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SEMESTRE 3

PROBLEMES
ECONOMIQUES
ET SOCIAUX
Mr. KABBAJ YOUSSEF

Cours Magistral
ECOPOLIS
Mr. Kabbaj

PROBLEMES ECONOMIQUES
ET SOCIAUX (PES) :
 Introduction Générale :
Actuellement, nous vivons de grandes mutations à l’échelle mondiale et aux
niveaux de différents pays, il y’a un taux de Problème Economique et Sociale.
Les problèmes importants qui se posent à nos sociétés ne sont pas essentiellement
économiques. Toutes fois un problème quel que soit il doit présenter presque
toujours une dimension économique.

 Distinctions des Problèmes :


- Problèmes à Court Terme (CT) : Intervalle du temps court, borné par
horizon plutôt rapproché 1an ou 3ans (Politique Monétaire).
- Problèmes à Long Terme (LT) : Intervalle de temps plus de 5ans
(Développement des infrastructures).
- Exogènes : Problèmes qui viennent de l’extérieur (Catastrophe naturelle,
la pluie…)
- Endogènes : Problèmes venant de l’intérieur (Créer par les
gouvernements ou par une politique économique).

 Les Approches :
- Positive : Ce qui est de l’économie positive : rassemble les explications
d’un phénomène. (Augmentation des dépenses publiques entraine une
augmentation de la croissance.)

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- Normative : Ce qui devrait être, elle fournit des normes ou des


recommandations pour résoudre un problème (l’état doit augmenter les
dépenses publiques).

 Les Sources des PES :


- La Rareté : Les besoins des individus sont limités, tandis que l’offre des
ressources existante est insuffisante.
- Le Choix Optimal : Choisissant d’avoir plus d’une chose, on choisit
obligatoirement d’avoir moins d’une autre chose (Coût d’opportunité).

 Les Théories :
- Libérale : L’intervention de l’état est la cause principale des PES.
- Marxiste : Le marché et la liberté économique crée des inégalités (mode
de production).
- Keynésienne : Les politiques publiques sont nécessaires pour lutter
contre les PES.

 PES au MAROC :

Après l’indépendance en 1956 les PES apparurent dans tous les secteurs et par
toutes les formes, à partir des années 60 l’économie marocaine s’est caractérisée
par une très faible croissance.

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 Plan du cours :
1er partie 2ème partie

 La Croissance.  La Croissance au Maroc.

 Le Développement.  Le Développement au Maroc.

 Le Chômage.  Le Chômage Au Maroc.

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1. Définition :
Chacun a sa façon de définir la croissance, généralement la majorité des
économistes sont mis d’accord qu’elle est un phénomène quantitatif, elle se
définit par l’accroissement durable de la dimension d’une unité économique
simple ou complexe, réalisé dans les changements de structure et du système.
Elle est l’équivalent de l’augmentation du PIB d’une nation pendant une année.

2. Mesure de la Croissance :
La Croissance se mesure par le PIB :
 PIB : Ensemble des valeurs ajoutées créent par les résidents au prix du
marché => [PIB = CA-CI].
 PNB : Est basé sur le principe de la nationalité il mesure la production
annuelle d’un pays.
 Taux de Croissance : Variation du PIB entre deux dates.
 Croissance : PIBN-PIBN-1/ PIBN-1 x100.
 Croissance en valeur : Résultant à la fois augmentation des quantités
produites et augmentation des prix (inflation).
o EXP :
Année 2011 2010 2006
Prix (DH) 9000 7000 3000
- IPC (Indicateur des Prix à la Consommation) en
2010,2011base 100 en 2006 est
- IPC : est un rapport chiffré entre les prix relevés à un
moment donné et ceux relevés à une période de référence
d’un panier de bien, d’un consommateur moyen

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2011 2010 2006


9000 7000 3000
X? X? 100
Pour IPC 2010 :7000x100=3000xX
X=7000x100/3000 =233.33% Pour IPC 2011 :
X=9000x100/3000=300%
Si on prend base 100 en 2006, l’IPC en 2010 est ≈ 234% et en
2011 est de 300%
A travers ce tableau suivant on va déterminer valeur et volume
l’augmentation du PIB pour les années 2010 et 2011.
Année 2006 2009 2010 2011
PIB en 75 83 90 100
MDH
Inflation% 100 240 234 300
- Taux de Croissance 2011 (en valeur) : (100-
90)/90x100=11.11%
- Taux de Croissance 2010 (en valeur) : (90-83)/83x100=8.44%
 Croissance en volume ; (Réelle ou prix constants) elle correspond en
valeur ajustée de l’évolution des prix. Elle se base sur un PIB corrigé
d’une augmentation d’indice des prix à la consommation.
- On peut calculer la production de l’année N en DH de l’année
de base : [(PIB de l’année N) x100]/IP1 , sachant que 100
représente l’indice des prix (IP) de l’année de base. Le PIB en
volume sera.

1
Indice des Prix de l’année N

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Année PIB en Milliards Indice des Prix


2011 100 300
2010 90 234
2009 83 230
2006 (Année de X (PIB en 100
base) volume)
Exp pour 2011 :
100Mdx100(IPC2006)=Xx300
X : PIB en volume
PIB 2011 en volume= 100x100/300 = 33.33Milliards
PIB 2010 en volume= 90x100/234 = 38.46Milliards
PIB 2009 en volume= 83x100/240= 34.60Milliards

On peut calculer maintenant la croissance en volume qui est l’évolution de PIB


en volume (Année de base 2006) : [(PIB en volume de l’année N)-(PIB en volume
de l’année N-1)/PIB en volume de l’année N-1] x100.
- Taux de Croissance en volume pour
2011= (33.33-38.46)/33.33x100 = -15.39% (inf <au
PIB2011 en valeur =11.11 en valeur sous l’effet de hausse
des prix.
2010 =(38.46-34.60)/34.60x100 = 11.11% (sup> au
PIB2010 en valeur = 8.44% en valeur.

3. Théories de la Croissance Exogène :


ADAM SMITH (1723-1790) : La source de la croissance est la
division du travail (DIT), cette dernière elle permet d’atteindre les gains de
productivité.
THOMAS ROBERT MALTHUS (1766-1834) : Il considère que
la croissance économique est limitée en raison de la croissance de la
population.

