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Sol de plateforme

Dr Adama DIONE
La plate-forme

La plate-forme correspond au terrain occupant les parties supérieures des terrassements. Elle
doit être suffisamment rigide pour permettre le passage des engins de terrassement. Sa
portance influe pour une grande part sur l’épaisseur des couches de chaussées qui reposent sur
elle.

Une bonne portance permet d’éviter les déformations sous chargement lourd ou répété
entraînant une dégradation prématurée de la chaussée.

Selon les cas, on peut avoir recours à :

o La pose d’une couche de forme ;


o Des purges puis des remblais ;
o Une substitution de matériaux ;
o Un traitement du sol en place par la chaux ;
o La pose d’un matériau anti-contaminant de type géotextile.

Dans les pays tropicaux et plus particulièrement au Sénégal, on distingue cinq (05) classes de
portance des sols de plate-forme selon le manuel de dimensionnement des chaussées souples
dans les pays tropicaux
Plate-forme et couche de forme
Rappelons qu’une chaussée est construite sur un ensemble appelé plate-forme support
de chaussées (« plate-forme » en abrégé) qui comprend :

 le sol support (déblai ou remblai), appelé partie supérieure des terrassements (PST)
sur environ 1 m et dont la surface constitue l’arase de terrassements,

 une couche de forme (CdF) éventuelle.


Exigences concernant la plate-forme

À court terme (au cours du chantier), la


plate-forme doit satisfaire aux exigences de :
• traficabilité pour la circulation des engins
construisant la chaussée ;
• nivellement, pour assurer la régularité des
couches de chaussée et l’uni final ;
• portance pour un compactage satisfaisant
des couches d’assises (module ou
déflexion) ;
• tenue au gel, si nécessaire

À long terme, la plate-forme est caractérisée par une classe de portance, dont les
caractéristiques mécaniques résultent de la combinaison de celles de la PST et de l’éventuelle
couche de forme. La résistance au gel est également prise en compte pour le comportement à
long terme.
Les sols du BURKINA FASO
Dans la pratique, les sols de portance inférieure à 5 sont à proscrire. Il est préconisé un des
traitements spéciaux (amélioration, purge, substitution, remblais d’apport, et/ou drainage)
selon le type de sol rencontré (argiles gonflantes, sable de faible portance, etc.)
TERRASSEMENT : REMBLAIS ET COUCHE DE FORME

- La Bible du Terrassier : RTR ( Recommandation pour les Terrassements Routiers) de 1976


⇒ en 2000 GTR Guide Technique des Remblais et Couches de Forme

►2 Organismes :
SETRA (Service d’Etude sur les Transports, les routes et leurs aménagements)= Service
Technique du Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durable
R.S.T. (Réseau du Service Technique de l’Equipement) =

►2 Fascicules :
→ I Principes Généraux
→ II Annexes Techniques

►4 étapes :
→ Classification GTR des Sols
→ Définition des modalités de Mise en Œuvre propre à chaque classe de sol (Remblais et Cdf)
→ Détermination du Compactage (Remblais & Cdf)
→ Procédures et Techniques de Contrôle (Remblais & Cdf)
TERRASSEMENT : REMBLAIS ET COUCHE DE FORME
Classification des matériaux

Classification des sols Classes A, B, C et D. Les sols sont classés d´après : leur nature, leur
état ; et leur comportement.
Le classement géotechnique des sols naturels

Les sols en place sont des matériaux naturels, constitués d’éléments granulaires pouvant se
séparer aisément par simple trituration ou éventuellement sous l’action d’un courant d’eau.

Ainsi, la détermination de la classe géotechnique du sol en place, s’effectue selon la norme NF P


11-300 à partir d’essais de laboratoire pratiqués sur un prélèvement représentatif de ce dernier
effectué sur site dans des conditions adéquates.
Puits manuel sur sol de plateforme
Coupes de sondages
Coupes de sondages
Essais d’identification géotechniques

Analyse granulométrique par tamisage, Norme NF P 94 056.

Analyse granulométrique par sédimentation, Norme NF P 94 057 ;

Limites d’Atterberg, Norme NF P 94 051 ;

Teneur en eau naturelle par étuvage, Norme NF P 94 050 ;

Essais VBS, Norme NF P 94-068 ;

Essai Proctor, Norme NF P94-093 ;

Essai CBR, Norme NF P 94-078.


Spécifications

Selon CEBTP (1984), les caractéristiques des sols à éliminer ou à traiter sont les suivantes :

CBR < 5,

Indice de plasticité : Ip > 40,

Limite de liquidité : WL > 70,

Gonflement linéaire dans le moule CBR > 2 %,

Teneur en matières organiques : > 3 %.


Classification GTR

A partir de ce classement appelé communément GTR (Guide Technique Routier),


on distingue quatre grandes classes géotechniques de sol naturel présentant des
propriétés spécifiques ainsi que des comportements mécaniques et gélifs prévisibles
dans le temps :

 La classe A : les sols fins Cette classe contient quatre sous classes : A1, A2, A3,
A4 ;

 La classe B : les sols sableux et graveleux avec fines Cette classe contient six
sous classes : B1, B2, B3, B4, B5, B6 ;

 La classe C : les sols comportant des fines et des gros éléments Cette classe
contient deux sous classes : C1, C2 qui s’associent pour la fraction 0/50mm aux
classes A1, A2, A3, A4 ou B1, B2, B3, B4, B5, B6.

 La classe D : les sols insensibles à l’eau Cette classe contient trois sous classes :
D1, D2, D3 ;
L’ensemble de ces matériaux se retrouve le plus souvent dans la réalisation d’une
chaussée neuve ou d’un élargissement, notamment au niveau de la partie supérieure
des terrassements (PST).

Cette classification géotechnique ainsi obtenue est basée essentiellement sur des
conditions de réutilisation du sol naturel et repose sur des paramètres de :

nature,

comportement mécanique,

d’état jugés représentatifs.


Les paramètres de nature

On distingue deux paramètres de nature : la granularité et l’argilosité.

La granularité (norme : NF P 94-056)

La granularité est un paramètre permettant de classer les sols naturels d’après la dimension
des éléments qu’ils contiennent. On retient trois seuils pour la classification :

- Le Dmax à 50 millimètres : c’est la dimension maximale des plus gros éléments contenus
dans le sol. Il permet de faire la scission entre les sols de classe Ai, Bj, D1, D2 et les sols
de classe C1, C2 ou D3.

- Le tamisât à 0,08 millimètre ou passant à 80 microns (80µm) permet de distinguer les


sols riches en fines et d’évaluer par la suite leur sensibilité à l’eau.

- Le tamisât à 2 millimètres ou passant à 2 mm permet de distinguer les sols à tendance


sableuse, des sols à tendance graveleuse.
2 - L’argilosité

Pour caractériser l’argilosité des sols on utilise deux paramètres :

a) L’indice de plasticité (Ip) (norme : NF P 94-051) L’indice de plasticité (Ip) est la différence
entre les valeurs de limites de liquidité (WL) et de plasticité (Wp).

De manière générale l’indice de plasticité (Ip) est plus sensible que la valeur au bleu (VBS)
quand on est en présence d’un sol vraiment argileux. C’est à la fois un paramètre
d’identification et de comportement du matériau argileux.

b) La valeur au bleu de méthylène du sol (VBS) (norme : NF P 94-068) Cette valeur est
déterminée par l’essai au bleu de méthylène. Elle est mesurée sur la fraction 0/5 mm et exprime
en grammes de bleu par cent grammes de la fraction 0/50mm du sol sec étudié, elle est notée «
VBS ».

