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J’entends et j’oublie.
Je vois et je me souviens.
Je fais et je comprends
P ROVERBE CHINOIS
4.1 Généralités.
Dans ce chapitre nous nous limiterons aux systèmes
discrets. Ceux-ci seront décrits par un vecteur de
paramètres de configuration, que nous noterons x . Nous désignerons par ailleurs le vecteur d’excitation
par f . Pour un système linéaire ou linéarisé, nous avons vu que les équations du mouvement peuvent
se mettre sous la forme matricelle suivante :
M ẍ
C ẋ
K x
f (4.1)
Cette définition permet de réécrire l’équation (4.4) sous la forme matricielle suivante :
"$# "$# ()) , ))
X1 p # H11 p &'&'& H1N p # ) F1 p )-
# #
*
.. Hi j p )) .. )) (4.6)
! . % ! % )+ . )
.
XN p FN p
On obtient donc pour chacunes des composantes :
Xi p / ∑ Hi j p Fj p (4.7)
j
39
CHAPITRE 4. MOUVEMENTS FORCÉS DE SYSTÈMES DISCRETS. 40
Si on applique uniquement une excitation au point j, la réponse du système au point i est donnée par :
Xi p 0 Hi j p Fj p (4.8)
Exemple :
Soit un système à 3ddl dont les équations du mouvement dans le domaine fréquentiel sont données par :
"$# ()) , )) ()) ,)
a11 a12 a13 ## ) X1 p )- ) F1 p ))-
* *
a21 a22 a23 )) X2 p )) )) F2 p )) (4.9)
! % )+ ) )+ )
a31 a32 a33 X3 p . F3 p .
a12 a13
det 1
a22 a23 2
H13 $" # (4.11)
a11 a12 a13 ##
Ni j p
Hi j p / (4.12)
D p
excitation en j
réponse en i
xi t 5 Xi cos ωt
φXi 6& (4.14)
f j t / Fj cos ωt
φFj / R e 7 Fj e j φFj e j ωt 8 R e F j e j ωt (4.15)
xi t / Xi cos ωt
φXi / R e 7 Xi e j φX j e j ωt 8 R e X i e j ωt & (4.16)
Les deux caractéristiques (en module et en phase) de la transmittance isochrone s’exprime donc par :
C C
C C X
Hi j C iC (4.24)
Fj
φXi φFj
φHi j (4.25)
Remarque 4.2.1
On
peut constater que la matrice des transmittances isochrones
(ou matrice des réponses en fréquences)
H ω @ correspond à la matrice des fonctions de transferts H p @ dans laquelle p jω :
H ω @D H p E p F jw (4.26)
4.2.1 Réponse d’un système linéaire dans le cas de conditions initiales non nulles
Pour un système linéaire ou linéarisé, les équations du mouvement sont de la forme :
G
M ẍ
C ẋ
K x H f 9& (4.27)
5
M x˙0
C x0 J
&
On peut en déduire X p par :
5
F p
p M x0 J
M x˙0
C x0
X p ; (4.30)
M p2
C p
K
où P
x0 t , correspondant à la transformée de Laplace inverse de H p @D F p , est la valeur en
P régime,
x1 t et x2 t représentent les termes transitoires tendant vers 0 si le système est stable au départ.
