif sur la texture de votre
produit fini.
• Laisser redescendre la ganache à la température indiquée dans le tableau des recettes avant
de réaliser les coulages.
• Chablonner l’abaisse de ganache en recto/verso avec le chocolat que vous allez utiliser pour
l’enrobage (blanc, lait ou noir) avant de découper à la guitare à la taille désirée, tout en
prenant soin de bien les séparer.
Important :
Respecter les temps, températures et hygrométrie pour une bonne cristallisation et un travail de
qualité.
Pour le stockage :
RECETTES
Préparation
Ustensiles :
• Moules à bonbons
• Louche
• Fondoir ou tempéreuse
• Palette
• Palette triangulaire
• Papier
Tempérez le chocolat fondu.
Faites en sorte que les moules soient à température ambiante (20-22°C).
Pour garnir l'intérieur des bonbons :
Mouler des bonbons
1. Remplissez le moule de chocolat tempéré. Inclinez le moule et grattez le chocolat superflu
avec la palette de la surface et des bords du moule.
2. Secouez fermement les moules sur la surface de marbre ou le plan de travail pour libérer les
éventuelles bulles d'air.
3. Versez le chocolat excédentaire hors du moule et vérifiez que tous les recoins du moule sont
couverts de chocolat.
4. Enlevez les restes de chocolat de la surface et des bords du moule à l'aide de la palette ou
d'un triangle.
5. Egouttez le moule en tapottant pendant 5 minutes sur le papier et placez le au frigo pendant
5 min.
6. Grattez les restes de chocolat de la surface du moule à l'aide du triangle et laissez durcir
quelques minutes au frigo (10°C). Les moules sont alors prêts à être fourrés.
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7. Remplissez-les de ganache, de praliné ou de tout autre intérieur au choix. Vous vous servirez
idéalement d'une poche à douille (douille lisse ou même sans douille). Remplissez-les jusqu'à
2 mm du bord, en prenant soin de laisser suffisamment de place pour la fermeture. Faites en
sorte que l'intérieur ne soit pas trop chaud (max. 25°C). Une fois le remplissage effectué, lais-
sez durcir à 17°C min. 12 heures.
8. Fermer les bonbons : chauffez très brièvement la surface du moule à l'aide du pistolet ther-
mique à air chaud. Etalez ensuite une petite quantité de chocolat tempéré.
9. Laisser cristalliser.
10. Pour démouler retourner le moule.
Option:
Avant de verser, il est possible d'obtenir une variation dans les teintes en tamponnant le moule.
Procédez comme suit :
1. Avant de mouler prenez un peu de chocolat noir, lait ou blanc sur le bout du doigt. (Pour des
raisons d'hygiène, nous recommandons le port de gants en latex). Réalisez un trait de choco-
lat (fondant, lait ou blanc) dans le moule. Choisissez une couleur qui contraste avec le choco-
lat que vous verserez dans les moules.
2. Pour les moules à bonbons il vaut mieux se servir d'un doigt. Vous pouvez également appli-
quer cette technique à des moules plus grands pour figurines creuses. Pour ce faire, versez
un peu de chocolat tempéré dans le moule et étalez-le à l'aide d'un pinceau. Vous trouverez
de plus amples détails au chapitre Décors à Tamponnage.
3. Laissez brièvement durcir à température ambiante.
4. Enlevez l'excédent du chocolat en raclant soigneusement les bords du moule avec le triangle.
Vous pouvez ensuite continuer l'opération de moulage telle que décrite ci-dessus.
Conseil :
Si vous tamponnez au chocolat blanc, il faut le laisser durcir complètement avant de verser le chocolat
noir ou au lait. Veillez en outre à le verser en fine couche. Le chocolat blanc fond à une température
moins élevée (à peu près 4°C moins élevée) que le chocolat fondant. Si vous moulez le chocolat en
couche trop épaisse, il maintiendra trop longtemps la température dans le moule et fera refondre le
chocolat blanc. Ce qui annulerait l'effet.
Si la couche est trop fine pour se détacher du moule, laissez-la durcir jusqu'à ce qu'elle soit sèche au
toucher avant de verser une nouvelle couche (pour les très grands moules il faut parfois trois
couches).
Quels types de chocolat se prêtent mieux à la fabrication de pralines moulées ?
Pour une coquille de chocolat d'épaisseur moyenne :
Tous les types de chocolat ayant une viscosité de base peuvent être utilisés.
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o 200 g de praliné
o 100 g de chocolat au lait de couverture
Le matériel :
• Un moule polycarbonate
• Un décapeur thermique .
• Une spatule
• Une Maryse
• Une bassine demi-sphérique
• Un thermomètre sonde et éventuellement un thermomètre infrarouge laser
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Préparer le sirop avec le sucre et l’eau et les fruits secs d’un autre coté
A l’aide d’un bon robot équipé de lames, mixer par petites sessions, jusqu’à obtenir une
pâte légèrement liquide
Réserver le praliné dans un bol et faire fondre le chocolat doucement au four micro-onde
Préparer tous les ingrédients pour cette pâte de fruit à la framboise dont la purée
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Mendiants au chocolat
Truffes au chocolat
La truffe en chocolat est une confiserie inventée par Louis Dufour, un pâtissier de
Chambéry, en décembre 1895.
Ingrédients
Pour 10 personnes
• 200 g de chocolat pâtissier noir
• 30 g de beurre
• 30 g de sucre glace
• 50 g de crème fraîche épaisse
• Cacao en poudre sucré
Préparation de la recette
1. Préparation du chocolat
Cassez le chocolat en petits morceaux. Ajoutez 2 cuillères d'eau dans une casserole chauffant
au bain-marie. Laissez fondre le chocolat ! Une fois le chocolat ramolli, ajoutez le beurre et la
crème. Retirez la préparation du bain-marie. Mélangez afin d'obtenir une préparation liquide.
Ajoutez le sucre glace.
2. des truffes
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Mettez la préparation au réfrigérateur. Lorsqu'elle durcit, à l'aide d'une petite cuillère façon-
nez des petites boules en passant la pâte d'une cuillère à l'autre. Ajoutez le cacao autour des
truffes.