On peut considérer que la valeur au bleu révèle la présence d’argile et exprime globalement la
quantité de celle-ci contenue dans l’échantillon de sol analysé.
Les paramètres d’état

Ils dépendent de l’environnement hydrogéologique du site. On retient généralement l’état


hydrique comme seul paramètre d’état.
L’état hydrique joue un rôle essentiel au niveau des possibilités de réutilisation des matériaux
et au niveau de l’obtention de la qualité de compactage des matériaux constituant le sol naturel
en place. La norme NF P 11-300 considère cinq états hydriques définis comme suit :

- L’état hydrique très humide (th) : c’est un état d’humidité très élevée ne permettant plus la
réutilisation du sol dans des conditions technico-économiques normales.

- L’état hydrique humide (h) : c’est un état d’humidité élevée autorisant toutefois la
réutilisation du sol à condition de respecter certaines dispositions particulières (aération,
traitement…) estimées comme normales dans le contexte technico-économique actuel.

- L’état hydrique moyen (m) : c’est l’état d’humidité optimal correspondant à l’Optimum
Proctor (minimum de conditions à respecter à la mise en œuvre).

- - L’état hydrique sec (s) : c’est un état d’humidité faible mais autorisant encore la mise en
œuvre en prenant des dispositions particulières (arrosage, sur compactage,…) estimées
comme normales dans le contexte technico-économique actuel.

- - L’état hydrique très sec (ts) : c’est un état d’humidité très faible n’autorisant plus la
réutilisation du sol dans des conditions technico-économiques normales. Cet état hydrique
est peu courant sous nos latitudes.
Les paramètres de comportement mécanique

Ces paramètres sont pris en compte pour déterminer l’ARase (AR) et la Partie Supérieur des
Terrassements (PST) mais également dès lors que l’on veut juger de l’utilisation possible du
sol naturel en place en couche de forme.
Application : classer ces sols selon GTR
Conditions d’utilisation en remblai et couche de forme

Afin de garantir une chaussée performante et satisfaire les besoins des usagers des routes en
terme de performance structurelles, durabilité de l’ouvrage confort et sécurité. Il est nécessaire
de comprendre les comportements des couches de chaussée.

La structure de chaussée est résumée dans le schéma suivant


- Exemple de tableau de classification des sols.
Par exemple. Pour déterminer les sous classes des sols ( A,B,Cet D), on utilise les tableaux des
sous classes. Le tableau ci-dessous présente le sol fin de classe A.
Conditions d’utilisation des matériaux en remblai

Pour chaque classe ou sous-classe de matériaux définie dans la classification du guide technique
du SETRA, (réalisation des remblais et des couches de formes-fascicule II), ils sont indiqués
les conditions de mise en œuvre à respecter en fonction de la situation météorologique
constatée au moment où le matériau est mis en remblai et des conditions d'utilisation.
Exemple :

Exemple illustrant les conditions d'utilisation des matériaux en remblais pour un sol
de classe A2 (classification GTR).

Le guide technique GTR présente sous la forme de 3 colonnes :

1. les conditions météorologiques durant l'extraction et la mise en en remblai

2. les conditions d'utilisation du remblai

3. les codes correspondants


Conditions météorologiques

Les différentes situations météorologiques durant l'extraction et la mise en remblai se résument


comme suit :

++ pluies fortes : augmentation importante de la teneur en eau

+ pluies faibles : augmentation de la teneur en eau

= ni pluie, ni évaporation importante : teneur en eau stable

- évaporation importante : diminution de la teneur en eau (température élevée ou temps sec


ou vent).

Ces symboles ne correspondent pas à des seuils quantifiables décrivant la situation


météorologique (hauteur ou intensité de pluie par exemple) car les effets de la pluie ne sont
pas indépendants du vent, de la température et du sol lui-même.

C'est au géotechnicien du chantier qu'il appartient de caractériser la situation


météorologique au moment de la mise en œuvre avec tout le « métier » qui
s'impose.
Les rubriques définissant Conditions d'utilisation des matériaux en remblai

7 rubriques :

Les conditions d'utilisation des matériaux en remblai sont définis en 7 rubriques :


1. E : Extraction
2. G : Action sur la granularité
3. W : Action sur la teneur en eau
4. T : Traitement
5. R : Réglage
6. C : Compactage
7. H : Hauteur de remblai
E – Extraction

Le mode d'extraction des déblais peut interférer sensiblement sur la qualité des remblais.
Extraction en couche :
L'extraction en couche (épaisseur 0,1 à 0,3 m par scraper) permet une bonne
fragmentation et un tri relatif des différentes couches de matériaux.

Extraction en couche
Extraction frontale

Pour l'extraction frontale, on observe des effets exactement opposés. Elle offre en plus
la possibilité dans des formations stratifiées, de sélectionner le niveau présentant la
meilleure portance pour le réserver à la circulation des engins de transport (0,5 et 4 m
par pelle hydraulique).

Extraction frontale
G : Action sur la granularité

On distingue deux actions qui permettent d'agir sur la granularité :

élimination des éléments :


 > 800 mm : Cette valeur constitue une limite maximum des blocs admissibles dans le corps
d'un remblai compte tenu des performances des compacteurs les plus puissants
actuellement.
 < 250 mm : Cette valeur constitue la dimension maximale des blocs permettant
encore un malaxage du sol avec un agent de traitement.
fragmentation complémentaire après extraction : Cette modalité s'applique aux matériaux
rocheux évolutifs. Les moyens utilisables pour agir sur la granularité sont variés :
concassage, utilisation d'engins spéciaux.

Criblage
W : Action sur la teneur en eau

Deux grands principes : l'aération et l'humidification

l’humidification
l’aération
W : Traitement

Le traitement s'effectue avec la chaux ou avec d'autres réactifs (ciments, cendres


volantes, laitiers ou autres sous produits industriels)

Traitement à la chaux Traitement avec réactifs


C : Compactage

Il s'agit d'une donnée qualitative sur le niveau de compactage requis par les
différents matériaux.

3 niveaux d'énergie :

 Faible,

 Moyen;

 Intense.
H : Hauteur du remblai

L'utilisation des matériaux est fonction de la hauteur du remblai.


On considère les remblais :

de faible hauteur, limités à 5 m ;


de hauteur moyenne, limités à 10 m ;
de grande hauteur, supérieurs à 10m ;
Tableau récapitulatif
Conditions d’utilisation des matériaux en couche de forme
Définition : Plate-forme support de chaussée : La plate-forme support de chaussée (PF)
est la surface supérieure de la couche de forme.