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DAVID RICARDO (1772-1823) : La croissance est limitée par la loi


des rendements décroissants. Pour retarder cette situation, RICARDO
recommande d’augmenter les gains de productivité grâce au progrès
technique et de s’ouvrir au commerce international (La Spécialisation)
KARL MAX (1818-1883) : La substitution du capital travail augmente
du chômage et diminution des salaires entrainent une baisse de la
consommation du taux de profits et donc la croissance.
JOSEH SCHUPETER (1883-1950) : Pour lui la croissance est
possible grâce à l’innovation, sauf qu’elle est cyclique « Le Cycle des
Révolutions Industrielles Successives ». Le même principe s’applique
aux produits (Innovation/Lancement/Croissance et Maturité/Déclin).

Phases de cycle économique.


4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
Innovation Lancement Croissance Maturité Déclin

Série 1

MODELE KEYNESIEN : HARROD-DOMAR (1948) : Un


modèle simplifié, pour eux certes l’investissement génère des revenus mais
aussi de nouvelles capacités de production et donc de la croissance à long
terme.

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MODELE NEO-CLASSIQUES : APPROCHE DE SOLOW


(1956) : ROBERT SOLOW (1924-N) : La croissance à Longue
Terme s’appuie sur 3 facteurs principaux :
o Technologie/Capital/Travail ce qui explique les gains de
productivité, l’analyse néo-classique basé sur le principe des
rendements décroissants (La convergence des économies)

4. THEORIE DE LA CROISSANCE ENDOGENE :


ROMER (1986) : La source de la croissance est l’accumulation du
capital physique l’investissement dans des nouveaux équipements
permet d’accroitre de la production à travers de nouveaux
apprentissages.
ROMER (1987) : La source de la croissance est l’accumulation des
idées, une nouvelle idée développée rend plus productif le capital.
LUCAS (1988) : Source ; l’accumulation du capital humain, ce dernier
permet de mieux utiliser le capitale physique (Productivité Marginal
du Capital).
BARRO 1990 : La production capitale ne se baisse pas, car l’état fait
des dépenses publiques productives (Infrastructures) qui augmentent la
rentabilité du capital (effet de synergie)

5. LE PRINCIPE DE L’AUTO-ENRETIEN DE LA
CROISSANCE :
EXTERNALITE : est une conséquence de l’activité d’un agent
économique.
Est un investissement :
o Matériel (Bien durable / Capital fixe).
o Immatériel (Dépense).

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La source de la croissance est l’accumulation de différentes formes de


capitaux.
Elle a un caractère auto-entretenu et n’est plus soumise à la loi des
rendements décroissants.
Les pouvoirs publics doivent encourager l’innovation et l’accumulation
du capital.
Les Economies ne vont pas donc tendre vers un état stationnaire.
La croissance endogène contredit l’idée de la convergence des
économies.

6. LES LIMITES DU PIB COMME INDICATEUR


DE LA CAROISSANCE :
Le PIB se révèle en effet, un bon indicateur de croissance ou de richesse crées
mais il ne comptabilise que les activités transitant par les marchés, c-a-d il
ignore le temps consacré aux activités non monétaire (la production
domestique ou bénévole).
Il ne tient pas compte des inégalités dans l’accès aux services publics
(l’éducation, la culture, la santé…) nécessaire pour avoir une croissance forte
et régulière sur le long terme.
Il masque les inégalités dans la distribution des revenus et des patrimoines.
Il ne prend pas en compte la dégradation de l’environnement.
Il faut donc prendre les changements concernant les domaines
Démographiques, Techniques, Industriels, Sanitaires, Culturels et Sociaux,
c.a.d les conditions de vie et le bien être = le Développement.

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 1960-2000 :
 Un taux de croissement annuel de moyen (TAAM) réel est de 4,2%
 1,8% pour le taux de croissance du PIB/hab.
 Soit 591.5 en 1980 1234,5 en 2002 à 54845/hab. en 2000 mondial
 Pour atteindre le niveau actuel de développement il faut
31ans/Tunisie
129ans/Corée du sud
2siecles/Etat unis

 1960-1971 :
 Plan « 60-64 » : développement de l’agriculture et la mise en place
d’une industrie de base grâce à l’intervention de l’état
 plan « 65-67 » : mettre l’accent d’avantage sur le secteur privé et
opté pour le libéralisme économique
 PIB 5% PIB d’agricole 7,9% PIB non agricole 4,8%
 Structure du PIB agricole 26,5 secondaire 30,7 services 42,5
 Dépendance aux résultats du secteur agricole
 L’inflation était de 2,5%
 La consommation finale intérieure contribue au PIB de 4,6 points
 1972-1982 :
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 investissement public direct associés à un système de protection


d’industrie marocaine naissante
 Promotion des 10 siècles (encouragée par la hausse des prix des
phosphates en 1974)
 Un TAAM PIB de 4,9%
 L’inflation était de 9,5%
 TAAM agricole de 1 ,4% non agricole 6 ,2% du aux programme
publics
 Structure du PIB : agricole 19 ,4 % secondaire 32% service 48 ,6%
 La consommation finale contribue de 5% de PIB
 Les réalisés sont moins efficaces que ceux réalisés durant la période
60-70
 Effet faible de l’investissement public
Taux d’investissement 22,9% (contre 12,4% / 1960-1971)
Contribution de l’investissement au PIB 2% (Contre 2.8%
/1960-1971)
 1983-1993 :
 La dette extérieure a progressé de plus 6 fois entre 75 et 82 (+83%
du PIB)
 Le déficit budgétaire 12%
 Causes du 2ème choc pétrolier (79), Baisse des prix du phosphate,
hausse du Dollar ($) et des taux d’intérêts sans oublier la sécheresse
de l’année 1981
 Programme d’Ajustement Structurel (P.A.S)
 TAAM 3.1%
 PIB réel/hab.= 1% (72.6 points en 72-82)
 PIB Agricole = 3.3% et non Agricole = 3.4%

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 La dépendance de l’économie du secteur agricole est devenue


structurelle

2. Depuis 2000 :
 A cette époque la croissance reste modérée et variable en raison de :
La croissance économique internationale
Poids du secteur agricole
Forte accumulation du Capital (PMV) =>Plan Maroc Vert, mais
avec une productivité globale faible, le fort taux d’investissement
depuis 2000 n’a pas encore permis de rechausser la croissance
La productivité du travail est faible en raison de manque de
qualification (la main d’œuvre) et le niveau élevé de l’emploi
informel (60%)

3. Niveau d’actualité :
 RÉCENTES ÉVOLUTIONS ÉCONOMIQUES ET POLITIQUES
AVANT LA COVID-19 :

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Demande privée :

Stabilité des prix et inflation :


L’inflation est restée faible et
relativement stable, à l’exclusion
de produits volatils tels que le prix
des denrées alimentaires.
Ont augmenté de 0,2 % sur une
base annuelle, reflétant une chute
de 0,5 % de la croissance des prix
alimentaires et une augmentation
de 0,9 % des produits non alimentaires.