Lorsque ε tend vers 0, cette fonction tend vers l’impulsion δ t , cette impulsion étant unitaire si :
T ε
lim f t dt 1&
εR 0 S
ε
Dynamique et vibrations de systèmes mécaniques - Le 24 mars 2004 Prof. C. Conti
CHAPITRE 4. MOUVEMENTS FORCÉS DE SYSTÈMES DISCRETS. 43
−ε +ε t
k f
c
m
m ẍ
c ẋ
k x δ t 6& (4.36)
1
X p H p 6& (4.38)
m p2
cp
k
x t 0 h t / L 1 H p ' (4.39)
τ0 τ1 τ2 t
f t par :
f t 5V ∑ f τi ∆τ δ t τi (4.40)
i 3
Reprenons le système à 1ddl du paragraphe précédent où comme on l’a vu h t O L 1 H p ' . On aura
alors, pour chacunes des impulsions δ t τ i la contribution xi t O f τi ∆τh t τi . Notons que cette
3 la figure 4.4 mais translatée dans le temps
contribution xi t est la même que celle de 3 de τ i . On peut ainsi
f ( τ)i ∆ τ δ( t - τ )
i
f ( τ)i ∆τ h( t - τi )
τ τ t τ
i i+1 i t
excitation réponse
T t
x t 0 f τ h t τ dτ & (4.42)
0 3
Dans le domaine de Laplace, l’intégrale de convolution correspond donc à une multiplication puisque :
X p H H p F p (4.43)
1
x
u t 5 0 t X 0
u t 5 1 t Y 0
mẍ
cẋ
kx u t ; (4.44)
ce qui donne dans le domaine de Laplace, pour des conditions initiales nulles, l’équation algébrique
suivante :
mp2
cp
k X p
L u t '6& (4.45)
Nous avons vu dans le chapitre 3 que la transformée de Laplace de la fonction échelon est donnée par :
1
L u t '0 ;
p
ce qui permet d’éxprimer l’équation (4.45) par :
1 1 H p
X p / G p 6& (4.46)
mp2
cp
k p p
Cette dernière équation dans le domaine temporel aboutit à :
x t 0 g t 0 L 1 Z H p (4.47)
p [
f (τ2 ) u (t- τ2 )
f (t)
f (τ1 ) u (t- τ1 )
f (τ0 ) u (t- τ0 )
τ0 τ τ2
1 t
Si ∆τ W 0, la réponse temporelle peut être obtenue à partir de l’expression suivante, utilisant également
une intégrale de convolution :
T t
df
x t 0 f 0 g t N
g t τ dτ M (4.51)
dτ 3
S 0`
où on a pris τ0 0
mẍ
cẋ
kx f t (4.52)
A Aa
X p H
(4.55)
p jω p
jω
3
La détermination directe du coefficient A donne :
A X p A p jω @ p F jω ; (4.56)
3
ce qui donne :
j ω cos φF ω sin φF
A F H jω Z
2 j3 ω [
1 1
A F H jω Z cos φF sin φF
2 3 2j [
1 j φF
F H jω e
2
où : C C
H jω / H e j φH &
Les caractéristiques du coefficient A sont par conséquent déterminées par :
C C F C C
A H (4.57)
2
φA φH
φF (4.58)
x
T
Supposons que le système soit excité de manière périodique par une fonction f t de période T .
La décomposition en série de Fourier de la fonction f t donne (cf. cours de CDI) :
∞
a0
f t /
2
∑ an cos n ωT t _
bn sin n ωT t ' (4.60)
nF 1
avec :
T T
a0 1
f t dt (4.61)
2 T
0
et
T T
2
an f t cos n ωT t dt (4.62)
T
0
T T
2
bn f t sin n ωT t dt & (4.63)
T
0
2π
ωT est défini par la relation : ωT T , où T est la période de la fonction f t .
e j c n ωT t d
e j c n ωT t d e j c n ωT t d e j c n ωT t d
cos n ωT t / M sin n ωT t H 32 j
& (4.68)
2
La série (4.67) peut donc se remettre sous la forme :
∞ jn ωT t
e jnωT t
a0 Z e
f t ^
2
∑ a n
2 [
nF 1
e jnωT t e jnωT t
bn j Z 32
(4.69)
3 [
∞
a0 Z an jbn e jnωT t
Z an
j bn
f t ^
2
∑ 32 [ 2 [
e jnωT t
& (4.70)
nF 1
Remarquons que la phase φn est la même que celle apparaissant dans la deuxième forme de la décomposition
de Fourrier (cf. équation (4.66)).
Ces dernières équations, ainsi que les définitions de a n et bn ,permettent d’exprimer FnD en fonction de
f t .
