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Philosophie 

: la religion (vérité, existence, culture) Cours de M.Bernier

Pourquoi les hommes adoptent-ils une religion, ou bien une autre ?

A) En quoi peut-on dire qu’une religion est liée à un peuple ?


« Les Ethiopiens disent de leurs dieux qu’ils sont noirs avec le nez camus, les Thraces que les
leurs ont les yeux bleus et les cheveux rouges ».

« Si les bœufs et les lions avaient des mains et pouvaient peindre comme le font les hommes, ils
donneraient aux dieux qu'ils dessineraient des corps tout pareils aux leurs, les chevaux les
mettant sous la figure de chevaux, les bœufs sous la figure de bœufs. »

Xénophane, Silles (= parodies, satires) (Grèce antique, VI-Vèmes siècles).

« La religion est le lieu où un peuple se donne la définition de ce qu’il tient pour vrai. » Hegel, La
raison dans l’histoire (1830).

B) "(Pour la tradition grecque) les héros étaient les esprits d'hommes défunts qui avaient fondé,
ou maintenu, ou illustré la cité, et qui, maintenant, la protégeaient encore - au gré de la piété
populaire. Pour celle-ci, il importait que les restes des héros soient gardés religieusement et
honorés. La conscience même de la cité était liée au culte et à la vénération des héros nationaux.
Leurs restes étaient des reliques." Marcel Conche, Fragments d'Héraclite, p.321.

"Les corps étaient enterrés soit dans la ville même, soit sur son territoire, et comme, d'après les
croyances populaires, l'â me ne quittait pas le corps, il en résultait que ces morts divins étaient
attachés au sol où leurs ossements étaient enterrés. Du fond de leurs tombeaux, ils veillaient sur
la cité ; ils protégeaient le pays, et ils en étaient en quelque sorte les chefs et les maîtres."
Fustel de Coulanges, La cité antique.

Quelle forme de religion les auteurs décrivent-ils dans la tradition grecque antique ?

C) Analysez ces 3 citations de la Bible : quelles raisons donnent-elles aux hommes de les
écouter ?
« Et moi je suis l’Eternel, ton Dieu, dès le pays d’Egypte. Tu ne connais d’autre Dieu que moi, Et il
n’y a de sauveur que moi. (…) Je les rachèterai de la puissance du séjour des morts, Je les
délivrerai de la mort. O mort, où est ta peste ? Séjour des morts, où est ta destruction ? »
Bible, Ancien testament, Osée, 4, puis 14. Trad. L. Segond.

« Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu
l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire.
O mort, où est ta victoire ? » Saint Paul, Lettre aux Corinthiens, 15, 55.

« Si tu traverses les eaux, Je serai avec toi ; et les fleuves, ils ne te submergeront point ; si tu
marches dans le feu, tu ne te brû leras pas, et la flamme ne t’embrasera pas… » Esaïe, 43, 2_5.

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