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e. Paramètres microbiologiques
f. Autres pollutions
a. Processus de pollution
b. Notion de débit
c. Notion de charges
d. Notion de rendement
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CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE
L’assainissement prend en compte la collecte, le transport le traitement et l’évacuation des effluents urbains.
Les caractéristiques des eaux résiduaires industrielles (ERI) varient en fonction de l’activité menée.
On peut trouver des similitudes par groupes d’activités :
Aussi, la nécessité d’un traitement spécifique s’impose avant le rejet de certaines eaux usées
industrielles dans le réseau collectif d’assainissement ou dans le milieu hydraulique superficiel eu égard
aux normes de rejet définies. Cela nécessite également de la part des traiteurs d’eaux, la connaissance
des procédés et l’organisation des circuits de fabrication pour faire un choix judicieux du procédé à
mettre en œuvre.
Dans une unité industrielle, certaines eaux (prétraitement des eaux usées toxiques, ou acide, eaux
sanitaires….) peuvent être traitées avant rejet dans le réseau collectif d’assainissement, tandis que
d’autres sont recyclées (eau de refroidissement) ou stockées dans des bassins (ex : eaux de lavage) pour
être dirigées à dédits réguliers vers la station de traitement.
- C’est ainsi que les effluent d’industries agroalimentaires sont de typologie domestique donc
biodégradable avec des charges organiques importantes.
- Les effluents d’industries chimiques ont des caractéristiques très variées compte tenu de la diversité des
activités. La pétrochimie présentera « des eaux de gisement »
Sous forme d’émulsion avec le pétrole, l’industrie textile, des pH s’éloignant de la neutralité, la
présence de colorant, des températures élevées ; l’industrie du cuir (tannerie) présentera des eaux soient
alcalines soient acides, la présence de Cr, d’odeur très forte…
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De part le caractère aléatoire et l’importance des polluants, les eaux pluviales ont une composition
différente de celle des eaux usées domestiques. Elles demandent donc des procédés de traitement
différents.
Les eaux usées domestiques sont de typologie biologique par conséquent biodégradables.
DCO/DBO5 < 2 : l’effluent est facilement biodégradable ;
2 < DCO/DBO5 < 3 : l’effluent est biodégradable avec des souches sélectionnées ;
DCO/DBO5 > 3 : l’effluent n’est pas biodégradable.
Le rapport DCO/DBO5 peut être supérieur à 5, pour les eaux pluviales. Elles ne sont pas
biodégradables.
a- Les débits
Les volumes d’eaux rejetées par jour, dépendent de la taille de l’agglomération, des habitudes de vie, du
développement des secteurs d’activités (secteurs secondaires et tertiaires). Ils sont fonction également des
régions du globe et de leur niveau de développement.
Remarque : Le mode de tarification peut aussi influencer la consommation d’eau et partant le volume des
rejets.Ex : 150 L/hab/j en France, plus de 400 L/hab/j aux USA, 40L/hab/j dans les pays en développement.
Le dimensionnement des stations de traitement d’épuration est fonction des charges de pollution mais également
des charges hydrauliques. Au niveau d’une station de traitement, le nombre de pointes de débits est dépendant
des habitudes, de la taille de l’agglomération et de la longueur du réseau, mais également de la présence de
postes de relèvement.
Deux pointes pour une agglomération ou la journée continue est d’usage le matin et la nuit. La longueur du
réseau avant la station, détermine le moment de la pointe.
On observe une variation hebdomadaire (Volumes faibles en weekend) des débits et une variation saisonnières.
Le débit moyen diurne Qm en temps sec est compris entre Qj/14 et Qj/18. Qj étant le débit journalier.
Au 19ème siècle un mouvement hygiéniste a été à l’origine des premiers réseaux d’égouts en Europe. Le souci
principal était d’éviter les épidémies. Les eaux usées et les eaux pluviales étaient évacuées par le même réseau
(tout à l’égout). C’est la naissance du système unitaire.
A l’exutoire, il a fallu traiter ces eaux usées. Cependant avec les débits importants générés par les eaux pluviales,
il y’a un renchérissement des coûts des ouvrages d’évacuation et de traitement. C’est alors qu’est née l’idée d’un
système séparatif, avec un 1er réseau pour acheminer les eaux usées vers une station de traitement tandis qu’un
second réseau drainait les eaux pluviales (qui ne nécessitent pas un traitement) vers un exutoire naturel, avec au
besoin d’ouvrages pour réguler les flux hydrauliques.
Le 20ème siècle, verra la remise en cause des rejets des eaux pluviales sans traitement. La qualité du milieu
récepteur s’est fortement dégradée du fait des rejets en temps de pluies. En effet dans une approche
environnementaliste de l’assainissement, la dépollution des eaux pluviales, le perfectionnement des ouvrages et
des technologies alternatives à tout à l’égout ont vu le jour.
Il existe donc deux principaux systèmes de collecte : L e système unitaire et le système séparatif.