En effet, on a :
1
FnD an j bn
2 3
T T T T
1 2 2
f t cos n ωT t dt j f t sin n ωT t dt ij
2 gh T 3 T
0 0
T T
1 2
f t cos n ωT t dt j sin n ωT t E dt &
2T 3
0
T T
1 j n ωT t
FnD f t e dt & (4.75)
T
0
Exemple :
Si on considère une excitation périodique f t dont l’évolution temporelle est donnée par l’expression :
le calcul des coefficients de Fourier FnD donne en amplitude un spectre discret. L’évolution temporelle de
cette fonction d’excitation f t est représentée dans la figure 4.10
La figure 4.11 représente le spectre de Fourier en amplitude pour l’excitation f t définie en (4.76).
Signal quelconque
Dans le cas d’un signal f t quelconque, la période T peut être considérée comme infinie :
– la pulsation fondamentale ωT tend vers 0 :
2π
ωT ∆ω W 0
T
– le spectre, contrairement à un signal périodique (cf. paragraphe précédent), devient continu et
l’harmonique de rang n tend vers la pulsation ω :
nωT W ω
−1
−2
−3
−4
−5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
temps (en secondes)
2.5
1.5
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Frequence (Hz)
T ∞
FnDk F ω / f t e j ωt
dt & (4.78)
S
0
Remarquons que la transformée de Fourier n’est rien d’autre que la transformée de Laplace où on a fait le
changement de variable p jω. En tenant compte du fait que T 2π m ω, nous pouvons écrire la fonction
f t comme suit :
∞ ∞
F ω e j nωT t F ω e j nωT t
f t / ∑ ∑ ∆ω (4.79)
S ∞ T S ∞ 2π
Si ∆ω W 0, comme ω varie dans un ensemble continu, on peut écrire la relation (4.79) sous la forme
d’une intégrale :
T ∞
1
f t / F ω e j ωt dω (4.80)
2π S
∞
Etant donné que le spectre de F ω est symétrique par rapport à ω 0, on peut également écrire cette
dernière équation de la manière suivante :
T ∞
1
f t / F ω e j ωt dω (4.81)
π S
0
n C C
∑ 20 log10 jω pk M (4.85)
n3 kF 1 op 3 q
pôles
et la phase par :
m n
∑ arg jω zk ∑ arg jω pk r&
φ φK
(4.86)
kF 1 3 3 kF 1 3
φK 0 si K s 0 et φK π si K X 0. Le choix d’une échelle logarithmique pour l’amplitude implique que
la transmittance isochrone, en décibels, s’obtient simplement en sommant les différentes contributions
des pôles et des zéros.
ω kc b σ2k
ω2k pulsation de coupure (4.89)
σk
ξk
3 ω kc
degré dt amortissement (4.90)
3 3
La contribution en module d’une paire de pôles conjugués est donc donnée par :
C C : 2
H ω dB 10 log10 ω2kc ω2 ;
x 2 ξk ωkc ω 2 (4.92)
y Si ω W 0 (log ω W 3C C 3
10 ∞), alors H ω dB 10 log10 ω4kc 40 log10 ωkc
y Si ω tend vers
∞ (log C C
3 10 ω Wz
∞), alors H 3 ω dB 10 log3 10 ω4 qui est l’équation d’une droite
dont la pente vaut -40dB/décade. 3
On peut constater dans la figure 4.12 que les deux droites asymptotiques se coupent en ω ω kc .
