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L’Agence spatiale canadienne (ASC ; en anglais : Canadian Space Agency, CSA) est

l'agence spatiale du Canada. Elle a été fondée le 1er mars 1989 par la Loi sur
l'Agence spatiale canadienne, promulguée en décembre 1990. L'agence qui emploie 600
personnes[réf. nécessaire] et gère un budget d'environ 400 millions de dollars
canadiens a pour mission de planifier et de gérer les programmes spatiaux du
Canada, d'accroitre et de diffuser le savoir-faire spatial dans l'industrie
canadienne et de promouvoir l'utilisation des applications spatiales. Le principal
programme spatial national est constitué par la série des satellites d'observation
de la Terre radar Radarsat qui mobilise plus d'un tiers de ses investissements. Les
autres projets de l'agence canadienne sont essentiellement des participations à des
projets d'autres agences spatiales. L'ASC a participé à la réalisation de la
Station spatiale internationale et à ce titre des astronautes canadiens font
régulièrement partie de l'équipage de la station. L'agence est membre de l'Agence
spatiale européenne et fournit ou participe à la réalisation d'instruments
scientifiques embarqués dans des missions européennes. Elle participe de la même
manière à des missions scientifiques de la National Aeronautics and Space
Administration (NASA) comme la sonde spatiale martienne Mars Science Laboratory
(MSL).

Description
Objectifs
L'Agence spatiale canadienne a été créée en 1989 avec quatre missions
principales2 :

assister le ministre de tutelle pour coordonner les politiques spatiales et les


programmes ;
planifier et réaliser les programmes et projets liés à la recherche spatiale
industrielle et scientifique ainsi qu'aux applications de la technologie spatiale ;
promouvoir le transfert et la diffusion de la technologie spatiale au profit de
l'industrie spatiale ;
encourager l'exploitation commerciale des capacités spatiales, des technologies,
des installations spatiales et des systèmes spatiaux.
Organisation

Armoiries de l'Agence spatiale canadienne.


Avec 670 employés (2012), l'agence spatiale canadienne est d'une taille
relativement modeste en comparaison des autres agences spatiales occidentales. Le
siège de l'agence est situé au Centre spatial John H. Chapman, à Longueuil, au
Québec inauguré en 1992 dans lequel se trouve environ 90 % des effectifs. L'agence
dispose également d'un établissement à Ottawa dans le Laboratoire David Florida
(en) qui est principalement un centre technique. L'agence dispose de bureaux de
liaison avec la NASA aux États-Unis à Washington, à Cap Canaveral et à Houston, et
avec l'Agence spatiale européenne à Paris en France3. L'ASC a un statut semblable à
celui d'un ministère fédéral et est placée sous l'autorité du ministère de
l'Industrie. Son président est Walter Natynczyk, dont le mandat est effectif à
partir du 6 août 20134. L'agence spatiale définit un plan quinquennal
d'investissement qui est actualisé chaque année. La plupart des développements de
l'agence se font en mode projet en appliquant une méthodologie de conduite de
projet normalisée.

L'Agence spatiale canadienne dispose d'un budget qui a oscillé entre 2006 et 2018 à
un plus haut de 488 millions de $CAN en 2013 et un plus bas de 332 millions en
20185. Environ 15 % de ce budget est affecté au fonctionnement interne le reste est
affecté aux différents projets.

Historique
Le Canada développe dans les années 1950 ses premières fusées avec la série des
Black Brant conçus initialement pour servir de prototype à un système anti-
missiles. Les Black Brant seront développés par la suite comme fusées-sondes. Elles
sont toujours commercialisées en 2013. En 1957 des ingénieurs et des scientifiques
du Canadian Defence Research Telecommunications Establishment (DRTE), sous la
direction de John H. Chapman (en), développent le projet S-27 dans le cadre de
recherches sur l'ionosphère qui débouchera plus tard sur la réalisation du premier
satellite canadien Alouette 1. Celui-ci est lancé par une fusée Delta de la NASA en
1962 faisant du Canada (après le Royaume-Uni) le second pays après les deux
superpuissances de l'époque à disposer d'un satellite en orbite. En 1972, le Canada
est le premier pays à mettre en place un réseau de satellites de télécommunications
en orbite géostationnaire avec le lancement du satellite Anik A-1. L'agence
spatiale canadienne n'est créée que le 14 décembre 1990 avec comme objectif de
promouvoir et développer les utilisations pacifiques de l'espace, d'accroitre les
connaissances sur l'univers les techniques spatiales pour le bénéfice des canadiens
et de l'humanité.

L'activité spatiale canadienne


Contrairement aux autres grandes agences spatiales telles que la NASA, l'Agence
spatiale européenne (ESA) ou l'Agence spatiale fédérale russe (Rocosmos), l'ASC n'a
pas pour objectif de développer un programme spatial plus ou moins indépendant afin
d'avoir un accès à l'espace. Elle préfère s'associer aux autres agences,
principalement à la NASA et à l'ESA, et ainsi collaborer à moindre frais aux grands
projets spatiaux, tels la Station spatiale internationale (ISS) ou le Télescope
spatial James Webb (successeur du Télescope spatial Hubble).

L'Agence spatiale canadienne consacre ses ressources et ses activités à l'exécution


de trois objectifs clés2 :

le programme données, informations et services spatiaux regroupe les applications


spatiales dans le domaine par exemple de l'Observation de la Terre. Il s'agit de
répondre aux priorités nationales telles que la souveraineté, la défense, la
sureté, la gestion des ressources, la surveillance de l'environnement et des
régions arctique. Le projet emblématique de ce programme est RADARSAT. Ce programme
représente jusqu'à 50 % des investissements de l'agence spatiale.
Le programme en faveur de la connaissance et l'innovation via l'exploration
spatiale regroupe les projets de recherches scientifique et de technologie
spatiale. Le principal projet rattaché à ce programme est la participation du
Canada à la Station spatiale internationale. Le développement d'instruments
scientifiques embarqués sur des missions d'autres agences fait également partie de
ce programme. Ce programme représente environ 30 % du budget d'investissement de
l'agence spatiale.
Le programme de maintien et d'amélioration des capacités spatiales du Canada a pour
objectif de maintenir un nombre minimum de spécialistes des technologies spatiales.
Les programmes nationaux

Alouette 1, premier satellite canadien.


Pour l'observation de la Terre, l'ASC utilise plusieurs satellites :

RADARSAT-1 : lancé en novembre 1995 et toujours en activité. C'est le premier


satellite commercial canadien d'observation de la Terre. Équipé d'un puissant radar
à synthèse d'ouverture, il peut acquérir des images de la Terre de jour comme de
nuit, quelles que soient les conditions météorologiques, au couvert nuageux ou à la
présence de fumée et de brouillard.
RADARSAT-2 : lancé le 4 décembre 2007, c'est une version améliorée de RADARSAT-1.
De plus, pour la recherche :

SCISAT : lancé le 12 août 2003, le satellite est destiné à aider les chercheurs
canadiens et internationaux à étudier le problème de la couche d'ozone, en
particulier la partie au-dessus du Canada et de l'Arctique.

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