Un marché du travail et de l’emploi difficile :

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La création d’emplois a suivi la tendance à la baisse de la


croissance économique ; le caractère inclusif et la qualité des
emplois constituent les deux plus grands défis, en particulier

en ce qui concerne les jeunes, les femmes et les travailleurs


éduqués.

Effet du COVID-19 sur la croissance Marocaine :

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Au premier trimestre de 2020, les effets négatifs de l’épidémie


sur l’activité économique ont commencé à se produire avec le
brusque ralentissement voire l’arrêt de la production de biens

et de services à usage local en raison des mesures de


distanciation sociale
Effet sur le marché de change :

élargi la bande de fluctuation du dirham à ±5 % autour d’un


panier de devises inchangé comprenant l’euro (60 %) et le
dollar américain (40 %) de ±2,5 % auparavant Le dirham est
resté stable dans la bande de fluctuation de ±5 après
l’élargissement de la bande en mars

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 Maroc : La croissance de l'économie


sera la plus rapide en Afrique en 2021 :
Maroc figure en tête des cinq économies qui connaîtront les taux de croissance
les plus rapides en Afrique en 2021, a souligné lundi Global Data, qui table sur
une croissance de 5,19% pour le Royaume, soit le taux le plus élevé à l'échelle
continentale en 2021.
La croissance attendue du Maroc de 5,19 % bénéficiera également de la
campagne de vaccination efficace, des politiques monétaires accommodantes
et des incitations fiscales, Globalement, l'économie africaine devrait renouer
avec la croissance cette année (+3,8%)

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4. IDE (Investissement Direct à l'Etranger) :


 Définition :
sont les investissements réalisés par une entreprise en direction
d'une entreprise étrangère. Généralement, les IDE impliquent la
notion d'un intérêt durable, justifiant ainsi une relation à long
terme entre l'entreprise étrangère et celle qui investit.

2
Bank Al-Maghreb

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 IDE au Maroc :
Le Maroc reste attractif pour les investisseurs étrangers. Sur les huit
premiers mois de l’année 2021, le royaume a attiré un flux net
d’investissements directs étrangers (IDE) à hauteur de 12,56
milliards de dirhams. Selon l’Office des changes qui publie les
chiffres des indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois
d’août, cela représente une hausse de 16,9 % par rapport à la même
période un an auparavant.
Par ailleurs, les investissements directs marocains à l’étranger
(IDME) se chiffrent à 12,20 milliards de dirhams à fin août 2021.
Avec une hausse de près de 6,94 milliards de dirhams par rapport à
l’année 2020, les IDME enregistrent le plus haut niveau atteint
durant la même période au titre des cinq dernières années.
Le Maroc est un pays très actifs de d’IDE fui 2017 se cumulaient à
59 milliards DH, la France et l’Arabie-Saoudite était les principaux
pour voyeurs avec respectivement 35% et 21%
IDE au Maroc à l’extérieur cumulent 50 Milliard DHS la même
année comme pour les échanges, le Maroc oriente une part non
négligeable de ses IDE vers les pays émergents notamment l’Afrique
Sub-Saharienne : 44% pour les investissements cumulés fin 2017,
55% fin 2018.
3
au titre des 7 premiers mois de l'année 2021 les investissements
directs marocains à l'étranger se situe à 11,149 MDH Soit le plus haut
niveau atteint durant La même période au titre des cinq dernières
années affichant une hausse de 6.197 MDH par rapport à la même
période de l'année 2020. Cet accroissement reste légèrement
inférieur à celui réalisé par les cessions des investissements

3
https://www.medias24.com/2021/09/02/investissements-directs-etrangers-hausse-des-recettes-des-ide-au-
maroc-de-105/

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(+7.029MDH) Ainsi le flux net des IDME baisse de 30.4% soit -832
MDH.

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:
1. DEFINITION :
Le Développement (DVP) : Est l’amélioration qualitative, quantitative et
durable d’une économie.
Est l’ensemble des transformations des structures démographiques
économiques et sociales qui accompagnent la croissance.
FRANCOIS PERROUX : « C’est la combinaison de changement métaux
et sociaux d’une population qui la rende apte à faire croitre
cumulativement et durablement son produit réel global ».

2. INDICATEUR DU DEVELOPPEMENT
HUMAIN (IDH) :
Est un indicateur synthétique, mis au point sous l’influence mesurant le
développement des nations, il prend en compte l’espérance de vie à la
naissance, le taux d’alphabétisation et le PIB/hab.

3. FORMULE DE CALCULE DES


INDICATEURS COMPOSANTS DE L’IDH :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑅é𝑒𝑙𝑙𝑒−𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑀𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 𝐴+𝐵+𝐶
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑀𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒−𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑀𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 3

 A= IEV = Indicateur de l’Espérance de Vie.


 B= INE = Indicateur de Niveau d’Education.
 C= IPIB = Indicateur de PIB/hab.
Les pays sont classés dans 4 Catégories d’IDH :
► Très élevé : 0.894
► Elevé : 0.757
► Moyen : 0.645

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► Faible : 0.504

4. MODELE DE LA CROISSANCE PAR LES


ETAPES LINEAIRES : THEORIE DE
ROSTOW
La modalisation d’une épargne intérieure et étrangère est une condition
pour générer un investissement suffisant à la croissance et c’est inspirateur
du plan Marshall4
Toute société passe par cinq étapes :

4
Le plan Marshall était un programme américain de prêts accordés aux différents États de l'Europe pour aider
à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale.