On peut estimer la différence entre le tracé réel et le tracé asymptotique en ω kc par :
C C C C
Hréel dB Hasympt { dB | 10 log10 2ξk ω2kc 2 40 log10 ωkc (4.93)
3 3 3 3
20 log10 2ξk ω2kc
20 log10 ω2kc (4.94)
3 2
ω kc
20 log 10 (4.95)
2ξk ω2kc
1 Z 1
20 log 10 (4.96)
2ξk 2ξk [ dB
De manière analogue, on peut calculer la contribution en phase de la paire de pôles complexes conjugués :
1 ω2kc ω2 j 2ξk ωkc ω
φ arg arg 3 un réel
3
ω2kc ω2
j 2ξk ωkc ω Q 0
3
2ξk ωkc ω
arctan 3 2
;
ω kc ω 2
3
Ses valeurs caractéristiques sont les suivantes :
|H|dB résonnance en ω
kc
tracé asymptotique
(1/2ξkc)
dB
-40log ω
10 kc 0.1 1 10 100 1000 ω
-1 0 1 log ω (décade)
10
40dB
tracé réel
tracé asymptotique
ω
kc
−π
e e
On peut donc calculer la contribution en module du pôle réel e non nule :
e e
e e
C C 1
H ω dB 20 log10 (4.99)
jω
ωkc
C C
20 log10 jω
ωkc (4.100)
3
20 log b ω2
ω2kc (4.101)
3
10 log ω2
ω2kc (4.102)
3
Asymptotiquement, on aura :
y si ω tend vers 0 (log ω 5W 0), alors C H C tend vers 20 log ω ,
dB 10 kc
y si ω tend vers
∞ (log ω JW ∞), alors C H C tend vers
10
10 dB 3 20 log 10 ω, qui est une droite de pente
-20dB/décade. 3
|H|dB
ω
kc
-20log ω
10 kc 0.1 1 10 100 1000 ω
-1 0 1 log ω (décade)
10
20dB
1
φ arg Z
ωkc
jω [
arg ωkc
jω
3 ω ω
arctan arctan
3
ω kc 3
ω kc
1
H p (4.107)
p
ce qui donne dans le domaine fréquentiel :
1
H jω 5 (4.108)
jω
e e
La contribution en module vaut : e e
e e
e e
C C 1 C C
H dB 20 log10 20 log10 jω 20 log10 ω (4.109)
jω 3 3
|H|dB
π
La phase dans ce cas est constante et a pour valeur 2.
3
Contribution des zéros
La contributions des zéros se déduit aisément des trois types de contributions que nous venons d’en-
visager. Comme les zéros concernent plutôt le numérateur, il suffit pour déterminer la contribution des
ω
kc
−π/2
zéros de prendre un signe opposé aux résultats obtenus dans l’étude des différentes contributions des
pôles. Les figures suivantes résument les résultats pour le cas de zéros.
On notera sur la figure 4.18 :
|H| φ
+40dB/dec
π
+40log ω antirésonnance
10 kc
ω ω
ω ω
kc kc
(a) (b)
|H| φ
+20dB/dec π/2
+20log ω ω ω
10 kc
ω ω
kc kc
(c) (d)
|H| φ
π/2
+20dB/dec
ω ω
(e) (f)
15 p2
60
H p (4.110)
p2
1 p2
100 p2
1000
Chacune des contributions des différents pôles et zéros de cette transmittance peut être détaillé comme
suit.
Contribution de la constante 15
– la contribution en module de la constante est une constante égale à 20 log 10 15 23 & 5dB.
|H| φ
+23.5dB
ω ω
– La contribution en phase vaut 0 étant donné que la constante multiplicative de la transmittance est
positive.
Contribution du facteur p2
1
Le facteur p2
1 a pour racine ~ j ; ce qui nous donne ωkc 1. Les contributions en module et en
phase sont, compte tenu des résultats du paragraphe 4.4.1, représentées dans la figure 4.21.
|H| φ
+40dB/dec
π
+35.54dB
1 10 ω 1 10 ω
7.74 7.74
|H| φ
1 10 ω 1 10 ω
-40dB/dec −π
Contribution du facteur p2
100
Un raisonnement tout à fait identique à celui de la section précédente permet de déterminer la contri-
bution du facteur p2
100. Ces contributions en module et en phase sont montrées dans la figure 4.22.
1 10 ω 1 10 ω
-40dB
−π
-40dB/dec
Contribution du facteur p2
1000
La contribution de ce facteur est du même type que celle du facteur précédent.
Courbes globales
Pour avoir les courbes de Bode de la fonction globale, il suffit de prendre la somme des différentes
contributions (cf. figure 4.24).
