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Intérêts de la question :
C’est une urgence médico chirurgicale.
Dgc : clinique et radiologique (couple ASP-écho, TDM) doit être rapide et
précoce.
TRT :
Correction des troubles métabolique.
Drainage de la VES obstruée.
Traitement de la cause de l’obstacle.
Pronostic vital mis en jeu si le TRT n’est plus rapidement instauré.
Physiopathologie :
L’anurie obstructive (post rénale) représente 10% des anuries.
Autres causes d’anurie :
a. Causes pré rénales (anurie fonctionnelle) :25% des anuries ;
d’origine vasculaire par hypo perfusion rénale, état de choc,
déshydratation.
b. Causes parenchymateuses (anurie organique) :65% des anuries ;
nécrose tubulaire aigue ischémique ou toxique 80%, néphropathies
interstitielles, glomérulaires, vasculaire 10%.
Le mécanisme est le suivant :
Obstacle sur la VE
Arrêt de la diurèse
Augmentation de la pression d’amont
Blocage de la filtration glomérulaire.
L’atteinte du parenchyme rénal est consécutive a :
Hyperpression dans le TCP.
Infiltration cellulaire interstitielle.
Diminution de débit sanguin rénal -> redistribution de débit -> nécrose
médullaire.
En l’absence de levée rapide de l’obstacle, des lésions parenchymateuses
irréversibles peuvent apparaitre et les chances de récupération diminuent
avec le temps.
L’arrêt de l’acidification de l’urine est assuré par :
Pertes en bicarbonates.
Défaut de résorption tubulaire.
Modification des mécanismes de débit et de concentration des urines
ainsi que le transport hydro électrolytique.
Les conséquences sont :
Troubles métaboliques ; (acidose métabolique, augmentation de l’urée
et créât, hyper+, hypo Na+, hypo Ca, hypo protidémie, rétention
hydrique -> OAP, œdème cérébral).
A.E.G
Infection ; favorisée par la stase entrainant une néphrite interstitielle voir
PNA pouvant conduire au choc septique voir le décès.
Rupture de la VE ; si pression intra pyélique >50-100, avec formation
d’un urinome potentiellement infecté.
La dilatation du haut appareil urinaire peut être absente en cas de
déshydratation extra cellulaire associée.
Diagnostic :
I. Clinique :
A. C.D.D ;
Patient qui consulte à l’urgence pour absence de diurèse, 2 situations
peuvent se présenter :
1. Anurie récente : patient conscient, signale qu’il n’a pas uriné
depuis des heures, et qu’il ne ressent pas l’envie d’uriner, la sonde
vésicale ramène quelque goutte.
2. Anurie négligée : le patient présente des troubles de la conscience
avec AEG.
B. Interrogatoire ;
Heure de la dernière miction ou du dernier vidage du sachet collecteur,
Mode d’installation brutal ou progressif,
Signes accompagnants ou précédant l’anurie (CN, hématurie),
ATCDs (chirurgie antérieure, maladie lithiasique ‘‘notion d’expulsion de
calculs’’, Tm génito- urinaire ou digestive, notion du rein unique
congénital).
C. Examen physique ;
o état général (pouls, TA, T)
o absence du globe vésicale (à la palpation ou après sondage)
o palpation des fosses lombaires (à la recherche de gros rein)
o rechercher les signes de DSH (pli cutané, muqueuse)
o touchers pelviens (Tm palpable de la vessie, prostate, utérus,
rectum….)
o recherche des signes de rétention hydrique (troubles de
conscience, OAP, OMI)
o ECG (recherche de signes d’hyperkaliémie.
5. UPR : particularité ;
Confirme l’origine lithiasique même si calcul radio transparent,
image lacunaire arrondie ou arrêt en cupule.
6. Pyélographie antérograde :
Si l’UPR n’est pas concluante,
Avantage : (moins de risques infectieux que l’UPR).
Diagnostic différentiel :
Eliminer ce qui n’est pas une anurie (RVA ; présence de globe vésicale)
Eliminer les anuries non obstructives (Anuries pré rénales ; DSH/état de
choc, Anuries parenchymateuses ; nécrose tubulaire/néphropathies
interstitielles glomérulaire ou vasculaire).
Eliminer les autres causes d’anurie obstructive (KC pelviens, ADP, FRP,
TM urothéliales ‘TVES, TV’, lésion iatrogène urétérale post op, MJPU)
Traitement :
o types de drainage :
a. par voie rétrograde (sonde JJ ou sonde urétérale) ;
UPR en 1er, préciser le siège de l’obstacle
C’est le drainage de première intention (sonde urétérale si
infection).
Ce type de drainage peut avoir un effet thérapeutique
flécher le calcul dans le rein.
c. drainage chirurgical ;
D’indication exceptionnelle,
En cas d’impossibilité de drainage antérograde ou rétrograde
2 types de drainages (néphrostomie ou urétérostomie).
Physiopathologie ;
2 phénomènes favorisent la survenue du sd.de levée d’obstacle :
baisse brutale de la pression intra pyélique.
Elévation du flux sanguin rénal et par conséquent le débit de
filtration glomérulaire.
Surveillance ;
iii.Traitement étiologique :
‘’Voir cours stratégie thérapeutique’’.
Conclusion :
L’anurie calculeuse est une urgence médico chirurgicale.
Le pronostic dépend de la rapidité de DGC et la qualité de la PEC.
Après le levé de l’obstacle et le TRT du calcul, il faudra prévenir les
récidives.