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► Société traditionnelle  Est marqué par le troc


production limitée et surtout
agricole. Echange rare
économique (Pays moins
Avancés)
 Une société archaïque,
ethnique où l’agriculture est
faible, Donc le rendement est
faible …même au niveau
technologique aussi faible.
► Conditions Prêtables au  L’épargne et l’investissement
démarrage se développent donc une
augmentation de la
production dans l’agriculture
et l’industrie naissante (pays
en Dev).
 La phase pendant laquelle la
société prépare toute ces
conditions qui sont à la base
de son lancement au niveau
agricole, au niveau de
l’industrialisation.
► Décollage ou le Take-Off  Taux d’investissement se
développent et élevé, les
industries pivots (textile et
sidérurgie) permettant une
forte croissance (NPI).

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 La Société Américaine a
démarré vers les années 60
après l’air de
l’industrialisation, en général
plusieurs pays-là suivent.
► La Marche vers Maturité  C’est une diffusion du
progrès technique dans tous
les secteurs de l’économie.
 La Société atteint certains
niveaux du DVP ils sont
devenu mûr au niveau
agricole, industriel et
technologique.
► Consommation de Masse  Niveau de vie élevé,
l’industrie atteint sa maturité
et puis l’apparition de la
consommation de masse.
 Société réalise les biens de
consommations durables elle
est arrivée à un certain du
DVP, elle a dépassé le stade
de la maturité donc tous les
secteurs sont en
développement.
Limite :
 L’essentiel de la dynamique du développement tient à la
modification du comportement de l’épargne.
 Son analyse il met accent sur l’industrialisation.

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 La relation entre l’innovation et la croissance/le lien entre la


croissance et le développement.
Critiques :
 Son caractère trop déterministe.
 Le manque de fondements analytiques du passage d’une étape à
l’autre.
 La stagnation de la plupart des pays du continent Africain.

5. THEORIE DE CHANGEMENT STRUCTUREL


DE LEWIS 1954 :
Secteur Traditionnel

Main d'oeuvre avec des salaires


bas + Machines

Secteur Moderne: permet parsuite une


augmentation des profits <=>
augmentation de la croissance

6. THEORIE DE LA DEPENDANCE :
Fondées par des auteurs originaires de l’Amérique latine (Raùl Prebisch)
puis l’Afrique (Samir Amine).
La dépendance des P.E.D vient de : (Pays En voie de Développement)
- La dégradation en termes d’échange.
- La domination des sociétés multinationales sur l’économie
mondiale.
- Transfert de technologie.
 Raùl Prebisch :ُ Economiste Sud-Américaine conteste la validité de
théorie classique du Commerce International

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- Libre Echange qui confine l’Amérique-Latine à un rôle


d’exportateur de produit primaire.
- Exportateurs de produits primaire subissent une constante
dégradation de terme de l’échange.
 PROPOSITION DE PREBISCH ET DE LA « CEPAL » :
- Commission Economique Pour l’Amérique Latine :
 est une commission régionale de l'Organisation des
Nations unies fondée en 1948 par résolution du Conseil
économique et social, elle consiste la validité de la
théorie classique du commerce international et attribut
le sous-dévp de l’Amérique Latine à des causes
principalement externes.
- Selon PREBISCH la solution réside dans :
o L’accélération dans l’industrialisation à fin de
réduire la dépendance de l’exportation des
matières premières.
o Intégrations Régionales pour pallier à l’étroitesse
des marchés régionaux.
o Protection et coordination des INV. Par l’état.

7. ECHANGE INEGAL OU DECONNEXION :


par SAMIR AMINE
SAMIR AMINE : Un des économistes africains (EGYPTE) fondateur de
la théorie de dépendance, sa théorie majeure est celle de développement
inégal, différenciant les centres (Pays Capitaliste) dont la P°S est développé
et leurs périphéries. Il préconise une manière de développement marxiste.
 Pays sous-développés ne sont pas image des pays développés à un
stade antérieurs.
 Il existe une épargne dans les P.E.D mais elle est mal utilisée.
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 Ils font partie d’un système mondial qui a forgé leur structure

Samir Amine définit le Sous-Développement selon 3 critères :

 Inégalité de productivité entre divers secteurs.


 Désarticulation des systèmes économiques.
 Domination externe.

8. LA DECONNEXION :
Pour Samir Amine la Déconnexion était la solution, le système économique
auto reproducteur doit être mise en place, liaison entre secteurs des de
consommations et d’équipement nécessite de planification économique par
l’état.
 Critiques de la théorie de la dépendance :
α Dénoncé comme trop Idéologique.
α La généralisation de la théorie et l’insuffisance d’analyse de la
théorie des disparités du développement entre les de SUD.
α Propositions politiques et qui ont échoué.

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1. PRESENTATION :
Au cours des 20 dernières années, le Maroc a réalisé plusieurs projets
structurants qui sont sur le point de porter leurs fruits : une croissance
continue du PIB, une amélioration significative du classement de
l'environnement des affaires, une position de premier plan dans l'industrie
à l'échelle mondiale, et une infrastructure de premier plan d’échelle
régionale. Malgré ces avancées, le Maroc reste un pays à revenu
intermédiaire. L'accélération de la croissance est l'un des objectifs du
nouveau modèle de développement initié par le Roi Mohammed VI et une
volonté d'amélioration. Avec les élections du 8 septembre, 18 millions de
Marocains ont été appelés dans les bureaux de vote pour élire les élus et les
administrations qui concrétiseront cette vision.

2. IDH AU MAROC :
 RAPPEL sur IDH : « L’IDH est un indicateur synthétique servant à

mesurer les progrès réalisés à long terme dans trois dimensions

fondamentales du développement humain : une vie longue et en

bonne santé, l’accès aux connaissances et un niveau de vie décent.