Selon les cas (nature des sols, climat, environnement hydrogéologique, trafic de chantier...)
la couche de forme se présentera sous des formes différentes. Elle peut être :

 inexistante car inutile lorsque les matériaux constituant le remblai ou le sol en place ont
eux-même les qualités requises.
 limitée à l'apport d'une couche de matériaux ayant les caractéristiques
nécessaires
 constituée d'une superposition de couches de matériaux différents répondant à des
fonctions distinctes, incluant par exemple un géotextile, des matériaux grossiers, une
couche de fin réglage, un enduit gravillonné, ...
Fonctions à long terme

o homogénéiser la portance du sol : permettant ainsi de concevoir des chaussée d'épaisseur


constante ;
o assurer le maintien dans le temps : en dépit des fluctuations de l'état hydrique des sols
supports sensibles à l'eau ;
o améliorer la portance de la plate-forme : afin d'optimiser le coût de l'ensemble
"couche de forme structure de chaussée" ;
o assurer la protection thermique des sols supports gélifs ;
o contribuer au drainage de la chaussée

En premier lieu, pour que la couche de forme puisse être exécutée de manière satisfaisante,
il est nécessaire que l'orniérage de l'arase des terrassements soit limité, ce qui
amène à rechercher à ce niveau une portance minimale à court terme.
L'expérience montre qu'une couche de forme en matériaux traités sera exécutée sur
une arase ayant un module équivalent à 35 MPa alors que pour une couche de forme en
matériaux granulaires il suffira d'avoir 15 à 20 MPa.
Techniques de préparation et de protection des matériaux pour emploi en
couche de forme

Les techniques considérées se rangent en quatre rubriques :


 G : Action sur la granularité
 W : Action sur l'état hydrique
 T : Traitement
 S : Protection superficielle
G : Granularité

Les actions envisageables sur la granularité sont :

 élimination de la fraction fine sensible à l'eau 0/d par criblage dans l'état naturel ou avec
lavage-débourbage
 élimination de la fraction grossière
 élimination à la fois de la fraction fine sensible à l'eau et de la fraction
grossière
 fragmentation de la fraction grossière pour produire une certaine quantité d'éléments fins
W : Etat hydrique

Les actions envisageables sur l'état hydrique sont :


 un arrosage (superficiel)
 une humidification (changement d'état hydrique)

T : Traitement

Les traitements envisageables sont :


 liant hydraulique
 Chaux
 correcteur granulométrique
 mixte
Le traitement des sols constitue une technique attrayante pour constituer des
couches de forme performantes à condition de "réaliser le traitement selon des
modalités beaucoup plus rigoureuses que celles acceptables pour un traitement en remblai".

traitement de couche de forme


La nécessité de réaliser le réglage des plates-formes de couche de forme en sols traités
exclusivement par rabotage constitue également une garantie de satisfaction des exigences
de nivellement.

traitement par rabotage


S : Protection superficielle

Suivant les matériaux de couche de forme utilisés, les techniques de protection superficielle
pouvant être appliquées sont :
 réalisation d'un enduit de cure gravillonné ou éventuellement clouté
 réalisation d'une couche de fin réglage

Protection superficielle
Une couche de fin réglage. Il s'agit d'une couche de quelques centimètres d'épaisseur,
constituée d'un granulat très frottant, qui est réalisée à la surface d'une couche de forme
en matériau granulaire insensible à l'eau mais relativement grossier.

Elle peut se réduire à un simple sablage superficiel (à raison de 7 à 10 litre/m2 d'un sable
concassé 0/5) dans le cas de matériaux granulaires dont on a éliminé la fraction 0/d et
dont le Dmax est inférieur à 50 mm.
Tableau récapitulatif des techniques de préparation des matériaux
Méthodologie de dimensionnent de la couche de forme

La Maîtrise d'Ouvrage (Direction Interdépartementale des Routes qui gère le réseau


routier national) demande un niveau de portance de la plate-forme (PF) en fonction de la
durée de vie souhaitée et du trafic.

L'assistance à maîtrise d'ouvrage (Laboratoire) en déduit :


 la classe de PST,

 puis la classe d'arase

 et l'épaisseur nécessaire de la couche de forme


Le dimensionnement de la couche de forme débute par la prise en compte des besoins
de la Maîtrise d'Ouvrage :
 client (ex. Direction interdépartementale des Routes) : trafic et durée de vie
 4 classes de plate-forme en fonction des portances à long terme :
- PF1 (20 MPa)
- PF2 (50 MPa)
- PF3 (120 MPa)
- PF4 (200 MPa) ;
 laboratoire : analyse de la PST en fonction de la classification
géotechnique des sols et des conditions hydriques ;
7 cas de PST avec 1 ou 2 classes de portance à long terme de l'arase AR.

Le croisement de la PF demandée et de l'AR permet de déterminer l'épaisseur de la


couche de forme suivant le matériau choisi.
Classe d’arase de terrassement à long terme (CDS, 2015)
Sols à éliminer

Certains sols ont des propriétés insuffisantes pour constituer une arase de portance
suffisante. Les sols à éliminer (purge, substitution sur une épaisseur pouvant aller
jusqu’à un mètre) sont :

les sols gonflants (gonflement linéaire dans le moule CBR > 2%),

les sols hétérogènes,

les sols organiques (teneur en matières organiques > 10%),

les sols très compressibles tels que les vases et tourbes (coefficient de
compressibilité à l’œdomètre Cc/(1/+e0) >0,2),

les sols très argileux ou à faible portance (IP ≥40 et/ou wL ≥70 et/ou CBR < 5).
Classe de portance de la plateforme

A long terme Cinq classes de portance à long terme de la plateforme, notée Pfi (CDS, 2015)
sont définies en fonction du niveau du module de rigidité du massif support de chaussée
incluant la couche de forme éventuelle.

La valeur du module de rigidité de ce massif, prise en compte dans le dimensionnement des


chaussées neuves, est la valeur minimale de la classe et la valeur du coefficient de Poisson est
fixée forfaitairement à 0.35.

Dans le cas d’un substratum rocheux peu profond (moins de 3 mètres), cette couche rigide est
modélisée en lui affectant un module de 10 000 MPa et un coefficient de Poisson de 0.25. Ce
cas n’est pas traité dans les structures du catalogue, mais pourrait l’être dans des variantes.

A court terme Les critères de réception à l’achèvement des travaux de construction d’une
plateforme granulaire reposent sur :

De préférence, la mesure de la portance par l’essai à la plaque (NF P 94-117-1) ou


dynaplaque (NF P 94-177-2),

Ou à défaut, la mesure de déflexion à la poutre Benkelman (NF P 98-200-1) ou au


déflectographe sous l’essieu de 130 kN (NF P 98-200-3 à 5).
Dans le cas d’une couche de forme traitée au liant hydraulique, la réception repose sur la
mesure des déflexions à 28 jours. Les résultats à la plaque et la dynaplaque ne sont alors pas
représentatifs.
La classe est vérifiée quand 95% des points vérifient les critères. Sur des projets de faible
importance, le seuil peut être porté à 90 % des points.
D’une manière générale, les critères de réception en portance présentés au Tableau suivant ne
sont pas normalisés ; on adopte par précaution des exigences un peu plus strictes que les
critères à long terme pour garantir le niveau de portance retenu dans le dimensionnement.
CDS
Classe Valeurs CBR Type de sol
- argiles fines saturées
- sols tourbeux
S1 CBR ≤ 5
- limons plastiques
- sols contenant des matières organiques
- sables alluvionnaires argileux ou fins limoneux
S2 5 < CBR ≤ 10 - graves argileuses ou limoneuses
- sols marneux contenant moins de 35% de fines
S3 10 < CBR ≤ 15 - sables alluvionnaires propres avec moins de 5% de fines
S4 15 < CBR ≤ 30 - graves argileuses ou limoneuses avec moins de 12% de fines
- sables et graves propres
- matériaux rocheux sains
S5 CBR > 30
- chaussées anciennes
- matériaux insensibles à l’eau

CEBTP
LCPC
Application
Soit un sol avec les caractéristiques suivantes : Dmax 50 mm Passant à
80 microns > 35% Ip =26 Etat hydrique du terrain : h et CBR = 20
Déterminer sa classe selon GTR ,

En condition de ni pluie et ni évaporation déterminer ses conditions de


mise en œuvre en remblais,

Ce sol est traité sur 0,5 m à la chaux selon une technique remblai .
L'action du traitement n'est pas durable . Le niveau de la nappe se situe
à plusieurs mètres sous la chaussée, il n'y a pas de risque de remontée
d'eau, des infiltrations sont toutefois possibles.