A ces deux systèmes on peut ajouter un troisième qui est le système pseudoséparatif.
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Dans un système pseudoséparatif, les eaux issues des toits et des cours intérieures sont acheminées par le réseau
d’eaux usées tandis que les eaux de ruissellement des rues sont drainées dans le réseau d’eau pluviale.
Des déversoirs d’orage permettent de juguler les flux importants en temps de pluies et éviter le débordement
des réseaux unitaires. Ils permettent un rejet direct d’une partie du débit dans le milieu récepteur (rivière,
mer…) sans traitement.
Deux inconvénients majeurs sont à relevés au niveau des réseaux unitaires : il s’agit de la pollution du milieu
récepteur par les rejets directs et l’insuffisance d’auto curage des canalisations par temps sec.
Un réseau d’assainissement doit être étanche afin d’éviter la pollution de la nappe par de fuites et l’intrusion
d’eaux parasites dans les ouvrages de collecte et de transport.
Le transport des eaux se fait de façon gravitaire essentiellement. Cependant la topographie de certains terrains
traversés peut nécessiter la réalisation d’un poste de relèvement (pompe) pour vaincre le dénivelé.
Remarque : Au BF c’est le Ministère en charge des Infrastructures, qui assure la maîtrise d’ouvrage s’agissant
du drainage des eaux pluviales dans le cadre de la stratégie nationale de l’assainissement.
L’évacuation des eaux pluviales se fait généralement par caniveaux à ciel ouvert ou fermés vers des exutoires
naturels. Le système est de type séparatif.
L’assainissement collectif met en œuvre un réseau de canalisation collectif, avec une station d’épuration qui
reçoit les eaux pour un traitement adéquat avant rejet dans le milieu récepteur ou pour une réutilisation en aval
de la station.
Il concerne des habitations individuelles ou un groupe d’habitations proches, dont les eaux usées ne sont pas
acheminées dans le réseau de canalisations collectives. Un dispositif permet l’épuration et l’évacuation des eaux
traitées par le sol ou par un exutoire naturel.
Les matières de vidange issues des ouvrages d’assainissement autonome ont des caractéristiques très variables
selon leur origine et les habitudes alimentaires des populations. En effet, elles peuvent provenir de fosses
étanches avec usage de très peu d’eau (concentrées) avec une DCO pouvant atteindre 30g/L, ou de système
équipé de chasse d’eau (plus diluées) avec une DCO inférieure à 5 g/L. La fréquence de vidange en dépend, mais
elle est aussi tributaire de la capacité de la fosse (fosse septique, fosse toutes eaux).
Elles sont collectées, transportées par camion et traiter soit en assainissement collectif par ajout aux eaux usées
provenant du réseau collectif, soit en assainissement non collectif par un dispositif adéquat. Dans tous les cas
elles doivent être envoyées vers un site de traitement.
Remarque : C’est l’ONEA qui s’occupe de l’assainissement autonome en zones urbaines à travers les plans
d’ouvrage d’assainissement autonome. Les types de latrines dont il fait la promotion sont :
b- Notion de débit
La pollution se caractérise par des concentrations mais aussi par le volume quelle représente. En assainissement
étant donné l’arrivée continue ou (semi continue) d’eau, on travail sur des débits.
La production d’eaux usées d’une population, suit sa consommation d’eau. Cette dernière dépendant de la taille
de l’agglomération, du niveau de développement et des activités menées.
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Les flux hydrauliques d’eaux usées peuvent être mesurés en faisant le rapport entre la quantité d’eaux usées
reçues à la station épuration par le nombre d’habitants connectés au réseau.
Lorsqu’on évalue la quantité d’eau consommée par jour et par habitant correspondant au rapport du volume
d’eau distribuée (donné par les relevés des compteurs d’abonnés) par le nombre de population desservi, cela ne
correspond pas aux volumes rejetés ; les pertes vont de 20 à 50 %.
Le taux de restitution : c’est le rapport entre les eaux usées rejetées effectivement dans les collecteurs et la
consommation d’eau de la population
Les débits de pointe correspondent aux périodes de fortes charges hydrauliques. Le nombre, les heures de pics
varient avec le rythme d’activités de la population et de la taille du réseau d’assainissement. Plus il est long plus
les eaux usées mettent du temps à parvenir à la station. En outre plus il y’a des stations de relèvement plus le
nombre de pics est importants.
On détermine un coefficient de pointe CH du débit maximum QH max dans l’heure la plus chargée sur le débit
moyen journalier QM.
CH = QH max ⁄ QM
Ce coefficient peut connaitre une importante variation dans certaines circonstances : La période de la toilette du
matin dans de grands hôtels (7 à 8 heures), le weekend dans les zones habitées et l’été dans les zones
touristiques. Dans ces cas il faut considérer le rapport entre le débit moyen de la période de forts débits et le
débit moyen du reste du temps.