Une vie longue et en bonne santé se mesure par l’espérance de

vie. »

 Pour ailleurs le Maroc a lancé plusieurs programmes sociaux :

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o RAMED : Régime d’Assistance Médicale, L’amélioration et


l’extension de la couverture médicale.
 La bourse était rendue à la hausse (ces bourses n’ont pas été revues
depuis 1974).
 Augmentation du nombre de bénéficiaires des bourses d’étude.
 Couverture médicale pour tous les étudiants
 Cependant le Maroc figure au 123ème /189 rang du classement d’IDH
2018, avec un indice de 0.667/1.
Tableau d’Indicateur selon la PNUD5

Rang/2018 Pays IDH IEV6 INE71 INE2 PIB/Hab


123 Maroc 0.667 76.1 12.4 5.5 7.340
9 Singapore 0.932 83.2 16.2 11.5 82.503
64 Turquie 0.791 76.0 15.2 8.0 24.804
80 Lebanon 0.757 79.8 12.5 8.7 13.378
85 Algérie 0.754 76.3 14.4 8.0 13.802
95 Jordon 0.735 74.5 13.1 10.4 8.288
95 Tunisie 0.735 75.9 15.1 7.2 10.275
101 Botswana 0.717 67.6 12.6 9.3 15.534
108 Libye 0.706 72.1 13.4 7.3 11.100
113 Afrique 0.699 63.4 13.3 10.1 11.923
du Sud
115 Egypte 0.696 71.7 13.1 7.2 10.355
Source : Données du PNUD 2018

 Le taux d’analphabétisme est de 32%. En 2014, en matière


d’alphabétisation le Maroc est classé 157, en 2017 avec un taux

5
Programme des Nations Unies pour le développement
6
Indice d’Espérance de vie
7
Indice du Niveau d’Education

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Mr. Kabbaj

de 69.44%, après Jordanie (+97%), Afrique du sud (+94%),


Libye (+91 ), Zambie (131) et la Tunisie (79%).
 La Santé : 25000 Médecins, soit 7.3 médecin pour 100000
habitant en 2017 (loin de la norme d’OMS8).

3. VALEUR DE L’IDH ET CLASSEMENT DU


MAROC :
La valeur de l’IDH du Maroc pour 2019 s’établit à 0.686 – ce qui place le
pays dans la catégorie « développement humain moyen » et au 121e rang
parmi 189 pays et territoires. Entre 1990 et 2019, l’IDH du Maroc a
progressé, passant de 0.457 à 0.686 (soit une hausse de 50.1 %). Le tableau
A illustre les progrès réalisés par le Maroc pour chacun des indicateurs de
l’IDH. Entre 1990 et 2019, l’espérance de vie à la naissance au Maroc a
augmenté de 11.9 années, la durée moyenne de scolarisation a augmenté de
3.4 années et la durée attendue de scolarisation a augmenté de 7.2 années.
Le RNB9 par habitant du Maroc a progressé de près de 98.6 % entre 1990
et 2019.

8
Organisation Mondiale de la Santé
9
Revenu National Brut

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Mr. Kabbaj

Évolution de l’IDH du Maroc sur la base de données cohérente.

Année Espérance Durée Durée RNB/Hab Valeur


de vie à la attendue de moyenne de (dollars de de l’IDH
naissance scolarisation scolarisation 2017 en
PPA10)
1990 64.7 6.5 2.2 3.710 0.457
1995 66.8 7.3 2.8 3.698 0.487
2000 68.7 8.5 3.4 4.287 0.529
2005 71.7 10.1 3.9 5.209 0.580
2010 74.4 11.1 4.2 6.199 0.616
2015 75.7 12.6 5.0 6.995 0.658
2016 76.0 12.9 5.4 6.973 0.667
2017 76.2 13.1 5.5 7.171 0.673
2018 76.5 13.5 5.5 7.281 0.680
2019 76.7 13.7 5.6 7.368 0.686

11
Évolution des composantes de l’IDH du Maroc entre 1990 et 2019.

10
Parité de Pouvoir d’Achat
11
Rapport sur le développement humain 2020, La prochaine frontière : le développement humain et
l'Anthropocène (MAROC)

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Mr. Kabbaj

4. ÉVALUATION DES PROGRES PAR RAPPORT A D’AUTRES


PAYS :
Les progrès du développement humain mesurés par l'indice de
développement humain sont utiles pour comparer deux pays ou plus. Par
exemple, entre 1990 et 2019, l'indice de développement humain du Maroc,
du Yémen et de l'Égypte a montré des degrés de progrès variables
12Évolution des IDH du Maroc, du Yémen et de l’Égypte, 1990-2019.

L'IDH du Maroc en 2019 est de 0,686, ce qui est supérieur à la moyenne de


0,631 pour les pays du groupe de développement humain intermédiaire et
inférieur à la moyenne de 0,705 pour les pays arabes. Parmi les pays arabes,
l'indice de développement humain du Maroc se classe 95ème et 105ème par
rapport à la Tunisie et la Libye.

12
Rapport sur le développement humain 2020, La prochaine frontière : le développement humain et
l'Anthropocène (MAROC)

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Mr. Kabbaj

L’IDH du Maroc et ses indicateurs constitutifs pour 2019, par rapport à quelques pays
et groupes.

Pays Valeur Classement Espérance Durée Durée RNB/Hab


de selon IDH de vie à la attendu de moyenne de (dollars
l’IDH naissance scolarisation scolarisation de 2017
en PPA)
Maroc 0686 121 76.7 13.7 5.6 7.368
Tunisie 0.740 95 76.7 15.1 7.2 10.414
Libye 0.724 105 72.9 12.9 7.6 15.688
Etats 0.705 72.1 12.1 7.3 14.869
Arabes
-
IDH 0.631 69.3 11.5 6.3 6.153
moyen
-

5. LE NOUVEAU MODELE DE
DEVELOPEMENT :
a. PRESENTATION :
Après les changements structurels du 2011, le Royaume guidé par sa
majesté le roi MOHAMMED VI voyait qu’il est le temps d’innover
et renouveler certains domaines. L’économie marocaine est une
économie de marché avec une touche libérale où l’état joue un rôle
dans l’émergence économique de la nation avec une stratégie
d’industrialisation. Le PIB marocain connait une croissance actuelle
annuelle de 5.7%.
Une Commission Spéciale sur le Modèle de Développement
(CSMD) créé par Sa Majesté le roi MED VI en 2019 avec une
stratégie de Planifier, Organiser, Diriger et Contrôler en posant 2020
comme une date de lancement les objectifs planifiés, mais à cause de
la pandémie COVID-19 tout est reporté à 2021 prenant en

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Mr. Kabbaj

considération les différents domaines et d’âges qui ont pu mettre


jusqu’au 70% que des séances d’écoute à des présentateurs des
institutions.
 35 séances d’écoute avec les citoyens
 113 ateliers de travail avec des experts
 30 visites locales
 10 plateformes numériques
 25 campagnes de sensibilité

Le chef d’équipe sélectionné par sa majesté est Mr CHAKIB


BENMOUSSA ministre d’éducation actuel.