Déterminer sa classe de l’arase et l’épaisseur s’il serait utilisé en


couche de forme pour un PST 2,

Déterminer la classe du sol de plateforme selon LCPC


Application
Dans ce projet d’entretien et ou de réhabilitation de la route départementale D700 (km50-
Bayakh-Kayar), des études géotechniques ont été réalisées par le bureau d’étude
SENELABO.btp. Donnez la classe du sol de platforme selon LCPC et CFBTP
L’identification complète de ces échantillons est résumée dans le tableau suivant
Identification
Sondage et Nature des Granulométrie Equivalent Proctor CBR
profil matériaux sable
8mm 80μm ES (%) W opt (%) ᵞd CBR
S1-P3 Sable jaunâtre 70 20 42 9,7 1,687
S2-P20 Sable noirâtre 69 18 12,7 1,264 17,7
S3-P40 Sable noirâtre 79 21 42,4 13,4 1,864 20,8
S4-P60 Sable jaunâtre 75 23 41,8 9,7 1,687 20,8
S5-P80 Sable noirâtre 79 21 40,8 9,7 1,687 19
S6-P100 Sable
70 20 43,2 11,1 1,767 18
rougeâtre
S7-P120 Sable grisâtre 68 19 43,6 11,8 1,778 20,2
S8-P140 Sable grisâtre 71 22 42 11,6 1,805 17,8
S9-P160 Sable grisâtre 73 21 40,3 11,4 1,72 18,7
S10-P180 Sable jaunâtre 75 24 40,3 11,6 1,757 19
S11-P200 Sable grisâtre 72 20 41 11,4 1,734 18
S12-P220 Sable grisâtre 70 20 39,6 11,3 1,766 19
S13-P240 Sable grisâtre 71 23 40 10,8 1,756 17,9
S14-P260 Sable grisâtre 69 22 40,9 9,7 1,687 18
S15-P280 Sable grisâtre 68 19 42 13 1,7 17
S16-P300 Sable jaunâtre 74 21 40,8 11,5 1,71 19

Résultats des essais d’identification complète


des sondages de D700 (SENELABO.btp, 2011)
90
91
Loi du logarithme

Sur chantier, l'expérience montre que la masse volumique varie en fonction du nombre
de passes d'un compacteur suivant la loi du Logarithme :

rd = A log n + B décrit par la -figure ci-après :

Evolution de la masse volumique en fonction du nombre de passes de compacteurs

Ces constatations permettent de qualifier la qualité de compactage des remblais et de couche de


forme à partir des deux critères suivant la loi du gradient.
Loi du gradient

La répartition de la masse volumique du matériau, à un état de compactage donné, montre que


la masse volumique du matériau varie avec la profondeur suivant la courbe.

Masse volumique en fonction du profondeur


Les minimums de densification se situent :

• en surface ρ = f (z)
• à la partie inférieure de la couche (appelée masse volumique de fond de couche) ρd fc ;
Pour deux compacteurs différents, on peut avoir une ρd m équivalente mais un
ρdfc différents comme le montre la -figure

Evolution de la masse volumique pour deux compacteurs différents


Les objectifs précis de compactage optimal sont décrits dans le schéma ci-après (Les
éléments décrits dans cette figure seront détaillés) :

Les conditions d’un compactage optimal


Moyens à mettre en œuvre (NP P 98-705 et -736)

Nous nous limitons aux matériels de compactage classés suivant le guide technique Réalisation
(GTR) des remblais et des couches de forme (SETRA-LCPC), paru en 1992. Le classement est
résumé dans la -figure - ci-après décrivant les différents types de matériel mis en œuvre et qui
sont fonction de l'importance du chantier.

Différents types de matériel suivant le G.T.R


Types des compacteurs et utilisation

Les compacteurs pris en compte ont une largeur de compactage supérieure ou égale à 1,30 m.
Les petits compacteurs, les classes des plaques vibrantes les plus efficaces sont intégrées.
De nos jours, il y a trois types de compacteurs différents :
Les compacteurs statiques, les compacteurs vibrants et les compacteurs oscillants ;

Les trois types des compacteurs


Cas 1 : terrassements importants

Les compacteurs statiques à pieds dameurs (pieds de mouton) SPi sont efficaces
pour les sols cohérents, plastiques ou fins (argiles, limons...). L'effet du compactage
commence par le fond de la couche en raison des pilons, des dents.

Vitesse maximale de 12 km/h.


Vitesse moyenne de travail 3 à 5 km/h.

Ils assurent souvent en même temps des fonctions de


régalage, qui consistent à décharger des matériaux à
la partie supérieure d'une couche en cours de mise
en forme et à pousser dans le talus les matériaux
excédentaires à l'aide d'un bouteur de forte
puissance.

Pour les compacteurs équipés d’une lame, la part de


temps consacrée au poussage et au régalage des sols
n’est pas prise en compte dans le compactage.

Un compacteur statique à pieds dameurs de la


classe SP1.
• Les compacteurs tractés vibrants à un seul cylindre (lisse (Vi) ou à pieds dameurs VPi)
sont utilisés en complément des bouteurs ; ils sont remorqués par le tracteur qui dresse le
terrain avec sa lame.

Compacteur vibrant
Terrassements plus petits ou pour des matériaux routiers « à surfacer »

• Les compacteurs à pneus ( Pi) très mobiles sont utilisés pour les sols argileux sableux, les
graves fines et moyennes.

- Vitesse maximale 6 km/h.

- Vitesse moyenne de travail entre 3,5 et 5 km/h.

Compacteur à pneu

La pression de gonflage maximale compatible avec la "traficabilité" est également


recommandée, afin d’obtenir la meilleure efficacité.
Cas 3 : petites opérations près des ouvrages

Utilisation pour petits travaux ou à proximité d’ouvrages.


• Les plaques vibrantes (classe PQ) subissent un mouvement alternatif vertical, avec un
léger mouvement horizontal.
Classification des compacteurs

Globalement, on a 4 classes de compacteurs :

Les compacteurs à pneus sont classés d'après la Charge par Roue, notée CR

Charge par roué pour les compacteurs à pneu


Charge par roue (CR) Classe (P)
25 kN < CR ≤ 40 kN P1
40 kN < CR ≤ 60 Kn P2
60 kN < CR P3

Les compacteurs vibrants sont classés d'après la charge statique M (kg) appliquée par unité
de largeur de cylindre vibrant L (cm) et d'après l'amplitude théorique à vide de la vibration.
(NF P 98-761).
- Compacteurs vibrants à cylindre lisse : Classe V :
Le classement est effectué à partir du paramètre (M1/L) √A0 et d’une valeur minimale
pour A0.
M1/L (1) exprimé en kg/cm et A0 en mm conduisent aux cinq classes définies ci-après :

Avec A0 : l’amplitude théorique à vide calculable par :


A0 = 1000 x (me/M0), avec me : moment des excentriques de l’arbre à balourd (mkg) et
M0 : masse de la partie vibrante sollicitée par l’arbre à balourd (kg).
On distingue cinq classes d'efficacité croissante V1 à V5, décomposées chacune en deux sous-
classes : VMi (vibrant mono-cylindre) et VTi (vibrant tandem).