1 10 100 1 31.6 ω
ω 10 100
-60dB
31.6 −π
-40dB/dec
|H|
7.74
1 10 31.6 100
-41dB ω
-40dB/dec -80dB/dec
1 7.74 10 31.6 ω
100
−π
−2π
Nous supposerons connues les raideurs entre étages k 1 , k2 et k3 . Nous supposerons également que
le mouvement latéral des étages est prépondérant. Les paramètres de configuration x 1 , x2 et x3 corres-
pondent aux déplacements latéraux de l’étage considéré par rapport au rez-de-chaussée.
x (t)
m 3
3
k
3
m x (t)
2 2
k
2
x (t)
m 1
1
x (t) k
S 1
L’application de la loi des compositions des vitesses donne (si S est la fondation du bâtiment) ;
:
v G1 s vG1 S
vG1 S s Ẋ1
ẊS ; uX (4.112)
:
v G2 s vG2 S
vG2 S s Ẋ2
ẊS ; uX (4.113)
:
v G3 s vG3 S
vG3 S s Ẋ3
ẊS ; uX M (4.114)
où s est le référentiel galiléen.
L’énergie cinétique du système T m s devient :
1:
Tm s m1 Ẋ12
m1 ẊS2
2m1 Ẋ1 ẊS
m2 Ẋ22
m2 ẊS2
2m2 ẊS Ẋ2 ;
2
m3 ẊS2
m3 Ẋ32
2m3 Ẋ3 ẊS ;
d ∂T w
En appliquant la définition des composantes généralisées des réactions d’inertie Q c ma i d dt v ∂q̇i
∂T
3
∂qi
, on aboutit à l’expression matricielle suivante :
"$# ()) , )) ()) ,)
( ,- m1 0 0 # ) Ẍ1 )- ) m1 ẌS )-)
#
* Q c ma d 1 * *
+
Q c ma d 2 0 m2 0 ))
)+ Ẍ2 ))
)
)) m2 ẌS ))
)+ ) (4.115)
. ! %
Q c ma d 3 3 3
0 0 m3 Ẍ3 . m3 ẌS .
L’énergie potentielle V du système s’écrit :
V V1
V2
V3
1 1 1
k1 X12
k2 X2 X1 2
k3 X3 X2 2
2 2 3
2 3
1:
k1 X12
k2 X22
k2 X12 2 k2 X1 X2
k3 X32
k3 X22 2 k3 X3 X2 ;
2 3 3
∂V
En appliquant la définition des composantes généralisées des forces dérivant d’un potentiel Q p i ∂qi
),
on arrive à la forme matricielle suivante : 3
"$# ()) ,)
( ,- k1
k2 k2 0 # ) X1 ))-
#
* Qp 1 3 *
+ )) X2 ))
Qp 2 k2 k2
k3 k3
. ! % )+ )
Qp 3 3 3 3 .
n
0 k
op 3
k3 q
X3
3
K
3
: :
p2
2ω20 ; p2
3ω20 ; A p
: : &
p3 6
p4 5 ω20 ;
p2 6 ω40 ;
ω60
La connaissance de X3 p permet de déduire l’expression de la transmittance H30 p (que l’on rendra
non dimensionnelle en multipliant X3 p par ω20 :
: :
ω20 X3 ω20 p2
2ω20 ; p2
3ω20 ;
H30 : : ; (4.129)
A p p6
p4 5 ω20 ;
p2 6 ω40 ;
ω60
3
Pour représenter les courbes de Bode associées à cette transmissibilité, il faut en déterminer les zéros
et les pôles.
Les zéros :
Les racines du numérateur sont :
~ jω4 avec ω4 } 2ω0 1 & 41ω0
~ jω5 avec ω5 } 3ω0 1 & 73ω0
Les pôles :
Pour déterminer les racines du dénominateur, effectuons le changement de variable suivant p 2 αω20 ;
ce qui permet d’écrire le dénominateur de la transmittance (4.129) de la manière suivante :
α3 ω60
5α2 ω60
6αω60
ω60 0 M (4.130)
ou encore :
α3
5α2
6α
1 0 & (4.131)
Les racines de ce polynôme sont :
α1 0 M 198
α2 3 1 M 555
α3 3 3 M 246
Les pôles deviennent : 3
~ jω1 avec ω1 } 0 & 198ω0 0 & 45ω0
~ jω2 avec ω2 } 1 & 555ω0 1 & 25ω0
~ jω3 avec ω3 } 3 & 246ω0 1 & 81ω0
Ces résultats permettent de tracer l’allure asymptotique des courbes de Bode en amplitude et en phase.