Malgré ces efforts pour atteindre la satisfaction de la majorité des


citoyens sauf qu’ils existent 4 obstacles :

1- Vision Longue Terme avec une diversification des plans


2- Transformations économiques pour s’adapter avec les problèmes
de Leasing et des secteurs informels
3- Manque d’efficacité pour le secteur public avec une préférence du
secteur privé pour les jeunes sans oublier les problèmes de la
régionalisation
4- Manque et problème de confiance au niveau de la justice
b- Objectifs :
 Nombreuses suggestions réelle + pour un nouveau Maroc
 Encouragement des investissements
 Maitrise d’apprentissage de base à la fin du cycle primaire par
plus de 90% des élèves
 La nouvelle technologie
 L’énergie renouvelable

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Mr. Kabbaj

 Favoriser le « MADE IN MOROCCO » et d’être un leader dans


la région
 Lier la responsabilité à la reddition de comptes
 Retour de la concurrence parfaite
 Avoir les critères de l’OMS13
 Digitalisation pour les secteurs
 Doublement du PIB (PIB x2) => augmentation de la croissance
 Diminution de 20% du travail informel
 L’ajout de la femme et son rôle dans la nation de 45% contre 22%
en 2019

6. LE MAROC DE DEMAI N : UN HORIZON DE


2035 :
Le nouveau modèle proposé par la CSMD se décline en trois composantes
interdépendantes et complémentaires, qui forment dans leur ensemble un
système cohérent et intégré, susceptible d’accélérer la transition du Maroc
vers un nouvel équilibre créateur de davantage de valeur économique,
sociale et institutionnelle :
 Une ambition qui définit le cap, et donne la direction et mobilise
tous les acteurs autour d'un projet collectif et fédérateur et d’objectifs
clairs et réalisables ;
 Un référentiel de développement, élément central et
transformationnel du nouveau modèle, fondé sur une nouvelle
doctrine organisationnelle autour du rôle de l’Etat et sur une
clarification des interactions, principes d’action et responsabilités
des acteurs.

13
Organisation Mondiale de la Santé

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Mr. Kabbaj

 Des choix et des orientations stratégiques pour atteindre


l’ambition nationale proposée, en cohérence avec l’ambition et le
nouveau référentiel, dans les domaines de l’économie, du capital
humain, de l’inclusion, et du développement des territoires.

7. INDICATEUR DU CAPITAL HUMMAIN


(ICH) :
DEFINITION :
Mesure le niveau de capital humain qu’un enfant né aujourd’hui est
susceptible d’atteindre d’ici ses 18 ans compte tenu des services de
santés et d’éducation dans son pays.
ICH : est sur une échelle de 0 à 1, avec un représentant la meilleure
note.
Classement 2018 :
o Monde : INC montre que 56% des enfants nés aujourd’hui dans le
monde seront privés de plus motivé de leurs revenus potentiels à
l’âge adulte.
o AFRIQUE : des îles Seychelles 1er sur le continent africain et 43ème
sur 157 pays (avec ICH = 0.68), suivies par l’Ile Maurice (52),
Algérie (93), Kenya (94), Tunisie (96).
o MAROC : (98) avec peine d’ICH = 0.50 si les conditions actuelles
d’éducation et de santé persistent au MAROC ; un enfant né
aujourd’hui sera deux fois moins productif qu’il n’aurait pu l’être
s’il avait bénéfice d’une éducation complète et d’un bon suivi
médicale.

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Mr. Kabbaj

1. Définition :
Une notion inventée à la période préindustrielle où le salarié se généralisait
comme mode dominant d’organisation de la production. Le chômage
représente le dysfonctionnement sur le marché de travail et représente la
somme des personnes de 15 ans et plus privées d’emploi et en recherchant

La mesure du chômage

𝑵.𝑩 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒎𝒆𝒖𝒓
Taux de chômage = ( 𝒙𝟏𝟎𝟎)
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆

2. Définition du chômage selon BIT (bureau


international de travail) :
- Etre sans emploi c’est-à-dire ne pas avoir un travail au moins une heure
durant la semaine.
- Etre disponible pour permettre de prendre un emploi dans 15 jours.
- Avoir cherché activement un emploi dans le mois précèdent d’où en avoir
trouvé un qui commence dans moins 3 mois.
 Limite d’indicateur de chômage :

Il ne faudrait pas l’interpréter comme mesure des difficultés ou bien être


économique car il ne donne pas l’information sur les ressources
économiques d’un pays ou des chômeurs. Il doit se limiter à savoir de
mesure de l’utilisation de la main d’œuvre et d’indicateur sur l’échec à
trouver l’emploi.

3. Les quatre formes de chômage :

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Mr. Kabbaj

► Chômage conjoncturel : correspond à un ralentissement de l’activité


économique=une réduction temporaire des besoins de main d’ouvre dans
l’économie.
► Chômage structurel : Lié aux évaluations techniques= une
inadéquation quantitative entre O et D de travail.
► Chômage frictionnel (naturel) : La période de prospection entre
deux emplois.
► Chômage technologique : résulte de développement du progrès
technique= la disparition de certain poste de travail.

4. La théorie classique sur le chômage (libérale)


α Le chômage est un déséquilibre provisoire du marché de travail provoquant
un retour à l’équilibre, qui signifie la suppression de toutes les rigidités qui
empêchent le marché de fonctionner correctement.
α Offre plus que la demande de travail entraine une baisse des salaires donc
les entreprises vont augmenter l’embauche alors l’économie du marché se
dirige vers le plein emploi (pleine utilisation des capacités de production).
α La réduction des charges fiscales et sociales va encourager les entreprises
à embaucher.
α Il ne peut parvenir qu’un salaire réel trop élevé.
α Seule la baisse réelle peut résorber le chômage et rétablir l’ensemble des
équilibres.
o 2 critiques :
o On ne peut pas assimiler le marché de travail à celui des autres biens.
o Les entreprises décident du niveau de l’emploi à partir de la demande des
produits qu’elles peuvent anticiper.