Compacteurs vibrants à pieds dameurs : Classe VP Ces engins sont dérivés des compacteurs
vibrants à cylindre lisse.
Leur classement reprend les mêmes que les compacteurs vibrants à cylindre lisse.
Dans le cas où la version à pieds dameurs est proposée en option, son classement
peut différer de celui du compacteur vibrant à cylindre lisse auquel il s’apparente,
du fait de différences de masse et d’amplitude.

Les modalités de compactage ne diffèrent de celles des vibrants lisses qu’à partir de
la classe VP3. Elles sont établies en recherchant le bénéfice tiré à la fois de la
vibration et des pieds dameurs. Par rapport aux vibrants lisses de même classe, ceci
s’obtient à la vitesse la plus élevée et par conséquent pour une épaisseur plus faible
; la valeur de Q/S est augmentée.

On distingue cinq classes d'efficacité croissante VP1 à VP5, décomposées


chacune en deux sous-classes : VPMi ( Vibrant mono-cylindre ) et VPTi ( Vibrant
tandem ).

Les compacteurs statiques à pieds dameurs sont classés selon la charge statique
moyenne M (kg) par unité de largeur L (cm) de tambours à pieds dameurs. Il y a
deux classes SP1 et SP2.
Les compacteurs mixtes sont constitués d'un cylindre vibrant et d'un train de pneus dont le
nombre peut être considéré comme suffisant pour contribuer au compactage en recouvrant
l'ensemble de la largeur de la génératrice du cylindre (intervalle entre les surfaces de contact
largeur d'un pneu) On les considère comme la somme d'un compacteur vibrant monocylindre
VMi et d'un compacteur à pneus Pj. Ces compacteurs sont désignés VMi-Pj.

Compacteur mixte
Les plaques vibrantes sont classées à partir de la pression statique sur la semelle
Mg/S exprimée en Kilopascal (KPa). Deux classes sont prises en compte :

PQ3 : 10 ≤Mg/S< 15 KPa


PQ4 : 15 ≤Mg/S (en KPa)

S est la surface de contact entre la plaque et le sol et Mg est le poids de la plaque

Les niveaux d'énergie de compactage exigés sont adaptés selon l'état hydrique
des matériaux et leur classe. Ils peuvent être augmentés dans certains cas (matériaux
sensibles à l'eau ou traité aux liants hydrauliques).
Essais de contrôle

DENSITOMETRE A MEMBRANE
Essai à la plaque
Essai à la Dynaplaque
Déflectographe
La valeur de la déflexion retenue pour les sections homogènes est calculée en « gommant les
accidents de portance très ponctuels, avec la formule : dc = dm + kσ
dc : déflexions critiques (caractéristique)
Dm : déflexions moyennes
K : coefficient de probabilité
• k = 1,3 pour une probabilité de dépassement de l’ordre de 10% pour les projets de faible
importance et sous réserve de l’accord du maître d’ouvrage.
• k = 2 pour une probabilité de dépassement de l’ordre de 2,5%. σ : écart type
Une fois les conditions de mesure déterminées, des seuils de déflexions critiques sont définies.
Les niveaux dc1 et dc2 varient suivant la situation géographique et climatique.
On situe en général ces niveaux par l’expérience acquise sur plusieurs mesures dans chaque
zone.
Des valeurs sont données à titre indicatif pour les chaussées construites en matériaux latéritiques
et mis en place mécaniquement.
- dc1 : 60/100 mm (valeur en-dessous de laquelle on considère que la structure se comporte de
façon satisfaisante) ;
- dc2 : 80/100 mm (valeur au-dessus de laquelle on considère que la structure présente des
défauts de portance).
Lecture Déflexion
21 42
13 26
21 42
15 30
23 46
23 46
15 30
22 44
25 50
40 80
17 34
14 28
21 42

Déterminer la déflexion caractéristique


Amélioration de la portance de l’arase

Pour réaliser le chantier, il est indispensable d’avoir une arase AR1 d’au moins 15-20 MPa
avant mise en œuvre d’une couche de matériaux granulaires (couche de forme ou couche
d’assise), et si possible 30-35 MPa avant mise en œuvre d’une couche de forme ou d’une
couche d’assise traitée.

Les techniques d’amélioration, autre que la substitution ou la purge sont :

la stabilisation mécanique : par ajout de matériaux granulaires, ou par la mise en place


d’un géotextile ;

la stabilisation chimique : par traitement à la chaux et/ou au ciment


Traitement des sols pour remblais et
fonds de déblais

Le recours au traitement avec un liant hydraulique est fréquent dans le


cadre de travaux de terrassements. Il est prépondérant dès lors que l’on
a affaire à des sols fins et argileux. Le traitement peut correspondre à
différents objectifs.

Les améliorations visées concernent une ou plusieurs des propriétés ci-


après :
– augmentation de la portance de la partie supérieure des
terrassements (PST), avec des effets bénéfiques pour la mise en œuvre
de la couche de forme ou de fondation et pour la portance de la plate-
forme (PFi) ;
– diminution de la perméabilité et/ou de la sensibilité à l’eau du sol,
d’où :
– diminution, voire annulation de la sensibilité au gel de la PST ;
– protection des parties basses de remblai en zones inondables
La plate-forme doit satisfaire aux exigences de :

–traficabilité pour la circulation des engins construisant la chaussée ;

–nivellement, pour assurer la régularité des couches de chaussée et l’uni final ;

–portance pour un compactage satisfaisant des couches d’assises (module ou


déflexion) ;
Conditions de surclassement de portance des plates-formes avec couche
de forme en sol fin traité en place
Les ciments
Les actions d’un ciment peuvent se résumer de la manière suivante :

• Immédiatement

L’abaissement de teneur en eau résulte uniquement de l’apport de matière sèche.

Il est donc très limité. Le traitement au ciment seul ne convient pas pour des sols très humides.
Une solution est de les prétraiter à la chaux.

• À moyen et long terme

La première phase est celle du démarrage de la prise. Elle correspond au délai de maniabilité
du mélange. Celui-ci dépend de la nature des constituants principaux du ciment et de leur
finesse de mouture, ainsi que de la nature des constituants secondaires et des additifs
(retardateurs ou accélérateurs).

La deuxième phase concerne la prise hydraulique, dont la durée dépend principalement de la


qualité et de la finesse du ciment.

La troisième phase est celle du durcissement progressif qui s’étale d’un à plusieurs mois.
Par ailleurs, plus le sol est argileux, plus le ciment aura du mal à enrober et à lier ses
particules.

En conséquence, le traitement au ciment seul n’est efficace qu’avec des sols peu argileux. Il
faut alors soit prétraiter à la chaux, soit recourir à un liant hydraulique spécifique.

Bien entendu, l’aspect économique peut influer sur le choix du ciment. À cet égard, le coût de
son transport est un facteur essentiel, qui peut conduire à sélectionner un ciment produit par une
usine proche du chantier.
Possibilités d’emploi des ciments courants avec différents types de sols
Les chaux

On distingue plusieurs natures de chaux, selon la composition chimique de la roche


d’origine (calcique et/ou dolomitique) et sa teneur en argile.

On parle de chaux aérienne si la roche de base est un carbonate quasiment pur et


de chaux hydraulique si elle contient de l’argile (jusqu’à 20 %).

Les chaux résultant directement de la calcination d’un carbonate sont des chaux
vives, celles ayant ensuite subi une hydratation sont des chaux éteintes.

Les chaux dolomitiques, disponibles en bien moindres quantités, ne sont, en


pratique, pas utilisées, car ayant une réactivité lente et pouvant créer un risque de
gonflement dû aux composés magnésiens.
La chaux calcique aérienne vive

Ce type de chaux (dénommé « chaux vive ») est le premier liant à avoir été utilisé en traitement
de sols. Il s’agissait essentiellement de rendre possibles les terrassements de grands chantiers
dans des limons argileux très humides.