(Fig. 4.26)
|H|
-40dB/dec
ω ω ω ω
4 5 3
ω ω
1 2
-80dB/dec
−π
−2π
bm pm bm 1 pm 1
=&'&'&'
b1 p
b0
Hi j p 5 & (4.132)
an pn
3 an 1 pn 1
=&'&'&
a1 p
a0
sachant que le degré m du numérateur est plus petit que le degrén du dénominateur.
Nous étudierons essentiellement dans cette section le comportement de la courbe de Nyquist :
1. aux basses fréquences (ω W 0),
2. aux hautes fréquences (ω 3 W ∞)
3. au voisinage de la pulsation de coupure (ω proche de ω kc
bm j ω m
bm 1 j ω m 1
=&'&'&
b1 j ω _
b0
Hi j ω 5 (4.133)
an j ω n
an 1 j ω n 1
=&'&'&
a1 j ω _
a0
Si la transmittance ne comporte pas de p ôle nul
Dans le cas où la transmittance ne comporte pas de pôle nul, si ω tend vers 0, alors H i j tend vers
b0 m a0 . Pour connaitre le comportement de la courbe de Nyquist au voisinage de ω W 0, développons
Im
Re
ω 0
b0 b1 a1 b0
jZ ω ω
a0 a0 3 a20 [
b0 b1 a1 b0 w
Si on pose dans cette expression X a0 et Y v a0 ω a20
ω , la pente au voisinage de 0 vaut :
3
dY dY 1
& (4.134)
dX dω dX
dω
Etant donné que dX m dω 0, la pente est donc infinie pour ω W 0. La courbe de Nyquist tend vers b 0 m a0
en étant perpendiculaire à l’axe réel.
bm
e j c n md π
2 (4.137)
an ωn m
Im
r=2 r=3
Re
r=1
F IG . 4.28 – Comportement de la courbe aux basses fréquences avec un pôle nul d’ordre r
Im
Re
n-m =2
n-m =1
r ra
H ω
(4.138)
jω λk jω λka
3 3
Si on désigne respectivement par σ k et ωk , la partie réelle et imaginaire des pôles complexes λ k , l’équation
(4.138) devient :
r ra
H ω |
(4.139)
jω σk
jωk jω σk jωk
3 r 3 r 3a
& (4.140)
σk
j ω ω k σk
j ω
ω k
3 3 3
Si ω tend vers ωk , le premier terme du membre de droite de l’équation (4.140) devient dominant par
rapport au second : la transmittance isochrone H ω est caractérisée principalement par le terme :
1 σk j ω ω k
3 σ2
x
3 ω 3 ωk 2
(4.141)
σk
j ω ωk k
3 3 σk3 ωk ω
j 2 (4.142)
2 3
σk
x ω ωk 2 σk
x ω3 ωk 2
3 3
Dynamique et vibrations de systèmes mécaniques - Le 24 mars 2004 Prof. C. Conti
CHAPITRE 4. MOUVEMENTS FORCÉS DE SYSTÈMES DISCRETS. 68
Im
1
2σ Re
k
1 1
r lim
jω R λk jω λka λk λka
3 3 1 1
σk
jωk σk jωk 2 jωk
1 3 3
jZ 3 jv (4.144)
2ωk [
Remarquons que v est une grandeur réelle négative. Les résultats (4.143) et (4.144) permettent de montrer
vw
que la représentation de la courbe de Nyquist lorsque ω W ω kc est un cercle de centre v 0 M 2σ k et de rayon
v
2σk . On a représenté dans la figure 4.31 l’allure de la courbe de Nyquist pour un système à 1ddl aux basses
et aux hautes fréquences.
Dans le cas d’un système à Nddl, la décomposition en fractions simples de la transmittance isochrone
s’écrit :
ri jk ria jk
Hi j ω 5 ∑
& (4.145)
k jω λk jω λka
3 3
ce qui conduira à plusieures boucles de résonance.
Im
Re
v
2σ
k