5. La théorie du chômage de Keynes

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Mr. Kabbaj

→ Le chômage est dû à une insuffisante de la demande anticipée sur le marché


de bien et service.
→ La baisse de l’offre des biens et services se traduit par une réduction des
besoins en main d’œuvre et donc l’accroissement du chômage.
Ω Solutions
o La politique de la demande : Il faut augmenter la demande
effective ou anticipée (demande de bien de consommation +
demande de bien de production)
o Salaire minimum
o Les allocations
o Réduction des impôts et de taux d’intérêt
o L’investissement
Limite :
o Consommation de masse
o Inflation pouvoir d’achat
o Déficit budgétaire

6. La politique de l’emploi et de lutter contre le


chômage :
Politique positive : ont une logique d’action destinée à favoriser la
demande de travail (exp : la diminution du cout de travail).
Politique passives : ont une logique d’ordre social notamment
l’indemnisation du chômage afin de diminuer l’impact de la perte des
revenus sur le pouvoir d’achat des chômeurs et donc sur la demande
globale.
La diminution du temps de travail= nombres des actifs grâce
à:
o L’allongement de la scolarité.
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Mr. Kabbaj

o La di munition de l’Age de la retraite.


o L’encouragement des départs anticipés à la retraite.
- Critiques :
Un système couteux, il rend les entreprises moins flexibles et moins
compétitives
= Les subventions à l’embauche
- Critiques :
Un système couteux encouragements des employeurs à ne pas garder les
salariés et embaucher des nouveaux pour profiter de ses subventions
= La formation notamment des chômeurs de longue durée afin de faciliter
leur insertion dans le marché d’emploi

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Mr. Kabbaj

:
Une évolution marqué par la transition démographique le taux d’accroissement
annuel moyen de la population continue de baisser en passant de 1,35% entre 1994
et 2004 à 1,25% entre 2000 et 20140.

1. UNE POPULATION À FORTE PROPORTION


DE JEUNES :
-la part des enfants de moins de 15 ans est 28%.

- la population en Age de travail 62,4%.

- et celle de plus de 60 ans 9,1%.

Entre 2016 et 2017 l’économie marocaine a créé 86000 postes d’emploi,


32000 au milieu urbain et 54000 au milieu rural.

42000 emploi dans le secteur d’agriculture de la forêt et de la pèche, 26000


dans les services, 11000 dans le BTP et 7000 dans l’industrie y compris
l’artisanat.

Résultat : le marché de travail marocain connait :

- Un déséquilibre entre l’offre insuffisante et la demande croissante


d’emploi.
- Une segmentation (emploi public, emploi privé formel, emploi privé
informel).
- Des disparités dans la qualité des emplois (Ecart de productivité, de
revenu, de protection sociale et de stabilité).

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Mr. Kabbaj

2. LA STRATÉGIE NATIONALE POUR


L’EMPLOI DU MAROC SNE (2015-2025) :
Elle vise à mettre l’emploi au centre de l’action publique et approche globale
intégrant notamment les dimensions économiques financiers budgétaire et
institutionnelles il s’agit de :
- La promotion de l’emploi productif
- La valorisation du capital humain
- Le renforcement des politiques actives et l’emploi et l’intermédiation sur
le marché de travail
- La bonne gouvernance du marché de travail
► La SNE cible en particulier :
o Jeunes diplômés exposés au chômage de longue durée.
o Jeunes déscolarisés précocement et confrontés à un travail précaire.
o Jeunes soumises à l’inactivité et à la discrimination à l’emploi.
o Travailleurs des TPE et de l’économie informelle.

3. LE SOUTIEN ET L’ACCOMPAGNEMENT DES


TPE FORMELLES :
Ω Innovants et formatrices dans leur développement et leur émergence
(incitation fiscales, facilitation des procédures, subventions à
l’équipement).
Ω La création d’un dispositif d’analyse et de survie des productives en
direction de l’économie informelle.

4. NIVEAU D’ACTUALITE :
Récapitule sur le Glossaire du CHOMAGE :

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Mr. Kabbaj

 Actifs occupés : La population active occupée comprend

toutes les personnes, âgées de 7 ans et plus, participant à la


production de biens et services pendant une brève période de
référence spécifiée et toutes les personnes pourvues
normalement d'un emploi, mais absentes de leur travail pour un
empêchement temporaire. Il s'agit d'un concept large qui
englobe tous les types d'emplois, y compris le travail
occasionnel, le travail à temps partiel et toutes les formes
d'emplois irréguliers.
 Chômage de longue durée : Le chômage de longue durée
est celui dont la durée est de douze mois ou plus.
 Chômeur : Le chômeur est toute personne âgée de 15 ans et
plus, qui n'a pas une activité professionnelle et qui est à la
recherche d'un emploi.
 Personne active : Une personne active est toute personne
faisant partie de la main d'œuvre disponible pour la production
des biens et services, exerçant un travail productif dans une
branche d'activité économique ou à la recherche d'un emploi.
 Personne inactive : Une personne inactive est toute personne
qui n'est ni active occupée ni chômeuse. Elle peut être un élève,
un étudiant, une femme au foyer, un retraité,…
 Secteur d'activité de la population active occupée : Le
secteur d'activité de la population active occupée couvre : 1.
Agriculture, forêt et pêche 2. Industrie (y compris bâtiment) 3.
Services.

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Mr. Kabbaj

 Secteur d'emploi de la population active occupée :


Les secteurs d'emploi de la population active occupée sont les
suivants : 1- Privé, 2- Public.
 Taux de chômage : Le taux de chômage exprime la part des
chômeurs dans la population active âgée de 15 ans et plus. Ce
taux est obtenu par le rapport de l'effectif des chômeurs à celui
des actifs âgés de 15 ans et plus.
 Taux de dépendance économique : Le taux de
dépendance économique représente la part des inactifs et des
chômeurs dans la population active occupée.
 Taux d’activité : Le taux d’activité indique la part des
personnes actives dans la population totale. Il est calculé en
rapportant l'effectif des actifs à celui de la population totale.
 Taux d’activité de la population âgée de 15 ans et plus : Le
taux d’activité de la population âgée de 15 ans et plus indique la
part des personnes actives âgées de 15 ans et plus parmi la
population âgée de 15 ans et plus. C’est le rapport de l'effectif
de la population active de 15 ans et plus à celui de la population
totale âgée de 15 ans et plus.
 Taux d’emploi : Le taux d'emploi exprime la part de la
population active occupée dans la population totale.