La chaux vive a une action bénéfique immédiate sur les sols très humides : l’abaissement de la
teneur en eau. Trois phénomènes concourent à cette modification de l’état hydrique :

– absorption d’eau par hydratation de la chaux vive, selon la réaction

– vaporisation d’une partie de l’eau sous l’effet de la chaleur dégagée par la réaction ci-dessus ;
– apport de matière sèche, diminuant la teneur en eau du mélange sol + chaux
L’ion calcium Ca++ de la chaux interagit avec les particules argileuses du sol, provoquant
leur floculation. Celle-ci se traduit par d’importantes améliorations géotechniques :
– la limite de plasticité augmente fortement, alors que la limite de liquidité varie très peu
: l’indice de plasticité est donc nettement diminué, ce qui peut faire passer d’un sol plastique,
déformable, collant, à un mélange « solide », apte aux opérations de terrassements ;
– La portance du sol s’élève, ce qui le
rend circulable par les engins de chantier
et facilite le compactage des couches sus-
jacentes ;

– Les caractéristiques de compactage


sont modifiées, avec en particulier une
augmentation de la teneur en eau
optimale (et une diminution de la densité
maximale Proctor). Le traitement à la
chaux améliore également les niveaux de
portance (IPI et CBR).

L’augmentation de la teneur en eau


optimale et l’aplatissement de la courbe
Proctor indiquent que le matériau traité
sera plus facile à compacter
Influence du traitement à la chaux efficacement, car acceptant plus
sur les caractéristiques géotechniques d’un sol. d’humidité et rendu moins sensible aux
variations de teneur en eau.
La chaux calcique aérienne éteinte

La chaux éteinte est moins utilisée que la chaux vive. Sa densité foisonnée est
sensiblement inférieure à celle de la chaux vive, ce qui rend son transport et sa
manutention plus coûteux.

De plus, son seul effet d’assèchement est son apport en tant que matière sèche ; il est
donc très limité.

Les actions immédiates de la chaux éteinte sur les caractéristiques géotechniques


sont semblables à celles de la chaux vive.

Elles sont simplement moins marquées, car la chaux éteinte n’est pas utilisée avec
des sols très humides.

Une fois mise en présence de l’eau, la chaux vive se transforme en chaux éteinte. Les
effets à long terme sont donc identiques pour les deux types de chaux.
Précisions et justifications concernant
le dimensionnement

Au cours du dimensionnement, on vérifie toujours que la déformation


verticale à la surface de la PST reste admissible.
Le dimensionnement de la couche de forme traitée est justifié comme
pour une couche d’assises traitée au liant hydraulique dans deux
situations :
– avant construction de la chaussée, sous le trafic de chantier, si la
couche de forme est circulée ;
– sous la chaussée.
Dans la première situation, on vérifie l’absence de rupture sous les charges maximales des
engins à l’âge auquel la couche de forme sera circulée.

L’endommagement de la couche de forme par fatigue pendant le chantier n’est pas pris en
compte dans le dimensionnement de la chaussée.

Si l’auscultation effectuée pour la réception de la couche de forme révèle qu’elle a été


détériorée pendant les travaux, les zones concernées doivent être reprises ou le
dimensionnement de la structure devra être revu.

Dans la seconde situation, le calcul est classique avec prise en compte des caractéristiques
mécaniques à 360 jours, généralement extrapolées à partir de mesures à 28, 90, voire 180
jours selon la vitesse de durcissement.

Les interfaces assises/couche de forme et couche de forme/sol support sont prises décollées
avec glissement ; de même pour l’interface interne d’une couche de forme si elle est mise en
œuvre en deux couches.

Le coefficient de Poisson est pris égal à 0,35 pour les sols, à 0,25 pour les matériaux de
couche de forme stabilisés.
Les matériaux utilisés en remblais devront présenter :

 Une courbe Proctor à faible convexité,

 Un Ip (indice de plasticité)  20 pour des graveleux latéritiques et

 Ip (%) < 12 pour les sables limoneux ;

 Un indice CBR, sur échantillon à 95 % de l’optimum Proctor modifié (à 4 jours


d’imbibition) > 20 ;

 Un gonflement linéaire C (%) < 0,1 %.


Mode d’exécution des travaux de compactage

Avant d’appliquer la méthode Q/S pour le contrôle de compactage, une classification du sol
demeure nécessaire afin de déterminer :

les moyens,

l’intensité du compactage,

l’épaisseur des couches …


Evaluations des paramètres de la méthode Q/S

Les conditions qui assurent la cohérence entre les facteurs définissant le cas de compactage :

 le matériau tel que défini par la classification GTR,


 le matériel de compactage utilisé (type d’engin - paramètres de construction et de
fonctionnement, mode d’emploi),
 l’épaisseur compactée,
 l’objectif de compactage.

Les modalités pratiques sont traduites dans des tableaux de compactage pour
un matériau donné, le choix de l'engin de compactage permet de déterminer les différents
couples matériau/matériel, par les paramètres Q/S et « e » où :

Q/S : est le rapport entre le volume Q du sol compacté pendant un temps donné et la surface S
balayée par le compacteur pendant le même temps.

e : est l'épaisseur maximale de la couche pouvant être tolérée avec le compacteur envisagé.

L'évaluation des paramètres retenus qui sont « e » et Q/S se fera de la manière suivante :
L'épaisseur « e » :

L’évaluation de l’épaisseur « e » est réalisée à la fin de l’opération du compactage. Elle est


faite soit par relevé topographique soit par l’utilisation d’une jauge d’épaisseur ou toute autre
méthode adéquate.

Les valeurs qui figurent dans les tableaux correspondent à une épaisseur maximale des couches
à mettre en œuvre.
Avantages de la méthode de contrôle continu

Le contrôle du compactage par densité a été pratiquement abandonné en France compte tenu de
ses sujétions (temps de réponse, application limitée aux seuls sols fins peu grenus, mesures
administratives de plus en plus contraignantes pour la gestion des sources radioactives).

La méthode de contrôle continu par la méthode Q/S s'est avérée plus efficace que
l'autocontrôle au moyen de la méthode des essais proctors et densité en place (densitomètre et
gammadensimètre) et présente des avantages par rapport à ces contrôles classiques:

 les coûts en moyenne sont inférieurs ; l'équipement en tachygraphes des engins de


compactage est suffisamment amortissable que l'achat d'un gammadensimètre et sa
maintenance;
 allègement du travail du laborantin et de son prix de revient; un technicien suffit à
assurer la surveillance du chantier, ce qui n'était pas toujours le cas précédemment;
 autre avantage de cette méthode : le contrôle a priori est continu. Si. les éléments de
décision (nature du matériau, teneur en eau, météorologie et moyens de mise en
oeuvre) sont requis, il n'y a pas de surprise à avoir au niveau des résultats. il s'ensuit
une plus grande sûreté de la méthode;
L'intensité du compactage Q/S :

Q représente le volume de sol compacté, donc le rythme de production de l'atelier de


compactage, et peut être évalué par métré après compactage, par estimation à partir du nombre,
de la capacité de transport utile, et de la durée du cycle constatée pour les engins de transport.

En pratique, Q peut être calculé facilement en multipliant l’épaisseur calculée après


compactage par la surface balayée pendant la première passe.