Le débit minimal : c’est celui qui permet aux canalisations de s’auto-curer. La vitesse d’écoulement des eaux
(ou vitesse d’entrainement des dépôts) est de 0 ,7 m/s avec un seuil inférieur de 0,5 m/s.
Le débit de pointe d’avenir : Il prend en compte le taux de croissance de la population et l’évolution spatiale de
l’agglomération (donnée par le schéma Directeur d’Aménagement Urbain SDAU) pour le dimensionnement des
ouvrages de collecte et de traitement.
Les charges hydrauliques : L’évaluation des flux polluants qui intègre la qualité mais aussi la quantité des eaux
usées dépend de plusieurs critères : Le niveau socio-économique et le confort sanitaire des populations,
l’importance et la nature des activités commerciales et industrielles dans l’agglomération, le mode d’occupation
du sol, la taille de la collectivité.
La topographie du site et le climat ont également un impact non négligeable sur les caractéristiques des effluents
à traiter. La charge hydraulique d’une station est le débit qu’elle peut recevoir (charge de temps sec; charge de
temps de pluie….). Les pertes de charges hydrauliques peuvent être dues à une restriction de la section de
passage ce qui entraîne une mise en charge en amont dans le circuit hydraulique.
La charge polluante est la quantité de pollution passée dans un ouvrage pendant un temps donné.
Pour le dimensionnement de la station, la connaissance des flux de pollutions en DBO5 est fondamentale.
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Pour un réseau unitaire il est recommandé d’effectuer des mesures comportant deux évènements pluvieux, afin
de connaitre les débits moyens, les débits de pointe et de temps de pluies. Il faut noter que la prise en compte des
eaux pluviales occasionne des surdimensionnements d’ouvrages. Aussi les déversoirs d’orage et les bassins
d’orage constituent une solution pour gérer les surcharges hydrauliques.
d- Notion de rendement
Chaque organe ou partie d’un procédé à une fonction optimale définit par son rendement. Le rendement d’un
organe ou d’un ouvrage est le rapport entre la pollution éliminée et la pollution reçue par celui-ci.
La norme définit les paramètres et les concentrations limites admises par la réglementation.
Les normes de rejet sont variables en fonction de la spécificité des eaux usées et des objectifs de qualité assignés
au milieu récepteur. Elles doivent tenir compte également des limites de la technologie mise en œuvre pour
épurer les eaux.
Les paramètres à considérer sont plus nombreux pour les eaux résiduaires industrielles que pour les eaux usées
domestiques, et sont spécifiques à l’activité menée.
• Ils peuvent être différents pour une même unité industrielle d’un bassin à l’autre si des
processus différents sont mis en œuvre.
Pour les eaux usées domestiques : DCO, DBO5 NK, NT, NO3, PT, pH, CF….
Pour des eaux usées industrielles (ex : industrie de fabrique de peinture) : hydrocarbure, métaux lourds, pH,
conductivité, DCO peuvent être prépondérants.
Pour une tannerie : il fait usage de chaux et de sulfures (trempage et pelage). Le tannage proprement dit utilise
soient des tanins végétaux ou des sels de chrome qui se retrouvent dans les rejets. C’est un exemple type
d’industries présentant des charges organiques et minérales importantes, mais également des charges
hydrauliques non négligeables. Cela exige des prétraitements spécifiques dans l’optique de respecter les valeurs
limites de déversement dans le réseau d’égout pour un traitement ultérieur.
• Ces paramètres sont de sévérités différentes en fonction de la législation du pays, eu égard aux
conditions socio-économiques, sanitaires et environnementales.
• Ces normes tenant compte de la sensibilité des méthodes de dosage, appareils de mesure et des
techniques de traitement mises en œuvre.
Les effluents industriels traités et conformes aux normes sont rejetés soit directement dans le milieu naturel
(rivière, mer…), ou dirigés à travers le réseau d’égouts urbain vers une station de traitement.
En général, les procédés mis en œuvre dans les stations de traitement d’eaux usées sont biologiques. Les eaux
usées industrielles peuvent y être traitées avec les eaux usées domestiques à condition que leurs caractéristiques
physico- chimiques n’entravent pas (inhibent pas) l’activité biologique de micro-organismes épurateurs.
En d’autres termes, cela ne doit pas perturber le bon fonctionnement de la station.
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DCO 150 150 Sur eaux filtrée pour les rejets provenant du
lagunage.Ce paramètre n’est pas applicable
pour les ERI et les eaux domestiques
contenant plus de 25% d’ERI
Température 18 - 40 18 – 40
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INDUSTRIELS
Sulfures 3 10
C F / 100 ml
Température 18 - 40 18 - 40
Un réseau d’évacuation des eaux usées comporte un ensemble de canalisations et d’ouvrages assurant :
• l’admission,
Les ouvrages sont classés en deux catégories : les ouvrages principaux, les ouvrages secondaires ou annexes.