Cas COVID-19 :
Le chômage est passé de 9,2% à 11,9% en 2020 au Maroc, à cause de
la crise du Covid-19 et de la sécheresse. L'agriculture, la pêche et les
jeunes (taux de chômage de 31,2%) ont été particulièrement touchés.
Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans était de 31,2 %, soit une
augmentation de 6,2 %. Ce ratio a augmenté de 2,9 points de
pourcentage (10,7 %) pour les hommes et de 2,7 points de pourcentage

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Mr. Kabbaj

(16,2 %) pour les femmes. Selon les données de la Banque centrale du


Maroc, l'économie marocaine, qui a été durement touchée par la crise
sanitaire, s'est contractée de 6,3% en 2020. Elle table sur un rebond du
PIB en 2021, avec une hausse de 4,7%, même si les perspectives sont
"toujours entourées d'incertitudes inhabituellement élevées,
notamment liées à l'évolution de la pandémie".

Chômage au MAROC : Des Chiffres Sinusoïdale :


Le taux de chômage s'est accru de 0,5 point entre les deuxièmes
trimestres de 2020 et de 2021, passant de 12,3% à 12,8% au niveau
national, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le HCP14 a souligné dans la note d'information relative à la situation
du marché du travail au deuxième trimestre 2021 que le ratio en milieu
urbain a fortement augmenté, passant de 15,6% à 18,2%, et en milieu
rural, il est passé de 7,2% à 4,8%. .
Ce taux a légèrement augmenté chez les hommes, passant de 11,3 % à
11,9 %, et chez les femmes de 15,6 % à 15,9 %. Chez les jeunes de 15
à 24 ans, cette proportion a diminué de 2,6 points de pourcentage,
passant de 33,4 % à 30,8 %. Du côté des diplômés, le taux de chômage
du deuxième trimestre 2020 au deuxième trimestre 2021 a augmenté
de 2,2 points de pourcentage, passant de 18,2 % à 20,4 %. Taux de
chômage à moyen terme Le taux de diplômés atteint 17,6 %.
Du deuxième trimestre 2020 au deuxième trimestre 2021, le nombre
de chômeurs a augmenté de 128 000, passant de 1,477 million de
chômeurs à 1,605 million, soit une augmentation de 9%. Cette
augmentation est le résultat d'une diminution du nombre de chômeurs
dans les zones rurales de 100 000 et d'une augmentation du nombre de
chômeurs dans les zones urbaines de 228 000.

14
Haut-Commissariat au Plan

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Mr. Kabbaj

En outre, du T2-2020 au T2-2021, le nombre de salariés sous-


employés à l'échelle nationale a diminué de 360 000, passant de 1,359
million à 99,9 millions, et dans les zones urbaines de 753 000 à 551
000 à 408 066 de la partie Rurale.
Le taux de sous-emploi national est passé de 13 % à 9,2 %, les zones
urbaines de 12,2 % à 8,9 %, les zones rurales de 14,1 % à 9,5 % et le
nombre de populations actives sous-employées était lié au nombre
d'heures de travail a baissé 470 000 personnes au niveau national.
La note montre également que la population active du pays qui est
sous-employée en raison de revenus insuffisants ou d'une formation et
d'un emploi inadaptés est passée de 402 000 à 529 000. Le taux
correspondant est passé de 3,8% à 4,9%.
Les groupes de population qui enregistrent la plus forte baisse du taux
de sous-emploi sont les 25-34 ans (-4,4 points), les sans diplôme (-4,3
points) et les hommes (-3,8 points).

5. TAUX DE CHOMAGE SELON PLUSIEURS


COTE : (Données HCP durant 2018-2019-2020)
A- SELON LE MILIEU :
 Taux de chômage selon le milieu : Annuel

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Mr. Kabbaj

Année Urbain Rural Ensemble


2020 15.8 5.9 11.9
2019 12.9 3.7 9.2
018 13.8 3.6 9.5

B- TRANCHES D’AGE :
 selon les tranches d'âge au niveau national : Annuel

Années 15-24 25-34 35-44 45 et Plus Ensemble


2020 31.2 18.5 6.9 4 11.9
2019 24.9 15.1 4.5 2.1 9.2
2018 26.0 15.1 4.7 2.4 9.8

C- SELON LE DIPLÔME :

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Mr. Kabbaj

 Taux de chômage selon le diplôme au niveau national : Annuel

Année Sans diplôme Ayant un Ayant un Ensemble


diplôme : diplôme :
niveau niveau
moyen supérieur
2020 5.6 15.4 23.9 11.9
2019 3.1 12.5 21.6 9.2
2018 3.3 13.5 22.9 9.5

D- SELON LA REGION : 2014 date limite


› Taux de chômage à la Région de Meknès-Tafilalet : Sexe

Année Masculin Féminin Ensemble


2014 12.4 14.3 12.8
2013 12.4 11.8 12.3
2012 9.2 12.1 9.9

Page 47 sur 49
Mr. Kabbaj

› Taux de chômage à la Région de Meknès-Tafilalet : Milieu


de résidence

Années Urbain Rural Ensemble


2014 19.2 5.5 12.8
2013 18.8 4.9 12.3
2012 14.7 4.3 9.9

› TAUX DE CHOMAGE ACTUEL DURANT T315


Région Taux de chômage
Rabat-Salé-Kenitra 11.5%
Casablanca-Settat 12.8%
Marrakech-Safi 7.7%
Souss-Massa 11%
Région Sud 19.2%
Tanger-Tétouan-Al Hoceïma 10%
Fès-Meknès 13.2%
Région de l’Oriental 17.4%
Drâa-Tafilalet 12.5%
Béni Mellal- Khénifra 10%

15
Troisième trimestre

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Mr. Kabbaj

QUESTIONS DE REFLEXION :
- En quoi la théorie de la croissance endogène renouvelle-t-elle les analyses
de la croissance économique ?
- Comment expliquez-vous la faiblesse de la croissance marocaine depuis
l’indépendance ?
- L’ouverture internationale favorise-t-elle la croissance économique au
Maroc ?
- Le développement est-il conséquence de la croissance économique ?
- Comment la théorie économique analyse-t-elle le développement ?
- Pourquoi le Maroc assure-t-il un tel retard dans son développement ?
- Comment la théorie économique analyse-t-elle le chômage ?
- Comment peut-on expliquer et lutter contre le chômage ?

Bon Courage
Youssef Kabbaj

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