S est le produit de la largeur de compactage L du compacteur (largeur d'appui au sol fournie par
le constructeur) par la distance parcourue d (compteur kilométrique) pendant le même temps
que le temps choisi pour évaluer Q. d peut aussi être estimée, dans un premier temps, à partir
de la vitesse moyenne prévisible de l'engin. S correspond donc à la surface balayée par l'engin
ou les engins de l'atelier de compactage. Il faut vérifier ensuite l'épaisseur « e » des couches
élémentaires.
Condition à satisfaire pour un bon
compactage

Outre le respect des valeurs de Q/S et des épaisseurs maximales des couches, il
importe de s’assurer :

d’une bonne organisation du chantier notamment pour garantir l’homogénéité du matériau


approvisionné, la répartition de l’effort de compactage (plan de balayage et cadence
d’approvisionnement) et le délai de compactage dans le cas de sol traité au ciment par exemple.

Vérifier la concordance entre les conditions de fonctionnement et la détermination de la classe


du compacteur. Les fiches techniques ou certificats d’aptitude technique peuvent être très utiles
à cet égard.

Eviter l’emploi d’ateliers hétérogènes qui pénalisent les matériels les plus performants ou
compliquent l’organisation du chantier.

Pour le compactage dans les sites d’accès difficile, les conditions de compactage peuvent être
choisies à partir de la note technique.
l’instrument de mesure - le tachygraphe

Fonctions du tachygraphe

Le tachygraphe est instrument clé pour l’application du contrôle continu par la méthode Q/S. Il
enregistre :

 Les distances parcourues ;


 Horaires de marche et d’arrêt ;
 La vitesse de l’engin ;
 La fréquence de vibration ;
 Permet de distinguer les affectations de compacteur (compactage étalonné avant le
démarrage du chantier) ;
Description d’un exemple.

Il existe plusieurs sortes de tachygraphes, très proches les uns des autres par leur
présentation.
A titre indicatif, on donne un exemple d’un disque de tachygraphe

Disque d’enregistrement Exemple d’échelle d’un disque de tachygraphe.


L’exécution du compactage

L’exécution du compactage est régie par les normes exigées par le GTR.

Compactage du remblai :

Ces observations se feront essentiellement sur la préparation avant le compactage, qui est un
élément essentiel pour la bonne marche de la méthode de contrôle étudiée, le choix de la
vitesse du compacteur et l’influence des caractères des matériaux.

- Préparation initiale
On devra maintenir sur le chantier le matériel nécessaire, soit à l'arrosage des matériaux
graveleux, soit au séchage dans le cas où la teneur en eau serait trop élevée, après un orage par
exemple. La citerne à eau devra être équipée d'une rampe permettant un arrosage homogène et
constant des matériaux.
Dans tous les cas, le matériau, avant compactage, devra être amené à une teneur en eau égale à
celle de l'Optimum Proctor Modifié entre plus 1% et moins 2% près.
On doit disposer d'un parc de camions suffisant pour, compte tenu de la durée du trajet,
alimenter régulièrement les ateliers de mise en œuvre.
Ce n'est que lorsque cette condition sera réalisée que l'opération de compactage pourra être
Entreprise.
-Mise en place et compactage du remblai

Les remblais doivent être mis en œuvre en couches horizontales.

L'épaisseur maximale d'une couche sera déterminée en fonction des moyens de compactage.
L'épaisseur maximale sera déterminée pour chaque type de sol mis en remblai. En tout état de
cause selon le GTR.

On doit veiller particulièrement au compactage des bords des remblais. Pour cela, on donne aux
bords des remblais une légère inclination vers l'intérieur, au moment de compactage, de façon à
ce que les compacteurs puissent effectivement circuler sur ces bords sans risquer d'être
déséquilibrés.

Dans tous les cas, on réalise une surlargeur provisoire de cinquante centimètres minimum de
chaque côté. Cette surlargeur sera ensuite retaillée dans le cadre du réglage des talus.
Surcharges du remblai
S’il s'avère que des tassements sont à craindre, on surcharge les remblais de manière à accélérer
le tassement.

Compacité du remblai
Avant tout début des travaux, On détermine (généralement l’entrepreneur) les moyens et méthode
de compactage (en particulier l’énergie de compactage) qu'on compte utiliser pour l'exécution des
travaux selon le GTR. Ces moyens et méthode de compactage devront être adaptés aux
différentes natures de terrains rencontrés lors des terrassements.

Les travaux ne pourront commencer que lorsque on aura amené sur le chantier les engins et
matériels de nature et en nombre agréés. Aux fins de vérification de l’énergie de compactage, les
engins seront obligatoirement munis d’un système de contrôle automatique des déplacements, en
parfait état de marche (compteurs munis de disques).

Pour exécuter le compactage dans des conditions optimales, l'Entrepreneur sera tenu :
soit d'arroser les terres trop sèches,
soit, le cas échéant et pendant la saison des pluies, d'attendre leur séchage en facilitant au besoin
celui-ci par scarification.
Choix de la vitesse du compacteur

Pour les compacteurs à pneus et les dameurs statiques, la vitesse est variable suivant
l’avancement du compactage. Elle est faible en début de compactage et devient plus
élevée en fin de compactage.

Les modalités pratiques à respecter concernent alors la vitesse moyenne qui doit rester inférieure
à la vitesse qui figure dans les tableaux pour les compacteurs à pneus et supérieure à la
vitesse des tableaux pour les pieds dameurs.

Pour un compacteur vibrant, il est nécessaire de chercher une vitesse optimale adaptée à
l'épaisseur de compactage retenue. Les données qui figurent dans les tableaux de
compactage permettent d'arriver à cet optimum. Il est à noter qu'une vitesse de 5 km/h n'est pas
toujours réalisable avec un compacteur vibrant.
L'influence des caractéristiques des matériaux :

Les caractéristiques essentielles des matériaux qui déterminent les conditions de mise en oeuvre
des remblais sont appréhendées au niveau de la classification adoptée. Cependant,
certaines caractéristiques supplémentaires sont à prendre en compte lors du choix de la
composition de l'atelier de compactage, à savoir :

les problèmes de traficabilité des engins ;


la présence de gros éléments dans le matériau de remblai ;

Le problème de traficabilité peut se poser pour certains engins avec les matériaux
humides, les matériaux roulés et les matériaux homométriques (exemple : sable de dune). Deux
solutions possibles se présentent alors, choisir des compacteurs plus légers et dans ce cas
accepter une diminution dans l'épaisseur des couches, ou procéder à un passage de
cylindre lisse sans vibration avant de procéder au compactage proprement dit.

La présence de gros éléments amène à faire un des choix possibles : l'élimination des gros
éléments par tri ou par criblage ou le choix d'un compacteur plus performant qui permet de
compacter des épaisseurs « e » telles que D max. < 2/3 e.

Lors du compactage, il est essentiel de différencier entre deux couches essentielles : couches de
forme et couche de remblai.
Compactage de couches de forme
Une couche de forme doit présenter des caractéristiques acceptables de portance et de
nivellement.

Un bon réglage de la couche de forme nécessite un compactage en deux temps en


respectant le schéma d'exécution suivant :

Le régalage et le préréglage : cette opération peut se faire à la niveleuse.


Un premier compactage, partiel, avec à peu près 70 % de l'énergie préconisée par les modalités
pratiques.

Le réglage final à la niveleuse ou à l'autograde : cette opération amène en général à


éliminer 2 à 4 cm d'épaisseur du matériau compacté.
Le compactage final.

La ségrégation peut également engendrer des défauts de portance et de nivellement. Elle


est très néfaste pour les couches de forme traitées. Les remèdes contre la ségrégation
consistent à :

Diminuer le Dmax et adopter les granulométries les plus continues possibles.


Travailler avec des machines de répandage au lieu de la niveleuse.
Cas particulier des couches de forme traitées :

Les opérations de réglage et de compactage doivent se faire dans les délais de maniabilité.
Dans le cas où les épaisseurs seraient importantes, il est nécessaire de travailler en deux
couches. Cependant ceci engendre le risque de présence d’une interface glissante, qu'il faut
éliminer par l'adoption des dispositions suivantes :

 la scarification de surface et l'humidification de la première couche ;

 le compactage de la deuxième couche dans le délai de maniabilité. La nécessité d'avoir un


bon réglage pour cette deuxième couche, amène souvent à adopter aussi les
dispositions présentées pour le cas général.
Dimensionnement d’un atelier de compactage:

Le débit du compactage

Le débit théorique d’un compacteur est la quantité horaire de matériau Q qu’il est capable de
densifier à l’objectif qualité demandé exprimée :
• En t/h (tonne/heure) pour les chaussées et enrobés
• En m3/h (m3/heure) pour les terrassements

L’expression du débit est la suivante :

L . V . e . ρd
Q = --------------------
N

Q : quantité de matériau à compacter (m3) ou (T)


L : largeur du compactage (m)
V : vitesse du compacteur (m/h)
e : épaisseur de matériau après compactage
ρd: masse volumique apparente après n passes (t/m3=)
N : nombre de passes nécessaires pour atteindre ρd (objectif qualité)
Paramètres auxiliaires :

Pour dimensionner un atelier de compactage il est généralement nécessaire d’utiliser


en plus des paramètres principaux Q/S, e et V les paramètres dits auxiliaires N et Q/L dont les
définitions sont rappelées ci-après.

N: le nombre d'application de la charge


Q/L : le débit par unité de largeur de compactage ( en m3/h.m)
Q/S : l'épaisseur unitaire de compactage (en m3/m²)
e: l'épaisseur maximale compactée (en m)
V : la vitesse de translation (en Km/h)
n : le nombre de passes avec 1 passe est un aller ou un retour du compacteur. Notons que n= N/2
pour un tandem longitudinal et n=N pour les compacteurs monocylindres et les compacteurs à pneus .

Relation entre le nombre de passes et le nombre d’application de charges


Tous ces paramètres figurent dans les tableaux de compactage. Il faut cependant noter que :

- la valeur N qui figure dans ces tableaux de compactage correspond au cas de la mise en œuvre en épaisseur
égale à l’épaisseur maximale qui figure dans les tableaux. Elle est calculée par le rapport N=e/(Q/S) arrondi
à l’entier supérieur. Pour une épaisseur inférieure à l’épaisseur maximale donnée par les tableaux , la valeur
N est calculée par l’expression :

N= e réelle compactée / ( Q/S)

- La largeur de compactage L correspond à la largeur compactée ; Celle- ci correspond à la longueur de la


génératrice du cylindre vibrant ou à la largeur minimale d’une rangée de roues d’un compacteur à pneus.

- Le débit par unité de largeur de compactage Q/L , correspond au débit théorique ( avant
application du coefficient de rendement k ) qu’aurait un compacteur monocylindre ( n=N) d’un mètre de
largeur , en respectant les prescriptions de Q/S, e et V. Il est donné par l’expression :
Q/L= 1000 x ( Q/S) x V

- Le débit pratique d’un compacteur est donné par l’expression :

Q pratique= k x (Q/L) x L x N/n

Le coefficient de rendement k est en général estimé entre 0,5 et 0,75. Il représente le rapport entre le temps
utile de compactage et le temps de présence du compacteur sur chantier. Il est à noter que le temps utile
correspond au temps durant lequel le matériel est effectivement utilisé avec des paramètres de
fonctionnement corrects ( vitesse, fréquence , etc.).
Exemples d’utilisation des tableaux de
compactage

- Cas des compacteurs mixtes ou tandems différenciés

Pour ces compacteurs considérés comme une somme de deux compacteurs, les prescriptions
sont à établir à partir des règles suivantes :

- Q/S est la somme des Q/S des deux compacteurs considérés :


- e est la plus petite des valeurs données pour les deux compacteurs.
Lorsqu'un choix (V, e) est possible (vibrant > V3) on cherche à accorder les possibilités des
deux compacteurs.
- V est la plus faible des valeurs données pour les deux compacteurs.
- N est l'arrondi supérieur de : e/(somme des Q/S).
- N/n = 1 du fait de la prise en compte de la combinaison des deux compacteurs;
- Q/L est déterminé par : 1000 x V x (somme des Q/S).
Cas des ateliers de compactage :

- ler cas : L'atelier est homogène (compacteurs identiques).


Les modalités d'utilisation (épaisseur et vitesse) correspondent à la classe de compacteur
considéré. Seule est à considérer la répartition du travail, qui peut être différente selon les
engins
Avec Q : le volume de sol (global) compacté SI, S2... : la surface balayée par chacun des
compacteurs, (Q/S tableau : la valeur lue dans les tableaux,
ceci implique pour les valeurs (Q/SI), (Q/S2) de chaque compacteur, que la condition suivante
soit remplie :
2ème cas : l'atelier est hétérogène (compacteurs différents)

Les compacteurs agissent sur une zone de travail commune (s'il en était autrement, chacun serait
considéré individuellement).
Après lecture des tableaux de chacun des compacteurs, on se conforme aux règles suivantes:
- « e » réel doit être inférieur ou égal au plus petit des e tableaux.
- le débit théorique de l'atelier est pris égal à la somme des débits théoriques des compacteurs.
- pour les vitesses et les nombres d'applications de charge de chaque compacteur, diverses
façons de gérer l'atelier peuvent exister (dans le respect des prescriptions individuelles pour la
vitesse). La conditions à satisfaire est :

où (Q/S) « tabl. 1 » et (Q/S) « tabl.2 » sont les valeur lues pur chacun des compacteurs. Q, S1,
S2, ont le même sens que dans le 1er cas.
- le compacteur qui agit en premier doit être le plus efficace, dans la mesure où il ne rencontre
pas de problème de traficabilité.
Sol support

0,3  CBR
 
zadm 1  0,7  log N

ezadm = A (NE) -0,222


Application

Soit un sol de plateforme présentant les caractéristiques géotechniques


suivantes :
CBR = 17 , Wl = 35 et Ip = 12, Dmax = 20 mm, P 80 = 80 %
Classer ce sol selon GTR
Déterminer la classe du sol de plateforme selon CEBTP et LCPC

Pour un trafic T1 sur une route à 2× 3 voies en rase campagne et un taux


de croissance de 3 %, p = 20 ans , déterminer la déformation verticale
admissible au niveau du sol de plateforme.

ezadm = A (NE) -0,222


Dans un projet d’entretien et/ou de réhabilitation de la route nationale
une étude géotechnique a été réalisée par SENELABO.btp.
Avec un trafic de 15000 Veh/jour dans les deux sens et un pourcentage
de poids lourd de 5 % on se propose la structure suivante :

Une couche de sol support en grave latéritique


Une couche de forme de 15 cm en grave latéritique améliorée au
ciment

Déterminer les valeurs admissibles pour ces couches.


On donne :  6 = 0,75 MPa, kc = 1,4, kr = 1,2 , ks = 1 et kd = 1
t  3 % p = 15 ans; b = -1/15 CBR = 7 .

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